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LilyPond — Manuel de notation
Ce document constitue le manuel de notation de GNU LilyPond 2.24.4. Sa lecture requiert une familiarité avec le contenu présenté dans le Manuel d’initiation. |
1. Notation musicale générale | notation générale. | |
2. Notation spécialisée | notation à usage spécifique. | |
3. Généralités en matière d’entrée et sortie | généralités sur les fichiers sources et les sorties. | |
4. Gestion de l’espace | mise en page de la musique sur le papier. | |
5. Modification des réglages prédéfinis | ajustement de la gravure. | |
Annexes | ||
---|---|---|
A. Tables du manuel de notation | tables et diagrammes. | |
B. Aide-mémoire | résumé de la syntaxe de LilyPond. | |
C. GNU Free Documentation License | licence de ce document. | |
D. Index des commandes LilyPond | ||
E. Index de LilyPond |
Pour connaître la place qu’occupe ce manuel dans la documentation, consultez la page Manuels. Si vous ne disposez pas de certains manuels, la documentation complète se trouve sur https://lilypond.org/. |
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1. Notation musicale générale
Ce chapitre explique comment créer la notation musicale standard.
1.1 Hauteurs | écriture et gravure des hauteurs de note. | |
1.2 Rythme | écriture et gravure des durées. | |
1.3 Signes d’interprétation | ajout de signes d’exécution et d’interprétation. | |
1.4 Répétitions et reprises | différents types de répétitions de musique. | |
1.5 Notes simultanées | polyphonie et accords. | |
1.6 Notation sur la portée | gravure de la portée. | |
1.7 Annotations éditoriales | annotations d’édition ou à usage pédagogique. | |
1.8 Texte | ajout de texte à la partition. |
1.1 Hauteurs
Cette section détaille la façon d’indiquer la hauteur des notes, sous trois aspects : la saisie des hauteurs, la modification des hauteurs et les options de gravure.
1.1.1 Écriture des hauteurs de note | ||
1.1.2 Modification de plusieurs hauteurs | ||
1.1.3 Gravure des hauteurs | ||
1.1.4 Têtes de note |
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1.1.1 Écriture des hauteurs de note
Cette section explique la manière d’indiquer les hauteurs de note. Deux modes permettent d’indiquer l’octave des notes : le mode absolu, et le mode relatif. Ce dernier est le plus pratique lors de la saisie d’un fichier source au clavier de l’ordinateur.
Hauteurs avec octave absolue | ||
Octaves relatives | ||
Altérations | ||
Nom des notes dans d’autres langues |
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Hauteurs avec octave absolue
La hauteur s’écrit – à moins de préciser une autre langue – avec la
notation batave, en utilisant les lettres de a
à g
.
Les notes c
(do) et b
(si) sont écrites une octave sous le
do central.
{ \clef bass c4 d e f g4 a b c d4 e f g }
L’octave peut être précisée sous forme d’une série
d’apostrophes '
ou d’une série de virgules ,
.
Chaque '
hausse la note d’une octave ; chaque ,
baisse la
note d’une octave.
{ \clef treble c'4 e' g' c'' c'4 g b c' \clef bass c,4 e, g, c c,4 g,, b,, c, }
Les indications d’octave communes peuvent ne se mentionner qu’une fois,
en faisant suivre l’instruction \fixed
, placée avant la musique,
d’une hauteur de référence. Les hauteurs d’une section \fixed
ne
nécessitent des '
ou ,
que lorsqu’elles se trouvent
au-dessus ou au-dessous de l’octave de la hauteur de référence.
{ \fixed c' { \clef treble c4 e g c' c4 g, b, c } \clef bass \fixed c, { c4 e g c' c4 g, b, c } }
Les hauteurs d’une expression musicale venant après un \fixed
ne
seront en rien affectées par un éventuel \relative
qui la
contiendrait.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Noms des notes.
Morceaux choisis : Hauteurs.
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Octaves relatives
Le mode d’écriture en octave absolue requiert d’indiquer l’octave de chaque note. Pour le mode d’écriture en octave relative, par contre, l’octave d’une note est déterminée par rapport à la note précédente : modifier l’octave d’une note aura des répercussions sur toutes les notes à venir.
Une musique peut être déclarée explicitement comme étant en notation
relative à l’aide de la commande \relative
:
\relative hauteur_de_référence expression_musicale
En mode relatif, chaque note est considérée comme étant le plus proche possible de celle qui la précède. L’octave des notes mentionnées dans expression_musicale va être calculée de la manière suivante :
- Si aucun signe de changement d’octave n’est utilisé, l’intervalle de base entre la note actuelle et la précédente sera toujours au plus d’une quarte. Cet intervalle est déterminé sans tenir compte des altérations.
-
Un signe de changement d’octave
'
ou,
peut être ajouté pour hausser ou baisser la note d’une octave par rapport à la hauteur calculée sans spécification. -
Ces signes de changement d’octave peuvent être multipliés. Par exemple,
''
ou,,
ajouteront une octave supplémentaire. -
La première hauteur de
expression_musicale
est déterminée relativement àhauteur_de_référence
. Cettehauteur_de_référence
s’exprime en octave absolue ; plusieurs options s’offrent à vous :- une octave de do (
c
) Un
c'
identifiant le do placé entre les portées d’un piano, il est de fait aisé de déterminer d’autres octaves dec
. Pour une musique qui commencerait par un sol dièse (gis
) au-dessus du do suraigu (c'''
), vous écririez quelque chose comme\relative c''' { gis' … }
- une octave de la première note de l’expression
Écrire
\relative gis'' { gis … }
permet de déterminer facilement la hauteur absolue de la première note de l’expression.- pas de hauteur de référence explicite
La fromulation
\relative { gis''' … }
) peut se voir comme une version abrégée de l’option précédente : la première note de l’expression est écrite en octave absolue. Cette option est équivalente à prendre unf
comme hauteur de référence.
La documentation de LilyPond utilise en règle générale la dernière option.
- une octave de do (
Voici le mode \relative
en action.
\relative { \clef bass c d e f g a b c d e f g }
On utilise les signes de changement d’octave pour les intervalles dépassant la quarte.
\relative { c'' g c f, c' a, e'' c }
Bien que ne comportant aucun signe de changement d’octave, une séquence de notes peut tout à fait couvrir un intervalle important.
\relative { c f b e a d g c }
Lorsque plusieurs blocs \relative
sont imbriqués, le bloc
\relative
inclus dispose de sa propre haueur de référence
indépendamment de celui qui l’englobe.
\relative { c' d e f \relative { c'' d e f } }
\relative
est sans effet sur un bloc \chordmode
.
\new Staff { \relative c''' { \chordmode { c1 } } \chordmode { c1 } }
\relative
n’est pas permis au sein d’un bloc \chordmode
.
Pour utiliser le mode d’octave relative dans de la musique transposée,
une clause \relative
additionnelle doit être placée au sein du
bloc \transpose
.
\relative { d' e \transpose f g { d e \relative { d' e } } }
Si l’expression précédente est un accord, c’est la première note de l’accord qui détermine l’emplacement de la première note du prochain accord. À l’intérieur de l’accord, les notes sont placées relativement à celle qui précède. Examinez avec attention l’exemple suivant, et tout particulièrement le positionnement des do.
\relative { c' <c e g> <c' e g'> <c, e, g''> }
Comme nous l’avons vu, l’octaviation est déterminée sans tenir compte des altérations. Ainsi un mi double-dièse qui suit un si naturel sera placé au-dessus de celui-ci, alors qu’un fa double-bémol se retrouvera en dessous. En d’autres termes, une quarte doublement augmentée demeure considérée comme un intervalle plus petit qu’une quinte diminuée, bien que la quarte doublement augmentée soit de sept demi-tons et la quinte diminuée de seulement six demi-tons.
\relative { c''2 fis c2 ges b2 eisis b2 feses }
Dans certaines situation complexes, il peut être souhaitable de revenir
à une hauteur déterminée sans tenir compte de ce qui se passait
auparavant, à l’aide d’un \resetRelativeOctave
:
\relative { << { c''2 d } \\ { e,,2 f } >> \resetRelativeOctave c'' c2 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : quinte, intervalle, nom des notes.
Manuel de notation : Vérifications d’octave.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : RelativeOctaveMusic.
Altérations
Note : Les nouveaux utilisateurs sont parfois déroutés par la gestion
des altérations et de l’armure. Pour LilyPond, un nom de note spécifie
une hauteur ; l’armure et la clef ne feront que déterminer comment ces
hauteurs seront retranscrites. Un simple c
signifie tout
bonnement « do naturel » quelles que soient l’armure et la clef en
vigueur. Pour plus d’information, reportez-vous au chapitre
Hauteurs et armure.
Dans la notation par défaut, un dièse est formé en ajoutant
is
après le nom de note, un bémol en ajoutant
es
. Les double-dièses et double-bémols
sont obtenus en ajoutant respectivement isis
ou eses
au
nom de note. Ce sont les noms de note hollandais. Pour les autres
langues, consultez Nom des notes dans d’autres langues.
\relative c'' { ais1 aes aisis aeses }
Une hauteur naturelle se saisit comme un simple nom de note, sans suffixe. Un bécarre sera imprimé si besoin est, que ce soit pour annuler les effets d’un précédente altération accidentelle ou pour déroger à l’armure.
\relative c'' { a4 aes a2 }
Les demi-bémols et demi-dièses s’écrivent en ajoutant respectivement
eh
et ih
. Voici une série de dos altérés en hauteurs
croissantes :
\relative c'' { ceseh1 ces ceh c cih cis cisih }
Les micro-intervalles sont aussi exportés dans le fichier MIDI.
Normalement, les altérations sont imprimées automatiquement, mais il se
peut que vous vouliez les imprimer manuellement. On peut forcer
l’impression d’une altération, dite « de précaution », en ajoutant un
point d’exclamation !
après la hauteur de note. Une altération
entre parenthèses peut être obtenue en ajoutant un point
d’interrogation ?
après la hauteur de note.
\relative c'' { cis cis cis! cis? c c c! c? }
Lorsqu’une note est prolongée par une liaison de tenue, l’altération ne sera réimprimée que s’il y a un saut de ligne.
\relative c'' { cis1 ~ 1 ~ \break cis }
Morceaux choisis
Non répétition de l’altération après saut de ligne sur liaison de prolongation
Cet exemple illustre comment, lorsqu’une note affublée d’une altération accidentelle est prolongée, ne pas répéter cette altération après un saut de ligne.
\relative c'' { \override Accidental.hide-tied-accidental-after-break = ##t cis1~ cis~ \break cis }
Suppression des bécarres superflus
En accord avec les règles traditionnelles de l’écriture musicale, on
grave un bécarre avant un dièse ou un bémol si la note était auparavant
affublée d’un double-dièse ou double-bémol. Pour adopter un
comportement plus contemporain, la propriété extraNatural
du
contexte Staff
doit se voir attribuer la valeur ##f
(faux).
\relative c'' { aeses4 aes ais a \set Staff.extraNatural = ##f aeses4 aes ais a }
Voir aussi
Glossaire musicologique : dièse, bémol, double dièse, double bémol, Nom des notes, quart de ton.
Manuel d’initiation : Hauteurs et armure.
Manuel de notation : Altérations accidentelles automatiques, Altérations suggérées (musica ficta), Nom des notes dans d’autres langues.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Références des propriétés internes : Accidental_engraver, Accidental, AccidentalCautionary, accidental-interface.
Problèmes connus et avertissements
Il n’y a pas de standard universellement accepté pour noter le bémol et demi (qui abaisse la hauteur trois quarts de ton), le symbole de LilyPond n’est donc conforme à aucun standard.
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Nom des notes dans d’autres langues
Vous disposez de jeux prédéfinis de noms de note et altérations pour plusieurs autres langues. Pour les utiliser, il suffit de déclarer, en début de fichier, la langue que vous utilisez. Voici comment, par exemple, utiliser l’italien pour votre saisie :
\language "italiano" \relative { do' re mi sib }
Les langues disponibles ainsi que les noms de note utilisés sont les suivantes :
Lange | Nom des notes |
---|---|
nederlands | c d e f g a bes b |
català oucatalan | do re mi fa sol la sib si |
deutsch | c d e f g a b h |
english | c d e f g a bf /b-flat b |
español ouespanol | do re mi fa sol la sib si |
français | do ré /re mi fa sol la sib si |
italiano | do re mi fa sol la sib si |
norsk | c d e f g a b h |
português orportugues | do re mi fa sol la sib si |
suomi | c d e f g a b h |
svenska | c d e f g a b h |
vlaams | do re mi fa sol la sib si |
et les suffixes d’altération correspondants :
Langue | dièse | bémol | double dièse | double bémol |
---|---|---|---|---|
nederlands | is | es | isis | eses |
català oucatalan | d /s | b | dd /ss | bb |
deutsch | is | es | isis | eses |
english | s /-sharp | f /-flat | ss /x /-sharpsharp | ff /-flatflat |
español ouespanol | s | b | ss /x | bb |
français | d | b | dd /x | bb |
italiano | d | b | dd | bb |
norsk | iss /is | ess /es | ississ /isis | essess /eses |
português orportugues | s | b | ss | bb |
suomi | is | es | isis | eses |
svenska | iss | ess | ississ | essess |
vlaams | k | b | kk | bb |
Notez qu’en hollandais, en allemand, en norvégien et en finnois, un
la altéré de bémol se note aes
et se
contracte en as
; pour le hollandais et le norvégien, LilyPond
accepte cependant les deux formes. Il en va de même pour es
et
ees
, aeses
et ases
, ainsi que pour eeses
et
eses
.
En allemand et en finnois, LilyPond fournit la forme plus couramment
utilisée de asas
pour ases
.
\relative c'' { a2 as e es a ases e eses }
Certaines musiques utilisent des microtonalités, pour lesquelles les altérations sont des fractions de dièse ou bémol « normaux ». Le tableau suivant répertorie les noms de note en quart de ton, tels que définis dans les fichiers linguistiques. Les préfixes semi- et sesqui- correspondent au demi- et trois demis.
Langue | semi-dièse | semi-bémol | sesqui-dièse | sesqui-bémol |
---|---|---|---|---|
nederlands | ih | eh | isih | eseh |
català orcatalan | qd /qs | qb | tqd /tqs | tqb |
deutsch | ih | eh | isih | eseh |
english | qs | qf | tqs | tqf |
español orespanol | cs | cb | tcs | tcb |
français | sd | sb | dsd | bsb |
italiano | sd | sb | dsd | bsb |
norsk | ih | eh | issih /isih | esseh /eseh |
português orportugues | sqt | bqt | stqt | btqt |
suomi | ih | eh | isih | eseh |
svenska | ih | eh | issih | esseh |
vlaams | hk | hb | khk | bhb |
En allemand, les contractions de microtonalités sont identiques à celles des hauteurs normales indiquées ci-dessus.
\language "deutsch" \relative c'' { asah2 eh aih eisih }
La plupart des langues dont nous venons de parler correspondent à la musique classique occidentale au tempérament égal – le concept de Common Practice Period en anglais. LilyPond prend néanmoins en charge d’autres systèmes de notation, comme indiqué au chapitre Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Nom des notes, Common Practice Period.
Manuel de notation : Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-note-names.scm’.
Morceaux choisis : Hauteurs.
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1.1.2 Modification de plusieurs hauteurs
Cette partie traite de la manière de modifier les hauteurs de note.
Vérifications d’octave | ||
Transposition | ||
Inversion | ||
Rétrogradation | ||
Transformations modales |
Vérifications d’octave
Les tests d’octave rendent la correction d’erreurs d’octave plus facile
dans le mode d’octave relative
– un ,
ou
un '
oublié, ça n’arrive pas qu’aux autres !
Une note peut être suivie de =
apostrophes/virgules
pour indiquer à quelle octave absolue elle devrait être. Dans
l’exemple suivant, le premier d
générera un avertissement,
puisqu’on attend un d''
– intervalle inférieur à la quarte –
mais qu’on obtient un d'
. Sur la partition, l’octave sera
corrigée pour donner un d'
et la prochaine note sera calculée en
fonction de ce d'
et non de d''
.
\relative { c''2 d=' e2 f }
Il existe aussi une vérification d’octave qui ne produit pas de musique
imprimée, ayant pour syntaxe
\octaveCheck hauteur_référence
–
hauteur_référence
étant spécifiée en mode absolu. Cette
commande vérifie que l’intervalle entre la note qui précède et
hauteur_référence
est inférieur à la quinte comme il se
doit en mode relatif. Dans le cas contraire, un message sera émis.
Bien que la note précédente ne sera pas modifiée, les notes suivantes
seront positionnées relativement à la valeur corrigée.
\relative { c''2 d \octaveCheck c' e2 f }
Dans les deux mesures qui suivent, les premier et troisième
\octaveCheck
échouent, mais le deuxième est concluant.
\relative { c''4 f g f c4 \octaveCheck c' f \octaveCheck c' g \octaveCheck c' f }
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : RelativeOctaveCheck.
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Transposition
Une expression musicale peut être transposée avec \transpose
.
En voici la syntaxe :
\transpose note_de_départ note_d_arrivée expression_musicale
Cela signifie que expression_musicale
est transposé de
l’intervalle séparant note_de_départ
et
note_d_arrivée
: toute note dont la hauteur était
note_de_départ
est changée en note_d_arrivée
; les
autres notes seront changées selon le même intervalle. Les deux
hauteurs s’expriment en octave absolue.
Note : La musique contenue dans un bloc \transpose
est en
octaves absolues, sauf à inclure dans ce même bloc une clause
\relative
.
Prenons comme exemple une pièce écrite en ré majeur. Si cette pièce est un peu trop basse pour l’interprète, elle peut être transposée en mi majeur. Vous noterez que l’armure est automatiquement modifiée.
\transpose d e { \relative { \key d \major d'4 fis a d } }
Regardons maintenant une partie écrite pour violon – un instrument en ut. Si cette partie doit être jouée par une clarinette en la (écrite à la tierce mineure supérieure, un do écrit donnant un la réel), la transposition suivante créera la partie appropriée.
\transpose a c' { \relative { \key c \major c'4 d e g } }
La présence de \key c \major
s’explique par le fait que, bien
que les notes soient effectivement transposées, l’armure ne sera
imprimée que dans la mesure où elle est explicitement mentionnée.
\transpose
fait la distinction entre les notes enharmoniques :
\transpose c cis
et \transpose c des
transposeront
la pièce un demi-ton plus haut, au détail près que la première version
écrira des dièses et la deuxième des bémols.
music = \relative { c' d e f } \new Staff { \transpose c cis { \music } \transpose c des { \music } }
On peut aussi utiliser \transpose
pour entrer des notes écrites
pour un instrument transpositeur. Normalement, les hauteurs dans
LilyPond sont écrites en ut, c’est à dire en sons réels, mais elles
peuvent être écrites dans un autre ton. Prenons l’exemple d’un morceau
pour trompette en si bémol commençant sur un ré à l’oreille ; on
pourrait écrire
musiqueEnSiBemol = { e4 … } \transpose c bes, \musiqueEnSiBemol
Pour imprimer cette musique en fa – et de ce fait produire une partie
de cor au lieu d’un conducteur en notes réelles – on utilisera un
deuxième \transpose
:
musiqueEnSiBemol = { e4 … } \transpose f c' { \transpose c bes, \musiqueEnSiBemol }
Pour plus d’information à ce sujet, consultez Instruments transpositeurs.
Morceaux choisis
Transposition et réduction du nombre d’altérations accidentelles
Cet exemple, grâce à un peu de code Scheme, donne la priorité aux enharmoniques afin de limiter le nombre d’altérations supplémentaires. La règle applicable est :
- Les altérations doubles sont supprimées
- Si dièse -> Do
- Mi dièse -> Fa
- Do bémol -> Si
- Fa bémol -> Mi
Cette façon de procéder aboutit à plus d’enharmoniques naturelles.
#(define (naturalize-pitch p) (let ((o (ly:pitch-octave p)) (a (* 4 (ly:pitch-alteration p))) ;; alteration, a, in quarter tone steps, ;; for historical reasons (n (ly:pitch-notename p))) (cond ((and (> a 1) (or (eqv? n 6) (eqv? n 2))) (set! a (- a 2)) (set! n (+ n 1))) ((and (< a -1) (or (eqv? n 0) (eqv? n 3))) (set! a (+ a 2)) (set! n (- n 1)))) (cond ((> a 2) (set! a (- a 4)) (set! n (+ n 1))) ((< a -2) (set! a (+ a 4)) (set! n (- n 1)))) (if (< n 0) (begin (set! o (- o 1)) (set! n (+ n 7)))) (if (> n 6) (begin (set! o (+ o 1)) (set! n (- n 7)))) (ly:make-pitch o n (/ a 4)))) #(define (naturalize music) (let ((es (ly:music-property music 'elements)) (e (ly:music-property music 'element)) (p (ly:music-property music 'pitch))) (if (pair? es) (ly:music-set-property! music 'elements (map naturalize es))) (if (ly:music? e) (ly:music-set-property! music 'element (naturalize e))) (if (ly:pitch? p) (begin (set! p (naturalize-pitch p)) (ly:music-set-property! music 'pitch p))) music)) naturalizeMusic = #(define-music-function (m) (ly:music?) (naturalize m)) music = \relative c' { c4 d e g } \score { \new Staff { \transpose c ais { \music } \naturalizeMusic \transpose c ais { \music } \transpose c deses { \music } \naturalizeMusic \transpose c deses { \music } } \layout { } }
Voir aussi
Manuel de notation : Instruments transpositeurs, Inversion, Octaves relatives, Rétrogradation, Transformations modales.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriété internes : TransposedMusic.
Problèmes connus et avertissements
Si vous voulez utiliser en même temps \transpose
et
\relative
, vous devez mettre \transpose
en dehors de
\relative
, puisque \relative
n’aura aucun effet sur la
musique apparaissant dans un \transpose
.
La fonction \transpose
ne permet pas d’imprimer des altérations
triples ; elle les remplacera par un « équivalent enharmonique »
– par exemple ré bémol au lieu de mi triple bémol.
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Inversion
Une expression musicale peut s’inverser et être transposée à l’aide de l’instruction
\inversion hauteur-pivot hauteur-arrivée expression_musicale
L’expression_musicale
sera alors inversée, intervalle par
intervalle, puis transposée de telle sorte que
hauteur-pivot
devienne hauteur-arrivée
.
music = \relative { c' d e f } \new Staff { \music \inversion d' d' \music \inversion d' ees' \music }
Note : Le motif à inverser doit être exprimé en hauteur absolue, à
moins d’avoir été préalablement inclus explicitement dans un bloc
\relative
.
Voir aussi
Manuel de notation : Rétrogradation, Transformations modales, Transposition.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Rétrogradation
Une expression musicale peut se renverser et se présenter sous forme rétrograde :
music = \relative { c'8. ees16( fis8. a16 b8.) gis16 f8. d16 } \new Staff { \music \retrograde \music }
Problèmes connus et avertissements
La fonction \retrograde
est un outil plutôt simpliste. Dans la
mesure où de nombreux événements se reflètent au lieu d’être échangés,
les ajustements et indicateurs de positionnement à l’entame d’un objet
étendu devront être répétés à leur terminaison : ^(
devra se
terminer par ^)
, tout \<
ou \cresc
devra se
terminer par un \!
ou un \endcresc
et tout \>
ou
\decr
devra se terminer par un \enddecr
. Les dérogations
ou commandes modifiant les propriétés sur la durée peuvent avoir des
effets surprenants.
Voir aussi
Manuel de notation : Inversion, Transformations modales, Transposition.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Transformations modales
Dans une composition basée sur une gamme, un même motif est transformé à plusieurs reprises et selon des schémas différents. Il peut être transposé pour partir de différents points de la gamme ou bien être inversé à partir d’une note pivot dans la gamme. Il peut aussi être renversé pour produire une rétrogradation.
Note : Toute note qui ne ferait pas partie de la gamme en question ne sera pas transformée.
Transposition modale
Un motif peut se transposer selon une gamme donnée :
\modalTranspose hauteur-départ hauteur-arrivée gamme motif
Les notes de motif seront décalées à l’intérieur de la gamme selon leur degré, déterminé par l’intervalle entre hauteur-départ et hauteur-arrivée :
diatonicScale = \relative { c' d e f g a b } motif = \relative { c'8 d e f g a b c } \new Staff { \motif \modalTranspose c f \diatonicScale \motif \modalTranspose c b, \diatonicScale \motif }
Il est ainsi possible de déterminer une gamme ascendante, quels qu’en soient l’amplitude et les différents intervalles :
pentatonicScale = \relative { ges aes bes des ees } motif = \relative { ees'8 des ges,4 <ges' bes,> <ges bes,> } \new Staff { \motif \modalTranspose ges ees' \pentatonicScale \motif }
L’utilisation de \modalTranspose
avec une gamme chromatique
produit les mêmes effets qu’un \transpose
, à ceci près que les
notes seront alors prédéterminées :
chromaticScale = \relative { c' cis d dis e f fis g gis a ais b } motif = \relative { c'8 d e f g a b c } \new Staff { \motif \transpose c f \motif \modalTranspose c f \chromaticScale \motif }
Inversion modale
Un motif peut s’inverser selon une certaine gamme et à partir d’un pivot déterminé, puis transposé, le tout en une seule opération :
\modalInversion hauteur-pivot hauteur-arrivée gamme motif
Les notes de motif se retrouvent au même degré par rapport à hauteur-pivot dans la gamme, toutefois dans le sens opposé, puis décalées dans cette même gamme de l’intervalle séparant hauteur-départ et hauteur-arrivée.
Il est donc possible de simplement inverser à partir d’une des notes de la gamme en donnant la même valeur à hauteur-départ et hauteur-arrivée :
octatonicScale = \relative { ees' f fis gis a b c d } motif = \relative { c'8. ees16 fis8. a16 b8. gis16 f8. d16 } \new Staff { \motif \modalInversion fis' fis' \octatonicScale \motif }
Pour permuter deux notes de la gamme, il suffit donc d’inverser à partir de l’une des notes et de transposer d’un degré de la gamme. Les deux notes spécifiées peuvent s’interpréter comme étant les bornes du pivot.
scale = \relative { c' g' } motive = \relative { c' c g' c, } \new Staff { \motive \modalInversion c' g' \scale \motive }
L’opération conjointe d’une inversion et d’une rétrogradation produit une rétrogradation inversée :
octatonicScale = \relative { ees' f fis gis a b c d } motif = \relative { c'8. ees16 fis8. a16 b8. gis16 f8. d16 } \new Staff { \motif \retrograde \modalInversion c' c' \octatonicScale \motif }
Voir aussi
Manuel de notation : Inversion, Rétrogradation, Transposition.
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1.1.3 Gravure des hauteurs
Nous allons voir dans cette partie comment influer sur la gravure des hauteurs.
Clefs | ||
Armure | ||
Marques d’octaviation | ||
Instruments transpositeurs | ||
Altérations accidentelles automatiques | ||
Glyphes d’altération alternatifs | ||
Ambitus |
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Clefs
La clef indique quelles lignes de la portée correspondent à quelles hauteurs. En l’absence de commande explicite, LilyPond utilise par défaut la clef de sol.
c'2 c'
La clef se modifie à l’aide de la commande \clef
suivie d’un nom
approprié. Pour chacun des exemples suivants est indiquée la position
du do médium.
\clef treble c'2 c' \clef alto c'2 c' \clef tenor c'2 c' \clef bass c'2 c'
Les différents noms possibles sont répertoriés à l’annexe Styles de clef.
Des clefs spéciales, telles que celles rencontrées en musique ancienne, sont abordées dans Clefs anciennes et Clefs grégoriennes. La musique requérant des clefs de tablature est traitée dans Tablatures par défaut et Tablatures personnalisées.
Les citations peuvent demander une modification de clef à l’aide des
commandes \cueClef
et \cueDuringWithClef
– voir
Mise en forme d’une citation.
En ajoutant _8
ou ^8
au nom de la clef, celle-ci est
transposée à l’octave respectivement inférieure ou supérieure, et
_15
ou ^15
la transpose de deux octaves. D’autres nombres
entiers peuvent être utilisés selon les besoins. L’argument
clefname doit être mis entre guillemets lorsqu’il contient des
caractères supplémentaires. Par exemple,
\clef treble c'2 c' \clef "treble_8" c'2 c' \clef "bass^15" c'2 c' \clef "alto_2" c'2 c' \clef "G_8" c'2 c' \clef "F^5" c'2 c'
Une indication d’octaviation optionnelle s’obtient en entourant l’argument numérique par des parenthèses ou des crochets :
\clef "treble_(8)" c'2 c' \clef "bass^[15]" c'2 c'
Les hauteurs seront affichées comme si l’argument numérique n’avait pas été encadré de parenthèses ou crochets.
Lorsqu’un changement de clef intervient en même temps qu’un saut de ligne, la nouvelle clef est imprimée à la fois en fin de ligne et au début de la suivante. Vous pouvez toujours supprimer cette « clef de précaution ».
\clef treble { c'2 c' } \break \clef bass { c'2 c' } \break \clef alto \set Staff.explicitClefVisibility = #end-of-line-invisible { c'2 c' } \break \unset Staff.explicitClefVisibility \clef bass { c'2 c' } \break
Lorsqu’une clef a déjà été imprimée et qu’aucune autre clef n’a depuis
été imprimée, LilyPond ignorera toute réitération de la commande
\clef
. Forcer la réimpression de la clef s’obtient à l’aide de
la commande \set Staff.forceClef = ##t
.
\clef treble c'1 \clef treble c'1 \set Staff.forceClef = ##t c'1 \clef treble c'1
Pour être plus précis, la commande \clef
n’a pas pour fonction
d’imprimer une clef ; elle détermine ou modifie une propriété attachée
au graveur de clefs (le Clef_engraver
), qui décide de son propre
chef quand doit être affichée une clef dans la portée en cours. La
propriété forceClef
ne vient que forcer la décision de réimprimer
une fois la clef en un point donné.
Le symbole imprimé lors d’un changement de clef est plus petit que la clef initiale. La taille peut toutefois être ajustée.
\clef "treble" c'1 \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1 \override Staff.Clef.full-size-change = ##t \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1 \revert Staff.Clef.full-size-change \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1
Morceaux choisis
Affinage des propriétés d’une clef
Modifier le glyphe, la position de la clef ou son octaviation ne
changeront pas la position des notes ; il faut pour y parvenir modifier
aussi la position du do médium. La redéfinition préalable de
middleCClefPosition
permet de placer l’armure sur les bonnes
lignes. Le positionnement est relatif à la ligne médiane, un nombre
positif faisant monter, un nombre négatif abaissant.
Par exemple, la commande \clef "treble_8"
équivaut à définir
clefGlyph
, clefPosition
– qui contrôle la position
verticale de la clef – middleCPosition
et clefOctavation
.
Une nouvelle clef apparaîtra dès lors que l’une de ces propriétés, à
l’exception de middleCPosition
, aura été modifiée.
Les exemples qui suivent illustrent les différentes possibilités de définir ces propriétés manuellement. Sur la première ligne, la position relative des notes par rapport aux clefs est préservée, ce qui n’est pas le cas pour la deuxième ligne.
{ % The default treble clef \key f \major c'1 % The standard bass clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.F" \set Staff.clefPosition = #2 \set Staff.middleCPosition = #6 \set Staff.middleCClefPosition = #6 \key g \major c'1 % The baritone clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.C" \set Staff.clefPosition = #4 \set Staff.middleCPosition = #4 \set Staff.middleCClefPosition = #4 \key f \major c'1 % The standard choral tenor clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.G" \set Staff.clefPosition = #-2 \set Staff.clefTransposition = #-7 \set Staff.middleCPosition = #1 \set Staff.middleCClefPosition = #1 \key f \major c'1 % A non-standard clef \set Staff.clefPosition = #0 \set Staff.clefTransposition = #0 \set Staff.middleCPosition = #-4 \set Staff.middleCClefPosition = #-4 \key g \major c'1 \break % The following clef changes do not preserve % the normal relationship between notes, key signatures % and clefs: \set Staff.clefGlyph = #"clefs.F" \set Staff.clefPosition = #2 c'1 \set Staff.clefGlyph = #"clefs.G" c'1 \set Staff.clefGlyph = #"clefs.C" c'1 \set Staff.clefTransposition = #7 c'1 \set Staff.clefTransposition = #0 \set Staff.clefPosition = #0 c'1 % Return to the normal clef: \set Staff.middleCPosition = #0 c'1 }
Voir aussi
Manuel de notation : Clefs anciennes, Clefs grégoriennes, Mise en forme d’une citation, Notations anciennes, Tablatures par défaut, Tablatures personnalisées.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/parser-clef.scm’.
Morceaux choisis: Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Clef_engraver, Clef, ClefModifier, clef-interface.
Problèmes connus et avertissements
L’indicateur d’octaviation attaché à la clef est un objet graphique en
lui même. Par voie de conséquence, tout \override
affectant
l’objet Clef
devra être manuellement répercuté sur l’objet
ClefModifier
.
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Armure
Note : Les nouveaux utilisateurs sont parfois déroutés par la gestion
des altérations et de l’armure. Pour LilyPond, une hauteur n’est que du
matériau brut ; l’armure et la clef ne feront que déterminer
comment ce matériau sera retranscrit. Un simple c
signifie
tout bonnement « do naturel » quelles que soient l’armure et la
clef en question. Pour plus d’information, reportez-vous au chapitre
Hauteurs et armure.
L’armure indique la tonalité dans laquelle la pièce doit être jouée. Elle comprend un ensemble d’altérations (dièses ou bémols) à la clef, c’est-à-dire au début de la portée. Elle peut varier en cours de morceau.
On définit ou modifie l’armure avec la commande \key
:
\key hauteur mode
Ici, mode
doit être \major
ou \minor
afin
d’avoir respectivement hauteur-majeur ou hauteur-mineur.
Vous pouvez aussi avoir recours aux modes anciens que sont
\ionian
, \locrian
, \aeolian
, \mixolydian
,
\lydian
, \phrygian
et \dorian
.
\relative { \key g \major fis''1 f fis }
Rien n’empèche de définir d’autres modes, en listant l’altération de chacun des degrés de la gamme en partant du do.
freygish = #`((0 . ,NATURAL) (1 . ,FLAT) (2 . ,NATURAL) (3 . ,NATURAL) (4 . ,NATURAL) (5 . ,FLAT) (6 . ,FLAT)) \relative { \key c \freygish c'4 des e f \bar "||" \key d \freygish d es fis g }
Les altérations à la clef peuvent s’imprimer à des octaves différents de
leur position traditionnelle ou à plusieurs octaves, à l’aide des
propriétés flat-positions
et sharp-positions
de l’objet
KeySignature
. Les entrées fournies à ces propriétés définissent
l’amplitude des positions sur la portée où les altérations seront
imprimées. Dans le cas où l’entrée est constituée d’une position
unique, les altérations seront placées à l’intérieur de l’octave
finissant à cette position sur la portée.
\override Staff.KeySignature.flat-positions = #'((-5 . 5)) \override Staff.KeyCancellation.flat-positions = #'((-5 . 5)) \clef bass \key es \major es g bes d' \clef treble \bar "||" \key es \major es' g' bes' d'' \override Staff.KeySignature.sharp-positions = #'(2) \bar "||" \key b \major b' fis' b'2
Morceaux choisis
Suppression des bécarres superflus lors d’un changement de tonalité
Après un changement de tonalité, un bécarre est imprimé pour annuler
toute altération précédente. Ce comportement s’annule en désactivant la
propriété printKeyCancellation
du contexte Staff
.
\relative c' { \key d \major a4 b cis d \key g \minor a4 bes c d \set Staff.printKeyCancellation = ##f \key d \major a4 b cis d \key g \minor a4 bes c d }
Armures inhabituelles
La commande \key
détermine la propriété keyAlterations
d’un
contexte Staff
.
Des armures inhabituelles peuvent être spécifiées en modifiant directement cette propriété. Il s’agit en l’occurrence de définir une liste :
\set Staff.keyAlterations = #`(((octave . pas) . altération) ((octave . pas) . altération) @dots{})
dans laquelle, et pour chaque élément, octave
spécifie l’octave
(0 pour celle allant du do médium au si supérieur), pas
la note
dans cette octave (0 pour do et 6 pour si), et altération
sera
,SHARP
ou ,FLAT
ou ,DOUBLE-SHARP
, etc. (attention à
la virgule en préfixe).
Une formulation abrégée – (pas . altération)
– signifie que
l’altération de l’élément en question sera valide quelle que soit
l’octave.
En ce qui concerne les gammes microtonales dans lesquelles un
« dièse » n’est pas d’un centième, altération
se réfère à un
deux-centième de ton entier.
\include "arabic.ly" \relative do' { \set Staff.keyAlterations = #`((0 . ,SEMI-FLAT) (1 . ,SEMI-FLAT) (2 . ,FLAT) (5 . ,FLAT) (6 . ,SEMI-FLAT)) %\set Staff.extraNatural = ##f re reb \dwn reb resd dod dob dosd \dwn dob | dobsb dodsd do do | }
Voir aussi
Glossaire musicologique : mode d’église, scordatura.
Manuel d’initiation : Hauteurs et armure.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Key_engraver, Key_performer, KeyCancellation, KeyChangeEvent, KeySignature, key-signature-interface.
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Marques d’octaviation
Les marques d’octaviation, Ottava, permettent d’introduire une
transposition spécifique d’une octave pour la portée en cours. C’est
la fonction ottava
qui s’en charge.
\relative c'' { a2 b \ottava #-2 a2 b \ottava #-1 a2 b \ottava #0 a2 b \ottava #1 a2 b \ottava #2 a2 b }
Par défaut s’imprimera un simple nombre en début de crochet. Ce réglage est modifiable afin d’obtenir un nombre ordinal dont l’abréviation peut se positionner en petite lettre haute ou en caractère normal (réglage par défaut auparavant) ; la graisse par défaut de ces caractères est elle aussi modifiable – voir Sélection de la fonte et de la taille.
L’exemple suivant illustre différentes options, ainsi que le moyen de retrouver le comportement par défaut.
\relative c'' { \ottava #1 a'2 b \ottava #2 a'2 b \bar "||" \set Staff.ottavationMarkups = #ottavation-ordinals \ottava #1 a,2 b \ottava #2 a'2 b \bar "||" \override Staff.OttavaBracket.font-series = #'medium \set Staff.ottavationMarkups = #ottavation-simple-ordinals \ottava #1 a,2 b \ottava #2 a'2 b \bar "||" \revert Staff.OttavaBracket.font-series \set Staff.ottavationMarkups = #ottavation-numbers \ottava #1 a,2 b \ottava #2 a'2 b }
Morceaux choisis
Modification du texte des marques d’octaviation
En interne, la fonction \ottava
détermine les propriétés
ottavation
(par ex. en "8va"
ou "8vb"
) et
middleCPosition
. Vous pouvez modifier le texte d’une marque
d’octaviation en définissant ottavation
après avoir fait appel à
ottava
.
Un texte bref est particulièrement utile lorsque l’octaviation est courte.
{ c'2 \ottava #1 \set Staff.ottavation = #"8" c''2 \ottava #0 c'1 \ottava #1 \set Staff.ottavation = #"Text" c''1 }
Ajout d’une indication d’octave pour une seule voix
Lorsque plusieurs voix cohabitent sur une même portée, déterminer
l’octaviation d’une voix affecte la position des notes de toutes les
voix, jusqu’à la fin du crochet d’octaviation. Si l’octaviation ne doit
s’appliquer qu’à une seule voix, le Ottava_spanner_engraver
devrait être déplacé dans le contexte Voice
.
\layout { \context { \Staff \remove Ottava_spanner_engraver } \context { \Voice \consists Ottava_spanner_engraver } } { \clef bass << { <g d'>1~ q2 <c' e'> } \\ { r2. \ottava -1 <b,,, b,,>4 ~ | q2 \ottava 0 <c e>2 } >> }
Modification de la pente de l’extension d’octaviation
Il est possible d’adapter la pente d’une indication d’octaviation.
\relative c'' { \override Staff.OttavaBracket.stencil = #ly:line-spanner::print \override Staff.OttavaBracket.bound-details = #`((left . ((Y . 0) (attach-dir . ,LEFT) (padding . 0) (stencil-align-dir-y . ,CENTER))) (right . ((Y . 5.0) ; Change the number here (padding . 0) (attach-dir . ,RIGHT) (text . ,(make-draw-dashed-line-markup (cons 0 -1.2)))))) \override Staff.OttavaBracket.left-bound-info = #ly:horizontal-line-spanner::calc-left-bound-info-and-text \override Staff.OttavaBracket.right-bound-info = #ly:horizontal-line-spanner::calc-right-bound-info \ottava #1 c1 c'''1 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : octaviation.
Manuel de notation : Sélection de la fonte et de la taille.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Ottava_spanner_engraver, OttavaBracket, ottava-bracket-interface.
Instruments transpositeurs
Lorsque l’on saisit une partition d’ensemble incluant des instruments transpositeurs, certaines parties peuvent être dans une autre tonalité que la tonalité de concert. Il faudra en pareil cas indiquer la tonalité spécifique de ces instruments transpositeurs, sous peine de fichier MIDI erroné et de citations incorrectes. Pour plus de détails sur les citations, consultez le chapitre Citation d’autres voix.
\transposition hauteur
La hauteur donnée en argument à \transposition
doit
correspondre à la note entendue lorsqu’un do
écrit sur la
portée est joué par l’instrument transpositeur. Cette hauteur doit être
mentionnée en mode absolu. Par exemple, lorsque
vous saisissez une partition en notes réelles, toutes les voix
devraient être en ut ; si un instrument joue un ton au dessus, il
faudra lui ajouter un \transposition d'
. La commande
\transposition
s’utilise si, et seulement si les notes à
saisir ne sont pas dans la tonalité de concert.
Voici un fragment pour violon et clarinette en si bémol (B-flat) pour lequel les parties respectives ont été recopiées à partir du conducteur. Les deux instruments sont à l’unisson.
\new GrandStaff << \new Staff = "violin" \with { instrumentName = "Vln" midiInstrument = "violin" } \relative c'' { % not strictly necessary, but a good reminder \transposition c' \key c \major g4( c8) r c r c4 } \new Staff = "clarinet" \with { instrumentName = \markup { Cl (B\flat) } midiInstrument = "clarinet" } \relative c'' { \transposition bes \key d \major a4( d8) r d r d4 } >>
La \transposition
peut évoluer au cours d’un morceau. Un
clarinettiste peut être amené à jongler avec une clarinette en la et
une autre en si bémol.
flute = \relative c'' { \key f \major \cueDuring "clarinet" #DOWN { R1 _\markup\tiny "clarinet" c4 f e d R1 _\markup\tiny "clarinet" } } clarinet = \relative c'' { \key aes \major \transposition a aes4 bes c des R1^\markup { muta in B\flat } \key g \major \transposition bes d2 g, } \addQuote "clarinet" \clarinet << \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \flute \new Staff \with { instrumentName = "Cl (A)" } \clarinet >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : tonalité de concert, instrument transpositeur.
Manuel de notation : Citation d’autres voix, Transposition.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Altérations accidentelles automatiques
LilyPond dispose d’une fonction chargée de regrouper les règles suivant lesquelles s’impriment les altérations. Elle s’invoque de la manière suivante :
\new Staff << \accidentalStyle voice { … } >>
La règle de gestion des altérations s’applique normalement au contexte
Staff
en cours, exception faite des styles choral
,
piano
et piano-cautionary
comme nous allons le voir. Cette
fonction accepte un éventuel argument supplémentaire chargé de spécifier
le champ d’action de la règle à suivre. À titre d’exemple, il faudra
utiliser, pour que toutes les portées d’un même système – contexte
StaffGroup
– soient soumises à la même règle :
\accidentalStyle StaffGroup.voice
Nous vous présentons ci-après les différentes règles d’altération prises en charge. Pour les besoins de la démonstration, nous partirons de l’exemple suivant :
musicA = { << \relative { cis''8 fis, bes4 <a cis>8 f bis4 | cis2. <c, g'>4 | } \\ \relative { ais'2 cis, | fis8 b a4 cis2 | } >> } musicB = { \clef bass \new Voice { \voiceTwo \relative { <fis a cis>8[ <fis a cis> \change Staff = up cis' cis \change Staff = down <fis, a> <fis a>] \showStaffSwitch \change Staff = up dis'4 | \change Staff = down <fis, a cis>4 gis <f a d>2 | } } } \new PianoStaff { << \new Staff = "up" { \accidentalStyle default \musicA } \new Staff = "down" { \accidentalStyle default \musicB } >> }
Notez bien que pour appliquer le même style aux deux portées, seules les dernières lignes de cet exemple nous intéressent.
\new PianoStaff { << \new Staff = "haut" { %%% voici la ligne à modifier en conséquence : \accidentalStyle Score.default \musicA } \new Staff = "bas" { \musicB } >> }
-
default
-
C’est la règle d’impression par défaut, qui se rapporte à l’usage en vigueur au XVIIIe siècle : les altérations accidentelles sont valables toute une mesure, et uniquement à leur propre octave. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de bécarre avant le si de la deuxième mesure, ni avant le dernier do.
-
voice
-
En principe, LilyPond se souvient de toutes les altérations présentes sur la portée (contexte
Staff
). Avec cette règle, cependant, les altérations sont indépendantes pour chacune des voix tout en obéissant à la règledefault
.Les altérations d’une voix sont de fait ignorées dans les autres voix, ce qui peut donner lieu à un résultat malencontreux. Dans l’exemple suivant, il est difficile de dire si le deuxième la est dièse ou naturel. La règle
voice
n’est donc à envisager que dans le cas de voix devant être lues par des musiciens différents. S’il s’agit d’un « conducteur », ou d’une portée destinée à un seul musicien, il vaut mieux utilisermodern
oumodern-cautionary
. -
modern
-
Cette règle est la plus courante au XXe siècle. Certains bécarres ne sont pas imprimés, comme il était d’usage lorsqu’une note diésée suit cette même note flanquée d’un double dièse, ou bien un bémol un double bémol. Le style
modern
suit la même règle que le styledefault
, avec deux additions afin de lever les ambiguïtés : lorsqu’une note non altérée apparaît à une octave différente, ou bien dans la mesure suivante, des bécarres de précaution sont ajoutés. Dans l’exemple suivant, notez ainsi les deux bécarres dans la deuxième mesure de la main droite. -
modern-cautionary
-
Cette règle est équivalente à
modern
, mais les bécarres de précaution (absents dans la règledefault
) sont imprimés entre parenthèses. Ils peuvent aussi adopter une taille différente, au moyen de la propriétéfont-size
de l’objetAccidentalSuggestion
. -
modern-voice
-
Cette règle sert aux altérations dans de la musique polyphonique destinée autant à des musiciens différents qu’à quelqu’un qui lirait l’ensemble des voix. Les altérations sont imprimées voix par voix, mais les autres voix d’un même contexte
Staff
en tiennent compte cette fois. C’est pourquoi le la de la dernière mesure est affublé d’un bécarre bien qu’il y en ait déjà eu un dans la mesure précédente, et que le ré de la main gauche en ait un alors que le dièse qu’il avait auparavant concernait la main droite. -
modern-voice-cautionary
-
Cette règle est similaire à la précédente, mais les altérations de précaution (celles que n’aurait pas ajoutées
voice
), sont imprimées de façon particulière. On retrouve donc toutes les altérations qu’imprimeraitdefault
, mais certaines sont considérées comme étant « de précaution ». -
piano
-
Cette règle est communément employée pour les partitions de piano au XXe siècle. Très similaire à
modern
de par son comportement, elle s’en distingue en ce que les altérations tiennent compte des autres portées du contexteGrandStaff
ouPianoStaff
.Cette règle s’applique par défaut dans un
GrandStaff
et dans unPianoStaff
à moins d’être qualifiée d’un second argument. -
piano-cautionary
-
Identique au style
piano
, mais les altérations de précaution sont imprimées différemment. -
choral
-
Cette règle est une combinaison des styles
modern-voice
etpiano
. Les altérations accidentelles sont indiquées aussi bien pour un chanteur qui suit seulement sa voix, que pour un lecteur suivant toutes les voix d’unChoirStaff
.Ce style d’altération s’applique, par défaut, au
ChoirStaff
en cours à moins d’être qualifié d’un second argument. -
choral-cautionary
-
Identique au style
choral
, mais les altérations de précaution sont imprimées différemment. -
neo-modern
-
Cette règle suit les pratiques de la musique contemporaine : les altérations accidentelles apparaissent comme dans le style
modern
, à ceci près qu’elles sont répétées dans la même mesure – sauf si elles concernent deux notes consécutives. -
neo-modern-cautionary
-
Identique au style
neo-modern
, mais les altérations de précaution sont imprimées entre parenthèses. Elles peuvent aussi adopter une taille différente, au moyen de la propriétéfont-size
de l’objetAccidentalSuggestion
. -
neo-modern-voice
-
Cette règle sert aux altérations dans de la musique polyphonique destinée autant à des musiciens différents qu’à quelqu’un qui lirait l’ensemble des voix. Les altérations sont imprimées voix par voix comme avec le style
neo-modern
mais les autres voix dans le même contexteStaff
en tiennent aussi compte. -
neo-modern-voice-cautionary
-
Cette règle est identique à
neo-modern-voice
, mais les altérations de précaution sont imprimées soit entre parenthèses (par défaut), soit en plus petit. -
dodecaphonic
-
Cette règle reproduit ce que certains compositeurs du début du XXe siècle ont introduit dans leur désir d’abolir la distinction entre les notes naturelles ou non. Ainsi, chaque note est affublée d’une altération, même si elle est naturelle.
-
dodecaphonic-no-repeat
-
Comme dans le cas du style
dodecaphonic
, chaque note est par défaut affublée d’une altération. Celle-ci sera toutefois omise lorsque la même hauteur est immédiatement répétée dans la même portée. -
dodecaphonic-first
-
Comme dans le cas du style
dodecaphonic
, chaque note est par défaut affublée d’une altération. Cette altération n’apparaîtra que pour la première occurrence dans la mesure et seront répétés en cas d’octave différente. -
teaching
-
Cette règle est à usage pédagogique : l’impression d’une simple gamme fera apparaître une altération de précaution pour toute note altérée. Les altérations accidentelles sont imprimées selon le style
modern
, et une altération de précaution est ajoutée pour chaque dièse ou bémol à la clef – sauf dans le cas de notes consécutives. -
no-reset
-
C’est la même règle que
default
, mais l’effet des altérations accidentelles ne cesse jamais, même dans les mesures suivantes. -
forget
-
Tout le contraire de
no-reset
: l’effet des altérations cesse aussitôt ; toutes les altérations, quelle que soit leur place dans la mesure, sont de ce fait imprimées en fonction de l’éventuelle armure.
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Accidental, Accidental_engraver, GrandStaff et PianoStaff, Staff, AccidentalSuggestion, AccidentalPlacement, accidental-suggestion-interface.
Problèmes connus et avertissements
Les notes simultanées sont considérées comme des évènements séquentiels.
Ceci implique que, dans un accord, les altérations accidentelles
seront imprimées comme si les notes de l’accord apparaissaient l’une
après l’autre, en fonction de l’ordre dans lequel elles ont été saisies
– ce qui peut poser problème lorsqu’au sein d’un accord certaines
altérations dépendent les unes des autres.
Ce problème est à résoudre manuellement, en insérant des !
et des ?
après les notes concernées, tel ‘<f! fis!>’.
L’absence d’altération de précaution est déterminée par l’examen de la mesure précédente.
Dans le cas d’une reprise, la logique voudrait que la présence d’altération de précaution d’une alternativee soit basée sur la dernière mesure jouée plutôt que la dernière imprimée. Dans l’exemple qui suit, vous conviendrez que le do de la seconde alternative ne nécessite pas son bécarre.
L’astuce suivante, qui définit temporairement le recours au style
forget
, permet d’obtenir quelque chose de présentable.
forget = #(define-music-function (music) (ly:music?) #{ \accidentalStyle forget #music \accidentalStyle modern #}) { \accidentalStyle modern \time 2/4 \repeat volta 2 { c'2 } \alternative { \volta 1 { cis' } \volta 2 { \forget c' } } }
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Glyphes d’altération alternatifs
Les systèmes de notation non occidentaux ou anciens disposent de leurs
propres altérations. Leurs glyphes sont contrôlés par la propriété
alterationGlyphs
attachée à un contexte Staff
ou
équivalent. Les valeurs prédéfinies de cette propriété sont répertoriées
à l’annexe Jeux de glyphes d’altération.
\layout { \context { \Staff alterationGlyphs = #alteration-vaticana-glyph-name-alist } } { ces' c' cis' }
On peut également donner à cette propriété une valeur personnalisée sous la forme d’une liste associative affectant une altération à un nom de glyphe. Les altérations sont exprimées comme fractions d’un ton entier. Les différents glyphes sont répertoriés à l’annexe Glyphes d’altération.
\layout { \context { \Staff alterationGlyphs = #'((-1/2 . "accidentals.flat.arrowdown") (0 . "accidentals.natural.arrowup") (1/2 . "accidentals.sharp.arrowup")) } } { ces' c' cis' }
La propriété padding-pairs
des objets KeySignature
et
KeyCancellation
est une liste associative affectant à une paire
de glyphes le décalage qui doit s’appliquer à ces glyphes lorsqu’ils
apparaissent consécutivement dans l’armure.
\layout { \context { \Staff alterationGlyphs = #'((-1/2 . "accidentals.flat.arrowdown") (0 . "accidentals.natural.arrowup") (1/2 . "accidentals.sharp.arrowup")) \override KeySignature.padding-pairs = #'((("accidentals.sharp.arrowup" . "accidentals.sharp.arrowup") . 0.25) (("accidentals.flat.arrowdown" . "accidentals.flat.arrowdown") . 0.3)) \override KeyCancellation.padding-pairs = #'((("accidentals.natural.arrowup" . "accidentals.natural.arrowup") . 0.7)) } } { \key cis \major ces' c' \key ces \major cis' }
Voir aussi
Manuel de notation : Glyphes d’altération, Jeux de glyphes d’altération.
Référence des propriétés internes : accidental-switch-interface, Alteration_glyph_engraver, key-signature-interface.
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Ambitus
L’ambitus est l’amplitude des hauteurs d’une voix donnée dans une partition. Ce terme peut aussi désigner la tessiture qu’un instrument est capable d’atteindre. Souvent, cet ambitus est imprimé au début des partitions vocales, afin que les exécutants puissent voir au premier coup d’œil s’ils sont en mesure de tenir la partie en question.
Pour exprimer l’ambitus d’une pièce, on indique avant la clef deux têtes de note représentant la hauteur la plus basse et la plus haute. Les éventuelles altérations accidentelles seront automatiquement ajoutées.
\layout { \context { \Voice \consists Ambitus_engraver } } \relative { aes' c e2 cis,1 }
Morceaux choisis
Un ambitus par voix
L’ambitus
peut être individualisé par voix. Il faut en pareil
cas éviter qu’ils se chevauchent.
\new Staff << \new Voice \with { \consists "Ambitus_engraver" } \relative c'' { \override Ambitus.X-offset = #2.0 \voiceOne c4 a d e f1 } \new Voice \with { \consists "Ambitus_engraver" } \relative c' { \voiceTwo es4 f g as b1 } >>
Ambitus sur plusieurs voix
Si plusieurs voix se trouvent sur une même portée, on peut attribuer le
graveur Ambitus_engraver
au contexte Staff
afin d’obtenir
l’ambitus sur toutes les voix cumulées, non d’une seule des voix actives.
\new Staff \with { \consists "Ambitus_engraver" } << \new Voice \relative c'' { \voiceOne c4 a d e f1 } \new Voice \relative c' { \voiceTwo es4 f g as b1 } >>
Réglage de l’affichage d’un ambitus
L’affichage d’un ambitus peut s’affiner pour répondre à vos préférences en matière d’esthétique.
\layout { \context { \Voice \consists "Ambitus_engraver" } } \new Staff { \time 2/4 % Default setting c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #0 c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #1 c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #1.5 c'4 g'' }
Ambitus après l’armure
L’ambitus se place par défaut à gauche de la clef. La fonction
\ambitusAfter
permet cependant de modifier ce positionnement ;
sa syntaxe est \ambitusAfter grob-interface
– voir
Graphical Object Interfaces pour une liste des valeurs de
grob-interface
possibles.
L’un des cas d’usage est d’insérer l’ambitus entre l’armure et la métrique.
\new Staff \with { \consists Ambitus_engraver } \relative { \ambitusAfter key-signature \key d \major es'8 g bes cis d2 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ambitus.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Ambitus_engraver, Voice, Staff, Ambitus, AmbitusAccidental, AmbitusLine, AmbitusNoteHead, ambitus-interface.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond ne gère pas les collisions entre plusieurs ambitus présents sur une même portée.
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1.1.4 Têtes de note
Nous allons voir dans ce chapitre comment modifier l’aspect des têtes de note.
Têtes de note spécifiques | ||
Têtes de note avec nom de note | ||
Têtes de note à forme variable | ||
Improvisation |
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Têtes de note spécifiques
L’apparence des têtes de note peut évoluer au cours de la partition :
\relative c'' { c4 b \override NoteHead.style = #'cross c4 b \revert NoteHead.style a b \override NoteHead.style = #'harmonic a b \revert NoteHead.style c4 d e f }
Pour une liste exhaustive des styles de tête de note, consultez Styles de tête de note.
Certains instruments utilisent des têtes de note différentes à des
fins spécifiques – des croix (style cross
) pour le
parlato des chanteurs ou les notes étouffées des guitares :
\relative { c''4 b \xNotesOn a b c4 b \xNotesOff c4 d }
Cette commande opère aussi bien sur des notes isolées qu’au sein d’un accord, dans une portée traditionnelle ou dans un contexte de tablature :
\relative { c''4 b \xNote { e f } c b < g \xNote c f > b }
Vous pouvez utiliser, en lieu et place de \xNote
,
\xNotesOn
et \xNotesOff
, les commandes
\deadNote
, \deadNotesOn
et \deadNotesOff
.
Il existe un raccourci pour les notes en losange :
\relative c'' { <c f\harmonic>2 <d a'\harmonic>4 <c g'\harmonic> f\harmonic }
Commandes prédéfinies
\harmonic
,
\xNotesOn
,
\xNotesOff
,
\xNote
.
Voir aussi
Manuel de notation : Indication des harmoniques et notes étouffées, Notes en accords, Styles de tête de note.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, Ledger_line_engraver, NoteHead, LedgerLineSpanner, note-head-interface, ledger-line-spanner-interface.
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Têtes de note avec nom de note
Les notes « easy play » comportent le nom de la note à l’intérieur de la tête. On l’utilise dans des partitions pour débutants. L’impression doit être de plus grande taille, afin que les lettres soient lisibles. Voir à ce propos Définition de la taille de portée.
#(set-global-staff-size 26) \relative c' { \easyHeadsOn c2 e4 f g1 \easyHeadsOff c,1 }
Commandes prédéfinies
\easyHeadsOn
,
\easyHeadsOff
.
Morceaux choisis
Easy play – chiffres en lieu et place des lettres
En mode « easy play », les têtes de note utilisent la propriété
note-names
attachée à l’objet NoteHead
pour déterminer ce
qui apparaîtra dans la tête. Intervenir sur cette propriété permet
d’imprimer un chiffre correspondant au degré dans la gamme.
La création d’un graveur dédié permet de traiter toutes les notes.
#(define Ez_numbers_engraver (make-engraver (acknowledgers ((note-head-interface engraver grob source-engraver) (let* ((context (ly:translator-context engraver)) (tonic-pitch (ly:context-property context 'tonic)) (tonic-name (ly:pitch-notename tonic-pitch)) (grob-pitch (ly:event-property (event-cause grob) 'pitch)) (grob-name (ly:pitch-notename grob-pitch)) (delta (modulo (- grob-name tonic-name) 7)) (note-names (make-vector 7 (number->string (1+ delta))))) (ly:grob-set-property! grob 'note-names note-names)))))) #(set-global-staff-size 26) \layout { ragged-right = ##t \context { \Voice \consists \Ez_numbers_engraver } } \relative c' { \easyHeadsOn c4 d e f g4 a b c \break \key a \major a,4 b cis d e4 fis gis a \break \key d \dorian d,4 e f g a4 b c d }
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, NoteHead, note-head-interface.
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Têtes de note à forme variable
En notation profilée, le profil d’une tête de note correspond à la fonction harmonique de cette note dans la gamme. Ce style de notation était très en vogue dans les recueils de chansons américains du XIXe siècle. Voici comment procéder :
\relative c'' { \aikenHeads c, d e f g2 a b1 c \break \aikenThinHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \sacredHarpHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \southernHarmonyHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \funkHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \walkerHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break }
Les profils sont déterminés par la hauteur dans la gamme, le premier
degré étant défini par la commande \key
. Pour une tonalité
mineure, les degrés sont déterminés par rapport au relatif majeur :
\relative c'' { \key a \minor \aikenHeads a b c d e2 f g1 a \break \aikenHeadsMinor a,4 b c d e2 f g1 a \break \aikenThinHeadsMinor a,4 b c d e2 f g1 a \break \sacredHarpHeadsMinor a,2 b c d \break \southernHarmonyHeadsMinor a2 b c d \break \funkHeadsMinor a2 b c d \break \walkerHeadsMinor a2 b c d \break }
Commandes prédéfinies
\aikenHeads
,
\aikenHeadsMinor
,
\aikenThinHeads
,
\aikenThinHeadsMinor
,
\funkHeads
,
\funkHeadsMinor
,
\sacredHarpHeads
,
\sacredHarpHeadsMinor
,
\southernHarmonyHeads
,
\southernHarmonyHeadsMinor
,
\walkerHeads
,
\walkerHeadsMinor
.
Morceaux choisis
Variante fine des notes profilées Aiken
Les notes profilées Aiken, lorsqu’elles sont blanches, deviennent difficile à distinguer avec des tailles de portée réduites, notamment en présence de ligne supplémentaire. Perdant du blanc sur leur intérieur les fait alors ressembler à des noires.
\score { { \aikenHeads c''2 a' c' a % Switch to thin-variant noteheads \set shapeNoteStyles = ##(doThin reThin miThin faThin sol laThin tiThin) c'' a' c' a } }
Orientation de la tête d’un « fa » profilé en cas de fusion
Grâce à la propriété NoteCollision.fa-merge-direction
,
l’orientation de la tête des notes profilées « fa » (fa
,
faThin
, etc.) peut se gérer indépendamment de la direction des
hampes lorsque deux voix ayant la même hauteur et des directions de
hampes différentes sont fusionnées. Lorsque cette propriété n’est pas
activée sera utilisée la variante « descendante ».
{ \clef bass << { \aikenHeads f2 \override Staff.NoteCollision.fa-merge-direction = #UP f2 } \\ { \aikenHeads f2 f2 } >> }
Profilage des notes selon leur degré dans la gamme
La propriété shapeNoteStyles
permet d’affecter un profil
particulier à chaque degré de la gamme – à partir de l’armure ou
de la propriété tonic
. Ses valeurs sont constituées d’une liste
de symboles, qu’il s’agisse de formes géométriques (triangle
,
cross
ou xcircle
) ou basés sur la tradition des graveurs
américains (avec quelques noms de note latins).
LilyPond dispose de deux raccourcis, \aikenHeads
et
\sacredHarpHeads
, permettant de reproduire d’anciens recueils de
chansons américaines.
L’exemple suivant montre plusieurs manières de profiler les têtes de note, ainsi que la capacité de transposer tout en respectant la fonction harmonique de chaque note dans la gamme.
fragment = { \key c \major c2 d e2 f g2 a b2 c } \new Staff { \transpose c d \relative c' { \set shapeNoteStyles = ##(do re mi fa #f la ti) \fragment } \break \relative c' { \set shapeNoteStyles = ##(cross triangle fa #f mensural xcircle diamond) \fragment } }
Pour une liste exhaustive des styles de tête de note, consultez Styles de tête de note.
Voir aussi
Manuel de notation : Styles de tête de note.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, NoteHead, note-head-interface.
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Improvisation
L’improvisation peut quelquefois s’indiquer à l’aide de notes de forme allongée (slash). L’interprète jouera alors les notes qu’il veut, en respectant toutefois le rythme affiché. Ces têtes de notes sont créées ainsi :
\new Voice \with { \consists Pitch_squash_engraver } \relative { e''8 e g a a16( bes) a8 g \improvisationOn e8 ~ 2 ~ 8 f4 f8 ~ 2 \improvisationOff a16( bes) a8 g e }
Commandes prédéfinies
\improvisationOn
,
\improvisationOff
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Pitch_squash_engraver, Voice, RhythmicStaff.
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[ < Improvisation ] | [Plus haut: Notation musicale générale ] | [ Écriture du rythme > ] |
1.2 Rythme
Cette section traite du rythme : durées, silences, barres de ligature et de mesure.
1.2.1 Écriture du rythme | ||
1.2.2 Écriture des silences | ||
1.2.3 Gravure du rythme | ||
1.2.4 Barres de ligature | ||
1.2.5 Mesures | ||
1.2.6 Fonctionnalités rythmiques particulières |
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[ < Rythme ] | [Plus haut: Rythme ] | [ Durées > ] |
1.2.1 Écriture du rythme
Durées | ||
N-olets | ||
Changement d’échelle des durées | ||
Liaisons de prolongation |
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[ < Écriture du rythme ] | [Plus haut: Écriture du rythme ] | [ N-olets > ] |
Durées
Dans les modes de notes, d’accords et de paroles, les durées sont
écrites avec des chiffres et des points : les durées sont indiquées par
leur valeur fractionnaire par rapport à la durée d’une ronde. Une noire,
par exemple, qui équivaut à un 1/4 de ronde – quarter note en
anglais – s’écrit 4
, alors qu’une blanche – half-note,
1/2 ronde – s’écrit 2
. Des durées plus courtes que la quintuple
croche – 1/128 de ronde – sont possibles, à condition de les
ligaturer – voir Ligatures.
Pour des notes plus longues qu’une ronde, vous devrez utiliser les
commandes \longa
pour une longue, et \breve
pour une
brève, aussi appelée carrée. Une note dont la durée est de quatre brèves
s’obtient par la commande \maxima
; celle-ci n’est toutefois
disponible que dans le cadre de la notation ancienne. Pour plus de
détails, voir Notations anciennes.
\relative { \time 8/1 c''\longa c\breve c1 c2 c4 c8 c16 c32 c64 c128 c128 }
Voici ces mêmes durées sans la fonction de ligature automatique.
\relative { \time 8/1 \autoBeamOff c''\longa c\breve c1 c2 c4 c8 c16 c32 c64 c128 c128 }
Lorsque une note ou un accord est suivi d’une succession de durées individuelles, celles-ci adopteront la ou les dernières hauteurs mentionnées.
\relative { \time 8/1 c'' \longa \breve 1 2 4 8 16 32 64 128 128 }
Si la durée d’une note n’est pas précisée, elle est alors assimilée à la
durée de la note précédente. La valeur par défaut pour la première note
est la noire (4
).
\relative { a' a a2 a a4 a a1 a }
Pour obtenir des notes pointées, ajoutez simplement un point (.
)
au chiffre. Les notes doublement pointées sont créées de la même façon.
\relative { a'4 b c4. b8 a4. b4.. c8. }
Les points sont normalement haussés pour éviter les lignes de portée, sauf dans certaines polyphonies. Des commandes prédéfinies permettent de manuellement forcer un positionnement particulier, comme indiqué au chapitre Direction et positionnement.
Certaines durées ne peuvent s’obtenir à partir de chiffres et de points, mais uniquement en « liant » deux ou plusieurs notes entre elles. Voir Liaisons de prolongation à ce sujet.
Quant à la manière de spécifier la durée des syllabes ou bien d’aligner des paroles par rapport aux notes, reportez vous au chapitre Musique vocale.
Espacer les notes selon leur durée relative est tout à fait possible. Pour plus de détails à ce sujet et sur les autres réglages propres à cette forme de notation, reportez vous à Notation proportionnelle.
Commandes prédéfinies
\autoBeamOn
,
\autoBeamOff
,
\dotsUp
,
\dotsDown
,
\dotsNeutral
.
Morceaux choisis
Brève alternative, avec deux barres verticales
Voici comment obtenir une brève – aussi appelée note carée – flanquée de deux barres verticales, au lieu d’une comme habituellement.
\relative c'' { \time 4/2 c\breve | \override Staff.NoteHead.style = #'altdefault b\breve \override Staff.NoteHead.style = #'baroque b\breve \revert Staff.NoteHead.style a\breve }
Spécification du nombre de points d’augmentation d’une note
Le nombre de points d’augmentation affectés à une note en particulier peut se modifier indépendamment des points placés après la note.
\relative c' { c4.. a16 r2 | \override Dots.dot-count = #4 c4.. a16 r2 | \override Dots.dot-count = #0 c4.. a16 r2 | \revert Dots.dot-count c4.. a16 r2 | }
Voir aussi
Glossaire musicologique : breve, longa, maxima, valeur des notes, Noms de durée (notes et silences).
Manuel de notation : Barres de ligature automatiques, Écriture des silences, Écriture du rythme, Hampes, Liaisons de prolongation, Ligatures, Musique vocale, Notations anciennes, Notation proportionnelle.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Dots, DotColumn.
Problèmes connus et avertissements
Il n’existe pas à proprement parler de limite (inférieure ou supérieure) en terme de durée d’un silence. Cependant, le nombre de glyphes disponibles ne couvre que les silences allant de 1 024e de pause (256e de soupir) à la maxime (valant huit pauses).
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[ < Durées ] | [Plus haut: Écriture du rythme ] | [ Changement d'échelle des durées > ] |
N-olets
Les n-olets – triolets, quintolets, etc. – sont obtenus en multipliant la vitesse d’une expression musicale par une fraction.
\tuplet fraction { expression_musicale }
Le numérateur de cette fraction sera imprimé au-dessus ou au-dessous des notes, parfois avec un crochet. Le n-olet le plus courant est le triolet, dans lequel trois notes occupent la durée de deux.
\relative { a'2 \tuplet 3/2 { b4 4 4 } c4 c \tuplet 3/2 { b4 a g } }
Dans le cas d’une succession de n-olets, saisir la commande
\tuplet
pour chacun des n-olets devient vite fastidieux.
LilyPond vous permet de stipuler la durée de base d’un n-olet juste
avant l’expression musicale, de telle sorte que les n-olets seront
formés automatiquement :
\relative { g'2 r8 \tuplet 3/2 8 { cis16 d e e f g g f e } }
Des commandes prédéfinies permettent de déroger au positionnement automatique du crochet en surplomb ou au-dessous des notes :
\relative { \tupletUp \tuplet 3/2 { c''8 d e } \tupletNeutral \tuplet 3/2 { c8 d e } \tupletDown \tuplet 3/2 { f,8 g a } \tupletNeutral \tuplet 3/2 { f8 g a } }
Les n-olets peuvent être imbriqués ; par exemple,
\autoBeamOff c4 \tuplet 5/4 { f8 e f \tuplet 3/2 { e[ f g] } } f4 |
Lorsque, dans une imbrication, les n-olets débutent au même instant, il
vous faut recourir à la commande \tweak
– voir
La commande d’affinage \tweak
.
Le crochet de n-olet peut être remplacé par une liaison, à l’instar des éditions anciennes :
\relative { \tuplet 3/2 4 { \override TupletBracket.tuplet-slur = ##t c'4 e8 d4 f8 \override TupletBracket.bracket-visibility = ##t e f g f e d } c1 }
Un crochet sera imprimé en l’absence de ligature couvrant toute sa
longueur. Dans certains cas cependant, par exemple en présence d’une
liaison comme ci-dessus, il peut être préférable de modifier ce
comportement à l’aide de la propriété bracket-visibility
comme
indiqué dans les exemples qui suivent.
De manière générale, aussi bien les objets TupletBracket
que
TupletNumber
peuvent se masquer comme indiqué dans
Visibilité des objets ; on peut néanmoins interférer sur la durée
des notes sans imprimer de crochet, comme indiqué au chapitre
Changement d’échelle des durées.
Commandes prédéfinies
\tupletUp
,
\tupletDown
,
\tupletNeutral
.
Morceaux choisis
Plusieurs triolets avec une seule commande tuplet
La propriété tupletSpannerDuration
spécifie la longueur voulue de
chaque crochet. Avec elle, vous pouvez faire plusieurs n-olets en ne
tapant \tuplet
qu’une fois, ce qui évite une longue saisie.
Il existe différents moyens de définir tupletSpannerDuration
. La
commande \tupletSpan
lui affecte une durée arbitraire qui sera
réinitialisée dès l’intervention d’une durée à \default
. Vous
pouvez aussi opter pour fournir un argument supplémentaire à la commande
\tuplet
.
\relative c' { \time 2/4 \tupletSpan 4 \tuplet 3/2 { c8^"\\tupletSpan 4" c c c c c } \tupletSpan \default \tuplet 3/2 { c8^"\\tupletSpan \\default" c c c c c } \tuplet 3/2 4 { c8^"\\tuplet 3/2 4 {...}" c c c c c } }
Modifier l’apparence du chiffre de n-olet
LilyPond imprime par défaut le numérateur de la fraction fournie en
argument à la commande \tuplet
du côté du crochet de n-olet.
Il est toutefois possible d’imprimer la fraction entière num:den, voire de ne rien imprimer du tout.
\relative c'' { \tuplet 3/2 { c8 c c } \tuplet 3/2 { c8 c c } \override TupletNumber.text = #tuplet-number::calc-fraction-text \tuplet 3/2 { c8 c c } \omit TupletNumber \tuplet 3/2 { c8 c c } }
N-olets au chiffrage inhabituel
LilyPond sait aussi gérer des n-olets dont le chiffrage imprimé ne correspond pas exactement à la fraction de mesure à laquelle ils se réfèrent, tout comme ceux auxquels une valeur de note vient en complément du chiffre.
\relative c'' { \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-tuplet-denominator-text 7) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-tuplet-fraction-text 12 7) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper (tuplet-number::non-default-tuplet-fraction-text 12 7) (ly:make-duration 3 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper tuplet-number::calc-denominator-text (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c8 c8 c8 c8 c8 c8 } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper tuplet-number::calc-fraction-text (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c8 c8 c8 c8 c8 c8 } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::fraction-with-notes (ly:make-duration 2 1) (ly:make-duration 3 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-fraction-with-notes 12 (ly:make-duration 3 0) 4 (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } }
Contrôle de l’impression des crochets de n-olet
Selon la tradition, les crochets indicateurs de n-olet sont toujours imprimés, sauf dans le cas où ils seraient de la même longueur qu’une ligature.
LilyPond permet, au travers de la propriété bracket-visibility
,
de contôler précisément leur affichage : déterminée à #t
, ils
seront toujours imprimés ; #f
permet de ne jamais les imprimer –
donc omettre l’objet TupletBracket
–, et #'if-no-beam
les
imprimera en l’absence de ligature (comportement par défaut).
music = \relative c'' { \tuplet 3/2 { c16[ d e } f8] \tuplet 3/2 { c8 d e } \tuplet 3/2 { c4 d e } } \new Voice { \relative c' { \override Score.TextMark.non-musical = ##f \textMark "default" \music \override TupletBracket.bracket-visibility = #'if-no-beam \textMark \markup \typewriter "'if-no-beam" \music \override TupletBracket.bracket-visibility = ##t \textMark \markup \typewriter "#t" \music \override TupletBracket.bracket-visibility = ##f \textMark \markup \typewriter "#f" \music \omit TupletBracket \textMark \markup \typewriter "omit" \music } }
Affichage du crochet de n-olet du côté des têtes de note
Quelle que soit l’option choisie pour contrôler la visibilité d’une
indication de n-olet, elle s’affichera ou sera masquée indépendamment de
son positionnement (côté hampe ou tête de note). Toutefois, lorsqu’elle
se place du côté des têtes de note, certains auteurs recommandent de
toujours afficher un crochet. L’option visible-over-note-heads
permet d’y parvenir.
music = \relative c'' { \tupletNeutral \tuplet 3/2 { c16[ d e } f8] \tupletUp \tuplet 3/2 { c8 d e } } \new Voice { \relative c' { \time 2/4 \override TupletBracket.visible-over-note-heads = ##t \override Score.TextMark.non-musical = ##f { \textMark \markup "default" \music } \override TupletBracket.bracket-visibility = #'if-no-beam { \textMark \markup \typewriter "'if-no-beam" \music } } }
Saut de ligne au milieu d’un n-olet avec ligature
Cet exemple peu académique démontre comment il est possible d’insérer un saut de ligne dans un n-olet portant une ligature. Ces ligatures doivent toutefois être explicites.
\layout { \context { \Voice % Permit line breaks within tuplets \remove "Forbid_line_break_engraver" % Allow beams to be broken at line breaks \override Beam.breakable = ##t } } \relative c'' { a8 \repeat unfold 5 { \tuplet 3/2 { c[ b a] } } % Insert a manual line break within a tuplet \tuplet 3/2 { c[ b \bar "" \break a] } \repeat unfold 5 { \tuplet 3/2 { c[ b a] } } c8 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : triolet, n-olet, polymétrie.
Manuel d’initiation : Méthodes de retouche.
Manuel de notation :
Changement d’échelle des durées,
Direction et positionnement,
Gestion du temps,
La commande d’affinage \tweak
,
Notation polymétrique,
Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TupletBracket, TupletNumber, TimeScaledMusic.
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Changement d’échelle des durées
La durée des notes, silences ou accords peut se modifier en lui
adjoignant une fraction N/D, donnant « *
N/D » – ou
« *
N » si D=1. Ce facteur peut aussi s’exprimer à
l’aide d’une expression Scheme évaluant à un nombre ou un temps musical
comme *#(ly:music-length musique)
. Cette solution est
pratique pour échelonner à une durée de ‘1’ et laisser une note ou
un silence multimesure s’étirer sur une longueur dérivée d’une variable
musicale.
L’ajout de ce facteur ne modifiera en rien l’apparence des notes ou
silences produits, mais affectera le positionnement de l’objet dans la
mesure, ainsi que le rendu MIDI. Cette fraction peut elle-même être
multipliée, ce qui donne quelque chose du style *M*N/D
. Ce
facteur d’échelonnement est partie intégrante de la durée : en l’absence
de durée explicite à la note suivante, cette durée échelonnée est
considérée comme valeur par défaut.
Dans l’exemple suivant, les trois premières notes prennent exactement deux temps, mais aucun triolet n’est imprimé.
\relative { \time 2/4 % Alter durations to triplets a'4*2/3 gis a % Normal durations a4 a % Double the duration of chord <a d>4*2 % Duration of quarter, appears like sixteenth b16*4 c4 }
La durée d’un silence invisible ou saut de notes (skip) peut
elle aussi être affectée d’un multiplicateur. Cette technique permet
tout simplement de sauter plusieurs mesures, comme par exemple un
s1*23
.
Il est tout à fait possible d’échelonner des fragments musicaux plus ou moins longs à l’aide d’une simple fraction, comme si chaque note, accord ou silence était affecté de ce même quotient. L’apparence de cette musique ne sera en rien modifiée ; seule la durée des notes est multipliée en interne par le facteur d’échelle donné – généralement numérateur/dénominateur. Voici un exemple illustrant la manière de comprimer ou étirer de la musique :
\relative { \time 2/4 % Durée normale <c'' a>4 c8 a % Musique échelonnée à 2/3 \scaleDurations 2/3 { <c a f>4. c8 a f } % Musique échelonnée par 2 \scaleDurations 2 { <c' a>4 c8 b } }
Cette technique est tout à fait appropriée à la notation polymétrique – voir Notation polymétrique.
Voir aussi
Manuel de notation : N-olets, Notation polymétrique, Silences invisibles.
Morceaux choisis : Rythme.
Problèmes connus et avertissements
Le calcul de la position au sein d’une mesure doit prendre en considération tous les facteurs d’échelonnement appliqués aux notes de cette mesure ainsi que tous les reliquats des mesures précédentes. Ce calcul utilise des nombres rationnels. Dès lors qu’un calcul recontrera un numérateur ou dénominateur intermédiaire d’une valeur supérieure à 2^30, LilyPond s’arrêtera à ce point précis sans pour autant signaler d’erreur.
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Liaisons de prolongation
Une liaison de tenue (ou de prolongation) relie deux notes adjacentes de même hauteur. Dans les faits, elle prolonge la durée d’une note.
Une liaison de tenue sans note d’arrivée est une articulation de
laissez vibrer – voir Laissez vibrer pour la commande
\laissezVibrer
. Une liaison de tenue venant de nulle part,
comme celles qui peuvent apparaître en début de section
alternative, s’indique par la commande \repeatTie
–
voir Tenue et reprise.
Note : Une liaison de tenue ne doit pas être confondue avec une liaison d’articulation ou de phrasé. Une liaison de tenue est un moyen parmi d’autres pour prolonger la durée d’une note, tout comme les points.
Une liaison de tenue s’indique au moyen d’un tilde (~
) qui
vient s’adjoindre à la première note de chacune des paires de
notes à lier. Ceci indique que la note en question sera liée à la
suivante, qui doit être de la même hauteur.
{ a'2~ 4~ 16 r r8 }
Les liaisons de tenue peuvent interpréter la « dernière hauteur explicite » d’une succession de durées :
{ a'2~ 4~ 16 r r8 }
Les liaisons de tenue sont utilisées soit lorsque la note dépasse de la mesure, soit quand les points ne suffisent pas à donner la bonne durée. Lorsque l’on utilise ces liaisons, les valeurs rythmiques les plus longues doivent s’aligner sur les subdivisions de la mesure, comme ici :
\relative { r8 c'4.~ 4 r4 | r8^"non" c2~ 8 r4 }
Lorsque l’on doit lier de nombreuses notes sur plusieurs mesures, il devient plus facile d’avoir recours à la division automatique des notes – voir Découpage automatique des notes. Ce procédé divise automatiquement les notes trop longues, et les lie par-delà les barres de mesure.
Quand une liaison de tenue se trouve entre deux accords, toutes les notes de même hauteur entre ces deux accords sont reliées. S’il n’y en a aucune, aucune liaison n’est créée. Il est également possible de lier partiellement deux accords, en mettant les liaisons à l’intérieur des accords.
\relative c' { <c e g>2~ 2 | <c e g>4~ <c e g c> <c~ e g~ b> <c e g b> | }
Lorsqu’une mesure d’alternative après une reprise commence sur une note liée, la liaison doit être répétée, comme ici :
\relative { \repeat volta 2 { c'' g <c e>2~ } \alternative { % La note tenue est liée normalement \volta 1 { <c e>2. r4 } % la note qui suit est pourvue d'une liaison de reprise \volta 2 { <c e>2\repeatTie d4 c } } }
Les liaisons « Laissez vibrer » (L.v.) sont utilisées pour le piano, la harpe et certains instruments de percussion. Elles indiquent à l’instrumentiste de laisser sonner la note ou l’accord au lieu de l’étouffer. Elles s’indiquent de la manière suivante :
<c' f' g'>1\laissezVibrer
Le positionnement vertical des liaisons de prolongation peut être affiné – voir à ce sujet les « commandes prédéfinies » et, pour de plus amples détails, Direction et positionnement.
Les liaisons de prolongation peuvent s’imprimer sous la forme de ligne continue, discontinue ou pointillée.
\relative c' { \tieDotted c2~ 2 \tieDashed c2~ 2 \tieHalfDashed c2~ 2 \tieHalfSolid c2~ 2 \tieSolid c2~ 2 }
Il est même possible d’en personnaliser l’allure :
\relative c' { \tieDashPattern #0.3 #0.75 c2~ 2 \tieDashPattern #0.7 #1.5 c2~ 2 \tieSolid c2~ 2 }
Que ce soit pour une tenue ou un phrasé, le motif d’une ligne discontinue formant une liaison se définit de la même manière. Pour de plus amples détails à ce sujet, reportez vous au chapitre Liaisons d’articulation.
Dans le cas où une liaison est recouverte par d’autres éléments de la portée, une adaptation des propriétés whiteout et layer permet d’obtenir une meilleure lisibilité.
\relative { \override Tie.layer = #-2 \override Staff.TimeSignature.layer = #-1 \override Staff.KeySignature.layer = #-1 \override Staff.TimeSignature.whiteout = ##t \override Staff.KeySignature.whiteout = ##t b'2 b~ \time 3/4 \key a \major b r4 }
Commandes prédéfinies
\tieUp
,
\tieDown
,
\tieNeutral
,
\tieDotted
,
\tieDashed
,
\tieDashPattern
,
\tieHalfDashed
,
\tieHalfSolid
,
\tieSolid
.
Morceaux choisis
Liaison de tenue et arpège
Les liaisons de tenue servent parfois à rendre un accord arpégé. Dans
ce cas, les notes liées ne sont pas toutes consécutives. Il faut alors
assigner à la propriété tieWaitForNote
la valeur #t
(true pour « vrai »). Cette même méthode peut servir, par
exemple, à lier un trémolo à un accord.
\relative c' { \set tieWaitForNote = ##t \grace { c16[ ~ e ~ g] ~ } <c, e g>2 \repeat tremolo 8 { c32 ~ c' ~ } <c c,>1 e8 ~ c ~ a ~ f ~ <e' c a f>2 \tieUp c8 ~ a \tieDown \tieDotted g8 ~ c g2 }
Dessin à main levée de liaisons de tenue
Il est possible de graver manuellement les liaisons de tenue, en
modifiant la propriété tie-configuration
. Pour chaque paire, le
premier nombre indique la distance à la portée, en espaces de portée, et
le second la direction (1 pour haut, -1 pour bas).
Notez bien que LilyPond fait la distinction, au niveau du premier
nombre, entre valeur exacte et valeur inexacte. Dans le cas d’une valeur
exacte – autrement dit un entier ou une fraction comme (/ 4 5)
– celle-ci servira de position verticale brute, ensuite afinée par
LilyPond de sorte à éviter les lignes de la portée. Dans le cas d’une
valeur inexacte, tel un nombre à virgule flottante, c’est elle qui
servira à positionner verticalement, sans ajustement.
\relative c' { <c e g>2~ <c e g> \override TieColumn.tie-configuration = #'((0.0 . 1) (-2.0 . 1) (-4.0 . 1)) <c e g>2~ <c e g> \override TieColumn.tie-configuration = #'((0 . 1) (-2 . 1) (-4 . 1)) <c e g>2~ <c e g> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : liaison de tenue, laissez vibrer.
Manuel de notation : Découpage automatique des notes, Liaisons d’articulation.
Morceaux choisis : Rythme, Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : LaissezVibrerTie, LaissezVibrerTieColumn, TieColumn, Tie.
Problèmes connus et avertissements
Un changement de portée, lorsqu’une liaison de tenue est active, ne peut produire une liaison oblique.
Un changement de clef ou d’octave pendant une liaison de tenue produit un résultat indéfini. Dans ces cas là, il est préférable d’utiliser un legato.
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1.2.2 Écriture des silences
On saisit les silences dans une expression musicale tout comme les notes.
Silences | ||
Silences invisibles | ||
Silences valant une mesure | ||
Césures |
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Silences
Les silences sont écrits comme des notes avec le nom de note r
–
premier caractère du mot rest. Les durées supérieures à la pause
s’indiquent à l’aide de commandes prédéfinies :
\new Staff { % These two lines are just to prettify this example \time 16/1 \omit Staff.TimeSignature % Print a maxima rest, equal to four breves r\maxima % Print a longa rest, equal to two breves r\longa % Print a breve rest r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 }
Les pauses d’une mesure complète, qui sont placées au centre de la mesure, doivent être entrées comme des mesures de silence. Elles peuvent être utilisées pour une seule mesure comme pour plusieurs, et leur utilisation est expliquée à la rubrique Silences valant une mesure.
Pour spécifier explicitement la position verticale d’un silence, écrivez
une note suivie de \rest
. Un silence de même durée sera placé
à la position où serait imprimée la note. Cela rend plus facile la mise
en place de musique polyphonique, puisque le formateur automatique de
collision des silences laissera ces silences tranquilles.
\relative { a'4\rest d4\rest }
Morceaux choisis
Styles de silences
Les silences peuvent être gravés selon différents styles.
\new Staff \relative c { \omit Score.TimeSignature \cadenzaOn \override Staff.Rest.style = #'mensural r\maxima^\markup \typewriter { mensural } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 s32 s64 s128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'neomensural r\maxima^\markup \typewriter { neomensural } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 s32 s64 s128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'classical r\maxima^\markup \typewriter { classical } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'z r\maxima^\markup \typewriter { z-style } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'default r\maxima^\markup \typewriter { default } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : breve, longa, maxima.
Manuel de notation : Silences valant une mesure.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Rest.
Problèmes connus et avertissements
Il n’existe pas à proprement parler de limite (inférieure ou supérieure) en terme de durée d’un silence. Cependant, le nombre de glyphes disponibles ne couvre que les silences allant du 1 024e de pause (256e de soupir) à la maxime (équivalant à huit pauses).
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Silences invisibles
Il existe deux formes de silence invisible – que l’on pourrait appeler
« saut » : le silence d’espacement qui se note s
, et la
commande \skip
. Le silence d’espacement est une note qui ne
produit pas de rélultat. Comme pour toute autre note ou silence, la
durée qui lui est affectée définit la durée par défaut des notes qui le
suivent.
\relative c'' { c4 c s c | s2 c | }
Tout comme les autres notes ou silences, un silence invisible génère
implicitement les contextes Staff
et Voice
s’il n’y en
avait pas.
{ s1 s s }
La syntaxe s
est seulement disponible pour les modes d’entrée de
notes et d’accords. Dans les autres situations, pour l’entrée de paroles
par exemple, vous devrez utiliser la commande \skip
pour sauter
un moment. La commande \skip
prend en argument soit une durée
explicite, soit un fragment musical, et saute la durée de cet argument.
Cette durée ne sera pas prise en considération dès lors que les paroles
suivent le rythme des notes de la mélodie à laquelle vous les aurez
associées à l’aide des commandes \addlyrics
ou \lyricsto
.
<< { a'2 \skip2 a'2 a'2 } \new Lyrics { \lyricmode { foo2 \skip 1 bla2 } } >>
Lorsque l’argument de \skip
est de la musique, la durée par
défaut de la note qui suit est celle de la dernière note du fragment
« sauté ». Toutefois, et pour garder le compatibilité ascendante avec
l’implémentation originelle de \skip
, la durée explicitée
en argument n’affectera en rien la durée des notes qui suivent.
<< { \repeat unfold 12 { a'4 } } { a'4 \skip 2 a' | a'4 \skip { a'8 a' a' a' } a' a' | s2 a' } >>
La commande \skip
préserve les effets de la commande
unfoldRepeats
qui la contiendrait, à l’inverse de la fonction
Scheme skip-of-length
.
MyCadenza = \fixed c' { \repeat volta 2 { d8 e f g g4 f4 } } music = << \new Staff { \MyCadenza c'1 } \new Staff { #(skip-of-length MyCadenza) c'1 } \new Staff { \skip \MyCadenza c'1 } >> \unfoldRepeats \music
La commande \skip
ne fait que sauter du temps musical ; elle ne
produit rien du tout, pas même un symbole transparent.
% This is valid input, but does nothing { \skip 1 \skip1 \skip 1 }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets.
Manuel de notation : Dictée à trous, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : SkipMusic.
Problèmes connus et avertissements
Dans la mesure où l’argument fourni à la commande \skip
–
durée ou fragment musical – affecte différemment la durée de la
musique qui suit, il est de bon ton de mentionner explicitement une
durée à ce qui la suit.
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Silences valant une mesure
Un silence valant une ou plusieurs mesures entières s’entre avec un
R
majuscule. Sa durée s’indique comme pour n’importe quelle note,
y compris un éventuel multiplicateur comme indiqué dans
Changement d’échelle des durées.
% Rest measures contracted to single measure \compressMMRests { R1*4 R1*24 R1*4 b'2^"Tutti" b'4 a'4 }
Cet exemple illustre aussi la manière de condenser une succession de mesures vides, comme indiqué dans Compression de mesures vides.
Ceci ne peut être utile que pour une mesure complètement vide. Sa durée doit donc correspondre à la longueur de la mesure telle que définie par la métrique. C’est la raison pour laquelle on utilisera aussi des points d’augmentation ou des fractions :
\compressMMRests { \time 2/4 R1 | R2 | \time 3/4 R2. | R2.*2 | \time 13/8 R1*13/8 | R1*13/8*12 | \time 10/8 R4*5*4 | }
Un R
qui s’étend sur une seule mesure s’imprime tantôt comme
une pause, tantôt comme une brève – ou « bâton de pause » – qui
sera centrée sur la mesure quelle qu’en soit la métrique :
\time 4/4 R1 | \time 6/4 R1*3/2 | \time 8/4 R1*2 |
Vous pouvez aussi ajouter du texte à un silence multimesure en
utilisant la syntaxe note-markup
(cf.
Mise en forme du texte).
\compressMMRests { \time 3/4 R2.*10^\markup { \italic "ad lib." } }
Note : C’est MultiMeasureRestText
qui créera le texte, et
MultiMeasureRestScript
pour les articulations, non
TextScript
ou Script
. Les commandes de dérogation ou de
redéfinition doivent s’adresser à l’objet concerné, comme vous pouvez le
constater dans l’exemple suivant.
% Ceci échouera : il y a erreur quant à l'objet spécifié \override TextScript.padding = #5 \override Script.color = #blue R1^"pas bon !" R1\fermata % Formulation correcte, qui fonctionnera \override MultiMeasureRestText.padding = #5 \override MultiMeasureRestScript.color = #blue R1^"ça marche !" R1\fermata
Un silence multimesure placé directement après une commande
\partial
risque fort de perturber le vérificateur de limites et
numéros de mesure.
Commandes prédéfinies
\textLengthOn
,
\textLengthOff
,
\compressMMRests
.
Morceaux choisis
Contrôle de la taille d’un silence multimesure
Les silences multimesure ont une largeur relative à leur durée totale,
contrôlée par MultiMeasureRest.space-increment
. Sa valeur par
défaut est fixée à 2.0
.
\relative c' { \compressEmptyMeasures R1*2 R1*4 R1*64 R1*16 \override Staff.MultiMeasureRest.space-increment = 2.5 R1*2 R1*4 R1*64 R1*16 }
Positionnement des silences multimesures
Si l’on peut positionner verticalement un silence simple en le rattachant à une note, il n’en va pas de même pour un silence multimesure. Néanmoins, et uniquement dans le cadre de musique polyphonique, les silences multimesures sont positionnés différemment selon qu’ils appartiennent à une voix au numéro pair ou impair.
Le positionnement des silences multimesures peut se contrôler ainsi :
\relative c'' { % Multi-measure rests by default are set under the fourth line R1 % They can be moved using an override \override MultiMeasureRest.staff-position = #-2 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #0 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #2 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #3 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #6 R1 \revert MultiMeasureRest.staff-position \break % In two Voices, odd-numbered voices are under the top line << { R1 } \\ { a1 } >> % Even-numbered voices are under the bottom line << { a1 } \\ { R1 } >> % Multi-measure rests in both voices remain separate << { R1 } \\ { R1 } >> % Separating multi-measure rests in more than two voices % requires an override << { R1 } \\ { R1 } \\ \once \override MultiMeasureRest.staff-position = #0 { R1 } >> % Using compressed bars in multiple voices requires another override % in all voices to avoid multiple instances being printed \compressMMRests << \revert MultiMeasureRest.direction { R1*3 } \\ \revert MultiMeasureRest.direction { R1*3 } >> }
Ajout de texte à un silence multimesure
Lorsque du texte est attaché à un silence multimesure, il sera centré dans la mesure, au-dessus ou en dessous de la portée. Afin d’étirer la mesure dans le cas où ce texte est relativement long, il suffit d’insérer un accord vide auquel on attache le texte en question, avant le silence multimesure. Le texte attaché à un silence invisible sera aligné sur la gauche de là où serait positionnée la note dans la mesure. Cependant, si la taille de la mesure est déterminée par la longueur du texte, il apparaîtra comme centré.
\relative c' { \compressMMRests { \textLengthOn <>^\markup { [MAJOR GENERAL] } R1*19 <>_\markup { \italic { Cue: ... it is yours } } <>^\markup { A } R1*30^\markup { [MABEL] } \textLengthOff c4^\markup { CHORUS } d f c } }
Voir aussi
Glossaire musicologique : silence multimesures.
Manuel de notation : Changement d’échelle des durées, Commentaires textuels, Compression de mesures vides, Durées, Mise en forme du texte, Texte.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : MultiMeasureRest, MultiMeasureRestNumber, MultiMeasureRestScript, MultiMeasureRestText.
Problèmes connus et avertissements
Vous ne pouvez pas utiliser de doigtés (par ex. R1*10-4
) pour
positionner des nombres au dessus d’un silence multimesure, le numéro
de doigt (4) risquant de chevaucher le nombre de mesures à compter (10).
Condenser plusieurs silences en un unique silence multimesure ne peut être automatisé.
Les silences multimesures peuvent générer des collisions avec d’autres silences.
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Césures
La commande \caesura
indique un silence de durée non déterminée.
Il s’agit typiquement d’une rupture du flux sonore qui ne raccourcit pas
la note qui précède.
\fixed c'' { c2. \caesura d4 }
En matière d’hymne et de chants liturgiques, \caesura
sert plus
généralement à diviser les phrases. Pour plus d’information, voir les
références à la fin de cette section. Pour les coupures qui amputent la
note précédente, voir Signes de respiration.
Des articulations peuvent suivre un \caesura
afin d’indiquer la
durée relative ou la signification de la pause. Seront alors créés des
objets CaesuraScript
.
\fixed c'' { c2. \caesura \fermata d4 }
Par défaut, \caesura
crée un objet BreathingSign
.
L’élément breath
de la propriété de contexte caesuraType
contrôle lequel des signes prédéfinis sera créé par \caesura
–
voir Liste des marques de respiration.
\fixed c'' { \set Score.caesuraType = #'((breath . curvedcaesura)) c2. \caesura d4 }
Afin de désigner un ou plusieurs objets CaesuraScript
devant être
créés pour intégrer une césure sans articulation, il faudra définir
l’élément scripts
de la propriété de contexte caesuraType
– des scripts additionnels peuvent toutefois s’attacher en tant
qu’articulations. Conjointement à l’élément breath
, les scripts
listés dans l’élément script
s’attachent au
BreathingSign
; c’est par contre au barLine
qu’ils
s’attacheront s’il est présent.
La propriété de contexte caesuraTypeTransform
peut consister en
une fonction Scheme pour permettre une forme d’adaptation plus ou moins
automatisée. Le générateur de fonction
at-bar-line-substitute-caesura-type
prend en charge les
styles pour lesquels la notation diffère lors d’une barre de mesure.
\fixed c' { \set Score.caesuraType = #'((breath . spacer) (scripts . (outsidecomma))) \set Score.caesuraTypeTransform = #(at-bar-line-substitute-caesura-type '((scripts . (fermata)))) c'2. \caesura d'4 b1 \caesura a1 }
Commandes prédéfinies
\caesura
.
Morceaux choisis
Positionnement de points d’orgue en opposition sur une barre de mesure
Dans l’extrait suivant est construite une commande qui permet d’imprimer un point d’orgue à la fois en surplomb et en dessous d’une barre de mesure. Dans le cas où il n’y aurait normalement pas de barre à cet endroit, sera ajoutée une double barre. Sémantiquement, cette commande constuit une césure plus longue que la normale, ce qui pourrait être considéré comme un usage abusif selon le cas.
twoWayFermata = { \once \set Staff.caesuraType = #'((underlying-bar-line . "||")) \once \set Staff.caesuraTypeTransform = ##f \caesura ^\fermata _\fermata } music = { f'1 \twoWayFermata R1 f'2 \twoWayFermata f'2 R1 b'1 \twoWayFermata \fine } \new GrandStaff << \new Staff \music \new Staff \music >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : césure.
Manuel de notation : Barre de mesure kiévienne, Barre de phrase en musique liturgique, Divisions, Signes de respiration.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : BreathingSign, Caesura_engraver, CaesuraEvent, CaesuraScript, caesuraTypeTransform, caesuraType.
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1.2.3 Gravure du rythme
Métrique | ||
Indication métronomique | ||
Levées | ||
Musique sans métrique | ||
Notation polymétrique | ||
Découpage automatique des notes | ||
Gravure de lignes rythmiques |
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Métrique
Le chiffre de mesure indique le mètre d’une pièce : une alternance régulière de temps forts et de temps faibles. Il est indiqué par une fraction au début de la portée :
\time 2/4 c''2 \time 3/4 c''2.
Les changements de métrique en cours de mesure sont abordés dans Levées.
La métrique est imprimée en début de morceau, et à chaque fois qu’elle est modifiée. Si cette modification intervient au niveau d’un saut de ligne, une métrique « de précaution » sera imprimée avant de passer à la ligne suivante. Ce comportement par défaut peut être modifié, comme indiqué au chapitre Visibilité des objets.
\relative c'' { \time 2/4 c2 c \break c c \break \time 4/4 c c c c }
Le symbole de métrique utilisé pour les mesures à 2/2 et 4/4 peut être changé pour un style numérique :
\relative c'' { % Default style \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 % Change to numeric style \numericTimeSignature \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 % Revert to default style \defaultTimeSignature \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 }
Les métriques anciennes font l’objet d’un chapitre particulier.
En plus de déterminer la métrique qui sera imprimée, la commande
\time
réglera aussi les valeurs par défaut des propriétés
baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
correspondant à la métrique. Les valeurs prédéterminées par défaut de
ces différentes propriétés sont inscrites dans le fichier
‘scm/time-signature-settings.scm’.
La valeur par défaut de beatStructure
peut se voir aménagée dès
la commande \time
à l’aide d’un premier argument :
\score { \new Staff { \relative { \time 2,2,3 7/8 \repeat unfold 7 { c'8 } | \time 3,2,2 7/8 \repeat unfold 7 { c8 } | } } }
Les valeurs par défaut de toutes ces variables associées à la métrique,
y compris baseMoment
et beamExceptions
, peuvent se définir
en même temps. Ces valeurs peuvent se régler indépendamment pour
différentes métriques. Les valeurs adaptées ne seront effectives qu’à
partir du moment où interviendra une commande \time
de la valeur
de métrique correspondante :
\score { \relative c' { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | } }
\overrideTimeSignatureSettings
prend quatre arguments :
-
timeSignatureFraction
, une fraction indiquant la métrique pour laquelle ces valeurs doivent s’appliquer, -
baseMomentFraction
, une fraction comprenant les numérateur et dénominateur de la fraction indiquant la base de la pulsation, -
beatStructure
, une liste Scheme indiquant la structure de cette pulsation, en unité de base, -
beamExceptions
, une liste associative des règles de ligature pour cette métrique, en dehors de celles basées sur le temps comme indiqué à la rubrique Définition des règles de ligature automatique.
Vous pouvez revenir à tout moment aux réglages prédéterminés d’une métrique :
\score { \relative { \repeat unfold 8 { c'8 } | \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | \revertTimeSignatureSettings 4/4 \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | } }
Le fait d’autoriser une présentation polymétrique permet d’obtenir des réglages particuliers pour les différentes portées d’un regroupement – voir Notation polymétrique.
\score { \new StaffGroup << \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 {c''8} } \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 1,3 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 {c''8} } >> \layout { \enablePolymeter } }
Une autre méthode de modification de ces variables liées à la métrique, et qui évite sa réimpression au moment du changement, est indiquée à la rubrique Définition des règles de ligature automatique.
Commandes prédéfinies
\numericTimeSignature
,
\defaultTimeSignature
.
Morceaux choisis
Affichage seulement du numérateur d’une métrique (au lieu d’une fraction)
La métrique est parfois indiquée non pas par une fraction (par ex. 7/4)
mais simplement par son numérateur (le chiffre 7 dans ce cas).
L’instruction
\override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit
permet de
déroger au style par défaut de manière permanente – un
\revert Staff.TimeSignature.style
annulera ces modifications.
Lorsque cette métrique sous la forme d’un seul chiffre ne se présente
qu’une seule fois, il suffit de faire précéder l’instruction
\override
d’un simple \once
.
\relative c'' { \time 3/4 c4 c c % Change the style permanently \override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit \time 2/4 c4 c \time 3/4 c4 c c % Revert to default style: \revert Staff.TimeSignature.style \time 2/4 c4 c % single-digit style only for the next time signature \once \override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit \time 5/4 c4 c c c c \time 2/4 c4 c }
Voir aussi
Glossaire musicologique : métrique.
Manuel de notation : Définition des règles de ligature automatique, Gestion du temps, Métriques anciennes, Notation polymétrique.
Installed Files: ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TimeSignature, Timing_translator.
Problèmes connus et avertissements
\numericTimeSignature
et \defaultTimeSignature
sont sans
effet dans le cadre d’un contexte MensuralStaff
. L’obtention de
métriques modernes avec un MensuralStaff
requiert soit de le
stipuler dès la création du contexte :
\new MensuralStaff \with { \numericTimeSignature } { c'1 }
soit de recourir explicitement à un \override
:
\new MensuralStaff { \time 2/2 c'1 \override MensuralStaff.TimeSignature.style = #'numbered \time 2/2 c' \override MensuralStaff.TimeSignature.style = #'default \time 2/2 c' }
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Indication métronomique
Une indication métronomique s’insère tout simplement comme ceci :
\relative { \tempo 4 = 120 c'2 d e4. d8 c2 }
Lorsque le réglage précis du métronome est laissé à l’appréciation de l’exécutant, vous pouvez cependant lui fournir une plage :
\relative { \tempo 4 = 40 - 46 c'4. e8 a4 g b,2 d4 r }
Vous pouvez préférer une indication textuelle :
\relative { \tempo "Allegretto" c''4 e d c b4. a16 b c4 r4 }
Lorsque vous combinez des indications métronomiques sous forme textuelle et numérique, l’indication numérique sera placée entre parenthèses :
\relative { \tempo "Allegro" 4 = 160 g'4 c d e d4 b g2 }
En matière d’indication textuelle, vous pouvez utiliser n’importe quel objet de type markup, comme ici :
\relative { \tempo \markup { \italic Faster } 4 = 132 a'8-. r8 b-. r gis-. r a-. r }
La commande de markup \rhythm
a ceci de particulier
qu’elle permet d’imprimer un motif rythmique – voir l’annexe
Music.
\relative { \tempo \markup { Swing \hspace #0.4 \rhythm { 8[ 8] } = \rhythm { \tuplet 3/2 { 4 8 } } } b8 g' c, d ees d16 ees d c r8 }
Mentionner une indication textuelle vide vous permet de mettre entre parenthèses l’indication numérique :
\relative { \tempo "" 8 = 96 d''4 g e c }
Dans le cas d’une partie où l’instrumentiste a de longs moments de
silence, les indications de tempo peuvent être fort rapprochées l’une de
l’autre. L’instruction \markLengthOn
permet de préserver
suffisamment d’espace horizontal de telle sorte que ces indications ne
se chevauchent ; l’instruction \markLengthOff
restaure le
comportement par défaut qui ignore les indications de tempo dans les
calculs d’espacement horizontal.
\compressMMRests { \markLengthOn \tempo "Molto vivace" R1*12 \tempo "Meno mosso" R1*16 \markLengthOff \tempo "Tranquillo" R1*20 }
Morceaux choisis
Impression du métronome et des repères sous la portée
Les indications de tempo et les marques de repère s’impriment par défaut
au-dessus de la portée. Le fait de régler en conséquence la propriété
direction
des objets MetronomeMark
et RehearsalMark
les placera au-dessous de la portée.
\layout { indent = 0 ragged-right = ##f } { % Metronome marks below the staff \override Score.MetronomeMark.direction = #DOWN \tempo 8. = 120 c''1 % Rehearsal marks below the staff \override Score.RehearsalMark.direction = #DOWN \mark \default c''1 }
Changement de tempo sans indication sur la partition
Vous pouvez indiquer un changement de tempo pour le fichier MIDI sans pour autant l’imprimer. Il suffit alors de le rendre invisible aux musiciens.
\score { \new Staff \relative c' { \tempo 4 = 160 c4 e g b c4 b d c \set Score.tempoHideNote = ##t \tempo 4 = 96 d,4 fis a cis d4 cis e d } \layout { } \midi { } }
Création d’une indication métronomique sous forme d’étiquette
Vous pouvez créer des indications de tempo sous la forme d’étiquettes textuelles – des objets markup –, notamment des équivalences. Cependant, elles n’apparaîtront pas dans le fichier MIDI.
\relative c' { \tempo \markup { \concat { ( \smaller \general-align #Y #DOWN \note {16.} #1 " = " \smaller \general-align #Y #DOWN \note {8} #1 ) } } c1 c4 c' c,2 }
Pour de plus amples détails, veuillez consulter Mise en forme du texte.
Voir aussi
Glossaire musicologique : métronome, indication métronomique, indication du tempo, marque de métronome.
Manuel de notation : Génération de fichiers MIDI, Mise en forme du texte.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : MetronomeMark.
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Levées
Les mesures incomplètes, telles que les anacrouses ou levées, doivent
être entrées avec la commande \partial
. La syntaxe de cette
commande est
\partial durée
Lorsque \partial
est utilisé en début de pièce, durée égale
la valeur rythmique précédant la première mesure.
\relative { \time 3/4 \partial 4. r4 e'8 | a4 c8 b c4 | }
Lorsque \partial
est utilisé après le début du morceau,
durée
égale la valeur rythmique restant dans la
mesure en cours. Ceci ne crée pas de nouveau numéro de mesure.
\relative { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \time 9/8 d''4.~ 4 d8 d( c) b | c4.~ 4. \bar "||" \time 12/8 \partial 4. c8( d) e | f2.~ 4 f8 a,( c) f | }
La commande \partial
est obligatoire lorsque la métrique
change en cours de mesure, mais peut aussi s’utiliser isolément.
\relative { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \time 6/8 \partial 8 e'8 | a4 c8 b[ c b] | \partial 4 r8 e,8 | a4 \bar "||" \partial 4 r8 e8 | a4 c8 b[ c b] | }
La commande \partial
détermine la propriété
Timing.measurePosition
, nombre rationnel qui indique combien de
temps est déjà passé dans la mesure.
Voir aussi
Glossaire musicologique : anacrouse.
Manuel de notation : Notes d’ornement.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Timing_translator.
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Musique sans métrique
Dans un passage tel qu’une cadence, il peut être souhaitable de
désactiver la temporisation et tout ce qu’elle entraîne : positionnement
des barres et numérotation des mesures, réinitialisation des altérations
accidentelles, etc. La musique placée entre \cadenzaOn
et
\cadenzaOff
ne tient pas compte de la longueur de la mesure.
\relative c'' { % Affiche tous les numéros de mesure \override Score.BarNumber.break-visibility = #all-visible c4 d e d \cadenzaOn c4 cis d8[ d d] f4 g4. \cadenzaOff d4 e d c }
Afin de diviser un passage non mesuré, il suffit de réactiver
temporairement la temorisation grâce à l’utilisation de \partial
pour créer une mesure réduite. La commande \bar
n’entame pas de
nouvelle mesure, même si une barre est imprimée.
cadenzaMeasure = { \cadenzaOff \partial 1024 s1024 \cadenzaOn } \relative c'' { % Affiche tous les numéros de mesure \override Score.BarNumber.break-visibility = #all-visible c4 d e d \cadenzaOn c4 cis \bar "!" d8[ d d] \cadenzaMeasure f4 g4. \cadenzaMeasure \cadenzaOff d4 e d c }
L’instruction \cadenzaOn
désactive les ligatures automatiques ;
elles seront réactivées après un \cadenzaOff
. Toutes les
ligatures devront donc être indiquées de manière explicite tout au long
de la cadence – voir Barres de ligature manuelles).
\relative { \repeat unfold 8 { c''8 } \cadenzaOn cis8 c c c c \bar"|" c8 c c \cadenzaOff \repeat unfold 8 { c8 } }
Ces commandes prédéfinies affecteront toutes les portées de la
partition, même si vous ne les placez que dans un simple contexte
Voice
. Pour éviter ce désagrément, transférez le
Timing_translator
du contexte Score
au contexte
Staff
, comme indiqué au chapitre Notation polymétrique.
Les sauts de ligne ou de page sont désactivés dans le cadre d’une
cadence : puisqu’il n’y a pas de métrique, il n’est pas possible de
déterminer automatiquement où ils seraient appropriés. Il est donc
nécessaire, lorsque la cadence est relativement longue, d’insérer des
points de rupture potentiels aux endroits appropriés à l’aide de la
commande \allowBreak
ou d’envisager d’autres solutions – voir
Sauts de ligne.
\relative { c'4 f g c, d f g c \cadenzaOn c4 cis8 \allowBreak d[ cis c cis] \allowBreak d[ f g a] \allowBreak ais[ g f g] \allowBreak d4 f8 \allowBreak d[ cis] c4 \allowBreak a8[ c] g4 }
Commandes prédéfinies
\cadenzaOn
,
\cadenzaOff
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : cadence.
Manuel de notation : Altérations, Barres de ligature manuelles, Notation polymétrique, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Rythme.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Notation polymétrique
LilyPond gère les métriques composites, aussi bien de manière explicite que de manière détournée – modification de l’indicateur de métrique et échelonnement de la durée des notes.
Métriques différentes et mesures d’égale longueur
Il suffit, pour obtenir cette forme de notation, de tout d’abord
affecter une même métrique aux différentes portées. Cette métrique sera
ensuite remplacée dans chacune des portées par un quotient fourni en
argument à la propriété timeSignatureFraction
. La durée des
notes sera enfin proratisée selon la métrique commune grâce à la
fonction \scaleDurations
.
L’exemple suivant utilise parallèlement des mesures à 3/4, 9/8 et 10/8. Pour la deuxième portée les durées sont multipliées par 2/3 de telle sorte que 2/3 * 9/8 = 3/4 ; pour la troisième elles sont multipliées par 3/5, de telle sorte que 3/5 * 10/8 = 3/4. Les ligatures devront être explicites, la fonction d’échelonnement venant perturber les règles de ligature automatique.
\relative << \new Staff { \time 3/4 c'4 c c | c4 c c | } \new Staff { \time 3/4 \set Staff.timeSignatureFraction = 9/8 \scaleDurations 2/3 { \repeat unfold 3 { c8[ c c] } \repeat unfold 3 { c4 c8 } } } \new Staff { \time 3/4 \set Staff.timeSignatureFraction = 10/8 \scaleDurations 3/5 { \repeat unfold 2 { c8[ c c] } \repeat unfold 2 { c8[ c] } | c4. c \tuplet 3/2 { c8[ c c] } c4 } } >>
Métriques différentes et mesures de longueur inégale
Il arrive aussi que chaque portée ait sa propre métrique. Vous y
parviendrez en insérant l’instruction \enablePolymeter
dans le
bloc \layout
.
\layout { \enablePolymeter } % Now each staff has its own time signature. \relative << \new Staff { \time 3/4 c'4 c c | c4 c c | } \new Staff { \time 2/4 c4 c | c4 c | c4 c | } \new Staff { \time 3/8 c4. | c8 c c | c4. | c8 c c | } >>
Lorsqu’un seul morceau est polymétrique, l’instruction
\enablePolymeter
sera placée dans la section \layout
du
bloc \score
considéré.
\score { << \new Staff { c''1 1 } \new Staff { c'2 d' g'2~ 2 } >> } \score { \layout { \enablePolymeter } << \new Staff { \time 4/4 c''1 1 } \new Staff { \time 2/4 c'2 d' g'2~ 2 } >> }
Dans le cadre d’une pièce polymétrique, toutes les portées doivent
comporter une instruction \time
dès lors qu’elles n’ont pas la
métrique par défaut de 4/4. Ceci s’applique aussi aux portées spéciales
dépourvues de lignes de portée, tels les contextes Dynamics
,
puisque le placement de certains bandeaux comme les soufflets est
synchronisé sur les barres de mesure.
Cette fonctionnalité est opérationnelle dans une sortie MIDI dès lors
qu’elle est libellée dans le bloc \midi
.
\layout { \enablePolymeter } \midi { \enablePolymeter }
Métriques complexes
Une métrique composite se crée à l’aide de la fonction
\compoundMeter
, en suivant la syntaxe :
\compoundMeter #'(liste de listes)
La construction la plus simple est constituée d’une seule liste, dans laquelle le dernier nombre indique le « dénominateur » de la métrique, les précédents représentent le « numérateur ».
\relative { \compoundMeter #'((2 2 2 8)) \repeat unfold 6 c'8 \repeat unfold 12 c16 }
Une métrique plus élaborée s’obtient en ajoutant d’autres listes. Bien entendu, les ligatures automatiques s’ajusteront aux différentes valeurs.
\relative { \compoundMeter #'((1 4) (3 8)) \repeat unfold 5 c'8 \repeat unfold 10 c16 } \relative { \compoundMeter #'((1 2 3 8) (3 4)) \repeat unfold 12 c'8 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : polymétrie, métrique composite, métrique.
Manuel de notation : Changement d’échelle des durées, Barres de ligature automatiques, Barres de ligature manuelles, Métrique.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TimeSignature, Timing_translator, Staff.
Problèmes connus et avertissements
Bien que les notes de différentes portées tombant au même moment seront positionnées horizontalement au même endroit, les barres de mesure (dans chacune des portées) peuvent causer un espacement incohérent pour chacune des différentes métriques.
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Découpage automatique des notes
On peut convertir automatiquement les notes longues en notes liées. Il
suffit pour cela de remplacer le graveur Note_heads_engraver
par le graveur Completion_heads_engraver
. Il en va de même
pour des silences ; le Completion_rest_engraver
devra
alors remplacer le Rest_engraver
. Dans l’exemple suivant, les
notes ou silences qui dépassent de la mesure sont divisés et au besoin
liés.
\new Voice \with { \remove Note_heads_engraver \consists Completion_heads_engraver \remove Rest_engraver \consists Completion_rest_engraver } \relative { c'2. c8 d4 e f g a b c8 c2 b4 a g16 f4 e d c8. c2 r1*2 }
Ces graveurs divisent toutes les notes et silences qui débordent de la mesure, et insèrent des liaisons de prolongation. Dans la pratique, cette fonctionnalité permet de déboguer des partitions complexes : si les mesures ne sont pas entièrement remplies, alors les liaisons de prolongation montrent exactement la durée des décalages de mesure.
La propriété completionUnit
détermine la durée de référence pour
diviser les notes.
\new Voice \with { \remove Note_heads_engraver \consists Completion_heads_engraver } \relative { \time 9/8 g\breve. d''4. \bar "||" \set completionUnit = #(ly:make-moment 3 8) g\breve. d4. }
Ces graveurs découperont les notes de durée altérée, telles celles d’un triolet, en notes ayant le même facteur d’échelle que les otes saisies.
\new Voice \with { \remove Note_heads_engraver \consists Completion_heads_engraver } \relative { \time 2/4 r4 \tuplet 3/2 {g'4 a b} \scaleDurations 2/3 {g a b} g4*2/3 a b \tuplet 3/2 {g4 a b} r4 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : liaison de tenue.
Manuel d’initiation : Ajout et suppression de graveurs, Tout savoir sur les graveurs.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Note_heads_engraver, Completion_heads_engraver, Rest_engraver, Completion_rest_engraver, Forbid_line_break_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Pour rester cohérent avec le comportement précédent, les notes ou
silences d’une durée supérieure à la mesure, comme un c1*2
,
seront divisés sans être mis à l’échelle – on aura donc
{ c1 c1 }
. La propriété completionFactor
, qui contrôle
ce comportement, peut être désactivée (valorisée à #f
) pour
autoriser les notes ou silences divisés à adopter le facteur d’échelle
des durées saisies.
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Gravure de lignes rythmiques
Au moyen d’une portée rythmique – rhythmic staff en anglais – on peut montrer seulement le rythme d’une mélodie : toutes les notes sont ramenées à la même hauteur, sur une portée d’une seule ligne.
<< \new RhythmicStaff { \new Voice = "myRhythm" \relative { \time 4/4 c'4 e8 f g2 r4 g g f g1 } } \new Lyrics { \lyricsto "myRhythm" { This is my song I like to sing } } >>
L’utilisation combinée du Pitch_squash_engraver
et de
\improvisationOn
permet d’afficher la structure rythmique d’une
grille d’accords :
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 f g c } } \new Voice \with { \consists Pitch_squash_engraver } \relative c'' { \improvisationOn c4 c8 c c4 c8 c f4 f8 f f4 f8 f g4 g8 g g4 g8 g c4 c8 c c4 c8 c } >>
Une musique comportant des accords peut s’utiliser dans un
RhythmicStaff
, et avec lePitch_squash_engraver
, dès
lors que les accords sont auparavant réduits en notes uniques à
l’aide de la fonction musicale \reduceChords
:
\new RhythmicStaff { \time 4/4 \reduceChords { <c>2 <e>2 <c e g>2 <c e g>4 <c e g>4 } }
Commandes prédéfinies
\improvisationOn
,
\improvisationOff
.
Morceaux choisis
Rythmique et guitare
En matière de notation pour guitare, il arrive que soient indiqués les « coups de gratte » en plus de la mélodie, grilles d’accords et diagrammes de tablature.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" << \new ChordNames { \chordmode { c1 | f | g | c } } \new FretBoards { \chordmode { c1 | f | g | c } } \new Voice \with { \consists "Pitch_squash_engraver" } { \relative c'' { \improvisationOn c4 c8 c c4 c8 c f4 f8 f f4 f8 f g4 g8 g g4 g8 g c4 c8 c c4 c8 c } } \new Voice = "melody" { \relative c'' { c2 e4 e4 f2. r4 g2. a4 e4 c2. } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { This is my song. I like to sing. } } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : RhythmicStaff, Pitch_squash_engraver.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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1.2.4 Barres de ligature
Barres de ligature automatiques | ||
Définition des règles de ligature automatique | ||
Barres de ligature manuelles | ||
Liens de croches en soufflet |
Barres de ligature automatiques
LilyPond décide automatiquement de la manière de grouper les notes et d’imprimer les ligatures.
\relative c'' { \time 2/4 c8 c c c \time 6/8 c8 c c c8. c16 c8 }
Lorsque ce comportement automatisé n’est pas satisfaisant, on peut définir des groupements manuellement – voir Barres de ligature manuelles. Dans le cas où le groupe de notes en question contient un silence, il est impératif d’indiquer explicitement les début et fin de la ligature.
Lorsque les ligatures automatiques ne sont pas nécessaires, il suffit de
désactiver la fonctionnalité par un \autoBeamOff
– réactivation
par \autoBeamOn
:
\relative c' { c4 c8 c8. c16 c8. c16 c8 \autoBeamOff c4 c8 c8. c16 c8. \autoBeamOn c16 c8 }
Note : Si des ligatures sont utilisées dans les paroles d’une chanson
(pour indiquer des mélismes), les ligatures automatiques doivent être
désactivées, avec \autoBeamOff
, et indiquées manuellement.
L’utilisation conjointe de \partCombine
et de
\autoBeamOff
peut produire des résultats quelque peu
surprenants ; ceci fait l’objet d’un exemple particulier à la
rubrique morceaux choisis.
Des règles de dérogation au comportement automatique par défaut sont possibles ; voir Définition des règles de ligature automatique.
Commandes prédéfinies
\autoBeamOff
,
\autoBeamOn
.
Morceaux choisis
Ligature au moment d’un saut de ligne
Il est normalement impensable qu’un saut de ligne tombe au milieu d’une ligature. LilyPond permet néanmoins de l’obtenir.
\relative c'' { \override Beam.breakable = ##t c8 c[ c] c[ c] c[ c] c[ \break c8] c[ c] c[ c] c[ c] c }
Ligature et directions de hampe inversées
LilyPond insère automatiquement des ligatures coudées – certaines
hampes vers le haut, d’autres vers le bas – lorsqu’il détecte un
intervalle important entre des têtes de notes. Ce comportement peut
être changé par l’intermédiaire de l’objet auto-knee-gap
–
défini par défaut à 5,5 espaces, plus la largeur et la pente de la
ligature en question.
{ f8 f''8 f8 f''8 \override Beam.auto-knee-gap = #6 f8 f''8 f8 f''8 }
PartCombine et autoBeamOff
La fonction \autoBeamOff
dans le cadre d’un \partCombine
agit de façon bien particulière ; c’est pourquoi il vaut mieux tout
d’abord recourir à
\set Staff.autobeaming = ##f
pour désactiver les ligatures automatiques pour l’ensemble de la portée concernée.
L’instruction \partCombine
fonctionne apparemment sur la base de
trois voix : solo hampes montantes, solo hampes descendantes et ensemble
hampes montantes.
Lorsque \autoBeamOff
apparaît dans le premier argument de la
combinaison, il s’applique à la voix active à ce moment précis, qu’il
s’agisse du solo hampes montantes ou du combiné hampes montantes.
Lorsqu’elle est introduite dans le second argument, la commande
\autoBeamOff
s’appliquera au solo hampes descendantes.
Vous devrez donc, afin que \autoBeamOff
soit pleinement
opérationnel dans le cadre d’un \partCombine
, l’introduire aux
trois niveaux.
{ %\set Staff.autoBeaming = ##f % turns off all autobeaming \partCombine { \autoBeamOff % applies to split up stems \repeat unfold 4 a'16 %\autoBeamOff % applies to combined up stems \repeat unfold 4 a'8 \repeat unfold 4 a'16 } { \autoBeamOff % applies to down stems \repeat unfold 4 f'8 \repeat unfold 8 f'16 | } }
Voir aussi
Manuel de notation : Barres de ligature manuelles, Définition des règles de ligature automatique.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/auto-beam.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Auto_beam_engraver, Beam_engraver, Beam, BeamEvent, BeamForbidEvent, beam-interface, unbreakable-spanner-interface.
Problèmes connus et avertissements
Les propriétés d’une ligature sont déterminées dès le début de sa construction ; toute adaptation qui interviendrait avant sa terminaison ne sera prise en compte qu’à l’occasion de la prochaine ligature.
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Définition des règles de ligature automatique
Lorsque la fonction de ligature automatique est active, le
positionnement des ligatures dépend des trois propriétés
baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
.
Les valeurs par défaut de ces variables peuvent s’adapter, comme indiqué
ci-après, ou bien carrément être modifiées – voir Métrique.
Dès lors qu’une règle affectant beamExceptions
est définie pour
la métrique en vigueur, c’est cette règle qui servira à déterminer le
placement des ligatures, ignorant les valeurs de baseMoment
et
beatStructure
.
En l’absence de règle affectant beamExceptions
pour la métrique
en vigueur, les ligatures seront déterminées par les réglages conjoints
de baseMoment
et beatStructure
.
Ligature basée sur baseMoment
et beatStructure
beamExceptions
dispose par défaut de règles pour les métriques
les plus courantes ; il est donc impératif de les invalider pour gérer
les ligatures automatiques à l’aide de baseMoment
et
beatStructure
. Les règles de beamExceptions
se
désactivent par un
\set Timing.beamExceptions = #'()
Lorsque beamExceptions
est défini à #'()
, que ce soit
explicitement ou en raison de l’absence de règles par défaut de
beamExceptions
pour la métrique en vigueur, la terminaison des
ligatures est directement liée à la pulsation telle que spécifiée par
les propriétés baseMoment
et beatStructure
. La propriété
beatStructure
est constituée d’une liste d’éléments Scheme qui
définit la longueur de chaque pulsation, prenant baseMoment
comme
unité. L’unité de base (le baseMoment
) correspond par défaut à
l’inverse du dénominateur de la métrique. D’autre part, chaque unité de
baseMoment
constitue par défaut une seule pulsation.
Notez bien la présence de valeurs distinctes de beatStructure
et
baseMoment
pour chaque métrique. Toute modification de ces
variables ne s’applique qu’à la métrique alors en vigueur, raison pour
laquelle elles doivent se placer à la suite de la commande \time
qui entame un fragment ayant une nouvelle métrique, non au préalable.
Les nouvelles valeurs affectées à une métrique particulière resteront en
vigueur et ré-instaurées si cette métrique réapparaît plus tard.
\relative c'' { \time 5/16 c16^"default" c c c c | % beamExceptions are unlikely to be defined for 5/16 time, % but let's disable them anyway to be sure \set Timing.beamExceptions = #'() \set Timing.beatStructure = 2,3 c16^"(2+3)" c c c c | \set Timing.beatStructure = 3,2 c16^"(3+2)" c c c c | }
\relative { \time 4/4 a'8^"default" a a a a a a a % Disable beamExceptions because they are definitely % defined for 4/4 time \set Timing.beamExceptions = #'() \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/4) \set Timing.beatStructure = 1,1,1,1 a8^"changed" a a a a a a a }
Les effets de règles de ligature peuvent être restreints à un contexte particulier. En l’absence de règle particulière déterminée dans un contexte de niveau inférieur, les règles définies au niveau directement supérieur s’appliqueront.
\new Staff { \time 7/8 % No need to disable beamExceptions % as they are not defined for 7/8 time \set Staff.beatStructure = 2,3,2 << \new Voice = one { \relative { a'8 a a a a a a } } \new Voice = two { \relative { \voiceTwo \set Voice.beatStructure = 1,3,3 f'8 f f f f f f } } >> }
Lorsque plusieurs voix cohabitent sur une même portée et que les règles
de ligature doivent s’appliquer sans distinction, il faut spécifier que
ces règles affectent le contexte Staff
:
\time 7/8 % rhythm 3-1-1-2 % Change applied to Voice by default -- does not work correctly % Because of autogenerated voices, all beating will % be at baseMoment (1 . 8) \set beatStructure = 3,1,1,2 << \relative {a'8 a a a16 a a a a8 a} \\ \relative {f'4. f8 f f f} >> % Works correctly with context Staff specified \set Staff.beatStructure = 3,1,1,2 << \relative {a'8 a a a16 a a a a8 a} \\ \relative {f'4. f8 f f f} >>
Vous pouvez ajuster la valeur de baseMoment
afin d’obtenir des
ligatures selon vos besoin. Notez cependant que la valeur de
beatStructure
devra être en corrélation avec cette nouvelle
valeur de baseMoment
.
\time 5/8 % No need to disable beamExceptions % as they are not defined for 5/8 time \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/16) \set Timing.beatStructure = 7,3 \repeat unfold 10 { a'16 }
baseMoment
constitue un moment, autrement dit une unité
de durée musicale. La fonction Scheme ly:make-moment
est tout
particulièrement chargée de créer cette quantité de type « moment » –
voir Gestion du temps pour plus de précisions.
La pulsation – baseMoment en anglais – découle directement de
la métrique telle que définie par la commande \time
. Elle est
par défaut égale à un sur le dénominateur de la métrique. Les
exceptions à cette règle par défaut sont répertoriées dans le fichier
‘scm/time-signature-settings.scm’. Pour savoir comment jouer avec
la valeur de baseMoment
selon la métrique, reportez vous au
chapitre Métrique.
Les règles de ligature et de subdivision spécifiques sont enregistrées
dans la propriété beamExceptions
. Ses valeurs par défaut,
rangées par métrique et type de règle, sont répertoriées dans le
fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Ligature basée sur beamExceptions
Les règles spécifiques autres que celles concernant la terminaison des
ligatures sont gérées par la propriété beamExceptions
.
\relative c'' { \time 3/16 \set Timing.beatStructure = 2,1 \set Timing.beamExceptions = \beamExceptions { 32[ 32] 32[ 32] 32[ 32] } c16 c c | \repeat unfold 6 { c32 } | }
Note : La propriété beamExceptions
doit répertorier absolument
toutes les exceptions. Il n’est en effet pas possible d’en
ajouter, modifier ou supprimer a posteriori. Cela peut paraître
fastidieux, mais toutes les règles de ligature devraient être appréciées
avant de les spécifier.
Lorsqu’intervient un changement de métrique, les valeurs par
défaut de Timing.baseMoment
,
Timing.beatStructure
et Timing.beamExceptions
sont réinitialisées. Il suffit donc, pour revenir aux règles de
ligature par défaut d’un contexte Timing
, de spécifier à
nouveau la métrique.
\relative a' { \time 6/8 \repeat unfold 6 { a8 } % group (4 + 2) \set Timing.beatStructure = 4,2 \repeat unfold 6 { a8 } % go back to default behavior \time 6/8 \repeat unfold 6 { a8 } }
Les règles de ligature automatique par défaut sont répertoriées, par métrique, dans le fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’. Les manières de déroger à ce comportement sont abordées au chapitre Métrique.
De nombreuses règles de ligature automatique comportent une clé
beamExceptions
. Par exemple, s’il n’y a que des croches dans une
mesure à 4/4, celles-ci seront réparties en deux groupes. Le fait de ne
pas réinitialiser beamExceptions
lors d’un aménagement de la
pulsation – l’élément beatStructure
– empêchera l’application
de cette dérogation.
\time 4/4 \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Timing.beatStructure = 3,3,2 % This won't beam (3 3 2) because of beamExceptions \repeat unfold 8 {c''8} | % This will beam (3 3 2) because we clear beamExceptions \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 8 {c''8}
De la même manière, les croches d’une mesure à 3/4 sont ligaturées sur
la mesure par défaut. Ligaturer sur le temps requiert un appel à
beamExceptions
.
\time 3/4 % by default we beam in (6) due to beamExceptions \repeat unfold 6 {a'8} | % This will beam (1 1 1) due to default baseMoment and beatStructure \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 6 {a'8}
Certaines partitions des périodes romantique ou classique font
apparaître des ligatures sur la moitié d’une mesure à 3/4 (ou à 3/8),
ce qui va à l’encontre de la règle établie – comme le fait remarquer
Gould à la page 153 de son ouvrage – puisque donne l’impression d’une
mesure à 6/8. Il en va de même pour une mesure à 3/8. La reproduction
d’un tel comportement se contrôle à l’aide de la propriété de contexte
beamHalfMeasure
, qui d’ailleurs ne sera effective que lorsque le
numérateur de la métrique est un 3.
\relative a' { \time 3/4 r4. a8 a a | \set Timing.beamHalfMeasure = ##f r4. a8 a a | }
Principes de la ligature automatique
Lorsqu’elle est activée, la gestion automatisée des ligatures est
directement liée aux propriétés baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
.
Les règles déterminant le positionnement des ligatures automatiques s’appliquent dans l’ordre suivant de priorité :
-
une ligature explicite – indiquée par
[…]
– sera toujours respectée ; sinon -
si une règle explicite de terminaison a été définie grâce à la propriété
beamExceptions
pour un type de ligature spécifique dans la métrique en cours, c’est elle qui s’appliquera ; sinon -
si une règle explicite de terminaison a été définie grâce à la propriété
beamExceptions
pour un type de ligature plus large, c’est elle qui s’appliquera ; sinon -
utilisation des valeurs de
baseMoment
etbeatStructure
pour regrouper les notes par des ligatures.
Le type de ligature correspond à la durée la plus courte dans le groupe.
Les règles de ligature par défaut sont répertoriées dans le fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis
Subdivision des ligatures
Les ligatures d’une succession de notes de durée inférieure à la croche
ne sont pas subdivisées par défaut. Autrement dit, tous les traits de
ligature (deux ou plus) seront continus. Ce comportement peut être
modifié afin de diviser la ligature en sous-groupes grâce à la propriété
subdivideBeams
. Lorsqu’elle est activée, les ligatures seront
subdivisées selon un intervalle défini par baseMoment
; il n’y
aura alors plus que le nombre de traits de ligature déterminé entre
chaque sous-groupe. Si le groupe qui suit la division est plus court que
la valeur pour la métrique en cours – généralement lorsque la ligature
est incomplète –, le nombre de traits de ligature correspond au
regroupement de la bubdivision la plus longue. Cette restriction ne sera
toutefois pas appliquée dans le cas où ne reste qu’une note après la
division. Par défaut, baseMoment
fixe la valeur de référence par
rapport à la métrique en vigueur. Il faudra donc lui fournir, à l’aide
de la fonction ly:make-moment
, une fraction correspondant à la
durée du sous-groupe désiré comme dans l’exemple ci-dessous. Gardez à
l’esprit que, si vous venez à modifier baseMoment
, vous devrez
probablement adapter beatStrusture
afin qu’il reste en adéquation
avec les nouvelles valeurs de baseMoment
.
\relative c'' { c32[ c c c c c c c] \set subdivideBeams = ##t c32[ c c c c c c c] % Set beam sub-group length to an eighth note \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c c c c] % Set beam sub-group length to a sixteenth note \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/16) \set beatStructure = 4,4,4,4 c32[ c c c c c c c] % Shorten beam by 1/32 \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c c c] r32 % Shorten beam by 3/32 \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c] r16. r2 }
Ligature à la pulsation
Une sous-ligature tronquée peut pointer en direction de la pulsation à laquelle elle se rattache. Dans l’exemple suivant, la première ligature évite toute troncature (comportement par défaut), alors que la deuxième respecte rigoureusement la pulsation.
\relative c'' { \time 6/8 a8. a16 a a \set strictBeatBeaming = ##t a8. a16 a a }
Signes de direction, signes de sous-groupe
Les règles de ligature par mesure sont gérées par la propriété de
contexte beatStructure
. Ses valeurs par défaut sont répertoriées,
par métrique, dans le fichier scm/time-signature-settings.scm
.
Elles sont modifiables grâce à la commande \set
.
La fonction Scheme set-time-signature
permet quant à elle de
définir à la fois la métrique et la pulsation. Celle-ci prend trois
arguments : le nombre de pulsations, la durée de la pulsation et le
regroupement des pulsations dans la mesure. \time
et
set-time-signature
s’appliquent tous deux au contexte
Timing
; ils ne redéfiniront donc pas les valeurs de
beatStructure
ou baseMoment
lorsqu’elles sont modifiées
dans un contexte de niveau inférieur comme Voice
par exemple.
Si l’on fait appel au Measure_grouping_engraver
, la fonction
set-time-signature
créera aussi des symboles
MeasureGrouping
. Ces symboles aident à la lecture des œuvres
modernes à la rythmique complexe. Dans l’exemple qui suit, la mesure à
9/8 est divisée en 2, 2, 2 et 3, alors que la mesure à 5/8 répond aux
règles par défaut contenues dans le fichier
‘scm/time-signature-settings.scm’.
\score { \new Voice \relative c'' { \time 9/8 g8 g d d g g a( bes g) | \set Timing.beatStructure = 2,2,2,3 g8 g d d g g a( bes g) | \time 4,5 9/8 g8 g d d g g a( bes g) | \time 5/8 a4. g4 | } \layout { \context { \Staff \consists "Measure_grouping_engraver" } } }
Définition de règles de ligature pour la partition
Les règles de ligature définies au niveau du contexte Score
s’appliqueront à toutes les portées. Il est toutefois possible de
moduler au niveau Staff
ou Voice
:
\relative c'' { \time 5/4 % Set default beaming for all staves \set Score.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Score.beatStructure = 3,4,3 << \new Staff { c8 c c c c c c c c c } \new Staff { % Modify beaming for just this staff \set Staff.beatStructure = 6,4 c8 c c c c c c c c c } \new Staff { % Inherit beaming from Score context << { \voiceOne c8 c c c c c c c c c } % Modify beaming for this voice only \new Voice { \voiceTwo \set Voice.beatStructure = 6,4 a8 a a a a a a a a a } >> } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Métrique.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Auto_beam_engraver, Beam, BeamForbidEvent, beam-interface.
Problèmes connus et avertissements
Si une partition se termine alors qu’une ligature automatique est restée
inachevée, cette dernière ligature ne sera pas imprimée du tout. C’est
également valable dans le cas d’une musique polyphonique saisie avec la
syntaxe << … \\ … >>
, où une voix se terminerait
sans que la dernière ligature ne soit achevée. Le plus simple, en
pareil cas, est de spécifier manuellement les dernières ligatures.
Le traducteur Timing
est par défaut affecté au contexte
Score
. Définir la métrique dans une portée aura donc des effets
sur les ligatures de toutes les autres. Par voie de conséquence, la
définition de la métrique apparaissant dans une autre portée annulera
les aménagements précédemment apportés aux règles de ligature. Il est
donc préférable, pour éviter tout désagrément, de ne spécifier la
métrique que dans une seule portée.
<< \new Staff { \time 3/4 \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Timing.beatStructure = 1,5 \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 6 { a'8 } } \new Staff { \repeat unfold 6 { a'8 } } >>
Vous pouvez adapter les règles de ligature par défaut pour une métrique particulière de telle sorte que ces règles que vous aurez définies soient toujours prises en compte. La modification des règles de ligature automatiques est abordée au chapitre Métrique.
<< \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 3/4 % timeSignatureFraction 1/8 % baseMomentFraction 1,5 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 3/4 \repeat unfold 6 { a'8 } } \new Staff { \time 3/4 \repeat unfold 6 { a'8 } } >>
Barres de ligature manuelles
Dans certaines situations, il peut s’avérer nécessaire de supplanter
l’algorithme de regroupement automatique des notes, par exemple pour
prolonger une ligature par-dessus un silence ou une barre de mesure, ou
bien pour suivre le rythme des paroles plutôt que celui des notes. Le
début et la fin de la ligature sont alors indiqués respectivement par
[
et ]
.
r4 r8[ g' a r] r8 g[ | a] r
Le positionnement des ligatures manuelles se détermine comme pour toute indication attachée à une note :
\relative { c''8^[ d e] c,_[ d e f g] }
Le fait d’affubler une note particulière d’un \noBeam
aura pour
effet de l’empêcher d’être ligaturée :
\relative { \time 2/4 c''8 c\noBeam c c }
Notes d’ornement et normales font l’objet d’un traitement distinct. Il est dont possible de ligaturer ou non des notes d’ornement sans gêner ce qui est en place au niveau de la notation normale.
\relative { c''4 d8[ \grace { e32 d c d } e8] e[ e \grace { f16 } e8 e] }
LilyPond peut déterminer automatiquement les sous-groupes à l’intérieur
d’un groupement de notes, bien que le résultat ne soit pas toujours
optimal. Les propriétés stemLeftBeamCount
et
stemRightBeamCount
permettent alors d’ajuster ce comportement.
Lorsque l’une ou l’autre de ces propriétés est définie, elle ne
s’applique qu’une seule fois, après quoi sa définition est effacée.
Dans l’exemple qui suit, le dernier fa
n’a de ligature
supplémentaire que sur sa gauche ; autrement dit, c’est la ligature
à la croche qui est importante.
\relative a' { a8[ r16 f g a] a8[ r16 \set stemLeftBeamCount = #2 \set stemRightBeamCount = #1 f16 \set stemLeftBeamCount = #1 g16 a] }
Commandes prédéfinies
\noBeam
.
Morceaux choisis
Crochet rectiligne et débordement de ligature
En combinant stemLeftBeamCount
, stemRightBeamCount
et des
paires de []
, vous pourrez obtenir des crochets rectilignes et
des ligatures qui débordent à leurs extrémités.
Pour des crochets rectilignes à droite sur des notes isolées, il suffit
d’ajouter une paire d’indicateurs de ligature []
et de déterminer
stemLeftBeamCount
à zéro, comme dans l’exemple 1.
Pour des crochets rectiligne à gauche, c’est stemRightBeamCount
qu’il faudra déterminer (exemple 2).
Pour que les barres de ligature débordent sur la droite,
stemRightBeamCount
doit avoir une valeur positive ; pour un
débordement à gauche, c’est sur stemLeftBeamCount
qu’il faut
jouer. Tout ceci est illustré par l’exemple 3.
Il est parfois judicieux, lorsqu’une note est encadrée de silences, de
l’affubler de crochets rectilignes de part et d’autre. L’exemple 4
montre qu’il suffit d’adjoindre à cette note un []
.
(Notez bien que \set stemLeftBeamCount
sera toujours
synonyme de \once \set
. Autrement dit, la détermination
des ligatures n’est pas « permanente » ; c’est la raison pour
laquelle les crochets du c'16[]
isolé du dernier exemple n’ont
rien à voir avec le \set
indiqué deux notes auparavant.)
\score { << % Example 1 \new RhythmicStaff { \set stemLeftBeamCount = #0 c16[] r8. } % Example 2 \new RhythmicStaff { r8. \set stemRightBeamCount = #0 16[] } % Example 3 \new RhythmicStaff { 16 16 \set stemRightBeamCount = #2 16 r r \set stemLeftBeamCount = #2 16 16 16 } % Example 4 \new RhythmicStaff { 16 16 \set stemRightBeamCount = #2 16 r16 16[] r16 \set stemLeftBeamCount = #2 16 16 } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement, Notes d’ornement.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Beam, BeamEvent, Beam_engraver, beam-interface, Stem_engraver.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Liens de croches en soufflet
Les ligatures en soufflet permettent d’indiquer qu’un petit groupe de
notes se joue en accélérant ou en ralentissant sans pour autant
modifier le tempo du morceau. L’étendue du soufflet s’indique par
[
et ]
; son orientation est déterminée par la propriété
grow-direction
de l’objet Beam
.
Lorsque la sortie MIDI doit refléter les ritardando ou
accelerando indiqués par une ligature en soufflet, les notes
qui la composent doivent être regroupées dans une expression musicale
délimitée par des accolades, précédée de la commande
\featherDurations
. Cette commande détermine le ratio entre les
durées des premières et dernières notes du groupe en question.
Les crochets indiquent l’étendue de la ligature et les accolades les notes concernées par une modification de leur durée. Il s’agit en général du même groupe de notes, mais les deux commandes sont indépendantes l’une de l’autre.
Dans l’exemple ci-après, les huit doubles croches occupent exactement le même espace qu’une blanche, mais la première est moitié moins longue que la dernière et celles qui les séparent s’allongent peu à peu. Les quatre triples croches qui suivent vont s’accélérant, alors que les quatre dernières gardent un tempo régulier.
\relative c' { \override Beam.grow-direction = #LEFT \featherDurations 2/1 { c16[ c c c c c c c] } \override Beam.grow-direction = #RIGHT \featherDurations 2/3 { c32[ d e f] } % revert to non-feathered beams \override Beam.grow-direction = #'() { g32[ a b c] } }
Si le résultat imprimable ne reflète les durées que de manière approximative, la sortie MIDI sera quant à elle parfaitement « ponctuelle ».
Commandes prédéfinies
\featherDurations
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Problèmes connus et avertissements
La commande \featherDurations
ne permet de traiter que de très
courts extraits, avec une faible amplitude.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Liens de croches en soufflet ] | [Plus haut: Rythme ] | [ Barres de mesure > ] |
1.2.5 Mesures
Barres de mesure | ||
Barres de mesure automatiques | ||
Numéros de mesure | ||
Vérification des limites et numéros de mesure | ||
Indications de repère | ||
Compteurs de mesures | ||
Division en sections |
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[ < Mesures ] | [Plus haut: Mesures ] | [ Barres de mesure automatiques > ] |
Barres de mesure
Les barres de mesure délimitent les mesures ou sections, mais peuvent aussi indiquer une reprise. En principe, de simples barres sont insérées automatiquement en respectant la métrique en vigueur. Diverses commandes permettent l’insertion automatique de différents types de barre selon l’effet attendu – voir Barres de mesure automatiques.
Il est possible de forcer l’impression d’une barre de mesure spécifique
à l’aide de commande \bar
:
\relative { e'4 d c2 \bar "!" }
Rien ne s’oppose à ce que la dernière note d’une mesure ne s’arrête avant la barre de mesure ; on considère simplement qu’elle se prolonge sur la mesure suivante. Des débordements à répétition finissent par générer une musique comprimée ou qui sort de la page, pour la simple et bonne raison que les sauts de ligne automatiques ne peuvent intervenir qu’à la fin d’une mesure complète, autrement dit lorsque toutes les notes sont terminées avant la fin de la mesure.
Note : Une durée erronée peut empêcher les sauts de ligne, ce qui conduit à une musique compressée, voire à un débordement de la page.
Les sauts de ligne sont aussi possibles lorsqu’est inséré manuellement
une barre de mesure, même si cette mesure est incomplète. L’utilisation
de la commande \allowBreak
permet de passer à la ligne suivante
sans pour autant imprimer de barre de mesure – voir
Sauts de ligne.
Cette barre invisible, ainsi que d’autres barres spéciales, peuvent être insérées manuellement n’importe où. Lorsqu’elles coïncident avec la fin d’une mesure, elles remplacent la simple barre que LilyPond aurait insérée automatiquement. Dans le cas contraire, la barre spécifiée s’insérera là où vous l’aurez positionnée.
Ces insertions n’affectent en rien le calcul du positionnement
automatique des barres de mesure à suivre ni les propriétés y afférentes
– numérotation, altérations accidentelles, sauts de ligne…
Lorsqu’une barre manuelle est insérée à l’endroit où viendrait se placer
une barre normale, seul l’effet visuel en sera modifié.
Vous disposez de plusieurs types de barres simples et de doubles barres :
\relative { f'1 \bar "|" f1 \bar "." g1 \bar "||" % voir \section a1 \bar ".|" b1 \bar ".." c1 \bar "|.|" d1 \bar "|." % voir \fine e1 }
ainsi que d’une barre en pointillé et d’une discontinue :
\relative { f'1 \bar ";" g1 \bar "!" a1 }
et de différents types de barre de reprise :
\relative { f'1 \bar ".|:" g1 \bar ":..:" a1 \bar ":|.|:" b1 \bar ":|.:" c1 \bar ":.|.:" d1 \bar "[|:" e1 \bar ":|][|:" f1 \bar ":|]" g1 \bar ":|." a1 }
De plus, une barre de mesure peut s’imprimer racourcie ou sous la forme
d’une coche. Dans le cadre du chant grégorien, nous vous invitons à
plutôt utiliser \divisioMinima
et \divisioMaior
comme
indiqué au paragraphe Divisions.
f'1 \bar "'" g'1 \bar "," a1
LilyPond prend en charge la notation kiévienne, qui dispose d’une barre de mesure spécifique :
f'1 \bar "k"
De plus amples détails quant à cette forme de notation sont fournis à la rubrique Typographie de notation kiévienne.
L’insertion d’un segno directement sur la portée s’obtient à l’aide de plusieurs types de barre de mesure, dont les effets diffèrent lorsqu’en fin de ligne :
\fixed c' { c4 4 4 4 \bar "S" d4 4 4 4 \break \bar "S" e4 4 4 4 \bar "S-|" f4 4 4 4 \break \bar "S-|" g4 4 4 4 \bar "S-||" a4 4 4 4 \break \bar "S-||" b4 4 4 4 \bar "S-S" c'4 4 4 4 \break \bar "S-S" d'1 }
Bien que l’on puisse insérer des barres de reprise manuellement, LilyPond n’en déduira pas pour autant qu’il s’agit d’un passage à répéter. Il est préférable d’indiquer les passages répétés à l’aide des différentes commandes de reprise (voir Répétitions et reprises) qui se chargeront d’imprimer le type de barre approprié qui peut d’ailleurs être personnalisé – voir Barres de mesure automatiques.
Dans les faits, un ".|:-||"
équivaut à un ".|:"
sauf s’il
intervient à un saut de ligne : une double barre sera alors
imprimée en fin de portée, et la barre de reprise au début de la
nouvelle.
\fixed c' { c4 4 4 4 \bar ".|:" d4 4 4 4 \break \bar ".|:" e4 4 4 4 \bar ".|:-|" f4 4 4 4 \break \bar ".|:-|" g4 4 4 4 \bar ".|:-||" a4 4 4 4 \break \bar ".|:-||" b4 4 4 4 \bar ".|:-|." c'4 4 4 4 \break \bar ".|:-|." d'4 4 4 4 }
LilyPond dispose de différents moyens de combiner une barre de reprise avec un segno :
\fixed c' { g,4 4 4 4 \bar ":|.S" a,4 4 4 4 \break \bar ":|.S" b,4 4 4 4 \bar ":|.S-S" c4 4 4 4 \break \bar ":|.S-S" d4 4 4 4 \bar "S.|:-S" e4 4 4 4 \break \bar "S.|:-S" f4 4 4 4 \bar "S.|:" g4 4 4 4 \break \bar "S.|:" a4 4 4 4 \bar "S.|:-|" b4 4 4 4 \break \bar "S.|:-|" c'4 4 4 4 \bar "S.|:-||" d'4 4 4 4 \break \bar "S.|:-||" e'4 4 4 4 \bar ":|.S.|:" f'4 4 4 4 \break \bar ":|.S.|:" g'4 4 4 4 \bar ":|.S.|:-S" a'4 4 4 4 \break \bar ":|.S.|:-S" b'1 }
Nombre de ces indications peuvent s’insérer automatiquement à l’aide des
commandes \repeat
– voir Répétitions et reprises.
L’instruction \defineBarLine
permet de définir ses propres
types de barre de mesure, en respectant la syntaxe :
\defineBarLine type_de_barre #'(fin début extension)
Au-delà de type_de_barre (la chaîne de caractères qui sera utilisée pour faire appel à cette nouvelle barre), cette instruction prend trois valeurs : les deux premières déterminent l’apparence de la barre lorsqu’elle intervient sur un saut de ligne, auquel cas les premier et second glyphes indiqués s’imprimeront respectivement à la fin du système et au début du suivant. Le troisième glyphe indiqué n’est utile que dans le cas d’un système à plusieurs portées (voir Regroupement de portées) où il apparaîtra en tant qu’extension entre les portées.
Les arguments fournis à \defineBarline
qui spécifient les glyphes
de remplacement peuvent prendre les valeurs #t
ou #f
(absence de barre). La chaîne
vide ""
qui correspond à une barre invisible.
Une fois la définition explicitée, la nouvelle barre s’utilise à
l’aide de \bar
type_de_barre.
Sont à ce jour disponibles dix éléments différents :
\defineBarLine ":" #'(#f #t #f) \defineBarLine "=" #'(#t #f #t) \defineBarLine "[" #'(#f #t #f) \defineBarLine "]" #'(#t #f #f) \new Staff { s1 \bar "'" s1 \bar "," s1 \bar "|" s1 \bar "." s1 \bar "!" s1 \bar ";" s1 \bar ":" s1 \bar "k" s1 \bar "S" s1 \bar "=" s1 \bar "[" s1 \bar "]" s1 \bar "" }
Le type "="
fournit un double trait destiné à être utilisé
en combinaison avec un segno. Nous vous recommandons de
lui préférer \bar
"||" pour imprimer une simple
double barre fine.
Le signe "-"
permet d’annoter un type de barre de mesure
pour le distinguer lorsqu’il en existe plusieurs ayant la même
apparence mais au comportement différent en fin de ligne ou en
matière d’extension. Ce qui suit le "-"
n’est d’aucune
utilité dans la construction de la barre.
\defineBarLine "||-dashedSpan" #'(#t #f "!!") \new StaffGroup << \new Staff \relative c'' { c1 \bar "||" c1 \bar "||-dashedSpan" c1 } \new Staff \relative c'' { c1 c1 c1 } >>
Par ailleurs, le caractère espace " "
permer de préserver
de l’espace et ainsi aligner correctement les différents tronçons
d’une barre d’un seul tenant entre les portées d’un système :
\defineBarLine ":|.-wrong" #'(#t #f "|.") \defineBarLine ":|.-right" #'(#t #f " |.") \new StaffGroup << \new Staff \relative c'' { c1 \bar ":|.-wrong" c1 \bar ":|.-right" c1 } \new Staff \relative c'' { c1 c1 c1 } >>
Un nouveau type de barre de mesure défini à l’aide de
\defineBarLine
peut même, à son tour, s’utiliser dans la
définition d’un autre. Une telle définition « imbriquée » autorise le
recours à des glyphes personnalisés là où ce ne serait en principe pas
possible, comme en fin de système :
\defineBarLine "||-dashEverywhere" #'("!!" "!!" "!!") \defineBarLine "||-advancedDashSpan" #'("||-dashEverywhere" #f "!!") \new StaffGroup << \new Staff \relative c'' { c1 \bar "||" c1 \bar "||-advancedDashSpan" c1 \bar "||-advancedDashSpan" } \new Staff \relative c'' { c1 c1 c1 } >>
Si d’autres éléments étaient nécessaires, LilyPond dispose de moyens aisés pour les définir. Pour de plus amples informations quant à la manière de modifier ou ajouter des barres de mesure, consultez le fichier ‘scm/bar-line.scm’.
Dans une partition comprenant plusieurs portées, la commande \bar
placée sur une portée s’applique automatiquement à toutes les portées.
Les barres de mesure que l’on obtient alors sont d’un seul tenant sur
les portées d’un StaffGroup
, d’un PianoStaff
ou d’un
GrandStaff
.
<< \new StaffGroup << \new Staff \relative { e'4 d \bar "||" f4 e } \new Staff \relative { \clef bass c'4 g e g } >> \new Staff \relative { \clef bass c'2 c2 } >>
Le type de barre de mesure utilisé pour l’insertion automatique de
barres de mesure est "|"
. Vous pouvez en changer à tout moment
grâce à ‘\set Timing.measureBarType = type_de_barre’.
Voir aussi
Manuel de notation : Regroupement de portées, Répétitions et reprises, Sauts de ligne.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/bar-line.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes :
BarLine (faisant partie du contexte Staff
),
SpanBar (sur plusieurs portées),
Timing_translator (pour les propriétés liées au temps).
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Barres de mesure automatiques
Diverses commandes, autres que \bar
, peuvent créer des barres de
mesure en raison de leurs effets. Les barres générées en pariel cas
peuvent se modifier en réglant des propriétés de contexte. Lorsqu’une
des propriétés est réglée sur '()
ou n’est pas définie, eslle est
ignorée ; la valeur doit être l’un des types prédéfinis ou bein l’un de
ceux précédemment définis à l’aide de la commande \defineBarLine
– voir Barres de mesure.
De multiples raisons peuvent expliquer la création de barres de mesure automatiques différentes en un même moment. Les conflits se résoudront en partie par la fourniture de propriétés pour des combinaisons prédéterminées et en partie par un jeu de priorités. La table suivante présente, par ordre de priorité croissant, les propriétés disponibles.
underlyingRepeatBarType
S’utilise en des points de reprise ou de départ pour lesquels aucune barre n’apparaîtrait normalement. Tel est le cas lorsque des sections répétées ne s’alignent pas avec les mesures. Certaines commandes emploient ce type de barre :
\codaMark
,\inStaffSegno
,\repeat segno
,\repeat volta
et\segnoMark
.caesuraType underlying-bar-line
S’utilise avec
\caesura
– voir Barre de phrase en musique liturgique.measureBarType
S’utilise en limite de mesure.
caesuraType bar-line
S’utilise avec
\caesura
– voir Barre de phrase en musique liturgique.sectionBarType
S’utilise à un saut de section créé par
\section
.fineBarType
S’utilise avec l’instruction
\fine
.doubleRepeatBarType
doubleRepeatSegnoBarType
endRepeatBarType
endRepeatSegnoBarType
fineSegnoBarType
fineStartRepeatSegnoBarType
segnoBarType
startRepeatBarType
startRepeatSegnoBarType
Seul l’un de ces types s’utilisera, selon la structure de la pièce.
Les propriétés dont le nom comporte
startRepeat
ouendRepeat
s’utilisent en début ou en fin de reprise créée par\repeat volta
. Celles comportantdoubleRepeat
s’utilisent lorsque la fin d’une reprise coïncide avec le début d’une autre.Les propriétés dont le nom comporte
segno
s’utilisent pour un segno sur la portée ; ceux-ci peuvent être créés par\repeat segno
ou\segnoMark
, dès lors que la propriétésegnoStyle
est réglée surbar-line
, ou encore lorsqu’ils sont créés par\inStaffSegno
.Les propriétés dont le nom comporte
fine
répondent à l’instruction\fine
.
La priorité s’aplique indépendamment du fait que la barre soit en début, en cours ou en fin de ligne, ce qui permet à des barres de mesure de priorité inférieure d’apparaître là où des types de barre de priorité supérieure n’auraient pas de glyphe défini – voir Barres de mesure.
\fixed c' { c1 \section \break \repeat volta 2 d1 }
Morceaux choisis
Succession de reprises et style de barre par défaut
LilyPond dispose de trois différents styles de barre pour indiquer une
succession de reprises. Vous devez opter pour un style par défaut, à
l’aide de la propriété doubleRepeatBarType
.
\relative c'' { \repeat volta 2 { c1 } \set Score.doubleRepeatBarType = #":..:" \repeat volta 2 { c1 } \set Score.doubleRepeatBarType = #":|.|:" \repeat volta 2 { c1 } \set Score.doubleRepeatBarType = #":|.:" \repeat volta 2 { c1 } }
Voir aussi
Manuel de notation : Barres de mesure, Répétitions et reprises.
Morceaux choisis : Rythmes.
Référence des propriétés internes : Repeat_acknowledge_engraver.
Numéros de mesure
Les numéros de mesure sont imprimés par défaut à chaque début de
ligne, sauf la première. Ce nombre est stocké par la propriété
currentBarNumber
qui sera mise à jour à chaque mesure. Vous
pouvez aussi le définir de manière arbitraire :
\relative c' { c1 c c c \break \set Score.currentBarNumber = #50 c1 c c c }
Le comportement par défaut consiste à imprimer un numéro de mesure
uniquement en tête de chaque ligne. Il est possible d’y déroger à l’aide
de la propriété break-visibility
du BarNumber
. Elle se
compose de trois commutateurs – définis à « vrai » (#t
) ou
« faux » (#f
) – pour spécifier si le numéro de mesure est
visible ou non. Les valeurs sont rangées dans l’ordre suivant :
visible en fin de ligne
, visible en cours de ligne
et
visible en début de ligne
. Voici comment imprimer partout les
numéros de mesure :
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = ##(#t #t #t) \set Score.currentBarNumber = #11 c1 | c | c | c | \break c1 | c | c | c | }
Morceaux choisis
Afficher le numéro de la première mesure
Par défaut, LilyPond n’affiche pas le premier numéro de mesure s’il est
inférieur à 2. Le fait de définir barNumberVisibility
à
all-bar-numbers-visible
vous permettra d’imprimer n’importe quel
numéro pour la première mesure.
\layout { indent = 0 ragged-right = ##t } \relative c' { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible c1 | d | e | f \break g1 | e | d | c }
Imprimer les numéros de mesure à intervalle régulier
Vous pouvez imprimer un numéro de mesure à intervalle régulier plutôt
qu’en tête de chaque ligne seulement, en recourant à la propriété
barNumberVisibility
. Voici comment afficher le numéro toutes les
deux mesures sauf en fin de ligne.
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \set Score.currentBarNumber = #11 % Print a bar number every second measure \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 2) c1 | c | c | c | c \break c1 | c | c | c | c }
Changement de la fréquence d’impression du numéro de mesure
La fonction de contexte set-bar-number-visibility
permet de
modifier la fréquence à laquelle les numéros de mesures s’impriment.
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \context Score \applyContext #(set-bar-number-visibility 4) \repeat unfold 10 c'1 \context Score \applyContext #(set-bar-number-visibility 2) \repeat unfold 10 c }
Impression du numéro des mesures tronquées
L’objet BarNumber
(numéro de mesure) n’est pas répété en début de
ligne pour une mesure tronquée. Il apparaîtra, entre parenthèses, dès
lors que la propriété barNumberVisibility
sera affublée de
first-bar-number-invisible-save-broken-bars
.
\layout { \context { \Score barNumberVisibility = #first-bar-number-invisible-save-broken-bars \override BarNumber.break-visibility = ##(#f #t #t) } } \relative c' { c1 | d | e | f2 \bar "" \break fis | g1 | e2 \bar "" \break <>^"reenabled default" % back to default - % \unset Score.barNumberVisibility would do so as well \set Score.barNumberVisibility = #first-bar-number-invisible-and-no-parenthesized-bar-numbers es | d1 | c }
Impression du numéro de mesure selon modulo-bar-number-visible
Lorsque le reste de la division du numéro de la mesure courante par le
premier argument de modulo-bar-number-visible
égale le deuxième
argument, LilyPond imprime le BarNumber
.
Ceci permet d’imprimer le numéro de mesure à un intervalle donné, par exemple :
-
(modulo-bar-number-visible 3 2)
-> affichage à 2, 5, 8… -
(modulo-bar-number-visible 4 2)
-> affichage à 2, 6, 10… -
(modulo-bar-number-visible 3 1)
-> affichage à 3, 5, 7… -
(modulo-bar-number-visible 5 2)
-> affichage à 2, 7, 12…
\layout { \context { \Score \override BarNumber.break-visibility = ##(#f #t #t) barNumberVisibility = #(modulo-bar-number-visible 3 2) } } \relative c' { c1 | d | e | f \break g1 | e | d | c }
Inscrire le numéro de mesure dans un cadre ou un cercle
Les numéros de mesure peuvent être encadrés ou entourés d’un cercle.
\relative c' { % Prevent bar numbers at the end of a line and permit them elsewhere \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 4) % Increase the size of the bar number by 2 \override Score.BarNumber.font-size = #2 % Draw a box round the following bar number(s) \override Score.BarNumber.stencil = #(make-stencil-boxer 0.1 0.25 ly:text-interface::print) \repeat unfold 5 { c1 } % Draw a circle round the following bar number(s) \override Score.BarNumber.stencil = #(make-stencil-circler 0.1 0.25 ly:text-interface::print) \repeat unfold 4 { c1 } \bar "|." }
Numérotation des mesures et alternatives
Deux méthodes alternatives vous permettent de gérer la numérotation des mesures en cas de reprises.
\relative c'{ \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers \repeat volta 3 { c4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 \break \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers-with-letters \repeat volta 3 { c,4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 }
Alignement des numéros de mesure
Les numéros de mesure s’alignent en principe sur la droite de l’objet dont ils dépendent. C’est normalement le coin gauche de la portée ou, en cours de ligne, à gauche de la barre. Vous pouvez toutefois les centrer par rapport à la barre ou les afficher à droite de la barre.
\relative c' { \set Score.currentBarNumber = #111 \override Score.BarNumber.break-visibility = #all-visible % Increase the size of the bar number by 2 \override Score.BarNumber.font-size = #2 % Print a bar number every second measure \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 2) c1 | c1 % Center-align bar numbers \override Score.BarNumber.self-alignment-X = #CENTER c1 | c1 % Left-align bar numbers \override Score.BarNumber.self-alignment-X = #LEFT c1 | c1 }
Suppression des numéros de mesure d’une partition
Désactiver le graveur concerné – Bar_number_engraver
–
donnera une partition – contexte Score
– sans numéros de
mesure.
\layout { \context { \Score \omit BarNumber % or: %\remove "Bar_number_engraver" } } \relative c'' { c4 c c c \break c4 c c c }
Centrage des numéros de mesure
Il est d’usage, dans les partitions de musique de film, de trouver les
numéros de mesure centrés sur leur mesure. Ceci s’obtient en activant la
propriété de contexte centerBarNumbers
. Lorsque cette propriété
est utilisée, le type de grob (objet graphique) BarNumber
est remplacé par CenteredBarNumber
.
L’exemple ci-dessous illustre plusieurs réglages : les numéros de mesure sont à la fois centrés, encadrés, et disposés sous les portées.
\layout { \context { \Score centerBarNumbers = ##t barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \override CenteredBarNumber.stencil = #(make-stencil-boxer 0.1 0.25 ly:text-interface::print) \override CenteredBarNumberLineSpanner.direction = #DOWN } } \new StaffGroup << \new Staff \relative c' { d4-. f8( e d4) bes'-> | d,-. f8( e d4) cis'-> | g-. f8( d e4) g-> | a,1-> | } \new Staff \relative c { \clef bass d4 f8 e d2~ | 4 f8 e d2~ | 4 4 2 | a1 | } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Bar_number_engraver, BarNumber, Centered_bar_number_align_engraver, CenteredBarNumber, CenteredBarNumberLineSpanner.
Problèmes connus et avertissements
Les numéros de mesure peuvent entrer en collision avec les crochets d’un
StaffGroup. La propriété padding
– décalage
– de l’objet
BarNumber permet alors d’ajuster leur
positionnement.
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Vérification des limites et numéros de mesure
Les tests de limite de mesure (ou tests de mesure) aident à détecter
les erreurs dans les durées. Un test de mesure s’écrit avec une barre
verticale, |
. Lors du traitement, elle doit correspondre à une
barre de mesure. Sinon, un avertissement est émis qui indique le numéro
de ligne où est détectée l’erreur. Dans l’exemple suivant, le deuxième
test de mesure signale une erreur.
\time 3/4 c2 e4 | g2 |
Des durées incorrectes font échouer les tests de mesure et peuvent souvent mettre la partition sens dessus dessous, particulièrement s’il s’agit de musique polyphonique. Vérifier les tests de mesure qui ont échoué et les durées incorrectes est un bon moyen de commencer à corriger sa partition.
Lorsque plusieurs tests successifs présentent un même décalage, seul le message d’avertissement concernant la première occurrence est affiché. L’origine du problème est de fait plus évidente.
Le test de mesure peut être aussi utilisé dans les paroles, par exemple :
\lyricmode { \time 2/4 Twin -- kle | Twin -- kle }
Notez bien qu’en matière de paroles, le test est effectué à l’instant musical où la syllabe suivant la marque est traitée. Par voie de conséquence, lorsqu’une mesure débute par un silence, il n’y a pas moyen de positionner une syllabe à cet endroit, et LilyPond émettra un avertissement.
Il est aussi possible d’attribuer une autre valeur au symbole |
,
en assignant une expression musicale à "|"
. Dans l’exemple
suivant, le |
servira à insérer une double barre là où il
apparaît, au lieu de simplement vérifier que la fin de la mesure est
atteinte.
"|" = \bar "||" { c'2 c' | c'2 c' c'2 | c' c'2 c' }
Lorsque l’on recopie de longues pièces, il peut être utile de vérifier
que les numéros de mesure de LilyPond correspondent à l’original que
l’on recopie. Cela se fait avec \barNumberCheck
. Par exemple,
\barNumberCheck #123
affiche un avertissement lors du traitement si le numéro de mesure à ce
point (variable currentBarNumber
) n’est pas égal à 123.
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
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Indications de repère
Indiquer un repère s’obtient grâce à la commande \mark
.
\relative c'' { c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark \default }
Lorsque vous utilisez \mark \default
, le repère s’incrémente
automatiquement ; toutefois donner un nombre en argument permet de
spécifier manuellement le repère en question. La valeur à utiliser
est enregistrée dans la propriété rehearsalMark
.
\relative c'' { c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark #8 c1 \mark \default c1 \mark \default }
La lettre I n’est pas utilisée, conformément aux usages de la gravure. Cependant, vous pourrez intégrer la lettre I en utilisant l’une des commandes suivantes selon que ce repère doive être simple, inclus dans un rectangle ou dans un cercle :
\set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-alphabet \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-box-alphabet \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-circle-alphabet
\relative c'' { \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-box-alphabet c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark #8 c1 \mark \default c1 \mark \default }
Le style de repère est déterminé par la propriété
rehearsalMarkFormatter
. Il s’agit d’une fonction qui prend en
arguments le repère en cours (un entier) ainsi que le contexte en cours,
et retournera un objet de type markup. Dans l’exemple qui suit,
rehearsalMarkFormatter
est réglé pour une procédure type.
Quelques mesures plus loin, son comportement est modifié pour imprimer
un repère encadré.
\relative c'' { \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-numbers c1 \mark \default c1 \mark \default \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-box-numbers c1 \mark \default \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-circle-numbers c1 \mark \default \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-circle-letters c1 }
Le fichier ‘scm/translation-functions.scm’ comporte les définitions
de format-mark-letters
(comportement par défaut),
format-mark-box-letters
, format-mark-numbers
et
format-mark-box-numbers
. Vous pouvez vous en inspirer pour
d’autres fonctions de formatage.
format-mark-barnumbers
,
format-mark-box-barnumbers
et
format-mark-circle-barnumbers
permettent d’imprimer le
numéro de mesure au lieu des compteurs alphabétique ou numérique.
Pour affiner le positionnement des repères, veuillez vous référer à
Mise en forme du texte, et tout particulièrement ce qui concerne
la break-alignable-interface
au chapitre
Alignement des objets.
Les définitions format-mark-numbers
et format-mark-letters
sont inscrites dan le fichier ‘scm/translation-functions.scm’.
Elles seront une source d’inspiration en matière de fonctions de
formatage.
Morceaux choisis
Impression des indications sur toutes les portées d’un système
Bien que ces indications textuelles ne soient habituellement imprimées qu’au niveau de la portée supérieure d’un système, leur affectation peut être répercutée à chacune des portées.
\score { << \new Staff { \mark \default c''1 \textMark "molto" c'' } \new Staff { \mark \default c'1 \textMark "molto" c' } >> \layout { \context { \Score \remove Mark_engraver \remove Text_mark_engraver \remove Staff_collecting_engraver } \context { \Staff \consists Mark_engraver \consists Text_mark_engraver \consists Staff_collecting_engraver } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Alignement des objets, Indication métronomique, La fonte Emmentaler, Marque de section, Mise en forme du texte, Notation musicale dans du texte formaté.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/translation-functions.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : AdHocMarkEvent, RehearsalMark, RehearsalMarkEvent.
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Compteurs de mesures
Les compteurs de mesure constituent un moyen de numéroter des mesures
consécutives pour, par exemple, assister l’interprète dans le décompte
de mesures lors des reprises. Cette fonctionnalité requiert
l’adjonction du Measure_counter_engraver
à un contexte du type
Staff
ou Score
.
\layout { \context { \Staff \consists Measure_counter_engraver } } \relative c' { \time 6/8 \key e \minor r4 a8 b c dis \startMeasureCount \repeat unfold 3 { e8 b e g8. fis32 e dis8 } \stopMeasureCount b'4. r }
Le numéro des mesures tronquées se présente entre parenthèses.
\layout { \context { \Staff \consists Measure_counter_engraver } } \relative c' { \time 6/8 \key e \minor r4 a8 b c dis \startMeasureCount e8 b e g8. fis32 e dis8 e8 b e \break g8. fis32 e dis8 e8 b e g8. fis32 e dis8 \stopMeasureCount b'4. r }
La compression de silences multimesure reçoit un traitement particulier : est présenté l’intervalle de mesures considéré.
\layout { \context { \Staff \consists Measure_counter_engraver } \context { \Voice \override MultiMeasureRestNumber.direction = #DOWN } } \compressMMRests { \key e \minor \startMeasureCount \new CueVoice { b4.( e'8) b8 r e' r } R1*2 \stopMeasureCount g'2\> fis'2\! }
Les compteurs de mesures prennent en considération le style de
numérotation des alternatives. Lorsque le style est réglé sur
numbers-with-letters
, leur rendu est meilleur avec une fonte
textuelle.
\layout { \context { \Score alternativeNumberingStyle = #'numbers-with-letters } \context { \Staff \consists Measure_counter_engraver \override MeasureCounter.Y-offset = 6 \override MeasureCounter.font-encoding = #'latin1 \override MeasureCounter.font-size = 1 } } \relative c' { \startMeasureCount \repeat volta 2 { c8 d e f c d e f } \alternative { { e4 d c b } { g'4 g c2 } } \bar "|." \stopMeasureCount }
Commandes prédéfinies
\startMeasureCount
,
\stopMeasureCount
.
Voir aussi
Manuel de notation : Compression de mesures vides, Modification des greffons de contexte, Numéros de mesure, Sauts.
Référence des propriétés internes : Measure_counter_engraver, MeasureCounter, measure-counter-interface.
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Division en sections
La commande \section
marque un point dans la musique où une
section se termine et une autre commence. Il n’y a pas nécessairement de
musique à la suite : cela peut aussi indiquer que cette terminaison
apparente n’est pas la fin du morceau comme lorsqu’apparaît
l’instruction D.C. ou lorsqu’un mouvement s’enchaîne directement
avec le suivant. En règle générale, \section
crée une double
barre de mesure. Ses effets peuvent aussi dépendre d’autres
considérations, comme par exemple une barre de reprise.
La commande \fine
indique la fin de la pièce, normalement par une
barre finale. Son utilisation ne se limite toutefois pas à la dernière
note : elle peut apparaître au sein d’un bloc \repeat
– voir
Reprises Al-fine.
Une section peut être nommée à l’aide de \sectionLabel
–
voir Marque de section).
\fixed c' { f1 \section \sectionLabel "Refrain" g1 a1 \fine }
De plus amples détails sur les interactions des barres de mesure
\fine
et \section
avec les autres types de barre de
mesure, ainsi que sur les manières d’en changer leur apparence sont
répertoriées dans Barres de mesure automatiques.
Voir aussi
Glossaire musicologique : fine.
Manuel de notation : Barres de mesure automatiques, Divisions, Marque de section, Reprises Al-fine.
Référence des propriétés internes : FineEvent, SectionEvent.
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1.2.6 Fonctionnalités rythmiques particulières
Notes d’ornement | ||
Alignement et cadences | ||
Gestion du temps |
Notes d’ornement
Les petites notes sont des ornements entièrement écrits. Leur taille est un peu plus petite que celle des notes normales et elles n’occupent pas de temps dans la mesure.
\relative { c''4 \grace b16 a4( \grace { b16 c16 } a2) }
Les plus courantes sont les acciaccatures, qui doivent se jouer très
vite, et qui s’écrivent sous forme d’une petite note barrée (sur la
hampe) et liée. L’appoggiature est une petite note non barrée, qui vole
une fraction à la durée de la note réelle qui la suit. LilyPond dispose
aussi, grâce à la fonction \slashedGrace
, d’une petite note
barrée et dépourvue de liaison, qui viendra s’insérer entre deux notes
déjà liées.
\relative { \acciaccatura d''8 c4 \appoggiatura e8 d4 \acciaccatura { g16 f } e2 \slashedGrace a,8 g4 \slashedGrace b16 a4( \slashedGrace b8 a2) }
Les petites notes se placent de façon synchrone entre les différentes portées. Dans l’exemple suivant, il y a deux petites double-croches pour chaque petite croche.
<< \new Staff \relative { e''2 \grace { c16 d e f } e2 } \new Staff \relative { c''2 \grace { g8 b } c2 } >>
La commande \afterGrace
sert à placer une petite note après une
note réelle – et non avant comme d’ordinaire. Cette commande
requiert deux arguments : la note réelle, et la ou les petites notes qui
s’y rattachent.
\relative { c''1 \afterGrace d1 { c16[ d] } c1 }
Les petites notes se placent alors après la note réelle. Leur positionnement est déterminé par une fraction de la durée de la note principale. Cette fraction, fixée par défaut à
afterGraceFraction = 3/4
peut être changée en début de fichier. Elle peut aussi se définir à la
suite de la commande afterGrace
.
Dans l’exemple suivant, vous pouvez observer la différence entre le
comportement par défaut, à 15/16
et enfin à la moitié de la durée
de base.
<< \new Staff \relative { c''1 \afterGrace d1 { c16[ d] } c1 } \new Staff \relative { c''1 \afterGrace 15/16 d1 { c16[ d] } c1 } \new Staff \relative { c''1 \afterGrace 1/2 d1 { c16[ d] } c1 } >>
Les effets d’une commande \afterGrace
peuvent aussi s’obtenir à
l’aide de silences invisibles. Nous pourrions positionner ces petites
notes à sept huitièmes de la durée de la note de base :
\new Voice \relative { << { d''1^\trill_( } { s2 s4. \grace { c16 d } } >> c1) }
Les expressions \grace
obéissent à des règles typographiques
particulières, notamment en matière d’orientation et de taille des
objets. De ce fait, toute subtilité de mise en forme devra être
indiquée à l’intérieur de l’expression introduite par
\grace
; ces réglages additionnels doivent également être
désactivés dans cette même expression.
\new Voice \relative { \acciaccatura { \stemDown f''16-> \stemNeutral } g4 e c2 }
Morceaux choisis
Utilisation de hampe barrée pour une note normale
Le trait que l’on trouve sur les hampes des acciaccatures peut être appliqué dans d’autres situations.
\relative c'' { \override Flag.stroke-style = #"grace" c8( d2) e8( f4) }
Mise en forme des notes d’ornement
Il est possible de changer globalement la mise en forme des notes
d’ornement dans un morceau, au moyen des fonctions
add-grace-property
et remove-grace-property
.
Ici, par exemple, on ôte la définition de l’orientation des objets
Stem
pour toutes les petites notes, afin que les hampes ne soient
pas toujours orientées vers le haut, et on leur préfère des têtes en
forme de croix.
\relative c'' { \new Staff { $(remove-grace-property 'Voice 'Stem 'direction) $(add-grace-property 'Voice 'NoteHead 'style 'cross) \new Voice { \acciaccatura { f16 } g4 \grace { d16 e } f4 \appoggiatura { f,32 g a } e2 } } }
Redéfinition des réglages de mise en forme par défaut des notes d’ornement
Les réglages par défaut des notes d’ornement sont stockés dans les variables suivantes :
startGraceMusic stopGraceMusic startAcciaccaturaMusic stopAcciaccaturaMusic startAppoggiaturaMusic stopAppoggiaturaMusic
Ces variables sont définies dans le fichier ‘ly/grace-init.ly’. Amender leur définition permet d’en varier les effets.
startAcciaccaturaMusic = { <>( \override Flag.stroke-style = #"grace" \slurDashed } stopAcciaccaturaMusic = { \revert Flag.stroke-style \slurSolid <>) } \relative c'' { \acciaccatura d8 c1 }
Positionnement des notes d’ornement avec espace flottant
Lorsqu’est activée la propriété strict-grace-spacing
,
l’espacement des notes d’ornement se fera de manière « élastique ».
Autrement dit, elles seront décollées de leur note de rattachement :
LilyPond commence par espacer les notes normales, puis les ornements
sont placés à la gauche de leur note de rattachement.
\relative c'' { << \override Score.SpacingSpanner.strict-grace-spacing = ##t \new Staff \new Voice { \afterGrace c4 { c16[ c8 c16] } c8[ \grace { b16 d } c8] c4 r } \new Staff { c16 c c c c c c c c4 r } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ornements, acciaccature, appoggiature.
Manuel de notation : Barres de ligature manuelles, Changement d’échelle des durées.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/grace-init.ly’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : GraceMusic, Grace_auto_beam_engraver, Grace_beam_engraver, Grace_engraver, Grace_spacing_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Un groupe de notes ligaturées constituant une acciaccatura apparaîtra comme une appoggiatura, c’est-à-dire sans trait.
La synchronisation des petites notes se fait de façon parfois surprenante, car les autres objets de la portée – barre de mesure, armure, etc. – sont eux aussi synchrones. Pensez-y lorsque vous mêlez des portées comprenant des petites notes et d’autres sans :
<< \new Staff \relative { e''4 \section \grace c16 d2. } \new Staff \relative { c''4 \section d2. } >>
Il est possible de remédier à cela en insérant, sur les autres portées,
des silences invisibles dans une expression précédée de \grace
et
correspondant à la durée des petites notes :
<< \new Staff \relative { e''4 \section \grace c16 d2. } \new Staff \relative { c''4 \section \grace s16 d2. } >>
Bien que la partie visible contient un \acciaccatura
ou un
\appoggiatura
, veillez bien à utiliser l’instruction
\grace
dans la partie invisible, au risque de voir apparaître un
tronçon de liaison connectant la petite note invisible à la note qui la
suit.
Seules des expressions musicales séquentielles peuvent être utilisées pour des petites notes ; il n’est pas possible d’imbriquer ni de juxtaposer des sections de petites notes, faute de quoi le traitement du code peut échouer ou produire des erreurs.
En ce qui concerne la sortie MIDI, les petites notes ont une durée du
quart de la valeur que vous leur attribuez. Par voie de conséquence, si
la durée globale d’une succession de petites notes venait à dépasser la
durée de la note qui précède, vous déclencheriez une erreur du type
« Going back in MIDI time
». Il vous faudra donc raccourcir les
petites notes. Par exemple,
c'8 \acciaccatura { c'8[ d' e' f' g'] }
deviendrait
c'8 \acciaccatura { c'16[ d' e' f' g'] }
ou bien modifier explicitement l’échelle des durées :
c'8 \acciaccatura { \scaleDurations 1/2 { c'8[ d' e' f' g'] } }
Voir Changement d’échelle des durées.
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Alignement et cadences
Dans un contexte orchestral, une cadence constitue un problème spécifique. Lors du montage d’une partition contenant une cadence, tous les autres instruments doivent sauter autant de notes que ce qu’en comporte la cadence, faute de quoi ils démarreraient trop tôt ou trop tard.
Les fonctions mmrest-of-length
ou skip-of-length
permettent de pallier ce problème. Ces fonctions Scheme prennent en
argument un fragment de musique, et génèrent un \skip
ou un
silence multimesure d’une durée correspondant à ce fragment.
MyCadenza = \relative { c'4 d8 e f g g4 f2 g4 g } \new GrandStaff << \new Staff { \MyCadenza c'1 \MyCadenza c'1 } \new Staff { #(mmrest-of-length MyCadenza) c'1 #(skip-of-length MyCadenza) c'1 } >>
Une autre solution consiste à utiliser la commande \skip
.
MyCadenza = \fixed c' { \repeat volta 2 { d8 e f g g4 f4 } } music = << \new Staff { \MyCadenza c'1 } \new Staff { \skip \MyCadenza c'1 } >> \unfoldRepeats \music
Voir aussi
Glossaire musicologique : cadenza.
Morceaux choisis : Rythme.
Gestion du temps
Le temps est administré par le Timing_translator
, qui réside en
principe dans le contexte Score
. Un alias, Timing
, sera
ajouté au contexte auquel le Timing_translator
est rattaché.
Déclarer explicitement un contexte Voice
ou Staff
assure
l’existence de cet alias.
Timing
dispose des propriétés suivantes afin de garder trace du
minutage de la partition.
-
currentBarNumber
Le numéro de la mesure en cours. Un exemple d’utilisation se trouve au chapitre Numéros de mesure.
-
measureLength
La longueur de la mesure, dans la métrique en cours. Pour une mesure à 4/4, elle est de 1, et de 3/4 pour une mesure à 6/8. Sa valeur détermine où peut s’insérer une barre et comment seront générées les ligatures automatiques.
-
measurePosition
Le moment où l’on en est dans la mesure en cours. Cette quantité est remise à 0 dès lors qu’on dépasse
measureLength
; la variablecurrentBarNumber
est alors incrémentée.-
timing
Lorsqu’on lui assigne la valeur vrai, les valeurs ci-dessus mentionnées sont mises à jour à chaque pas. Fixée à faux, le graveur restera indéfiniment dans la mesure en cours.
Le calage peut être modifié en réglant explicitement l’une de ces
variables. Dans l’exemple qui suit, nous réglons la métrique à 4/4,
tout en fixant measureLength
à 5/4. Arrivé à 4/8 dans la
troisième mesure, nous avançons de 1/8, en assignant 5/8 à
measurePosition
, raccourcissant donc cette mesure d’une croche.
La barre de mesure suivante tombera donc à 9/8 et non à 5/8.
\new Voice \relative { \set Timing.measureLength = #(ly:make-moment 5/4) c'1 c4 | c1 c4 | c4 c \set Timing.measurePosition = #(ly:make-moment 5/8) b4 b b8 | c4 c1 | }
Comme le montre cet exemple, ly:make-moment n/d
construit une
durée de n/d fois une ronde. Par conséquent, ly:make-moment 1/8
correspond à une croche, et ly:make-moment 7/16
à la durée de
sept doubles croches.
Voir aussi
Manuel de notation : Musique sans métrique, Numéros de mesure.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Timing_translator, Score.
1.3 Signes d’interprétation
Ce chapitre traite des différentes indications d’interprétation que l’on peut trouver sur les partitions.
1.3.1 Signes d’interprétation attachés à des notes | ||
1.3.2 Signes d’interprétation sous forme de courbe | ||
1.3.3 Signes d’interprétation sous forme de ligne |
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[ < Signes d'interprétation ] | [Plus haut: Signes d'interprétation ] | [ Articulations et ornements > ] |
1.3.1 Signes d’interprétation attachés à des notes
Nous allons voir au cours de ces lignes comment ajouter aux notes des indications d’interprétation – articulation, ornementation, nuance – et aborderons la manière de générer vos propres signes.
Articulations et ornements | ||
Nuances | ||
Personnalisation des indications de nuance |
Articulations et ornements
Les différents symboles qui indiquent des ponctuations ou des modes de jeu différents s’ajoutent aux notes de la manière suivante :
note\nom
Les valeurs de nom sont répertoriées dans l’annexe Liste des signes d’articulation. En voici un exemple :
\relative { c''4\staccato c\mordent b2\turn c1\fermata }
Certains signes d’articulation disposent d’un raccourci. On les ajoute à chaque note au moyen d’un tiret suivi du caractère correspondant à l’articulation désirée. C’est entre autres le cas pour marcato, stopped, tenuto, staccatissimo, accent, staccato, et portato, comme l’illustre l’exemple ci-dessous.
\relative { c''4-^ c-+ c-- c-! c4-> c-. c2-_ }
Même si LilyPond place automatiquement ces symboles, selon les règles contenues dans le fichier ‘scm/script.scm’, il est possible de l’obliger à les positionner au-dessus ou en dessous de la note, comme indiqué au chapitre Direction et positionnement.
Le type d’objet graphique créé par une articulation dépend de ce à quoi il est attaché.
-
Attachées à des notes ou des silences ordinaires, les articulations
créent des objets
script
. -
Attachées à des silences multimesures, les articulations créent des objets
MultiMeasureRestScript
.
\override Score.Script.color = #(universal-color 'vermillion) \override Score.MultiMeasureRestScript.color = #(universal-color 'blue) \override Score.CaesuraScript.color = #(universal-color 'orange) a'2\fermata r\fermata R1\fermata g'2 \caesura \fermata f'2
En dehors des articulations habituelles, vous pouvez adjoindre du texte – avec ou sans mise en forme – à n’importe quelle note. Voir à ce propos Commentaires textuels.
Pour plus d’information sur la manière d’ordonner Scripts
et
TextScripts
, consultez le chapitre
Positionnement des objets.
Morceaux choisis
Modification de la signification des raccourcis pour les signes d’articulation
Les raccourcis sont répertoriés dans le fichier
‘ly/script-init.ly’, dans lequel on retrouve les variables
dashHat
, dashPlus
, dashDash
, dashBang
,
dashLarger
, dashDot
et dashUnderscore
ainsi que
leur valeur par défaut. Ces valeurs peuvent être modifiées selon vos
besoins. Il suffit par exemple, pour affecter au raccourci -+
(dashPlus
) le symbole du trille en lieu et place du +
(caractère plus), d’assigner la valeur \trill
à la variable
dashPlus
:
\relative c'' { c1-+ } dashPlus = \trill \relative c'' { c1-+ }
Contrôle de l’ordre vertical des articulations et ornements
Les symboles s’ordonnent verticalement suivant la propriété
script-priority
. Plus sa valeur numérique est faible, plus le
symbole sera proche de la note. Dans l’exemple suivant, l’objet
TextScript
– le dièse – a d’abord la propriété la plus basse et
se voit donc placé au plus près de la note ; ensuite, c’est l’objet
Script
– le mordant – qui a la propriété la plus basse, et se
place alors sous le dièse. Lorsque deux objets ont la même priorité,
c’est l’ordre dans lequel ils sont indiqués qui détermine lequel sera
placé en premier.
\relative c''' { \once \override TextScript.script-priority = #-100 a2^\prall^\markup { \sharp } \once \override Script.script-priority = #-100 a2^\prall^\markup { \sharp } }
Création d’un groupetto retardé
Obtenir un groupetto retardé et dans lequel la note la plus basse
est altérée requiert quelques surcharges. La propriété
outside-staff-priority
doit être désactivée (#f
) pour
éviter qu’elle prenne le pas sur la propriété avoid-slur
.
L’ajustement du positionnement horizontal s’effectue en jouant sur la
fraction 2/3
.
\relative c'' { \after 2*2/3 \turn c2( d4) r | \after 4 \turn c4.( d8) \after 4 { \once \set suggestAccidentals = ##t \once \override AccidentalSuggestion.outside-staff-priority = ##f \once \override AccidentalSuggestion.avoid-slur = #'inside \once \override AccidentalSuggestion.font-size = -3 \once \override AccidentalSuggestion.script-priority = -1 \once \hideNotes cis8\turn \noBeam } d4.( e8) }
Voir aussi
Glossaire musicologique : accent, portato, staccato, tenuto.
Manuel d’initiation : Positionnement des objets.
Manuel de notation : Commentaires textuels, Direction et positionnement, Liste des signes d’articulation, Trilles.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/script.scm’.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : CaesuraScript, MultiMeasureRestScript, Script, TextScript.
Nuances
À chaque nuance absolue correspond une commande qui peut être indiquée
après une note : c4\ff
par exemple. Les commandes de nuance
disponibles sont \ppppp
, \pppp
, \ppp
, \pp
,
\p
, \mp
, \mf
, \f
, \ff
, \fff
,
\ffff
, \fffff
, \fp
, \sf
, \sff
,
\sp
, \spp
, \sfz
, \rfz
et \n
. Les
nuances se placent aussi bien en dessous qu’au-dessus de la portée ;
pour plus d’information, consultez Direction et positionnement.
\relative c'' { c2\ppp c\mp c2\rfz c^\mf c2_\spp c^\ff }
Un crescendo est délimité par \<
et \!
, ou peut se
terminer par une commande de nuance explicite, ou bien un decrescendo ou
un nouveau crescendo. Il en va de même pour un diminuendo. Au lieu de
\<
et \>
, vous pouvez utiliser \cr
et \decr
,
tout comme \endcr
et \enddecr
au lieu de \!
,
auquel cas LilyPond n’imprimera pas de soufflet (hairpin en
anglais).
\relative c'' { c2\< c\! d2\< d\f e2\< e\> f2\> f\! e2\> e\mp d2\> d\> c1\! }
Un soufflet terminé par un simple \!
prendra fin sur la droite de
la tête de note à laquelle il est attaché. Dans le cas où il se termine
par l’intervention d’un autre soufflet (contraire ou non), il prendra
fin au milieu de la tête de note affublée d’un \<
ou
d’un \>
, et le nouveau soufflet débutera à l’extrémité droite de
cette même tête de note. Un soufflet se terminant sur le premier temps
d’une mesure s’arrêtera à la barre de mesure.
\relative { c''1\< | c4 a c\< a | c4 a c\! a\< | c4 a c a\! }
Il en va de même lorsqu’un soufflet est interrompu par une nuance explicite. Notez bien que la largeur occupée par cette nuance explicite influe sur la terminaison du soufflet :
\relative { c''1\< | c4 a c\mf a | c1\< | c4 a c\ffff a }
Les indications de nuance sont attachées aux notes ; aussi, lorsque l’on
veut faire se succéder plusieurs nuances pendant une note tenue, il
faudra avoir recours à la commande \after
qui permet aussi de
gérer le différé des articulations et scripts textuels :
<< \relative { \after 2 \< c'1 d4\f\> e f g \after 2. \pp c,1 \after 2. \fermata e \after 2. ^"Fine." f } \relative { \repeat unfold 12 c'4 c c c c\fermata c c c c } >>
Plusieurs instances de \after
peuvent se succéder afin de graver
plusieurs indications pour une note. Ceci est particulièrement utile
lorsqu’il faut ajouter un crescendo et un decrescendo à une même note :
\relative { c''4\< d\! e\> c\! \after 4 \< \after 2\> \after 2. \! f1 \textLengthOn \after 4 \> \after 2. ^"hush!" c1 g4\pp }
Lorsque la première d’une succession d’indications sur une même note
coïncide avec son attaque, il est judicieux de l’attacher à un accord
vide <>
; les indications seront alors saisies selon leur ordre
d’apparition :
{ <>\< \after 4 \> \after 2 \! c'1 % plus facile à écrire et lire que : \after 4 \> \after 2 \! c'1\< }
On peut aussi avoir recours à l’indication \espressivo
pour
indiquer un crescendo suivi d’un decrescendo sur une même note. Gardez à
l’esprit qu’il s’agit d’une articulation, et en aucun cas d’une nuance.
\relative { c''2 b4 a g1\espressivo \after 2. \espressivo c }
La commande \cresc
permet d’indiquer textuellement le début d’un
crescendo. \decresc
ou \dim
marquent le début d’un
decrescendo. Les lignes d’extension sont gérées automatiquement.
\relative { g'8\cresc a b c b c d e\mf | f8\decresc e d c e\> d c b | a1\dim ~ | a2. r4\! | }
Une indication textuelle peut indiquer, au lieu d’un soufflet, un changement de nuance :
\relative c'' { \crescTextCresc c4\< d e f\! | \dimTextDecresc g4\> e d c\! | \dimTextDecr e4\> d c b\! | \dimTextDim d4\> c b a\! | \crescHairpin \dimHairpin c4\< d\! e\> d\! | }
Pour créer des indications de nuance qui restent alignées avec les nuances habituelles, reportez-vous au chapitre Personnalisation des indications de nuance.
Le positionnement vertical des nuances est géré par le DynamicLineSpanner.
L’utilisation d’un contexte Dynamics
permet de graver les nuances
sur leur propre ligne – Il suffit de placer des silences invisibles
pour gérer le temps. Bien que le contexte Dynamics
accepte des
notes pour indiquer les durées, celles-ci ne seront pas imprimées. Le
contexte Dynamics
peut aussi contenir des indications textuelles
avec ou sans extenseur, ainsi que les indications de pédale.
<< \new Staff \relative { c'2 d4 e | c4 e e,2 | g'4 a g a | c1 | } \new Dynamics { s1\< | s1\f | s2\dim s2-"rit." | s1\p | } >>
Commandes prédéfinies
\dynamicUp
,
\dynamicDown
,
\dynamicNeutral
,
\crescTextCresc
,
\dimTextDim
,
\dimTextDecr
,
\dimTextDecresc
,
\crescHairpin
,
\dimHairpin
.
Morceaux choisis
Soufflets et barres de mesure
En principe, un soufflet – (de)crescendo imprimé sous forme graphique –
commence au bord gauche de la note de départ, et se termine au
bord droit de la note d’arrivée. Cependant, si la note d’arrivée
est sur un premier temps, le soufflet s’arrêtera au niveau de la
barre de mesure qui la précède. Ce comportement peut être annulé
en assignant faux (#f
) à la propriété to-barline
.
\relative c'' { e4\< e2. e1\! \override Hairpin.to-barline = ##f e4\< e2. e1\! }
Ajustement de la longueur d’un soufflet
Si un soufflet est trop court, il suffit d’ajuster la propriété
minimum-length
de l’objet Hairpin
pour l’allonger.
<< { \after 4 \< \after 2 \> \after 2. \! f'1 \override Hairpin.minimum-length = #8 \after 4 \< \after 2 \> \after 2. \! f'1 } { \repeat unfold 8 c'4 } >>
Alignement des bornes de soufflet relativement aux NoteColumn
s
Les terminaisons des soufflets peuvent s’aligner sur la gauche, au
centre ou sur la droite des grobs NoteColumn
à l’aide
d’une dérogation à la propriété endpoint-alignments
–
LEFT
, CENTER
ou RIGHT
– sous forme de paire
représentant les extrémités gauche et droite du soufflet. Les
endpoint-alignments
devraient être des directions (soit
-1, 0 ou 1), les autres valeurs entraînant l’émission d’un
avertissement. L’extrémité droite d’un soufflet se terminant sur un
silence ne sera pas affectée et s’alignera toujours sur le bord gauche
de ce silence.
{ c'2\< <c' d'>\! | \override Hairpin.endpoint-alignments = #'(1 . -1) c'2\< <c' d'>\! | \override Hairpin.endpoint-alignments = #`(,LEFT . ,CENTER) c'2\< <c' d'>\! | }
Déplacer les extrémités de soufflets
Les terminaisons des soufflets peuvent être décalées en jouant sur la
propriété shorten-pair
de l’objetHairpin
. Les valeurs
positives déplacent vers l’intérieur, les négatives vers l’extérieur.
Contrairement à la propriété minimum-length
, cette propriété
n’affecte que l’apparence du soufflet sans ajuster l’espacement
horizontal (y compris avec les nuances textuelles). Cette méthode est
donc appropriée aux situations dans lesquelles un soufflet requiert un
ajustement fin dans l’espace qui lui est alloué.
{ c'1~\< c'2~ c'\! \once \override Hairpin.shorten-pair = #'(2 . 2) c'1~\< c'2~ c'\! \once \override Hairpin.shorten-pair = #'(-2 . -2) c'1~\< c'2~ c'\! c'1~\p-\tweak shorten-pair #'(2 . 0)\< c'2~ c'\ffff }
Impression de soufflets « al niente »
Des crescendos ou decrescendos al niente peuvent être indiqués de
manière graphique, en assignant vrai (#t
) à la
propriété circled-tip
, ce qui affiche un cercle à leur extrémité.
\relative c'' { \override Hairpin.circled-tip = ##t c2\< c\! c4\> c\< c2\! }
Différents styles de soufflet
Les soufflets de nuance peuvent adopter des styles différents.
\relative c'' { \override Hairpin.stencil = #flared-hairpin a4\< a a a\f a4\p\< a a a\ff a4\sfz\< a a a\! \override Hairpin.stencil = #constante-hairpin a4\< a a a\f a4\p\< a a a\ff a4\sfz\< a a a\! \override Hairpin.stencil = #flared-hairpin a4\> a a a\f a4\p\> a a a\ff a4\sfz\> a a a\! \override Hairpin.stencil = #constante-hairpin a4\> a a a\f a4\p\> a a a\ff a4\sfz\> a a a\! }
Alignement vertical des nuances et indications textuelles
Tous les objets DynamicLineSpanner
(soufflets ou nuances
textuelles) viennent s’aligner sur une ligne de référence placée, par
rapport à la portée, à au moins la valeur de 'staff-padding
sauf
lorsque d’autres éléments de notation les en éloignent plus. Les nuances
seront centrés sur une même ligne dès lors que 'staff-padding
aura été défini à une valeur suffisante.
C’est le même principe – en combinaison avec \textLengthOn
–
qui sert à aligner les indications textuelles sur une ligne de
référence.
music = \relative c' { a'2\p b\f e4\p f\f\> g, b\p c2^\markup { \huge gorgeous } c^\markup { \huge fantastic } } { \music \break \override DynamicLineSpanner.staff-padding = #3 \textLengthOn \override TextScript.staff-padding = #1 \music }
Masquage de l’extension des nuances textuelles
Les crescendos et decrescendos indiqués textuellement – tels que cresc. ou dim. – sont suivis de pointillés qui montrent leur étendue. On peut empêcher l’impression de ces pointillés.
\relative c'' { \override DynamicTextSpanner.style = #'none \crescTextCresc c1\< | d | b | c\! }
Modification du texte et de l’extension de nuances textuelles
Le texte par défaut des crescendos et decrescendos se change en
modifiant les propriétés de contexte crescendoText
et
decrescendoText
.
L’aspect de la ligne d’extension est fonction de la propriété
'style
du DynamicTextSpanner
. Sa valeur par défaut est
'dashed-line
, mais d’autres valeurs sont disponibles, comme
'line
, 'dotted-line
et 'none
.
\relative c'' { \set crescendoText = \markup { \italic { cresc. poco } } \set crescendoSpanner = #'text \override DynamicTextSpanner.style = #'dotted-line a2\< a a2 a a2 a a2 a\mf }
Voir aussi
Glossaire musicologique : al niente, crescendo, decrescendo, soufflet.
Manuel d’initiation : Articulations et nuances.
Manuel de notation : Amélioration du rendu MIDI, Direction et positionnement, Gestion des nuances en MIDI, Personnalisation des indications de nuance.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : DynamicText, Hairpin, DynamicLineSpanner, Dynamics.
Personnalisation des indications de nuance
La manière la plus simple de personnaliser une indication de nuance
consiste à utiliser un objet \markup
.
moltoF = \markup { molto \dynamic f } \relative { <d' e>16_\moltoF <d e> <d e>2.. }
Vous pouvez créer des indications de nuance éditoriales (entre parenthèses ou crochets) grâce aux étiquettes (mode markup) ; la syntaxe en est abordée au chapitre Mise en forme du texte.
roundF = \markup { \center-align \concat { \bold { \italic ( } \dynamic f \bold { \italic ) } } } boxF = \markup { \bracket { \dynamic f } } \relative { c'1_\roundF c1_\boxF }
Grâce à la fonction make-dynamic-script
, vous pouvez créer de
nouvelles marques textuelles que vous combinerez avec les signes de
nuance.
sfzp = #(make-dynamic-script "sfzp") \relative { c'4 c c\sfzp c }
make-dynamic-script
accepte en argument tout objet de type
markup. Notez bien que la police des nuances ne contient que les
caractères f,m,p,r,s
et z
, et que les marques de nuance
possèdent des propriétés particulières et prédéfinies quant à leur
police. Aussi, lorsque vous créez du texte en pareille situation, nous
vous recommandons d’utiliser \normal-text
pour annuler ces
propriétés. L’intérêt majeur de recourir à la fonction
make-dynamic-script
plutôt qu’à un simple markup réside
dans l’assurance que ces objets personnalisés et les soufflets seront
alignés lorsqu’attachés à une même note.
roundF = \markup { \center-align \concat { \normal-text { \bold { \italic ( } } \dynamic f \normal-text { \bold { \italic ) } } } } boxF = \markup { \bracket { \dynamic f } } mfEspress = \markup { \center-align \line { \hspace #3.7 mf \normal-text \italic espress. } } roundFdynamic = #(make-dynamic-script roundF) boxFdynamic = #(make-dynamic-script boxF) mfEspressDynamic = #(make-dynamic-script mfEspress) \relative { c'4_\roundFdynamic\< d e f g,1~_\boxFdynamic\> g g'~\mfEspressDynamic g }
La construction d’une indication de nuance personnalisée peut aussi se faire en langage Scheme ; voir Construction d'un markup en Scheme pour en connaître les modalités.
moltoF = #(make-dynamic-script (markup #:normal-text "molto" #:dynamic "f")) \relative { <d' e>16 <d e> <d e>2..\moltoF }
L’utilisation d’un \tweak
permettra d’aligner par la gauche
cette nuance textuelle sur la tête de note, plutôt qu’un centrage :
moltoF = \tweak DynamicText.self-alignment-X #LEFT #(make-dynamic-script (markup #:normal-text "molto" #:dynamic "f")) \relative { <d' e>16 <d e> <d e>2..\moltoF <d e>1 }
L’utilisation des fontes en mode markup est abordée au chapitre Sélection de la fonte et de la taille.
Voir aussi
Manuel de notation : Amélioration du rendu MIDI, Gestion des nuances en MIDI, Mise en forme du texte, Sélection de la fonte et de la taille.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Manuel d’extension : Construction d'un markup en Scheme.
1.3.2 Signes d’interprétation sous forme de courbe
Ce chapitre traite des signes d’interprétation imprimés sous forme de courbe : liaisons d’articulation ou de phrasé, respirations, chutes et sauts.
Liaisons d’articulation | ||
Liaisons de phrasé | ||
Signes de respiration | ||
Chutes et sauts |
Liaisons d’articulation
Une liaison d’articulation indique que les notes doivent être jouées liées, ou legato. Ces liaisons s’indiquent au moyen de parenthèses.
Note : Lorsque la musique est polyphonique, la liaison doit se terminer dans la voix où elle a été entamée.
\relative { f''4( g a) a8 b( a4 g2 f4) <c e>2( <b d>2) }
Vous pouvez décider de l’orientation des liaisons par rapport à la portée, comme indiqué au chapitre Direction et positionnement.
Plusieurs liaisons peuvent intervenir simultanément ou concurremment, ce
qui requiert une attention spéciale. Dans la majorité des cas, la
liaison externe indique un phrasé, et un phrasé peut recouvrir plusieurs
liaisons d’articulation – voir Liaisons de phrasé. Dans le cas
où plusieurs liaisons d’articulation interviennent au sein d’un même
contexte Voice
, leurs début et fin doivent être labellisés par un
\=
suivi d’un identifiant (symbole ou entier positif).
\fixed c' { <c~ f\=1( g\=2( >2 <c e\=1) a\=2) > }
Une liaison est par défaut dessinée d’un trait plein. Il est aussi possible de l’imprimer sous la forme de tirets ou en pointillé :
\relative { c'4( e g2) \slurDashed g4( e c2) \slurDotted c4( e g2) \slurSolid g4( e c2) }
En utilisant \slurHalfDashed
, la première moitié de la liaison
aura un trait discontinu et continu pour la seconde. L’inverse
s’obtient avec \slurHalfSolid
.
\relative { c'4( e g2) \slurHalfDashed g4( e c2) \slurHalfSolid c4( e g2) \slurSolid g4( e c2) }
Vous pouvez même personnaliser la densité des tirets d’une liaison :
\relative { c'4( e g2) \slurDashPattern #0.7 #0.75 g4( e c2) \slurDashPattern #0.5 #2.0 c4( e g2) \slurSolid g4( e c2) }
Commandes prédéfinies
\slurUp
,
\slurDown
,
\slurNeutral
,
\slurDashed
,
\slurDotted
,
\slurHalfDashed
,
\slurHalfSolid
,
\slurDashPattern
,
\slurSolid
.
Morceaux choisis
Accords et double liaison d’articulation
Certains compositeurs utilisent deux liaisons lorsqu’ils veulent lier
des accords. Dans LilyPond, il faut pour cela activer la propriété
doubleSlurs
.
\relative c' { \set doubleSlurs = ##t <c e>4( <d f> <c e> <d f>) }
Positionnement d’une annotation à l’intérieur d’une liaison
Lorsqu’une annotation doit s’incrire à l’intérieur d’une liaison, la
propriété outside-staff-priority
doit être désactivée.
\relative c'' { \override TextScript.avoid-slur = #'inside \override TextScript.outside-staff-priority = ##f c2(^\markup { \halign #-10 \natural } d4.) c8 }
Dessin d’une liaison d’articulation au trait discontinu
Grâce à la propriété dash-definition
, une liaison d’articulation
peut être formée de traits discontinus variables. dash-definition
se compose d’une liste de segments-discontinus
(dash-elements). Chaque segment-discontinu
contient une
liste de paramètres qui déterminent le comportement du trait pour une
section de la liaison.
Cette liaison se définit selon le paramètre de Bézier t
qui est
compris entre 0 (l’extrémité gauche de la liaison) et 1 (l’extrémité
droite de la liaison). Chaque segment-discontinu
se composera
selon la liste (t-début t-fin segment-style segment-taille)
. La
portion de liaison allant de t-début
à t-fin
aura un trait
segment-style
de longueur segment-taille
.
segment-taille
est exprimé en espace de portée ; un
segment-style
à 1 donnera un trait plein.
\relative c' { \once \override Slur.dash-definition = #'((0 0.3 0.1 0.75) (0.3 0.6 1 1) (0.65 1.0 0.4 0.75)) c4( d e f) \once \override Slur.dash-definition = #'((0 0.25 1 1) (0.3 0.7 0.4 0.75) (0.75 1.0 1 1)) c4( d e f) }
Voir aussi
Glossaire musicologique : liaison.
Manuel d’initiation : Non-imbrication des crochets et liaisons.
Manuel de notation : Direction et positionnement, Liaisons de phrasé.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : Slur.
Liaisons de phrasé
Une liaison de phrasé relie plusieurs notes en délimitant une phrase
musicale. On indique les points de départ et d’arrivée avec \(
et \)
respectivement.
\relative { c''4\( d( e) f( e2) d\) }
D’un point de vue typographique, rien ne distingue une liaison de phrasé
d’une liaison d’articulation. Cependant, LilyPond les considère comme
des objets différents. Une commande \slurUp
n’affectera donc pas
une liaison de phrasé. Vous pouvez décider de l’orientation des
liaisons de phrasé par rapport à la portée, comme indiqué au chapitre
Direction et positionnement.
Plusieurs liaisons de phrasé peuvent intervenir en même temps, dès lors qu’elles sont labellisées, comme des liaisons normales – voir Liaisons d’articulation.
Une liaison est par défaut dessinée d’un trait plein. Il est aussi possible de l’imprimer sous la forme de tirets ou en pointillé :
\relative { c'4\( e g2\) \phrasingSlurDashed g4\( e c2\) \phrasingSlurDotted c4\( e g2\) \phrasingSlurSolid g4\( e c2\) }
En utilisant \phrasingSlurHalfDashed
, la première moitié de la
liaison aura un trait discontinu et continu pour la seconde. L’inverse
s’obtient avec \phrasingSlurHalfSolid
.
\relative { c'4\( e g2\) \phrasingSlurHalfDashed g4\( e c2\) \phrasingSlurHalfSolid c4\( e g2\) \phrasingSlurSolid g4\( e c2\) }
Vous pouvez même personnaliser la densité des tirets d’une liaison :
\relative { c'4\( e g2\) \phrasingSlurDashPattern #0.7 #0.75 g4\( e c2\) \phrasingSlurDashPattern #0.5 #2.0 c4\( e g2\) \phrasingSlurSolid g4\( e c2\) }
La personnalisation des lignes discontinues est identique pour les liaisons de phrasé et les liaisons d’articulation. Pour plus de détails, référez-vous aux morceaux choisis de la section Liaisons d’articulation.
Commandes prédéfinies
\phrasingSlurUp
,
\phrasingSlurDown
,
\phrasingSlurNeutral
,
\phrasingSlurDashed
,
\phrasingSlurDotted
,
\phrasingSlurHalfDashed
,
\phrasingSlurHalfSolid
,
\phrasingSlurDashPattern
,
\phrasingSlurSolid
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Non-imbrication des crochets et liaisons.
Manuel de notation : Direction et positionnement, Liaisons d’articulation.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : PhrasingSlur.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Liaisons de phrasé ] | [Plus haut: Signes d'interprétation sous forme de courbe ] | [ Chutes et sauts > ] |
Signes de respiration
La commande \breathe
indique à l’interprète de raccourcir la note
qui précède pour prendre une respiration..
\fixed c'' { c2. \breathe d4 }
Pour une courte interruption du son qui ne soit pas prise sur la note précédente, voir Césures.
Contrairement aux autres signes d’interprétation, une respiration
constitue un événement musical à part entière. Par voie de conséquence,
toute autre marque attachée à la note précédente, telle un crochet
indiquant une ligature manuelle ou une parenthèse indiquant une liaison,
doit impérativement se placer avant l’instruction \breathe
.
L’instruction \breathe
ne tolère pas d’articulation en soi –
voir Césures.
Un signe de respiration interrompt obligatoirement les ligatures automatiques. Pour passer outre ce fonctionnement, voir Barres de ligature manuelles.
\fixed c'' { c8 \breathe d e f g2 }
La propriété de contexte breathMarkType
permet de contrôler
laquelle des différentes indications de respiration la commande
\breathe
se chargera de créer – voir
Liste des marques de respiration.
\fixed c'' { \set breathMarkType = #'tickmark c2. \breathe d4 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : respiration.
Manuel de notation : Césures, Divisions.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : BreathingEvent, BreathingSign, Breathing_sign_engraver.
Chutes et sauts
Des indications de désinence peuvent être obtenues au moyen de la
commande \bendAfter
. Leur direction s’indique au moyen des
signes plus (vers le haut) ou moins (vers le bas). Le chiffre indique
l’intervalle avec la note de départ.
\relative c'' { c2\bendAfter #+4 c2\bendAfter #-4 c2\bendAfter #+6.5 c2\bendAfter #-6.5 c2\bendAfter #+8 c2\bendAfter #-8 }
Morceaux choisis
Ajustement du galbe des chutes ou sauts
La propriété shortest-duration-space
peut devoir être retouchée
pour ajuster l’apparence des chutes ou sauts.
\relative c'' { \override Score.SpacingSpanner.shortest-duration-space = #4.0 c2-\bendAfter #5 c2-\bendAfter #-4.75 c2-\bendAfter #8.5 c2-\bendAfter #-6 }
Voir aussi
Glossaire musical : chute, saut.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Chutes et sauts ] | [Plus haut: Signes d'interprétation ] | [ Glissando > ] |
1.3.3 Signes d’interprétation sous forme de ligne
Cette partie traite de la manière de générer des signes d’interprétation d’aspect linéaire, tels les glissandos, arpèges et trilles.
Glissando | ||
Arpèges | ||
Trilles |
Glissando
Un glissando relie une hauteur à une autre en passant par chaque hauteur
intermédiaire. On l’obtient en accolant la commande \glissando
à
la première note.
\relative { g'2\glissando g' c2\glissando c, \afterGrace f,1\glissando f'16 }
Un glissando peut intervenir au moment d’un changement de portée :
\new PianoStaff << \new Staff = "right" { e'''2\glissando \change Staff = "left" a,,4\glissando \change Staff = "right" b''8 r | } \new Staff = "left" { \clef bass s1 } >>
Un glissando peut affecter des notes d’un accord. En dehors du cas où
les notes des deux accords sont reliées directement l’une à l’autre, les
relations s’établissent à l’aide d’une liste Scheme glissandoMap
dont les éléments sont des paires d’entiers ; chaque paire (x . y)
crée une ligne de glissando de la note x à la note y –
les notes d’un accord sont numérotées à partir de zéro et dans leur
ordre d’apparition dans le fichier ‘.ly’. Toutes les notes ne font
pas forcément partie d’un glissando.
\relative { <c' e>2\glissando g' <c, e>\glissando <g' b> \break \set glissandoMap = #'((0 . 1) (1 . 0)) <c, g'>\glissando <d a'> \set glissandoMap = #'((0 . 0) (0 . 1) (0 . 2)) c\glissando <d f a> \set glissandoMap = #'((2 . 2) (0 . 0)) <f d a'>\glissando <c f c'> }
Un glissando est indiqué graphiquement, par une ligne ou des vaguelettes – voir Styles de ligne.
Morceaux choisis
Glissando contemporain
De nos jours, il peut arriver que la note d’arrivée d’un glissando soit absente de la partition. Pour ce faire, il vous faudra utiliser une cadence et « masquer » la note d’arrivée.
\relative c'' { \time 3/4 \override Glissando.style = #'zigzag c4 c \cadenzaOn c4\glissando \hideNotes c,,4 \unHideNotes \cadenzaOff \bar "|" }
Ajout de marques temporelles à un long glissando
Lorsqu’un glissando s’étend dans la durée, on trouve parfois des indications temporelles, matérialisées par des hampes sans tête de note. De telles hampes permettent aussi d’indiquer des éléments intermédiaires.
L’alignement des hampes avec la ligne de glissando peut requérir quelques aménagements.
glissandoSkipOn = { \override NoteColumn.glissando-skip = ##t \hide NoteHead \override NoteHead.no-ledgers = ##t } glissandoSkipOff = { \revert NoteColumn.glissando-skip \undo \hide NoteHead \revert NoteHead.no-ledgers } \relative c'' { r8 f8\glissando \glissandoSkipOn f4 g a a8\noBeam \glissandoSkipOff a8 r8 f8\glissando \glissandoSkipOn g4 a8 \glissandoSkipOff a8 | r4 f\glissando \< \glissandoSkipOn a4\f \> \glissandoSkipOff b8\! r | }
Saut de ligne et glissando
L’affectation de la valeur #t
à la propriété breakable
,
combinée à after-line-breaking
, permet la rupture d’une
indication de glissando lors d’un saut de ligne.
glissandoSkipOn = { \override NoteColumn.glissando-skip = ##t \hide NoteHead \override NoteHead.no-ledgers = ##t } \relative c'' { \override Glissando.breakable = ##t \override Glissando.after-line-breaking = ##t f1\glissando | \break a4 r2. | f1\glissando \once \glissandoSkipOn \break a2 a4 r4 | }
Rappel du glissando à l’occasion d’une alternative
Un glissando qui se prolonge sur plusieurs sections \alternative
peut se rappeler à l’aide d’une note d’ornement supplémentaire et
masquée, à laquelle sera attaché le départ du glissando, ce dans chaque
bloc \alternative
. Cette note d’ornement devrait avoir la même
hauteur que la note où commençait le glissando originel. Ceci est géré
par une fonction musicale qui prendra en argument la hauteur de la note
d’ornement.
Dans le cadre d’une musique polyphonique, il ne faudra pas oublier d’ajouter une note d’ornement dans toutes les autres voix afin de préserver la synchronisation.
repeatGliss = #(define-music-function (grace) (ly:pitch?) #{ % the next two lines ensure the glissando is long enough % to be visible \once \override Glissando.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods \once \override Glissando.minimum-length = #3.5 \once \hideNotes \grace $grace \glissando #}) \score { \relative c'' { \repeat volta 3 { c4 d e f\glissando } \alternative { { g2 d } { \repeatGliss f g2 e } { \repeatGliss f e2 d } } } } music = \relative c' { \voiceOne \repeat volta 2 { g a b c\glissando } \alternative { { d1 } { \repeatGliss c \once \omit StringNumber e1\2 } } } \score { \new StaffGroup << \new Staff << \new Voice { \clef "G_8" \music } >> \new TabStaff << \new TabVoice { \clef "moderntab" \music } >> >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : glissando.
Manuel de notation : Styles de ligne.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : Glissando.
Problèmes connus et avertissements
Il n’est pas possible d’imprimer un texte (tel que gliss.) le long de la ligne de glissando.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Glissando ] | [Plus haut: Signes d'interprétation sous forme de ligne ] | [ Trilles > ] |
Arpèges
On peut indiquer qu’un accord doit être arpégé en lui accolant la
commande \arpeggio
:
\relative { <c' e g c>1\arpeggio }
LilyPond dispose de différents graphismes pour indiquer un arpège ;
\arpeggioNormal
reviendra au style par défaut.
\relative { <c' e g c>2\arpeggio \arpeggioArrowUp <c e g c>2\arpeggio \arpeggioArrowDown <c e g c>2\arpeggio \arpeggioNormal <c e g c>2\arpeggio }
Ces commandes prédéfinies modifient en interne la propriété
arpeggio-direction
; leur définition complète se trouve dans le
fichier ‘ly/property-init.ly’.
Des crochets indiquent que l’accord devra être plaqué et non arpégé :
\relative { <c' e g c>2 \arpeggioBracket <c e g c>2\arpeggio \arpeggioParenthesis <c e g c>2\arpeggio \arpeggioParenthesisDashed <c e g c>2\arpeggio \arpeggioNormal <c e g c>2\arpeggio }
Ces commandes prédéfinies apportent une dérogation à la propriété
stencil
de l’objet Arpeggio
et peuvent aussi adapter son
X-extent
(en la matière son étendue horizontale, de telle sorte
qu’il n’entre pas en collision avec d’autres objets).
Les indications d’arpeggio peuvent se présenter sous la forme de ligne
discontinue à l’aide de la propriété dash-definition
. Pour
plus de détails à ce propos, consultez Liaisons d’articulation.
Un arpège peut parfois s’écrire de manière explicite, à l’aide de liaisons de tenue. Pour plus d’information, voir Liaisons de prolongation.
Commandes prédéfinies
\arpeggio
,
\arpeggioArrowUp
,
\arpeggioArrowDown
,
\arpeggioNormal
,
\arpeggioBracket
,
\arpeggioParenthesis
\arpeggioParenthesisDashed
.
Morceaux choisis
Arpège distribué sur une partition pour piano
Dans une double portée pour piano (PianoStaff
), un arpège peut
s’étendre sur les deux portées grâce à la propriété
PianoStaff.connectArpeggios
.
\new PianoStaff \relative c'' << \set PianoStaff.connectArpeggios = ##t \new Staff { <c e g c>4\arpeggio <g c e g>4\arpeggio <e g c e>4\arpeggio <c e g c>4\arpeggio } \new Staff { \clef bass \repeat unfold 4 { <c,, e g c>4\arpeggio } } >>
Arpège distribué pour un autre contexte que le piano
Il est possible de distribuer un arpège sur plusieurs portées d’un
système autre que le PianoStaff
dès lors que vous incluez le
Span_arpeggio_engraver
au contexte Score
.
\score { \new ChoirStaff { \set Score.connectArpeggios = ##t << \new Voice \relative c' { <c e>2\arpeggio <d f>2\arpeggio <c e>1\arpeggio } \new Voice \relative c { \clef bass <c g'>2\arpeggio <b g'>2\arpeggio <c g'>1\arpeggio } >> } \layout { \context { \Score \consists "Span_arpeggio_engraver" } } }
Arpège distribué sur plusieurs voix
Affecter le graveur Span_arpeggio_engraver
au contexte de la
portée (Staff
) permet de distribuer un arpège sur plusieurs
voix.
\new Staff \with { \consists "Span_arpeggio_engraver" } \relative c' { \set Staff.connectArpeggios = ##t << { <e' g>4\arpeggio <d f> <d f>2 } \\ { <d, f>2\arpeggio <g b>2 } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : arpeggio.
Manuel de notation : Liaisons d’articulation, Liaisons de prolongation.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/property-init.ly’.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : Arpeggio, PianoStaff, Slur.
Problèmes connus et avertissements
Les commandes prédéfinies telle que \arpeggioArrowUp
s’appliquent
uniquement au contexte en cours ; elles n’affecteront donc pas un arpège
s’étendant sur d’autres voix ou portées. En pareil cas, ces commandes
demandent à être utilisées au sein d’une section \context
dans le
bloc \layout
ou bien avec une clause \with
comme indiqué
dans Modification des réglages par défaut d’un contexte. Il peut
être judicieux, au lieu d’utiliser ces raccourcis prédéfinis,
d’introduire une dérogation aux propriétés concernées de l’objet
Arpeggio
directement dans le contexte approprié, comme par exemple
\override Staff.Arpeggio.stencil = #ly:arpeggio::brew-chord-bracket
pour que le crochet d’arpège couvre plusieurs voix au niveau
Staff
, ou
\override PianoStaff.Arpeggio.arpeggio-direction = #UP
pour obtenir un arpège à terminaison en flêche (pointant vers le haut)
couvrant les portées d’un contexte PianoStaff
.
Il est impossible de mêler au même instant, dans un contexte
PianoStaff
, des lignes d’arpèges connectées et d’autres
non connectées.
La manière simple de créer des lignes d’arpège sous forme de parenthèse n’est pas opérationnelle pour des arpèges inter-portées ; voir Hampes et changements de portée.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Arpèges ] | [Plus haut: Signes d'interprétation sous forme de ligne ] | [ Répétitions et reprises > ] |
Trilles
Les trilles brefs s’indiquent comme n’importe quelle ponctuation, avec
un simple \trill
; voir Articulations et ornements.
Les trilles plus longs sont délimités par \startTrillSpan
et
\stopTrillSpan
:
\relative { d''1\startTrillSpan d1 c2\stopTrillSpan r2 }
Lorsqu’un saut de ligne intervient alors qu’une prolongation de trille est présente, l’indication de trille et sa prolongation sont rappelées sur la première note de la nouvelle ligne :
\relative { d''1\startTrillSpan \break d1 c2\stopTrillSpan r2 }
Lorsque des trilles interviennent sur une succession de hauteurs
différentes, point n’est besoin d’expliciter la commande
\stopTrillSpan
puisque l’apparition d’un nouveau trille
interrompt de fait celui qui le précédait :
\relative { d''1\startTrillSpan d1 b1\startTrillSpan d2\stopTrillSpan r2 }
Dans l’exemple suivant, un trille se combine avec des notes d’ornement. La syntaxe d’une telle construction ainsi que le moyen de positionner les notes d’ornement avec précision est expliquée au chapitre Notes d’ornement.
\relative { d''1~\afterGrace d1\startTrillSpan { c32[ d]\stopTrillSpan } e2 r2 }
Les trilles qui font intervenir une hauteur précise peuvent être
indiqués par la commande pitchedTrill
. Le premier argument est
la note réelle ; le second est une hauteur qui sera imprimée comme une
tête de note noire entre parenthèses.
\relative { \pitchedTrill e''2\startTrillSpan fis d2 c2\stopTrillSpan }
L’altération de cette hauteur explicite sera indiquée automatique pour le premier trille d’une mesure, même s’il s’agit d’un bécarre.
{ \key d \major \pitchedTrill d'2\startTrillSpan cis d\stopTrillSpan \pitchedTrill d2\startTrillSpan c d\stopTrillSpan \pitchedTrill d2\startTrillSpan e d\stopTrillSpan }
L’impression de l’altération (sur la même note dans la même mesure)
devra être forcée en ajoutant un !
à la note considérée.
\relative { \pitchedTrill eis''4\startTrillSpan fis eis4\stopTrillSpan \pitchedTrill eis4\startTrillSpan cis eis4\stopTrillSpan \pitchedTrill eis4\startTrillSpan fis eis4\stopTrillSpan \pitchedTrill eis4\startTrillSpan fis! eis4\stopTrillSpan }
Commandes prédéfinies
\startTrillSpan
,
\stopTrillSpan
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : trille.
Manuel de notation : Articulations et ornements, Notes d’ornement.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : TrillSpanner, TrillPitchHead, TrillPitchAccidental, TrillPitchParentheses, TrillPitchGroup, Pitched_trill_engraver.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Trilles ] | [Plus haut: Notation musicale générale ] | [ Répétition d'un long passage > ] |
1.4 Répétitions et reprises
La répétition est une notion essentielle en musique, et il existe de nombreuses façons de mettre en œuvre et noter ce concept. LilyPond prend en charge les types de répétition suivants :
-
volta
Il s’agit ici de la notation courante des reprises avec ou sans fins alternatives. Le passage répété est encadré par des barres de reprise. Lorsque la répétition commence au début de la pièce, aucune barre de reprise n’est gravée en début de partition. Les fins alternatives s’impriment en séquence, avec un crochet et un numéro de volta.
-
segno
Ceci permet de gérer différentes formes de da capo et dal segno. Le fragment repris débute par une indication de segno hormis dans le cas où il s’agit du début du morceau. Les fins alternatives apparaîssent en séquence, indiquées par des marques de coda, et un libellé de section, tel que « Coda », peut éventuellement apparaître avec la dernière alternative. Le fragment répété se termine par une instruction telle que D.S.
-
unfold
La musique répétée est développée dans la partition autant de fois qu’indiqué.
-
percent
Des barres obliques ou signes de pourcentage indiquent la répétition de temps ou de mesures.
-
tremolo
Ce type permet de réaliser des trémolos sous forme de liens de croches.
Les constructions d’accord peuvent se répéter à l’aide du symbole
spécifique q
– voir Répétition d’accords.
1.4.1 Répétition d’un long passage | ||
1.4.2 Autres types de répétition |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Répétitions et reprises ] | [Plus haut: Répétitions et reprises ] | [ Répétitions explicites > ] |
1.4.1 Répétition d’un long passage
Cette section présente la syntaxe des répétitions longues.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Répétition d'un long passage ] | [Plus haut: Répétition d'un long passage ] | [ Répétitions simples > ] |
Répétitions explicites
Adjoindre à la commande \repeat
l’opion unfold
permet de
s’affranchir de ressaisir de la musique répétitive. La syntaxe est
identique à celle des commandes \repeat volta
et \repeat
segno
abordées plus avant.
Afin d’éviter les redites, l’expansion n’est ici pas abordée en détail.
Certains exemples des paragraphes qui suivent illustrent différentes
fonctionnalités de la commande \unfoldRepeats
qui permet de
convertir les formes volta
ou segno
en une forme
unfold
. Un autre sujet d’intérêt de la commande
unfoldRepeats
est abordé dans
Gestion des répétitions en MIDI.
Dans certains cas, et tout particulièrement dans un contexte
\relative
, la fonction \repeat unfold
ne revient pas à
écrire littéralement la même expression musicale plusieurs fois.
Ainsi :
\repeat unfold 2 { a'4 b c }
introduit un saut d’octave, contrairement à
a'4 b c | a'4 b c |
Vous pouvez facilement imbriquer plusieurs fonctions \repeat
unfold
, ce qui n’est pas aussi simple avec \repeat volta
ou
\repeat segno
.
Note : L’insertion d’un \relative
dans une section
\repeat
sans déclaration explicite du contexte Voice
génèrera une portée supplémentaire – voir
Apparition d'une portée supplémentaire.
Voir aussi
Morceaux choisis : Répétitions.
Référence des propriétés internes : RepeatedMusic, UnfoldedRepeatedMusic.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Répétitions explicites ] | [Plus haut: Répétition d'un long passage ] | [ Fins alternatives > ] |
Répétitions simples
Les reprises courantes, sans alternative, s’indiquent comme ceci :
\repeat volta nombre_de_fois expression_musicale
où expression_musicale
représente ce qui doît être répété.
\fixed c'' { \repeat volta 2 { c2 f } R1 \repeat volta 2 { g2 c } }
Aucun « début » de reprise n’est indiqué par défaut pour la première
mesure d’un morceau. Vous pouvez cependant ajouter une barre de reprise
avec un \bar ".|:"
avant la première note.
\fixed c'' { \repeat volta 2 { \bar ".|:" c2 f } }
Lorsqu’une reprise sans fin alternative débute au milieu d’une mesure,
elle devrait se terminer aussi au milieu d’une mesure, de telle sorte
que les mesures soient complètes. En pareil cas, les indications de
reprise ne constituent pas des barres de mesure à proprement parler ; il
n’est donc pas nécessaire de faire appel à la commande \partial
ou à des contrôles d’intégrité de mesure. Le recours à l’instruction
\partial
est toutefois nécessaire lorsque la reprise est au début
d’une pièce commençant par une levée afin de respecter cette entame.
\fixed c'' { \partial 4 \repeat volta 2 { c4 c2 d g4 g g } \repeat volta 2 { e4 f2 g c2. } }
Fins alternatives
Une répétition avec fins alternatives peut s’indiquer de deux manières différentes. La syntaxe préférentielle est la suivante :
\repeat volta nombre_de_fois { expression_musicale \alternative { \volta liste_de_nombres expression_musicale \volta liste_de_nombres expression_musicale … } }
où liste_de_nombres
est une liste de nombres, séparés par
des virgules, indiquant les occurrences à répéter, de 1 à
nombre_de_fois
.
\fixed c'' { \repeat volta 6 { c4 d e f \alternative { \volta 1,2,3 { c2 e } \volta 4,5 { f2 d } \volta 6 { e2 f } } } c1 }
Une autre syntaxe, plus ancienne et toujours prise en charge, consiste à
instancier le bloc \alternative
à la suite de l’expression
musicale répétée. Elle produit les mêmes effets.
\repeat volta nombre_de_fois expression_musicale \alternative { \volta liste_de_nombres expression_musicale \volta liste_de_nombres expression_musicale … }
Si l’on donne trop peu d’alternatives en regard du nombre de fois où le passage doit être rejoué, la première alternative sera jouée plusieurs fois.
\fixed c'' { \repeat volta 6 { c4 d e f \alternative { { c2 e } { f2 d } { e2 f } } } c1 }
Les blocs \alternative
peuvent s’imbriquer.
music = \fixed c' { \repeat volta 3 { s1_"A" \alternative { \volta 1 { s1_"B" } \volta 2,3 { s1_"C" \once \set Score.voltaSpannerDuration = #(ly:make-moment 1) s1_"D" \alternative { \volta 2 { s1_"E" } \volta 3 { s1_"F" } } } } } \fine } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
Note : Tout élément inclus dans un bloc \alternative
sera
traîté en tant qu’alternative. Quelque chose d’aussi simple qu’un
contrôle de mesure placé du mauvais côté d’une accolade peut générer des
résultats inattendus.
Note : Une clause \relative
ne doit jamais se trouver à
l’intérieur d’une section \repeat
: vous aurez
immanquablement des portées parasites. Voir
Apparition d'une portée supplémentaire.
Note : Lorsque la numérotation des mesures est activée au sein des alternatives, elle s’applique sur l’ensemble de ces alternatives.
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Autres aspects des fragments répétés
Un bloc \alternative
peut prendre place à l’intérieur d’un bloc
\repeat
afin de produire une notation comparable à des
alternatives – voir Fins alternatives.
\fixed c'' { \repeat volta 2 { R1 \alternative { \volta 1 { c1 } \volta 2 { d1 } } R1 } }
La présence d’une commande \volta
n’est pas réservée aux éléments
d’un bloc \alternative
. Elle peut s’utiliser n’importe où dans un bloc
\repeat
pour désigner un fragment qui concerne des reprises
particulières, tout en ne créant pas de crochet pour les autres cas.
Lorsqu’un bloc \repeat
est expansé, le fragment spécifique à une
occurrence sera omis pour toutes celles auxquelles il ne s’applique pas.
Fournir une liste Scheme vide au lieu du nombre de fois supprime
carrément la musique.
music = \repeat volta 3 { \volta #'() { s1*0_\markup { \bold "3×" } } g''1 } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
Lorsqu’un bloc \repeat
est expansé, il peut être souhaitable de
non seulement filtrer les fragments spécifiques, mais aussi d’ajouter de
la musique qui serait absente de la forme « repliée ». La commande
\unfolded
permet de désigner la musique qui sera ignorée jusqu’à
l’expansion du bloc \repeat
qui la contient.
music = \fixed c' { \repeat volta 2 { c1 << \volta #'() { \once \override TextSpanner.bound-details.left.text = "2nd time tacet" s4*7\startTextSpan s4\stopTextSpan } \volta 1 { f4 f f f | f f f f } \volta 2 { \unfolded { R1*2 } } >> c'1 \volta 2 { \unfolded { \bar "|." } } } \fine } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
Note : Les commandes \volta
et \unfolded
fontionnent en
respectant la répétition la plus imbriquée qui les entoure.
Reprises Al-fine
La commande \fine
met un point final à la musique, sans
toutefois le forcer.
Lorsqu’une reprise contenant \fine
est expansée, la commande
\fine
est déroulée avec le reste de la musique et interviendra là
où elle doit se produire dans la musique expansée. Il est donc
nécessaire de bien spécifier à quelle occurence le Fine doit se
réaliser – voir Autres aspects des fragments répétés.
music = \fixed c' { \repeat volta 2 { f1 \volta 2 \fine \volta 1 b1 } } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
Comme illustré ci-dessus, \fine
crée, à la toute fin de la
musique, une barre finale sans instruction Fine. Il est possible
de forcer l’impression de ce Fine en activant la propriété de
contexte finalFineTextVisibility
.
\fixed c' { \set Score.finalFineTextVisibility = ##t f1 \fine }
Le texte affiché par la commande \fine
est modifiable à l’aide de
la propriété de contexte fineText
.
\fixed c' { \set Score.fineText = "Fin." \repeat volta 2 { f1 \volta 2 \fine \volta 1 b1 } }
Pour de plus amples détails concernant les interactions avec les autres barres de mesure et les options pour modifier leur apparence, voir Barres de mesure automatiques.
Voir aussi
Glossaire musicologique : fine.
Manuel de notation : Autres aspects des fragments répétés, Barres de mesure automatiques, Division en sections.
Morceaux choisis : Reprises.
Référence des propriétés internes : FineEvent, Jump_engraver, JumpScript.
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Structure d’une reprise Segno
Les commandes \repeat segno
et \repeat volta
ne diffèrent
que par la notation qu’il en résultera. Si les sections précédentes
contiennent des informations d’ordre général quant à la manière de
saisir de la musique répétée, des alternatives et de différentes
variations, les paragraphes qui suivent couvrent les particularités
liées à la notation avec segno sans reprendre tout ce qui a trait
à la syntaxe de saisie.
\repeat segno
permet de noter des reprises comportant des
instructions D.C. ou D.S. dans leur présentation. Il
s’agit d’indiquer par le signe segno le début d’un fragment
répété lorsqu’il n’est pas en début de pièce. D’autre part, les fins
alternatives seront indiquées par un signe coda en lieu et place
des crochets d’alternative, si tant est que celles-ci soient exécutées
en séquence – autrement dit pas dans le cas de \volta 1,3
puis
\volta 2,4
.
Lorsque la numérotation des mesures est activée pour les alternatives,
elle s’applique en présence de crochets, qu’il soient créés par
\repeat segno
ou \repeat volta
, mais pas en présence
d’indications de coda.
Les cas habituels d’utilisation sont les suivants.
- al fine
Les instructions de reprise comportent un al Fine si la commande
\fine
a déjà été libellée – voir Reprises Al-fine.music = \fixed c' { f1 \repeat segno 2 { g1 \volta 2 \fine \volta 1 a1 } \section } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
- alla coda
-
Le début de chaque alternative est implicitement marqué d’un
\codaMark \default
. Les instructions de reprise des alternatives incluent « al … e poi la … » renvoyant à la marque de la première alternative et au repère où se reporter. Si tant est que la durée de la dernière alternative est nulle, le repère automatique est supprimé, ce qui permet de le remplacer par un libellé de section.music = \fixed c' { f1 \repeat segno 2 { g1 \alternative { \volta 1 { \repeat unfold 4 { a2 } } \volta 2 \volta #'() { \section \sectionLabel "Coda" } } } b1 \fine } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
L’instruction de retour peut s’abréger par la définition d’une procédure de mise en forme alternative – voir Apparence d’une reprise Segno.
- da capo
Les instructions de reprise incluent D.C. lorsque le fragment à répéter est en début de partition. Les cas d’emploi de da capo suivent le même principe que les cas de dal segno.
music = \fixed c' { \repeat segno 2 { g1 } \fine } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
- dal segno
Les instructions de reprise incluent D.S. lorsque le fragment à répéter n’est pas en début de partition. Le début du fragment répété est implicitement marqué d’un
\segnoMark \default
.music = \fixed c' { f1 \repeat segno 2 { g1 } c1_"D.S." \bar "|." \repeat segno 2 { a1 } \fine } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
Il est possible de forcer une reprise dal-segno en début de partition – voir Apparence d’une reprise Segno.
- retour multiple
L’instruction pour une reprise qui doît être exécutée plus d’une fois inclue « … V. ». Le passage concerné devra être joué une fois de plus que le nombre indiqué par l’instruction.
music = \fixed c' { \repeat segno 3 { g1 } \fine } \score { \music } \score { \unfoldRepeats \music }
Voir aussi
Glossaire musicologique : da capo, dal segno, fine.
Manuel de notation : Autres aspects des fragments répétés, Barres de mesure automatiques, Division en sections, Fins alternatives, Marque de section, Répétitions simples, Reprises Al-fine.
Morceaux choisis : Répétitions et reprises.
Référence des propriétés internes : CodaMark, JumpScript, SectionLabel, SegnoMark.
Apparence d’une reprise Segno
Les marques et instructions de retour créées par \repeat segno
peuvent bénéficier de quelques adaptations.
Les instructions de retour sont formatées par la procédure Scheme
spécifiée dans la propriété dalSegnoTextFormatter
. Un formateur
prédéfini permet d’obtenir des instructions raccourcies.
\fixed c' { \set Score.dalSegnoTextFormatter = #format-dal-segno-text-brief f1 \repeat segno 2 { g1 \alternative { \volta 1 { a1 } \volta 2 \volta #'() { \section \sectionLabel "Coda" } } } b1 \fine }
Les numéros de séquence des marques en début de fragment répété et en tête de première alternative peuvent être définis explicitement sans pour autant interférer avec les instructions automatiques de retour – voir Indications de reprise manuelles.
\fixed c' { \repeat segno 2 { \volta #'() { \segnoMark 2 } g1 \alternative { \volta 1 { \volta #'() { \codaMark 2 } \repeat unfold 8 { a4 } } \volta 2 \volta #'() { \section \sectionLabel "Coda" } } } b1 \fine }
Sans le \segnoMark 2
explicité, ceci aurait été présenté comme
une reprise da-capo.
Au lieu d’afficher un segno en tant que repère surplombant la
portée, il est possible de l’imprimer sous forme de barre de mesure en
affectant la propriété segnoStyle
à bar-line
. Afin de
lever toute ambiguité, seule la première barre de segno sera
dépourvue de marque.
\fixed c' { \set Score.segnoStyle = #'bar-line R1 \repeat unfold 3 { \repeat segno 2 { R1*2 } } \fine }
Lorsqu’une barre de segno coïncide avec une autre barre spéciale, sera automatiquement choisie une combinaison de barres parmi un jeu prédéfini. Pour chaque combinaison prise en compte, la barre de mesure peut être personnalisée à l’aide de propriétés de contexte – voir Barres de mesure automatiques.
Les marques de segno et de coda sont formatées par des procédures
spécifiées dans les propriétés segnoMarkFormatter
et
codaMarkFormatter
. Elles sont comparables aux procédures chargées
de formater les repères – voir Indications de repère.
\fixed c' { \set Score.segnoMarkFormatter = #format-mark-numbers \set Score.segnoStyle = #'bar-line R1 \repeat unfold 3 { \repeat segno 2 { R1*2 } } \fine }
Il existe un formateur prédéfini alternatif de segno qui imprime un repère même sur la première barre de mesure :
\fixed c' { \set Score.segnoMarkFormatter = #format-segno-mark \set Score.segnoStyle = #'bar-line R1 \repeat unfold 3 { \segnoMark \default R1*2 } }
Il existe un formateur prédéfini alternatif de segno qui imprime des signes
\varcoda
.
\fixed c' { \set Score.codaMarkFormatter = #format-varcoda-mark R1 \repeat unfold 3 { \codaMark \default R1*2 } }
Morceaux choisis
Diminution de la taille du crochet d’alternative
Les crochets indiquant les fins alternatives s’étalent tout au long de
celles-ci. On peut les raccourcir en jouant sur la propriété
voltaSpannerDuration
. Dans l’exemple suivant, le crochet ne se
prolonge que sur une mesure à 3/4.
\relative c'' { \time 3/4 c4 c c \set Score.voltaSpannerDuration = #(ly:make-moment 3/4) \repeat volta 5 { d4 d d } \alternative { { e4 e e f4 f f } { g4 g g } } }
Ajout du crochet de reprise à d’autres portées
D’ordinaire, le graveur Volta_engraver
réside dans le contexte
Score
; les crochets précédant une reprise s’impriment donc
seulement au-dessus de la portée du haut. On peut ajuster cela en
déplaçant ce graveur vers les contextes de portée (Staff
) qui
doivent comporter ces crochets.
<< \new Staff { \repeat volta 2 { c'1 } \alternative { c' } } \new Staff { \repeat volta 2 { c'1 } \alternative { c' } } \new Staff \with { \consists "Volta_engraver" } { c'2 g' e' a' } \new Staff { \repeat volta 2 { c'1 } \alternative { c' } } >>
Numérotation des mesures et alternatives
Deux méthodes alternatives vous permettent de gérer la numérotation des mesures en cas de reprises.
\relative c'{ \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers \repeat volta 3 { c4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 \break \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers-with-letters \repeat volta 3 { c,4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : répétition, volta.
Manuel de notation : Barres de mesure, Barres de mesure automatiques, Gestion du temps, Modification des greffons de contexte, Modification des liaisons.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’.
Morceaux choisis : Répétitions et reprises.
Référence des propriétés internes : VoltaBracket, RepeatedMusic, VoltaRepeatedMusic, UnfoldedRepeatedMusic.
Problèmes connus et avertissements
L’extension d’une liaison, dans la forme \volta
, n’est possible
que pour la première alternative. Selon le même principe, une liaison ne
saurait partir de la fin d’une alternative pour se terminer au début de
la reprise.
L’aspect visuel d’une liaison se continuant dans les autres
alternatives, peut être simulé à l’aide de la commande \repeatTie
lorsqu’elle s’arrête sur sa première note – méthode qui cependant ne
fonctionne pas pour un TabStaff
; voir Tenue et reprise.
D’autres moyens existent pour indiquer la prolongation d’une liaison sur
des alternatives, y compris dans un TabStaff
, en suivant les
préceptes donnés à la rubrique Modification des liaisons.
L’aspect visuel d’un glissando se continuant dans les autres alternatives peut être simulé à l’aide d’un glissando partant d’une note d’ornement supplémentaire et masquée. Un exemple se trouve à la rubrique Voir Rappel du glissando à l’occasion d’une alternative.
Le développement, à l’aide de la commande \unfoldRepeats
, d’une
répétition qui commence sur une mesure incomplète et contient un bloc
alternative
avec modification de la propriété
measureLength
entraînera des messages d’erreur concernant le
placement des barres de mesure.
Des reprises imbriquées telles que
\repeat … \repeat … \alternative
présentent une ambiguïté, dans la mesure où l’on ne sait à quelle
section \repeat
attribuer la section \alternative
. Pour
résoudre cette ambiguïté, il convient de toujours insérer la commande
\alternative
à l’intérieur de la section \repeat
. Il est
préférable, dans une telle situation, d’utiliser des accolades pour plus
de clarté.
Indications de reprise manuelles
Note : Les méthodes présentées dans les lignes qui suivent ne
devraient servir à indiquer que des constructions de répétition
inhabituelles. En règle générale, il vaut mieux recourir à la fonction
\repeat
pour créer une reprise ou bien insérer la barre de mesure
adéquate. Pour plus d’information, voir le chapitre
Barres de mesure.
La propriété repeatCommands
sert à contrôler la mise en forme des
reprises du style « volta ». On la définit par une liste de commandes en
Scheme. En règle générale, chaque élément est lui-même une liste de
la forme '(commande args…)
, tout en sachant
qu’une commande sans argument peut s’abrégér en un symbole – par
exemple, '((start-repeat))
peut se libéller simplement en
'(start-repeat)
.
-
end-repeat
Pour terminer un fragment répété.
\relative { c''1 d4 e f g \set Score.repeatCommands = #'(end-repeat) c1 }
-
start-repeat
Pour entamer un fragement répété.
\relative { c''1 \set Score.repeatCommands = #'(start-repeat) d4 e f g c1 }
Traditionnellement, on n’imprime pas de signe de reprise en début de morceau.
-
volta texte
Lorsque texte est un markup, ouvre un crochet d’alternative et lui affecte le label mentionné. Le crochet prendra fin lorsque texte est égal à
#f
. Pour que le crochet s’imprime effectivement, il faut spécifier explicitement l’endroit où il doit se terminer.\relative { f''4 g a b \set Score.repeatCommands = #'((volta "2")) g4 a g a \set Score.repeatCommands = #'((volta #f)) c1 }
Plusieurs commandes de reprise peuvent intervenir au même moment :
\relative { f''4 g a b \set Score.repeatCommands = #'((volta "2, 5") end-repeat) g4 a g a c1 \set Score.repeatCommands = #'((volta #f) (volta "95") end-repeat) b1 \set Score.repeatCommands = #'((volta #f)) }
Le crochet indiquant une alternative peut contenir aussi du texte. Il peut s’agir d’un ou plusieurs nombres ou bien d’une indication textuelle (markup) – voir Mise en forme du texte. Le plus simple, dans le cas d’une indication textuelle, est de tout d’abord définir ce markup, puis de l’inclure dans une liste Scheme.
voltaAdLib = \markup { 1. 2. 3... \text \italic { ad lib. } } \relative { c''1 \set Score.repeatCommands = #(list(list 'volta voltaAdLib) 'start-repeat) c4 b d e \set Score.repeatCommands = #'((volta #f) (volta "4.") end-repeat) f1 \set Score.repeatCommands = #'((volta #f)) }
Les repères de Segno et Coda se créent avec les commandes
\segnoMark
, \inStaffSegno
et \codaMark
. La syntaxe
consacrée est :
\codaMark n \segnoMark n
où n
sont des numéros de séquence, ou bien \default
pour utiliser une numérotation automatique. Les indications de repère,
de segno et de coda sont incrémentées indépendamment l’une de l’autre.
\fixed c' { e1 \segnoMark \default e1 \segnoMark \default g1 \codaMark \default g1 \codaMark \default b1 \codaMark 96 b1 \segnoMark 96 }
Au commencement d’une pièce, ni \segnoMark \default
ni
\codaMark \default
ne créent de marque. Spécifier ‘1’ permet
de forcer leur apparition.
\fixed c' { \segnoMark 1 f1 }
La commande \inStaffSegno
est équivalente à \segnoMark
\default
à ceci près qu’elle affectera temporairement la propriété
segnoStyle
à bar-line
afin de forcer son impression en
tant que barre de mesure.
\fixed c' { e1 \inStaffSegno g1 \segnoMark \default b1 }
Pour de plus amples informations sur la manière d’affecter l’affichage des repères de segno ou de coda, voir Apparence d’une reprise Segno.
La création d’instructions de saut arbitraires s’obtient à l’aide de la
commande \jump
.
\fixed c' { \time 2/4 f4 a b4 c'8 d' c'4 c \jump "Gavotte I D.C." \section }
Voir aussi
Manuel de notation : Apparence d’une reprise Segno, Barres de mesure, Indications de repère, Mise en forme du texte.
Morceaux choisis : Répétitions et reprises.
Référence des propriétés internes : CodaMark, Jump_engraver, JumpScript, Mark_engraver, SegnoMark, SegnoRepeatedMusic, VoltaBracket, VoltaRepeatedMusic.
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1.4.2 Autres types de répétition
Nous abordons ici les reprises de courte durée. Il en existe deux formes, à savoir la répétition d’une même note sur quelques mesures – représentée par une barre oblique ou le signe pourcent – et les trémolos.
Répétitions de mesure | ||
Répétitions en trémolo |
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Répétitions de mesure
Le style de « reprise en pourcent » sert à répéter une séquence de notes. Elle sera imprimée une fois, puis remplacée par un symbole spécial.
En voici la syntaxe :
\repeat percent nombre expression_musicale
Les séquences inférieures à une mesure sont remplacées par une barre oblique.
\relative c'' { \repeat percent 4 { c128 d e f } \repeat percent 4 { c64 d e f } \repeat percent 5 { c32 d e f } \repeat percent 4 { c16 d e f } \repeat percent 4 { c8 d } \repeat percent 4 { c4 } \repeat percent 2 { c2 } }
Les séquences d’une ou deux mesures sont remplacées par un symbole qui ressemble au symbole de pourcentage.
\relative c'' { \repeat percent 2 { c4 d e f } \repeat percent 2 { c2 d } \repeat percent 2 { c1 } }
\relative { \repeat percent 3 { c''4 d e f | c2 g' } }
Notez bien le décalage dans le temps pour accéder à l’objet graphique
DoublePercentRepeat
: il s’agit de la deuxième mesure de la
répétition. On y accède aisément à l’aide de la commande \after
.
\new Voice \with { \consists Balloon_engraver } { \after 1*3 \balloonGrobText DoublePercentRepeat #'(-1 . 2) "repeat" \repeat percent 2 { g'1 | a'1 } }
Les séquences inférieures à la mesure et qui contiennent des durées différentes sont remplacées par un double symbole de pourcentage.
\relative { \repeat percent 4 { c''8. <d f>16 } \repeat percent 2 { \tuplet 3/2 { r8 c d } e4 } }
Morceaux choisis
Compteur de répétition en pourcent
Les répétitions de plus de deux mesures sont surmontées d’un compteur,
si l’on active la propriété countPercentRepeats
comme le montre
l’exemple suivant :
\relative c'' { \set countPercentRepeats = ##t \repeat percent 4 { c1 } }
Affichage du numéro de répétition en pourcent
Le numéro de mesure répétée sera imprimé à intervalle régulier si vous
déterminez la propriété de contexte repeatCountVisibility
.
\relative c'' { \set countPercentRepeats = ##t \set repeatCountVisibility = #(every-nth-repeat-count-visible 5) \repeat percent 10 { c1 } \break \set repeatCountVisibility = #(every-nth-repeat-count-visible 2) \repeat percent 6 { c1 d1 } }
Répétition en pourcent isolée
Des symboles de pourcentage isolés peuvent aussi être obtenus au moyen d’un silence multimesure dont on modifie l’aspect :
makePercent = #(define-music-function (note) (ly:music?) "Make a percent repeat the same length as NOTE." (make-music 'PercentEvent 'length (ly:music-length note))) \relative c'' { \makePercent s1 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : percent repeat, simile.
Morceaux choisis : Répétitions.
Référence des propriétés internes : RepeatSlash, RepeatSlashEvent, DoubleRepeatSlash, PercentRepeat, PercentRepeatCounter, PercentRepeatedMusic, Percent_repeat_engraver, DoublePercentEvent, DoublePercentRepeat, DoublePercentRepeatCounter, PercentRepeatCounter, PercentRepeatedMusic, Double_percent_repeat_engraver, Slash_repeat_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Les répétitions en pourcent ne peuvent contenir rien d’autre que le signe pourcent lui-même ; en particulier, les changements de métrique ne seront pas répété.
\repeat percent 3 { \time 5/4 c2. 2 \time 4/4 2 2 }
Tout changement de métrique ou insertion d’une commande \partial
devra impérativement se traîter sous forme de construction parallèle,
en dehors de la répétition en pourcentage :
<< \repeat percent 3 { c2. 2 2 2 } \repeat unfold 3 { \time 5/4 s4*5 \time 4/4 s1 } >>
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Répétitions en trémolo
Il y a deux formes de trémolo : la répétition alernative de deux notes ou accords, et la répétition rapide d’une seule note ou d’un accord. Lorsqu’il est constitué d’une alternance répétitive, le trémolo s’indique en ajoutant des barres de ligature entre les deux notes ou accords concernés. Lorsqu’il s’agit d’une répétition rapide, des barres de ligature penchées sont ajoutées à la note en question.
On peut placer une notation de trémolo entre deux notes, avec la
commande \repeat
suivie du style trémolo :
\relative c'' { \repeat tremolo 8 { c16 d } \repeat tremolo 6 { c16 d } \repeat tremolo 2 { c16 d } }
La syntaxe de \repeat tremolo
requiert expressément deux notes
encadrées par des accolades, et le nombre de répétitions exprimé en
durée d’une note (pointée ou non). Ainsi, dans l’exemple ci-dessus,
\repeat tremolo 7
est valide car correspond à une note
doublement pointée, à l’inverse de \repeat tremolo 9
.
La durée d’un trémolo est égale à la durée de l’expression entre
accolades multipliée par le nombre de fois à répéter :
\repeat tremolo 8 { c16 d16 }
correspond donc à la valeur d’une
ronde, et sera représenté par deux rondes séparées par des barres de
trémolo.
On peut indiquer de la même manière un trémolo sur une seule note, qu’il faudra alors laisser sans accolades :
\repeat tremolo 4 c'16
Le même résultat s’obtient en faisant suivre la note considérée
de deux points et d’un nombre (note:nombre
).
Le nombre en question correspond à la valeur de la subdivision ;
il doit être au moins de 8, auquel cas la hampe sera barrée par un
seul trait de ligature. Si ce nombre est omis, la dernière valeur sera
utilisée.
\relative { c''2:8 c:32 c: c: }
Morceaux choisis
Trémolo et changement de portée
Dans la mesure où \repeat tremolo
requiert deux arguments
musicaux pour un trémolo d’accords, la note ou l’accord de la portée
opposée doit être encadré par des accolades et se voir adjoindre la
commande \change Staff
.
\new PianoStaff << \new Staff = "up" \relative c'' { \key a \major \time 3/8 s4. } \new Staff = "down" \relative c'' { \key a \major \time 3/8 \voiceOne \repeat tremolo 6 { <a e'>32 { \change Staff = "up" \voiceTwo <cis a' dis>32 } } } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Répétitions.
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1.5 Notes simultanées
La notion musicale de polyphonie fait référence au fait d’avoir plus d’une voix simultanément dans une pièce. Dans LilyPond, la notion de polyphonie fait référence au fait d’avoir plus d’une voix sur la même portée.
1.5.1 Monophonie | ||
1.5.2 Plusieurs voix |
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[ < Notes simultanées ] | [Plus haut: Notes simultanées ] | [ Notes en accords > ] |
1.5.1 Monophonie
Nous allons voir ici comment gérer plusieurs notes simultanées dans une même voix.
Notes en accords | ||
Répétition d’accords | ||
Expressions simultanées | ||
Clusters |
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[ < Monophonie ] | [Plus haut: Monophonie ] | [ Répétition d'accords > ] |
Notes en accords
Un accord est formé en mettant une série de hauteurs entre <
et >
. Un accord peut être suivi d’une durée comme une simple
note.
\relative { <a' c e>1 <a c e>2 <f a c e>4 <a c>8. <g c e>16 }
Un accord peut être suivi d’une indication d’articulation comme une simple note.
\relative { <a' c e>1\fermata <a c e>2-> <f a c e>4\prall <a c>8.^! <g c e>16-. }
Certaines notes, au sein même d’un accord, peuvent être affectées d’une articulation ou d’un ornement :
\relative { <a' c\prall e>1 <a-> c-^ e>2 <f-. a c-. e-.>4 <a-+ c-->8. <g\fermata c e\turn>16 }
Certains éléments de notation, tels que nuances et soufflets ne peuvent se rattacher qu’à un accord et non aux notes qui le composent, sous peine de ne les voir s’imprimer. D’autres éléments, tels que doigtés ou liaisons, seront placés différemment selon qu’ils sont rattachés à des notes composant un accord, à un accord dans sa globalité ou à des notes individuelles.
\relative { <a'\f c( e>1 <a c) e>\f <a\< c e>( <a\! c e>) <a c e>\< <a c e> <a c e>\! }
Un accord peut se voir comme un conteneur de notes, articulations et autres éléments rattachés. Par voie de conséquence, un accord dépourvu de note n’a pas de durée ; toute articulation qui lui serait attachée interviendra au même moment que la note ou l’accord qui le suit et lui sera donc combiné – pour des combinaisons plus complexes, voir Expressions simultanées.
\relative { \grace { g'8( a b } <> ) \p \< -. -\markup \italic "sempre staccato" \repeat unfold 4 { c4 e } c1\f }
Les accords peuvent être saisis en mode relatif. Dans un accord, l’octave de chaque hauteur saisie est fonction de la précédente, à l’exception de la première qui, elle, sera positionnée en fonction de la première hauteur mentionnée dans l’accord précédent ou de la note individuelle précédente. Les autres notes au sein de l’accord se positionnent relativement à la précédente dans cet accord.
\relative { <a' c e>1 <f a c> <a c e> <f' a c> <b, e b,> }
Pour plus d’information à propos des accords, voir Notation des accords.
Voir aussi
Glossaire musicologique : accord.
Manuel d’initiation : Combinaison de notes en accords.
Manuel de notation : Articulations et ornements, Notation des accords, Octaves relatives, Plusieurs voix.
Morceaux choisis : Notes simultanées.
Problèmes connus et avertissements
Un accord comportant plus de deux notes dans le même « espace de portée » – tel que ‘<e f! fis!>’ – conduit immanquablement à des chevauchements. En fonction de la situation, un meilleur rendu peut nécessiter de recourir à
- l’utilisation temporaire de Plusieurs voix, ‘<< f! \\ <e fis!> >>’,
- une transcription enharmonique d’une ou plusieurs hauteurs, ‘<e f ges>’, ou
- des Clusters.
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Répétition d’accords
Dans le but de vous épargner de la saisie, LilyPond dispose d’un
raccourci – symbolisé par la lettre q
– qui a pour effet de
répéter le dernier accord saisi :
\relative { <a' c e>1 q <f a c>2 q }
À l’instar de n’importe quel accord, le symbole de répétition peut être affublé d’une durée, de signes d’articulation, markups, liaisons, ligatures… En fait, c’est la structure du dernier accord qui est dupliquée.
\relative { <a' c e>1\p^"text" q2\<( q8)[-! q8.]\! q16-1-2-3 q8\prall }
Dans la mesure où le symbole de répétition d’accord enregistre la structure du dernier accord construit, il est tout à fait possible de l’utiliser même après une succession de notes individuelles et de silences :
\relative { <a' c e>1 c'4 q2 r8 q8 | q2 c, | }
Le symbole de répétition d’accord ne prend en charge que les hauteurs, en aucun cas les nuances, articulations ou ornementations, qu’elles aient été attachées aux notes le composant ou à l’ensemble.
\relative { <a'-. c\prall e>1\sfz c'4 q2 r8 q8 | q2 c, | }
Le seul moyen de les reproduire consiste à utiliser explicitement la
fonction \chordRepeats
, en lui adjoignant un argument
supplémentaire qui recense les types d’événement à répéter et qui
seraient absents de l’accord construit par un q
.
\relative { \chordRepeats #'(articulation-event) { <a'-. c\prall e>1\sfz c'4 q2 r8 q8-. } | q2 c, | }
Comme vous pouvez le constater, l’utilisation de \chordRepeats
au
sein d’un bloc \relative
ne produit pas le résultat
escompté : les événements de l’accord expansés sont identiques à la
saisie traditionnelle d’un accord, ce qui a pour conséquence que l’octave
affectée par \relative
repose sur le contexte en cours.
Dans la mesure où l’imbrication de clauses \relative
n’est pas
source d’interférence, l’ajout d’un \relative
à ce qui sera
concerné par l’instruction \chordRepeats
permet d’établir une
relation d’octave entre les accords dès avant leur expansion. Dans le
cas présent, l’intégralité du bloc \relative
intérieur n’affecte
en rien ce qui l’entoure, ce qui explique la spécification d’octave
attachée à la dernière note :
\new Voice \relative { \chordRepeats #'(articulation-event) \relative { <a'-. c\prall e>1\sfz c'4 q2 r8 q8-. } | q2 c'' | }
Les interactions avec \relative
ne se produisent que lors d’un
appel explicite de \chordRepeats
: l’expansion implicite en
début de saisie intervient à un moment où toutes les instances de
\relative
ont déjà été interprétées.
Voir aussi
Manuel de notation : Articulations et ornements, Notation des accords.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/chord-repetition-init.ly’.
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Expressions simultanées
Lorsqu’une ou plusieurs expressions musicales sont encadrées par des doubles chevrons, elles sont considérées comme étant simultanées. Si la première expression débute par une note unique ou si l’intégralité de l’expression simultanée est explicitement rattachée à une voix en particulier, elle sera placée sur une seule portée. Dans le cas contraire, les éléments d’une expression simultanée seront placés sur des portées distinctes.
Voici deux exemples d’expression simultanée sur une même portée :
\new Voice { % explicit single voice << \relative { a'4 b g2 } \relative { d'4 g c,2 } >> }
\relative { % single first note a' << \relative { a'4 b g } \relative { d'4 g c, } >> }
Cette manière de procéder est utile lorsque les éléments de l’expression
ont des rythmes identiques. Dès que vous tenterez d’attacher sur une
même hampe des notes de durée différente, vous générerez des erreurs.
Notes, articulations et modifications de propriétés au sein d’un même
Voice
sont enregistrées et gravées selon l’ordre musical :
\relative { <a' c>4-. <>-. << c a >> << { c-. <c a> } { a s-. } >> }
La présence de plusieurs hampes, ligatures, durées ou propriétés au même instant musical nécessite l’utilisation de plusieurs voix.
Dans l’exemple suivant, l’expression simultanée génère implicitement plusieurs portées :
% no single first note << \relative { a'4 b g2 } \relative { d'4 g2 c,4 } >>
En pareil cas, des rythmes différents ne sont source d’aucun problème puisqu’ils sont interprétés dans des voix différentes.
Problèmes connus et avertissements
Des notes, bien qu’appartenant à des voix différentes, mais dont les hampes ont la même orientation, peuvent se retrouver au même endroit sur la portée, ce quelque soit le décalage que vous auriez pu leur appliquer. Ceci ne manque pas de faire apparaître un message
warning: This voice needs a \voiceXx or \shiftXx setting en français : Avertissement : Cette voix requiert un voiceXx ou un réglage \shiftXx
lors de la compilation. Le déclenchement de cet avertissement peut être désactivé par une clause
\override NoteColumn.ignore-collision = ##t
Ceci n’aura pas pour seule conséquence que ce message ne sera plus émis ; les procédures d’évitement de collision de quelqu’ordre que ce soit seront désactivées, ce qui peut conduire à quelques effets inattendus (voir aussi Problèmes connus et avertissements à la rubrique Résolution des collisions).
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Clusters
Un cluster indique un agrégat de sons. On peut le représenter par une
plage limitée par un ambitus (notes extrêmes). On obtient une
telle notation en appliquant la fonction \makeClusters
à une
séquence d’accords, comme
\relative \makeClusters { <g' b>2 <c g'> }
Des notes ordinaires et des clusters peuvent cohabiter sur une même portée, y compris simultanément – en pareil cas, rien ne sera fait pour tenter d’empêcher les chevauchements entre notes et clusters.
Voir aussi
Glossaire musicologique : cluster.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
Référence des propriétés internes : ClusterSpanner, ClusterSpannerBeacon, Cluster_spanner_engraver.
Problèmes connus et avertissements
L’apparence d’un cluster sera extrêmement resserrée s’il ne comporte au moins deux accords.
Dans la mesure où un cluster ne possède pas de hampe, il n’y a aucun moyen d’en connaître la durée ; cependant la longueur du signe imprimé dépend directement de la durée affectée aux accords qui le définissent.
Seul un silence peut séparer deux clusters.
Les clusters ne sont pas reproduits en MIDI.
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1.5.2 Plusieurs voix
Nous allons nous intéresser, dans les paragraphes qui suivent, à la gestion de notes simultanées réparties sur plusieurs voix ou plusieurs portées.
Polyphonie sur une portée | ||
Styles de voix | ||
Résolution des collisions | ||
Fusion de silences | ||
Regroupement automatique de parties | ||
Saisie de musique en parallèle |
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[ < Plusieurs voix ] | [Plus haut: Plusieurs voix ] | [ Styles de voix > ] |
Polyphonie sur une portée
Instanciation explicite des voix
La manière la plus facile d’entrer des fragments avec plus d’une voix sur une portée est la suivante :
\new Staff << \new Voice = "first" \relative { \voiceOne r8 r16 g'' e8. f16 g8[ c,] f e16 d } \new Voice= "second" \relative { \voiceTwo d''16 c d8~ 16 b c8~ 16 b c8~ 16 b8. } >>
Vous constaterez que les voix sont créées explicitement et qu’elles
sont nommées. Les commandes \voiceOne
… \voiceFour
déterminent les voix de telle sorte que les première et troisième
auront des hampes vers le haut, et les deuxième et quatrième vers le
bas. D’autre part, les notes des troisième et quatrième voix seront
quelque peu décalées, tout comme leurs silences, afin d’éviter les
collisions. La commande \oneVoice
permet de retrouver les
réglages par défaut.
N’oubliez pas que Voice
est un contexte de bas niveau –
voir Contextes de bas niveau – les voix. Dans le cadre d’un
TabStaff
, il faudrait donc utiliser un TabVoice
.
Polyphonie temporaire
Un fragment temporairement polyphonique se construit de la manière suivante :
<< { \voiceOne ... } \new Voice { \voiceTwo ... } >> \oneVoice
En fait, la première expression d’une polyphonie temporaire reste dans
le même contexte Voice
que celui existant auparavant et qui
perdurera après ce fragment. Les autres expressions entre doubles
chevrons seront assignées à des voix temporaires distinctes. C’est la
raison pour laquelle les paroles qui suivaient la voix avant la
polyphonie continueront à le faire durant ce passage polyphonique et
après lui :
\relative << \new Voice = "melody" { a'4 << { \voiceOne g f } \new Voice { \voiceTwo d2 } >> \oneVoice e4 } \new Lyrics \lyricsto "melody" { This is my song. } >>
Vous remarquerez que les commandes \voiceOne
et \voiceTwo
permettent d’obtenir des réglages différents pour chacune des voix.
Dans un TabStaff
doit être utilisé un TabVoice
.
Lorsque la même musique doit apparaître à la fois dans un
Staff
et dans un TabStaff
, il est possible de
recourir au contexte générique Bottom
– voir
Contextes de bas niveau – les voix.
mus = \relative \new Bottom = "melody" { a'4 << { \voiceOne g f } \new Bottom { \voiceTwo d2 } >> \oneVoice e4 } << \new Staff \mus \new Lyrics \lyricsto "melody" { This is my song. } >> << \new TabStaff \mus \new Lyrics \lyricsto "melody" { This is my song. } >>
La construction avec un double antislash
Une construction de la forme << {…} \\ {…} >>
,
dans laquelle plusieurs expressions sont séparées par des doubles
obliques inversées, se comporte différemment de celle sans séparateur :
tous les membres de cette construction seront assignés à de
nouveaux contextes Bottom
du même type, à savoir Voice
ou
TabVoice
. Ces nouveaux contextes Bottom
, créés
implicitement, portent les noms "1"
, "2"
, etc. Dans chacun
de ces contextes, le positionnement des liaisons, la direction des
hampes, etc. sont réglés de manière appropriée. En voici un exemple :
<< \relative { r8 r16 g'' e8. f16 g8[ c,] f e16 d } \\ \relative { d''16 c d8~ 16 b c8~ 16 b c8~ 16 b8. } >>
Cette syntaxe peut être utilisée dans la mesure où la création puis la
disparition de voix temporaires sont sans conséquence. Les réglages de
ces voix créées implicitement sont les mêmes que si elles avaient été
créées à l’aide des commandes \voiceOne
à \voiceFour
, dans
leur ordre d’apparition.
Dans l’exemple qui suit, la voix intermédiaire a des hampes vers le
haut. Nous la plaçons donc en troisième position, de telle sorte
qu’elle adopte les réglages de \voiceThree
qui correspondent à ce
que nous voulons. Grâce à des espaces invisibles, nous évitons de
surcharger la portée avec des demis soupirs.
<< \relative { r8 g'' g g g f16 ees f8 d } \\ \relative { ees'8 r ees r d r d r } \\ \relative { d''8 s c s bes s a s } >>
En dehors des cas les plus simples, nous vous invitons à toujours créer les contextes de voix de manière explicite. Voir à ce sujet Contextes et graveurs et Instanciation explicite des voix.
Ordre des voix
L’ordre dans lequel doivent apparaître les voix d’une construction simultanée suit le schéma suivant :
Voix 1 : la plus haute Voix 2 : la plus basse Voix 3 : deuxième plus haute Voix 4 : deuxième plus basse Voix 5 : troisième plus haute Voix 6 : troisième plus basse etc.
Cette présentation en entonnoir peut sembler quelque peu contre-intuitive ; elle simplifie cependant grandement le processus de mise en forme. Vous noterez que les hampes des voix au numéro impair vont vers le haut, celles des voix paires vers le bas :
\new Staff << \time 2/4 { f''2 } % 1: highest \\ { c'2 } % 2: lowest \\ { d''2 } % 3: second-highest \\ { e'2 } % 4: second-lowest \\ { b'2 } % 5: third-highest \\ { g'2 } % 6: third-lowest >>
La commande \voices
permet de gérer l’ordre de saisie des voix :
\new Staff \voices 1,3,5,6,4,2 << \time 2/4 { f''2 } % 1: highest \\ { d''2 } % 3: second-highest \\ { b'2 } % 5: third-highest \\ { g'2 } % 6: third-lowest \\ { e'2 } % 4: second-lowest \\ { c'2 } % 2: lowest >>
Note : Paroles et objets étendus (liaisons, soufflets, etc.) ne peuvent passer d’une voix à l’autre.
Identité rythmique
Lorsque l’on doit saisir des fragments de musique parallèle qui ont le même rythme, on peut les combiner dans un contexte de voix unique et par voie de conséquence former des accords. Il suffit pour cela de les regrouper dans une construction de musique simultanée simple au sein d’une voix explicite :
\new Voice << \relative { e''4 f8 d e16 f g8 d4 } \relative { c''4 d8 b c16 d e8 b4 } >>
Prenez garde que les différents éléments doivent impérativement avoir la même structure rythmique, sous peine de ligature aléatoire et de messages d’avertissement.
Commandes prédéfinies
\voiceOne
,
\voiceTwo
,
\voiceThree
,
\voiceFour
,
\oneVoice
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Instanciation explicite des voix, Les voix contiennent la musique.
Manuel de notation : Hampes, Portées de percussion, Silences invisibles.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
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Styles de voix
Opter pour des couleurs et des têtes de notes spécifiques selon la voix permet de les identifier plus facilement :
<< \relative { \voiceOneStyle d''4 c2 b4 } \\ \relative { \voiceTwoStyle e'2 e } \\ \relative { \voiceThreeStyle b2. c4 } \\ \relative { \voiceFourStyle g'2 g } >>
La commande \voiceNeutralStyle
permet de revenir à une
présentation normale.
Commandes prédéfinies
\voiceOneStyle
,
\voiceTwoStyle
,
\voiceThreeStyle
,
\voiceFourStyle
,
\voiceNeutralStyle
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation, J'entends des Voix.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Résolution des collisions
Les notes de hauteur identique appartenant à des voix différentes, même si leur hampe sont opposées, verront leur tête automatiquement fusionner. Les notes dont la tête diffère ou bien qui ont la hampe dans la même direction ne seront pas automatiquement fusionnées. Les silences, lorsqu’ils sont dans une autre voix et à l’opposé des hampes seront décalés verticalement. Vous constaterez, dans l’exemple suivant, que la fusion échoue aux premier et troisième temps de la première mesure, ainsi qu’au premier temps de la deuxième mesure.
<< \relative { c''8 d e d c d c4 g'2 fis } \\ \relative { c''2 c8. b16 c4 e,2 r } \\ \relative { \oneVoice s1 e'8 a b c d2 } >>
Cependant, vous pouvez fusionner une tête de blanche avec une tête de croche – jamais avec une noire. Les têtes du premier temps de la première mesure ont bien fusionné :
<< \relative { \mergeDifferentlyHeadedOn c''8 d e d c d c4 g'2 fis } \\ \relative { c''2 c8. b16 c4 e,2 r } \\ \relative { \oneVoice s1 e'8 a b c d2 } >>
De même, vous pouvez fusionner les têtes de notes pointées et non pointées comme au troisième temps de la première mesure :
<< \relative { \mergeDifferentlyHeadedOn \mergeDifferentlyDottedOn c''8 d e d c d c4 g'2 fis } \\ \relative { c''2 c8. b16 c4 e,2 r } \\ \relative { \oneVoice s1 e'8 a b c d2 } >>
Lorsque trois notes ou plus s’agglutinent dans un même empilement,
\mergeDifferentlyHeadedOn
ne peut mener à bien la fusion des deux
notes qui devraient l’être. Pour obtenir une fusion optimale, appliquez
un décalage (\shift
) à la note qui ne devrait pas fusionner.
Ici, on applique un \shiftOn
pour décaler le sol de
l’empilement ; le rendement de \mergeDifferentlyHeadedOn
est
alors comme il faut.
<< \relative { \mergeDifferentlyHeadedOn \mergeDifferentlyDottedOn c''8 d e d c d c4 \shiftOn g'2 fis } \\ \relative { c''2 c8. b16 c4 e,2 r } \\ \relative { \oneVoice s1 e'8 a b c d2 } >>
La commande \shiftOn
permet, sans pour autant le forcer, un
décalage des notes d’une voix en particulier. Une note ou un accord
appartenant à cette voix ne seront décalés que si leur hampe menaçait
d’entrer en collision avec une hampe appartenant à une autre voix allant
dans la même direction. La commande \shiftOff
interdit
l’apparition de décalage.
Les voix externes – habituellement les voix une et deux – sont
affectées de \shiftOff
, alors que les voix internes – trois et
quatre – sont affectées de \shiftOn
. Lorsqu’un décalage
intervient, les notes dont les hampes sont ascendantes (voix impaire)
iront vers la droite, et les notes à hampe descendante (voix paire)
iront vers la gauche.
Voici un exemple qui vous permettra de bien visualiser ce qui se passe en interne.
Note : Lorsqu’il y a trois voix ou plus, prenez garde au fait que l’ordre d’apparition des voix dans votre fichier ne correspond pas à l’ordre vertical des voix tel qu’il apparaîtra sur la portée.
\new Staff \relative { %% saisie abrégée << { f''2 } % 1 : extrême haute \\ { g,2 } % 2 : extrême basse \\ { d'2 } % 3 : intermédiaire haute \\ { b2 } % 4 : intermédiaire basse >> %% expansion en interne de ce qui précède << \new Voice = "1" { \voiceOne \shiftOff f'2 } \new Voice = "2" { \voiceTwo \shiftOff g,2 } \new Voice = "3" { \voiceThree \shiftOn d'2 } % décale à droite \new Voice = "4" { \voiceFour \shiftOn b2 } % décale à gauche >> }
Les commandes \shiftOnn
et \shiftOnnn
sont des niveaux
supplémentaires de décalage qui peuvent s’adopter temporairement dans
certaines situations complexes – voir
Exemple concret.
Les têtes de notes ne fusionneront que dans la mesure où leur hampe sont opposées – implicitement parce qu’appartenant aux voix une ou deux, ou bien explicitement.
Commandes prédéfinies
\mergeDifferentlyDottedOn
,
\mergeDifferentlyDottedOff
,
\mergeDifferentlyHeadedOn
,
\mergeDifferentlyHeadedOff
.
\shiftOn
,
\shiftOnn
,
\shiftOnnn
,
\shiftOff
.
Morceaux choisis
Ajout de voix pour éviter les collisions
Dans certains cas de musique polyphonique complexe, une voix
supplémentaire peut permettre d’éviter les risques de collision.
Lorsque quatre voix parallèles ne suffisent pas, la fonction Scheme
context-spec-music
permet d’ajouter encore d’autres voix.
voiceFive = #(context-spec-music (make-voice-props-set 4) 'Voice) \relative c'' { \time 3/4 \key d \minor \partial 2 << \new Voice { \voiceOne a4. a8 e'4 e4. e8 f4 d4. c8 } \new Voice { \voiceTwo d,2 d4 cis2 d4 bes2 } \new Voice { \voiceThree f'2 bes4 a2 a4 s2 } \new Voice { \voiceFive s2 g4 g2 f4 f2 } >> }
Déplacement des notes pointées dans une polyphonie
Une note pointée appartenant à la voix supérieure d’une portée
polyphonique sera par défaut décalée vers la droite afin d’éviter les
collisions avec les autres voix. Ce comportement peut être outrepassé à
l’aide de la propriété prefer-dotted-right
de
NoteCollision
.
\new Staff \relative c' << { f2. f4 \override Staff.NoteCollision.prefer-dotted-right = ##f f2. f4 \override Staff.NoteCollision.prefer-dotted-right = ##t f2. f4 } \\ { e4 e e e e e e e e e e e } >>
Décalage horizontal forcé
Quand LilyPond est dépassé, la propriété force-hshift
de l’objet
NoteColumn
et des silences à hauteur déterminée peuvent s’avérer
utiles pour dicter au programme les choix de placement. On travaille ici
en espace de portée.
\relative c' << { <d g>2 <d g> } \\ { <b f'>2 \once \override NoteColumn.force-hshift = #1.7 <b f'>2 } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : polyphonie.
Manuel d’initiation : Exemple concret, Les voix contiennent la musique, Notes simultanées.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
Référence des propriétés internes : NoteColumn, NoteCollision, RestCollision.
Problèmes connus et avertissements
Une clause \override NoteColumn.ignore-collision = ##t
aura
pour effet une fusion incorrecte des têtes de note différentes à partir
de voix différentes.
\mergeDifferentlyHeadedOn << \relative { c'16 a' b a } \\ \relative { c'2 } >> \override NoteColumn.ignore-collision = ##t << \relative { c'16 a' b a } \\ \relative { c'2 } >>
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Fusion de silences
Il est d’usage, lorsque plusieurs voix cohabitent, de fusionner les
silences qui apparaissent simultanément dans différentes parties. Ceci
peut s’obtenir à l’aide du Merge_rests_engraver
.
voiceA = \relative { d''4 r d2 | R1 | } voiceB = \relative { fis'4 r g2 | R1 | } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "unmerged" } << \new Voice { \voiceOne \voiceA } \new Voice { \voiceTwo \voiceB } >> \new Staff \with { instrumentName = "merged" \consists Merge_rests_engraver } << \new Voice { \voiceOne \voiceA } \new Voice { \voiceTwo \voiceB } >> >> }
La propriété de contexte suspendRestMerging
, lorsque activée par
un #t
, permet de suspendre temporairement la fusion des
silences.
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Regroupement automatique de parties
Le regroupement automatique de parties vous permet de fusionner deux pupitres sur une seule portée, ceci dans le but de créer des partitions d’orchestre. Lorsque les deux parties sont identiques sur une certaine durée, une seule s’affiche. Lorsqu’elles diffèrent, deux voix séparées apparaissent, avec des hampes dont la direction est gérée automatiquement. Vous pouvez aussi identifier et faire ressortir les solos et parties a due.
Voici la syntaxe qui permet de combiner des parties :
\partCombine expression_musicale_1 expression_musicale_2
L’exemple suivant illustre les fonctionnalités élémentaires du combinateur de parties : positionner les parties sur une portée, gérer la direction des hampes et de la polyphonie. Les identifiants sont les mêmes pour la combinaison et les parties séparées.
instrumentOne = \relative { c'4 d e f | R1 | d'4 c b a | b4 g2 f4 | e1 | } instrumentTwo = \relative { R1 | g'4 a b c | d4 c b a | g4 f( e) d | e1 | } << \new Staff \instrumentOne \new Staff \instrumentTwo \new Staff \partCombine \instrumentOne \instrumentTwo >>
Les notes de la troisième mesure n’apparaissent qu’une seule fois,
alors qu’elles ont été spécifiées deux fois (une fois dans chacune des
parties). La direction des hampes et des liaisons de tenue ou de phrasé
est gérée automatiquement, selon qu’il s’agisse d’un solo ou d’un
unisson. La première partie, dont le contexte s’appellera one
,
aura toujours ses hampes dirigées vers le haut et sera notée « Solo »,
alors que la deuxième, appelée two
, aura des hampes vers le bas
et sera notée « Solo II ». Les parties à l’unisson seront par défaut
estampillées d’un « a2 ».
Par défaut, le combinateur fusionnera deux notes de même hauteur en une
note a due, regroupera en accord les notes de même rythme et
dont l’intervalle est inférieur à une neuvième, enfin isolera les notes
séparées de plus d’une neuvième (ou si les voix se croisent) dans des
voix distinctes. Ceci peut s’adapter à l’aide d’une paire de nombres
fournie en argument optionnel à la commande \partCombine
: le
premier nombre spécifie l’intervalle à partir duquel les notes seront
combinées (0 par défaut) et le second celui à partir duquel les notes
seront placées dans des voix séparées. Un second élément de cette paire
à zéro obligera le combinateur à séparer les notes dès la seconde ; s’il
est à un, elles seront séparées à partir de la tierce, et ainsi de
suite.
instrumentOne = \relative { a4 b c d | e f g a | b c d e | } instrumentTwo = \relative { c'4 c c c | c c c c | c c c c | } << \new Staff \partCombine \instrumentOne \instrumentTwo \new Staff \partCombine #'(2 . 3) \instrumentOne \instrumentTwo >>
LilyPond interprète dans un contexte Voice
chacun des arguments
fournis à \partCombine
. Si vous travaillez avec des octaves
relatives, spécifiez \relative
dans chacune des expressions
musicales, comme ceci :
\partCombine \relative … expression_musicale_1 \relative … expression_musicale_2
Une section \relative
à l’extérieur du \partCombine
restera sans effet sur les hauteurs de
expression_musicale_1
ou de
expression_musicale_2
.
En matière d’édition professionnelle, les voix sont souvent maintenues
séparément et sur une durée conséquente, bien que les notes des
différentes voix soient les mêmes et pourraient donc être présentées à
l’unisson. Dans la mesure où \partCombine
considère les notes
séparément, combiner des notes en accord ou indiquer un solo ne serait
pas optimal en pareil cas. LilyPond dispose alors de certaines
commandes qui permettent d’influencer le comportement de la fonction
\partCombine
. Ces commandes peuvent se voir préfixées d’un
\once
de sorte à n’affecter que la note qui les suit
directement dans l’expression musicale.
-
\partCombineApart
maintient les notes dans des voix séparées même si elles peuvent se combiner en accord ou en unisson. -
\partCombineChords
combine les notes en accords. -
\partCombineUnisono
combine les voix en un « unisson ». -
\partCombineSoloI
affiche exclusivement la première voix et l’affuble d’un « Solo ». -
\partCombineSoloII
affiche exclusivement la deuxième voix et l’affuble d’un « Solo ». -
\partCombineAutomatic
annule les effets des dérogations précédentes et active le comportement standard de la fonction\partCombine
.
instrumentOne = \relative c' { \partCombineApart c2^"apart" e | \partCombineAutomatic e2^"auto" e | \partCombineChords e'2^"chord" e | \partCombineAutomatic c2^"auto" c | \partCombineApart c2^"apart" \once \partCombineChords e^"chord once" | c2 c | } instrumentTwo = \relative { c'2 c | e2 e | a,2 c | c2 c' | c2 c | c2 c | } << \new Staff { \instrumentOne } \new Staff { \instrumentTwo } \new Staff { \partCombine \instrumentOne \instrumentTwo } >>
Utilisation de \partCombine
et paroles
La commande \partCombine
n’est pas conçue pour traiter des
paroles ; si l’une des voix est explicitement nommée, afin de lui
adjoindre des paroles, le combinateur de parties cessera de fonctionner.
Toutefois, le recours à un contexte NullVoice
permet d’obtenir
les effets escomptés – voir Polyphonie et paroles communes.
Morceaux choisis
Combinaison de deux parties sur une même portée
L’outil de combinaison de parties (la commande \partCombine
)
permet d’avoir deux parties différentes sur une même portée. LilyPond
ajoute automatiquement des indications textuelles, telles que « solo »
ou « a2 ». Si votre intention n’est que de fusionner les parties, sans
ajouter de texte, assignez faux à la propriété
printPartCombineTexts
.
Dans le cas de partitions vocales, et plus particulièrement d’hymnes, ces « solo/a2 » ne sont d’aucune utilité, aussi vaut-il mieux les désactiver. Dans le cas où il y aurait alternance entre solo et tutti, il vaut mieux faire appel à de la musique polyphonique standard.
Voici trois moyens d’imprimer deux parties sur une même portée : en
polyphonie normale, avec \partCombine
sans indication
supplémentaire, et avec \partCombine
commentée.
%% Combining pedal notes with clef changes musicUp = \relative c'' { \time 4/4 a4 c4.( g8) a4 | g4 e' g,( a8 b) | c b a2. } musicDown = \relative c'' { g4 e4.( d8) c4 | r2 g'4( f8 e) | d2 \stemDown a } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "Standard polyphony" } << \musicUp \\ \musicDown >> \new Staff \with { instrumentName = "PartCombine without text" printPartCombineTexts = ##f } \partCombine \musicUp \musicDown \new Staff \with { instrumentName = "PartCombine with text" } \partCombine \musicUp \musicDown >> \layout { indent = 6.0\cm \context { \Score \override SystemStartBar.collapse-height = #30 } } }
Modification des indications de parties combinées
Lorsque vous regroupez automatiquement des parties, vous pouvez modifier le texte qui sera affiché pour les solos et pour les parties à l’unisson :
\new Staff << \set Staff.soloText = #"girl" \set Staff.soloIIText = #"boy" \set Staff.aDueText = #"together" \partCombine \relative c'' { g4 g r r a2 g } \relative c'' { r4 r a( b) a2 g } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : a due, partie.
Manuel de notation : Écriture de parties séparées.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
Référence des propriétés internes : PartCombineMusic, Voice.
Problèmes connus et avertissements
Les différentes commandes \partCombine…
ne prennent en
charge que deux voix. De la même manière, le combinateur n’est pas
conçu pour travailler avec des paroles ; il s’arrête dès qu’il est
explicitement fait appel à l’une des voix pour y attacher des paroles.
\partCombine…
ne peut s’inscrire ni dans un bloc
\tuplet
ni dans un bloc \relative
.
Lorsque printPartCombineTexts
est actif et que les deux voix
jouent souvent les mêmes notes, le combinateur peut afficher a2
plus d’une fois par mesure.
\partCombine
n’examine que l’attaque des notes. Il n’est donc
pas en mesure de déterminer si une note attaquée précédemment est encore
jouée ou non, ce qui peut engendrer quelques problèmes, entre autres des
indications de « Solo » ou « Unison » incorrectement placées.
\partCombine
conserve les objets étendus (liaisons, soufflets,
etc.) dans la même voix de sorte à éviter qu’ils soient improprement ou
pas du tout imprimés lorsque leur départ ou terminaison est dans une
voix différente.
En interne, \partCombine
interprète les deux arguments en tant
que Voice
s, dénommées one
et two
, puis décide de
quand les parties seront fusionnées. Par conséquent, si les arguments
changent pour d’autres noms de contexte Voice
, les
événements qu’ils contiendraient seront ignorés.
Certaines considérations apparaissent aussi dans les chapitres Tablatures par défaut et Barres de ligature automatiques.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Regroupement automatique de parties ] | [Plus haut: Plusieurs voix ] | [ Notation sur la portée > ] |
Saisie de musique en parallèle
On peut écrire plusieurs voix de façon entremêlée. La fonction
\parallelMusic
prend en charge une liste des variables à créer,
ainsi qu’une expression musicale. Le contenu des différentes mesures de
l’expression musicale deviennent les valeurs des variables respectives
que vous pourrez ensuite utiliser pour imprimer la partition.
Note : Les contrôles de barre de mesure |
sont obligatoires et
les mesures doivent être de longueur identique.
\parallelMusic voiceA,voiceB,voiceC { % Bar 1 r8 g'16 c'' e'' g' c'' e'' r8 g'16 c'' e'' g' c'' e'' | r16 e'8.~ 4 r16 e'8.~ 4 | c'2 c'2 | % Bar 2 r8 a'16 d'' f'' a' d'' f'' r8 a'16 d'' f'' a' d'' f'' | r16 d'8.~ 4 r16 d'8.~ 4 | c'2 c'2 | } \new StaffGroup << \new Staff << \voiceA \\ \voiceB >> \new Staff { \clef bass \voiceC } >>
Vous pouvez travailler en mode relatif. Notez cependant que la commande
\relative
n’apparaît pas au sein du bloc \parallelMusic
.
Le calcul des hauteurs relatives s’effectue voix par voix, et non au fil
des lignes saisies ; en d’autres termes, les notes de la
voiceA
ignorent tout de celles de la voiceB
.
\parallelMusic voiceA,voiceB,voiceC { % Bar 1 r8 g16 c e g, c e r8 g,16 c e g, c e | r16 e8.~ 4 r16 e8.~ 4 | c2 c | % Bar 2 r8 a,16 d f a, d f r8 a,16 d f a, d f | r16 d8.~ 4 r16 d8.~ 4 | c2 c | } \new StaffGroup << \new Staff << \relative c'' \voiceA \\ \relative c' \voiceB >> \new Staff \relative c' { \clef bass \voiceC } >>
Ceci fonctionne bien avec la musique pour piano. L’exemple suivant affecte quatre mesures à quatre variables :
global = { \key g \major \time 2/4 } \parallelMusic voiceA,voiceB,voiceC,voiceD { % Bar 1 a8 b c d | d4 e | c16 d e fis d e fis g | a4 a | % Bar 2 e8 fis g a | fis4 g | e16 fis g a fis g a b | a4 a | % Bar 3 ... } \score { \new PianoStaff << \new Staff { \global << \relative c'' \voiceA \\ \relative c' \voiceB >> } \new Staff { \global \clef bass << \relative c \voiceC \\ \relative c \voiceD >> } >> }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation du code source avec des variables.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Saisie de musique en parallèle ] | [Plus haut: Notation musicale générale ] | [ Gravure des portées > ] |
1.6 Notation sur la portée
Cette section aborde les détails de gravure de la portée, la réalisation de partitions comprenant plusieurs portées et l’ajout d’indications globales d’exécution, présentes sur certaines portées seulement.
1.6.1 Gravure des portées | ||
1.6.2 Modification de portées individuelles | ||
1.6.3 Écriture de parties séparées |
1.6.1 Gravure des portées
Nous allons voir ici comment créer des portées et comment les regrouper.
Initialisation de nouvelles portées | ||
Regroupement de portées | ||
Imbrication de regroupements de portées | ||
Séparation des systèmes |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Gravure des portées ] | [Plus haut: Gravure des portées ] | [ Regroupement de portées > ] |
Initialisation de nouvelles portées
Les portées – en anglais staff (staves
au pluriel) – sont créées à l’aide des commandes \new
ou
\context
. Pour de plus amples détails, consultez
Création et référencement d’un contexte.
Le contexte de portée standard s’appelle Staff
:
\new Staff \relative { c''4 d e f }
Le contexte DrumStaff
crée une portée à cinq lignes correspondant
à une batterie traditionnelle et chacun des instruments est représenté
par un symbole spécifique. Les éléments sont saisis en mode batterie,
initialisé par la commande \drummode
, chaque composante étant
spécifiée par son nom. Pour de plus amples détails, consultez
Portées de percussion.
\new DrumStaff { \drummode { cymc hh ss tomh } }
Un RhythmicStaff
est composé d’une portée à ligne unique chargée
de présenter les valeurs rythmiques saisies. Seules sont imprimées les
durées. Pour de plus amples détails, consultez
Gravure de lignes rythmiques.
\new RhythmicStaff { c4 d e f }
Un TabStaff
crée une portée de tablature correspondant aux six
cordes d’une guitare standard. Pour de plus amples détails, consultez
Tablatures par défaut.
\new TabStaff \relative { c''4 d e f }
LilyPond dispose aussi de deux contextes dédiés à la musique
ancienne : MensuralStaff
et VaticanaStaff
. Ils sont
abordés plus en détails au chapitre Contextes prédéfinis.
Le contexte GregorianTranscriptionStaff
permet d’obtenir des
éditions modernes du grégorien. Les divisions apparaîtront,
mais pas les barres de mesure.
\new GregorianTranscriptionStaff \relative { c''4 d e f e d }
Vous pourrez toujours définir d’autres contextes de portée selon vos besoins, en suivant les indications fournies au chapitre Définition de nouveaux contextes.
Voir aussi
Glossaire musicologique : staff, portées.
Manuel de notation : Contextes de musique mensurale, Contextes du chant grégorien, Contextes prédéfinis, Création et référencement d’un contexte, Définition de nouveaux contextes, Gravure de lignes rythmiques, Portées de percussion, Symbole de la portée, Tablatures par défaut.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : Staff, DrumStaff, GregorianTranscriptionStaff, RhythmicStaff, TabStaff, MensuralStaff, VaticanaStaff, StaffSymbol.
Regroupement de portées
LilyPond dispose de différents contextes permettant de regrouper des portées individuelles et d’obtenir ainsi des « systèmes ». Chacun de ces contextes définira le style de regroupement, avec son signe particulier en début de portée et ses règles de gestion des barres de mesure.
Lorsqu’aucun contexte particulier n’est spécifié, les propriétés suivantes s’appliqueront par défaut : les portées du groupe ne sont pas reliées, hormis par une simple ligne verticale en début de ligne, et les barres de mesure sont indépendantes.
<< \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { c''1 c } >>
Dans un StaffGroup
, le groupe de portées est signifié par un
crochet, et les barres de mesure sont d’un seul tenant.
\new StaffGroup << \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { c''1 c } >>
Dans un ChoirStaff
, le groupe de portées est signifié par un
crochet sur la gauche, et les barres de mesure sont individuelles.
\new ChoirStaff << \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { c''1 c } >>
Dans un GrandStaff
, le groupe de portées est signifié par une
accolade sur la gauche, et les barres de mesure sont d’un seul tenant.
\new GrandStaff << \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { c''1 c } >>
Le contexte PianoStaff
est identique au GrandStaff
, sauf
qu’il gère automatiquement l’affichage du nom d’instrument – voir
Noms d’instrument pour plus de détails.
\new PianoStaff \with { instrumentName = "Piano" } << \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { \clef bass c1 c } >>
Le contexte OneStaff
est un regroupement qui place des portées
différentes dans le même alignement vertical. L’exemple suivant montre
trois portées partageant le même espace. Ici, le
Time_signature_engraver
a été déplacé des portées au contexte
OneStaff
pour empêcher sa répétition à chaque portée.
\layout { \context { \OneStaff \consists Time_signature_engraver } \context { \Staff \remove Time_signature_engraver } \context { \DrumStaff \remove Time_signature_engraver } } \new OneStaff { \new Staff { c'4 4 d'4 4 e'2 d' } \drums { hihat4 hh bassdrum bd } \new Staff { c'4 4 d'4 4 e'2 d' } }
Les barres de mesure au début de chaque système adoptent l’un des styles
SystemStartBar
, SystemStartBrace
ou
SystemStartBracket
. Dans chaque contexte, seul l’un de ces
styles est utilisé, et c’est la propriété systemStartDelimiter
qui détermine lequel. Un quatrième style, SystemStartSquare
,
doit quant à lui être spécifié de manière explicite.
Vous pouvez aussi créer vos propres contextes de regroupement, comme l’explique Définition de nouveaux contextes.
Morceaux choisis
Indication de regroupement de portées par un rectangle
Un regroupement de portées sera indiqué par un simple rectangle
– SystemStartSquare
– en début de ligne dès lors que vous le
mentionnerez explicitement au sein d’un contexte StaffGroup
ou
ChoirStaff
.
\score { \new StaffGroup { << \set StaffGroup.systemStartDelimiter = #'SystemStartSquare \new Staff { c'4 d' e' f' } \new Staff { c'4 d' e' f' } >> } }
Indicateur de regroupement et portée unique
Lorsque, dans des regroupements de type ChoirStaff
ou
StaffGroup
, une seule portée est active, aucune indication n’est
donnée en début de ligne. Affecter à la propriété collapse-height
un nombre de lignes inférieur à celui de la portée permet de modifier ce
comportement par défaut.
Notez bien que dans le cas des PianoStaff
et GrandStaff
,
pour lesquels le délimiteur de système est une accolade et non un
crochet, il ne s’agit pas de la même propriété – voir le deuxième
système de l’exemple.
\score { \new StaffGroup << % Must be lower than the actual number of staff lines \override StaffGroup.SystemStartBracket.collapse-height = #4 \override Score.SystemStartBar.collapse-height = #4 \new Staff { c'1 } >> } \score { \new PianoStaff << \override PianoStaff.SystemStartBrace.collapse-height = #4 \override Score.SystemStartBar.collapse-height = #4 \new Staff { c'1 } >> }
Présentation à l’ancienne (barres de mesure entre les portées)
En musique mensurale, les barres de mesure ne traversent pas les
portées. Pour obtenir ce résultat il faudra définir
measureBarType
à "-span|"
et utiliser un regroupement de
portées permettant l’extension des barres entre les portées, tel un
StaffGroup
.
\layout { \context { \Staff measureBarType = "-span|" } } music = \fixed c'' { c1 d2 \section e2 f1 \fine } \new StaffGroup << \new Staff \music \new Staff \music >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : accolade, crochet, système.
Manuel de notation : Définition de nouveaux contextes, Noms d’instrument.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : Staff, StaffGroup, ChoirStaff, GrandStaff, PianoStaff, SystemStartBar, SystemStartBrace, SystemStartBracket, SystemStartSquare.
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Imbrication de regroupements de portées
Les accolades et crochets qui délimitent les systèmes peuvent être imbriqués en profondeur. Chaque niveau inférieur aura son propre délimiteur, en plus de celui du niveau supérieur.
\new StaffGroup << \new Staff \relative { c''2 c | c2 c } \new StaffGroup << \new Staff \relative { g'2 g | g2 g } \new StaffGroup \with { systemStartDelimiter = #'SystemStartSquare } << \new Staff \relative { e'2 e | e2 e } \new Staff \relative { c'2 c | c2 c } >> >> >>
Vous pouvez aussi créer vos propres contextes d’imbrication, comme l’explique Définition de nouveaux contextes.
Morceaux choisis
Imbrications de regroupements de portées
La propriété systemStartDelimiterHierarchy
permet de créer des
regroupements imbriqués complexes. La commande
\set StaffGroup.systemStartDelimiterHierarchy
prend en
argument la liste alphabétique des sous-groupes à hiérarchiser. Chaque
sous-groupe peut être affublé d’un délimiteur particulier. Chacun des
regroupements intermédiaires doit être borné par des parenthèses. Bien
que des éléments de la liste puissent être omis, le premier délimiteur
embrassera toujours l’intégralité des portées. Vous disposez des quatre
délimiteurs SystemStartBar
, SystemStartBracket
,
SystemStartBrace
et SystemStartSquare
.
\new StaffGroup \relative c'' << \override StaffGroup.SystemStartSquare.collapse-height = #4 \set StaffGroup.systemStartDelimiterHierarchy = #'(SystemStartSquare (SystemStartBrace (SystemStartBracket a (SystemStartSquare b) ) c ) d) \new Staff { c1 } \new Staff { c1 } \new Staff { c1 } \new Staff { c1 } \new Staff { c1 } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de nouveaux contextes, Noms d’instrument, Regroupement de portées.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : StaffGroup, ChoirStaff, SystemStartBar, SystemStartBrace, SystemStartBracket, SystemStartSquare.
Séparation des systèmes
Le nombre de systèmes peut varier d’une page à l’autre ; vous
pouvez, en pareil cas, rendre plus évidente la séparation entre les
systèmes en l’indiquant visuellement. Ce « séparateur » est absent par
défaut, mais vous pouvez l’activer par une option au sein du bloc
\paper
.
\book { \score { \new StaffGroup << \new Staff { \relative { c''4 c c c \break c4 c c c } } \new Staff { \relative { c''4 c c c \break c4 c c c } } >> } \paper { system-separator-markup = \slashSeparator tagline = ##f } }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme de la page.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Séparation des systèmes ] | [Plus haut: Notation sur la portée ] | [ Symbole de la portée > ] |
1.6.2 Modification de portées individuelles
Cette section explique le réglage de la gravure de chaque portée, comme la taille de portée ou le nombre de lignes ; sont aussi décrits la suspension et la reprise de portées, ainsi que les portées d’ossia.
Symbole de la portée | ||
Portées d’ossia | ||
Masquage de portées |
Symbole de la portée
Les commandes \stopStaff
et \startStaff
permettent
respectivement de clôturer et (re)démarrer une portée n’importe où dans
une partition.
\relative { \stopStaff f''4 d \startStaff g, e f'4 d \stopStaff g, e f'4 d \startStaff g, e }
Commandes prédéfinies
\startStaff
,
\stopStaff
.
Les notes, nuances, etc. sont regroupées dans un assemblage de lignes
horizontales, que l’on nomme la portée (en anglais staff, et
staves au pluriel). Dans LilyPond, ces lignes sont dessinées au
moyen d’un objet graphique (grob) à part entière, nommé
StaffSymbol
– symbole de portée. Modifier les propriétés d’un
StaffSymbol
changera l’apparence de la portée, dès lors qu’elles
auront été définies avant de créer la portée en question.
Vous pouvez modifier le nombre de lignes d’une portée :
\relative { f''4 d \stopStaff \override Staff.StaffSymbol.line-count = #2 \startStaff g, e | f'4 d \stopStaff \revert Staff.StaffSymbol.line-count \startStaff g, e | }
Le positionnement de chacune des lignes de la portée est modifiable. Une
liste de nombres détermine le positionnement de chaque ligne.
Le 0
correspond à la ligne médiane d’une portée habituelle, pour
laquelle la liste est donc (-4 -2 0 2 4)
. Une ligne sera donc
imprimée pour chaque valeur exprimée ; le nombre de lignes, ainsi que
leur position dans la portée, peut donc se modifier à l’aide d’une seule
commande. C’est ainsi que la propriété line-count
est ignorée dès
lors qu’est activée line-positions
\relative { f''4 d \stopStaff \override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(1 3 5 -1 -3) \startStaff g, e | f'4 d \stopStaff \override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(8 6.5 -6 -8 -0.5) \startStaff g, e | }
Afin de préserver l’orientation habituelle des hampes – ascendantes dans la partie inférieure de la portée, descendantes dans la partie supérieure – la ligne (ou l’interligne) centrale de la portée personnalisée devra être en phase avec avec la ligne médiane d’une portée classique (0). La position de la clef et celle du do médium demanderont parfois un ajustement afin d’être en phase avec cette nouvelle portée. Pour plus d’explications, reportez-vous aux exemples du chapitre Clefs.
Lorsque vous modifierez l’épaisseur des lignes, gardez à l’esprit que les lignes supplémentaires et les hampes seront aussi modifiées.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.thickness = #3 } { e4 d c b }
L’épaisseur des lignes supplémentaires (ledger lines) peut être déterminée indépendamment des lignes de la portée.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.thickness = #2 \override StaffSymbol.ledger-line-thickness = #'(0.5 . 0.4) } \relative { f'''4 a, a,, f }
La première valeur est multipliée par l’épaisseur de ligne de portée, la seconde par l’espace d’interligne ; ces deux valeurs sont alors combinées pour donner la nouvelle épaisseur des lignes supplémentaires.
L’emplacement des lignes supplémentaires est réglable :
\new Staff \with { \override StaffSymbol.ledger-positions = #'(-3 -2 -1 2 5 6) } \relative { f'''4 a, a,, f }
Vous pouvez faire apparaître des lignes supplémentaires additionnelles au-dessus ou en dessous des têtes de note selon leur positionnement relatif aux autres notes, qu’elles aient ou non elles-mêmes des lignes supplémentaires.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.ledger-extra = #4 } \relative { f'''4 a, d, f, }
Des lignes supplémentaires peuvent apparaître y compris au sein d’une
portée, notamment lorsque vous l’avez personnalisée. L’exemple suivant
illustre deux cas de figure quant au positionnement des lignes
supplémentaires selon que la propriété legder-position
est
définie explicitement ou non. La présence du \stopStaff
est ici
rendue nécessaire pour annuler les effets de la commande
\override
qui s’applique à l’intégralité du StaffSymbol
.
\override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(-8 0 2 4) d4 e f g \stopStaff \startStaff \override Staff.StaffSymbol.ledger-positions = #'(-8 -6 (-4 -2) 0) d4 e f g
Modifier l’équidistance des lignes de la portée affectera aussi les lignes supplémentaires.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.staff-space = #1.5 } \relative { f'''4 d, g, e, }
La largeur d’une portée, exprimée en espace de portée, peut être figée. L’espacement des objets inclus dans cette portée ne sera en rien affecté par ce réglage.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.width = #23 } \relative { a4 e' f b | d1 }
Morceaux choisis
Empâtement de certaines lignes d’une portée
Vous pourriez avoir envie, dans un but pédagogique, de rendre certaines
lignes d’une portée plus épaisses que les autres, comme la ligne médiane,
ou bien pour mettre en exergue la ligne portant la clef de sol. Il
suffit pour cela d’ajouter une ligne qui sera accolée à celle qui doit
être mise en évidence, grâce à la propriété line-positions
de
l’objet StaffSymbol
.
{ \override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(-4 -2 -0.2 0 0.2 2 4) d'4 e' f' g' }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligne, ligne supplémentaire, portée.
Manuel de notation : Clefs.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : StaffSymbol, staff-symbol-interface.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Symbole de la portée ] | [Plus haut: Modification de portées individuelles ] | [ Masquage de portées > ] |
Portées d’ossia
Une portée d’ossia – ou de variante – s’obtient en créant, à l’endroit approprié, une nouvelle portée simultanée :
\new Staff \relative { c''4 b d c << { c4 b d c } \new Staff { e4 d f e } >> c4 b c2 }
L’exemple ci-dessus n’est probablement pas ce qui vous conviendra le plus. Afin que cette ossia se place au-dessus de la portée à laquelle elle se réfère, étant par ailleurs dépourvue de métrique et de clef, et d’une taille légèrement inférieure, vous devrez avoir recours à quelques retouches. Le manuel d’initiation aborde une technique particulière pour obtenir ce résultat, au chapitre Expressions musicales imbriquées.
L’exemple qui suit utilise, pour aligner la portée d’ossia, la propriété
alignAboveContext
. Cette méthode est tout à fait appropriée
lorsqu’il y a un nombre restreint d’ossias.
\new Staff = "main" \relative { c''4 b d c << { c4 b d c } \new Staff \with { \remove Time_signature_engraver alignAboveContext = "main" \magnifyStaff #2/3 firstClef = ##f } { e4 d f e } >> c4 b c2 }
Dans le cas où de nombreux et courts fragments d’ossia affecteraient
une même portée, il est judicieux de créer un contexte Staff
vide
auquel sera attribué un identifiant. Il suffira alors, pour
entamer un fragment d’ossia, de « faire appel » à ce contexte grâce
aux commandes \startStaff
et \stopStaff
. Vous vous
rendrez compte à l’utilisation des avantages que procure cette façon de
procéder, bien plus que dans l’exemple suivant.
<< \new Staff = "ossia" \with { \remove Time_signature_engraver \hide Clef \magnifyStaff #2/3 } { \stopStaff s1*6 } \new Staff \relative { c'4 b c2 << { e4 f e2 } \context Staff = "ossia" { \startStaff e4 g8 f e2 \stopStaff } >> g4 a g2 \break c4 b c2 << { g4 a g2 } \context Staff = "ossia" { \startStaff g4 e8 f g2 \stopStaff } >> e4 d c2 } >>
Vous pourriez aussi recourir à la commande \RemoveAllEmptyStaves
pour créer votre portée d’ossia. Cependant, cette méthode reste limitée
à l’apparition de ces ossias en début de ligne. Pour plus d’information
au sujet de la commande \RemoveAllEmptyStaves
, reportez-vous au
chapitre Masquage de portées.
<< \new Staff = "ossia" \with { \remove Time_signature_engraver \hide Clef \magnifyStaff #2/3 \RemoveAllEmptyStaves } \relative { R1*3 c''4 e8 d c2 } \new Staff \relative { c'4 b c2 e4 f e2 g4 a g2 \break c4 b c2 g4 a g2 e4 d c2 } >>
Morceaux choisis
Positionnement d’une ossia et des paroles
Cet exemple illustre la manière de positionner une portée d’ossia et
des paroles à l’aide des propriétés de contexte alignBelowContext
et alignAboveContext
.
\paper { ragged-right = ##t } \relative c' << \new Staff = "1" { c4 c s2 } \new Staff = "2" { c4 c s2 } \new Staff = "3" { c4 c s2 } { \skip 2 << \lyrics { \set alignBelowContext = #"1" lyrics4 below } \new Staff \with { alignAboveContext = #"3" fontSize = #-2 \override StaffSymbol.staff-space = #(magstep -2) \remove "Time_signature_engraver" } { \tuplet 6/4 { \override TextScript.padding = #3 c8[^"ossia above" d e d e f] } } >> } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : ossia, portée, Frenched staff.
Manuel d’initiation : Expressions musicales imbriquées, Longueur et épaisseur des objets, Taille des objets.
Manuel de notation : Masquage de portées.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : StaffSymbol.
Masquage de portées
Désactiver le graveur Staff_symbol_engraver
dans un contexte
Staff
permet de masquer des lignes. La commande
\stopStaff
aura le même effet.
\new Staff \with { \remove Staff_symbol_engraver } \relative { a''8 f e16 d c b a2 }
L’instruction \RemoveEmptyStaves
placée dans un bloc
\layout
ou dans une clause \with
affectant une portée
particulière, aura pour effet de masquer toute portée qui ne contient
rien. Dans les partitions d’orchestre, les portées qui n’ont que des
silences sont habituellement masquées afin de gagner de la place. Ce
style d’édition s’appelle en anglais « Frenched Score ». Cette
fonctionnalité masque et supprime toutes les portées vides d’une
partition, hormis celles du premier système. Le premier système sera
lui aussi concerné dès lors que sera utilisée l’instruction
\RemoveAllEmptyStaves
.
\layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves } } \relative << \new Staff { e'4 f g a \break b1 \break a4 b c2 } \new Staff { c,4 d e f \break R1 \break f4 g c,2 } >>
Une portée est considérée comme vide dès lors qu’elle ne contient que
des silences multimesures, des silences visibles ou invisibles (ou
d’espacement – les \skip) ou bien une combinaison de ces
éléments. Tous les autres objets musicaux, ceux qui font qu’une
portée ne sera pas considérée vide, sont répertoriés dans la propriété
de contexte keepAliveInterfaces
telle que définie dans le fichier
‘ly/engraver-init.ly’.
\RemoveEmptyStaves
et \RemoveAllEmptyStaves
sont tous deux
des racourcis prédéfinis qui déterminent les propriétés telles que
remove-empty
et remove-first
, attachées à l’objet
VerticalAxisGroup
, comme indiqué dans
Identificateurs de modification de contexte.
Le Keep_alive_together_engraver
permet de masquer l’intégralité
d’un regroupement de portées plutôt que des portées individuelles. Il
est normalement attaché au contexte PianoStaff
: un système
pianistique sera masqué uniquement dans le cas où les deux portées qui
le composent sont vides. De la même manière, il est d’usage pour un
conducteur d’orchestre de masquer les regroupements de portées plutôt
que de manière individuelle. Ceci s’obtient en ajoutant le
Keep_alive_together_engraver
au regroupement de portées
considéré, comme indiqué dans
Modification des greffons de contexte – voir
Regroupement de portées pour leur dénomination.
\layout { \context { \StaffGroup \RemoveEmptyStaves \consists Keep_alive_together_engraver } }
Dans l’exemple suivant, les portées des instruments à vent sont absentes du deuxième système, alors que celle de la contrebasse demeure présente puisqu’elle est rattachée au regroupement des cordes qui, elles, continuent de jouer.
En interne, le Keep_alive_together_engraver
recourt à la
propriété remove-layer
du VerticalAxisGroup
d’une portée
pour décider de son impression lorsqu’elle est considérée vide. Cette
propriété peut aussi se définir manuellement, auquel cas elle agit sous
forme d’index de priorité : des valeurs proches de zéro seront
prioritaires sur celles plus élevées, ce qui aura pour conséquence de
masquer d’abord les portées dont le remove-layer
est plus grand.
Ceci se révèle tout particulièrement utile pour une « division » de portée, lorsque plusieurs parties indépendantes – voir Écriture de parties séparées – doivent momentanément se répartir sur plusieurs portées. Dans l’exemple qui suit, deux parties sont réparties sur trois portées ; ces trois portées n’apparaissent toutefois jamais simultanément :
-
au premier système, une seule d’entre elles est affichée, dans la mesure
où la propriété
keepAliveInterfaces
a été réglée sur une liste vide – de fait, les deux autres portées sont considérées comme vides et donc masquées, en dépit de ce qu’elles pourraient contenir ; -
lorsque cette propriété est désactivée – et retrouve donc ses réglages
par défaut – elle n’empêche plus les deux autres portées d’être
affichées. Cependant, et parce que le réglage de leur
remove-layer
est inférieur à celui de la portée unique, ces deux portées seront alors imprimées à la place.
De telles substitutions ne s’appliquent pas seulement aux notes, accords ou autres éléments musicaux intervenant dès après le nouveau réglage, mais à l’intégralité du système où il est mentionné.
\layout { short-indent = 2\cm indent = 3\cm \context { \Staff keepAliveInterfaces = #'() } } violI = { \repeat unfold 24 { d'4 } \once \unset Staff.keepAliveInterfaces <d' g''>2 \repeat unfold 14 { d'4 } \bar "|." } violII = { \repeat unfold 24 { g4 } <g d'>2 \repeat unfold 14 { g4 } \bar "|." } \new StaffGroup \with { \consists Keep_alive_together_engraver } << \new Staff \with { instrumentName = "Violins" shortInstrumentName = "V I & II" \override VerticalAxisGroup.remove-layer = 2 } << \violI \\ \violII >> \new Staff \with { instrumentName = "Violin I" shortInstrumentName = "V I" \RemoveAllEmptyStaves \override VerticalAxisGroup.remove-layer = 1 } \violI \new Staff \with { instrumentName = "Violin II" shortInstrumentName = "V II" \RemoveAllEmptyStaves \override VerticalAxisGroup.remove-layer = 1 } \violII >>
\RemoveAllEmptyStaves
permet aussi de gérer des fragments d’ossia
attachés à une portée. Pour plus de détails, voir Portées d’ossia.
Commandes prédéfinies
\RemoveEmptyStaves
,
\RemoveAllEmptyStaves
,
Voir aussi
Glossaire musicologique : Frenched staff.
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets.
Manuel de notation : Dictée à trous, Identificateurs de modification de contexte, Modification des greffons de contexte, Modification des réglages par défaut d’un contexte, Portées d’ossia, Regroupement de portées, Silences invisibles, Symbole de la portée, Visibilité des objets.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : Axis_group_engraver, ChordNames, FiguredBass, Keep_alive_together_engraver, Lyrics, Staff, Staff_symbol_engraver, VerticalAxisGroup.
Problèmes connus et avertissements
Supprimer le Staff_symbol_engraver
aura pour effet de masquer les
barres de mesure. Forcer leur visibilité peut entraîner des problèmes
de formatage. En pareil cas il vaut mieux, au lieu de supprimer le
graveur, recourir aux dérogations suivantes :
\omit StaffSymbol \override NoteHead.no-ledgers = ##t
En ce qui concerne les désagréments et messages liés à l’utilisation de
l’instruction \RemoveEmptyStaves
, consultez
Modification des réglages par défaut d’un contexte.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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1.6.3 Écriture de parties séparées
Nous allons voir, au fil des lignes qui suivent, comment préparer un « matériel » pour orchestre ou ensemble musical, ce qui requiert souvent d’insérer des noms d’instrument dans une partition. Nous aborderons aussi la citation d’autres voix, et comment la mettre en forme, ainsi que le moyen de contracter une succession de mesures vides dans une partition de pupitre.
Par ailleurs, une méthode pour gérer la division d’un pupitre est abordée à la rubrique Masquage de portées.
Noms d’instrument | ||
Citation d’autres voix | ||
Mise en forme d’une citation | ||
Compression de mesures vides |
Noms d’instrument
Dans un conducteur, les noms d’instrument sont portés en regard de
chacune des portées, qu’il s’agisse d’un contexte Staff
,
PianoStaff
, StaffGroup
, GrandStaff
ou
ChoirStaff
. La première ligne affichera la valeur de
instrumentName
, et les suivantes celle de
shortInstrumentName
.
\new Staff \with { instrumentName = "Violin " shortInstrumentName = "Vln. " } \relative { c'4.. g'16 c4.. g'16 \break | c1 | }
Le recours à la commande \markup
permet de construire des noms
d’instrument particuliers, tels que
\new Staff \with { instrumentName = \markup { \column { "Clarinetti" \line { "in B" \smaller \flat } } } } \relative { c''4 c,16 d e f g2 }
Lorsque plusieurs contextes de portée sont regroupés, les noms
d’instrument, que ce soit sous leur forme développée ou abrégée, sont
par défaut centrés. Si l’un d’entre eux est libellé sur plusieurs
lignes, il faudra recourir à l’instruction \center-column
:
<< \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } { f2 g4 f } \new Staff \with { instrumentName = \markup { \center-column { "Clarinet" \line { "in B" \smaller \flat } } } } { c4 b c2 } >>
Lorsque le nom d’un instrument est relativement long, il est judicieux
d’augmenter les retraits – indent – au sein du bloc
\layout
à l’aide des commandes indent
et
short-indent
. Pour plus de plus amples détails sur ces réglages,
reportez-vous au chapitre Variables d’indentation et de décalage.
<< \new Staff \with { instrumentName = "Alto Flute in G" shortInstrumentName = "Flt." } \relative { f''2 g4 f \break g4 f g2 } \new Staff \with { instrumentName = "Clarinet" shortInstrumentName = "Clar." } \relative { c''4 b c2 \break c2 b4 c } >> \layout { indent = 3.0\cm short-indent = 1.5\cm }
Des noms d’instrument peuvent s’utiliser dans d’autres contextes, tels
que ChordNames
ou FiguredBass
, dès lors qu’on leur adjoint
le graveur Instrument_name_engraver
. Pour de plus amples
informations sur la manière d’activer ou désactiver un graveur, voir
Modification des greffons de contexte.
Le nom abrégé d’un instrument (shortInstrumentName
) peut changer
en cours de morceau, en même temps que les autres réglages propres au
nouvel instrument. Notez cependant que la valeur de
instrumentName
ne s’affichera que sur la première portée :
prepPiccolo = <>^\markup \italic { muta in Piccolo } prepFlute = <>^\markup \italic { muta in Flauto } setPiccolo = { <>^\markup \bold { Piccolo } \transposition c'' } setFlute = { <>^\markup \bold { Flute } \transposition c' } \new Staff \with { instrumentName = "Flute" shortInstrumentName = "Flt." } \relative { g'1 g g g \break g1 g \prepPiccolo R R \break \set Staff.instrumentName = "Piccolo" \set Staff.shortInstrumentName = "Picc." \setPiccolo g1 g g g \break g1 g \prepFlute R R \break \set Staff.instrumentName = "Flute" \set Staff.shortInstrumentName = "Flt." \setFlute g1 g g g }
Voir aussi
Manuel de notation : Modification des greffons de contexte, Variables d’indentation et de décalage.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : InstrumentName, PianoStaff, Staff.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Citation d’autres voix
Il est assez courant qu’une voix soit doublée par une autre. Par exemple, les premiers et seconds violons peuvent jouer les mêmes notes durant un moment. LilyPond gère parfaitement ces situations où une voix est la réplique d’une autre, sans devoir ressaisir la musique en question.
L’instruction \addQuote
, placée au niveau le plus haut – c’est à
dire en dehors de tout bloc de musique – définit la musique dont il
sera possible de répliquer des fragments.
Au cours d’une partie, des extraits de répliques peuvent être cités en
utilisant la commande \quoteDuring
. Cette commande prend deux
arguments : le nom de la voix reproduite, tel que défini par
\addQuote
, et une expression musicale qui indique la durée de
cette citation.
fluteNotes = \relative { a'4 gis g gis | b4^"quoted" r8 ais\p a4( f) } oboeNotes = \relative { c''4 cis c b \quoteDuring "flute" { s1 } } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \fluteNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe" } \oboeNotes >> }
Si l’expression musicale utilisée pour \quoteDuring
contenait
autre chose que du silence, il en résulterait une situation
polyphonique, ce qui n’est pas le but recherché :
fluteNotes = \relative { a'4 gis g gis | b4^"quoted" r8 ais\p a4( f) } oboeNotes = \relative { c''4 cis c b \quoteDuring "flute" { e4 r8 ais b4 a } } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \fluteNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe" } \oboeNotes >> }
Lorsqu’une commande \unfoldRepeats
est requise dans une
expression musicale de telle sorte que la musique soit réimprimée par
\quoteDuring
, l’instruction \addQuote
doit elle-mêeme
contenir la commande \unfoldRepeats
:
fluteNotes = \relative { \repeat volta 2 { a'4 gis g gis } } oboeNotesDW = \relative { \repeat volta 2 \quoteDuring "incorrect" { s1 } } oboeNotesW = \relative { \repeat volta 2 \quoteDuring "correct" { s1 } } \addQuote "incorrect" { \fluteNotes } \addQuote "correct" { \unfoldRepeats \fluteNotes } \score { \unfoldRepeats << \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \fluteNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe (incorrect)" } \oboeNotesDW \new Staff \with { instrumentName = "Oboe (correct)" } \oboeNotesW >> }
L’instruction \quoteDuring
prendra en compte les réglages d’une
commande \transposition
, qu’elle apparaisse au niveau de la voix
répliquée ou dans celle qui réplique.
clarinetNotes = \relative c'' { \transposition bes \key d \major b4 ais a ais | cis4^"quoted" r8 bis\p b4( f) } oboeNotes = \relative { c''4 cis c b \quoteDuring "clarinet" { s1 } } \addQuote "clarinet" { \clarinetNotes } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "Clarinet" } \clarinetNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe" } \oboeNotes >> }
LilyPond répliquera, par défaut, tous les éléments – articulations,
nuances, markups, etc. La propriété quotedEventTypes
permet de définir plus précisément quels éléments de la voix originelle
seront reproduits.
fluteNotes = \relative { a'2 g2 | b4\<^"quoted" r8 ais a4\f( c->) } oboeNotes = \relative { c''2. b4 | \quoteDuring "flute" { s1 } } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \score { << \set Score.quotedEventTypes = #'(note-event articulation-event crescendo-event rest-event slur-event dynamic-event) \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \fluteNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe" } \oboeNotes >> }
Les citations peuvent être « balisées » par un nom particulier afin de les utiliser de différentes manières. Pour de plus amples détails à ce propos, consultez le chapitre Utilisation de balises.
Voir aussi
Manuel de notation : Instruments transpositeurs, Utilisation de balises.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-event-classes.scm’.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : Music classes, QuoteMusic, Voice.
Problèmes connus et avertissements
Seul le contenu de la première Voice
rencontrée dans la
partie marquée d’une commande \addQuote
pourra être retenu. Par
voie de conséquence, musique
ne saurait comprendre de
\new
ou une instance \context Voice
qui la ferait
passer à une autre voix.
Citer des notes d’ornement ne fonctionne pas, et peut même entraîner un blocage de LilyPond.
Citer des triolets imbriqués peut entraîner un résultat de piètre qualité.
Mise en forme d’une citation
Le moyen le plus simple pour mettre en forme des notes provenant d’une
autre voix consiste à déclarer explicitement un contexte CueVoice
au sein de la voix où elle apparaît.
\relative { R1 << { e'2\rest r4. e8 } \new CueVoice { \stemUp d'8^"flute" c d e fis2 } >> d,4 r a r }
L’instruction \cueClef
, utilisée conjointement à un contexte
CueVoice
explicite permet d’indiquer la clef, dans une taille
réduite, propre à la voix citée. Le retour à la clef d’origine
s’effectue à l’aide de l’instruction \cueClefUnset
.
\relative { \clef "bass" R1 << { e'2\rest r4. \cueClefUnset e,8 } \new CueVoice { \cueClef "treble" \stemUp d''8^"flute" c d e fis2 } >> d,,4 r a r }
Notez que les deux instructions \cueClef
et \cueClefUnset
sont disponibles si nécessaire en dehors d’un CueVoice
.
\relative { \clef "bass" R1 \cueClef "treble" d''8^"flute" c d e fis2 \cueClefUnset d,,4 r a r }
Lorsque la situation est plus complexe, instrument transpositeur ou
citations de plusieurs sources, vous disposez des instructions
\cueDuring
et \cueDuringWithClef
, versions spécifiques de
la commande \quoteDuring
– voir la rubrique précédente
(Citation d’autres voix).
Leur syntaxe est :
\cueDuring origine #position musique
et
\cueDuringWithClef origine #position #clef musique
Des mesures issues de la partie d’origine
seront recopiées
dans un contexte de CueVoice
et synchronisées avec
musique
– habituellement un silence. L’apparition des
petites notes initialise une polyphonie temporaire pour la portée
concernée. L’argument position
détermine si ces petites
notes seront attachées à la première ou à la seconde voix – UP
pour la première, DOWN
pour la seconde.
fluteNotes = \relative { r2. c''4 | d8 c d e fis2 | g2 d | } oboeNotes = \relative c'' { R1 <>^\markup \tiny { flute } \cueDuring "flute" #UP { R1 } g2 c, } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \new Staff { \oboeNotes }
La propriété quotedCueEventTypes
permet de définir précisément
quels éléments de la voix originelle seront reproduits. Sa valeur par
défaut est '(note-event rest-event tie-event beam-event
tuplet-span-event)
. LilyPond reproduira donc les notes, silences,
liaisons de prolongation, ligatures et n-olets, mais pas les
articulations, annotations ni nuances.
Note : Dans l’exemple précédent, il était nécessaire de déclarer
explicitement le contexte Voice
, sinon l’intégralité de
l’expression musicale se serait retrouvée dans le contexte
CueVoice
.
oboeNotes = \relative { r2 r8 d''16(\f f e g f a) g8 g16 g g2. } \addQuote "oboe" { \oboeNotes } \new Voice \relative c'' { \set Score.quotedCueEventTypes = #'(note-event rest-event tie-event beam-event tuplet-span-event dynamic-event slur-event) \cueDuring "oboe" #UP { R1 } g2 c, }
Le nom de l’instrument qui est répliqué peut s’indiquer à l’aide d’un markup. Par ailleurs, si la citation nécessite l’apparition d’une clef différente, celle-ci devra être introduite manuellement, tout comme l’originale qui devra être rappelée en fin de citation.
fluteNotes = \relative { r2. c''4 d8 c d e fis2 g2 d2 } bassoonNotes = \relative c { \clef bass R1 \clef treble <>^\markup \tiny { flute } \cueDuring "flute" #UP { R1 } \clef bass g4. b8 d2 } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \new Staff { \bassoonNotes }
L’instruction \cueDuringWithClef
se chargera quant à elle, et
grâce à un argument supplémentaire, de gérer le changement de clef
nécessaire à la citation et le retour à la clef originelle.
fluteNotes = \relative { r2. c''4 d8 c d e fis2 g2 d2 } bassoonNotes = \relative c { \clef bass R1 <>^\markup { \tiny "flute" } \cueDuringWithClef "flute" #UP "treble" { R1 } g4. b8 d2 } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \new Staff { \bassoonNotes }
L’instruction \cueDuring
, à l’instar de la commande
\quoteDuring
, tient compte des instruments transpositeurs. La
citation s’effectue aux hauteurs correspondant à l’instrument où elles
apparaissent.
L’instruction \transposedCueDuring
est particulièrement adaptée
pour des instrument ayant une tessiture éloignée, comme dans le cas d’un
piccolo cité dans une partie de clarinette basse. Sa syntaxe est
identique à celle de \cueDuring
, à ceci près qu’elle nécessite un
argument supplémentaire afin de spécifier la transposition à effectuer
en hauteur absolue.
piccoloNotes = \relative { \clef "treble^8" R1 c'''8 c c e g2 c4 g g2 } bassClarinetNotes = \relative c' { \key d \major \transposition bes, d4 r a r \transposedCueDuring "piccolo" #UP d { R1 } d4 r a r } \addQuote "piccolo" { \piccoloNotes } << \new Staff \piccoloNotes \new Staff \bassClarinetNotes >>
La commande killCues
permet de supprimer les notes d’une
citation. Ceci est utile lorsque cette citation n’est pas imprimée dans
le conducteur entre autres. killCues
supprimera les notes et
autres événements pris en charge par \cueDuring
. Pour les
autres annotations telles que changement de clef ou instrument concerné,
faites appel à des balises – voir Utilisation de balises à ce
sujet.
fluteNotes = \relative { r2. c''4 d8 c d e fis2 g2 d2 } bassoonNotes = \relative c { \clef bass R1 \tag #'part { \clef treble <>^\markup \tiny { flute } } \cueDuring "flute" #UP { R1 } \tag #'part \clef bass g4. b8 d2 } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \new Staff { \bassoonNotes } \new StaffGroup << \new Staff { \fluteNotes } \new Staff { \removeWithTag #'part { \killCues { \bassoonNotes } } } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Citation d’autres voix, Citation-repère, Clefs, Instruments transpositeurs, Noms d’instrument, Utilisation de balises.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : CueVoice, Voice.
Problèmes connus et avertissements
La commande \cueDuring
ne sait pas gérer les collisions de
silence entre les contextes Voice
et CueVoice
.
Dans le cadre d’un \cueDuringWithClef
ou d’un
\transposedCueDuring
, l’argument supplémentaire doit intervenir
après l’origine et la position.
Compression de mesures vides
Toutes les mesures sont par défaut imprimées, même si elles sont vides ; ceci peut se produire dans le cas où un événement rythmique (note, silence ou saut) dure au point de s’étaler sur plusieurs mesures. Ce comportement peut se modifier de sorte que les mesures vides sont compressées en une seule mesure comme ici (la deuxième partie de cet exemple, où les mesures sont expansées, retrouve en fait le comportement par défaut) :
\override Score.BarNumber.break-visibility = ##(#f #t #t) \time 2/4 \compressEmptyMeasures c'1 d'1. e'\breve \bar "||" \expandEmptyMeasures c'1 d'1. e'\breve
Bien que la syntaxe de cette notation soit correcte, elle peut être
déroutante d’un point de vue musical, ce qu’illustre l’exemple
ci-dessus. C’est pourquoi l’impression des numéros de mesure devient
nécessaire, en suivant la syntaxe indiquée dans
Utilisation de break-visibility
.
Une telle notation peut toutefois s’avérer utile lorsqu’elle s’applique à des silences valant une mesure. Un silence de plusieurs mesures sera alors affiché sous la forme d’une seule mesure contenant un symbole de silence multimesure surplombé du nombre de mesures de silence :
% Comportement par défaut \time 3/4 r2. | R2.*2 | \time 2/4 R2 | \time 4/4 % Mesures de silence comprimées en une seule mesure \compressEmptyMeasures r1 | R1*17 | R1*4 | \expandEmptyMeasures % Mesures de silence à nouveau expansées \time 3/4 R2.*2 |
Contrairement à \compressEmptyMeasures
, la fonction musicale
\compressMMRests
s’applique exclusivement aux silences tout en
laissant les autres événements expansés. En sa qualité de fonction, et
non de réglage de propriété, sa syntaxe diffère quelque peu, en ceci
qu’elle doit être suivie d’une expression musicale :
\compressMMRests { % Les silences sont comprimés... R1*7 % ... mais les notes peuvent s'étaler sur plusieurs mesures. g'1 a'1*2 d'1 R1*2 }
Toutes les commandes décrites dans ces paragraphes reposent en fait sur
la propriété interne skipBars
, qui se définit au sein du contexte
Score
comme indiqué dans La commande de fixation \set
.
Commandes prédéfinies
\compressEmptyMeasures
,
\expandEmptyMeasures
,
\compressMMRests
.
Morceaux choisis
Dénombrer une unique mesure de silence
Les silences multimesures affichent leur longueur sauf s’il n’y a qu’une
seule mesure. Ceci peut se modifier en réglant
restNumberThreshold
.
{ \compressEmptyMeasures R1 R1*10 R1*11 \bar "||" \set restNumberThreshold = 0 R1 R1*10 R1*11 \bar "||" \set restNumberThreshold = 10 R1 R1*10 R1*11 }
Modifier l’apparence d’un silence multimesure
Dans le cas où ce silence dure moins de dix mesures, LilyPond imprime sur
la portée des « silences d’église » – Kirchenpause en
allemand – et qui sont une simple suite de rectangles. La propriété
expand-limit
permet d’obtenir un silence unique :
\relative c'' { \compressMMRests { R1*2 | R1*5 | R1*9 \override MultiMeasureRest.expand-limit = #3 R1*2 | R1*5 | R1*9 } }
Voir aussi
Manuel de notation :
La commande de fixation \set
,
Silences valant une mesure,
Utilisation de break-visibility
.
Référence des propriétés internes : MultiMeasureRest, MultiMeasureRestNumber, MultiMeasureRestScript, MultiMeasureRestText.
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1.7 Annotations éditoriales
Ce chapitre traite de la manière de modifier l’apparence des notes dans un but pédagogique ou d’analyse.
1.7.1 Dans la portée | ||
1.7.2 Hors de la portée |
1.7.1 Dans la portée
Nous allons voir ici comment mettre en exergue certains éléments à l’intérieur même de la portée.
Indication de la taille de fonte musicale | ||
Doigtés | ||
Glissement de doigt | ||
Dictée à trous | ||
Coloration d’objets | ||
Surlignage de portées | ||
Parenthèses | ||
Hampes |
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Indication de la taille de fonte musicale
Note :
Pour les tailles de police textuelle, voir
Sélection de la fonte et de la taille.
Pour la taille des portées, voir
Définition de la taille de portée.
Pour les petites notes, voir
Mise en forme d’une citation.
Pour les variantes, voir Portées d’ossia.
Le plus sûr moyen de régler la taille des éléments de notation sans
modifier la taille de la portée consiste à utiliser la commande
\magnifyMusic
:
\new Staff << \new Voice \relative { \voiceOne <e' e'>4 <f f'>8. <g g'>16 <f f'>8 <e e'>4 r8 } \new Voice \relative { \voiceTwo \magnifyMusic 0.63 { \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #(* 1.2 0.63) r32 c'' a c a c a c r c a c a c a c r c a c a c a c a c a c a c a c } } >>
La présence d’un \override
dans cet exemple permet de
contourner une bogue – voir « Problèmes connus et avertissements » en
fin de section.
Dans le cas de fusion d’une tête de note normale avec une autre de taille inférieure, la taille de la petite note peut nécessiter une réinitialisation – à l’aide d’un ‘\once \normalsize’ – de telle sorte que les hampes et altérations s’alignent correctement :
\new Staff << \key fis \minor \mergeDifferentlyDottedOn \new Voice \relative { \voiceOne \magnifyMusic 0.63 { \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #(* 1.2 0.63) \once \normalsize cis'32( cis' gis b a fis \once \normalsize d d' \once \normalsize cis, cis' gis b a gis \once \normalsize fis fis' \once \normalsize fis, fis' ais, cis b gis \once \normalsize eis eis' \once \normalsize a, a' bis, d cis b \once \normalsize gis gis') } } \new Voice \relative { \voiceTwo cis'8. d16 cis8. fis16 fis8. eis16 a8. gis16 } >>
La commande \magnifyMusic
n’est pas conçue pour gérer les
citations, notes d’ornement ou portées d’ossia – des moyens
spécifiques sont déjà disponibles en la matière. Elle est par contre
tout à fait adaptée dans le cas d’un instrument particulier disposant de
sa propre portée là où des notes d’ornement seraient inappropriées,
comme pour une pseudo-cadence ou les exemples ci-dessus. L’attribution
d’une valeur de 0,63 à \magnifyMusic
duplique les dimensions d’un
contexte CueVoice
.
Note : La commande \magnifyMusic
n’est pas censée
intervenir en complément d’une modification de la taille de portée –
voir Définition de la taille de portée.
Redimmensionnement individuel d’objets de rendu
L’ajustement de la propriété font-size
à l’aide des commandes
\tweak
ou \override
permet de retailler un objet de rendu
particulier :
\relative { % resize a note head <f' \tweak font-size -4 b e>-5 % resize a fingering bes-\tweak font-size 0 -3 % resize an accidental \once \override Accidental.font-size = -4 bes!-^ % resize an articulation \once \override Script.font-size = 4 bes!-^ }
La valeur par défaut de font-size
est mentionnée, pour chaque
objet de rendu, dans la référence des propriétés internes. La propriété
font-size
ne peut intervenir que pour les objets qui utilisent
des polices, autrement dit ceux qui disposent de l’interface de rendu
font-interface
. L’abence de font-size
dans la liste des
« réglages par défaut » d’un objet signifie qu’elle est de 0 – voir
All layout objects (Tous les objets de rendu).
La propriété fontSize
La propriété fontSize
d’un contexte a pour effet de définir la
taille proportionnelle de tout élément de notation basé sur un
glyphe dans ce contexte :
\relative { \time 3/4 d''4---5 c8( b a g) | \set fontSize = -6 e'4-- c!8-4( b a g) | \set fontSize = 0 fis4---3 e8( d) fis4 | g2. }
La valeur de fontSize
est un nombre indiquant la taille
relative par rapport à la hauteur standard de la portée en cours.
La valeur par défaut de fontSize
est de 0. Un pas de six
aboutit exactement au doublement de la taille ; un pas de moins
six la réduit de moitié. Chaque incrément correspond à une
augmentation d’environ 12 % de la taille de la police.
La fonction Scheme magnification->font-size
permet de
s’affranchir de l’échelle logarithmique peu intuitive des unités
de la propriété font-size
. Ainsi, l’ajustement à 75 % de
la notation musicale par rapport à la taille de la portée peut se
libeller :
\set fontSize = #(magnification->font-size 0.75)
La fonction Scheme magstep
quant à elle effectue
l’inverse : elle convertit le nombre affecté à font-size
en
facteur d’échelle.
La propriété fontSize
affecte uniquement les éléments de
notation reposant sur des glyphes, tels les têtes de note,
altérations, scripts, etc. Elle n’aura aucun effet sur la taille
de la portée, la hauteur des hampes ou la longueur des ligatures
ni sur l’espacement horizontal. L’échelonnement des hampes,
ligature et espacement horizontal, couplé à la taille de la
notation (sans modification de la taille de la portée), s’obtient
à l’aide de la commande \magnifyMusic
comme nous venons de
le voir. La modification de l’ensemble, y compris la taille de
portée, est abordé dans Définition de la taille de portée.
Dès lors que la propriété de contexte fontSize
est
définie, sa valeur est ajoutée individuellement à la valeur de la
propriété de grob font-size
des objets de
rendu. Ceci peut être source de confusion lorsque des propriétés
font-size
individuelles sont réglées alors que
fontSize
est déjà fixé :
% the default font-size for NoteHead is 0 % the default font-size for Fingering is -5 c''4-3 \set fontSize = -3 % the effective font size for NoteHead is now -3 % the effective font size for Fingering is now -8 c''4-3 \override Fingering.font-size = 0 % the effective font size for Fingering is now -3 c''4-3
LilyPond dispose d’un certain nombre de raccourcis :
Commande | Équivalent | Taille relative |
\teeny | \set fontSize = -3 | 71 % |
\tiny | \set fontSize = -2 | 79 % |
\small | \set fontSize = -1 | 89 % |
\normalsize | \set fontSize = 0 | 100 % |
\large | \set fontSize = 1 | 112 % |
\huge | \set fontSize = 2 | 126 % |
\relative c'' { \teeny c4.-> d8---3 \tiny c4.-> d8---3 \small c4.-> d8---3 \normalsize c4.-> d8---3 \large c4.-> d8---3 \huge c4.-> d8---3 }
Pour changer la taille des caractères, LilyPond met à l’échelle la fonte
dont la taille est la plus proche de la taille voulue. La taille
standard (pour laquelle font-size = 0
) dépend de la hauteur
de la portée. À une portée de 20 points correspond une police de
11 points.
Commandes prédéfinies
\magnifyMusic
,
\teeny
,
\tiny
,
\small
,
\normalsize
,
\large
,
\huge
.
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée, Mise en forme d’une citation, Portées d’ossia, Sélection de la fonte et de la taille.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/music-functions-init.ly’, ‘ly/property-init.ly’.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : font-interface.
Problèmes connus et avertissements
Deux bogues actuellement répertoriés font obstacle à un espacement
horizontal correct avec \magnifyMusic
. La seule façon de les
contourner n’est cependant pas garantie dans toutes les situations.
Dans l’exemple suivant, il vous faudra adapter la valeur de la variable
mag. Vous pourriez aussi tenter de supprimer une ou les deux
commandes \newSpacingSection
, ou les commandes \override
et \revert
:
\magnifyMusic mag { \newSpacingSection \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #(* 1.2 mag) [musique] \newSpacingSection \revert Score.SpacingSpanner.spacing-increment }
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Indication de la taille de fonte musicale ] | [Plus haut: Dans la portée ] | [ Glissement de doigt > ] |
Doigtés
Les doigtés peuvent être indiqués comme suit : note-chiffre_du_doigt
\relative { c''4-1 d-2 f-4 e-3 }
Pour les substitutions de doigts, on a recours à une indication
textuelle (commande \markup
) de doigté (commande \finger
).
\relative { c''4-1 d-2 f\finger \markup \tied-lyric "4~3" c\finger "2 - 3" }
La commande \thumb
peut être utilisée pour indiquer, par exemple
dans une partition de violoncelle, si une note doit être jouée avec le
pouce (thumb en anglais).
\relative { <a'_\thumb a'-3>2 <b_\thumb b'-3> }
Les doigtés des accords peuvent être saisis note par note, en les indiquant après chaque hauteur de note.
\relative { <c''-1 e-2 g-3 b-5>2 <d-1 f-2 a-3 c-5> }
Les indications de doigtés peuvent se placer au-dessus ou en dessous de la portée – voir Direction et positionnement à ce sujet.
Morceaux choisis
Contrôler la position des doigtés dans un accord
Le positionnement des doigtés peut être contrôlé de manière très
précise. Afin que l’orientation soit prise en compte, il est nécessaire
d’utiliser une syntaxe d’accord < >
, même s’il ne s’agit que
d’une seule note. Le positionnement des numéros de corde et doigtés main
droite se règle de manière analogue.
\relative c' { \set fingeringOrientations = #'(left) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(down) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(down right up) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(up) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(left) <c-1>2 \set fingeringOrientations = #'(down) <e-3>2 \set stringNumberOrientations = #'(up left down) <f\3 a\2 c\1>1 \set strokeFingerOrientations = #'(down right up) <c\rightHandFinger #1 e\rightHandFinger #2 c'\rightHandFinger #4 > }
Impression des doigtés à l’intérieur de la portée
L’empilement des indications de doigté se fait par défaut à l’extérieur de la portée. Il est néanmoins possible d’annuler ce comportement. Une attention particulière doit toutefois être portée dans les cas où doigté et hampe vont dans la même direction : les indications de doigté n’évitent les hampe qu’en présence de ligature. Ce réglage peut s’adapter pour éviter toutes les hampes ou aucune d’elles. L’exemple suivant illustre ces deux options, ainsi que la manière de revenir au comportement par défaut.
\relative c' { <c-1 e-2 g-3 b-5>2 \override Fingering.staff-padding = #'() <c-1 e-2 g-3 b-5>4 g'-0 a8[-1 b]-2 g-0 r \override Fingering.add-stem-support = ##f a[-1 b]-2 g-0 r \override Fingering.add-stem-support = ##t a[-1 b]-2 g-0 r \override Fingering.add-stem-support = #only-if-beamed a[-1 b]-2 g-0 r }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Fingering, Fingering_engraver, fingering-event, FingeringEvent, New_fingering_engraver.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Doigtés ] | [Plus haut: Dans la portée ] | [ Dictée à trous > ] |
Glissement de doigt
En matière d’instrument à cordes, un doigt que l’on fait glisser
s’indique souvent à l’aide d’un trait reliant le même doigt utilisé pour
plusieurs notes jouées à des positions différentes sur une même corde.
Cette ligne s’entame par un \glide
placé avant l’instruction de
doigté et se terminera à l’occurrence suivante du même doigt. Cette
ligne peut adopter différents aspects.
mus = { \set fingeringOrientations = #'(right) <a'\glide-1>2. \set fingeringOrientations = #'(left) <d'-1>4 } { <>^"line" \mus <>^"stub-left" \override FingerGlideSpanner.style = #'stub-left \mus <>^"stub-right" \override FingerGlideSpanner.style = #'stub-right \mus <>^"stub-both" \override FingerGlideSpanner.style = #'stub-both \mus <>^"dashed-line" \override FingerGlideSpanner.style = #'dashed-line \mus \break <>^"dotted-line" \override FingerGlideSpanner.style = #'dotted-line \mus <>^"bow" \override FingerGlideSpanner.style = #'bow \mus <>^"trill" \override FingerGlideSpanner.style = #'trill \mus <>^"zigzag" \override FingerGlideSpanner.style = #'zigzag \mus }
Dès lors que le style
est défini à 'bow
, le positionnement
de l’arc s’ajuste à l’aide des modificateurs d’orientation.
{ \override FingerGlideSpanner.style = #'bow \set fingeringOrientations = #'(down) <b\glide-1>4 <d'-1> \set fingeringOrientations = #'(up) <e''\glide-2> <c''-2> \set fingeringOrientations = #'(down) <b^\glide-1>4 <d'-1> \set fingeringOrientations = #'(up) <e''^\glide-2> <c''-2> \set fingeringOrientations = #'(down) <b_\glide-1>4 <d'-1> \set fingeringOrientations = #'(up) <e''_\glide-2> <c''-2> }
Dès lors que le Finger_glide_engraver
est déplacé dans le
contexte Staff
, les objets Fingering
de différents
contextes Voice
pourront être reliés.
\score { \new Staff << \new Voice { \voiceOne \set fingeringOrientations = #'(right) <e''-3>2 \set fingeringOrientations = #'(left) <d''-\tweak bound-details.left.padding #2.5 \glide-2> <c''-2> \bar "||" } \new Voice { \voiceTwo \set fingeringOrientations = #'(right) <c''\glide-2> \set fingeringOrientations = #'(left) <b'-\tweak bound-details.left.padding #2.5 \glide-4> <a'-4> } >> \layout { ragged-right = ##f \context { \Voice \remove Finger_glide_engraver } \context { \Staff \consists Finger_glide_engraver } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement.
Manuel des références internes : FingeringGlideEvent, fingering-glide-event, Finger_glide_engraver, finger-glide-interface, FingerGlideSpanner.
Problèmes connus et avertissements
Un glissé mutiple sur un même doigt n’est pas autorisé et peut entraîner
un résultat inattendu. Une méthode de contournement consiste à utiliser
des doigts différents alliés à l’instruction \tweak text
.
{ \clef "G_8" <a\glide-1 cis'\glide-1>2 <bes-1 d'-1> <a\glide-1 cis'\glide-\tweak text "1"-2>2 <bes-1 d'-\tweak text "1"-2> }
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Glissement de doigt ] | [Plus haut: Dans la portée ] | [ Coloration d'objets > ] |
Dictée à trous
Les notes masquées – ou invisibles ou encore transparentes – sont utiles dans le cadre d’exercices de théorie ou de composition.
\relative { c''4 d \hideNotes e4 f \unHideNotes g a \hideNotes b \unHideNotes c }
Têtes de note, hampes, crochets et silences sont invisibles. Une ligature sera invisible si elle démarre sur une note invisible. Les objets de notation attachés à une note invisible ne seront pas masqués pour autant.
\relative c'' { e8(\p f g a)-- \hideNotes e8(\p f g a)-- }
Commandes prédéfinies
\hideNotes
,
\unHideNotes
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets.
Manuel de notation : Masquage de portées, Silences invisibles, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Note_spacing_engraver, NoteSpacing.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Dictée à trous ] | [Plus haut: Dans la portée ] | [ Surlignage de portées > ] |
Coloration d’objets
Des objets peuvent être colorisés individuellement. Une liste des noms des couleurs disponibles se trouve à l’annexe Liste des couleurs.
\override NoteHead.color = #red c''4 c'' \override NoteHead.color = #(x11-color 'SlateGrey) d'' \override Stem.color = "deepskyblue" e''
En plus du jeu limité de couleurs de base prédéfini sous forme de
variable – voir les « couleurs normales » dans Liste des couleurs
– n’importe quelle couleur peut être spécifiée sous forme de chaîne,
qu’il s’agisse d’un nom de couleur prédéfini dans le style
CSS ou d’un code hexadécimal
préfixé d’un #
(le tout entre guillemets informatiques) :
\override NoteHead.color = "lightsalmon" \override Flag.color = "#E30074" \override Beam.color = "#5e45ad" \override Rest.color = "#3058" g'8 \huge r4 a'16 f'
Lorsque ce code couleur comporte un canal alpha pour la transparence, spécifier un code sur huit caractères "#RRGGBBAA", ou sa forme abrégée "#RGBA", produira ses effets pour une sortie SVG, mais pas pour du PostScript ni du PDF. Dans l’exemple précédent, on peut voir à travers le silence dès lors qu’il est compilé avec le moteur SVG, comme expliqué dans Formats de sortie alternatifs.
De manière différente, l’intégralité de la palette des couleurs
définies pour X11
est accessible par la fonction Scheme x11-color
. Cette fonction
prend en argument une expression symbolique de la forme
'DarkSeaGreen4
ou bien une chaîne de caractères comme
"DarkSeaGreen4"
. La première formulation est à la fois plus
rapide à écrire et aussi plus efficace. Néanmoins, la deuxième forme
permet d’accéder aux noms composés des couleurs de X11 comme ici
"dark sea green 4"
.
Lorsque la fonction x11-color
ne trouve pas le paramètre fourni,
elle revient à la couleur par défaut, le noir. Le problème ressort de
façon évidente au vu de la partition finale.
\new Staff \with { instrumentName = \markup { \with-color #(x11-color 'SlateGrey) "Clarinet" } } \relative c'' { \override Staff.StaffSymbol.color = #(x11-color 'SlateBlue2) gis8 a \override Beam.color = #(x11-color "medium turquoise") gis a \override Accidental.color = #(x11-color 'orange) gis a \override NoteHead.color = #(x11-color "LimeGreen") gis a % this is deliberate nonsense; note that the stems remain black \override Stem.color = #(x11-color 'Boggle) b2 cis }
LilyPond prend aussi en charge un
jeu de huit noms de couleur sans ambiguïté pour les gens souffrant de daltonisme ou
non. Il est accessible sous le nom de universal-color
.
\markup \with-color #(universal-color 'vermillion) vermillion
Un autre moyen consiste à fournir à la fonction Scheme rgb-color
les composantes de la couleur exacte au format rouge-vert-bleu
(RGB) – chacune étant exprimée en en fraction de 256 (le 0.5 de
l’exemple suivant correspond à 128). ainsi qu’éventuellement un nombre
définissant le niveau de transparence. Une fois de plus, cette
transparence n’est effective que dans le cadre du format SVG, où la clef
de l’extrait ci-dessous sera affectée.
\new Staff \with { instrumentName = \markup { \with-color #(x11-color 'red) "Clarinet" } \override Clef.color = #(rgb-color 0 0 0 0.5) } \relative c'' { \override Stem.color = #(rgb-color 0 0 0) gis8 a \override Stem.color = #(rgb-color 1 1 1) gis8 a \override Stem.color = #(rgb-color 0 0 0.5) gis4 a }
Voir aussi
Manuel de notation :
La commande d’affinage \tweak
,
Liste des couleurs.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Problèmes connus et avertissements
Une couleur x11 n’aura pas forcément le même rendu qu’une couleur normale ayant un nom similaire.
Les couleurs de X11 ne sont pas toutes perceptibles dans un navigateur internet. Aussi nous vous recommandons, dans le cadre d’une présentation multimédia, d’utiliser des couleurs CSS.
Vous ne pouvez pas coloriser individuellement des notes à l’intérieur
d’un accord avec \override
. Si besoin est, utilisez
\tweak
ou \single\override
devant la note en question.
Pour plus de détails, consultez La commande d’affinage \tweak
.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Coloration d'objets ] | [Plus haut: Dans la portée ] | [ Parenthèses > ] |
Surlignage de portées
Pour des besoins pédagogiques ou d’analyse, il peut être utile de mettre
en évidence un fragment musical comme, par exemple, pour indiquer une
modulation. Ceci peut se réaliser à l’aide de la commande
\staffHighlight
complétée d’une couleur – pour les manières de
saisir des couleurs, voir Coloration d’objets. Le surlignage
s’interrompt par la commande \stopStaffHighlight
.
\relative { \time 2/4 c'4 4 \staffHighlight "lightsteelblue" g'8( fis g4)-. \stopStaffHighlight c2 }
Lorsque plusieurs surlignages se succèdent, nul n’est besoin de stipuler
un \stopStaffHighlight
, dans la mesure où \staffHighlight
interrompt implicitement l’éventuel surlignage en cours. Il n’est pas
non plus nécessaire de positionner un \stopStaffHighlight
. Ces
manières implicites de terminer un surlignage sont particulièrement
adaptées lorsque chaque mesure est surlignée.
\relative { \time 2/4 \staffHighlight "lightpink" c'4 4 \staffHighlight "lightsteelblue" g'8( fis g4)-. \staffHighlight "lightpink" c2 }
Les portées sont par défaut surlignées de manière indépendante.
music = { \time 2/4 \staffHighlight "lightpink" c'4 4 \staffHighlight "lightsteelblue" g'8( fis g4)-. \staffHighlight "lightpink" c2 } << \new Staff \music \new Staff \music >>
Plusieurs portées peuvent toutefois être surlignées de concert dès lors
que le Staff_highlight_engraver
aura été déplacé dans un contexte
supérieur à Staff
(ou bien RhythmicStaff
ou similaire). Il
suffit en pareil cas d’utiliser les commandes \consists
et
\remove
– voir Modification des greffons de contexte pour
de plus amples informations. Le surlignage de toutes les portées
s’obtient donc en déplaçant le graveur dans le contexte Score
.
\layout { \context { \Staff \remove Staff_highlight_engraver } \context { \Score \consists Staff_highlight_engraver } } music = { \time 2/4 \staffHighlight "lightpink" c'4 4 \staffHighlight "lightsteelblue" g'8( fis g4)-. \staffHighlight "lightpink" c2 } << \new Staff \music \new Staff \music >>
Le Staff_highlight_engraver
peut aussi être déplacé dans des
contextes intermédiaires comme un StaffGroup
.
music = { \time 2/4 \staffHighlight "lightpink" c'4 4 \staffHighlight "lightsteelblue" g'8( fis g4)-. \staffHighlight "lightpink" c2 } << \new StaffGroup \with { \consists Staff_highlight_engraver } << \new Staff \with { \remove Staff_highlight_engraver } \music \new Staff \with { \remove Staff_highlight_engraver } \music >> \new Staff \music >>
La propriété StaffHighlight.shorten-pair
permet d’ajuster les
points de début et de fin de l’étendue du surlignage.
{ c'1 \once \override Staff.StaffHighlight.shorten-pair = #'(1.0 . 1.0) \staffHighlight lightsteelblue c'1 }
Commandes prédéfinies
\staffHighlight
,
\stopStaffHighlight
.
Voir aussi
Manuel de notation : Coloration d’objets, Modification des greffons de contexte.
Référence des propriétés internes : StaffHighlight, staff-highlight-interface, Staff_highlight_engraver, StaffHighlightEvent, staff-highlight-event.
Problèmes connus et avertissements
Le surlignage peut se révéler quelque peu hasardeux en présence d’une
barre de début de reprise. La propriété shorten-pair
vue
ci-dessus permet alors de contourner le problème.
{ \staffHighlight "lightsteelblue" c'1 \stopStaffHighlight \repeat volta 2 { c'1 } c'1 }
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Surlignage de portées ] | [Plus haut: Dans la portée ] | [ Hampes > ] |
Parenthèses
Des objets peuvent être mis entre parenthèses en saisissant
\parenthesize
juste avant l’événement musical. Si l’instruction
préfixe un accord, chaque note le composant se présentera entre
parenthèses. Vous pouvez aussi mettre individuellement entre
parenthèses les notes d’un accord.
\relative { c''2 \parenthesize d c2 \parenthesize <c e g> c2 <c \parenthesize e g> }
Les objets autres que des notes peuvent aussi être entre parenthèses.
En ce qui concerne les articulations, l’instruction \parenthesize
doit cependant être précédée d’un tiret.
\relative { c''2-\parenthesize -. d c2 \parenthesize r }
Lorsque \parenthesize
s’applique à un accord, toutes ses notes
seront mises dans une seule paire de parenthèses.
\relative c' { \parenthesize <e f> }
Lorsque seulement certaines notes d’un accord doivent être mises entre
parenthèses, est requise l’utilisation d’une contruction en parallèle
<< … >>
.
\new Voice \relative c { << { \tweak Parentheses.font-size 0 \parenthesize <ces des> } { \parenthesize ees' } { \tweak Parentheses.font-size -2 \parenthesize <c' e> } >> }
Une deuxième forme de la commande \parenthesize
implique un
chemin vers un objet graphique : \parenthesize
NomContexte.NomGrob
, voire même \parenthesize
NomGrob
dès lors que l’objet à parenthéser est créé dans le contexte le plus bas
(typiquement Voice
). La commande doit alors se libeller avant le
moment musical, à l’instar d’un \once \override
. Cette forme rend
possible la mise entre parenthèses des objets dont l’origine n’est pas
directement liée à un événement.
\new Staff \relative << { \parenthesize NoteHead c'1 } \new CueVoice { s2 \voiceOne \once \override Staff.Parentheses.font-size = 3 \parenthesize Staff.CueClef \cueClef treble e'8 f a g } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Parenthesis_engraver, Parentheses, parentheses-interface.
Problèmes connus et avertissements
La propriété font-size
de l’objet graphique Parentheses
doit, à ce jour, être ajustée manuellement afin d’obtenir une taille de
parenthèses correcte dans le cas des accords entre autres.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Parenthèses ] | [Plus haut: Dans la portée ] | [ Hors de la portée > ] |
Hampes
Dès qu’une note est rencontrée, un objet Stem
se crée
automatiquement. Pour les rondes et les silences, ils sont aussi
créés, mais en mode invisible.
L’orientation des hampes peut être définie manuellement – voir Direction et positionnement à ce sujet.
Commandes prédéfinies
\stemUp
,
\stemDown
,
\stemNeutral
.
Morceaux choisis
Direction par défaut des hampes de la ligne médiane
La direction des hampes des notes placées sur la ligne médiane de la
portée est gérée par la propriété neutral-direction
de l’objet
Stem
.
\relative c'' { a4 b c b \override Stem.neutral-direction = #up a4 b c b \override Stem.neutral-direction = #down a4 b c b }
Changement automatique de l’orientation de hampe de la note médiane selon la mélodie
Afin de suivre la ligne mélodique, LilyPond peut inverser l’orientation
de hampe de la note médiane, dès lors qu’aura été ajouté au contexte de
voix le graveur Melody_engraver
.
La propriété de contexte suspendMelodyDecisions
permet, si
besoin, de désactiver temporairement ce comportement.
\relative c'' { \time 3/4 a8 b g f b g | \set suspendMelodyDecisions = ##t a b g f b g | \unset suspendMelodyDecisions c b d c b c | } \layout { \context { \Voice \consists "Melody_engraver" \autoBeamOff } }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Stem_engraver, Stem, stem-interface.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Hampes ] | [Plus haut: Annotations éditoriales ] | [ Nom des notes > ] |
1.7.2 Hors de la portée
Nous allons nous intéresser ici à souligner des éléments inscrits dans la portée par des éléments qui lui seront externes.
Nom des notes | ||
Info-bulle | ||
Quadrillage temporel | ||
Crochets d’analyse |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Hors de la portée ] | [Plus haut: Hors de la portée ] | [ Info-bulle > ] |
Nom des notes
Le nom des notes peut s’imprimer sous forme de texte à l’aide du contexte
NoteNames
. Utilisé conjointement à une portée standard, chaque
hauteur sera synchronisée avec son nom, qu’il soit imprimé au-dessus ou
en dessous de la portée.
\language "italiano" melody = \relative do'' { fad2 si,8 dod re mi fad4. re8 fad2 } << \new NoteNames { \melody } \new Staff { \key si \minor \melody } \new NoteNames { \set printNotesLanguage = "deutsch" \set printAccidentalNames = ##f \melody } >>
Le nom des notes est imprimé par défaut dans la langue utilisée pour la
saisie ; la propriété printNotesLanguage
permet cependant de
sélectionner l’une des autres langues disponibles – voir
Nom des notes dans d’autres langues. La présentation des
altérations se gère à l’aide de la propriété
printAccidentalNames
.
L’utilisation conjointe de ces deux propriétés et l’activation de
printOctaveNames
donnera une représentation comparable à la
syntaxe de saisie de LilyPond. Pour une représentation plus généraliste,
on peut utiliser des numéros d’octave.
melody = \relative c'' { fis2 b,8 cis d e fis4. d8 fis2 } << \new NoteNames { \set printOctaveNames = ##t \set printAccidentalNames = #'lily \melody } \new Staff { \key b \minor \melody } \new NoteNames { \set printOctaveNames = #'scientific \melody } >>
La propriété noteNameSeparator
définit comment les accords seront
représentés. D’autres fonctions de formatage peuvent se définir en tant
que noteNameFunction
. Une telle fonction doit attendre une
hauteur (pitch
) et un contexte en tant qu’arguments même si l’un
peut être ignoré.
somechords = \relative c' { <b d fis>2 <b cis e g> <b d fis> q } << \new NoteNames { \set noteNameSeparator = "+" \somechords } \new Staff { \key b \minor \somechords } \new NoteNames { \set noteNameFunction = #(lambda (pitch ctx) (alteration->text-accidental-markup (ly:pitch-alteration pitch))) \somechords } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Nom des notes dans d’autres langues.
Référence des propriété internes : NoteName, NoteNames, Note_name_engraver.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Nom des notes ] | [Plus haut: Hors de la portée ] | [ Quadrillage temporel > ] |
Info-bulle
Vous pouvez marquer et nommer des éléments de notation à l’aide de bulles. L’objectif premier de cette fonctionnalité est d’expliquer la notation.
En voici un exemple :
\new Voice \with { \consists Balloon_engraver } \relative c'' { \balloonGrobText #'Stem #'(3 . 4) \markup { "Je suis une hampe" } a8 \balloonGrobText #'Rest #'(-4 . -4) \markup { "Je suis un silence" } r <c, g'-\balloonText #'(-2 . -2) \markup { "Je suis une tête de note" } c>2. }
Vous disposez de deux fonctions musicales, balloonGrobText
et
balloonText
. balloonGrobText
prend en argument l’objet
graphique à agrémenter et s’utilise comme \once \override
.
balloonText
, quant à lui, s’utilise comme une simple articulation
et fonctionne comme \tweak
pour attacher du texte à l’une des
notes d’un accord. Les autres arguments sont le décalage et le texte de
la bulle.
Les info-bulles n’ont aucune influence sur l’espacement des notes ; on peut toutefois le gérer ainsi :
\new Voice \with { \consists Balloon_engraver } \relative c'' { \balloonGrobText #'Stem #'(3 . 4) \markup { "Je suis une hampe" } a8 \balloonGrobText #'Rest #'(-4 . -4) \markup { "Je suis un silence" } r \balloonLengthOn <c, g'-\balloonText #'(-2 . -2) \markup { "Je suis une tête de note" } c>2. }
Le comportement par défaut en matière de point d’attachement du trait entre l’encadrement et le texte est indiqué ci-dessous.
Le calcul par défaut du point d’attachement peut se corriger à l’aide
des propriétés X-attachment
et Y-attachment
qui peuvent
prendre une valeur entre -1 et 1, valeurs qui correspondent à
l’extrémité gauche (ou basse) et droite (ou haute) du cadre.
L’alignement du texte se gère à l’aide de text-alignment-X
et
text-alignment-Y
, de manière similaire.
\new Voice \with { \consists Balloon_engraver } { \once \override BalloonText.Y-attachment = -0.5 \once \override BalloonText.text-alignment-X = 0.0 \balloonGrobText Rest #'(1 . 3.5) "rest" r4 }
Commandes prédéfinies
\balloonLengthOn
,
\balloonLengthOff
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : AnnotateOutputEvent, Balloon_engraver, BalloonText, balloon-interface.
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Quadrillage temporel
Vous pouvez tracer des lignes entre les portées, synchronisées avec les notes.
LilyPond a recours à deux graveurs distincts afin d’afficher le
quadrillage : le Grid_point_engraver
se charge de déterminer
l’envergure du crochet, alors que le Grid_line_span_engraver
se
consacrera au tracé des lignes. Les lignes sont par défaut centrées
horizontalement sous les notes et alignées sur la gauche des têtes. La
propriété gridInterval
spécifie quant à elle l’espace de temps
entre chaque ligne.
\layout { \context { \Staff \consists Grid_point_engraver %% active les guides gridInterval = #(ly:make-moment 1/4) } \context { \Score \consists Grid_line_span_engraver %% centre les lignes guides horizontalement sous les notes } } \score { \new ChoirStaff << \new Staff \relative { \stemUp c''4. d8 e8 f g4 } \new Staff \relative { %% centre les lignes guides verticalement \clef bass \stemDown c4 g' f e } >> }
Morceaux choisis
Apparence du quadrillage temporel
Modifier certaines des propriétés du quadrillage temporel aura pour effet d’en changer l’apparence.
\score { \new ChoirStaff << \new Staff { \relative c'' { \stemUp c'4. d8 e8 f g4 } } \new Staff { \relative c { % this moves them up one staff space from the default position \override Score.GridLine.extra-offset = #'(0.0 . 1.0) \stemDown \clef bass \once \override Score.GridLine.thickness = #5.0 c4 \once \override Score.GridLine.thickness = #1.0 g'4 \once \override Score.GridLine.thickness = #3.0 f4 \once \override Score.GridLine.thickness = #5.0 e4 } } >> \layout { \context { \Staff % set up grids \consists "Grid_point_engraver" % set the grid interval to one quarter note gridInterval = #(ly:make-moment 1/4) } \context { \Score \consists "Grid_line_span_engraver" % this moves them to the right half a staff space \override NoteColumn.X-offset = #-0.5 } } }
Voir aussi
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Grid_line_span_engraver, Grid_point_engraver, GridLine, GridPoint, grid-line-interface, grid-point-interface.
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Crochets d’analyse
On utilise des crochets en analyse musicale, pour indiquer la structure d’une pièce.
\layout { \context { \Voice \consists Horizontal_bracket_engraver } } \relative { c''2\startGroup d\stopGroup }
Les crochets d’analyses sont susceptibles d’être imbriqués :
\layout { \context { \Voice \consists Horizontal_bracket_engraver } } \relative { c''4\startGroup\startGroup d4\stopGroup e4\startGroup d4\stopGroup\stopGroup }
Morceaux choisis
Crochets d’analyse au-dessus de la portée
Les crochets d’analyse viennent par défaut se positionner au-dessous de la portée. L’exemple suivant vous indique comment les faire apparaître en surplomb de la portée.
\layout { \context { \Voice \consists "Horizontal_bracket_engraver" } } \relative c'' { \once \override HorizontalBracket.direction = #UP c2\startGroup d2\stopGroup }
Crochet d’analyse avec texte
Un markup textuel peut venir s’ajouter aux crochets d’analyse
grâce à la propriété text
de l’objet graphique
HorizontalBracketText
. Plusieurs crochets présents en un même
moment requièrent d’utiliser la commande \tweak
.
Le texte ajouté sera répété, entre parenthèse, après un saut de ligne.
\paper { tagline = ##f } \layout { \context { \Voice \consists "Horizontal_bracket_engraver" \override HorizontalBracket.direction = #UP } } { \once\override HorizontalBracketText.text = "a" c''\startGroup d''\stopGroup \once\override HorizontalBracketText.text = "a'" e''\startGroup d''\stopGroup | c''-\tweak HorizontalBracketText.text \markup \bold \huge "b" \startGroup -\tweak HorizontalBracketText.text "a" \startGroup d''\stopGroup e''-\tweak HorizontalBracketText.text "a'" \startGroup d''\stopGroup\stopGroup | c''-\tweak HorizontalBracketText.text foo \startGroup d'' e'' f'' | \break g'' a'' b'' c'''\stopGroup }
Crochet de mesure
Les bandeaux sur mesure sont un moyen alternatif d’imprimer un crochet annoté. Contrairement aux crochets horizontaux, ces bandeaux s’étendent entre deux barres de mesure plutôt qu’entre deux notes. Le texte est centré sur l’empan du crochet.
\paper { tagline = ##f } \layout { \context { \Staff \consists Measure_spanner_engraver } } << \new Staff \relative c'' { \key d \minor R1*2 \tweak text "Answer" \startMeasureSpanner \tuplet 3/2 8 { a16[ b c] d[ c b] c[ d e] f[ e d] } e8 a gis g fis f e d~ d c b e \stopMeasureSpanner } \new Staff \relative c' { \key d \minor \tweak text "Subject" \tweak direction #DOWN \startMeasureSpanner \tuplet 3/2 8 { d16[ e f] g[ f e] f[ g a] bes[ a g] } a8 d cis c b bes a g~ g f e a \stopMeasureSpanner \tweak text "Counter-subject" \tweak direction #DOWN \startMeasureSpanner f8 e a r r16 b, c d e fis g e a gis a b c fis, b a gis e a4 g8 \stopMeasureSpanner } >>
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Horizontal_bracket_engraver, HorizontalBracket, horizontal-bracket-interface, HorizontalBracketText, horizontal-bracket-text-interface, Measure_spanner_engraver, MeasureSpanner, measure-spanner-interface, Staff.
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1.8 Texte
Nous allons voir ici comment insérer du texte dans une partition, ainsi que différentes manières de le mettre en forme.
1.8.1 Ajout de texte | ||
1.8.2 Mise en forme du texte | ||
1.8.3 Fontes |
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[ < Texte ] | [Plus haut: Texte ] | [ Vue d'ensemble des objets textuels > ] |
1.8.1 Ajout de texte
Cette partie constitue une introduction aux différentes manières d’ajouter du texte à une partition.
Note : Pour écrire des accents et autres caractères spéciaux, il suffit de les insérer directement dans votre fichier LilyPond. Ce fichier devra être sauvegardé avec l’encodage UTF-8. Pour plus d’informations, voir Codage du texte.
Vue d’ensemble des objets textuels | ||
Commentaires textuels | ||
Indication textuelle avec extension | ||
Marque de section | ||
Indications textuelles | ||
Texte indépendant |
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[ < Ajout de texte ] | [Plus haut: Ajout de texte ] | [ Commentaires textuels > ] |
Vue d’ensemble des objets textuels
Les objets textuels se saisissent soit comme de simples chaînes de caractères entre guillemets informatiques (optionnels pour un mot unique). Le mode markup, ou étiquette, accepte quant à lui une mise en forme fine du texte et des enrichissements graphiques comme indiqué dans Mise en forme du texte.
En tant que tels, les blocs markup peuvent s’utiliser :
-
dans tout objet
TextScript
attaché à des notes par-
,^
ou_
; voir Commentaires textuels ; - en tant que bandeau (spanner) lorsqu’une indication se prolongge sur plusieurs temps ou mesures ; voir Indication textuelle avec extension ;
-
dans toute marque affichée au-dessus de la partition, tels les objets
RehearsalMark
ouMetronomeMark
introduits respectivement par les mots-clé\mark
ou\tempo
; voir Indications textuelles ; -
en tant que bloc de texte indépendant, saisi en dehors de tout bloc
\score
– dans ce cas précis les commandes\markup
ou\markuplist
sont obligatoires et ne sauraient être remplacées par du simple texte borné par des guillemets informatiques ; voir Texte indépendant ; -
dans toute définition au sein d’un bloc
\header
(par ex.title
,subtitle
,composer
), ou dans des éléments spécifiques au bloc\paper
tel queevenHeaderMarkup
pour les numéros de page. Ceci est abordé dans Titres et entêtes.
De nombreux autres objets basés sur du texte peuvent se saisir sous forme de bloc markup même si ce n’est pas leur usage premier.
-
Les doigtés peuvent se remplacer par des blocs de markup dès lors
qu’ils sont introduits par la commande
\finger
; voir Doigtés. -
Les syllabes des paroles peuvent être formatées avec une commande
\markup
; voir Vue d’ensemble de la musique vocale. - Les noms des accords sont en fait définis sous forme de blocs de markup et peuvent donc être redéfinis de la même manière pour adapter les modificateurs d’accord ou les exceptions ; voir Gravure des accords.
-
Les nuances se saisissent de la manière la plus simple. Il est néanmoins
possible de définir sa
propre indication sous forme d’objet markup. Certaines nuances, comme
un crescendo, sont affichées sous forme de bandeau et peuvent être
redéfinies au travers de certaines propriétés telle que
crescendoText
; voir Nuances. - Des objets moins courants sont constitués de blocs markup, tels les indications en Info-bulle.
Il est en fait possible d’utiliser \markup
pour personnaliser
l’apparence de pratiquement n’importe quel objet graphique (grob)
en appliquant une dérogation soit à sa propriété text
s’il en
dispose ou de sa propriété stencil
. Une partie de la logique qui
rend ceci possible est expliquée dans
Flexibilité architecturale.
L’exemple qui suit illustre l’ubiquité des blocs markup non seulement comme les objets ci-dessus présentés, mais aussi en remplaçant des objets musicaux par des objets textuels de différentes manières.
\header { title = \markup "Header" } dyn = #(make-dynamic-script #{ \markup \text "DynamicText" #}) \markup \box "Top-level markup" \score { << \new ChordNames \with { majorSevenSymbol = \markup "majorSevenSymbol" } \chordmode { c1:maj7 } \new Staff { \tempo \markup "MetronomeMark" \textMark "textMark" \once \override TupletNumber.text = \markup "TupletNumber" \tuplet 3/2 { \once \override NoteHead.stencil = #ly:text-interface::print \once \override NoteHead.text = \markup \lower #0.5 "NoteHead" c''8^\markup \italic "TextScript" a'\finger \markup \text "Fingering" \once \override Rest.stencil = #(lambda (grob) (grob-interpret-markup grob #{ \markup "Rest" #})) r } } \new Lyrics \lyricmode { \markup \smallCaps "LyricText" 1 } \new Dynamics { s1\dyn } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Commentaires textuels, Doigtés, Gravure des accords, Indication textuelle avec extension, Indications textuelles, Info-bulle, Mise en forme du texte, Nuances, Personnalisation des indications de nuance, Texte indépendant, Vue d’ensemble de la musique vocale.
Essai sur la gravure musicale automatisée : Flexibilité architecturale.
Morceaux choisis : Texte.
Commentaires textuels
Vous pouvez ajouter à une partition des indications sous forme textuelle, comme dans l’exemple suivant. Ces indications se placeront manuellement au-dessus ou au-dessous de la portée selon la syntaxe utilisée – cf. Direction et positionnement.
\relative { a'8^"pizz." g f e a4-"scherz." f }
Cette syntaxe est en fait un raccourci. Des constructions plus
élaborées d’annotation peuvent être obtenues en ayant recours à un bloc
\markup
et selon les préceptes énoncés dans
Mise en forme du texte.
\relative { a'8^\markup { \italic pizz. } g f e a4_\markup { \tiny scherz. \bold molto } f }
Par défaut, ces indications n’affectent en rien l’espacement des notes. Leur longueur peut néanmoins être prise en considération : dans l’exemple qui suit, le premier commentaire n’influe pas sur l’espacement, à l’inverse du second.
\relative { a'8^"pizz." g f e \textLengthOn a4_"scherzando" f }
En plus d’indications textuelles, les notes peuvent se voir attacher des articulations, comme indiqué au chapitre Articulations et ornements.
Pour de plus amples détails sur la manière de combiner indications textuelles et articulations, reportez-vous au chapitre Positionnement des objets.
Commandes prédéfinies
\textLengthOn
,
\textLengthOff
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Positionnement des objets.
Manuel de notation : Articulations et ornements, Direction et positionnement, Mise en forme du texte.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Problèmes connus et avertissements
S’assurer que tous les éléments textuels et les paroles respectent les marges du document requiert des calculs relativement lourds ; vous pouvez toutefois vous en affranchir en ajoutant
\override Score.PaperColumn.keep-inside-line = ##f
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Indication textuelle avec extension
Certaines indications d’interprétation comme rallentando, accelerando ou trilles, s’inscrivent textuellement et se prolongent sur plusieurs notes à l’aide d’une ligne pleine, pointillée ou ondulée. Ces objets, que l’on appelle « extenseurs » (spanners en anglais), se dessinent entre deux notes à l’aide de la syntaxe suivante :
\relative { \override TextSpanner.bound-details.left.text = "rit." b'1\startTextSpan e,\stopTextSpan }
Le texte à imprimer est spécifié en tant que propriété de l’objet
TextSpanner
. Il apparaîtra par défaut en italique ;
cependant, rien ne s’oppose à un autre graphisme dès lors que vous
faites appel à un bloc \markup
–
voir Mise en forme du texte.
\relative { \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup { \upright "rit." } b'1\startTextSpan c e,\stopTextSpan }
Le style de ligne se définit lui aussi comme une propriété de l’objet. Les détails concernant la syntaxe à utiliser sont expliqués au chapitre Styles de ligne.
Commandes prédéfinies
\textSpannerUp
,
\textSpannerDown
,
\textSpannerNeutral
.
Morceaux choisis
Extensions de nuance postfix
Les lignes d’extension des commandes \cresc
, \dim
et
\decresc
peuvent désormais être personnalisées facilement sous
forme d’opérateurs postfix. Soufflets et (de)crescendos peuvent
cohabiter. \<
et \>
produiront par défaut des soufflets,
alors que \cresc
, etc. produiront une indication textuelle avec
extension.
% Some sample text dynamic spanners, to be used as postfix operators crpoco = #(make-music 'CrescendoEvent 'span-direction START 'span-type 'text 'span-text "cresc. poco a poco") \relative c' { c4\cresc d4 e4 f4 | g4 a4\! b4\crpoco c4 | c4 d4 e4 f4 | g4 a4\! b4\< c4 | g4\dim a4 b4\decresc c4\! }
Personnalisation des extenseurs de nuance postfix
Il s’agit de fonctions postfix pour personnaliser l’extension des
crescendos textuels. L’extension devrait débuter sur la première note
de la mesure. Il faut utiliser -\mycresc
– comme une
articulation – sous peine que le départ de l’extension n’apparaisse
qu’à la note suivante.
% Two functions for (de)crescendo spanners where you can explicitly % give the spanner text. mycresc = #(define-music-function (mymarkup) (markup?) (make-music 'CrescendoEvent 'span-direction START 'span-type 'text 'span-text mymarkup)) mydecresc = #(define-music-function (mymarkup) (markup?) (make-music 'DecrescendoEvent 'span-direction START 'span-type 'text 'span-text mymarkup)) \relative c' { c4-\mycresc "custom cresc" c4 c4 c4 | c4 c4 c4 c4 | c4-\mydecresc "custom decresc" c4 c4 c4 | c4 c4\! c4 c4 }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme du texte, Nuances, Styles de ligne.
Morceaux choisis : Texte, Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : TextSpanner.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond ne peut traiter qu’un seul extenseur à la fois par voix.
Les textes aux extrémites d’un bandeau peuvent être amenés à se chevaucher.
{ \once \override TextSpanner.bound-details.left.text = "The text is" \once \override TextSpanner.bound-details.right.text = "too long" c'2\startTextSpan d'2\stopTextSpan }
Un moyen de contournement est disponible à la rubrique Espacement horizontal.
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Marque de section
La commande \sectionLabel
indique le début d’un passage nommé.
Elle est tout à fait appropriée dans le cadre d’une division en sections
créées par \section
et peut s’utiliser de manière indépendante.
\fixed c' { \sectionLabel "Verse" c2 g \section \sectionLabel "Chorus" g2 c \bar "|." }
Voir aussi
Manuel de notation : Division en sections, Indications de repère, Mise en forme du texte.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : SectionLabel, SectionLabelEvent.
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Indications textuelles
Les indications textuelles sont des objets qui, contrairement aux scripts (voir Commentaires textuels), ne s’impriment pas en regard des notes, mais entre elles, et souvent alignées sur une barre de mesure.
Note : Les versions précédentes de LilyPond utilisaient l’instruction
\mark
pour les indications textuelles, bien quelle ait été
initialement conçue pour les repères de répétition (voir
Indications de repère). Les commandes \textMark
et
\textEndMark
sont plus appropriées en matière d’indications
textuelles de par leurs réglages par défaut et la capacité qu’elles
offrent de présenter plusieurs indications en un même endroit. Il est
donc préférable d’utiliser \textMark
et
\textEndMark
en lieu et place de \mark "Texte"
ou
\mark \markup …
. Pour la conversion de code utilisant
\mark
, les dérogations portées à RehearsalMark
devraient être modifiées en TextMark
.
Avant d’insérer une indication textuelle, il peut être judicieux de
chercher une commande qui serait plus appropriée. Lorsque le texte
identifie une section, utilisez \sectionLabel
(voir
Marque de section). Pour un saut ou un renvoi arbitraire, il vaut
mieux utiliser \jump
(voir
Indications de reprise manuelles). Ces instructions disposent de
mises en forme par défaut différentes et créent d’autres objets qui
peuvent être personnalisés indépendamment des indications textuelles
génériques à l’aide de feuilles de style.
Une indication textuelle se saisit à l’aide de \textMark
ou
\textEndMark
. La commande \textMark
affiche une marque
alignée sur sa gauche.
\fixed c'' { \textMark "Fl. 1 solo" c4 e g2 \textMark "A due" e4 g c'2 }
Lorsqu’intervient un saut de ligne à l’endroit où est placé
\textMark
, l’indication apparaîtra sur le système suivant.
\fixed c'' { \textMark "Fl. 1 solo" c4 e g2 \break \textMark "A due" e4 g c'2 }
Contrairement à \textMark
, \textEndMark
crée une marque
alignée sur sa droite. Si elle se présente lors d’un saut de ligne,
l’indication apparaîtra en fin du système précédent.
\fixed c' { \repeat volta 2 { c4 e8 f g2 e4 f8 g c'2 \textEndMark "ad lib" } \break c'4 8 8 4 8 8 c'1 }
Le texte peut être mis en forme de différentes manières dès lors qu’est
utilisé un bloc \markup
, comme indiqué à la rubrique
Mise en forme du texte.
\relative { <c' e>1 \textMark \markup { \italic { colla parte } } <d f>2 <e g> <c f aes>1 }
Les commandes \markLengthOn
et \markLengthOff
– voir
Indication métronomique – sont opérationnelles dans le cadre des
indications textuelles.
{ \mark \default c'2 2 \textEndMark "longue indication textuelle" \markLengthOn 2 2 \mark \default 2 2 \textEndMark "longue indication textuelle" }
Les indications textuelles peuvent se présenter en dessous de la portée.
\fixed c' { c4 g c'8 b c4 e' c' c2 c4 g c'8 b c4 e' c' g2 e'4 c' c'8 b c'4 g4 c' c2~ c1 \tweak direction #DOWN \tweak font-size #-1 \textEndMark "Composed on November 13th, 2020" }
Plusieurs indications peuvent intervenir en un même moment. L’ordre dans
lequel elles s’empileront peut se gérer à l’aide de la propriété
outside-staff-priority
(voir
Résolution des collisions verticales). Une autre façon de procéder
pourrait consister à utiliser une seule indication sous la forme
\markup \column { … }
.
\fixed c' { \repeat volta 2 { c4 g c'8 b c4 e' c' c2 \textEndMark "ad lib." \tweak outside-staff-priority 1200 \tweak font-size -1 \textEndMark "2a volta a due" } }
L’alignement d’une indication textuelle peut se modifier.
{ c'8 8 8 8 8 8 8 8 \textMark \markup \column { \line { Indication alignée sur sa gauche } \line { (par défaut pour \concat { \typewriter "\\textMark" ) } } } d'8 8 8 8 8 8 8 8 } { c'8 8 8 8 8 8 8 8 \tweak self-alignment-X #CENTER \textMark "Indication centrée" d'8 8 8 8 8 8 8 8 } { c'8 8 8 8 8 8 8 8 \tweak self-alignment-X #RIGHT \textMark \markup \right-column { \line { Indication alignée sur sa droite } \line { (par défaut pour \concat { \typewriter "\\textEndMark" ) } } } d'8 8 8 8 8 8 8 8 }
Commandes prédéfinies
\textMark
,
\textEndMark
,
\markLengthOn
,
\markLengthOff
.
Morceaux choisis
Impression des indications sur toutes les portées d’un système
Bien que ces indications textuelles ne soient habituellement imprimées qu’au niveau de la portée supérieure d’un système, leur affectation peut être répercutée à chacune des portées.
\score { << \new Staff { \mark \default c''1 \textMark "molto" c'' } \new Staff { \mark \default c'1 \textMark "molto" c' } >> \layout { \context { \Score \remove Mark_engraver \remove Text_mark_engraver \remove Staff_collecting_engraver } \context { \Staff \consists Mark_engraver \consists Text_mark_engraver \consists Staff_collecting_engraver } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Indications de repère, Indication métronomique, La fonte Emmentaler, Marque de section, Mise en forme du texte, Notation musicale dans du texte formaté.
Morceaux choisis: Texte.
Référence des propriétés internes : Text_mark_engraver, TextMark, TextMarkEvent.
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Texte indépendant
Un bloc \markup
ou \markuplist
peut exister en lui-même,
indépendamment de tout bloc \score
, et venir en préambule par
exemple – voir le chapitre Structure de fichier à ce propos.
\markup { Tomorrow, and tomorrow, and tomorrow... }
De cette manière, vous pouvez insérer du texte en dehors de la musique. Ceci devient particulièrement utile lorsque le fichier source contient plusieurs morceaux. Pour plus d’informations à ce propos, reportez-vous au chapitre Plusieurs partitions dans un même ouvrage.
\score { c'1 } \markup { Tomorrow, and tomorrow, and tomorrow... } \score { c'1 }
Les blocs de textes peuvent s’étendre sur plusieurs pages à l’aide
de la commande \markuplist
. Ceci permet
de générer des ouvrages complets uniquement grâce à LilyPond. Cette
fonctionnalité, ainsi que la syntaxe appropriée, est abordée plus en
détail au chapitre Introduction au formatage de texte.
Commandes prédéfinies
\markup
,
\markuplist
.
Morceaux choisis
Bloc de texte indépendant sur deux colonnes
L’utilisation de la commande \markup
permet de distribuer un bloc
de texte indépendant sur plusieurs colonnes.
\markup { \fill-line { \hspace #1 \column { \line { O sacrum convivium } \line { in quo Christus sumitur, } \line { recolitur memoria passionis ejus, } \line { mens impletur gratia, } \line { futurae gloriae nobis pignus datur. } \line { Amen. } } \hspace #2 \column \italic { \line { O sacred feast } \line { in which Christ is received, } \line { the memory of His Passion is renewed, } \line { the mind is filled with grace, } \line { and a pledge of future glory is given to us. } \line { Amen. } } \hspace #1 } }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme du texte, Plusieurs partitions dans un même ouvrage, Structure de fichier.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Texte indépendant ] | [Plus haut: Texte ] | [ Introduction au formatage de texte > ] |
1.8.2 Mise en forme du texte
Nous allons voir dans les lignes qui suivent la manière de mettre en forme du texte à l’aide de la syntaxe propre au mode markup.
Introduction au formatage de texte | ||
Sélection de la fonte et de la taille | ||
Alignement du texte | ||
Éléments graphiques dans du texte formaté | ||
Notation musicale dans du texte formaté |
Introduction au formatage de texte
Un bloc \markup
ou \markuplist
permet d’ajouter du texte
et dispose de sa propre syntaxe que nous appellerons le « mode
markup ». De tels blocs peuvent s’utiliser partout, comme indiqué
dans Vue d’ensemble des objets textuels.
En mode markup, les mots s’écrivent tels quels. Un mot isolé ne requiert pas de guillemets.
\markup intenso
Une suite de mots peut se regrouper en les bornant par des guillemets
informatiques "
.
\markup "molto intenso"
Au delà du simple fait de grouper des mots, les guillemets informatiques
permettent d’imprimer littéralement des caractères spéciaux – tels
qu’un ‘\’ ou un ‘#’ – sans influer sur le formatage du texte.
Il est de ce fait possible d’imprimer des guillemets
informatiques "
dès lors qu’ils sont précédés d’une oblique
inverse.
\relative { a'1^"\italic markup..." a_\markup { \italic "... imprime des lettres en \"italique\" !" } a a }
La mise en forme s’obtient à l’aide de commandes dédiées dont le nom est précédé d’une oblique inverse. Elles prennent un certain nombre d’arguments spécifiques à la commande. Une liste exhaustive des commandes spécifiques au mode markup est fournie dans l’annexe Commandes pour markup (en anglais).
\markup \italic "string. assai" \markup \with-color "red" intenso
Les commandes de markup peuvent être imbriquées. Un bloc markup sera clôturé dès lors que toutes les commandes qu’il contient auront reçu leurs arguments.
\markup \with-color "red" \italic intenso
Plusieurs expressions markup peuvent se regrouper par des accolades pour former une liste de markups. En l’absence de formatage particulier, les éléments d’une liste de markups sont affichés en enfilade.
\markup { molto \italic intenso }
Certaines commandes n’attendent pas un simple markup, mais une liste de markups, ce qui permet des présentations plus élaborées qu’une simple enfilade.
\markup \center-column { \bold "Des Simplicius Simplicissimus Jugend" "Karl Amadeus Hartmann" }
De plus, certaines commandes ne renvoient pas un markup, mais une liste de markups. Leur résultat peut alors s’utiliser là où on attendait une liste de markup. Une liste de ces commandes est fournie à l’annexe Commandes pour liste de markups (en anglais).
\markup \string-lines "Twinkle, twinkle, little star, How I wonder what you are!"
\markup \center-column \string-lines "Twinkle, twinkle, little star, How I wonder what you are!"
Les éléments d’une liste composite de markups sont tout bonnement traités comme des éléments de la liste principale.
\markup \center-column { \bold "Des Simplicius Simplicissimus Jugend" { Karl Amadeus \smallCaps Hartmann } }
Plusieurs éléments d’une liste de markups seront mis en rang sur
une même ligne s’ils sont regroupés à l’aide de la commande \line
.
\markup \center-column { \bold "Des Simplicius Simplicissimus Jugend" \line { Karl Amadeus \smallCaps Hartmann } }
Le comportement des commandes prenant en argument des markups mais s’appliquent à des listes de markups constitue une fonctionnalité spéciale. Lorsque leur dernier argument est une liste et non un markup, chacun des éléments de cette liste se voit appliquer le traitement de la commande.
\markup \box { Karl Amadeus \smallCaps Hartmann }
Dans ce cas, le résultat est par contre une liste de markup qui peut donc être passée à une commande attendant une liste de markups ou une commande attendant un markup, avec à nouveau le comportement que nous venons de voir.
\markup \center-column \box { Karl Amadeus \smallCaps Hartmann } \markup \rotate #30 \box { Karl Amadeus \smallCaps Hartmann }
L’application de la commande \line
à une liste de markups
permet qu’lle soit traitee comme un argument markup unique.
\markup \box { Karl Amadeus \smallCaps Hartmann } \markup \box \line { Karl Amadeus \smallCaps Hartmann }
Lorsque l’intégralité du contenu d’une expression \markup
est une liste de markups, elle est implicitement reproduite
avec la commande \line
. Ses éléments sont donc empilés
horizontalement et groupés dans un seul bloc de texte insécable.
La commande \markuplist
agit différemment : elle attend une
liste de markups et affiche individuellement les éléments
markups sur la page, les empilant verticalement, autorisant
par ailleurs les sauts de page. L’exemple ci-dessous illustre
cette différence.
\markup \box \wordwrap { Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. } \markuplist \box \wordwrap-lines { Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. }
Vous pouvez stocker les étiquettes textuelles en tant que variables, et attacher ces identificateurs à des notes, comme ici :
allegro = \markup \bold \large Allegro { d''8.^\allegro d'16 d'4 r2 }
La syntaxe de la commande \etc
permet de définir des raccourcis
personnalisés utilisables dans le cadre des commandes \markup
.
\markup reddish = \markup \with-color "tomato" \etc \markup { molto \reddish intenso }
Le fonctionnement interne de ces commandes et la façon d’en implémenter de nouveaux est abordée dans Fonctions pour markups.
Voir aussi
Manuel de notation : Commandes pour liste de markups, Commandes pour markup, Vue d’ensemble des objets textuels.
Manuel d’extension des fonctionnalités : Fonctions pour markups
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’, ‘scm/markup.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Problèmes connus et avertissements
Les messages d’erreur de syntaxe en mode markup sont peu explicites.
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Sélection de la fonte et de la taille
Le mode markup autorise des changements élémentaires de la fonte :
\relative { d''1^\markup { \bold { Più mosso } \italic { non troppo \underline Vivo } } r2 r4 r8 d,_\markup { \italic quasi \smallCaps Tromba } f1 d2 r }
La taille des caractères se modifie, relativement à la taille globale des portées, de différentes manières.
Vous pouvez adopter l’une des tailles prédéfinies, comme ici :
\relative b' { b1_\markup { \huge Sinfonia } b1^\markup { \teeny da } b1-\markup { \normalsize camera } }
Vous pouvez la modifier relativement à sa valeur précédente :
\relative b' { b1_\markup { \larger Sinfonia } b1^\markup { \smaller da } b1-\markup { \magnify #0.6 camera } }
Vous pouvez l’augmenter ou la diminuer par rapport à la taille globale de portée :
\relative b' { b1_\markup { \fontsize #-2 Sinfonia } b1^\markup { \fontsize #1 da } b1-\markup { \fontsize #3 camera } }
Vous pouvez lui attribuer une valeur arbitraire quelle que soit la taille de portée globale :
\relative b' { b1_\markup { \abs-fontsize #20 Sinfonia } b1^\markup { \abs-fontsize #8 da } b1-\markup { \abs-fontsize #14 camera } }
Lorsque le texte comporte des espaces, mieux vaut le borner par des guillemets informatiques ; s’en suivra une meilleure adéquation entre la taille des espaces et celle des autres caractères :
\markup \fontsize #6 \bold { Sinfonia da camera } \markup \fontsize #6 \bold { "Sinfonia da camera" }
Vous pouvez imprimer du texte en indice ou en exposant. Celui-ci sera dans une taille plus petite, mais rien ne s’oppose à ce que vous lui affectiez une taille normale :
\markup { \column { \line { 1 \super st movement } \line { 1 \normal-size-super st movement \sub { (part two) } } } }
Le mode markup vous permet de sélectionner d’autres familles de fontes. Par défaut, LilyPond utilise une police avec empattement, du type roman, et tout changement doit être explicite. Dans la dernière ligne de l’exemple qui suit, vous noterez qu’il n’y a aucune différence entre les premier et deuxième mots.
\markup { \column { \line { Act \number 1 } \line { \sans { Scene I. } } \line { \typewriter { Verona. An open place. } } \line { Enter \roman Valentine and Proteus. } } }
Certaines familles de police spécifiques aux nombres ou aux nuances par exemple, ne disposent pas de tous les caractères, comme nous l’avons vu dans les chapitres Personnalisation des indications de nuance et Indications de reprise manuelles.
Lorsqu’un changement survient au milieu d’un mot, il se peut qu’un espacement supplémentaire apparaisse. Il suffit en pareil cas de concaténer les différents éléments :
\markup { \column { \line { \concat { 1 \super st } movement } \line { \concat { \dynamic p , } \italic { con dolce espressione } } } }
Une liste des différentes commandes permettant de changer de fonte ou d’utiliser des fontes personnalisées est disponible à l’annexe Font.
Pour savoir comment personnaliser des fontes, reportez-vous au chapitre Fontes.
Commandes prédéfinies
\teeny
,
\tiny
,
\small
,
\normalsize
,
\large
,
\huge
,
\smaller
,
\larger
.
Voir aussi
Manuel de notation : Fonte, Fontes, Indications de reprise manuelles, Personnalisation des indications de nuance.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Problèmes connus et avertissements
Le recours aux commandes \teeny
, \tiny
, \small
,
\normalsize
, \large
et \huge
produiront des
espacements nettement moins réguliers que si vous utilisez
\fontsize
.
Alignement du texte
Cette partie traite de la manière de positionner du texte en mode markup. On déplace l’intégralité d’un objet markup en utilisant la syntaxe décrite au chapitre Déplacement d'objets.
Les objets de type markup peuvent s’aligner de différentes manières. Une indication textuelle est par défaut alignée sur son extrémité gauche. Dans l’exemple qui suit, il n’y a aucune différence entre les deux premiers markups. Cet exemple indique aussi différentes syntaxes pour les commandes d’alignement.
\relative { d''1-\markup { poco } f d-\markup { \left-align poco } f d-\markup { \center-align { poco } } f d-\markup \right-align { poco } }
L’alignement horizontal peut être ajusté à l’aide d’une valeur numérique :
\relative { a'1-\markup { \halign #-1 poco } e' a,-\markup { \halign #0 poco } e' a,-\markup { \halign #0.5 poco } e' a,-\markup { \halign #2 poco } }
Enfin, les mots et tout autre objet peuvent se déplacer en les faisant précéder d’un décalage. Un décalage négatif est possible, ce qui aura pour effet de déplacer les objets qui le suivent dans la direction opposée. Bien que le décalage soit normalement invisible, des commandes spécifiques permettent de le mettre en évidence comme dans l’exemple ci-dessous :
\relative { d''1-\markup { poco } f d-\markup { \with-color #darkred \box \hspace #4 poco } f d-\markup { \with-color #darkred \box \hspace #-4 poco } f d-\markup { \with-color #darkred \box \hspace #10 poco } }
Certains objets possèdent leurs propres procédures d’alignement, qui annuleront toute spécification d’alignement que vous pourriez leur affecter. La solution consiste alors à déplacer l’intégralité de ces objets markup, comme indiqué par exemple au chapitre Indications textuelles.
L’alignement vertical est quant à lui un peu plus compliqué. Comme nous l’avons vu ci-avant, les objets markup peuvent être déplacés dans leur intégralité. Il est néanmoins possible de déplacer certains éléments spécifiques au sein d’un bloc markup. En pareil cas, l’élément à déplacer doit être précédé d’un « point d’ancrage » – un autre élément du markup ou un objet invisible. L’exemple qui suit illustre ces deux possibilités. Vous noterez par ailleurs que le dernier markup, dépourvu de point d’ancrage, n’est de ce fait pas déplacé.
\relative { d'2^\markup { Acte I \raise #2 { Scène 1 } } a' g_\markup { \lower #4 \bold { Très modéré } } a d,^\markup \raise #4 \italic { Une forêt. } a'4 a g2 a }
Certaines commandes permettent de régler l’alignement des objets textuels en mode markup, tant au niveau horizontal que vertical.
\relative { d'2^\markup { Acte I \translate #'(-1 . 2) "Scène 1" } a' g_\markup { \general-align #Y #3.2 \bold "Très modéré" } a d,^\markup \translate-scaled #'(-1 . 2) \teeny { "Une forêt." } a'4 a g2 a }
Ici aussi, un décalage (positif ou négatif) constitue un moyen efficace de positionner verticalement des objets empilés dans un markup :
\relative { d'2^\markup { Acte I \column { \with-color #darkred \box \vspace #-1 "Scène 1" } } a' g_\markup \column { \with-color #darkred \box \vspace #1 "Très modéré" } a d,^\markup \column { "Une forêt." \with-color #darkred \box \vspace #2 } a'4 a g2 a }
Un objet de type markup peut contenir plusieurs lignes de texte. Dans l’exemple suivant, chaque élément ou expression ira se placer sur sa propre ligne, tantôt alignée à gauche, tantôt centrée.
\markup { \column { a "b c" \line { d e f } } \hspace #10 \center-column { a "b c" \line { d e f } } }
Pareillement, une liste d’éléments ou d’expressions sera répartie sur une ligne entière, voire même centrée sur toute la page s’il n’y a qu’un seul élément. De telles expressions peuvent à leur tour contenir du texte multiligne ou une autre expression markup.
\markup { \fill-line { \line { William S. Gilbert } \center-column { \huge \smallCaps "The Mikado" or \smallCaps "The Town of Titipu" } \line { Sir Arthur Sullivan } } } \markup { \fill-line { 1885 } }
Les éléments peuvent se répartir sur une largeur spécifiée par une
dérogation à la propriété line-width
. Celle-ci est réglé par
défaut à #f
, autrement dit l’entièreté de la ligne :
\markup { \column { \fill-line { left center right } \null \override #'(line-width . 30) \fill-line { left center right } } }
Les indications textuelles, lorsqu’elles sont relativement longues, peuvent se répartir sur plusieurs lignes en fonction de la largeur de ligne. Le texte sera alors soit aligné à gauche, soit justifié, comme le montre l’exemple suivant :
\markup { \column { \line \smallCaps { La vida breve } \line \bold { Acto I } \wordwrap \italic { (La escena representa el corral de una casa de gitanos en el Albaicín de Granada. Al fondo una puerta por la que se ve el negro interior de una Fragua, iluminado por los rojos resplandores del fuego.) } \hspace #0 \line \bold { Acto II } \override #'(line-width . 50) \justify \italic { (Calle de Granada. Fachada de la casa de Carmela y su hermano Manuel con grandes ventanas abiertas a través de las que se ve el patio donde se celebra una alegre fiesta) } } }
Une liste des différentes commandes permettant d’aligner du texte en mode markup est disponible à l’annexe Align.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Déplacement d'objets.
Manuel de notation : Alignement, Indications textuelles.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Éléments graphiques dans du texte formaté
Vous pouvez, grâce au mode markup, ajouter divers objets graphiques à votre partition.
Certaines commandes de markup permettent d’ornementer des éléments textuels avec des graphismes, à l’instar de l’exemple suivant :
\markup \fill-line { \center-column { \circle Jack \box "in the box" \null \line { Erik Satie \hspace #3 \bracket "1866 - 1925" } \null \rounded-box \bold Prelude } }
Certaines directives peuvent nécessiter d’accroître l’espacement autour du texte – voir l’annexe Align pour une liste des différentes commandes particulières au mode markup ainsi que leur description.
\markup \fill-line { \center-column { \box "Charles Ives (1874 - 1954)" \null \box \pad-markup #2 "THE UNANSWERED QUESTION" \box \pad-x #8 "A Cosmic Landscape" \null } } \markup \column { \line { \hspace #10 \box \pad-to-box #'(-5 . 20) #'(0 . 5) \bold "Largo to Presto" } \box \pad-around #3 "String quartet keeps very even time." }
Vous pouvez imprimer certains graphismes ou symboles sans qu’il n’y ait de texte. Ces objets peuvent même se combiner, à l’instar de n’importe quelle expression markup.
\markup { \combine \draw-circle #4 #0.4 ##f \filled-box #'(-4 . 4) #'(-0.5 . 0.5) #1 \hspace #5 \center-column { \triangle ##t \combine \draw-line #'(0 . 4) \arrow-head #Y #DOWN ##f } }
Des fonctionnalités graphiques avancées vous permettent même d’inclure
dans une partition un fichier image converti au format PostScript
encapsulé (extension eps
), ou bien de tracer un graphique
directement dans le fichier source à partir d’instructions PostScript
pures. Nous vous conseillons, en pareil cas, de toujours spécifier les
dimensions du dessin, comme dans ce qui suit :
c'1^\markup { \combine \epsfile #X #10 "./context-example.eps" \with-dimensions #'(0 . 6) #'(0 . 10) \postscript " -2 3 translate 2.7 2 scale newpath 2 -1 moveto 4 -2 4 1 1 arct 4 2 3 3 1 arct 0 4 0 3 1 arct 0 0 1 -1 1 arct closepath stroke" } c'
L’annexe Graphic répertorie les différentes commandes en matière de graphisme.
Voir aussi
Manuel de notation : Alignement, Annotations éditoriales, Dimensions, Graphique.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’, ‘scm/stencil.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
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Notation musicale dans du texte formaté
Divers éléments de notation peuvent orner une partition, au moyen d’un objet markup.
Notes et altérations sont données à l’aide d’instructions markup :
a'2 a'^\markup { \note {4} #1 = \note-by-number #1 #1 #1.5 } b'1_\markup { \natural \semiflat \flat \sesquiflat \doubleflat } \glissando a'1_\markup { \natural \semisharp \sharp \sesquisharp \doublesharp } \glissando b'
Le mode markup permet d’accéder à d’autres objets de notation :
\relative { g1 bes ees\finger \markup \tied-lyric "4~1" fis_\markup { \dynamic rf } bes^\markup { \beam #8 #0.1 #0.5 } cis d-\markup { \markalphabet #8 \markletter #8 } }
En règle générale, tout symbole musical peut être inclus dans un markup, comme le montre l’exemple qui suit. Ces différents symboles sont répertoriés dans l’annexe La fonte Emmentaler.
\relative { c''2 c'^\markup { \musicglyph "eight" } c,4 c,8._\markup { \musicglyph "clefs.G_change" } c16 c2^\markup { \musicglyph "timesig.neomensural94" } }
La rubrique Fontes musicales contient d’autres informations sur l’impression de glyphes non alphabétiques, tels que des crochets ou accolades.
Le mode markup supporte aussi les diagrammes spécifiques à certains instruments :
\relative { c''1^\markup { \fret-diagram-terse "x;x;o;2;3;2;" } c^\markup { \harp-pedal "^-v|--ov^" } c c^\markup { \combine \musicglyph "accordion.discant" \combine \raise #0.5 \musicglyph "accordion.dot" \raise #1.5 \musicglyph "accordion.dot" } }
La documentation sur ces diagrammes se trouve à l’annexe Instrument Specific Markup.
Rien ne s’oppose à ce qu’une étiquette ne comporte une partition.
\relative { c'4 d^\markup { \score { \relative { c'4 d e f } \layout { } } } e f | c d e f }
Les différentes commandes markup relatives à la notation musicale sont répertoriées à l’annexe Music.
Voir aussi
Manuel de notation : La fonte Emmentaler, Musique, Fontes musicales.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’, ‘scm/fret-diagrams.scm’, ‘scm/harp-pedals.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Problèmes connus et avertissements
L’espacement vertical d’un \score
contenu dans un objet
markup se contrôle par la propriété baseline-skip
. Tout
réglage au sein d’un bloc \paper
est ignoré.
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1.8.3 Fontes
La gestion des fontes dans LilyPond est assurée par plusieurs bibliothèques : FontConfig se charge de répertorier les différentes fontes disponibles ; quant à Pango, elle se charge plus particulièrement de leur rendu.
Ce chapitre indique comment accéder aux fontes et polices de caractère dans LilyPond. Vous y apprendrez aussi comment changer de fonte en cours de partition.
Localisation des fontes | ||
Familles de fontes | ||
Fonctionnalités des fontes | ||
Attribution d’une fonte en particulier | ||
Choix des fontes par défaut | ||
Fontes musicales |
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Localisation des fontes
En sus de celles déjà installées sur le système, d’autres fontes peuvent s’ajouter au répertoire de FontConfig, ce qui les rendra donc disponibles pour les partitions LilyPond, à l’aide des commandes suivantes :
#(ly:font-config-add-font "chemin/au/fichier-fonte") #(ly:font-config-add-directory "chemin/au/dossier/")
Le chemin fourni à ces deux commandes peut être absolu ou relatif, ce qui permet de compiler une partition sur n’importe quel système dans la mesure où les fichiers de fontes concernés sont transmis avec les fichiers sources de la partition.
L’instruction #(ly:font-config-display-fonts)
permettra de
vérifier que la fonte requise est bien détectée par FontConfig. Elle
affiche en console la liste exhaustive des fontes du système ainsi que
le nom exact qu’il faudra transmettre à LilyPond ; ce nom peut être
différent du nom du fichier.
Les fontes se sélectionnent selon les méthodes indiquées dans Attribution d’une fonte en particulier et Choix des fontes par défaut.
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Familles de fontes
Vous disposez de trois familles de fontes1 textuelles : roman pour la police sérif ou avec empattement, une police sans empattement (sans sérif) et une police à chasse fixe (monospace ou typewriter). En fonction du moteur de rendu utilisé, ces familles seront mappées selon des alias différents.
Pour le moteur svg
:
Famille générique | Famille de fonte SVG |
---|---|
roman | serif |
sans | sans-serif |
typewriter | monospace |
« serif », « sans-serif » et « monospace » sont des « generic-family » au titre des spécifications SVG et CSS.
Pour les autres moteurs :
Famille générique | Fonte par défaut (alias) | Listes de définition des alias |
---|---|---|
roman | LilyPond Serif | C059, Century SchoolBook URW, Century Schoolbook L, TeX Gyre Schola, DejaVu Serif, …, serif |
sans | LilyPond Sans Serif | Nimbus Sans, Nimbus Sans L, TeX Gyre Heros, DejaVu Sans, …, sans-serif |
typewriter | LilyPond Monospace | Nimbus Mono PS, Nimbus Mono, Nimbus Mono L, TeX Gyre Cursor, DejaVu Sans Mono, …, monospace |
Lorsqu’un caractère est absent de la première fonte listée, il sera remplacé par celui de la fonte suivante.
Il est à noter que les fontes URW distribuées avec LilyPond (« C059 », « Nimbus Mono PS » et « Nimbus Sans ») disposent d’une particularité : par défaut, et en complément des ligatures standard telles que « fl » ou « ffi », elles substituent la chaîne « Nr. » par le caractère « Numero Sign » (U+2116) dès lors que le script « latn » est sélectionné. On peut toutefois s’en préserver temporairement par l’insertion d’un caractère de largeur nulle et non jointant (zero-width non-joiner ZWNJ, U+200C) entre les caractères « N » et « r ». Les lignes ci-dessous auront pour conséquence que LilyPond insérera toujours un caractère ZWNJ.
\paper { #(add-text-replacements! `(("Nr." . ,(format #f "N~ar." (ly:wide-char->utf-8 #x200C))))) }
« LilyPond Serif », « LilyPond Sans Serif » et « LilyPond Monospace » sont des alias de fonte définis dans le fichier de configuration de FontConfig spécifique à LilyPond ‘00-lilypond-fonts.conf’ qui se trouve normalement dans le répertoire ‘/usr/local/share/lilypond/2.24.4/fonts’.
Chaque famille dispose en principe de différents styles et niveaux de
graisse. L’exemple qui suit illustre la manière de changer la famille,
le style, la graisse ou la taille. Notez bien que l’argument fourni à
font-size
correspond à la correction à apporter à la taille par
défaut.
\override Score.TextMark.font-family = #'typewriter \textMark "Ouverture" \override Voice.TextScript.font-shape = #'italic \override Voice.TextScript.font-series = #'bold d''2.^\markup "Allegro" \override Voice.TextScript.font-size = #-3 c''4^smaller
Cette syntaxe s’applique aussi en mode markup, bien que celui-ci dispose d’une syntaxe allégée comme nous l’avons vu dans Sélection de la fonte et de la taille :
\markup { \column { \line { \override #'((font-shape . italic) (font-size . 4)) Idomeneo, } \line { \override #'(font-family . typewriter) { \override #'(font-series . bold) re di } \override #'(font-family . sans) Creta } } }
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Fonctionnalités des fontes
Le recours aux fontes OpenType permet d’utiliser certaines fonctionnalités de ces fontes.2 Toutefois, les fontes OpenType ne disposent pas toutes de l’intégralité de ces fonctionnalités. Dans le cas où la fonctionnalité demandée n’est pas disponible dans la fonte choisie, cette fonctionnalité est tout bonnement ignorée. Les exemples ci-dessous utilisent « TeX Gyre Schola », autrement dit le style romain de la famille.
\markup { \override #'(font-name . "TeX Gyre Schola") Style normal : Hello HELLO } \markup { \override #'(font-name . "TeX Gyre Schola") \caps { Petites capitales : Hello } } \markup { \override #'(font-name . "TeX Gyre Schola") \override #'(font-features . ("smcp")) { Vraies petites capitales : Hello } } \markup { \override #'(font-name . "TeX Gyre Schola") Style numérique normal : 0123456789 } \markup { \override #'(font-name . "TeX Gyre Schola") \override #'(font-features . ("onum")) { Style numérique ancien : 0123456789 } } \markup { \override #'(font-name . "TeX Gyre Schola") \override #'(font-features . ("salt 0")) { Alternative stylistique 0 : εφπρθ } } \markup { \override #'(font-name . "TeX Gyre Schola") \override #'(font-features . ("salt 1")) { Alternative stylistique 1 : εφπρθ } } \markup { \override #'(font-name . "TeX Gyre Schola") \override #'(font-features . ("onum" "smcp" "salt 1")) { Fonctionnalités multiples : Hello 0123456789 εφπρθ } }
Une liste exhaustive des fonctionnalités des fontes OpenType est disponible à l’adresse https://www.microsoft.com/typography/otspec/featurelist.htm, et les différents types de fonctionnalités des fontes OpenType sont recensés dans le message https://lists.gnu.org/archive/html/lilypond-devel/2017-08/msg00004.html.
En plus de pouvoir jongler entre les différentes fontes prédéfinies, LilyPond vous permet d’en utiliser d’autres, ce qui fait l’objet des deux prochaines parties : Attribution d’une fonte en particulier et Choix des fontes par défaut.
Voir aussi
Manuel de notation : La fonte Emmentaler, Notation musicale dans du texte formaté, Rotation des objets, Sélection de la fonte et de la taille, Fonte.
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Attribution d’une fonte en particulier
La plupart des fontes installées sur le système et reconnues par FontConfig peuvent s’utiliser dans une partition, à l’exception des polices bitmap – qui ne sont pas supportées de par leur conception – et les OpenType Variation Fonts (non prises en charge à ce jour).
LilyPond appelle la fonction pango_font_description_from_string
de la bibliothèque Pango pour accéder aux fontes ; elle utilise la forme
syntaxique suivante pour le nom des fontes.3
[family-list] [style-options]
où family-list est une liste, dont le séparateur est la virgule, des familles éventuellement terminée par une virgule, et style-options une liste, dont le séparateur est l’espace, de mots dont chacun désigne un style, une variante, une graisse, une chasse, ou une orientation.
Les termes suivants sont considérés comme des styles : Normal
(par défaut), Roman
, Oblique
, Italic
.
Les termes suivants sont considérés comme des variantes :
Small-Caps
. Il n’y a pas de variante par défaut.
Les termes suivants sont considérés comme des graisses : Thin
,
Ultra-Light
, Extra-Light
, Light
, Semi-Light
,
Demi-Light
, Book
, Regular
(the default),
Medium
, Semi-Bold
, Demi-Bold
, Bold
,
Ultra-Bold
, Extra-Bold
, Heavy
, Black
,
Ultra-Black
, Extra-Black
.
Les termes suivants sont considérés comme des valeurs de chasse :
Ultra-Condensed
, Extra-Condensed
, Condensed
,
Semi-Condensed
, Semi-Expanded
, Expanded
,
Extra-Expanded
, Ultra-Expanded
. Il n’y a pas d’étirement
par défaut.
Les termes suivants sont considérés comme des valeurs d’orientation :
Not-Rotated
, South
, Upside-Down
, North
,
Rotated-Left
, East
, Rotated-Right
, West
. Il
n’y a pas d’orientation par défaut.
Partant du principe que la syntaxe est correcte, déterminer le nom d’une police n’échoue jamais. Si aucune famille de fonte n’est reconnue (ou aucune famille n’a été donnée), FontConfig renvoie une fonte par défaut dépendant du système. Si aucune option de style n’est reconnue (ou aucune option de style n’a été spécifiée), seront utilisées les valeurs par défaut.
Dans l’exemple qui suit, la fonte de la métrique est déterminée à « Bitstream Charter ». Dans la mesure où aucun style n’est spécifié, FontConfig utilisera les valeurs par défaut comme vu ci-dessus. Pour la chaîne de markup sont demandées les familles « Bitstream Vera Sans » et « sans-serif », ce qui indique à FontConfig de rechercher en premier « Bitstream Vera Sans » et, si elle n’est pas disponible, de se reporter sur une famille « sans-serif » générique comme indiqué dans Familles de fontes. Le style du markup est défini à « Oblique Bold » ; FontConfig tentera donc de trouver une fonte qui soit à la fois penchée et grasse. Si elle échoue, elle tentera de trouver soit une fonte penchée, soit une fonte grasse. Si elle échoue à nouveau, elle essaiera une fonte répondant aux options de style par défaut.
Notez bien que FontConfig vérifie aussi la présence du glyphe requis dans la fonte demandée. Dans le cas où il y serait absent, sera essayée une autre fonte, toujours selon le même algorithme, jusqu’à ce qu’elle trouve le glyphe en question. Dans l’éventualité où FontConfig ne trouve nulle part le glyphe approprié, sera affiché un symbole de glyphe absent – habituellement un rectangle ou un simple espace blanc.
\override Staff.TimeSignature.font-name = "Bitstream Charter" \override Staff.TimeSignature.font-size = #2 \time 3/4 a'1_\markup { \override #'(font-name . "Bitstream Vera Sans,sans-serif, Oblique Bold") { Vera Oblique Bold } }
Note : Dès lors que l’une des options stylistiques mentionnées
ci-dessus fait partie du nom de la (famille) fonte, il est impératif
de faire suivre ce nom d’une virgule même si aucun style n’est défini.
L’exemple typique est « Times New Roman » : spécifier "Times New
Roman"
fera rechercher à FontConfig une police « Times New » de style
roman, et c’est seulement si est libellé "Times New Roman,"
que
cette police sera réellement accédée.
Lancer lilypond
en ligne de commande avec l’option suivante,
affiche la liste de toutes les polices disponibles sur votre machine :
lilypond -dshow-available-fonts
Voir aussi
Manuel de notation : Choix des fontes par défaut, Localisation des fontes, Familles de fontes.
Morceaux choisis : Texte.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Attribution d'une fonte en particulier ] | [Plus haut: Fontes ] | [ Fontes musicales > ] |
Choix des fontes par défaut
On peut tout à fait modifier le jeu de polices par défaut de LilyPond
grâce à un appel de la fonction make-pango-font-tree
. Il vous
faudra alors spécifier les différentes familles, en respectant l’ordre
roman, sans empattement et monospace, ainsi qu’un
facteur d’échelle. Tout comme indiqué dans
Attribution d’une fonte en particulier,
il peut s’agir d’une liste de polices séparées par une virgule, à
ceci près qu’il n’est pas possible de spécifier de
style.4
Note : make-pango-font-tree
réinitialise les fontes musicales à
leur valeur par défaut, à savoir emmentaler
.
Dans l’exemple suivant, les fontes seront mises à l’échelle de la taille globale des portées.
\paper { #(define fonts (make-pango-font-tree "Linux Libertine O" "Nimbus Sans, Nimbus Sans L" "DejaVu Sans Mono" (/ staff-height pt 20))) } \relative c'{ c1-\markup { roman, \sans sans, \typewriter typewriter. } }
La syntaxe suivante permet de substituer une fonte particulière tout en
laissant les autres à leur valeur par défaut. L’exemple ci-dessous
produit les mêmes effets que celui utilisant
make-pango-font-tree
. De même qu’avec
make-pango-font-tree
, il est possible de fournir une liste de
fontes séparées par une virgule pour les catégories roman
,
sans
et typewriter
. Dès lors que la taille de portée reste
à sa valeur par défaut de 20 pt, l’instruction #:factor
n’est pas
nécessaire.
\paper { #(define fonts (set-global-fonts #:roman "Linux Libertine O" #:sans "Nimbus Sans, Nimbus Sans L" #:typewriter "DejaVu Sans Mono" ; inutile si taille de portée par défaut #:factor (/ staff-height pt 20) )) }
Il est aussi posible de substituer les fontes musicales. L’exemple ci-dessous produit les mêmes effets que ceux qui précèdent dans la mesure où les fontes musicales sont fixées à leur valeur par défaut. Pour de plus amples informations, voir Changement des fontes musicales.
\paper { #(define fonts (set-global-fonts #:music "emmentaler" ; défaut #:brace "emmentaler" ; défaut #:roman "Linux Libertine O" #:sans "Nimbus Sans, Nimbus Sans L" #:typewriter "DejaVu Sans Mono" ; inutile si taille de portée par défaut #:factor (/ staff-height pt 20) )) }
En tout état de cause, tout appel à set-global-fonts
réinitialise
aussi bien les fontes musicales que les fontes textuelles.5 Dès lors que l’une de ces catégories n’est pas
mentionnée, sera utilisée la fonte par défaut y afférente.
Par ailleurs, chaque appel à set-global-fonts
affecte les
fontes du bloc \book
qui le suit ; chaque bloc \book
consécutif peut donc disposer de son propre jeu de fontes grâce à
un simple appel à set-global-fonts
, comme ici :
\paper { #(define fonts (set-global-fonts … )) } \book { … } \paper { #(define fonts (set-global-fonts … )) } \book { … }
Voir aussi
Manuel de notation : Attribution d’une fonte en particulier, Fonte, Changement des fontes musicales, Familles de fontes, Localisation des fontes, Sélection de la fonte et de la taille.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Choix des fontes par défaut ] | [Plus haut: Fontes ] | [ Notation spécialisée > ] |
Fontes musicales
En matière de fontes musicales, LilyPond ne recourt ni à FontConfig, ni à Pango, mais les gère directement. Par voie de conséquence, l’interface est différente. Cette section décrit la manière d’insérer des symboles musicaux en mode markup.
Les fontes de notation musicale sont des ensembles de glyphes accessibles selon divers encodages. La syntaxe suivante permet d’accéder aux différents glyphes Emmentaler6 directement en mode markup :
a'1^\markup { \vcenter { \override #'(font-encoding . fetaBraces) \lookup "brace120" \override #'(font-encoding . fetaText) \column { 1 3 sf } \override #'(font-encoding . fetaMusic) \lookup "noteheads.s0petrucci" } }
Néanmoins, tous ces glyphes, à l’exception des accolades de différente taille, sont disponibles selon une syntaxe plus simple, indiquée dans Notation musicale dans du texte formaté.
Lorsque l’on accède aux accolades avec l’encodage « fetaBraces », la taille de l’accolade est spécifiée par la partie numérique du nom de glyphe, en unité arbitraire. Il s’agit d’un entier, de 0 à 575 inclus, zéro procurant la plus petite accolade. La valeur optimale s’obtient par tâtonnement. Ces glyphes sont tous des accolades gauche (ouvrantes) ; une accolade droite (fermante) s’obtient par rotation voir Rotation des objets.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
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2. Notation spécialisée
Ce chapitre explique comment créer la notation musicale spécifique à certains intruments ou certaines époques.
Bien que la musique orchestrale ou d’ensemble de fasse pas l’objet d’une partie distincte, un certain nombre de notions couramment utilisées dans ces types de partitions est abordé dans Références en matière d’opéra et musique de scène.
2.1 Musique vocale
Ce chapitre traite de la musique vocale : comment la saisir et comment s’assurer que les paroles s’alignent avec les notes de la mélodie correspondante.
2.1.1 Vue d’ensemble de la musique vocale
En complément de généralités, ce sous-chapitre aborde quelques styles particuliers en terme de musique vocale.
Références en matière de musique vocale
Graver de la musique vocale soulève plusieurs problèmes ; ils sont abordés soit dans ce chapitre, soit dans d’autres parties de la documentation de LilyPond.
- La plupart du temps, les paroles ne sont constituées que de texte simple. Cette forme de notation est abordée dans Écriture de chants simples.
-
La musique vocale nécessite souvent de recourir au mode
markup
, aussi bien pour des paroles que pour d’autres éléments textuels comme le nom des personnages. Cette syntaxe est expliquée dans Introduction au formatage de texte. - L’impression d’un ambitus – ou tessiture – que l’on trouve en tête de certaines partitions, est abordée dans Ambitus.
- Les indications de nuance viennent, par défaut, se placer sous la portée. Il en va différemment pour la musique vocale, de telle sorte qu’elles ne soient pas mélangées avec les paroles. Ceci fait l’objet de la rubrique Mise en forme d’une partition chorale.
Voir aussi
Glossaire musicologique : ambitus.
Manuel d’initiation : Écriture de chants simples.
Manuel de notation : Ambitus, Introduction au formatage de texte, Mise en forme d’une partition chorale.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Saisie des paroles
Il existe un mode de saisie spécialement adapté aux paroles. On
l’introduit avec le mot-clé \lyricmode
, ou en utilisant
\addlyrics
ou \lyricsto
. Ce mode permet de saisir
des paroles ainsi que leur ponctuation, de telle sorte que le
caractère a
ne sera plus interprété comme une note, un
la pour les latinistes, mais comme une syllabe. Les
syllabes sont saisies comme des notes, mais les hauteurs sont alors
remplacées par du texte. Exemple avec une comptine anglaise :
\lyricmode { Three4 blind mice,2 three4 blind mice2 }
Il y a deux manières principales de préciser la place exacte des
syllabes : soit en spécifiant explicitement la durée de chaque
syllabe – comme dans l’exemple ci-dessus – soit en alignant
automatiquement les paroles sur les notes d’une mélodie ou d’une voix en
utilisant \addlyrics
ou \lyricsto
. La première méthode
est abordée plus en détail à la rubrique
Durée explicite des syllabes, la deuxième à la rubrique
Durée automatique des syllabes.
Dans les paroles, un mot ou une syllabe commence par une lettre de l’alphabet, et se termine par une espace. Toute syllabe doit donc être séparée d’une autre par une espace, tout autre caractère – chiffre ou ponctuation – étant considéré comme partie intégrante de cette même syllabe. L’exemple suivant comporte une faute de frappe évidente :
\lyricmode { lah lah lah}
la dernière syllabe contient une }
; il y a de fait un
défaut de parité avec l’accolade ouvrante, et la compilation échouera
fort probablement. Prenez dès à présent l’habitude de toujours encadrer
d’espaces une accolade :
\lyricmode { lah lah lah }
Pour utiliser des lettres accentuées ou des caractères spéciaux – cœurs ou guillemets inversés par exemple – il suffit de les insérer dans le fichier et de veiller à le sauvegarder avec le codage UTF-8. Voir à ce sujet Caractères spéciaux pour plus de détails.
\relative { d''8 c16 a bes8 f ees' d c4 } \addlyrics { „Schad’ um das schö -- ne grü -- ne Band, }
Pour utiliser des guillemets informatiques standard, faites-les précéder d’une barre oblique inverse et encadrez d’une paire de guillemets la syllabe ainsi composée :
\relative { \time 3/4 e'4 e4. e8 d4 e d c2. } \addlyrics { "\"I" am so lone- "ly\"" said she }
Expliquer exactement comment LilyPond repère le début d’un mot en mode
paroles (Lyrics) est quelque peu compliqué. En mode
Lyrics, un mot peut commencer par : tout caractère
alphabétique, _
, ?
, !
, :
, '
, un des
codes de contrôle ^A
à ^F
et ^Q
à ^W
,
^Y
, ^^
, tout caractère ASCII de code strictement supérieur
à 127, ou enfin l’un des symboles `
, '
, "
ou ^
, s’il est précédé d’une barre oblique inverse.
LilyPond permet de contrôler très finement le rendu des paroles grâce au
mode \markup
, utilisable y compris au sein du mode
\lyricmode
. Des explications complètes sont disponibles au
chapitre Mise en forme du texte.
Morceaux choisis
Mise en forme individuelle de syllabes
Le mode markup permet d’individualiser la mise en forme de certaines syllabes.
mel = \relative c'' { c4 c c c } lyr = \lyricmode { Lyrics \markup { \italic can } \markup { \with-color #red contain } \markup { \fontsize #8 \bold Markup! } } << \new Voice = melody \mel \new Lyrics \lyricsto melody \lyr >>
Voir aussi
Manuel d’initiation : Chansons
Manuel de notation : Caractères spéciaux, Durée automatique des syllabes, Durée explicite des syllabes, Fontes, Mise en forme du texte, Modes de saisie.
Référence des propriétés internes : LyricText.
Alignement des paroles sur la mélodie
Les paroles sont interprétées à partir à partir du mode
\lyricmode
et imprimées dans un contexte Lyrics
– voir
Tout savoir sur les contextes.
\new Lyrics \lyricmode { … }
Deux variantes à \lyricmode
permettent de plus d’associer
un contexte pour synchroniser les syllabes à la musique. La plus
commode consiste à ajouter un \addlyrics
directement après
le contenu musical du contexte Voice
qui devrait se
synchroniser avec le contexte Lyrics
alors implicitement
créé. L’instruction \lyricsto
est plus versatile en ceci
qu’elle requiert de spécifier à la fois le contexte Voice
associé et de créer explicitement un contexte Lyrics
pour
contenir les paroles. Pour de plus amples détails, voir
Durée automatique des syllabes.
Vous disposez de deux méthodes pour aligner des paroles sur une mélodie :
-
Les paroles peuvent s’aligner automatiquement, la durée des syllabes
étant déterminée à partir d’un contexte de voix ou, dans certaines
circonstances, une mélodie associée, grâce aux commandes
\addlyrics
et\lyricsto
ou en définissant la propriétéassociatedVoice
. Ceci est détaillé à la rubrique Durée automatique des syllabes.<< \new Staff << \time 2/4 \new Voice = "one" \relative { \voiceOne c''4 b8. a16 g4. r8 a4 ( b ) c2 } \new Voice = "two" \relative { \voiceTwo s2 s4. f'8 e4 d c2 } >> % takes durations and alignment from notes in "one" \new Lyrics \lyricsto "one" { Life is __ _ love, live __ life. } % takes durations and alignment from notes in "one" initially % then switches to "two" \new Lyrics \lyricsto "one" { No more let \set associatedVoice = "two" % must be set one syllable early sins and sor -- rows grow. } >>
La première ligne de paroles est saisie selon la méthode la plus simple.
Vous pouvez constater, dans la deuxième ligne, que les paroles s’alignent selon les durées d’une voix différente. Ceci est particulièrement utile lorsque le texte s’agence différemment selon les couplets et que les durées sont accessibles grâce à des contextes
Voice
particuliers. Pour de plus amples détails, rendez-vous à la rubrique Couplets. -
Les paroles s’aligneront indépendamment de la valeur des notes dès lors
que vous utiliserez le mode
\lyricmode
et affecterez explicitement leur durée à chaque syllabe.<< \new Voice = "one" \relative { \time 2/4 c''4 b8. a16 g4. f8 e4 d c2 } % uses previous explicit duration of 2; \new Lyrics \lyricmode { Joy to the earth! } % explicit durations, set to a different rhythm \new Lyrics \lyricmode { Life4 is love,2. live4 life.2 } >>
La première ligne de paroles ne s’aligne pas vraiment sur les notes parce qu’aucune durée n’a été spécifiée. En fait, LilyPond adopte la dernière durée mentionnée, un 2, et l’applique à chaque mot.
La deuxième ligne illustre la manière d’aligner des paroles sans tenir compte de la durée des notes. Cette façon de procéder permet de traiter un alignement différent selon les couplets lorsqu’il n’y a pas moyen de déduire les durées à partir d’un contexte musical ; la rubrique Durée explicite des syllabes aborde ceci plus en détails. Cette technique permet aussi d’ajouter des dialogues, comme indiqué à la rubrique Dialogue et musique.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Alignement des paroles sur une mélodie.
Référence des propriétés internes : Lyrics.
Durée automatique des syllabes
Les paroles peuvent être automatiquement alignées sous une mélodie, de trois manières différentes :
-
en utilisant la commande
\lyricsto
pour spécifier le contexte de voix qui contient la mélodie, -
en introduisant les paroles par la commande
\addlyrics
, placée juste après le contexteVoice
qui contient la mélodie, -
en définissant la propriété
associatedVoice
pour synchroniser les paroles avec un autre contexte de voix, ce à n’importe quel moment.
Ces trois méthodes permettent d’ajouter les traits d’union séparant les syllabes d’un même mot ainsi que d’indiquer la tenue de la dernière syllabe. Ceci fait l’objet de la rubrique Traits d’union et de prolongation.
Le contexte Voice
contenant la mélodie sur laquelle les paroles
vont s’aligner doit rester actif, au risque de voir la suite du texte
disparaître. Ceci peut se produire lorsqu’il y a des moments où l’on ne
chante pas. La rubrique Conservation d’un contexte vous indiquera
comment maintenir un contexte actif.
Utilisation de \lyricsto
Vous pouvez aligner automatiquement des paroles sous une mélodie en
spécifiant à l’aide de la commande \lyricsto
le contexte de voix
qui contient cette mélodie :
<< \new Voice = "melodie" \relative { a'1 a4. a8 a2 } \new Lyrics \lyricsto "melodie" { Ce sont les mots } >>
Cette commande adapte les paroles aux notes de la voix (contexte
Voice
dans le jargon LilyPond) melodie. Ce contexte
Voice
doit exister avant l’affectation des paroles par
\lyricsto
. La commande \lyricsto
introduit
automatiquement le mode \lyricmode
. Les paroles viendront par
défaut se placer en dessous des notes. Pour un autre positionnement,
voir Positionnement vertical des paroles.
Utilisation de \addlyrics
La commande \addlyrics
n’est en fait qu’une manière plus aisée
d’écrire de la musique vocale dans une structure LilyPond plus complexe.
{ MUSIQUE } \addlyrics { PAROLES }
revient au même que
\new Voice = "blah" { MUSIQUE } \new Lyrics \lyricsto "blah" { PAROLES }
En voici un exemple :
{ \time 3/4 \relative { c'2 e4 g2. } \addlyrics { play the game } }
On peut ajouter davantage de couplets en multipliant le nombre de
sections \addlyrics
.
{ \time 3/4 \relative { c'2 e4 g2. } \addlyrics { play the game } \addlyrics { speel het spel } \addlyrics { joue le jeu } }
Cependant, la commande \addlyrics
ne peut pas gérer les
constructions polyphoniques et ne permet pas d’associer des
paroles à un contexte TabVoice
. Dans ces cas là, mieux vaut
employer \lyricsto
.
Utilisation de associatedVoice
La propriété associatedVoice
permet de basculer de mélodie pour
la synchronisation des paroles. Elle s’emploie de la manière suivante :
\set associatedVoice = "lala"
La valeur que vous attribuez à cette propriété (ici "lala"
)
doit désigner un contexte Voice
nommé, sans quoi les mélismes
ne seront pas imprimés correctement.
Voici un exemple de cette manière de procéder :
<< \new Staff << \time 2/4 \new Voice = "one" \relative { \voiceOne c''4 b8. a16 g4. r8 a4 ( b ) c2 } \new Voice = "two" \relative { \voiceTwo s2 s4. f'8 e8 d4. c2 } >> % takes durations and alignment from notes in "one" initially % then switches to "two" \new Lyrics \lyricsto "one" { No more let \set associatedVoice = "two" % must be set one syllable early sins and sor -- rows grow. } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Conservation d’un contexte, Traits d’union et de prolongation.
Durée explicite des syllabes
On peut aussi se passer de \addlyrics
, \lyricsto
et
associatedVoice
pour saisir des paroles. Dans ce cas, les
syllabes sont entrées comme des notes – du texte remplaçant les
hauteurs – ce qui veut dire que vous devez définir leur durée
explicitement.
Les traits d’union seront imprimés entre les syllabes, à l’inverse des mélismes puisqu’il n’y a pas de voix associée.
Voici deux illustrations de cette technique :
<< \new Voice = "melody" { \time 3/4 c''2 a f f e e } \new Lyrics \lyricmode { c4. -- a -- f -- f -- e2. -- e } >>
<< \new Staff { \relative { c''2 c2 d1 } } \new Lyrics { \lyricmode { I2 like4. my8 cat!1 } } \new Staff { \relative { c'8 c c c c c c c c8 c c c c c c c } } >>
Cette manière de procéder est tout à fait adaptée lorsqu’un fond musical accompagne des dialogues – voir Dialogue et musique.
Les syllabes seront alignées selon la dérogation apportée à la propriété
self-alignment-X
:
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 c'2 e4 g2 f } \new Lyrics \lyricmode { \override LyricText.self-alignment-X = #LEFT play1 a4 game4 } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Dialogue et musique.
Référence des propriétés internes : Lyrics, Voice.
Plusieurs syllabes sur une note
Pour attribuer plus d’une syllabe à une même note, vous pouvez soit les
mettre entre guillemets, soit utiliser le caractère souligné (_
)
pour obtenir une espace, ou bien encore utiliser un tilde (~
)
pour obtenir une liaison entre les syllabes.
{ \relative { \autoBeamOff r8 b' c fis, fis c' b e, } \addlyrics { % Ensure hyphens are visible \override LyricHyphen.minimum-distance = #1.0 Che_in ques -- ta_e_in quel -- l'al -- tr'on -- da } \addlyrics { "Che in" ques -- "ta e in" quel -- l'al -- tr'on -- da } \addlyrics { Che~in ques -- ta~e~in quel -- l'al -- tr'on -- da } }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : LyricCombineMusic.
Plusieurs notes pour une même syllabe
Parfois, tout particulièrement en musique médiévale ou baroque, plusieurs notes correspondent à une même syllabe. Ces vocalises sont appelées mélismes. La syllabe à vocaliser est traditionnellement alignée par la gauche sur la première note du mélisme.
Lorsqu’un mélisme tombe sur une syllabe autre que la dernière d’un mot,
un trait d’union étiré, indiqué par un double tiret --
dans
le fichier source, reliera cette syllabe à la suivante.
Lorsqu’un mélisme tombe sur la dernière syllabe d’un mot ou que ce mot
n’en comporte qu’une, l’usage est d’indiquer la « tenue » jusqu’à la
dernière note de la vocalise. Ceci s’obtient en ajoutant un double
caractère souligné __
après cette syllabe.
Vous disposez de cinq méthodes pour indiquer la présence d’un mélisme :
-
Une liaison de prolongation constitue de fait un mélisme :
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 f''4 g2 ~ | 4 e2 ~ | 8 } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e __ } >>
-
LilyPond considère une liaison d’articulation comme un mélisme – il
s’étendra de la première à la dernière note couverte par cette
liaison. Il s’agit là de la façon traditionnelle de saisir des
paroles :
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 f''4 g8 ( f e f ) e8 ( d e2 ) } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e __ } >>
Notez bien qu’une liaison de phrasé – indiquée par
\(…\)
– n’a aucune incidence sur la gestion des mélismes. -
LilyPond considère des notes regroupées par une ligature manuelle comme
un mélisme, si tant est que la procédure de ligature automatique a été
désactivée – voir Définition des règles de ligature automatique.
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 \autoBeamOff f''4 g8[ f e f] e2. } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e } >>
Ceci ne peut, vous en conviendrez, prendre en compte des durées plus longues que la croche.
-
LilyPond considère un groupe de notes non liées, mais encadrées par
\melisma
et\melismaEnd
, comme constituant un mélisme :<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 f''4 g8 \melisma f e f \melismaEnd e2. } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e } >>
-
Vous pouvez indiquer un mélisme directement dans les paroles, à l’aide
d’un caractère souligné simple
_
pour chaque note faisant partie de la vocalise :<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 f''4 g8 f e f e8 d e2 } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- _ _ _ e __ _ _ } >>
Vous pouvez totalement désactiver l’interprétation des liaisons de
prolongation ou d’articulation et des ligatures apparaissant dans une
mélodie comme fait générateur d’un mélisme. Il suffit en ce cas de
définir melismaBusyProperties
:
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 \set melismaBusyProperties = #'() c'4 d ( e ) g8 [ f ] f4 ~ 4 } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e e -- le -- i -- son } >>
Certains réglages de melismaBusyProperties
permettent de prendre
en compte ou non les liaisons de tenue, les liaisons d’articulation et
les ligatures dans la détection automatique des mélismes – voir
melismaBusyProperties
à la rubrique
propriétés de contexte ajustables (en anglais).
Dans le cas où les indications de mélisme doivent être totalement
ignorées, il vous faudra alors activer ignoreMelismata
– voir
Rythme différent selon le couplet.
Lorsque, dans un passage où la propriété melismaBusyProperties
est active, survient un mélisme, vous pouvez l’indiquer dans les paroles
par un simple caractère souligné pour chaque note à inclure :
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 \set melismaBusyProperties = #'() c'4 d ( e ) g8 [ f ] ~ 4 ~ f } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- _ e __ _ _ _ } >>
Commandes prédéfinies
\autoBeamOff
,
\autoBeamOn
,
\melisma
,
\melismaEnd
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : melisma.
Manuel d’initiation : Alignement des paroles sur une mélodie.
Manuel de notation : Alignement des paroles sur la mélodie, Définition des règles de ligature automatique, Durée automatique des syllabes, Rythme différent selon le couplet.
Référence des propriétés internes : Tunable context properties.
Problèmes connus et avertissements
Certains mélismes ne sont pas détectés automatiquement ; vous devrez alors prolonger vous-même les syllabes concernées à l’aide d’un double caractère souligné.
Traits d’union et de prolongation
Un mélisme sur la dernière syllabe d’un mot est indiqué par une longue ligne horizontale basse s’étirant jusqu’à la syllabe suivante. Une telle ligne, que nous appellerons prolongateur ou extenseur, s’obtient en saisissant ‘ __ ’ (notez les espaces entourant le double caractère souligné).
Note : Dans une partition, les mélismes, ou vocalises, sont matérialisés par une ligne de prolongation. On l’indique par un double caractère souligné. Lorsqu’ils sont assez courts, ces mélismes peuvent s’indiquer par un souligné unique, ce qui aura pour effet de sauter une note à chaque fois et de ne pas imprimer de ligne.
Un trait d’union séparant deux syllabes d’un même mot s’obtient en saisissant ‘ -- ’ (notez les espaces entourant le tiret double). Ce trait d’union sera centré entre les deux syllabes et sa longueur sera proportionnelle à l’espace les séparant.
Dans les partitions très serrées, les traits d’union peuvent ne pas être
imprimés. Cet inconvénient peut être contrôlé par les propriétés
minimum-distance
pour gérer l’espace minimum entre deux syllabes,
et minimum-length
, seuil en deçà duquel il n’y a pas de trait
d’union, toutes deux attachées à l’objet LyricHyphen
.
Un trait d’union ne sera pas, par défaut, imprimé après un saut de ligne
lorsque le nouveau système débute sur une nouvelle syllabe. Basculer la
propriété after-line-breaking
à #t
permet de répéter le
trait d’union en pareille situation.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : LyricExtender, LyricHyphen.
Changement graduel de voyelle
Un changement graduel de voyelle (ou une consonne maintenue) peut
s’indiquer en ajoutant une flêche entre les syllabes, à l’aide de la
commande \vowelTransition
– voir Gould p. 452–453. La flêche
indique la longueur de la transition et sera par défaut toujours
affichée – de l’espace sera ajouté en cas d’espacement contraint. Une
liaison de tenue ou de vocalise indique une absence d’articulation si ce
n’est un changement de voyelle. La taille minimale de la flêche se règle
à l’aide de la propriété minimum-length
de l’objet
VowelTransition
.
{ c'2 c' \set melismaBusyProperties = #'() c'2 ~ c' \time 3/2 d'4( e' f' e' f'2 e'2.) } \addlyrics { Ah \vowelTransition oh, ah \vowelTransition oh, ah \vowelTransition _ _ _ _ oh. }
Voir aussi
Glossaire musicologique : vowel transition.
Référence des propriétés internes : VowelTransition.
2.1.2 Situations particulières en matière de paroles
Travail avec des paroles et variables | ||
Positionnement vertical des paroles | ||
Positionnement horizontal des syllabes | ||
Paroles et reprises | ||
Paroles alternatives | ||
Polyphonie et paroles communes |
Travail avec des paroles et variables
Vous pouvez créer des variables pour contenir les paroles, dès lors que vous faites appel au mode approprié :
musicOne = \relative { c''4 b8. a16 g4. f8 e4 d c2 } verseOne = \lyricmode { Joy to the world, the Lord is come. } \score { << \new Voice = "one" { \time 2/4 \musicOne } \new Lyrics \lyricsto "one" { \verseOne } >> }
La fonction \lyricmode
permet de définir une variable pour
les paroles. Point n’est besoin de spécifier les durées si vous
utilisez \addlyrics
ou \lyricsto
lorsque vous y faites
référence.
Pour une organisation différente ou plus complexe, mieux vaut
commencer par créer et alimenter les variables contenant mélodies et
paroles, puis définir la hiérarchie des portées et des lignes de
paroles, et enfin combiner correctement mélodies et paroles à l’aide de
la commande \context
. Vous serez ainsi assuré que la voix à
laquelle il est fait référence par \lyricsto
aura bien été
préalablement définie, comme dans l’exemple suivant :
sopranoMusic = \relative { c''4 c c c } contraltoMusic = \relative { a'4 a a a } sopranoWords = \lyricmode { Sop -- ra -- no words } contraltoWords = \lyricmode { Con -- tral -- to words } \score { \new ChoirStaff << \new Staff { \new Voice = "sopranos" { \sopranoMusic } } \new Lyrics = "sopranos" \new Lyrics = "contraltos" \new Staff { \new Voice = "contraltos" { \contraltoMusic } } \context Lyrics = "sopranos" { \lyricsto "sopranos" { \sopranoWords } } \context Lyrics = "contraltos" { \lyricsto "contraltos" { \contraltoWords } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Positionnement vertical des paroles.
Référence des propriétés internes : LyricCombineMusic, Lyrics.
Positionnement vertical des paroles
Selon le type de musique, les paroles apparaîtront au-dessus ou au-dessous d’une portée ou bien entre deux portées. Positionner des paroles en dessous de la portée à laquelle elles se rattachent est de loin la chose la plus simple : il suffit de mentionner le contexte de paroles après le contexte de portée :
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { c''4 c c c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here are the words } } >> }
Positionner les paroles au-dessus de la portée se fait de deux manières différentes, le plus simple étant d’utiliser la même syntaxe que ci-dessus, à ceci près que la ligne de paroles sera positionnée de manière explicite :
\score { << \new Staff = "staff" { \new Voice = "melody" { \relative { c''4 c c c } } } \new Lyrics \with { alignAboveContext = "staff" } { \lyricsto "melody" { Here are the words } } >> }
Autre façon de procéder, cette fois-ci en deux étapes. Nous commençons
par déclarer un contexte Lyrics
que nous laissons vide, puis
les contextes Staff
et Voice
. Dans un deuxième temps,
nous ajoutons l’instruction \context
et la commande
\lyricsto
pour affecter les paroles au contexte de voix en
question. Voici comment cela se présente :
\score { << \new Lyrics = "lyrics" \with { % lyrics above a staff should have this override \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #DOWN } \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { c''4 c c c } } } \context Lyrics = "lyrics" { \lyricsto "melody" { Here are the words } } >> }
Lorsque deux voix sont isolées chacune sur une portée, vous pouvez placer les paroles entre les deux portées en utilisant l’une des méthodes que nous venons de voir. En voici un exemple, basé sur la deuxième méthode :
\score { \new ChoirStaff << \new Staff { \new Voice = "sopranos" { \relative { c''4 c c c } } } \new Lyrics = "sopranos" \new Lyrics = "contraltos" \with { % lyrics above a staff should have this override \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #DOWN } \new Staff { \new Voice = "contraltos" { \relative { a'4 a a a } } } \context Lyrics = "sopranos" { \lyricsto "sopranos" { Sop -- ra -- no words } } \context Lyrics = "contraltos" { \lyricsto "contraltos" { Con -- tral -- to words } } >> }
Vous pouvez générer d’autres combinaisons de paroles et portées à partir de ces exemples, ou en examinant ce qui figure à la rubrique Modèles pour ensemble vocal du manuel d’initiation.
Morceaux choisis
Espacement des paroles selon les pratiques de la version 2.12
Le moteur d’espacement vertical des paroles a évolué avec la version 2.14. Celles-ci peuvent donc se retrouver positionnées différemment.
Le moteur adoptera les usages de la version 2.12 une fois que vous aurez
réglé certaines propriétés des contextes Lyric
et Staff
.
global = { \key d \major \time 3/4 } sopMusic = \relative c' { % VERSE ONE fis4 fis fis | \break fis4. e8 e4 } altoMusic = \relative c' { % VERSE ONE d4 d d | d4. b8 b4 | } tenorMusic = \relative c' { a4 a a | b4. g8 g4 | } bassMusic = \relative c { d4 d d | g,4. g8 g4 | } words = \lyricmode { Great is Thy faith -- ful -- ness, } \score { \new ChoirStaff << \new Lyrics = sopranos \new Staff = women << \new Voice = "sopranos" { \voiceOne \global \sopMusic } \new Voice = "altos" { \voiceTwo \global \altoMusic } >> \new Lyrics = "altos" \new Lyrics = "tenors" \new Staff = men << \clef bass \new Voice = "tenors" { \voiceOne \global \tenorMusic } \new Voice = "basses" { \voiceTwo \global \bassMusic } >> \new Lyrics = basses \context Lyrics = sopranos \lyricsto sopranos \words \context Lyrics = altos \lyricsto altos \words \context Lyrics = tenors \lyricsto tenors \words \context Lyrics = basses \lyricsto basses \words >> \layout { \context { \Lyrics \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = ##f \override VerticalAxisGroup.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 0) (minimum-distance . 2) (padding . 2)) } \context { \Staff \override VerticalAxisGroup.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 0) (minimum-distance . 2) (padding . 2)) } } }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modèles pour ensemble vocal.
Manuel de notation : Création et référencement d’un contexte, Ordonnancement des contextes.
Positionnement horizontal des syllabes
La propriété minimum-distance
de l’objet LyricSpace
permet d’accroître l’espacement des paroles.
\relative c' { c c c c \override Lyrics.LyricSpace.minimum-distance = #1.0 c c c c } \addlyrics { longtext longtext longtext longtext longtext longtext longtext longtext }
Pour que ce réglage s’applique à toute la partition, définissez-le
dans le bloc \layout
.
\score { \relative { c' c c c c c c c } \addlyrics { longtext longtext longtext longtext longtext longtext longtext longtext } \layout { \context { \Lyrics \override LyricSpace.minimum-distance = #1.0 } } }
Morceaux choisis
Alignement des syllabes
L’alignement horizontal des paroles peut se gérer à l’aide de la
propriété self-alignment-X
de l’objet LyricText
.
Les valeurs -1
ou LEFT
produiront un alignement par la
gauche, les valeurs 0
ou CENTER
un alignement centré, et
les valeurs 1
ou RIGHT
un alignement par la droite.
\layout { ragged-right = ##f } \relative c'' { c1 c1 c1 } \addlyrics { \once \override LyricText.self-alignment-X = #LEFT "This is left-aligned" \once \override LyricText.self-alignment-X = #CENTER "This is centered" \once \override LyricText.self-alignment-X = #1 "This is right-aligned" }
Problèmes connus et avertissements
L’assurance que tous les scripts textuels et les paroles resteront bien à l’intérieur des marges requiert des ressources non négligeables. Afin de réduire le temps de traitement, vous pouvez désactiver cette fonctionnalité en ajoutant
\override Score.PaperColumn.keep-inside-line = ##f
Pour s’assurer que les paroles ne seront pas traversées par des barres de mesure, il faut ajouter
\layout { \context { \Lyrics \consists Bar_engraver \consists Separating_line_group_engraver \hide BarLine } }
Paroles et reprises
La répétition de fragments musicaux est abordée de manière détaillée dans un chapitre spécifique. Nous nous intéresserons ici aux moyens d’ajouter des paroles à des reprises.
Reprises simples
Les paroles attachées à un fragment musical répété devraient adopter rigoureusement la même construction que la musique, si tant est qu’elles ne diffèrent pas d’une fois sur l’autre.
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 2 { b4 b b b } } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. \repeat volta 2 { Re -- peat -- ed twice. } } } >> }
Les mots seront alors correctement répétés si la reprise est développée.
\score { \unfoldRepeats { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 2 { b4 b b b } } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. \repeat volta 2 { Re -- peat -- ed twice. } } } >> } }
Lorsque la reprise est développée et que les paroles diffèrent, saisissez le texte normalement :
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat unfold 2 { b4 b b b } } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. The first time words. Sec -- ond time words. } } >> }
Lorsque les paroles diffèrent pour une reprise non développée –
utilisation de volta
au lieu de unfold
– les paroles en
question doivent être saisies dans des contextes Lyrics
séparés ; ils seront combinés dans une section parallèle :
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 2 { b4 b b b } } } } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. << { The first time words. } \new Lyrics { \set associatedVoice = "melody" Sec -- ond time words. } >> } >> }
Et ce quel que soit le nombre de « couplets » :
\score { << \new Staff { \new Voice = "singleVoice" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 3 { b4 b b b } c4 c c c } } } \new Lyrics \lyricsto "singleVoice" { Not re -- peat -- ed. << { The first time words. } \new Lyrics { \set associatedVoice = "singleVoice" Sec -- ond time words. } \new Lyrics { \set associatedVoice = "singleVoice" The third time words. } >> The end sec -- tion. } >> }
Cependant, lorsque la partition comporte plusieurs portées, cas typique
d’un ChoirStaff
, les paroles des deuxième et troisième couplets
seront repoussées sous la dernière portée. L’instruction
alignBelowContext
permet alors de les repositionner correctement :
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 3 { b4 b b b } c4 c c c } } } \new Lyrics = "firstVerse" \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. << { The first time words. } \new Lyrics = "secondVerse" \with { alignBelowContext = "firstVerse" } { \set associatedVoice = "melody" Sec -- ond time words. } \new Lyrics = "thirdVerse" \with { alignBelowContext = "secondVerse" } { \set associatedVoice = "melody" The third time words. } >> The end sec -- tion. } \new Voice = "harmony" { \relative { f'4 f f f \repeat volta 2 { g8 g g4 g2 } a4 a8. a16 a2 } } >> }
Reprises avec alternative
Les paroles d’un fragment répété, lorsqu’elles sont identiques et
qu’aucune alternative ne débute par un silence, peuvent adopter la même
construction que la musique. Ceci permet par ailleurs une expansion
correcte à la fois de la musique et des paroles lors de l’utilisation de
\unfoldRepeats
.
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 2 { b4 b } \alternative { \volta 1 { b b } \volta 2 { b c } } } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. \repeat volta 2 { Re -- peat -- } \alternative { \volta 1 { ed twice. } \volta 2 { ed twice. } } } } >> }
Cette identité de structure n’est toutefois pas possible lorsque les
paroles sont différentes ou que l’un des blocs \alternative
débute par un silence. Des instructions \skip
devront venir
s’insérer dans les paroles pour « sauter » les notes des alternatives
qui ne les concernent pas.
N’utilisez pas de simple caractère souligné pour sauter une note. N’oubliez pas qu’un caractère souligné indique un mélisme ; la syllabe précédente sera donc alignée à gauche.
Note : La commande \skip
doit comporter une durée quelle
qu’elle soit – elle sera toujours ignorée lorsque les paroles sont
associées à une mélodie à l’aide de \addlyrics
ou
\lyricsto
. Chaque \skip
correspond à une seule
note quelle qu’en soit la durée.
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { \repeat volta 2 { b'4 b } \alternative { \volta 1 { b b } \volta 2 { b c } } c4 c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { The first time words. \repeat unfold 2 { \skip 1 } End here. } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Sec -- ond \repeat unfold 2 { \skip 1 } time words. } } >> }
Lorsqu’une note se prolonge sur les alternatives, la tenue est
indiquée normalement pour la première alternative, et à l’aide de
l’instruction \repeatTie
pour les suivantes. Cette liaison
« de répétition » pose problème en matière d’alignement des paroles
puisque la longueur de l’alternative est accrue en raison de la liaison.
D’autre part, une liaison de prolongation crée un mélisme qui sera effectif pour la première alternative, mais pas pour les autres. La solution pour « recaler » les paroles consiste à désactiver temporairement la détection automatique de mélismes et insérer des « blancs ».
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { \set melismaBusyProperties = #'() \repeat volta 2 { b'4 b ~} \alternative { \volta 1 { b b } \volta 2 { b \repeatTie c } } \unset melismaBusyProperties c4 c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { \repeat volta 2 { Here's a __ } \alternative { \volta 1 { \skip 1 verse } \volta 2 { \skip 1 sec } } ond one. } } >> }
Notez bien que l’utilisation conjointe de \unfoldRepeats
et de
\repeatTie
entraîne l’impression d’une double liaison, sauf à
supprimer les \repeatTie
.
Lorsque les paroles sont différentes sur le fragment répété, la
construction avec \repeat
est inefficace ; vous devrez alors
insérer des blancs :
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { \repeat volta 2 { b'4 b ~} \alternative { \volta 1 { b b } \volta 2 { b \repeatTie c } } c4 c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here's a __ verse. \repeat unfold 2 { \skip 1 } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here's one \repeat unfold 2 { \skip 1 } more to sing. } } >> }
Les indications de mélisme et traits d’union en début d’alternative doivent être insérées manuellement :
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { \repeat volta 2 { b'4 b ~} \alternative { \volta 1 { b b } \volta 2 { b \repeatTie c } } c4 c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here's a __ verse. \repeat unfold 2 { \skip 1 } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here's "a_" \skip 1 "_" sec -- ond one. } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Conservation d’un contexte, Répétitions et reprises.
Paroles alternatives
Il arrive parfois, dans un fragment répété, qu’une note soit divisée pour répondre au texte. Vous pouvez indiquer cette adaptation rythmique en désactivant temporairement la détection automatique des mélismes tout en spécifiant ces mélismes au niveau des paroles :
\score { << \new Voice = "melody" { \relative c' { \set melismaBusyProperties = #'() \slurDown \slurDashed e4 e8 ( e ) c4 c | \unset melismaBusyProperties c } } \new Lyrics \lyricsto "melody" { They shall not o -- ver -- come } \new Lyrics \lyricsto "melody" { We will _ } >> }
En donnant un nom à chaque voix et en leur attribuant spécifiquement des paroles, vous pourrez traiter le cas où notes et rythme diffèrent d’une fois sur l’autre :
\score { << \new Voice = "melody" { \relative { << { \voiceOne e'4 e8 e } \new Voice = "splitpart" { \voiceTwo c4 c } >> \oneVoice c4 c | c } } \new Lyrics \lyricsto "melody" { They shall not o -- ver -- come } \new Lyrics \lyricsto "splitpart" { We will } >> }
Il n’est pas rare, en musique chorale, qu’une voix se divise pendant
plusieurs mesures. Bien qu’une construction du type
<< {…} \\ {…} >>
, où deux expressions musicales
(ou plus) séparées par des doubles obliques inversées peuvent sembler
être le moyen adéquat de définir cette division, toutes les
expressions qu’elle contient seront assignées à de nouveaux
contextes de voix, ce qui aura pour effet qu’aucune parole ne leur sera
affectée – les paroles sont attachées au contexte de voix initial. Il
vaut mieux construire ce passage comme une polyphonie temporaire – voir
Polyphonie sur une portée.
Polyphonie et paroles communes
Lorsque deux voix au rythme différent partagent les mêmes paroles, l’alignement des syllabes sur l’une des voix peut gêner la lecture de l’autre voix. Par exemple, la deuxième extension de syllabe ci-dessous est trop courte puisque les paroles ne sont alignées que sur la voix du haut :
soprano = \relative { b'8( c d c) d2 } alto = \relative { g'2 b8( a g a) } words = \lyricmode { la __ la __ } \new Staff << \new Voice = "sopranoVoice" { \voiceOne \soprano } \new Voice { \voiceTwo \alto } \new Lyrics \lyricsto "sopranoVoice" \words >>
Le résultat attendu sera obtenu grâce à l’alignement des paroles sur un
contexte NullVoice
supplémentaire, celui-ci contenant une
combinaison judicieuse des deux voix. Les notes du contexte
NullVoice
, bien que n’apparaissant pas sur la version imprimable,
peuvent servir à aligner correctement les syllabes :
soprano = \relative { b'8( c d c) d2 } alto = \relative { g'2 b8( a g a) } aligner = \relative { b'8( c d c) b( a g a) } words = \lyricmode { la __ la __ } \new Staff << \new Voice { \voiceOne \soprano } \new Voice { \voiceTwo \alto } \new NullVoice = "aligner" \aligner \new Lyrics \lyricsto "aligner" \words >>
Cette façon de procéder permet par ailleurs d’utiliser la fonction
\partCombine
qui, normalement, ne peut s’utiliser avec des
paroles :
soprano = \relative { b'8( c d c) d2 } alto = \relative { g'2 b8( a g a) } aligner = \relative { b'8( c d c) b( a g a) } words = \lyricmode { la __ la __ } \new Staff << \new Voice \partCombine \soprano \alto \new NullVoice = "aligner" \aligner \new Lyrics \lyricsto "aligner" \words >>
Problèmes connus et avertissements
La commande \addlyrics
ne peut traiter que des paroles attachées
à un contexte Voice
; elle ne peut donc s’utiliser avec un
NullVoice
.
La fonction \partCombine
est abordée en détails dans
Regroupement automatique de parties.
Pour finir, cette méthode est aussi utilisable lorsque les voix sont sur des portées différentes, et ne se limite pas à deux voix :
soprano = \relative { b'8( c d c) d2 } altoOne = \relative { g'2 b8( a b4) } altoTwo = \relative { d'2 g4( fis8 g) } aligner = \relative { b'8( c d c) d( d d d) } words = \lyricmode { la __ la __ } \new ChoirStaff \with { \accepts NullVoice } << \new Staff \soprano \new NullVoice = "aligner" \aligner \new Lyrics \lyricsto "aligner" \words \new Staff \partCombine \altoOne \altoTwo >>
2.1.3 Couplets
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Couplets ] | [Plus haut: Couplets ] | [ Indication de nuance dans les couplets > ] |
Numérotation des couplets
On peut ajouter un numéro aux couplets en définissant la variable
stanza
:
\new Voice \relative { \time 3/4 g'2 e4 a2 f4 g2. } \addlyrics { \set stanza = "1. " Hi, my name is Bert. } \addlyrics { \set stanza = "2. " Oh, ché -- ri, je t'aime }
Ces numéros se placeront juste avant le début de la première syllabe. Deux lignes de couplet peuvent aussi être regroupées, par exemple dans le cas d’une reprise avec des paroles différentes.
leftbrace = \markup { \override #'(font-encoding . fetaBraces) \lookup "brace80" } stanzaOneOne = \lyricmode { \set stanza = \markup { \column { \vspace #.33 "1. "} \leftbrace } Child, you’re mine and I love you. Lend thine ear to what I say. } stanzaOneThree = \lyricmode { Child, I have no great -- er joy Than to have you walk in truth. } \new Voice { \repeat volta 2 { c'8 c' c' c' c' c' c'4 c'8 c' c' c' c' c' c'4 } } \addlyrics { \stanzaOneOne } \addlyrics { \stanzaOneThree }
Indication de nuance dans les couplets
Lorsque des couplets ont des nuances différentes, vous pouvez ajouter
une nuance en regard de chacun d’eux. L’objet StanzaNumber
contient tout ce qui se place avant les paroles du couplet. Pour des
raisons techniques, vous devrez définir la variable stanza
en
dehors du mode \lyricmode
.
text = { \set stanza = \markup { \dynamic "ff" "1. " } \lyricmode { Big bang } } << \new Voice = "tune" { \time 3/4 g'4 c'2 } \new Lyrics \lyricsto "tune" \text >>
Indication du personnage et couplets
On peut également ajouter le nom de chaque rôle ; ils s’imprimeront
au début de chaque ligne comme les noms d’instrument. Il faut pour cela
définir vocalName
, et shortVocalName
pour une version
abrégée.
\new Voice \relative { \time 3/4 g'2 e4 a2 f4 g2. } \addlyrics { \set vocalName = "Bert " Hi, my name is Bert. } \addlyrics { \set vocalName = "Ernie " Oh, ché -- ri, je t'aime }
Rythme différent selon le couplet
Il arrive assez souvent que le paroles de différents couplets, bien
qu’attachées à une même mélodie, ne s’articulent pas de la même manière.
La commande \lyricsto
est cependant capable de gérer de telles
situations.
Mélismes dans certaines strophes seulement
Il peut survenir que les paroles comportent un mélisme pour l’un des
couplets, mais plusieurs syllabes pour d’autres. Une solution consiste
à ignorer temporairement les mélismes dans le couplet ayant le plus de
syllabes. Il suffit pour cela de définir la propriété
ignoreMelismata
à l’intérieur du contexte Lyrics
.
Petit détail qui a son importance : l’activation de
ignoreMelismata
doit précéder la syllabe à partir de
laquelle elle s’appliquera :
<< \relative \new Voice = "lahlah" { \set Staff.autoBeaming = ##f c'4 \slurDotted f8.[( g16]) a4 } \new Lyrics \lyricsto "lahlah" { more slow -- ly } \new Lyrics \lyricsto "lahlah" { go \set ignoreMelismata = ##t fas -- ter \unset ignoreMelismata still } >>
Problèmes connus et avertissements
Contrairement aux autres utilisations de l’instruction \set
, il
n’est pas possible de la faire précéder d’un \once
dans le cas de
\set ignoreMelismata
. Les paroles affectées par la
propriété ignoreMelismata
doivent être encadrées
respectivement d’un \set
et d’un \unset
.
Syllabe sur note de passage
L’utilisation de la commande \lyricsto
ne permet pas, par
défaut, d’assigner une syllabe à des notes d’ornement – introduites par
la commande \grace
. Vous pouvez cependant y parvenir grâce à la
propriété includeGraceNotes
:
<< \new Voice = melody \relative { f'4 \appoggiatura a32 b4 \grace { f16 a16 } b2 \afterGrace b2 { f16[ a16] } \appoggiatura a32 b4 \acciaccatura a8 b4 } \new Lyrics \lyricsto melody { normal \set includeGraceNotes = ##t case, gra -- ce case, after -- grace case, \set ignoreMelismata = ##t app. case, acc. case. } >>
Problèmes connus et avertissements
Tout comme pour la propriété associatedVoice
, la propriété
includeGraceNotes
doit être activée au moins une syllabe avant
celle qui viendra s’attacher à la note d’ornement. Dans le cas où cette
note se trouve être la première de la pièce, vous devrez recourir à une
clause \with
ou introduire une section \context
dans le
bloc \layout
:
<< \new Voice = melody \relative c' { \grace { c16( d e f } g1) f } \new Lyrics \with { includeGraceNotes = ##t } \lyricsto melody { Ah __ fa } >>
Basculer vers une mélodie alternative
On peut créer des variations plus complexes à partir d’une mélodie à
plusieurs voix. Les paroles peuvent suivre l’une ou l’autre des
lignes mélodiques, et même basculer de l’une à l’autre si l’on
modifie la propriété associatedVoice
. Dans cet exemple,
<< \relative \new Voice = "lahlah" { \set Staff.autoBeaming = ##f c'4 << \new Voice = "alternative" { \voiceOne \tuplet 3/2 { % show associations clearly. \override NoteColumn.force-hshift = #-3 f8 f g } } { \voiceTwo f8.[ g16] \oneVoice } >> a8( b) c } \new Lyrics \lyricsto "lahlah" { Ju -- ras -- sic Park } \new Lyrics \lyricsto "lahlah" { % Tricky: need to set associatedVoice % one syllable too soon! \set associatedVoice = alternative % applies to "ran" Ty -- ran -- no -- \set associatedVoice = lahlah % applies to "rus" sau -- rus Rex } >>
le texte du premier couplet s’aligne de manière habituelle sur la
mélodie nommée « lahlah ». Mais le second couplet, tout d’abord
rattaché au contexte lahlah
, bascule sur la mélodie
alternative
pour les syllabes « ran » à « sau » grâce aux lignes
\new Lyrics \lyricsto "lahlah" { \set associatedVoice = alternative % s'applique à "ran" Ty -- ran -- no -- \set associatedVoice = lahlah % s'applique à "rus" sau -- rus Rex }
où alternative
désigne le nom du contexte Voice
qui contient
le triolet.
Notez bien où apparaît la commande \set associatedVoice
–
une syllabe en avance, ce qui est tout à fait correct.
Note : La commande \set associatedVoice
doit
intervenir une syllabe avant celle qui sera suivie par la bascule.
Autrement dit, une modification de la voix associée sera effective une
syllabe plus tard que prévu. Il ne s’agit en aucun cas d’une bogue, la
raison en est purement technique.
Paroles en fin de partition
Il peut parfois s’avérer opportun d’aligner un seul couplet sur la
mélodie et de présenter tous les autres en bloc à la fin du morceau.
Ces couplets additionnels peuvent être inclus dans une section
\markup
en dehors du bloc \score
principal. Vous pourrez
noter qu’il existe différentes méthodes pour indiquer les
sauts de ligne en mode markup. On peut saisir du texte en continu
avec string-lines
et y insérer des \n
ou couper
automatiquement selon la saisie, ou bien utiliser
\wordwrap-string
. Dans le cas de formatages différent au sein du
bloc, il vaut mieux utiliser une combinaison de \line
et
\column
.
melody = \relative { \time 2/4 g'4 g8 b | b a b a | g4 g8 b | b a b4 | } text = \lyricmode { \set stanza = "1." À la clai- re fon- tai- ne, M'en al- lant pro- me- ner... } \score{ << \new Voice = "one" { \melody } \new Lyrics \lyricsto "one" \text >> \layout { } } \markup \column \string-lines "Couplet 2. \n Sous les feuilles d'un chêne \n Je me suis fait sécher..." \markup \column \string-lines "Couplet 3. Chante, rossignol, chante, Toi qui as le cœur gai..." \markup \column { \line \italic { Couplet 4. } \line { J'ai perdu mon ami } \line { Sans l'avoir mérité... } } \markup \wordwrap-string " Couplet 5. Je voudrais que la rose Fût encore au rosier..."
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Paroles sur plusieurs colonnes en fin de partition
Si les couplets sont vraiment nombreux, il est possible de les imprimer sur plusieurs colonnes. L’exemple suivant vous montre comment procéder pour que le numéro du couplet soit en retrait à gauche, comme c’est traditionnellement le cas.
melody = \relative { \time 2/4 g'4 g8 b | b a b a | g4 g8 b | b a b4 | } text = \lyricmode { \set stanza = "1." À la clai- re fon- tai- ne, M'en al- lant pro- me- ner... } \score{ << \new Voice = "one" { \melody } \new Lyrics \lyricsto "one" \text >> \layout { } } \markup { \fill-line { % décalage par rapport à la marge de gauche % peut être supprimé si l'espace sur la page est réduit \hspace #0.1 \column { \line { \bold "2." \column { "Sous les feuilles d'un chêne" "Je me suis fait sécher..." } } % ajout d'espace vertical entre les couplets \combine \null \vspace #0.1 \line { \bold "3." \column { "Chante, rossignol, chante," "Toi qui as le cœur gai..." } } } % ajout d'espace horizontal entre les colonnes \hspace #0.1 \column { \line { \bold "4." \column { "J'ai perdu mon ami" "Sans l'avoir mérité..." } } % ajout d'espace vertical entre les couplets \combine \null \vspace #0.1 \line { \bold "5." \column { "Je voudrais que la rose" "Fût encore au rosier..." } } } % décalage par rapport à la marge de droite % peut être supprimé si l'espace sur la page est réduit \hspace #0.1 } }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : LyricText, StanzaNumber.
2.1.4 Chansons
Références en matière de chanson | ||
Feuille de chant |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Chansons ] | [Plus haut: Chansons ] | [ Feuille de chant > ] |
Références en matière de chanson
Une chanson se présente la plupart du temps sous la forme de trois portées : une pour la mélodie surmontant un système pianistique pour l’accompagnement ; les paroles du premier couplet s’accolent sous la mélodie. S’il n’y a que deux ou trois couplets, et que cela n’est pas gênant au niveau de l’aspect général, tous peuvent prendre place entre la mélodie et l’accompagnement. Dans le cas contraire, le premier couplet sera imprimé sous la mélodie et les suivants après la partition, sous forme de blocs de texte indépendants.
Tous les éléments qui permettent d’imprimer des chansons sont examinés à différents endroits de la documentation de LilyPond :
- L’agencement des portées est abordé au chapitre Gravure des portées.
- Les spécificités du piano sont abordées au chapitre Instruments utilisant des portées multiples.
- L’affectation de paroles à une ligne mélodique est abordée au chapitre Vue d’ensemble de la musique vocale.
- Le positionnement des paroles fait l’objet d’une rubrique dédiée.
- La gestion des couplets est abordée dans un chapitre spécifique.
- L’harmonisation d’une chanson est souvent indiquée par des noms d’accord en surplomb de la mélodie. Ceci est abordé au chapitre Gravure des accords.
- L’impression de diagrammes d’accord, lorsque l’accompagnement est fait à la guitare, est expliqué à la rubrique « Tablatures sous forme d’étiquette », au chapitre Vue d’ensemble des cordes frettées.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Chansons.
Manuel de notation : Couplets, Gravure des accords, Gravure des portées, Instruments utilisant des portées multiples, Positionnement vertical des paroles, Vue d’ensemble de la musique vocale.
Morceaux choisis : Musique vocale.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Références en matière de chanson ] | [Plus haut: Chansons ] | [ Chorale > ] |
Feuille de chant
Une simple feuille de chant s’obtient en combinant une partie vocale et son harmonisation. La syntaxe appropriée est expliquée en détails au chapitre Notation des accords.
Morceaux choisis
Chanson simple
Assembler des noms d’accords, une mélodie et des paroles permet d’obtenir la partition d’une chanson :
<< \chords { c2 g:sus4 f e } \new Staff \relative c'' { a4 e c8 e r4 b2 c4( d) } \addlyrics { One day this shall be free __ } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Notation des accords.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Feuille de chant ] | [Plus haut: Musique vocale ] | [ Références en matière de chorale > ] |
2.1.5 Chorale
Nous allons voir, dans les paragraphes qui suivent, les particularités de la musique chorale, qu’il s’agisse de motet, d’oratorio ou de simple partie de chœur.
Références en matière de chorale | ||
Mise en forme d’une partition chorale |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Chorale ] | [Plus haut: Chorale ] | [ Mise en forme d'une partition chorale > ] |
Références en matière de chorale
Une partition pour chœur comporte habituellement de deux à quatre
portées regroupées dans un ChoirStaff
. L’accompagnement, s’il y
en a un, se présente sous la forme d’un système pianistique – un
PianoStaff
– en dessous du chœur ; il s’agira d’une simple
réduction dans le cas d’une œuvre a capella. Les notes de chaque
pupitre font l’objet d’un contexte Voice
distinct. Ces contextes
Voice
peuvent se voir groupés ou non sur une même portée.
Les paroles sont traitées dans des contextes Lyrics
qui viendront
se placer tantôt sous la portée, tantôt au-dessus et au-dessous de la
portée si elle contient deux voix.
Certaines composantes d’une partition pour chœur sont examinées à différents endroits de la documentation de LilyPond :
- La création pas à pas d’une partition pour chœur se trouve dans le manuel d’initiation, à la rubrique Partition pour chœur à quatre voix mixtes. LilyPond dispose aussi d’un canevas automatisé qui simplifie grandement la saisie d’une partition pour chœur SATB disponible à la rubrique Gabarits préprogrammés.
- Plusieurs exemples et canevas sont regroupés dans le manuel d’initiation, à la rubrique Modèles pour ensemble vocal.
-
Des informations détaillées sur les contextes
ChoirStaff
etPianoStaff
sont disponibles au chapitre Regroupement de portées. - Les formes de notation particulière, telle que celle utilisée en Sacred Harp et assimilées, sont abordées au chapitre Têtes de note à forme variable.
-
Lorsque plusieurs pupitres sont regroupés sur la même portée, les
hampes, liaisons, etc. de la voix supérieure sont orientées vers le
haut, et inversement pour la voix inférieure. L’utilisation de
\voiceOne
et\voiceTwo
est expliquée au chapitre Polyphonie sur une portée. - La division temporaire d’un pupitre, ce qui correspond à un passage polyphonique temporaire, est expliquée à la section Polyphonie sur une portée.
Commandes prédéfinies
\oneVoice
,
\voiceOne
,
\voiceTwo
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modèles pour ensemble vocal, Partition pour chœur à quatre voix mixtes.
Manuel de notation : Ordonnancement des contextes, Polyphonie sur une portée, Regroupement de portées, Têtes de note à forme variable.
Morceaux choisis…: Musique vocale.
Référence des propriétés internes…: ChoirStaff, Lyrics, PianoStaff.
Mise en forme d’une partition chorale
Une partition pour chœur sur quatre portées, avec ou sans accompagnement, présente traditionnellement deux systèmes par page. Selon la taille du papier, vous pourrez être amené à effectuer quelques ajustements aux réglages par défaut, notamment en raison des points suivants :
- La taille des portées a des répercussions sur l’ensemble des éléments de la partition. Voir Définition de la taille de portée.
- La distance séparant les systèmes, les portées et les paroles peut s’ajuster de manière séparée, comme expliqué au chapitre Espacement vertical.
- La mise en évidence des différentes dimensions permet d’appréhender avec finesse le réglage des variables d’espacement vertical et, pourquoi pas, de faire tenir la partition sur moins de pages, comme l’explique la rubrique Réduction du nombre de pages de la partition.
- Lorsque le nombre de systèmes varie d’une page à l’autre, il est judicieux de l’indiquer visuellement, en suivant les instructions de la rubrique Séparation des systèmes.
- Pour de plus amples détails quant aux propriétés liées au formatage, consultez le chapitre Mise en forme de la page.
Les indications de nuance se placent traditionnellement sous la portée,
ce qui n’est pas le cas en matière de musique vocale dans le but
d’éviter toute collision avec les paroles. La commande prédéfinie
\dynamicUp
attachée à un contexte Voice
permet de
positionner les nuances au-dessus de la portée. Dans le cas où il y en
aurait plusieurs, cette commande devra apparaître dans chacun des
contextes Voice
qui le requiert. Vous pouvez aussi opter pour la
forme développée, comme dans l’exemple ci-dessous, pour que cela
s’applique à toutes les portées de la partition – changez
\Score
en \ChoirStaff
s’il y a d’autres parties que celles
du chœur.
\score { \new ChoirStaff << \new Staff { \new Voice { \relative { g'4\f g g g } } } \new Staff { \new Voice { \relative { d'4 d d\p d } } } >> \layout { \context { \Score \override DynamicText.direction = #UP \override DynamicLineSpanner.direction = #UP } } }
Commandes prédéfinies
\dynamicUp
,
\dynamicDown
,
\dynamicNeutral
.
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée, Espacement vertical, Mise en évidence de l’espacement, Mise en forme de la page, Mise en forme de la partition, Modification de l’espacement, Réduction du nombre de pages de la partition, Sauts, Séparation des systèmes.
Référence des propriétés internes : VerticalAxisGroup, StaffGrouper.
Morceaux choisis
Utilisation d’un arpeggioBracket
pour rendre les divisions plus évidentes
Un crochet d’arpège (arpeggioBracket
) permet de mettre en
évidence les divisions d’un pupitre en l’absence de hampe, comme on le
voit régulièrement dans les partitions pour chœur.
\include "english.ly" \score { \relative c'' { \key a \major \time 2/2 << \new Voice = "upper" << { \voiceOne \arpeggioBracket a2( b2 <b d>1\arpeggio) <cs e>\arpeggio ~ <cs e>4 } \addlyrics { \lyricmode { A -- men. } } >> \new Voice = "lower" { \voiceTwo a1 ~ a a ~ a4 \bar "|." } >> } \layout { ragged-right = ##t } }
Voir aussi
Manuel de notation : Signes d’interprétation sous forme de ligne.
2.1.6 Opéras et musiques de scène
Tout ce qui permet d’exécuter un opéra ou une œuvre scénique accompagnée de musique se présente généralement sous l’une ou plusieurs des formes suivantes :
- Un Conducteur destiné au chef d’orchestre. Il comprend l’intégralité des parties d’orchestre et des chanteurs, ainsi que des citations du livret pour les passages déclamés.
- Un matériel d’orchestre, autrement dit une partition pour chacun des pupitres de l’orchestre ou de l’ensemble instrumental.
- Une partition de chœur regroupant toutes les parties vocales avec accompagnement au piano. Cet accompagnement est souvent une réduction d’orchestre où les différents instruments sont indiqués. Les partitions de chœur comprennent parfois des indications de mise en scène ainsi que des extraits du livret.
- Une partition de choriste qui ne comprend que les parties vocales – donc sans accompagnement. Elle peut être augmentée du livret.
- Un livret contenant l’intégralité des dialogues et le texte des passages chantés. On y trouve aussi très souvent les indications de mise en scène. Bien que LilyPond soit capable de « typographier » un livret, n’oubliez pas qu’il n’y a dans ce cas pas de musique, et que d’autres outils pourraient être mieux appropriés.
La plupart de ce qui est nécessaire à la mise en forme d’un opéra ou d’une musique de scène est disséminé dans la somme documentaire de LilyPond. Nous commencerons par rappeler ces différents éléments, avant que d’en examiner certaines particularités adaptées aux styles opératique et scénique.
Références en matière d’opéra et musique de scène | ||
Indication du rôle | ||
Citation-repère | ||
Musique parlée | ||
Dialogue et musique |
Références en matière d’opéra et musique de scène
En plus des formations scéniques ou vocales, la plupart des notions qui suivent peuvent s’appliquer aux orchestres et autres musiques d’ensemble.
- Un conducteur contient un certain nombre de portées et de nombreuses paroles. Les manières d’agencer les portées sont indiquées à la rubrique Regroupement de portées, et les façons de les combiner à la rubrique Imbrication de regroupements de portées.
- Les portées vides sont la plupart du temps éliminées d’un conducteur ou d’une partition de chœur. La réalisation d’une telle partition – les anglophones la disent « à la française » – est expliquée à la rubrique Masquage de portées.
- La génération d’un matériel d’orchestre fait l’objet de la rubrique Écriture de parties séparées. D’autres parties du chapitre consacré à la notation spécialisée vous seront utiles selon l’orchestration de la pièce. Tous les instruments ne sont pas accordés pareil ; vous trouverez des informations à ce sujet à la rubrique Instruments transpositeurs.
- Lorsque le nombre de systèmes varie d’une page à l’autre, il peut être judicieux de les mettre en évidence, en suivant les indications de la rubrique Séparation des systèmes.
- Les différentes propriétés impliquées dans la mise en page sont répertoriées au chapitre Mise en forme de la page.
-
L’insertion de dialogues et d’indications de mise en scène peuvent se
réaliser à l’aide de markups, en suivant les directives fournies
aux chapitres Notes de bas de page et Texte. Les
indications de mise en scène peuvent s’intercaler entre deux blocs
\score
selon les préceptes de la rubrique Texte indépendant.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Partition à la française, Frenched staves, instrument transpositeur.
Manuel de notation : Ajout de texte, Écriture de parties séparées, Imbrication de regroupements de portées, Instruments transpositeurs, Masquage de portées, Mise en forme de la page, Notes de bas de page, Regroupement de portées, Séparation des systèmes, Transposition.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Indication du rôle
Lorsqu’un rôle est distribué sur une portée spécifique, vous pouvez l’indiquer en regard de cette portée :
\score { << \new Staff { \set Staff.vocalName = \markup \smallCaps Kaspar \set Staff.shortVocalName = \markup \smallCaps Kas. \relative { \clef "G_8" c'4 c c c \break c4 c c c } } \new Staff { \set Staff.vocalName = \markup \smallCaps Melchior \set Staff.shortVocalName = \markup \smallCaps Mel \clef "bass" \relative { a4 a a a a4 a a a } } >> }
Lorsque la même portée sert à plusieurs personnages, leur nom est généralement imprimé en surplomb de la portée, à chaque changement de rôle. L’utilisation d’un markup – dans une fonte réservée à cet effet – vous permettra de générer ces indications :
\relative c' { \clef "G_8" c4^\markup \fontsize #1 \smallCaps Kaspar c c c \clef "bass" a4^\markup \fontsize #1 \smallCaps Melchior a a a \clef "G_8" c4^\markup \fontsize #1 \smallCaps Kaspar c c c }
Dans le cas où les changements de personnage se multiplient, il peut s’avérer pratique d’affecter à des variables la définition de chacun des rôles afin de simplifier la gestion des différentes interventions de l’un ou de l’autre.
kaspar = { \clef "G_8" \set Staff.shortVocalName = "Kas." \set Staff.midiInstrument = "voice oohs" <>^\markup \smallCaps "Kaspar" } melchior = { \clef "bass" \set Staff.shortVocalName = "Mel." \set Staff.midiInstrument = "choir aahs" <>^\markup \smallCaps "Melchior" } \relative c' { \kaspar c4 c c c \melchior a4 a a a \kaspar c4 c c c }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation du code source avec des variables.
Manuel de notation : Commandes pour markup, Texte.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
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Citation-repère
Les citations d’instruments insérées dans les parties vocales, les partitions de chœur ou les partitions d’un pupitre permettent d’indiquer ce qui se passe ailleurs juste avant une entrée. On les retrouve souvent dans la réduction pour piano, ce qui fournit au chef de chœur de précieuses indications sur qui joue quoi, lorsqu’il ne dispose pas d’un conducteur en bonne et due forme.
Les mécanismes de base permettant d’insérer des citations sont expliqués en détail aux rubriques Citation d’autres voix et Mise en forme d’une citation. Dans le cas où les citations concernent différents instruments, faire mention de celui qui intervient devient une nécessité ; voici une illustration de la manière de procéder en pareil cas :
flute = \relative { s4 s4 e'' g } \addQuote "flute" { \flute } pianoRH = \relative { c''4. g8 % position name of cue-ing instrument just before the cue notes, % and above the staff <>^\markup { \right-align { \tiny "Flute" } } \cueDuring "flute" #UP { g4 bes4 } } pianoLH = \relative { c4 <c' e> e, <g c> } \score { \new PianoStaff << \new Staff { \pianoRH } \new Staff { \clef "bass" \pianoLH } >> }
La citation peut concerner un instrument transpositeur, auquel cas il
faudra mentionner sa tonalité dans sa définition, afin que ses hauteurs
soient automatiquement converties dans la réplique. Ceci est illustré
par l’exemple ci-dessous, dans lequel il est fait appel à une clarinette
en si bémol. Dans la mesure où les notes citées se trouvent vers le bas
de la portée, nous affectons un DOWN
à la commande
\cueDuring
, de telle sorte que les hampes aillent vers le bas et
que le nom de l’instrument cité soit en dessous de la portée.
clarinet = \relative c' { \transposition bes fis4 d d c } \addQuote "clarinet" { \clarinet } pianoRH = \relative c'' { \transposition c' % position name of cue-ing instrument below the staff <>_\markup { \right-align { \tiny "Clar." } } \cueDuring "clarinet" #DOWN { c4. g8 } g4 bes4 } pianoLH = \relative { c4 <c' e> e, <g c> } \score { << \new PianoStaff << \new Staff { \new Voice { \pianoRH } } \new Staff { \clef "bass" \pianoLH } >> >> }
Il est clair, au vu de ces deux exemples, que multiplier le nombre de citations dans une partition vocale demande un travail fastidieux et que relire la partie de piano deviendra vite un cauchemar. Vous pouvez néanmoins, comme l’illustre l’exemple suivant, définir une fonction musicale dans le but de vous épargner de la saisie tout en améliorant la lisibilité des notes du piano.
Morceaux choisis
Indication de l’instrument cité dans l’accompagnement d’une partition pour chœur
Lorsque le nombre d’instruments cités dans la réduction pour piano se
multiplie, vous pourriez avoir intérêt à créer votre propre fonction
pour gérer ces repères. La fonction musicale \cueWhile
prend
quatre arguments : la musique d’où provient la citation, telle que
définie par \addQuote
, le nom qui sera mentionné en regard de
cette citation, son positionnement – UP
ou DOWN
selon
qu’il sera attribué à \voiceOne
et placé au-dessus ou
\voiceTwo
et placé en dessous – et enfin la musique du piano
qui interviendra en parallèle. Le nom de l’instrument en question
viendra s’aligner sur la gauche de la citation. Bien que vous puissiez
effectuer plusieurs citations, elle ne peuvent être simultanées.
cueWhile = #(define-music-function (instrument name dir music) (string? string? ly:dir? ly:music?) #{ \cueDuring $instrument #dir { \once \override TextScript.self-alignment-X = #RIGHT \once \override TextScript.direction = $dir <>-\markup { \tiny #name } $music } #}) flute = \relative c'' { \transposition c' s4 s4 e g } \addQuote "flute" { \flute } clarinet = \relative c' { \transposition bes fis4 d d c } \addQuote "clarinet" { \clarinet } singer = \relative c'' { c4. g8 g4 bes4 } words = \lyricmode { here's the lyr -- ics } pianoRH = \relative c'' { \transposition c' \cueWhile "clarinet" "Clar." #DOWN { c4. g8 } \cueWhile "flute" "Flute" #UP { g4 bes4 } } pianoLH = \relative c { c4 <c' e> e, <g c> } \score { << \new Staff { \new Voice = "singer" { \singer } } \new Lyrics { \lyricsto "singer" \words } \new PianoStaff << \new Staff { \new Voice { \pianoRH } } \new Staff { \clef "bass" \pianoLH } >> >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : cue-notes.
Manuel de notation : Alignement des objets, Citation d’autres voix, Direction et positionnement, Mise en forme d’une citation, Utilisation de fonctions musicales.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Référence des propriétés internes : CueVoice.
Problèmes connus et avertissements
\cueDuring
crée automatiquement un contexte CueVoice
qui
accueillera toutes les notes répliquées. Il est par conséquent
impossible de faire se superposer des citations à l’aide de la technique
simplifiée telle que nous venons de le voir. La superposition de
fragments cités requiert que les contextes CueVoice
soient
explicitement déclarés, ainsi que l’utilisation de la commande
\quoteDuring
pour extraire et insérer les notes répliquées.
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Musique parlée
Le parlato – ou Sprechgesang pour les germanistes – est du texte scandé en rythme, mais sans hauteurs définies ; il est indiqué par des notes en croix, à l’instar des percussions – voir Têtes de note spécifiques.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Musique parlée ] | [Plus haut: Opéras et musiques de scène ] | [ Chants liturgiques > ] |
Dialogue et musique
Les dialogues que l’on ajoute à la musique sont traditionnellement imprimés en italique au-dessus des portées, au moment même où ils surviennent.
Une courte intervention peut se formuler à l’aide d’un simple markup :
\relative { a'4^\markup { \smallCaps { Alex - } \italic { He's gone } } a a a a4 a a^\markup { \smallCaps { Bethan - } \italic Where? } a a4 a a a }
Une intervention un peu plus longue peut nécessiter d’étirer la musique de telle sorte que le texte ait suffisamment de place. LilyPond ne disposant d’aucun mécanisme permettant d’automatiser l’étirement, vous devrez probablement ajuster vous même la mise en forme.
Dans le cas d’une phrase entière ou de passages relativement denses, le
recours à un contexte Lyrics
peut donner de meilleurs résultats.
Le contexte Lyrics
en question ne doit être rattaché à aucune
voix musicale ; chaque fragment de dialogue devra donc comporter
des durées explicites. Lorsque les dialogues comportent des pauses, le
dernier mot devra être séparé du reste et les durées individualisées
pour obtenir un espacement harmonieux de la musique.
Des dialogues qui s’étendent sur plus d’une ligne vous obligeront à
insérer des \break
et ajuster leur placement pour éviter qu’ils
ne débordent dans la marge droite. Le dernier mot de la dernière mesure
d’une ligne doit être saisi sur une ligne à part.
Voici une illustration de tout ce que nous venons de voir :
music = \relative { \repeat unfold 3 { a'4 a a a } } dialogue = \lyricmode { \markup { \fontsize #1 \upright \smallCaps Abe: "Say this over measures one and" }4*7 "two"4 | \break "and this over measure"4*3 "three"4 | } \score { << \new Lyrics \with { \override LyricText.font-shape = #'italic \override LyricText.self-alignment-X = #LEFT } { \dialogue } \new Staff { \new Voice { \music } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Durée explicite des syllabes, Texte.
Référence des propriétés internes : LyricText.
2.1.7 Chants liturgiques
Selon les chapelles, la mise en forme des cantiques, psaumes et hymnes répond à des canons bien établis. Bien que différents de par leur présentation, nous verrons dans ce qui suit que les problèmes qui surviennent en matière de typographie se ressemblent, quelle que soit l’obédience.
Références en matière de chant liturgique | ||
Cantiques et hymnes | ||
Psalmodie | ||
Barre de phrase en musique liturgique | ||
Mesure incomplète et musique liturgique |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Chants liturgiques ] | [Plus haut: Chants liturgiques ] | [ Cantiques et hymnes > ] |
Références en matière de chant liturgique
La présentation du plain chant et du grégorien selon différents styles est abordée au chapitre Notations anciennes.
Voir aussi
Manuel de notation : Notations anciennes.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Cantiques et hymnes
La mise en forme contemporaine de cantiques utilise à la fois la notation moderne et un certain nombre d’éléments propres aux notations anciennes. Nous allons examiner quelques uns de ces éléments et la méthode consacrée pour les mettre en œuvre.
Les cantiques utilisent souvent des noires dépourvues de hampe pour indiquer les hauteurs ; le rythme de la mélodie est donné par le rythme et l’accentuation des paroles elles-mêmes.
stemOff = { \hide Staff.Stem } \relative c' { \stemOff a'4 b c2 | }
Les barres de mesure sont absentes dans la plupart des cas ; celles
que vous rencontrerez seront raccourcies ou en pointillé, dans le but
d’indiquer une « respiration ». Pour obtenir un chant non mesuré, voir
Musique sans métrique. Pour préseerver tous les effets d’une
métrique tout en désactivant les barres de mesure automatiques, il
faudra régler measureBarType
à '()
. Sans barre de mesure à
intervalle régulier, vous devrez gérer manuellement l’espacement
horizontal – voir Sauts de ligne.
\score { \new StaffGroup << \new Staff { \relative { a'4 b c2 | a4 b c2 | \section a4 b c2 | } } \new Staff { \relative { a'4 b c2 | a4 b c2 | \section a4 b c2 | } } >> \layout { \context { \Staff measureBarType = #'() forbidBreakBetweenBarLines = ##f } } }
L’absence de barre de mesure peut ne concerner que certaines portées – voir Modification des greffons de contexte.
Dans la mélodie d’un cantique, les silences ou pauses s’indiquent à l’aide de barres de mesure spécifiques :
\relative a' { a4 \cadenzaOn b c2 a4 b c2 \bar "'" a4 b c2 \bar "," a4 b c2 \bar ";" a4 b c2 \bar "!" a4 b c2 \bar "||" }
Vous pouvez accessoirement, bien qu’il s’agisse de notation moderne, emprunter au grégorien des indications de pause et silence.
divisioMinima = \caesura divisioMaior = { \caesura \shortfermata } divisioMaxima = { \caesura \fermata } finalis = \section \score { \relative { g'2 a4 g \divisioMinima g2 a4 g \divisioMaior g2 a4 g \divisioMaxima g2 a4 g \finalis } \layout { \context { \Staff \remove Bar_engraver \consists Divisio_engraver caesuraType = #'((breath . chantquarterbar)) } } }
De nombreux cantiques sont dépourvus de métrique, voire même de clef.
\score { \new Staff { \relative { a'4 b c2 | a4 b c2 | a4 b c2 | } } \layout { \context { \Staff \remove Time_signature_engraver \remove Clef_engraver measureBarType = #'() forbidBreakBetweenBarLines = ##f } } }
L’une des traditions anglicanes est de chanter les psaumes sur la base d’un fragment de sept mesures – forme single ou simple – ou de deux fragments toujours de sept mesures – forme double. Chaque fragment est divisé en deux parties correspondant aux deux moitiés de chaque verset et généralement séparées par une double barre. Il n’est fait usage que de rondes et de blanches, et la première mesure de chaque moitié contient un simple accord de rondes. Il s’agit donc des notes correspondant au « récitatif ». Ces cantiques sont traditionnellement centrés sur la page.
SopranoMusic = \relative { g'1 | c2 b | a1 | a1 | d2 c | c b | c1 | } AltoMusic = \relative { e'1 | g2 g | f1 | f1 | f2 e | d d | e1 | } TenorMusic = \relative { c'1 | c2 c | c1 | d1 | g,2 g | g g | g1 | } BassMusic = \relative { c1 | e2 e | f1 | d1 | b2 c | g' g | c,1 | } global = { \time 2/2 \skip 1*3 \section \skip 1*4 \fine } % Use markup to center the chant on the page \markup { \fill-line { \score { % centered << \new ChoirStaff << \new Staff << \global \clef "treble" \new Voice = "Soprano" << \voiceOne \SopranoMusic >> \new Voice = "Alto" << \voiceTwo \AltoMusic >> >> \new Staff << \clef "bass" \global \new Voice = "Tenor" << \voiceOne \TenorMusic >> \new Voice = "Bass" << \voiceTwo \BassMusic >> >> >> >> \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) fineBarType = "||" } \context { \Staff \remove Time_signature_engraver } } } % End score } } % End markup
D’autres approches d’une telle mise en forme font l’objet du premier des exemples qui suivent.
Morceaux choisis
Notation pour psalmodie
Ce style de notation permet d’indiquer la mélodie d’une psalmodie lorsque les strophes sont de longueur inégale.
stemOff = \hide Staff.Stem stemOn = \undo \stemOff \score { \new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" } { \key g \minor \cadenzaOn \stemOff a'\breve bes'4 g'4 \stemOn a'2 \section \stemOff a'\breve g'4 a'4 \stemOn f'2 \section \stemOff a'\breve^\markup { \italic flexe } \stemOn g'2 \fine } }
Cantiques et autres textes liturgiques peuvent être mis en forme avec une grande liberté et parfois emprunter des éléments de notation ancienne. Le texte apparaît souvent sous la mélodie, les mots alors alignés sur les notes. En pareil cas, les notes sont espacées selon les syllabes et non leur durée.
Exemples de notation ancienne – transcription moderne de musique grégorienne
Voici comment vous pourriez transcrire du grégorien. Pour mémoire, il n’y a en grégorien ni découpage en mesure, ni hampe ; seules sont utilisées des têtes de note blanches ou noires, ainsi que des signes spécifiques permettant d’indiquer des silences de différentes durées.
\include "gregorian.ly" chant = \relative c' { \set Score.timing = ##f f4 a2 \divisioMinima g4 b a2 f2 \divisioMaior g4( f) f( g) a2 \finalis } verba = \lyricmode { Lo -- rem ip -- sum do -- lor sit a -- met } \score { \new GregorianTranscriptionStaff << \new GregorianTranscriptionVoice = "melody" \chant \new GregorianTranscriptionLyrics = "one" \lyricsto melody \verba >> }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets, Modèles pour ensemble vocal.
Manuel de notation : Barres de mesure, Modification des greffons de contexte, Musique sans métrique, Notations anciennes, Typographie du chant grégorien, Visibilité des objets.
Psalmodie
Les versets d’un psaume anglican sont habituellement centrées sous la mélodie.
Dans le cas d’un chant simple, les sept mesures qui le composent sont
répétées pour chaque verset. Dans le cas d’un chant double, les
quatorze mesures se répètent par couple de versets. Des marques
insérées dans le texte indiquent comment il s’articule par rapport à la
mélodie. Chaque verset est séparé en deux, et la rupture est indiquée
par un caractère deux points (:
) correspondant à la double barre
de la mélodie. Le texte précédant les deux points se chante sur les
trois premières mesures, celui qui suit sur les quatre dernières
mesures.
De simples barres verticales – remplacées par des virgules inversées
dans certains psautiers – représentent les barres de mesures portées
sur la mélodie. En mode markup, ces barres s’obtiennent en
saisissant le même caractère |
qui sert pour les contrôles de
mesure.
\markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { O come let us sing | unto the | Lord : let } \line { us heartily rejoice in the | strength of | our } \line { sal- | -vation. } } } } }
Vous pourriez tout à fait utiliser d’autres symboles disponibles au
travers des glyphes de la fonte fetaMusic
– voir le chapitre
Fontes pour plus de détails.
tick = \markup { \raise #1 \fontsize #-5 \musicglyph "scripts.rvarcomma" } \markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { O come let us sing \tick unto the \tick Lord : let } \line { us heartily rejoice in the \tick strength of \tick our } \line { sal \tick vation. } } } } }
Lorsqu’une mesure ne comporte qu’une ronde, le texte correspondant à cette mesure est chanté sur cette même note, selon le rythme naturel de la phrase. Lorsque la mesure comporte deux notes, celles-ci correspondent en général à une ou deux syllabes ; dans le cas contraire, le changement de note est indiqué par un point.
dot = \markup { \raise #0.7 \musicglyph "dots.dot" } tick = \markup { \raise #1 \fontsize #-5 \musicglyph "scripts.rvarcomma" } \markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { O come let us sing \tick unto \dot the \tick Lord : let } \line { us heartily rejoice in the \tick strength of \tick our } \line { sal \tick vation. } } } } }
Certains psautiers font apparaître, pour indiquer une césure, une astérisque au lieu d’une virgule, ainsi que des caractères gras pour les syllabes accentuées ou allongées.
dot = \markup { \raise #0.7 \musicglyph "dots.dot" } tick = \markup { \raise #1 \fontsize #-5 \musicglyph "scripts.rvarcomma" } \markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { Today if ye will hear his voice * } \line { \concat { \bold hard en } | not your | hearts : as in the pro- } \line { vocation * and as in the \bold day of tempt- | } \line { -ation | in the | wilderness. } } } } }
D’autres psautiers indiquent une syllabe accentuée en la surchargeant d’un accent.
tick = \markup { \raise #2 \fontsize #-5 \musicglyph "scripts.rvarcomma" } \markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { O come let us \concat { si \combine \tick ng } | unto the | Lord : let } \line { us heartily \concat { rejo \combine \tick ice } in the | strength of | our } \line { sal- | -vation. } } } } }
L’utilisation du mode markup pour centrer le texte et agencer les lignes est abordée en détails au chapitre Mise en forme du texte.
La plupart de ces éléments sont regroupés dans l’un des versets du modèle présenté à la rubrique Psalmodie.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modèles pour ensemble vocal, Psalmodie.
Manuel de notation : Fontes, Mise en forme du texte.
Barre de phrase en musique liturgique
La commande \caesura
peut être configurée de sorte à créer des
barres de phrase qui interagissent correctement avec les autres barres
automatiques – voir Barres de mesure automatiques.
Dans les exemples suivants, le code source de la mélodie dans
‘old-hundredth-example.ly’ utilise \caesura
pour séparer les
lignes poétiques et \fine
à la fin. Il est aussi dépourvu des
commandes \fermata
ou \bar
; ces symboles apparaissent en
raison de la configuration de la césure.
The Boston Handel and Haydn Society Collection of Church Music (1830) positionne une barre épaisse à la fin de chaque phrase. Dans cet hymne, il y a aussi des points d’orgue sur les barres de mesure :
\layout { \context { \Score caesuraType = #'((bar-line . ".") (scripts . (fermata))) fineBarType = ".." } } \include "old-hundredth-example.ly"
J.S. James, dans Original Sacred Harp (1911), dispose une barre épaisse lorsqu’un saut de ligne intervient en cours de mesure à la fin d’une phrase.
\layout { \context { \Score caesuraType = #'((underlying-bar-line . "x-.")) fineBarType = ".." } } \include "old-hundredth-example.ly"
Mesure incomplète et musique liturgique
Il arrive fréquemment que les chants liturgiques comportent des mesures
incomplètes aussi bien en début qu’en fin de ligne, de telle sorte qu’à
une portée corresponde une ligne de texte. Ceci requiert donc
l’utilisation de la commande \partial
en début de partition et
d’une barre de mesure à la fin de chaque ligne.
Modèle pour cantique
Le code ci-dessous illustre la manière d’agencer un cantique liturgique dans lequel chaque ligne débute et se termine par une mesure incomplète. Vous noterez par ailleurs l’affichage des paroles indépendamment de la musique.
Timeline = { \time 4/4 \tempo 4=96 \partial 2 s2 | s1 | s2 \breathe s2 | s1 | s2 \caesura \break s2 | s1 | s2 \breathe s2 | s1 | s2 \fine } SopranoMusic = \relative g' { g4 g | g g g g | g g g g | g g g g | g2 g4 g | g g g g | g g g g | g g g g | g2 } AltoMusic = \relative c' { d4 d | d d d d | d d d d | d d d d | d2 d4 d | d d d d | d d d d | d d d d | d2 } TenorMusic = \relative a { b4 b | b b b b | b b b b | b b b b | b2 b4 b | b b b b | b b b b | b b b b | b2 } BassMusic = \relative g { g4 g | g g g g | g g g g | g g g g | g2 g4 g | g g g g | g g g g | g g g g | g2 } global = { \key g \major } \score { % Start score << \new PianoStaff << % Start pianostaff \new Staff << % Start Staff = RH \global \clef "treble" \new Voice = "Soprano" << % Start Voice = "Soprano" \Timeline \voiceOne \SopranoMusic >> % End Voice = "Soprano" \new Voice = "Alto" << % Start Voice = "Alto" \Timeline \voiceTwo \AltoMusic >> % End Voice = "Alto" >> % End Staff = RH \new Staff << % Start Staff = LH \global \clef "bass" \new Voice = "Tenor" << % Start Voice = "Tenor" \Timeline \voiceOne \TenorMusic >> % End Voice = "Tenor" \new Voice = "Bass" << % Start Voice = "Bass" \Timeline \voiceTwo \BassMusic >> % End Voice = "Bass" >> % End Staff = LH >> % End pianostaff >> } % End score \markup { \fill-line { "" { \column { \left-align { "This is line one of the first verse" "This is line two of the same" "And here's line three of the first verse" "And the last line of the same" } } } "" } } \layout { \context { \Score caesuraType = #'((bar-line . "||")) fineBarType = "||" } } \paper { % Start paper block indent = 0 % don't indent first system line-width = 130 % shorten line length to suit music } % End paper block
2.1.8 Musique vocale ancienne
LilyPond prend en charge la musique vocale ancienne. Elle est abordée en détails au chapitre Notations anciennes.
Voir aussi
Manuel de notation : Notations anciennes.
2.2 Instruments utilisant des portées multiples
Ce chapitre traite des différents aspects de la notation que l’on rencontre particulièrement avec les instruments qui ont recours à plusieurs portées, tels que ceux disposant de claviers, la harpe ou le vibraphone. Pour les besoins du discours, et pour simplifier, nous parlerons ici de « clavier » bien que le recours à des portées multiples concerne aussi des instruments qui en sont dépourvus.
2.2.1 Vue d’ensemble des claviers | ||
2.2.2 Piano | ||
2.2.3 Accordéon | ||
2.2.4 Harpe |
2.2.1 Vue d’ensemble des claviers
Nous allons examiner ici les problèmes qui peuvent survenir en matière de notation pour la plupart des instrument à cordes multiples.
Généralités sur les instruments à clavier | ||
Changement de portée manuel | ||
Changement de portée automatique | ||
Lignes de changement de portée |
Généralités sur les instruments à clavier
La notation pour instrument à clavier est en règle générale présentée sous la forme d’un système pour piano, autrement dit deux portées normales ou plus réunies par une accolade. Cette notation sert également à la harpe ou à d’autres instruments à clés. L’organiste, quant à lui, lira une partition composée de deux portées au sein d’un système pianistique auquel vient s’adjoindre une portée normale pour le pédalier.
Les portées sont largement autonomes, mais il arrive que des voix
passent de l’une à l’autre. Le contexte PianoStaff
est
précisément conçu pour gérer la notation spécifique au piano et autres
instruments à clavier, notamment ces croisements.
Certaines particularités de la notation pour claviers sont abordées dans d’autres chapitres :
- Les claviers ont régulièrement recours à plusieurs voix dont le nombre peut varier. Voir à ce sujet Résolution des collisions.
- On peut écrire la musique pour claviers de façon parallèle, comme l’explique Saisie de musique en parallèle.
-
Les nuances peuvent se gérer dans un contexte
Dynamics
qu’il suffira d’insérer entre les deux contextesStaff
pour qu’elles apparaissent sur leur propre ligne centrée entre les deux portées. Voir à ce sujet Nuances. - Les indications de doigté sont abordées dans Doigtés.
- Les indications en matière de pédalier d’orgue sont traitées comme des articulations. Voir à ce sujet Liste des signes d’articulation.
- Pour générer des repères verticaux, voir Quadrillage temporel.
- En plus des Laissez vibrer, les liaisons en matière de clavier peuvent intervenir sur des accords arpégés ou des trémolos. Reportez-vous au chapitre Liaisons de prolongation.
- Le traitement des arpèges couvrant plusieurs voix ou portées est abordé au chapitre Arpèges.
- Une description des indications de trémolo est disponible au chapitre Répétitions en trémolo.
- Certaines retouches particulières au monde des claviers sont abordées au chapitre Exemple concret.
- Des notes fantômes permettent d’introduire des liaisons de tenue qui passent d’une voix à l’autre, comme le montre Autres utilisations des retouches.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres utilisations des retouches, Exemple concret.
Manuel de notation : Arpèges, Doigtés, Liaisons de prolongation, Liste des signes d’articulation, Noms d’instrument, Quadrillage temporel, Regroupement de portées, Répétitions en trémolo, Résolution des collisions, Saisie de musique en parallèle.
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : PianoStaff.
Changement de portée manuel
Il est possible de passer d’une portée à l’autre de façon manuelle, au moyen de la commande
\change Staff = nomDeLaPortee
La valeur nomDeLaPortee est le nom de la portée sur laquelle va se
déplacer la voix courante. Pour des raisons pratiques, on nomme la
portée supérieure "haut"
et la portée inférieure "bas"
,
donc nomDeLaPortee désigne habituellement "haut"
,
"bas"
, "MD"
ou "MG"
.
Dans tous les cas, le contexte de portée ainsi utilisé doit exister au
préalable. Le cas échéant, vous devrez « garder actives » certaines
portées – voir Conservation d’un contexte à ce propos, ou bien
explicitement instanciées – en recourant par exemple à un accord vide
<>
(voir Notes en accords).
\new PianoStaff << \new Staff = "up" { % enforce creation of all contexts at this point of time <> \change Staff = "down" c2 \change Staff = "up" c'2 } \new Staff = "down" { \clef bass % keep staff alive s1 } >>
Pour ligaturer automatiquement des notes entre deux portées, procédez ainsi :
\new PianoStaff << \new Staff = "up" { <e' c'>8 \change Staff = "down" g8 fis g \change Staff = "up" <g'' c''>8 \change Staff = "down" e8 dis e \change Staff = "up" } \new Staff = "down" { \clef bass % keep staff alive s1 } >>
Si les ligatures demandaient à être retouchées, commencez par modifier la direction des hampes. L’emplacement des ligatures sera alors calculé à partir du centre de la portée la plus proche – voir Correction des collisions d'objets pour un exemple de retouche sur des ligatures.
Une voix qui change de portée peut entraîner des collisions :
\new PianoStaff << \new Staff = "up" { \voiceOne % Make space for fingering in the cross-staff voice \once\override DynamicLineSpanner.staff-padding = #4 e''2\p\< d''\> c1\! } \new Staff = "down" << { \clef bass s4. e,8\rest g,2\rest c1 } \\ { c8\( g c' \change Staff = "up" e' g' b'-3 a' g'\) f'1 } >> >>
Hampes et liaisons viennent en surimpression sur la ligne des nuances parce que la résolution automatique des collisions est inactivée pour ce qui relie les notes de différentes portées ainsi que pour les hampes ou extenseurs affectés à des notes incluses dans un changement de portée. Lorsque des collisions surviennent en pareil cas, il vous faudra les résoudre, en suivant les directives du chapitre Correction des collisions d'objets.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Correction des collisions d'objets.
Manuel de notation : Barres de ligature automatiques, Conservation d’un contexte, Hampes.
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : Beam, ContextChange.
Problèmes connus et avertissements
Dans la mesure où l’évitement de collision des ligatures ne fonctionne pas lorsqu’une ligature automatique prend fin juste avant un changement de portée, utilisez alors une ligature manuelle.
Changement de portée automatique
Les voix peuvent passer automatiquement d’une portée à l’autre, au moyen de la syntaxe suivante :
\autoChange …musique…
Deux portées seront alors créées au sein du contexte PianoStaff
,
nommées respectivement "up"
et "down"
. La portée du bas
sera par défaut en clef de fa. La commande \autoChange
bascule
les notes d’une portée à l’autre en fonction de leur hauteur (le do du
milieu servant de pivot), et place les silences en fonction des notes
qui les suivront. Ainsi :
\new PianoStaff { \autoChange { g4 a b c' d'4 r a g } }
Il est tout à fait possible de déterminer une autre hauteur charnière. Dès lors qu’aucune portée n’a été spécifiquement instanciée, d’autres clefs peuvent être utilisées.
music = { g8 b a c' b8 d' c'8 e' d'8 r f' g' a'2 } \autoChange d' \music \autoChange b \with { \clef soprano } \music \autoChange d' \with { \clef alto } \with { \clef tenor } \music
Une section en mode \relative
se situant en dehors de la commande
\autoChange
n’aura pas d’effet sur les hauteurs de l’expression
musique. Il est donc préférable d’introduire la directive
\relative
après \autoChange
.
Lorsque des contrôles particuliers doivent s’appliquer aux portées,
mieux vaut les nommer explicitement – attention : sous peine
d’effet indésirable quant au résultat, la portée supérieure doit
s’appeler "up"
et l’inférieure "down"
; ceci
est à notre connaissance le seul cas où ces noms de variable sont
figés. Cette procédure sert, entre autres, à indiquer l’armure sur la
portée inférieure :
\new PianoStaff << \new Staff = "up" { \new Voice = "melodieUn" { \key g \major \autoChange \relative { g8 b a c b d c e d8 r fis, g a2 } } } \new Staff = "down" { \key g \major \clef bass } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Changement de portée manuel.
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : AutoChangeMusic.
Problèmes connus et avertissements
Les changements de portée automatiques n’interviennent pas toujours à l’endroit le plus opportun. Pour un résultat de meilleure qualité, il vaut mieux indiquer soi-même ces changements.
Un accord ne peut se répartir sur plusieurs portées ; sa portée d’affectation sera déterminée par la première hauteur mentionnée dans la construction de cet accord.
\autoChange
ne peut intervenir à l’intérieur d’une commande
\tuplet
.
Lignes de changement de portée
Lorsqu’une voix change de portée, il est possible d’imprimer
automatiquement une ligne reliant les notes, en faisant appel à la
commande \showStaffSwitch
:
\new PianoStaff << \new Staff = "one" { \showStaffSwitch c'1 \change Staff = "two" b2 a } \new Staff = "two" { \clef bass s1*2 } >>
Dans le cas d’accords, cette ligne connectera la dernière hauteur de chacun d’entre eux selon leur ordre d’apparition dans le fichier source ; ceci permet d’ajuster rapidement les positions de départ et d’arrivée de cette ligne.
\new PianoStaff << \new Staff = "one" { <c' e' g'>1 \showStaffSwitch \change Staff = "two" <a c' f>1 \hideStaffSwitch \change Staff = "one" <e' g' c'>1 \showStaffSwitch \change Staff = "two" <f a c'>1 } \new Staff = "two" { \clef bass s1*4 } >>
Commandes prédéfinies
\showStaffSwitch
,
\hideStaffSwitch
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : Note_head_line_engraver, VoiceFollower.
Morceaux choisis
Hampes interportées
L’exemple ci-dessous illustre l’utilisation du Span_stem_engraver
et de la commande \crossStaff
afin de connecter des hampes entre
les portées.
Nul n’est besoin de spécifier la taille des hampes ; le graveur calcule automatiquement la distance relative des têtes de note avec les portées.
\layout { \context { \PianoStaff \consists "Span_stem_engraver" } } { \new PianoStaff << \new Staff { <b d'>4 r d'16\> e'8. g8 r\! e'8 f' g'4 e'2 } \new Staff { \clef bass \voiceOne \autoBeamOff \crossStaff { <e g>4 e, g16 a8. c8} d \autoBeamOn g8 f g4 c2 } >> }
Indication d’un accord à cheval sur deux portées par un crochet d’arpège
Un crochet d’arpège peut indiquer que des notes réparties sur deux
portées différentes doivent être jouées par la même main. Le contexte
PianoStaff
doit accepter ces arpèges « distribués », et les
indications d’arpège du contexte PianoStaff
adopter une allure de
crochet.
(Debussy, Les collines d’Anacapri, mesure 65)
\new PianoStaff << \set PianoStaff.connectArpeggios = ##t \override PianoStaff.Arpeggio.stencil = #ly:arpeggio::brew-chord-bracket \new Staff { \relative c' { \key b \major \time 6/8 b8-.(\arpeggio fis'-.\> cis-. e-. gis-. b-.)\!\fermata^\laissezVibrer \bar "||" } } \new Staff { \relative c' { \clef bass \key b \major << { <a e cis>2.\arpeggio } \\ { <a, e a,>2. } >> } } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : Stem.
2.2.2 Piano
Ce chapitre traite des aspects de la notation directement liés au piano.
Pédales de piano |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Piano ] | [Plus haut: Piano ] | [ Accordéon > ] |
Pédales de piano
Le piano possède deux pédales, parfois trois, permettant de modifier l’émission du son : une pédale de tenue (sustain), une pédale de sourdine (una corda ou U.C.) et une pédale tonale (sostenuto ou sos.). La pédale sustain se rencontre aussi sur les vibraphones et celestas.
\relative { c''4\sustainOn d e g <c, f a>1\sustainOff c4\sostenutoOn e g c, <bes d f>1\sostenutoOff c4\unaCorda d e g <d fis a>1\treCorde }
Trois styles sont à votre disposition pour imprimer les indications de
pédale : sous forme de texte, de crochet, ou une combinaison des
deux. text
est le style de notation par défaut pour les pédales
de tenue ou de sourdine – le traditionnel « *Ped. ». La pédale
tonale, en revanche, utilise mixed
par défaut.
\relative { c''4\sustainOn g c2\sustainOff \set Staff.pedalSustainStyle = #'mixed c4\sustainOn g c d d\sustainOff\sustainOn g, c2\sustainOff \set Staff.pedalSustainStyle = #'bracket c4\sustainOn g c d d\sustainOff\sustainOn g, c2 \bar "|." }
Le placement des commandes de pédale correspond au mouvement de la pédale de tenue pendant le jeu. Garder une pédale enclenchée jusqu’à la barre finale s’obtient tout simplement en omettant la commande de relâcher.
Les indications de pédale peuvent s’inscrire dans un contexte
Dynamics
, ce qui aura pour effet de leur attribuer une ligne en
propre.
Voir aussi
Manuel de notation : Liaisons de prolongation.
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : Piano_pedal_engraver, PianoPedalBracket, SustainEvent, SostenutoPedal, SustainPedal, SustainPedalLineSpanner, SostenutoEvent, SostenutoPedalLineSpanner, UnaCordaPedal, UnaCordaEvent, UnaCordaPedalLineSpanner.
2.2.3 Accordéon
Symboles de jeux |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Accordéon ] | [Plus haut: Accordéon ] | [ Harpe > ] |
Symboles de jeux
De nombreux accordéons possèdent plusieurs jeux d’anches capables de jouer à l’unisson ou bien à l’octave inférieure ou supérieure par rapport aux notes écrites. Chaque facteur d’accordéon donne des noms différents aux tirettes (shifts) qui permettent de sélectionner les différents jeux d’anches tels que hautbois, musette ou bandonéon, de telle sorte qu’un système de symbole a fini par voir le jour afin de faciliter les instructions pour exécuter un morceau.
Une liste des différents symboles est disponible à l’annexe Registre pour arccordéon.
Morceaux choisis
Symboles de registre pour accordéon
Les symboles spécifiques aux registres d’accordéon sont disponible tant
sous forme de \markup
que d’événements musicaux indépendants –
un changement de registre a tendance à intervenir entre des événements
musicaux réels. Les registres de basse ne sont pas très standardisés.
Les différentes commandes disponibles sont regroupées à l’annexe
Registres d’accordéon.
#(use-modules (lily accreg)) \new PianoStaff << \new Staff \relative { \clef treble \discant "10" r8 s32 f'[ bes f] s e[ a e] s d[ g d] s16 e32[ a] << { r16 <f bes> r <e a> r <d g> } \\ { d r a r bes r } >> | <cis e a>1 } \new Staff \relative { \clef treble \freeBass "1" r8 d'32 s16. c32 s16. bes32 s16. a32[ cis] s16 \clef bass \stdBass "Master" << { r16 <f, bes d>^"b" r <e a c>^"am" r <d g bes>^"gm" | <e a cis>1^"a" } \\ { d8_"D" c_"C" bes_"B" | a1_"A" } >> } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Claviers.
2.2.4 Harpe
Cette partie s’intéresse aux particularités en matière de notation pour la harpe.
Généralités sur la harpe | ||
Pédales de harpe |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Harpe ] | [Plus haut: Harpe ] | [ Pédales de harpe > ] |
Généralités sur la harpe
Certaines caractéristiques de la musique pour harpes sont abordées dans d’autres chapitres, tels que :
- Les glissandos, l’une des techniques spécifique à la harpe, Glissando.
- Le bisbigliando, qui s’écrit comme un trémolo, Répétitions en trémolo.
- Les harmoniques naturelles sont présentées dans Harmoniques.
- L’interprétation des arpeggios est abordée dans Arpèges.
Voir aussi
Manuel de notation : Arpèges, Glissando, Harmoniques, Répétitions en trémolo.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Généralités sur la harpe ] | [Plus haut: Harpe ] | [ Cordes non frettées > ] |
Pédales de harpe
Les harpes comportent sept cordes par octave qui peuvent sonner naturel, dièse ou bémol. Si chacune des cordes de la harpe celtique (lever harp) est accordée individuellement, celles d’une harpe à pédalier ayant la même note de base sont contrôlées par une seule pédale. De gauche à droite, elles correspondent aux notes ré, do, si, et mi, fa, sol, la pour la grande harpe. Les trois premières pédales sont réservées au pied gauche, les quatre dernières au pied droit. Leur position peut être indiquée par une marque textuelle :
\textLengthOn cis''1_\markup \concat \vcenter { [D \flat C \sharp B|E \sharp F \sharp G A \flat] } c''!1_\markup \concat \vcenter { [ C \natural ]}
ou bien sous forme de diagramme :
\textLengthOn cis''1_\markup { \harp-pedal "^v-|vv-^" } c''!1_\markup { \harp-pedal "^o--|vv-^" }
Bémol si la pédale est relâchée (ou en haut), bécarre si elle est
bloquée sur le cran du milieu, et dièse si elle est tout à fait
enfoncée. La commande \harp-pedal
prend en argument une chaîne
de caractères, où ^
indique que la pédale est relâchée ou en haut
(bémol), -
qu’elle est bloquée sur le cran du milieu (bécarre),
v
qu’elle est tout à fait enfoncée (dièse) et |
représente
le séparateur (entre gauche et droite de l’instrumentiste). Faire
précéder un symbole par un o
permet de l’inscrire dans un cercle.
Voir aussi
Manuel de notation : Commentaires textuels, Markups spécifiques aux instruments (en anglais).
2.3 Cordes non frettées
Cette section dispense des informations supplémentaires et utiles à l’écriture pour les cordes non frettées, et tout spécialement pour les cordes d’orchestre.
2.3.1 Vue d’ensemble de la notation pour cordes non frettées |
2.3.1 Vue d’ensemble de la notation pour cordes non frettées
Il existe peu d’éléments spécifiques à l’écriture pour instruments à cordes non frettées. La musique est notée sur une portée et ne nécessite généralement qu’une seule voix. Le recours à deux voix distinctes peut cependant permettre de traiter efficacement des doubles notes ou des divisions.
Références en matière de cordes non frettées | ||
Indications d’archet | ||
Harmoniques | ||
Snap (Bartók) pizzicato |
Références en matière de cordes non frettées
La majorité des éléments de notation nécessaires en matière de cordes d’orchestre et autres instruments à archet est abordée dans d’autres chapitres de la documentation :
- Les indications textuelles telles que « pizz. » ou « arco » sont ajoutées comme du texte simple – voir à ce sujet Commentaires textuels.
- Les indications de doigtés, incluant les indications du pouce, sont décrites dans Doigtés.
- Des numéros de corde peuvent être ajoutés (généralement en chiffre romain pour les instruments à archet) – voir à ce sujet Indications du numéro de corde.
- Les doubles notes sont généralement indiquées en écrivant un accord, voir Notes en accords. Les précisions pour jouer des accords peuvent être ajoutées, comme l’indique Arpèges.
- Un squelette de partition est disponible à l’annexe Modèles pour quatuor à cordes. D’autres informations se trouvent dans les exemples de code.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modèles pour quatuor à cordes.
Manuel de notation : Arpèges, Commentaires textuels, Doigtés, Notes en accords.
Morceaux choisis : Cordes non frettées.
Indications d’archet
Les indications d’archet se créent comme des articulations, elles sont décrites dans Articulations et ornements.
Les indications d’archet, poussé (\upbow
) et tiré
(\downbow
), peuvent se combiner à des liaisons comme ici :
\relative { c''4(\downbow d) e(\upbow f) }
Des chiffres romains peuvent s’ajouter pour indiquer les numéros de corde (en lieu et place de chiffres arabes cerclés), comme expliqué dans Indications du numéro de corde.
Alternativement, les indications de corde peuvent se traiter sous forme de markup, et un script indiquer une corde à vide.
a'4 \open \romanStringNumbers a'\2 a'2^\markup { \small "sul A" }
Commandes prédéfinies
\downbow
,
\upbow
,
\open
,
\romanStringNumbers
.
Voir aussi
Manuel de notation : Articulations et ornements, Indications du numéro de corde, Liaisons d’articulation.
Harmoniques
Harmoniques naturels
Les harmoniques naturels sont indiqués de différentes manières : une tête de note en forme de losange signifie généralement que vous devez effleurer la corde à l’endroit où vous l’auriez pincée si la note avait été normale.
\relative d'' { d4 e4. \harmonicsOn d8 e e d4 e4. \harmonicsOff d8 e e }
Une autre façon de procéder consiste à faire surmonter la note normale d’un petit cercle. Ceci indique que la note écrite doit être jouée en harmonique :
d''2^\flageolet d''_\flageolet
Harmoniques artificiels
Les harmoniques artificiels sont indiqués par une double tête de note : l’une normale, indique la note à pincer, et l’autre, en forme de losange, indique l’endroit où la corde doit être effleurée.
La propriété harmonicDots
, lorsqu’elle est activée, permet
d’ajouter un point aux notes pointées affublées d’un \harmonic
.
<e a\harmonic>2. <c g'\harmonic>4 \set harmonicDots = ##t <e a\harmonic>2. <c g'\harmonic>4
Voir aussi
Glossaire musicologique : harmonics.
Manuel de notation : Références en matière de cordes non frettées, Têtes de note spécifiques.
Snap (Bartók) pizzicato
Un snap pizzicato, aussi appelé « Bartok pizz » est un type de pizzicato pour lequel la corde est tirée vers le haut (plutôt que sur le côté) de telle sorte qu’elle vienne frapper le manche.
\relative { c'4\snappizzicato <c' e g>4\snappizzicato <c' e g>4^\snappizzicato <c, e g>4_\snappizzicato }
2.4 Instruments à cordes frettées
Cette section traite de différents aspects de la notation propre aux instruments à cordes frettées.
2.4.1 Vue d’ensemble des cordes frettées | ||
2.4.2 Guitare | ||
2.4.3 Banjo | ||
2.4.4 Luth |
2.4.1 Vue d’ensemble des cordes frettées
Nous allons aborder, dans les paragraphes qui suivent, les particularités communes aux différents instruments à cordes frettées.
Références en matière de cordes frettées
La musique pour instruments à cordes frettées est généralement notée sur
une seule portée, en notation traditionnelle ou en tablature, les deux
étant parfois combinées. Il est aussi courant en musique populaire
d’utiliser des diagrammes d’accord au-dessus de la portée
traditionnelle. La guitare et le banjo sont des instruments
transpositeurs, sonnant une octave au-dessous de ce qui est écrit. Les
partitions pour ces instruments utilisent donc la clé de sol ottava
bassa "treble_8"
– ou une instruction \transposition c
pour un rendu MIDI correct. Vous pourrez trouver ailleurs dans la
documentation d’autres éléments aussi utilisés par les instruments à
cordes frettées :
- Les doigtés s’obtiennent comme indiqué au chapitre Doigtés.
- En plus des Laissez vibrer, les liaisons peuvent intervenir sur des accords arpégés ou des trémolos. Reportez-vous au chapitre Liaisons de prolongation.
- Des indications quant à la prise en charge de la polyphonie se trouvent au chapitre Résolution des collisions.
- La notation des sons harmoniques se trouve à la section Harmoniques.
Voir aussi
Manuel de notation : Arpèges, Clefs, Doigtés, Instruments transpositeurs, Liaisons de prolongation, Liste des signes d’articulation, Noms d’instrument, Résolution des collisions, Saisie de musique en parallèle.
Indications du numéro de corde
La corde sur laquelle une note doit être jouée peut être indiquée
en attachant \numéro
à cette note prise dans une
construction de type accord <>
.
\clef "treble_8" c4\5 e\4 g2\3 <c\5 e\4 g\3>1
Quand les indications de doigté et de numéro de corde sont attachées à une même note, leur positionnement se fera en fonction de l’ordre dans lequel elles apparaissent dans le code, mais uniquement si elles interviennent au sein d’une construction d’accord. En effet, le positionnement des doigtés est géré différemment lorsqu’ils sont attachés à des notes isolées indépendantes d’un accord.
\clef "treble_8" g4\3-0 g-0\3 <g\3-0>2 <g-0\3>
Les numéros de corde peuvent aussi, comme traditionnellement pour les cordes non frettées, s’imprimer en chiffres romains placés sous la portée plutôt qu’en surplomb.
\clef "treble_8" c'2\2 a\3 \romanStringNumbers c'\2 \set stringNumberOrientations = #'(down) a\3 \arabicStringNumbers g1\4
Le traitement des numéros de corde, objets StringNumber
,
et notamment leur positionnement, est comparable à celui des
doigtés – voir Doigtés.
Commandes prédéfinies
\arabicStringNumbers
,
\romanStringNumbers
.
Voir aussi
Manuel de notation : Doigtés.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : StringNumber, Fingering.
Tablatures par défaut
La notation en tablature est utilisée pour certains instruments à cordes pincées. Les hauteurs n’y sont pas indiquées par des têtes de note mais par des chiffres ou autres symboles qui indiquent sur quelle corde et à quelle case chaque note doit être jouée. Des notes devant être jouées simultanément seront alors alignées verticalement.
Par défaut, la première corde est la plus aiguë et correspond à la ligne
supérieure du TabStaff
. Les cordes suivent par défaut
l’accordage traditionnel d’une guitare (à six cordes). Les notes sont
imprimées sous forme de tablature dans les contextes TabStaff
et
TabVoice
, qui comportent une clef spécifique ajoutée
automatiquement.
\new TabStaff \relative { a,8 a' <c e> a d,8 a' <d f> a }
Par défaut, les tablatures ne comportent aucune marque de durée ni de symbole musical tel que des nuances.
symbols = { \time 3/4 c4-.^"Allegro" d( e) f4-.\f g a^\fermata \mark \default c8_.\<\( c16 c ~ 2\! c'2.\prall\) } \score { << \new Staff { \clef "G_8" \symbols } \new TabStaff { \symbols } >> }
Pour obtenir les symboles de notation habituelle dans une tablature, il
faut appliquer la commande \tabFullNotation
au contexte
TabStaff
. Vous noterez que les blanches sont affublées d’une
double hampe afin qu’elles ne se confondent pas avec des noires.
symbols = { \time 3/4 c4-.^"Allegro" d( e) f4-.\f g a^\fermata \mark \default c8_.\<\( c16 c ~ 2\! c'2.\prall\) } \score { \new TabStaff { \tabFullNotation \symbols } }
Quand aucune corde n’est précisée, LilyPond choisit automatiquement la
corde pour laquelle la position est la moins élevée, avec une préférence
pour une corde à vide. Vous pouvez préférer qu’une note donnée soit
jouée sur une corde particulière, auquel cas l’affectation directe du
numéro de corde suffit. L’absence d’indication des numéros de corde en
notation traditionnelle se gère au niveau des stencils. Il est
cependant plus facile de jouer sur la propriété minimumFret
, dont
la valeur par défaut est fixée à 0, ce qui correspond aux cordes à vide.
Cependant, et en dépit d’une affectation de minimumFret
, une
corde à vide aura toujours préséance. Ce comportement se modifie par
l’activation de restrainOpenStrings
.
\layout { \omit Voice.StringNumber } \new StaffGroup << \new Staff \relative { \clef "treble_8" \time 2/4 c16 d e f g4 c,16\5 d\5 e\4 f\4 g4\4 c,16 d e f g4 } \new TabStaff \relative { c16 d e f g4 c,16\5 d\5 e\4 f\4 g4\4 \set TabStaff.minimumFret = #5 \set TabStaff.restrainOpenStrings = ##t c,16 d e f g4 } >>
La répétition d’une construction en accord s’indique par un q
–
voir Répétition d’accords. Cette fonctionnalité, bien
qu’opérationnelle en mode tablature, supprime entre autres les numéros
de corde et doigtés. Il vous faudra donc préalablement recourir
explicitement à l’instruction
\chordRepeats #'(string-number-event fingering-event)
si vous utilisez la répétition d’accords dans vos tablatures. Cette
instruction est abrégée en \tabChordRepeats
.
guitar = \relative { r8 <gis-2 cis-3 b-0>~ q4 q8~ 8 q4 } \new StaffGroup << \new Staff { \clef "treble_8" \guitar } \new TabStaff { \tabChordRepeats \guitar } >>
Lorsqu’une liaison de prolongation intervient à l’occasion d’un saut de ligne, la note est répétée, entre parenthèses. Il en va de même pour la seconde alternative d’une répétition.
ties = \relative { \repeat volta 2 { e'2. f4~ 2 g2~ } \alternative { \volta 1 { g4 f2. } \volta 2 { g4\repeatTie c,2. } } b1~ \break b1 \bar "|." } \score { << \new StaffGroup << \new Staff { \clef "treble_8" \ties } \new TabStaff { \ties } >> >> \layout { indent = #0 ragged-right = ##t } }
La commande \hideSplitTiedTabNotes
permet d’éviter d’imprimer
ces cases entre parenthèses.
ties = \relative { \repeat volta 2 { e'2. f4~ 2 g2~ } \alternative { { g4 f2. } { g4\repeatTie c,2. } } b1~ \break b1 \bar "|." } \score { << \new StaffGroup << \new Staff { \clef "treble_8" \ties } \new TabStaff { \hideSplitTiedTabNotes \ties } >> >> \layout { indent = #0 ragged-right = ##t } }
Les indications de sons harmoniques ainsi que les glissandos peuvent être ajoutés aux tablatures.
\layout { \omit Voice.StringNumber } firstHarmonic = { d'4\4\harmonic g'4\3\harmonic b'2\2\harmonic } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \firstHarmonic } \new TabStaff { \firstHarmonic } >> }
Vous noterez que la commande \harmonic
s’attache toujours à une
note unique (parfois contenue dans un accord) et non à l’ensemble d’un
accord. Ceci ne fonctionne donc que pour une harmonique au douzième
fret d’une corde à vide. Toute autre harmonique devrait être défini
directement par LilyPond. Vous pouvez l’y aider en indiquant la case où
le doigt viendrait se placer sur le manche.
fretHarmonics = { \harmonicByFret #5 d16\4 \harmonicByFret #4 d16\4 \harmonicByFret #3 d8\4 \harmonicByFret #5 <g\3 b\2>2. } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \fretHarmonics } \new TabStaff { \fretHarmonics } >> }
Un harmonique peut accessoirement se calculer à partir de la longueur de corde par rapport au doigté de cet harmonique.
ratioHarmonics = { \harmonicByRatio #1/2 <g\3 b\2 e'\1>4 \harmonicByRatio #1/3 <g\3 b\2 e'\1>4 \harmonicByRatio #1/4 { g8\3 b8\2 e'4\1 } } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \ratioHarmonics } \new TabStaff { \ratioHarmonics } >> }
Des désinences peuvent s’ajouter en notation de tablature. Elles
s’indiquent par adjonction d’un \^
à la note ou à l’accord de
départ, et se terminent à la note ou l’accord suivant. Différents styles
sont disponibles : le style par défaut imprime une courbe terminée par
une flèche vers le haut ou le bas, le style 'hold
une ligne
horizontale discontinue, 'pre-bend
une ligne verticale terminée
en flèche, et 'pre-bend-hold
une ligne verticale terminée en
flèche suivie d’une horizontale discontinue.
bend-styles = { <>^"default" f'4\^ g'4\^ f'2 <>^"'hold" \grace f'4\^ g'1\bendHold \^ g'1 <>^"'pre-bend" \grace f'4\preBend \^ g'1\bendHold \^ g'1 <>^"'pre-bend-hold" \grace f'4\preBendHold \^ g'1\bendHold \^ g'1\^ f' \bar "|." } \score { \new StaffGroup << \new Staff { \override TextScript.font-size = -2 \clef "G_8" \bend-styles } \new TabStaff \bend-styles >> \layout { \context { \Voice \omit StringNumber } \context { \TabStaff minimumFret = #5 } \context { \TabVoice \consists Bend_spanner_engraver } } }
Les cordes à vide ne font habituellement pas l’objet d’une chute ou d’un
saut. Il faut, pour qu’une corde soit concernée, basculer sa propriété
bend-me
à #t
, et à #f
pour exclure les autres notes
de la désinence.
mus = { <>^"default" <a b f'>4\^ <ais b fis'>\^ <a b f'>2 <>^"bend open strings" <a \tweak bend-me ##t b f'>4\^ <ais \tweak bend-me ##t bis fis'>\^ <a b f'>2 <>^"exclude other strings" <g \tweak bend-me ##f b\3 d'>4\^ <a e'\2 >\^ <g \tweak bend-me ##f b\3 d'>2 \bar "|." } \score { \new StaffGroup << \new Staff { \override TextScript.font-size = -2 \clef "G_8" \mus } \new TabStaff \mus >> \layout { \context { \Voice \omit StringNumber } \context { \TabVoice \consists Bend_spanner_engraver } } }
Dans une succession de chutes ou sauts, la désinence de départ pourra
nécessiter un réglage particulier de details.successive-level
. La
fonction bendStartLevel
, qui prend en argument un entier, est là
pour le gérer.
printNext = -\tweak details.target-visibility ##t \etc mus = { c'4\3\^ cis'\3 \^ d'2\3 \grace bes4\3\preBendHold \bendStartLevel 2 \printNext \^ d'4\3\bendHold \^ d'2\3\^ des'4\3 \^ c'1\3 \bar "|." } \score { \new StaffGroup << \new Staff { \override TextScript.font-size = -2 \clef "G_8" \mus } \new TabStaff \mus >> \layout { \context { \Voice \omit StringNumber } \context { \TabVoice \consists Bend_spanner_engraver } } }
L’extension du BendSpanner
se termine par défaut sur la note ou
l’accord qui suit, même en présence d’une liaison de prolongation. Un
élément NoteColumn
particulier peut être sauté à l’aide d’un
\skipNC
. Un groupe de NoteColumn
s peut se sauter en
le faisant précéder d’un \skipNCs
et suivre d’un
\endSkipNCs
.
bends-with-ties-and-skips = { a'4~\^ \skipNC a'4~ \skipNC a'4 b'4 a'4~ a'4~\^ \skipNC a'4 b'4 a'4~ a'4~ a'4\^ b'4 c'2\^ d'~ \bendHold \^ \skipNC d'~ d'\^ c' \grace { c'8-\preBendHold \^ } \skipNCs d'2~ d'2~ \endSkipNCs d'\^ c'2 \bar "|." } \score { \new StaffGroup << \new Staff { \clef "G_8" \bends-with-ties-and-skips } \new TabVoice \bends-with-ties-and-skips >> \layout { \context { \Voice \omit StringNumber } \context { \TabStaff minimumFret = #3 restrainOpenStrings = ##t } \context { \TabVoice \consists Bend_spanner_engraver } } }
Commandes prédéfinies
\skipNCs
,
\skipNC
,
\endSkipNCs
.
Morceaux choisis
Hampes et ligatures en mode tablature
La direction des hampes se gère dans les tablatures tout comme en notation traditionnelle. Les ligatures peuvent être mises à l’horizontale comme le montre cet exemple.
\new TabStaff { \relative c { \tabFullNotation g16 b d g b d g b \stemDown \override Beam.concaveness = #10000 g,,16 b d g b d g b } }
Polyphonie en mode tablature
Une section polyphonique s’obtient dans un TabStaff
de la même
manière que dans une portée normale.
upper = \relative c' { \time 12/8 \key e \minor \voiceOne r4. r8 e, fis g16 b g e e' b c b a g fis e } lower = \relative c { \key e \minor \voiceTwo r16 e d c b a g4 fis8 e fis g a b c } \score { << \new StaffGroup = "tab with traditional" << \new Staff = "guitar traditional" << \clef "treble_8" \new Voice = "upper" \upper \new Voice = "lower" \lower >> \new TabStaff = "guitar tab" << \new TabVoice = "upper" \upper \new TabVoice = "lower" \lower >> >> >> }
Harmoniques sur corde à vide en tablature
Voici comment obtenir des harmoniques sur corde à vide (harmoniques naturelles) dans une tablature.
openStringHarmonics = { \textSpannerDown \override TextSpanner.staff-padding = #3 \override TextSpanner.dash-fraction = #0.3 \override TextSpanner.dash-period = #1 %first harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "1st harm. " \harmonicByFret #12 e,2\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/2 e,\6\stopTextSpan %second harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "2nd harm. " \harmonicByFret #7 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/3 e,\6 \harmonicByFret #19 e,\6 \harmonicByRatio #2/3 e,\6\stopTextSpan %\harmonicByFret #19 < e,\6 a,\5 d\4 > %\harmonicByRatio #2/3 < e,\6 a,\5 d\4 > %third harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "3rd harm. " \harmonicByFret #5 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/4 e,\6 \harmonicByFret #24 e,\6 \harmonicByRatio #3/4 e,\6\stopTextSpan \break %fourth harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "4th harm. " \harmonicByFret #4 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/5 e,\6 \harmonicByFret #9 e,\6 \harmonicByRatio #2/5 e,\6 \harmonicByFret #16 e,\6 \harmonicByRatio #3/5 e,\6\stopTextSpan %fifth harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "5th harm. " \harmonicByFret #3 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/6 e,\6\stopTextSpan \break %sixth harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "6th harm. " \harmonicByFret #2.7 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/7 e,\6\stopTextSpan %seventh harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "7th harm. " \harmonicByFret #2.3 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/8 e,\6\stopTextSpan %eighth harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "8th harm. " \harmonicByFret #2 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/9 e,\6\stopTextSpan } \score { << \new Staff \with { \omit StringNumber } { \new Voice { \clef "treble_8" \openStringHarmonics } } \new TabStaff { \new TabVoice { \openStringHarmonics } } >> }
Harmoniques et tablature
Harmoniques et tablature (harmoniques artificielles).
pinchedHarmonics = { \textSpannerDown \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup {\halign #-0.5 \teeny "PH" } \override TextSpanner.style = #'dashed-line \override TextSpanner.dash-period = #0.6 \override TextSpanner.bound-details.right.attach-dir = #1 \override TextSpanner.bound-details.right.text = \markup { \draw-line #'(0 . 1) } \override TextSpanner.bound-details.right.padding = #-0.5 } harmonics = { %artificial harmonics (AH) \textLengthOn <\parenthesize b b'\harmonic>4_\markup { \teeny "AH 16" } <\parenthesize g g'\harmonic>4_\markup { \teeny "AH 17" } <\parenthesize d' d''\harmonic>2_\markup { \teeny "AH 19" } %pinched harmonics (PH) \pinchedHarmonics <a'\harmonic>2\startTextSpan <d''\harmonic>4 <e'\harmonic>4\stopTextSpan %tapped harmonics (TH) <\parenthesize g\4 g'\harmonic>4_\markup { \teeny "TH 17" } <\parenthesize a\4 a'\harmonic>4_\markup { \teeny "TH 19" } <\parenthesize c'\3 c''\harmonic>2_\markup { \teeny "TH 17" } %touch harmonics (TCH) a4( <e''\harmonic>2. )_\markup { \teeny "TCH" } } frettedStrings = { %artificial harmonics (AH) \harmonicByFret #4 g4\3 \harmonicByFret #5 d4\4 \harmonicByFret #7 g2\3 %pinched harmonics (PH) \harmonicByFret #7 d2\4 \harmonicByFret #5 d4\4 \harmonicByFret #7 a4\5 %tapped harmonics (TH) \harmonicByFret #5 d4\4 \harmonicByFret #7 d4\4 \harmonicByFret #5 g2\3 %touch harmonics (TCH) a4 \harmonicByFret #9 g2.\3 } \score { << \new Staff \with { \omit StringNumber } { \new Voice { \clef "treble_8" \harmonics } } \new TabStaff { \new TabVoice { \frettedStrings } } >> }
Glissando et tablature
Un glissando s’indique dans un TabStaff
tout comme dans un
Staff
.
slides = { c'8\3(\glissando d'8\3) c'8\3\glissando d'8\3 \hideNotes \grace { g16\glissando } \unHideNotes c'4\3 \afterGrace d'4\3\glissando { \stemDown \hideNotes g16 } \unHideNotes } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \slides } \new TabStaff { \slides } >> \layout { \context { \Score \override Glissando.minimum-length = #4 \override Glissando.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods \override Glissando.thickness = #2 \omit StringNumber % or: %\override StringNumber.stencil = ##f } } }
Glissando d’accords et tablature
Un glissando sur des accords s’indique dans un TabStaff
de la
même manière que dans un Staff
, à ceci près que nous aurons
besoin des numéros de corde afin de déterminer correctement les frets
d’arrivée.
myMusic = \relative c' { <c e g>1 \glissando <f a c> } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \myMusic } \new TabStaff \myMusic >> } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \myMusic } \new TabStaff \with { \override Glissando.style = #'none } { \myMusic } >> }
Hammer on et pull off
Hammer-on et pull-off peuvent s’indiquer par des liaisons.
\new TabStaff { \relative c' { d4( e\2) a( g) } }
Hammer on et pull off gérés par les voix
L’arc des hammer-on et pull-off est ascendant dans les voix une et trois, et descendant dans les voix deux et quatre.
\new TabStaff { \relative c' { << { \voiceOne g2( a) } \\ { \voiceTwo a,( b) } >> \oneVoice } }
Hammer on et pull off avec accords
Dans le cadre de notes en accord, les hammer-on et
pull-off sont indiqués par un arc simple. Vous obtiendrez
néanmoins un arc double en réglant la propriété doubleSlurs
sur
#t
.
\new TabStaff { \relative c' { % chord hammer-on and pull-off \set doubleSlurs = ##t <g' b>8( <a c> <g b>) } }
Voir aussi
Manuel de notation : Glissando, Hampes, Harmoniques, Répétition d’accords, Répétitions explicites.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : Beam, TabNoteHead, TabStaff, TabVoice.
Problèmes connus et avertissements
Les accords ne subissent aucun traitement particulier ; de ce fait, la sélection automatique des cordes peut attribuer une même corde pour deux notes différentes de l’accord.
Afin que \partCombine
fonctionne avec des tablatures, on doit
ajouter au contexte TabStaff
des voix fantômes :
melodia = \partCombine { e4 g g g } { e4 e e e } << \new TabStaff << \new TabVoice = "one" s1 \new TabVoice = "two" s1 \new TabVoice = "shared" s1 \new TabVoice = "solo" s1 { \melodia } >> >>
Le support des modes de jeu propres à la guitare se limite aux sons harmoniques et aux glissandos.
Tablatures personnalisées
Sous LilyPond, la case correspondant à une note jouée sur une corde
donnée est calculée automatiquement. Pour ce faire, l’accordage doit
être spécifié. L’accordage des cordes est donné par la propriété
stringTunings
.
LilyPond possède des accordages prédéfinis pour le banjo, la mandoline, la guitare et la guitare basse ainsi que le ukulele et les cordes d’orchestre. LilyPond calcule automatiquement la transposition correspondant à ces accordages. L’exemple ci-dessous est pour guitare basse, il sonnera donc une octave en dessous de ce qui est écrit.
<< \new Voice \with { \omit StringNumber } { \clef "bass_8" \relative { c,4 d e f } } \new TabStaff \with { stringTunings = #bass-tuning } { \relative { c,4 d e f } } >>
L’accordage par défaut est guitar-tuning
_; il correspond à
l’accordage standard d’une guitare : mi la ré sol si mi (EADGBE).
D’autres accordages prédéfinis sont disponibles :
guitar-open-g-tuning
, mandolin-tuning
et
banjo-open-g-tuning
. Les accordages prédéfinis sont
répertoriés dans le fichier ‘ly/string-tunings-init.ly’.
LilyPond vous permet de créer n’importe quel accordage. L’accordage du
contexte en cours se détermine à l’aide de la fonction
\stringTuning
. Celle-ci prend deux arguments : une
représentation symbolique qui gardera l’accordage en mémoire, et une
construction d’accord définissant la hauteur des différentes cordes.
Les hauteurs fournies s’expriment impérativement en mode absolu – voir
Hauteurs avec octave absolue. La corde ayant le numéro le plus
élevé (généralement la note la plus basse) est mentionnée en premier.
Nous pouvons ainsi définir par exemple l’accordage d’un instrument à
quatre cordes accordées do sol ré la, soit en anglais
a''
, d''
, g'
, et c'
:
mynotes = { c'4 e' g' c'' | e''4 g'' b'' c''' } << \new Staff { \clef treble \mynotes } \new TabStaff { #(define custom-tuning #{ \stringTuning <c' g' d'' a''> #}) \set Staff.stringTunings = #custom-tuning \mynotes } >>
La propriété stringTunings
permet aussi au FretBoards
de
calculer automatiquement les diagrammes de frets.
L’accordage fait partie de la clé permettant d’identifier les diagrammes prédéfinis – voir Tablatures prédéfinies.
Nous pourrions donc écrire l’exemple précédent ainsi :
custom-tuning = \stringTuning <c' g' d'' a''> mynotes = { c'4 e' g' c'' | e''4 g'' b'' c''' } << \new Staff { \clef treble \mynotes } \new TabStaff { \set TabStaff.stringTunings = #custom-tuning \mynotes } >>
L’accordage est constitué, en interne, par une liste Scheme des hauteurs de note correspondant aux cordes à vide, une note pour chaque corde, classée par numéro de corde de 1 à n, où la corde 1 est la plus haute dans la tablature et n la plus basse. Cela revient généralement à classer les cordes de la plus aiguë à la plus grave, mais certains instruments (comme le ukulele) n’ont pas les cordes classées par hauteur.
Chaque hauteur de corde incluse dans un accordage est un objet LilyPond
de type pitch. Les objets pitch sont créés par la fonction
ly:make-pitch
– voir
Fonctions Scheme.
La fonction \stringTuning
permet de créer de tels objets à partir
de la saisie d’un accord.
LilyPond calcule automatiquement le nombre de cordes à représenter dans
la tablature (TabStaff
) ainsi que dans le FretBoard
en
comptant le nombre d’éléments définis dans le stringTunings
.
Les différents contextes TabStaff
utiliseront par défaut un même
accordage personnalisé dès lors que votre fichier comportera une clause
\layout { \context { \TabStaff stringTunings = \stringTuning <c' g' d'' a''> } }
LilyPond dispose d’une clef de tablature moderne.
\new TabStaff { \clef moderntab <a, e a>1 \break \clef tab <a, e a>1 }
Cette clef moderne prend en charge les tablatures de quatre à sept cordes.
Un TabStaff
peut contenir des micro-intervalles tels les quarts
de ton, qui interveiennent dans les chutes ou sauts. L’assertion
supportNonIntegerFret = ##t
devra se placer au niveau du
contexte Score
. Les micro-intervalles ne sont toutefois pas pris
en charge dans un contexte FretBoards
.
\layout { \context { \Score supportNonIntegerFret = ##t } } custom-tuning = \stringTuning <e, a, d ges beh eeh'> mus = \relative { eeses'4 eeseh ees eeh e eih eis eisih eisis } << \new Staff << \clef "G_8" \mus >> \new TabStaff \with { stringTunings = \custom-tuning } \mus >>
Voir aussi
Manuel de notation : Hauteurs avec octave absolue, Tablatures prédéfinies.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/string-tunings-init.ly’, ‘scm/tablature.scm’.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : Fonctions Scheme, Tab_note_heads_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Le calcul automatique des tablatures se révèle inapproprié pour les instruments dont l’ordre des cordes ne correspond pas à l’ordre des hauteurs, comme le ukulele.
Tablatures sous forme d’étiquettes
On peut ajouter des diagrammes d’accord au-dessus de n’importe quelle
note, en tant qu’objets \markup
. Ces objets contiennent toutes
les informations du diagramme d’accord. Il y a pour les définir trois
interfaces « diagramme d’accord » (fret-diagram en anglais) :
standard, terse et verbose. Ces trois interfaces
produiront des diagrammes similaires mais permettent des niveaux de
personnalisation différents. Des détails à propos des interfaces de
type \markup
peuvent être trouvés à l’annexe
Instrument Specific Markup.
Dans l’interface standard des diagrammes d’accord, on indiquera le numéro de corde et le numéro de case pour chaque point placé sur une corde. Les cordes à vide et étouffées peuvent aussi être indiquées.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram "6-x;5-3;4-2;3-o;2-1;1-o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram "6-x;5-x;4-o;3-2;2-3;1-1;" } } >>
Les indications de barré peuvent aussi être ajoutées au diagramme d’accord dans l’interface standard :
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g } } \new Staff { \clef "treble_8" <f, c f a c' f'>1^\markup { \fret-diagram "c:6-1-1;6-1;5-3;4-3;3-2;2-1;1-1;" } <g, d g b d' g'>1^\markup { \fret-diagram "c:6-1-3;6-3;5-5;4-5;3-4;2-3;1-3;" } } >>
La taille du diagramme d’accord ainsi que le nombre de cases représentées peuvent aussi être modifiés dans l’interface standard.
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g } } \new Staff { \clef "treble_8" <f, c f a c' f'>1^\markup { \fret-diagram "s:1.5;c:6-1-1;6-1;5-3;4-3;3-2;2-1;1-1;" } <g, b, d g b g'>1^\markup { \fret-diagram "h:6;6-3;5-2;4-o;3-o;2-o;1-3;" } } >>
Le nombre de cordes dans les diagrammes d’accord peut être modifié dans l’interface standard pour s’adapter à différents instruments tels que le banjo et le ukulele.
<< \new ChordNames { \chordmode { a1 } } \new Staff { % An 'A' chord for ukulele a'1^\markup { \fret-diagram "w:4;4-2-2;3-1-1;2-o;1-o;" } } >>
Des indications de doigtés peuvent être ajoutées, et le positionnement de ces doigtés peut être modifié dans l’interface standard.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram "f:1;6-x;5-3-3;4-2-2;3-o;2-1-1;1-o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram "f:2;6-x;5-x;4-o;3-2-2;2-3-3;1-1-1;" } } >>
La taille ainsi que la position des points peuvent être contrôlées dans l’interface standard.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram "d:0.35;6-x;5-3;4-2;3-o;2-1;1-o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram "p:0.2;6-x;5-x;4-o;3-2;2-3;1-1;" } } >>
Pour les gauchers qui inversent les cordes, LilyPond permet d’imprimer les diagrammes de fret correctement.
\markup \center-column { "C" "(gaucher)" \override #`(fret-diagram-details . ((handedness . ,LEFT))) \fret-diagram "6-x;5-3-3;4-2-2;3-o;2-1;1-o;" }
Dans l’interface fret-diagram-terse
, les numéros de corde sont
omis ; les numéros de corde sont induits par la présence de
points-virgules. Il y a un point-virgule pour chaque corde du
diagramme. Le premier point-virgule correspondant au plus haut numéro
de corde, le dernier à la première corde. Les cordes étouffées, les
cordes à vide ainsi que les numéros de case peuvent y être indiqués.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram-terse "x;3;2;o;1;o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram-terse "x;x;o;2;3;1;" } } >>
Les indications de barré peuvent être incluses dans l’interface
fret-diagram-terse
.
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g } } \new Staff { \clef "treble_8" <f, c f a c' f'>1^\markup { \fret-diagram-terse "1-(;3;3;2;1;1-);" } <g, d g b d' g'>1^\markup { \fret-diagram-terse "3-(;5;5;4;3;3-);" } } >>
Les indications de doigtés peuvent être incluses dans l’interface
fret-diagram-terse
.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \override Voice.TextScript.fret-diagram-details.finger-code = #'below-string \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram-terse "x;3-3;2-2;o;1-1;o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram-terse "x;x;o;2-2;3-3;1-1;" } } >>
Les autres propriétés des diagrammes d’accord doivent être ajustées en
utilisant la commande \override
dans l’interface
fret-diagram-terse
.
Il n’est possible d’inclure qu’une seule indication par corde dans un
markup fret-diagram-terse
. Il faudra, pour en inclure
plusieurs, utiliser un markup fret-diagram
ou
fret-diagram-verbose
.
L’interface fret-diagram-verbose
est au format d’une liste
Scheme. Chaque élément de la liste décrit un objet devant être placé
dans le diagramme d’accord.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (mute 6) (place-fret 5 3) (place-fret 4 2) (open 3) (place-fret 2 1) (open 1) ) } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (mute 6) (mute 5) (open 4) (place-fret 3 2) (place-fret 2 3) (place-fret 1 1) ) } } >>
Les indications de doigté et de barré peuvent être décrites dans
l’interface fret-diagram-verbose
. Particularité propre à
l’interface fret-diagram-verbose
: l’indication de capodastre
dans le diagramme d’accord. L’indication de capodastre est une petite
ligne transversale aux cordes. La case avec le capodastre est la case la
plus basse du diagramme d’accord.
Les points d’indication de doigté peuvent se colorier ou être mis entre parenthèses ; la couleur des parenthèses est indépendante de celle du point.
Des markups peuvent par ailleurs venir s’insérer dans les points.
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g c c b } } \new Staff { \clef "treble_8" \override Voice.TextScript.fret-diagram-details.finger-code = #'below-string <f, c f a c' f'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (place-fret 6 1) (place-fret 5 3) (place-fret 4 3) (place-fret 3 2) (place-fret 2 1) (place-fret 1 1) (barre 6 1 1) ) } <g, b, d g b g'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (place-fret 6 3 2) (place-fret 5 2 1) (open 4) (open 3) (open 2) (place-fret 1 3 3) ) } <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (capo 3) (mute 6) (place-fret 4 5 1) (place-fret 3 5 2) (place-fret 2 5 3) ) } \override Voice.TextScript.size = 1.4 <c g c' e' g'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (place-fret 6 3 1 red parenthesized default-paren-color) (place-fret 5 3 1 inverted) (place-fret 4 5 2 blue parenthesized) (place-fret 3 5 3 blue) (place-fret 2 5 4 blue) (place-fret 1 3 1 inverted) ) } \override Voice.TextScript.size = 1.5 <b, fis b dis' fis'>1^\markup \override #'(fret-diagram-details . ((finger-code . in-dot))) \fret-diagram-verbose #`( (place-fret 5 2 1) (place-fret 4 4 "fis" red) (place-fret 3 4 "b" red) (place-fret 2 4 ,#{ \markup \concat { \vcenter "d" \fontsize #-5 \musicglyph "accidentals.sharp"} #} red) (place-fret 1 2 1) ) } >>
Toutes les autres propriétés du diagramme d’accord doivent être
indiquées en utilisant la commande \override
lorsque l’on utilise
l’interface fret-diagram-verbose
.
La disposition graphique d’un diagramme d’accord peut être modifiée
suivant les préférences de l’utilisateur grâce aux propriétés de
l’interface fret-diagram-interface
. Des détails se trouvent dans
fret-diagram-interface. Pour un diagramme d’accord, les
propriétés de l’interface dépendent de Voice.TextScript
.
Morceaux choisis
Orientation des diagrammes de fret
Les diagrammes de fret peuvent s’orienter de trois manières différentes. Ils s’aligneront par défaut sur la corde du haut ou le sommet du fret.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" << \chords { c1 c1 c1 } \new FretBoards { \chordmode { c1 \override FretBoard.fret-diagram-details.orientation = #'landscape c1 \override FretBoard.fret-diagram-details.orientation = #'opposing-landscape c1 } } \new Voice { c'1 c'1 c' } >>
Personnalisation des diagrammes de fret
Les propriétés d’un diagramme de fret sont modifiables grâce au
fret-diagram-details
. Lorsqu’ils sont générés sous forme
de \markup
, rien n’empêche de modifier les diagrammes en jouant
sur les réglages de l’objet Voice.TextScript
ou bien directement
sur le markup.
<< \chords { c1 | c | c | d } \new Voice = "mel" { \textLengthOn % Set global properties of fret diagram \override TextScript.size = #'1.2 \override TextScript.fret-diagram-details.finger-code = #'in-dot \override TextScript.fret-diagram-details.dot-color = #'white %% C major for guitar, no barre, using defaults % terse style c'1^\markup { \fret-diagram-terse "x;3-3;2-2;o;1-1;o;" } %% C major for guitar, barred on third fret % verbose style % size 1.0 % roman fret label, finger labels below string, straight barre c'1^\markup { % standard size \override #'(size . 1.0) { \override #'(fret-diagram-details . ( (number-type . roman-lower) (finger-code . in-dot) (barre-type . straight))) { \fret-diagram-verbose #'((mute 6) (place-fret 5 3 1) (place-fret 4 5 2) (place-fret 3 5 3) (place-fret 2 5 4) (place-fret 1 3 1) (barre 5 1 3)) } } } %% C major for guitar, barred on third fret % verbose style % landscape orientation, arabic numbers, M for mute string % no barre, fret label down or left, small mute label font c'1^\markup { \override #'(fret-diagram-details . ( (finger-code . below-string) (number-type . arabic) (label-dir . -1) (mute-string . "M") (orientation . landscape) (barre-type . none) (xo-font-magnification . 0.4) (xo-padding . 0.3))) { \fret-diagram-verbose #'((mute 6) (place-fret 5 3 1) (place-fret 4 5 2) (place-fret 3 5 3) (place-fret 2 5 4) (place-fret 1 3 1) (barre 5 1 3)) } } %% simple D chord % terse style % larger dots, centered dots, fewer frets % label below string d'1^\markup { \override #'(fret-diagram-details . ( (finger-code . below-string) (dot-radius . 0.35) (dot-position . 0.5) (fret-count . 3))) { \fret-diagram-terse "x;x;o;2-1;3-2;2-3;" } } } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Markups spécifiques aux instruments (en anglais).
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : fret-diagram-interface.
Tablatures prédéfinies
Les diagrammes d’accord peuvent être affichés en utilisant le contexte
FretBoards
. Par défaut le contexte FretBoards
affichera
des diagrammes d’accord stockés dans une table de correspondance :
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \new FretBoards { \chordmode { c1 d } }
Les diagrammes d’accord définis par défaut sont dans le fichier
‘predefined-guitar-fretboards.ly’. Les diagrammes d’accord sont
stockés en fonction des notes de l’accord ainsi que de l’accordage
(stringTunings
) utilisé. Le fichier d’initialisation
‘predefined-guitar-fretboards.ly’ contient les diagrammes
d’accord prédéfinis uniquement pour l’accordage standard
(guitar-tuning
). Des diagrammes d’accords peuvent être définis
pour d’autres instruments ou d’autres accordages en suivant les exemples
du fichier ‘predefined-guitar-fretboards.ly’.
Les diagrammes de fret propres au ukulele se trouvent dans le fichier ‘predefined-ukulele-fretboards.ly’.
\include "predefined-ukulele-fretboards.ly" myChords = \chordmode { a1 a:m a:aug } \new ChordNames { \myChords } \new FretBoards { \set Staff.stringTunings = #ukulele-tuning \myChords }
Les diagrammes de fret propres à la mandoline se trouvent dans le fichier ‘predefined-mandolin-fretboards.ly’.
\include "predefined-mandolin-fretboards.ly" myChords = \chordmode { c1 c:m7.5- c:aug } \new ChordNames { \myChords } \new FretBoards { \set Staff.stringTunings = #mandolin-tuning \myChords }
Les notes des accords peuvent être entrées aussi bien comme musique simultanée qu’en utilisant le mode accord (voir Généralités sur le mode accords).
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \new FretBoards { \chordmode {c1} <c' e' g'>1 }
Il est courant d’afficher simultanément le nom des accords et les
diagrammes d’accord correspondants. Ceci s’obtient en mettant en
parallèle un contexte ChordNames
et un contexte
FretBoards
, tout en affectant aux deux la même musique.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" mychords = \chordmode { c1 f g } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
Les diagrammes d’accord prédéfinis sont transposables tant qu’il y a un diagramme correspondant à l’accord transposé dans la base des diagrammes d’accord.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" mychords = \chordmode { c1 f g } mychordlist = { \mychords \transpose c e { \mychords } } << \new ChordNames { \mychordlist } \new FretBoards { \mychordlist } >>
La table des diagrammes d’accord contient huit types d’accord (majeur, mineur, augmenté, diminué, septième de dominante, septième majeure, septièime mineure, neuvième de dominante) pour chacune des 17 fondamentales possibles.
La table des diagrammes pour ukulele contient trois types d’accord supplémentaires : sixte majeure, seconde suspendue et quarte suspendue.
Une liste complète des diagrammes d’accords prédéfinis se trouve à
l’annexe Tablatures prédéfinies. S’il n’y a pas d’entrée dans la
table pour un accord donné, le graveur Fretboard_engraver
calculera le diagramme d’accord en utilisant la fonctionnalité
automatique décrite dans Tablatures automatiques.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" mychords = \chordmode { c1 c:maj9 } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
Des diagrammes d’accord peuvent être ajoutés à la table des diagrammes d’accord. Pour ajouter un diagramme d’accord, il faut spécifier l’accord correspondant au diagramme, l’accord utilisé et la définition du diagramme. Cette définition de diagramme peut être aussi bien de type terse que verbose.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { c:maj9 } #guitar-tuning "x;3-2;o;o;o;o;" mychords = \chordmode { c1 c:maj9 } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
On peut enregistrer différents diagrammes pour un même accord en les définissant à des octaves différentes. Notez qu’il faut un intervalle de deux octaves, le premier servant à la transposition.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { c'' } #guitar-tuning #(offset-fret 2 (chord-shape 'bes guitar-tuning)) mychords = \chordmode { c1 c'' } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
En plus des diagrammes d’accord, LilyPond possède une liste interne de
carrures d’accord. Les carrures d’accords sont des diagrammes d’accord
qui peuvent être transposés le long du manche. Les carrures d’accords
peuvent être ajoutées à la liste interne et être ensuite utilisées pour
définir des accords prédéfinis. Puisqu’elles sont transposables le long
du manche, les carrures d’accord ne contiennent généralement pas de
corde à vide. Tout comme les diagrammes d’accord, les carrures d’accord
sont définies grâce aux interfaces fret-diagram-terse
ou
fret-diagram-verbose
.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" % Add a new chord shape \addChordShape #'powerf #guitar-tuning "1-1;3-3;3-4;x;x;x;" % add some new chords based on the power chord shape \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { f'' } #guitar-tuning #(chord-shape 'powerf guitar-tuning) \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { g'' } #guitar-tuning #(offset-fret 2 (chord-shape 'powerf guitar-tuning)) mychords = \chordmode{ f1 f'' g g'' } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
La disposition graphique d’un diagramme d’accord peut être modifiée
suivant les préférences de l’utilisateur grâce aux propriétés de
l’interface fret-diagram-interface
. Pour plus d’information,
consultez
fret-diagram-interface. Pour un diagramme
d’accord donné, les propriétés de l’interface dépendent de
FretBoards.FretBoard
.
Morceaux choisis
Personnalisation de diagrammes de fret
Les propriétés d’un diagramme de fret sont définies par les
fret-diagram-details
. En matière de diagramme de fret, les
adaptations s’appliquent à l’objet FretBoards.FretBoard
. Un
FretBoards
est comparable à un Voice
: il s’agit d’un
contexte du plus bas niveau, et il n’est donc pas primordial de
l’instancier de manière explicite pour adapter ses propriétés.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { c' } #guitar-tuning #"x;1-1-(;3-2;3-3;3-4;1-1-);" % shorthand oo = #(define-music-function (grob-path value) (list? scheme?) #{ \once \override $grob-path = #value #}) << \new ChordNames { \chordmode { c1 | c | c | d } } \new FretBoards { % Set global properties of fret diagram \override FretBoards.FretBoard.size = #'1.2 \override FretBoard.fret-diagram-details.finger-code = #'in-dot \override FretBoard.fret-diagram-details.dot-color = #'white \chordmode { c \oo FretBoard.size #'1.0 \oo FretBoard.fret-diagram-details.barre-type #'straight \oo FretBoard.fret-diagram-details.dot-color #'black \oo FretBoard.fret-diagram-details.finger-code #'below-string c' \oo FretBoard.fret-diagram-details.barre-type #'none \oo FretBoard.fret-diagram-details.number-type #'arabic \oo FretBoard.fret-diagram-details.orientation #'landscape \oo FretBoard.fret-diagram-details.mute-string #"M" \oo FretBoard.fret-diagram-details.label-dir #LEFT \oo FretBoard.fret-diagram-details.dot-color #'black c' \oo FretBoard.fret-diagram-details.finger-code #'below-string \oo FretBoard.fret-diagram-details.dot-radius #0.35 \oo FretBoard.fret-diagram-details.dot-position #0.5 \oo FretBoard.fret-diagram-details.fret-count #3 d } } \new Voice { c'1 | c' | c' | d' } >>
Création de diagrammes de fret prédéfinis pour d’autres instruments
La liste des diagrammes standards prédéfinis pour la guitare peut être augmentée d’autres définitions spécifiques à d’autres instruments. Voici comment définir un nouvel accordage ainsi que quelques diagrammes prédéfinis pour le « cuatro vénézuélien ».
Cet exemple illustre aussi la manière d’ajouter des doigtés aux
accords ; ils serviront de référence pour la boucle d’accord et seront
indiqués dans les diagrammes et le TabStaff
, mais pas dans la
musique.
Ces diagrammes ne peuvent pas être transposés, dans la mesure où ils contiennent des informations sur les cordes. Ceci est amené à évoluer.
% add FretBoards for the Cuatro % Note: This section could be put into a separate file % predefined-cuatro-fretboards.ly % and \included into each of your compositions cuatroTuning = #`(,(ly:make-pitch 0 6 0) ,(ly:make-pitch 1 3 SHARP) ,(ly:make-pitch 1 1 0) ,(ly:make-pitch 0 5 0)) dSix = { <a\4 b\1 d\3 fis\2> } dMajor = { <a\4 d\1 d\3 fis \2> } aMajSeven = { <a\4 cis\1 e\3 g\2> } dMajSeven = { <a\4 c\1 d\3 fis\2> } gMajor = { <b\4 b\1 d\3 g\2> } \storePredefinedDiagram #default-fret-table \dSix #cuatroTuning #"o;o;o;o;" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \dMajor #cuatroTuning #"o;o;o;3-3;" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \aMajSeven #cuatroTuning #"o;2-2;1-1;2-3;" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \dMajSeven #cuatroTuning #"o;o;o;1-1;" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \gMajor #cuatroTuning #"2-2;o;1-1;o;" % end of potential include file /predefined-cuatro-fretboards.ly #(set-global-staff-size 16) primerosNames = \chordmode { d:6 d a:maj7 d:maj7 g } primeros = { \dSix \dMajor \aMajSeven \dMajSeven \gMajor } \score { << \new ChordNames { \set chordChanges = ##t \primerosNames } \new Staff { \new Voice \with { \remove "New_fingering_engraver" } \relative c'' { \primeros } } \new FretBoards { \set Staff.stringTunings = #cuatroTuning % \override FretBoard % #'(fret-diagram-details string-count) = 4 \override FretBoard.fret-diagram-details.finger-code = #'in-dot \primeros } \new TabStaff \relative c'' { \set TabStaff.stringTunings = #cuatroTuning \primeros } >> \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1 16) } } \midi { } }
Changement d’accord et diagramme de fret
Vous pouvez opter pour n’imprimer les diagrammes de fret qu’à l’occasion d’un changement d’accord ou de saut de ligne.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" myChords = \chordmode { c1 c1 \break \set chordChanges = ##t c1 c1 \break c1 c1 } << \new ChordNames { \myChords } \new FretBoards { \myChords } \new Staff { \myChords } >>
Diagrammes de fret alternatifs
Vous pouvez tout à fait créer des tables de diagrammes de fret supplémentaires, notamment dans l’optique d’un fret alternatif pour un accord donné.
Avant de pouvoir utiliser un diagramme alternatif, vous devrez avoir alimenté une table à cet effet. Les différents diagrammes seront ajoutés à cette table.
Il peut aussi bien s’agir d’une table vide, que de la recopie d’une table existante.
La table servant de base pour les diagrammes prédéfinis est sélectionnée
par la propriété \predefinedDiagramTable
.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" % Make a blank new fretboard table #(define custom-fretboard-table-one (make-fretboard-table)) % Make a new fretboard table as a copy of default-fret-table #(define custom-fretboard-table-two (make-fretboard-table default-fret-table)) % Add a chord to custom-fretboard-table-one \storePredefinedDiagram #custom-fretboard-table-one \chordmode {c} #guitar-tuning "3-(;3;5;5;5;3-);" % Add a chord to custom-fretboard-table-two \storePredefinedDiagram #custom-fretboard-table-two \chordmode {c} #guitar-tuning "x;3;5;5;5;o;" << \chords { c1 | d1 | c1 | d1 | c1 | d1 | } \new FretBoards { \chordmode { \set predefinedDiagramTable = #default-fret-table c1 | d1 | \set predefinedDiagramTable = #custom-fretboard-table-one c1 | d1 | \set predefinedDiagramTable = #custom-fretboard-table-two c1 | d1 | } } \new Staff { \clef "treble_8" << \chordmode { c1 | d1 | c1 | d1 | c1 | d1 | } { s1_\markup "Default table" | s1 | s1_\markup \column {"New table" "from empty"} | s1 | s1_\markup \column {"New table" "from default"} | s1 | } >> } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Généralités sur le mode accords, Tablatures automatiques, Tablatures personnalisées, Tablatures prédéfinies.
Fichiers d’initialisation :
‘ly/predefined-guitar-fretboards.ly’,
‘ly/predefined-guitar-ninth-fretboards.ly’,
‘ly/predefined-ukulele-fretboards.ly’,
‘ly/predefined-mandolin-fretboards.ly’.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : fret-diagram-interface.
Tablatures automatiques
Les diagrammes d’accord peuvent être créés automatiquement ; il suffit
d’affecter les notes à un contexte FretBoards
. Si aucun
diagramme prédéfini n’est disponible pour les notes entrées avec
l’accordage actuel (stringTunings
), les cordes et cases
correspondant aux notes seront automatiquement calculées.
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g } } \new FretBoards { <f, c f a c' f'>1 <g,\6 b, d g b g'>1 } \new Staff { \clef "treble_8" <f, c f a c' f'>1 <g, b, d g b' g'>1 } >>
Dans la mesure où aucun diagramme prédéfini n’est chargé par défaut, le calcul automatique des diagrammes d’accord est le comportement par défaut. Dès que les diagrammes par défaut sont chargés, le calcul automatique peut être activé ou désactivé par des commandes prédéfinies :
\storePredefinedDiagram #default-fret-table <c e g c' e'> #guitar-tuning "x;3-1-(;5-2;5-3;5-4;3-1-1-);" << \new ChordNames { \chordmode { c1 c c } } \new FretBoards { <c e g c' e'>1 \predefinedFretboardsOff <c e g c' e'>1 \predefinedFretboardsOn <c e g c' e'>1 } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1 <c e g c' e'>1 <c e g c' e'>1 } >>
Le calculateur se trouvera parfois incapable de trouver un diagramme
d’accord convenable. On peut souvent y remédier en assignant les notes
aux cordes. Dans bien des cas, il suffit de placer manuellement une
seule note pour que les autres soient alors placées de manière
appropriée par le contexte FretBoards
.
Il est possible d’ajouter des indications de doigté aux diagrammes de fret.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new FretBoards { <c-3 e-2 g c'-1 e'>1 <d a-2 d'-3 f'-1>1 } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1 <d a d' f'>1 } >>
La propriété minimumFret
permet de définir la case minimale qui
servira à calculer les cordes et les cases du contexte FretBoard
.
<< \new ChordNames { \chordmode { d1:m d:m } } \new FretBoards { <d a d' f'>1 \set FretBoards.minimumFret = #5 <d a d' f'>1 } \new Staff { \clef "treble_8" <d a d' f'>1 <d a d' f'>1 } >>
Les cordes et les cases du contexte FretBoards
sont liées à la
propriété stringTunings
, qui a là même signification que dans le
contexte TabStaff
. Voir Tablatures personnalisées pour
plus d’information sur la propriété stringTunings
.
La disposition graphique d’un diagramme d’accord peut être modifiée
suivant les préférences de l’utilisateur au travers des propriétés de
l’interface fret-diagram-interface
. Pour un diagramme
d’accord FretBoards
donné, les propriétés de l’interface
dépendent de FretBoards.FretBoard
.
Commandes prédéfinies
\predefinedFretboardsOff
,
\predefinedFretboardsOn
.
Voir aussi
Manuel de notation : Tablatures personnalisées.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : fret-diagram-interface.
Problèmes connus et avertissements
Le calcul automatique des diagrammes de fret se révèle inapproprié pour les instruments dont l’ordre des cordes ne correspond pas à l’ordre des hauteurs.
Doigtés pour la main droite
Les doigtés de main droite p-i-m-a doivent être entrés à l’aide de
l’instruction \rightHandFinger
suivie d’un nombre.
Note : Lorsque vous utilisez l’instruction \rightHandFinger
dans un accord, une espace doit précéder la fermeture de la
construction par un >
.
\clef "treble_8" c4\rightHandFinger #1 e\rightHandFinger #2 g\rightHandFinger #3 c'\rightHandFinger #4 <c\rightHandFinger #1 e\rightHandFinger #2 g\rightHandFinger #3 c'\rightHandFinger #4 >1
Pour plus de clarté, vous pouvez traduire ou abréger la commande
\rightHandFinger
, par exemple en doigtMainDroite
ou
même MD
en tête du fichier source :
MD = #rightHandFinger \etc
La plupart des comportements en matière de doigtés pour la main droite,
à savoir l’objet StrokeFinger
, est comparable aux doigtés
ordinaires – voir Doigtés.
Morceaux choisis
Positionnement des doigtés main droite
Le positionnement des doigtés main droite, grâce à une propriété spécifique, peut se contrôler finement, comme l’indique l’exemple suivant.
#(define RH rightHandFinger) \relative c { \clef "treble_8" \set strokeFingerOrientations = #'(up down) <c\RH #1 e\RH #2 g\RH #3 c\RH #4 >4 \set strokeFingerOrientations = #'(up right down) <c\RH #1 e\RH #2 g\RH #3 c\RH #4 >4 \set strokeFingerOrientations = #'(left) <c\RH #1 e\RH #2 g\RH #3 c\RH #4 >2 \set strokeFingerOrientations = #'(right) c\RH #1 }
Doigtés, indications de corde, et doigtés main droite
L’exemple suivant illustre comment combiner des doigtés pour la main gauche, des indications de corde et des doigtés pour la main droite.
#(define RH rightHandFinger) \relative c { \clef "treble_8" <c-3\5\RH #1 >4 <e-2\4\RH #2 >4 <g-0\3\RH #3 >4 <c-1\2\RH #4 >4 }
Voir aussi
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : StrokeFinger.
2.4.2 Guitare
La plupart des aspects en matière de notation pour guitare sont traités dans la partie commune aux instruments frettés. Il subsiste cependant quelques particularités que nous allons maintenant examiner.
Parfois l’utilisateur aimerait créer des documents de type recueil de chansons, où l’on ne trouve que des accords au-dessus des paroles. Dans la mesure où LilyPond est un éditeur de partitions, il n’est pas l’outil optimal pour des documents sans partition. Une meilleure alternative serait de recourir à un traitement de texte, un éditeur de texte ou, pour les utilisateurs expérimentés, un logiciel typographique tel que GuitarTeX.
Indication de la position et du barré | ||
Indication des harmoniques et notes étouffées | ||
Indication de power chord |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Guitare ] | [Plus haut: Guitare ] | [ Indication des harmoniques et notes étouffées > ] |
Indication de la position et du barré
Cet exemple montre comment indiquer les positions et les barrés :
\relative { \clef "treble_8" b,16 d g b e \textSpannerDown \override TextSpanner.bound-details.left.text = "XII " g16\startTextSpan b16 e g e b g\stopTextSpan e16 b g d }
Voir aussi
Manuel de notation : Indication textuelle avec extension.
Morceaux choisis : Cordes frettées, Signes d’interprétation.
Indication des harmoniques et notes étouffées
Des têtes de note spéciales peuvent servir à indiquer les notes étouffées et les sons harmoniques. Les sons harmoniques sont souvent détaillés grâce à des indications textuelles.
\relative { \clef "treble_8" \override NoteHead.style = #'harmonic-mixed d'8^\markup { \italic \fontsize #-2 "harm. 12" } <g b>4 }
Les notes étouffées, ou notes fantômes, se rencontrent aussi bien sur une portée normale que dans une tablature :
music = \relative { < a\3 \deadNote c\2 a'\1 >4 < b\3 \deadNote d\2 b'\1 > < c\3 \deadNote e\2 c'\1 > \deadNotesOn \tuplet 3/2 { g8 b e } \deadNotesOff < a,\3 c\2 e\1 >1 } \new StaffGroup << \new Staff { \clef "treble_8" \music } \new TabStaff { \music } >>
Le palm mute, appelé aussi parfois chop, est une technique de jeu pour la guitare électrique ; elle est connue sous le nom de pizzicato par les joueurs de guitare classique. Elle consiste à poser la main droite sur les cordes juste au-dessus du chevalet, de façon à étouffer plus ou moins légèrement les notes. LilyPond permet d’indiquer ce style de jeu en affectant un profil spécifique aux têtes de note.
\new Voice { % Warning: explicit Voice instantiation is % required to have palmMuteOff work properly % when palmMuteOn comes at the beginning of % the piece. \relative c, { \clef "G_8" \palmMuteOn e8^\markup { \musicglyph "noteheads.s2do" = palm mute } < e b' e > e \palmMuteOff e e \palmMute e e e | e8 \palmMute { e e e } e e e e | < \palmMute e b' e >8 \palmMute { e e e } < \palmMute e b' e >2 } }
Voir aussi
Manuel de notation : Têtes de note spécifiques, Têtes de note.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Indication des harmoniques et notes étouffées ] | [Plus haut: Guitare ] | [ Banjo > ] |
Indication de power chord
Les power chords – terme anglais signifiant littéralement « accords de puissance » – s’indiquent aussi bien en mode accord que dans une construction en accord. La quinte est exceptionnellement indiquée dans le chiffrage de ces accords, contrairement aux accords habituels (parfaits ou non) :
ChordsAndSymbols = { \chordmode { e,,1:5 a,,:5.8 \set TabStaff.restrainOpenStrings = ##t \set minimumFret = #8 c,:5 f,:5.8 } \set minimumFret = #2 \set restrainOpenStrings = ##f <a, e> <a cis' e'> <g d' g'> } \score { << \new ChordNames { \ChordsAndSymbols } \new Staff { \clef "treble_8" \ChordsAndSymbols } \new TabStaff { \ChordsAndSymbols } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : power chord.
Manuel de notation : Extension et altération d’accords, Impression des noms d’accord.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
2.4.3 Banjo
Tablatures pour banjo |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Banjo ] | [Plus haut: Banjo ] | [ Luth > ] |
Tablatures pour banjo
LilyPond permet d’écrire des tablatures de base pour le banjo à cinq cordes. Pour ce faire, pensez à utiliser le format de tablature pour banjo, afin d’avoir le bon nombre de cordes et le bon accordage :
music = { g8 d' g'\5 a b g e d' | g4 d''8\5 b' a'\2 g'\5 e'\2 d' | g4 } << \new Staff \with { \omit StringNumber } { \clef "treble_8" \music } \new TabStaff \with { tablatureFormat = #fret-number-tablature-format-banjo stringTunings = #banjo-open-g-tuning } { \music } >>
LilyPond prend en charge un certain nombre d’accordages courants pour
banjo : banjo-c-tuning
sol do sol si ré (gCGBD),
banjo-modal-tuning
sol ré sol do ré (gDGCD),
banjo-open-d-tuning
la ré fa# la ré (aDF#AD),
banjo-open-dm-tuning
la ré fa la ré (aDFAD),
banjo-double-c-tuning
sol do sol do ré (gCGCD) et
banjo-double-d-tuning
la ré sol ré mi (aDGDE).
Ces accordages peuvent être convertis pour banjo à quatre cordes au
moyen de la fonction four-string-banjo
:
\set TabStaff.stringTunings = #(four-string-banjo banjo-c-tuning)
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/string-tunings-init.ly’.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
2.4.4 Luth
Tablatures pour luth |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Luth ] | [Plus haut: Luth ] | [ Percussions > ] |
Tablatures pour luth
LilyPond prend en charge les tablatures pour le luth.
Les cordes supplémentaires s’ajoutent à l’aide de la commande
additionalBassStrings
qui permet de définir les hauteurs
respectives de ces cordes. Elles viendront s’imprimer ainsi au-dessous
de la ligne inférieure : a, /a, //a, ///a, 4, 5, etc.
fret-letter-tablature-format
, et probablement fretLabels
,
fournis en argument à tablatureFormat
, autoriseront des
personnalisations plus avancées.
m = { f'4 d' a f d a, g, fis, e, d, c, \bar "|." } \score { << \new Staff { \clef bass \cadenzaOn \m } \new TabStaff \m >> \layout { \context { \Score tablatureFormat = #fret-letter-tablature-format } \context { \TabStaff stringTunings = \stringTuning <a, d f a d' f'> additionalBassStrings = \stringTuning <c, d, e, fis, g,> fretLabels = #'("a" "b" "r" "d" "e" "f" "g" "h" "i" "k") } } }
Problèmes connus et avertissements
L’utilisation de FretBoards
avec des additionalBassStrings
n’est pas prise en charge et conduira à un résultat insatisfaisant.
2.5 Percussions
2.5.1 Vue d’ensemble des percussions |
2.5.1 Vue d’ensemble des percussions
La notation rythmique sert avant tout aux parties de percussions ou de batterie, mais on peut aussi s’en servir à des fins pédagogiques, pour montrer le rythme d’une mélodie.
Références en matière de notation pour percussions
- Certains instruments à percussion se notent sur une portée rythmique. Vous trouverez des informations détaillées à ce sujet aux rubriques Gravure de lignes rythmiques et Initialisation de nouvelles portées.
- Le rendu MIDI des percussions fait l’objet d’une rubrique dédiée : Génération de fichiers MIDI.
Voir aussi
Manuel de notation : Génération de fichiers MIDI, Gravure de lignes rythmiques, Initialisation de nouvelles portées.
Morceaux choisis : Percussion.
Notation de base pour percussions
Les parties de percussions peuvent être saisies avec le mode
\drummode
, qui est l’équivalent du mode standard utilisé pour les
notes à hauteur déterminée. Le moyen plus simple pour saisir une partie
de percussion est d’utiliser la commande \drums
, qui crée un
contexte spécifique :
\drums { hihat4 hh bassdrum bd }
Il s’agit en fait d’un raccourci pour
\new DrumStaff \drummode { hihat4 hh bassdrum bd }
Chaque instrument de percussion peut avoir, dans le fichier LilyPond, un nom complet et un nom raccourci. Ces noms sont inventoriés à l’annexe Génération de fichiers MIDI.
Notez bien que l’utilisation de hauteurs (comme un cis4
) dans un
contexte DrumStaff
déclenchera immanquablement une erreur. Un
contexte DrumStaff
fait automatiquement appel à une clef
spécifique ; vous pouvez la spécifier explicitement ou utiliser une
autre clef.
\drums { \clef percussion bd4 4 4 4 \clef treble hh4 4 4 4 }
Certains instruments à percussion connaissent quelques problèmes quant à leur prise en charge au niveau de la génération de fichiers MIDI ; de plus amples informations sont disponibles à la rubrique Génération de fichiers MIDI.
Voir aussi
Manuel de notation : Génération de fichiers MIDI, Notes utilisées en percussion.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/drumpitch-init.ly’
Morceaux choisis : Percussion.
Roulements de tambour
Les roulements de tambour s’indiquent par une triple barre en travers des hampes. Qu’il s’agisse d’une noire ou d’une durée plus longue, cette triple barre s’affiche explicitement. Dans le cas de croches, seules deux barres traversent les hampes (la troisième faisant office de ligature). Si ce roulement s’applique à des notes plus courtes que la croche, LilyPond fait apparaître une seule barre en travers des hampes en supplément du nombre de barres de ligature. Ces différents graphismes s’obtiennent à l’aide d’une notation de trémolo, en suivant les préceptes mentionnés à la rubrique Répétitions en trémolo.
\drums { \time 2/4 sn16 8 16 8 8:32 ~ 8 8 4:32 ~ 4 8 16 16 4 r4 }
Les coups de baguette peuvent s’indiquer à l’aide de markups
"D"
et "G"
au-dessus ou en dessous des notes comme indiqué
à la rubrique Direction et positionnement. Vous devrez peut-être
jouer sur la propriété staff-padding
pour obtenir une ligne de
base satisfaisante.
\drums { \repeat unfold 2 { sn16^"G" 16^"D" 16^"G" 16^"G" 16^"D" 16^"G" 16^"D" 16^"D" \stemUp sn16_"G" 16_"D" 16_"G" 16_"G" 16_"D" 16_"G" 16_"D" 16_"D" } }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement, Répétitions en trémolo.
Morceaux choisis : Percussion.
Hauteurs en percussions
Certains instruments à percussion émettent des hauteurs, comme le xylophone, le vibraphone ou les timbales ; ils utilisent donc des portées classiques. Cette possibilité est abordée dans d’autres parties du manuel.
Voir aussi
Manuel de notation : Gestion des instruments MIDI.
Morceaux choisis : Percussion.
Portées de percussion
Une partie de percussions utilisant plusieurs instruments requiert en
général une portée de plusieurs lignes, où chaque hauteur sur la
portée représente un instrument à percussion. La gravure d’une telle
musique requiert que les notes soient situées dans des contextes
DrumStaff
et DrumVoice
.
up = \drummode { crashcymbal4 hihat8 halfopenhihat hh hh hh openhihat } down = \drummode { bassdrum4 snare8 bd r bd sn4 } \new DrumStaff << \new DrumVoice { \voiceOne \up } \new DrumVoice { \voiceTwo \down } >>
L’exemple ci-dessus montre une notation polyphonique détaillée. La notation polyphonique abrégée peut être employée – voir la rubrique J'entends des Voix – comme ici :
\new DrumStaff << \drummode { bd4 sn4 bd4 sn4 << { \repeat unfold 16 hh16 } \\ { bd4 sn4 bd4 sn4 } >> } >>
On peut choisir d’autres mises en forme si l’on définit la propriété
drumStyleTable
dans le contexte DrumVoice
.
Quelques variables prédéfinies sont disponibles :
-
drums-style
La notation par défaut : une batterie standard, sur une portée de cinq lignes.
Le plan de la batterie peut inclure jusqu’à six toms différents. Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de tous les utiliser si la musique en prévoit moins ; par exemple, les trois toms des lignes du milieu sont
tommh
,tomml
, ettomfh
.-
agostini-drums-style
Inventée par le percussionniste français Dante Agostini en 1965, cette notation s’est répandue au-delà de l’hexagone.
-
weinberg-drums-style
Cette notation est basée sur les travaux de Norman Weinberg, publiés dans son Guidelines for Drumset Notation.
-
timbales-style
Ce style permet de saisir une partie de timbales, sur une portée à deux lignes.
-
congas-style
Ce style produit une portée à deux lignes pour une partie de congas.
-
bongos-style
Ce style produit une portée à deux lignes pour une partie de bongos.
-
percussion-style
Ce style permet de saisir toute sorte de percussions sur des portées d’une ligne.
Il est par ailleurs possible de définir son propre style, comme indiqué dans Personnalisation de portées de percussion.
Voir aussi
Manuel d’initiation : J'entends des Voix.
Manuel de notation : Personnalisation de portées de percussion.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/drumpitch-init.ly’.
Morceaux choisis : Percussion.
Personnalisation de portées de percussion
LilyPond offre la possibilité de construire son propre style de
percussion grâce à une définition de la propriété drumStyleTable
.
Les notations existantes peuvent se redéfinir au travers d’une liste
associative dans laquelle chaque entrée doit comporter quatre éléments :
un nom, le style de tête de note (ou default
), un éventuel signe
d’articulation (ou #f
dans le cas contraire) et, enfin, le
positionnement de la tête de note sur la portée. Cette liste devra alors
être convertie en table de hachage à l’aide de la fonction
alist->hash-table
.
#(define mydrums '( (bassdrum default #f -1) (snare default #f 0) (hihat cross #f 1) (halfopenhihat cross halfopen 1) (pedalhihat xcircle stopped 2) (lowtom diamond #f 3))) up = \drummode { hh8 hh hhho hhho hhp4 hhp } down = \drummode { bd4 sn bd toml8 toml } \new DrumStaff << \set DrumStaff.drumStyleTable = #(alist->hash-table mydrums) \new DrumVoice { \voiceOne \up } \new DrumVoice { \voiceTwo \down } >>
De nouveaux noms peuvent venir s’ajouter à ces notations personnalisées
grâce à la variable drumPitchNames
qui peut être redéfinie en
tant que liste associative (ou augmentée par ajout d’une nouvelle
liste aux valeurs existantes comme indiqué ci-dessous). Ceci permet par
ailleurs de définir des alias : raccourcis pour la saisie de certaines
notations.
drumPitchNames = #(append '((leftsnap . sidestick) (rightsnap . ridecymbal)) drumPitchNames) drumPitchNames.ls = #'sidestick drumPitchNames.rs = #'ridecymbal \drums { leftsnap4. rightsnap8 leftsnap4 rightsnap ls8 rs ls rs ls4 rs }
De la même manière, la propriété drumPitchTable
associe une
hauteur spécifique (autrement dit un son instrumental différent tel que
fourni par les fontes sonores MIDI disponibles) à chaque notation. Cette
propriété requiert d’être définie sous forme de table de hachage,
convertie elle aussi à partir d’une liste associative (enregistrée par
défaut en tant que variable midiDrumPitches
). La redéfinition de
ces associations s’effectue comme indiqué ci-dessus, soit en créant
l’intégralité d’une liste associative, soit certains de ses membres.
L’exemple ci-dessous démontre la manière de créer un jeu entier de
notation, avec sa propre syntaxe de saisie, sa notation personnalisée et
les instruments MIDI correspondants.
drumPitchNames.dbass = #'dbass drumPitchNames.dba = #'dbass % 'db is in use already drumPitchNames.dbassmute = #'dbassmute drumPitchNames.dbm = #'dbassmute drumPitchNames.do = #'dopen drumPitchNames.dopenmute = #'dopenmute drumPitchNames.dom = #'dopenmute drumPitchNames.dslap = #'dslap drumPitchNames.ds = #'dslap drumPitchNames.dslapmute = #'dslapmute drumPitchNames.dsm = #'dslapmute #(define djembe-style '((dbass default #f -2) (dbassmute default stopped -2) (dopen default #f 0) (dopenmute default stopped 0) (dslap default #f 2) (dslapmute default stopped 2))) midiDrumPitches.dbass = g midiDrumPitches.dbassmute = fis midiDrumPitches.dopen = a midiDrumPitches.dopenmute = gis midiDrumPitches.dslap = b midiDrumPitches.dslapmute = ais test = \drummode { dba4 do ds dbm dom dsm } \score { \new DrumStaff \with { \override StaffSymbol.line-count = #3 instrumentName = "Djembé " drumStyleTable = #(alist->hash-table djembe-style) drumPitchTable = #(alist->hash-table midiDrumPitches) } { \time 3/4 \test } \layout {} \midi {} }
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/drumpitch-init.ly’.
Morceaux choisis : Percussion.
Référence des propriétés internes : DrumStaff, DrumVoice.
Notes fantômes
Des notes fantômes, qu’on appelle aussi en anglais dead, muted,
silenced ou false notes, peuvent être créées pour les parties de
percussion, grâce à la commande \parenthesize
décrite à la
rubrique Parenthèses.
\new DrumStaff << \context DrumVoice = "1" { s1 } \context DrumVoice = "2" { s1 } \drummode { << { hh8[ 8] <hh sn> hh16 \parenthesize sn hh \parenthesize sn hh8 <hh sn> hh } \\ { bd4 r4 bd8 8 r8 bd } >> } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Parenthèses.
Morceaux choisis : Percussion.
2.6 Instruments à vent
Ce chapitre traite de certains aspects particuliers en matière de notation pour instruments à vent.
2.6.1 Vue d’ensemble des instruments à vent | ||
2.6.2 Cornemuse | ||
2.6.3 Bois |
2.6.1 Vue d’ensemble des instruments à vent
Nous allons aborder ici quelques aspects communs à la plupart des instruments à vent.
Références en matière d’instruments à vent | ||
Doigtés pour vents |
Références en matière d’instruments à vent
Ce qui caractérise les partitions pour instruments à vent a trait principalement à la respiration et à l’attaque :
- Les respirations s’indiquent par des silences ou des Signes de respiration.
- Un jeu legato s’indique par des Liaisons d’articulation.
- Les différents types d’attaque – legato, détaché ou piqué – s’indiquent en principe par des signes d’articulation, parfois agrémentés de liaisons. Voir à ce sujet Articulations et ornements et Liste des signes d’articulation.
- Un Flatterzunge (trémolo dental ou trémolo en roulant les r) s’indique par une marque de trémolo et une étiquette textuelle attachée à la note concernée. Voir à ce sujet Répétitions en trémolo.
D’autres aspects de la notation s’appliquent aussi aux instruments à vent :
- De nombreux instruments à vent sont transpositeurs ; voir Instruments transpositeurs.
- Les glissandos sont l’une des caractéristiques du trombone à coulisse, bien que d’autres instruments puissent y parvenir en jouant sur les pistons ou des clés ; consulter Glissando.
- Des glissandos harmoniques sont réalisables par les cuivres. Ils sont traditionnellement indiqués par des Notes d’ornement.
- Les inflexions en fin de note sont abordées au chapitre Chutes et sauts.
- Les « bruitage » de clé ou de piston s’indiquent souvent par le
style
cross
ou des Têtes de note spécifiques. - Les bois peuvent émettre des harmoniques dans le bas de leur
registre. On les indique avec un
flageolet
– voir Liste des signes d’articulation. - En ce qui concerne les cuivres, la sourdine s’indique en principe
par une étiquette textuelle. Cependant, lorsque les changements sont
nombreux et rapides, il est d’usage de recourir aux articulations
stopped
etopen
. Pour de plus amples détails, voir Articulations et ornements et Liste des signes d’articulation. - La sourdine du cor d’harmonie s’indique par un
stopped
. Voir le chapitre Articulations et ornements.
Voir aussi
Manuel de notation : Articulations et ornements, Chutes et sauts, Glissando, Instruments transpositeurs, Liaisons d’articulation, Liste des signes d’articulation, Notes d’ornement, Répétitions en trémolo, Signes de respiration, Têtes de note spécifiques.
Morceaux choisis : Vents.
Doigtés pour vents
Tout instrument à vent, hormis le trombone à coulisse, fait appel à plusieurs doigts pour produire un son. Les exemples ci-dessous vous donnent un aperçu de différentes manières d’indiquer des doigtés.
La gestion des diagrammes de doigté spécifiques aux bois est abordée plus en profondeur au chapitre Diagrammes pour bois.
Morceaux choisis
Symboles de doigtés pour instruments à vent
Des symboles spécifiques peuvent être obtenus en combinant les glyphes disponibles, ce qui est tout à fait indiqué en matière d’instrument à vent.
centermarkup = { \once \override TextScript.self-alignment-X = #CENTER \once \override TextScript.X-offset =#(lambda (g) (+ (ly:self-alignment-interface::centered-on-x-parent g) (ly:self-alignment-interface::x-aligned-on-self g))) } \score { \relative c'{ g\open \once \override TextScript.staff-padding = #-1.0 \centermarkup g^\markup { \combine \musicglyph "scripts.open" \musicglyph "scripts.tenuto" } \centermarkup g^\markup { \combine \musicglyph "scripts.open" \musicglyph "scripts.stopped" } g\stopped } }
Doigtés pour flûte à bec
Cet exemple illustre la manière de créer et afficher des indications de doigté pour instrument à vent.
% range chart for paetzold contrabass recorder centermarkup = { \once \override TextScript.self-alignment-X = #CENTER \once \override TextScript.X-offset = #(lambda (g) (+ (ly:self-alignment-interface::centered-on-x-parent g) (ly:self-alignment-interface::x-aligned-on-self g))) } \score { \new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" \omit Stem \omit Flag \consists "Horizontal_bracket_engraver" } { \clef bass \set Score.timing = ##f f,1*1/4 \glissando \clef violin gis'1*1/4 \stemDown a'4^\markup {1)} \centermarkup \once \override TextScript.padding = #2 bes'1*1/4_\markup {\override #'(baseline-skip . 1.7) \column { \fontsize #-5 \slashed-digit #0 \finger 1 \finger 2 \finger 3 \finger 4 \finger 5 \finger 6 \finger 7} } b'1*1/4 c''4^\markup {1)} \centermarkup \once \override TextScript.padding = #2 cis''1*1/4 deh''1*1/4 \centermarkup \once \override TextScript.padding = #2 \once \override Staff.HorizontalBracket.direction = #UP e''1*1/4_\markup {\override #'(baseline-skip . 1.7) \column { \fontsize #-5 \slashed-digit #0 \finger 1 \finger 2 \finger 4 \finger 5} }\startGroup f''1*1/4^\markup {2)}\stopGroup } }
Voir aussi
Manuel de notation : Diagrammes pour bois.
Morceaux choisis : Vents.
2.6.2 Cornemuse
Voici quelques informations spécifiques à la cornemuse.
Définitions pour la cornemuse | ||
Exemple pour la cornemuse |
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Définitions pour la cornemuse
LilyPond inclut des définitions spécifiques destinées à la notation pour cornemuse écossaise ; pour les utiliser, il suffit d’ajouter
\include "bagpipe.ly"
en début de fichier. Vous bénéficierez ainsi de commandes courtes pour
les appoggiatures spéciales et idiomatiques de la cornemuse. Par
exemple, \taor
est un raccourci pour
\grace { \small G32[ d G e] }
‘bagpipe.ly’ prend également en charge les définitions de hauteurs
pour la cornemuse ; vous n’avez donc pas à vous soucier d’employer
\relative
ou \transpose
.
\include "bagpipe.ly" { \grg G4 \grg a \grg b \grg c \grg d \grg e \grg f \grA g A }
La musique pour cornemuse est traditionnellement écrite en ré majeur.
Dans la mesure où c’est la seule tonalité possible, l’usage est de ne
pas indiquer l’armure explicitement. À cet effet, pensez à commencer
votre partition par \hideKeySignature
– ou bien
\showKeySignature
si, pour une raison ou pour une autre, vous
tenez à afficher l’armure.
Des compositions actuelles peuvent ne pas respecter cette tonalité
traditionnelle, auquel cas les do et fa devraient être abaissés en
utilisant c-flat
ou f-flat
; ils seront représentés par
une note en forme de croix.
Lorsqu’on joue des œuvres moins cérémonieuses que pour une parade
ou un défilé, peut survenir un sol aigu, au doux nom de
« piobaireachd », et que l’on indiquera par g-flat
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Vents.
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[ < Définitions pour la cornemuse ] | [Plus haut: Cornemuse ] | [ Bois > ] |
Exemple pour la cornemuse
Et voici en guise d’exemple, à quoi ressemble le chant populaire Amazing Grace, noté dans l’idiome de la cornemuse.
\include "bagpipe.ly" \layout { indent = 0.0\cm \context { \Score \remove Bar_number_engraver } } \header { title = "Amazing Grace" meter = "Hymn" arranger = "Trad. arr." } { \hideKeySignature \time 3/4 \grg \partial 4 a8. d16 \slurd d2 \grg f8[ e32 d16.] \grg f2 \grg f8 e \thrwd d2 \grg b4 \grG a2 \grg a8. d16 \slurd d2 \grg f8[ e32 d16.] \grg f2 \grg e8. f16 \dblA A2 \grg A4 \grg A2 f8. A16 \grg A2 \hdblf f8[ e32 d16.] \grg f2 \grg f8 e \thrwd d2 \grg b4 \grG a2 \grg a8. d16 \slurd d2 \grg f8[ e32 d16.] \grg f2 e4 \thrwd d2. \slurd d2 \bar "|." }
Voir aussi
Morceaux choisis : Vents.
2.6.3 Bois
Nous allons ici nous intéresser aux spécificités de la section des bois.
2.6.3.1 Diagrammes pour bois |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Bois ] | [Plus haut: Bois ] | [ Notation des accords > ] |
2.6.3.1 Diagrammes pour bois
Les doigtés pour obtenir une note particulière peuvent s’afficher sous forme graphique. LilyPond dispose de diagrammes pour la plupart des bois, et tout particulièrement les instruments suivants :
- piccolo
- flûte
- hautbois
- clarinette
- clarinette basse
- saxophone
- basson
- contrebasson
Les diagrammes sont générés en tant qu’objet de type markup :
c''1^\markup \woodwind-diagram #'piccolo #'((lh . (gis)) (cc . (one three)) (rh . (ees)))
Les clés ou trous peuvent être partiellement enfoncés ou bouchés, et il est possible de spécifier l’angle de bouchage :
\textLengthOn c''1^\markup { \center-column { "quart de trou" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1q)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "demi-trou" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1h)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "trois quarts de trou" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one3q)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "anneau" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneR)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "bouché" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneF two)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "semi-bouché, vertical" \override #'(woodwind-diagram-details . ((fill-angle . 90))) \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1h)) (lh . ()) (rh . ())) } }
L’indication du doigté permettant de triller s’obtient en grisant une position ou, de manière non graphique, par un texte encerclé (par défaut) ou grisé :
\textLengthOn c''1^\markup { \woodwind-diagram #'bass-clarinet #'((cc . (threeT four)) (lh . ()) (rh . (b fis))) } c''1^\markup { \override #'(graphical . #f) \woodwind-diagram #'bass-clarinet #'((cc . (threeT four)) (lh . ()) (rh . (b fisT))) } c''1^\markup { \override #'(graphical . #f) \override #'(woodwind-diagram-details . ((text-trill-circled . #f))) \woodwind-diagram #'bass-clarinet #'((cc . (threeT four)) (lh . ()) (rh . (b fisT))) }
Certaines combinaisons particulières en matière de trille sont possibles :
\textLengthOn c''1^\markup { \center-column { "quart de trou et anneau" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1qTR)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "anneau et fermé" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneTR)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "anneau et ouvert" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneRT)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "ouvert et fermé" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneT)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "quart de trou et trois quarts" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1qT3q)) (lh . ()) (rh . ())) } }
Bien que cela ne produise pas de notation, vous pouvez obtenir la liste
de toutes les possibilités pour un instrument donné, en utilisant dans
un fichier les instructions
#(print-keys-verbose 'vent)
– affichage à l’écran – ou
#(print-keys-verbose 'vent (current-error-port))
– génération d’un fichier de journalisation.
De nouveaux diagrammes sont réalisables, bien que ceci requiert de maîtriser le langage Scheme et n’est pas à la portée de tous les utilisateurs. Des gabarits sont contenus dans les fichiers ‘scm/define-woodwind-diagrams.scm’ et ‘scm/display-woodwind-diagrams.scm’.
Morceaux choisis
Liste des diagrammes de doigtés pour bois
Voici les différents instruments à vent de la section des bois pour lesquels LilyPond peut, à ce jour, afficher des doigtés.
\layout { indent = 0 } \relative c' { \textLengthOn c1^ \markup { \center-column { 'tin-whistle " " \woodwind-diagram #'tin-whistle #'() } } c1^ \markup { \center-column { 'piccolo " " \woodwind-diagram #'piccolo #'() } } c1^ \markup { \center-column { 'flute " " \woodwind-diagram #'flute #'() } } c1^\markup { \center-column { 'oboe " " \woodwind-diagram #'oboe #'() } } c1^\markup { \center-column { 'clarinet " " \woodwind-diagram #'clarinet #'() } } c1^\markup { \center-column { 'bass-clarinet " " \woodwind-diagram #'bass-clarinet #'() } } c1^\markup { \center-column { 'saxophone " " \woodwind-diagram #'saxophone #'() } } c1^\markup { \center-column { 'bassoon " " \woodwind-diagram #'bassoon #'() } } c1^\markup { \center-column { 'contrabassoon " " \woodwind-diagram #'contrabassoon #'() } } }
Ajout de texte à un diagramme de doigté
Dans certains cas, vous pouvez opter pour l’affichage textuel d’une clé située à côté d’un trou plutôt que sa représentation graphique.
\relative c'' { \textLengthOn c1^\markup \woodwind-diagram #'piccolo #'((cc . (one three)) (lh . (gis)) (rh . (ees))) c^\markup \override #'(graphical . #f) { \woodwind-diagram #'piccolo #'((cc . (one three)) (lh . (gis)) (rh . (ees))) } }
Modification de la taille d’un diagramme pour bois
La taille et l’épaisseur des diagrammes de doigté pour bois est modifiable à souhait.
\relative c'' { \textLengthOn c1^\markup \woodwind-diagram #'piccolo #'() c^\markup \override #'(size . 1.5) { \woodwind-diagram #'piccolo #'() } c^\markup \override #'(thickness . 0.15) { \woodwind-diagram #'piccolo #'() } }
Liste des différents diagrammes de doigtés pour bois
Le code suivant permet d’obtenir une liste de toutes les possibilités en
matière de doigtés pour bois, tels qu’ils sont définis dans le fichier
‘scm/define-woodwind-diagrams.scm’. Cette liste sera produite dans
le fichier de journalisation, mais pas sous forme de musique. Pour un
affichage en console, supprimez la partie (current-error-port)
des commandes.
#(print-keys-verbose 'piccolo (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'flute (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'flute-b-extension (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'tin-whistle (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'oboe (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'clarinet (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'bass-clarinet (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'low-bass-clarinet (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'soprano-saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'alto-saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'tenor-saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'baritone-saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'bassoon (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'contrabassoon (current-error-port)) \score {c''1}
Voir aussi
Fichiers d’initialisation :
‘scm/define-woodwind-diagrams.scm’,
‘scm/display-woodwind-diagrams.scm’.
Morceaux choisis : Vents.
Référence des propriétés internes : TextScript, instrument-specific-markup-interface.
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2.7 Notation des accords
Les accords se saisissent soit comme des notes normales, soit à l’aide d’un mode dédié ; ils seront rendus selon l’une des diverses nomenclatures occidentales. Les accords peuvent aussi se présenter sous forme nominale, ou bien en basse figurée.
2.7.1 Mode accords | ||
2.7.2 Gravure des accords | ||
2.7.3 Basse chiffrée |
2.7.1 Mode accords
Le mode accords permet de saisir des accords en indiquant leur structure plutôt que les notes qui les composent.
Généralités sur le mode accords | ||
Accords courants | ||
Extension et altération d’accords | ||
Renversement d’accord et vocification spécifique |
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Généralités sur le mode accords
Un accord peut se saisir en tant que musique simultanée, comme nous l’avons vu à la rubrique Notes en accords.
LilyPond dispose aussi d’un « mode accords » au sein duquel sera considérée la structure des accords, tels qu’ils se présentent dans les traditions occidentales, plutôt que les différentes hauteurs qui les composent. Ce mode est tout à fait adapté pour ceux qui sont plus habitués aux accords nommés. Pour plus d’information quant aux différentes façons de libeller votre code, voir Modes de saisie.
\chordmode { c1 g a g c }
Tout accord saisi dans ce mode dédié constitue un élément musical à
part entière ; il pourra donc par exemple être transposé comme
n’importe quel ensemble de hauteurs simultanées. \chordmode
travaille en absolu ; une instruction \relative
restera sans
effet au sein d’un bloc chordmode
. Notez toutefois que les
hauteurs absolues sont une octave plus haut en \chordmode
qu’en
mode notes traditionnel.
Mode notes et mode accords peuvent tout à fait cohabiter dans une séquence musicale :
\relative { <c' e g>2 <g b d> \chordmode { c2 f } <c e g>2 <g' b d> \chordmode { f2 g } }
Voir aussi
Glossaire musicologique : Accord.
Manuel de notation : Modes de saisie, Notes en accords.
Morceaux choisis : Accords.
Problèmes connus et avertissements
Les raccourcis d’articulation ou d’ornementation ne sont pas disponibles en mode accord – voir Articulations et ornements.
Accords courants
Dans le mode accords, introduit par la commande \chordmode
, les
accords ne sont indiqués que par leur note fondamentale, à laquelle on
peut adjoindre une durée.
\chordmode { c2 f4 g }
On peut cependant obtenir des accords différents – mineur, augmenté ou
diminué – en utilisant le caractère deux points (:
).
\chordmode { c2:m f4:aug g:dim }
Les accords de septième sont aisément stipulables :
\chordmode { c1:7 c:m7 c:maj7 c:dim7 c:aug7 }
Voici les différents modificateurs d’accord de trois sons ou de septième. Par défaut, la septième ajoutée sera mineure ; la septième de dominante est donc l’accord de septième de base. Toutes les altérations sont relatives à la septième de dominante. Une table étendue des modificateurs et de leur utilisation est à l’annexe Modificateurs d’accord usuels.
Voir aussi
Manuel de notation : Extension et altération d’accords, Modificateurs d’accord usuels.
Morceaux choisis : Accords.
Problèmes connus et avertissements
Un accord ne devrait comporter qu’un seul modificateur de qualité. La présence de plusieurs modificateurs ne déclenchera ni avertissement, ni erreur, mais le résultat pourrait être surprenant. Un accord qui n’est pas constructible à l’aide d’un unique modificateur devra faire l’objet d’une altération de ses composantes, comme indiqué à la rubrique Extension et altération d’accords.
Extension et altération d’accords
Le mode accords permet d’élaborer des accords complexes. Ainsi, on peut enrichir l’accord par des notes ajoutées, enlever certaines notes, augmenter ou diminuer certains intervalles, ajouter la note de basse ou créer un renversement.
Le premier nombre qui suit le caractère deux-points (:
) permet de
déterminer l’étendue d’un accord. L’accord sera construit par ajout à
la fondamentale, d’autant de tierces consécutives que nécessaire pour
atteindre le nombre spécifié. N’oubliez pas que la septième ajoutée à
un accord est minorée par défaut. Lorsque le dernier degré ne
correspond pas à une tierce – la sixte par exemple – les tierces
seront empilées jusqu’à celle directement inférieure au degré mentionné,
qui sera alors ajouté pour conclure l’accord. L’étendue maximale
autorisée est la treizième ; toute étendue plus élevée sera
interprétée comme un accord de treizième.
\chordmode { c1:2 c:3 c:4 c:5 c1:6 c:7 c:8 c:9 c1:10 c:11 c:12 c:13 c1:14 }
De manière exceptionnelle, c:5
produit un power chord,
accord formé de la fondamentale et la quinte.
Dans la mesure où un accord de treizième majeure ne sonne pas très bien avec la onzième, la onzième est automatiquement enlevée, sauf à l’avoir explicitement spécifiée.
\chordmode { c1:13 c:13.11 c:m13 }
On peut enrichir l’accord par des notes ajoutées, que l’on indique après le chiffrage principal et que l’on sépare par des points, sans oublier que si l’on y ajoute une septième, celle-ci sera minorée et non majeure.
\chordmode { c1:3.5.6 c:3.7.8 c:3.6.13 }
Les notes ajoutées peuvent monter aussi haut que de besoin.
\chordmode { c4:3.5.15 c:3.5.20 c:3.5.25 c:3.5.30 }
On peut augmenter ou diminuer certains intervalles au moyen des
signes -
ou +
au degré considéré. L’altération de l’un
des degrés automatiquement inclus dans la structure de base d’un accord
s’effectue de la même manière.
\chordmode { c1:7+ c:5+.3- c:3-.5-.7- }
Après avoir ajouté des notes à un accord, on peut aussi en enlever
certaines, en les spécifiant derrière un signe ^
– les séparer
par un point lorsqu’il y en a plus d’une.
\chordmode { c1^3 c:7^5 c:9^3 c:9^3.5 c:13.11^3.7 }
L’ajout du modificateur sus
permet de créer un accord de
suspension. Ceci aura pour effet de supprimer la tierce et d’y ajouter,
suivant que vous spécifiez 2
ou 4
, la seconde ou la
quarte ; sus
est alors équivalent à ^3
. sus4
est
équivalent à 5.4
.
\chordmode { c1:sus c:sus2 c:sus4 c:5.4 }
Les accords peuvent être combinés avec une note étrangère à la basse, au
moyen de accord/
hauteur.
\chordmode { c'1 c'/e c'/f }
Si la note ajoutée appartient déjà à l’accord, la doublure supérieure
sera supprimée, ce qui permet d’imprimer un renversement. Pour l’éviter,
utilisez la syntaxe /+
hauteur.
\chordmode { c'1 c'/g c'/+e }
L’automatisation des renversements et la vocification sont abordées dans Renversement d’accord et vocification spécifique.
Une table étendue des modificateurs et de leur utilisation est à l’annexe Modificateurs d’accord usuels.
Voir aussi
Manuel de notation : Modificateurs d’accord usuels, Renversement d’accord et vocification spécifique.
Morceaux choisis : Accords.
Problèmes connus et avertissements
Aucun nom de note ne peut être indiqué deux fois dans un accord. Ainsi, dans l’accord suivant, seule la quinte augmentée est prise en compte, parce qu’elle est indiquée en dernier :
\chordmode { c1:3.5.5-.5+ }
Renversement d’accord et vocification spécifique
Les modifications d’accord ou l’ajout d’une basse sont complétées par diverses fonctions permettant d’imprimer automatiquement des renversements ou des vocifications particulières, à l’instar du drop 2 couramment utilisé en jazz.
\chordmode { \dropNote 2 { c2:maj7 d:m7 } \invertChords 1 d1:maj7 }
Contrairement à l’ajout de basses comme indiqué dans
Extension et altération d’accords, ceci n’interfère que sur la
façon dont les accords seront imprimés sur une portée, et aucunement sur
leur représentation lettrée. Par ailleurs, l’utilisation de ces
fonctions ne se limite pas seulement au mode accords ; elles sont aussi
disponibles dans une construction d’accord avec <...>
comme
indiqué dans Notes en accords.
Voir aussi
Manuel de notation : Extension et altération d’accords, Notes en accords.
Morceaux choisis : Accords.
2.7.2 Gravure des accords
Les accords peuvent se présenter aussi bien sous forme nominative que comme un empilement de notes sur une portée.
Impression des noms d’accord | ||
Personnalisation des noms d’accord | ||
Grilles harmoniques |
Impression des noms d’accord
Les chiffrages d’accords sont liés au contexte ChordNames
:
\new ChordNames { \chordmode { c2 f4. g8 } }
Les accords peuvent être saisis soit en tant que hauteurs simultanées, soit au moyen du mode accords. Le chiffrage affiché sera identique quel que soit le mode de saisie, à moins qu’il n’y ait inversion ou ajout de la basse.
chordmusic = \relative { <c' e g>2 <f bes c> <f c' e g>1 \chordmode { c2 f:sus4 c1:/f } } << \new ChordNames { \chordmusic } { \chordmusic } >>
L’apparition de silences, y compris multimesures, dans un contexte
ChordNames
déclenchera l’impression du texte « N.C. » (No
Chord pour sansn accord).
myChords = \chordmode { c1 r1 g1 R1 c1 } << \new ChordNames \myChords \new Staff \myChords >>
\chords { … }
est un raccourci de
\new ChordNames \chordmode { … }
.
\chords { c2 f4.:m g8:maj7 }
\new ChordNames { \chordmode { c2 f4.:m g8:maj7 } }
Morceaux choisis
Impression des accords si changement
Vous pouvez faire ressortir les chiffrages d’accords s’ils ne sont imprimés qu’aux changements d’accord ou en début de ligne.
harmonies = \chordmode { c1:m c:m \break c:m c:m d } << \new ChordNames { \set chordChanges = ##t \harmonies } \new Staff { \relative c' { \harmonies } } >>
Chanson simple
Assembler des noms d’accords, une mélodie et des paroles permet d’obtenir la partition d’une chanson :
<< \chords { c2 g:sus4 f e } \new Staff \relative c'' { a4 e c8 e r4 b2 c4( d) } \addlyrics { One day this shall be free __ } >>
Personnalisation du symbole no-chord
Par défaut, les silences apparaissant dans un contexte ChordNames
déclenchent l’impression d’un symbole « N.C. ». Ce markup peut
être personnalisé.
<< \chords { R1 \set noChordSymbol = "—" R1 \set noChordSymbol = \markup \italic "Ssh!" R1 } { R1*3 } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : Accord.
Manuel de notation : Saisie de musique en parallèle.
Morceaux choisis : Accords.
Référence des propriétés internes : Bar_engraver, Chord_name_engraver, ChordNames, ChordName, Volta_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Un accord contenant un renversement ou dont la basse est changée ne sera pas chiffré correctement s’il est saisi en tant que musique simultanée.
Personnalisation des noms d’accord
Il existe plus d’un système de chiffrage d’accords. Le nom des accords varie selon les traditions musicales, et plusieurs symboles représentent un même accord. LilyPond vous permet de créer votre propre nomenclature d’accords, tant au niveau des noms que des symboles qui les représenteront.
Le modèle par défaut des chiffrages d’accord est celui de Klaus Ignatzek pour le jazz (cf. Références bibliographiques). Il est possible de créer son propre modèle de chiffrages à l’aide des différentes propriétés mentionnées ci-dessous. LilyPond dispose d’un système alternatif de chiffrage jazz qui a été élaboré grâce à ces même propriétés. Les deux notations, Ignatzek et alternative, sont illustrés à l’annexe Table des noms d’accord.
En plus des différents systèmes de nommage, le nom de la fondamentale
varie selon la langue utilisée. Les instructions \germanChords
,
\semiGermanChords
, \italianChords
et \frenchChords
permettent de définir la langue, comme vous pouvez le constater :
Nombre de carnets de chant allemands indiquent un accord mineur par
l’emploi de caractères en minuscule, sans le suffixe m
. Cette
fonctionnalité est gérée par la propriété
chordNameLowercaseMinor
:
\chords { \set chordNameLowercaseMinor = ##t c2 d:m e:m f }
La représentation d’un accord peut s’adapter à l’aide des propriétés suivantes :
-
chordRootNamer
Dans les chiffrages d’accord jazz, la note fondamentale de chaque accord est exprimée par une lettre capitale, parfois suivie d’une altération, correspondant à la notation anglo-saxonne de la musique. Cette propriété a pour valeur la fonction qui transforme la hauteur de la note fondamentale en nom de note ; c’est donc en assignant une nouvelle fonction à cette propriété que l’on peut produire des noms de note spéciaux adaptés par exemple aux systèmes de notation d’autres pays.
-
majorSevenSymbol
Cette propriété définit l’objet ajouté au
chordRootNamer
pour indiquer une septième majeure. Les options prédéfinies sontwhiteTriangleMarkup
(triangle blanc) etblackTriangleMarkup
(triangle noir).-
additionalPitchPrefix
Lorsqu’un chiffrage contient des notes ajoutées, vous pouvez le préfixer d’une annotation. LilyPond n’en ajoute pas par défaut, dans le but de ne pas trop surcharger la partition ; vous pouvez cependant les faire apparaître si elles sont visuellement efficaces.
\new ChordNames { <c e g d'> % add9 \set additionalPitchPrefix = "add" <c e g d'> % add9 }
-
chordNoteNamer
Lorsqu’un chiffrage mentionne une note ajoutée (par exemple la basse), les règles utilisées sont par défaut celles définies par la propriété
chordRootNamer
ci-dessus. Cependant, la propriétéchordNoteNamer
permet de régler cet élément indépendamment, par exemple pour imprimer la basse en caractères minuscules.-
chordNameSeparator
Les différents termes d’un chiffrage jazz (par exemple les notes de l’accord et la basse) sont habituellement légèrement espacés. La propriété
chordNameSeparator
permet d’indiquer un autre séparateur. Le séparateur entre un chiffrage et sa basse est géré par la propriétéslashChordSeparator
.\chords { c4:7.9- c:7.9-/g \set chordNameSeparator = \markup { "/" } \break c4:7.9- c:7.9-/g }
-
slashChordSeparator
La note basse d’un accord n’est pas forcément la fondamentale. L’accord est alors « renversé » – certains diront « barré » parce que son chiffrage est habituellement flanqué d’une barre oblique entre l’accord de base et sa basse. La propriété
slashChordSeparator
permet de modifier ce séparateur – par défaut la barre de fraction.\chords { c4:7.9- c:7.9-/g \set slashChordSeparator = \markup { " over " } \break c4:7.9- c:7.9-/g }
-
chordNameExceptions
Cette propriété recense, sous forme de paire, les accords mis en forme de manière particulière. Le premier élément de chacune des paires répertorie les différentes hauteurs qui constituent l’accord. Le second élément est un markup qui sera ajouté au
chordRootNamer
lors de l’impression du chiffrage.-
minorChordModifier
Les accords mineurs sont habituellement identifiés par un
m
après leur fondamentale. Certaines nomenclatures ont cependant adopté un autre suffixe, comme le signe moins.\chords { c4:min f:min7 \set minorChordModifier = \markup { "-" } \break c4:min f:min7 }
-
chordPrefixSpacer
Le modificateur pour accord mineur, géré par la propriété
minorChordModifier
, est en principe accolé à la fondamentale. Vous pouvez cependant l’espacer de la fondamentale à l’aide de la propriétéchordPrefixSpacer
. Notez bien que cet espacement sera réduit à néant si la fondamentale est altérée.
Commandes prédéfinies
\whiteTriangleMarkup
,
\blackTriangleMarkup
,
\germanChords
,
\semiGermanChords
,
\italianChords
,
\frenchChords
.
Morceaux choisis
Modèles de chiffrage d’accords
Il est possible de créer votre propre modèle de chiffrages en réglant la
propriété chordNameExceptions
.
% modify maj9 and 6(add9) % Exception music is chords with markups chExceptionMusic = { <c e g b d'>1-\markup { \super "maj9" } <c e g a d'>1-\markup { \super "6(add9)" } } % Convert music to list and prepend to existing exceptions. chExceptions = #(append (sequential-music-to-chord-exceptions chExceptionMusic #t) ignatzekExceptions) theMusic = \chordmode { g1:maj9 g1:6.9 \set chordNameExceptions = #chExceptions g1:maj9 g1:6.9 } \layout { ragged-right = ##t } << \new ChordNames \theMusic \new Voice \theMusic >>
Chiffrage d’un maj7
La représentation d’un accord de septième majeure se gère par le
majorSevenSymbol
.
\chords { c:7+ \set majorSevenSymbol = \markup { j7 } c:7+ }
Chiffrages et barres de mesure
L’ajout du graveur Bar_engraver
à un contexte ChordNames
permet d’imprimer les barres de mesure entre les chiffrages.
\new ChordNames \with { \override BarLine.bar-extent = #'(-2 . 2) \consists "Bar_engraver" } \chordmode { f1:maj7 f:7 bes:7 }
Crochet de reprise sous les chiffrages d’accord
L’ajout du Volta_engraver
à la bonne portée permet d’imprimer les
crochets de reprise entre les chiffrages et la portée.
\score { << \chords { c1 c1 } \new Staff \with { \consists "Volta_engraver" } { \repeat volta 2 { c'1 } \alternative { c' } } >> \layout { \context { \Score \remove "Volta_engraver" } } }
Personnalisation du séparateur d’accords
Le séparateur de termes d’un chiffrage peut adopter n’importe quelle forme à l’aide d’un markup.
\chords { c:7sus4 \set chordNameSeparator = \markup { \typewriter | } c:7sus4 }
Voir aussi
Manuel de notation : Modificateurs d’accord usuels, Table des noms d’accord.
Essai sur la gravure musicale automatisée : Références bibliographiques.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/chords-ignatzek-names.scm’, ‘scm/chord-entry.scm’, ‘ly/chord-modifiers-init.ly’.
Morceaux choisis : Accords.
Problèmes connus et avertissements
Les chiffrages d’accords ne sont déterminés que par la succession des
hauteurs de notes. En d’autres termes, les accords inversés ne sont pas
reconnus, ni les notes ajoutées à la basse. C’est pourquoi les accords
saisis au moyen de la syntaxe <…>
peuvent produire des
chiffrages étranges.
myChords = \relative c' { \chordmode { c1 c/g c/f } <c e g>1 <g c e> <f c' e g> } << \new ChordNames { \myChords } \new Staff { \myChords } >>
Grilles harmoniques
Dans certaines contrées européennes, notamment en France, les musiciens de jazz utilisent ce qu’ils appellent des « grilles harmoniques », dans lesquelles les accords sont imprimés dans des cases.
Bien qu’ils soient omis dans le reste de cette section pour des raisons
de concision, les réglages suivants du bloc \paper
sont
recommandés pour l’impression de grilles harmoniques :
\paper { indent = 0 ragged-right = ##f }
indent = 0
donne l’assurance que la première ligne ne sera pas
indentée – voir Variables d’indentation et de décalage. La clause
ragged-right = ##f
permet d’étaler en pleine largeur les grilles
sur une ligne – voir Variables de marge et de largeur.
La création d’une grille harmonique demande l’instanciation d’un contexte
ChordGrid
.
\new ChordGrid \chordmode { c1 d1:m e1:7 f1:7+ }
Chaque case est automatiquement subdivisée.
\new ChordGrid \chordmode { c1 d2 c2 e2. c4 }
Les accords qui s’étendent sur la mesure sont centrés dans leur case. Ceux durant la moitié de la mesure occupent la moitié de la case, et ceux n’en prenant que le quart occupent le quart de la case. Voicii un résumé des règles par défaut en matière de subdivision des cases :
L’instruction \medianChordGridStyle
modifie la présentation par
défaut des cases avec quatre accords d’égale durée pour adopter le
style préconisé par Philippe Baudoin dansn son ouvrage Jazz, mode
d’emploi.
\layout { \context { \ChordGrid \medianChordGridStyle } }
Dans une grille harmonique, les silences déclenchent l’impression du
symbole noChordSymbol
comme dans un contexte ChordNames
–
voir Impression des noms d’accord.
\new ChordGrid \chordmode { c1 r2 c2 R1 }
Les sauts créent de l’espace blanc, qui peut occuper seule une partie de la case.
\new ChordGrid \chordmode { c1 s2 c2 s1 }
Morceaux choisis
Personnalisation du style de grille harmonique
Il est possible de personnaliser la division des cases à l’aide des
propiétés de ChordSquare
measure-division-lines-alist
et
measure-division-chord-placement-alist
, qui sont toutes deux des
listes associatives. Leurs clés sont des divisions de la mesure,
autrement dit des listes de fractions de la mesure que chaque accord,
silence ou saut représente. Plus précisément, cette liste de divisions
de la mesure est constituée de nombres positifs exacts dont l’addition
fait 1, comme par exemple '(1/2 1/4 1/4)
. L’exigence d’exactitude
signifie que 1/2
est valide, contrairement à 0.5
.
Les valeurs de measure-division-lines-alist
sont des listes de
lignes, représentes sous la forme
(x1 y1 x2 y2)
. La ligne débute au point
(x1 . y1)
et se temine en
(x2 . y2)
. Les coordonnées sont comprises dans
l’intervalle [-1, 1] relativement à l’étendue de la case.
Les valeurs de measure-division-chord-placement-alist
sont des
listes de paires (x . y)
indiquant le positionnement
des accords respectifs.
L’exemple ci-dessous illustre le cas particulier d’une grille dont le style spécifie le découpage des mesures en trois parts égales.
\paper { line-width = 10\cm ragged-right = ##f } \new ChordGrid \with { \override ChordSquare.measure-division-lines-alist = #'(((1) . ()) ((1/3 1/3 1/3) . ((-1 -0.4 0 1) (0 -1 1 0.4)))) \override ChordSquare.measure-division-chord-placement-alist = #'(((1) . ((0 . 0))) ((1/3 1/3 1/3) . ((-0.7 . 0.5) (0 . 0) (0.7 . -0.5)))) } \chordmode { \time 3/4 c2. c4 c4 c4 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : chord grid.
Référence des propriétés internes : ChordGrid, ChordGridScore, ChordSquare, Chord_square_engraver, GridChordName, Grid_chord_name_engraver.
2.7.3 Basse chiffrée
LilyPond permet de générer des parties de continuo.
Introduction à la basse chiffrée | ||
Saisie de la basse chiffrée | ||
Gravure de la basse chiffrée |
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Introduction à la basse chiffrée
Les parties de basse continue étaient très répandues dans la musique baroque et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Comme son nom l’indique, le continuo constitue une partie à lui seul, qui se déroule tout au long de l’œuvre pour en donner la structure harmonique.
Les musiciens du continuo jouent des claviers (clavecin, orgue) ou de tout autre instrument pouvant réaliser des accords. Leur partie est constituée d’une portée de basse aux notes agrémentées de combinaisons de chiffres et signes indiquant le développement des accords à jouer, ainsi que leur éventuel renversement. Cette notation était avant tout un guide, invitant le musicien à improviser de lui-même l’accompagnement.
LilyPond gère la basse chiffrée, appelée aussi continuo ou basse continue.
<< \new Voice { \clef bass dis4 c d ais g fis} \new FiguredBass { \figuremode { <6>4 <7\+>8 <6+ [_!]> <6>4 <6 5 [3+]> | <_>4 <6 5/>4 } } >>
La gestion de la basse chiffrée se décompose en deux parties. Dans un
premier temps, le mode \figuremode
permet de saisir les accords
sous forme chiffrée. Le contexte FiguredBass
s’occupera ensuite
de gérer les objets BassFigure
. La basse chiffrée pourra être
attachée à un contexte Staff
.
L’expression \figures { … }
constitue une raccourci à
\new FiguredBass \figuremode { … }
.
Bien que la gestion de la basse chiffrée ressemble beaucoup à celle
des accords, elle est beaucoup plus simpliste. Le mode
\figuremode
ne fait que stocker des chiffres que le contexte
FiguredBass
se chargera d’imprimer tels quels. En aucune manière
ils ne sont transformés en son, et ils ne sont pas rendus dans un
fichier MIDI.
Voir aussi
Glossaire musicologique : basse chifrée.
Morceaux choisis : Accords.
Saisie de la basse chiffrée
\figuremode
permet de faire la relation entre ce qui est saisi et
le mode de chiffrage. De plus amples informations quant aux différents
modes sont regroupées à la rubrique Modes de saisie.
En mode de saisie, un chiffrage est délimité par ‘<’ et ‘>’. La durée est indiquée après le ‘>’ :
\new FiguredBass { \figuremode { <6 4>2 } }
Une altération – y compris un bécarre – permet de modifier l’un des degrés, en adjoignant un ‘+’ (dièse), un ‘-’ (bémol) ou un ‘!’ (bécarre) au chiffre considéré. Une altération double s’obtient en doublant le modificateur. Le chiffre est souvent omis lorsque la tierce est modifiée, ce qui s’obtient en utilisant un ‘_’ en lieu et place du chiffre.
\figures { <7! 6+ 4-> <5++> <3--> <_+> <7 _!> }
En l’absene d’altération, un ‘_’ crée un chiffrage vide qui néanmoins occupe de l’espace. Ceci peut permettre de contrôler l’empilement des chiffres.
<< { \clef bass g2 c4 } \figures { <_ 5 4>4 <8 _ 3>8 <7> } >>
Vous pouvez stipuler un intervalle augmenté ou diminué :
\figures { <6\+ 5/> <7/> <7 _\+> }
Vous pouvez barrer un chiffre d’une oblique inversée :
\figures { <5> <5\\> }
Certains chiffrages disposent d’un glyphe spécifique :
\figures { <8 6\\> <9 7\\> <9\\ 7> }
Vous pouvez insérer des crochets aux altérations, chiffrages et groupes de chiffrages consécutifs :
\figures { <9[-] 8 [7-] 5 [4[!] 2+]> }
Vous pouvez aussi ajouter des chaînes de caractères ou des étiquettes – cf. Commandes pour markup.
\figures { <\markup { \fontsize #-5 \number 6 \tiny \super (1) } 5> }
Lorsque des chiffrages se répètent, vous pouvez utiliser des lignes de prolongation.
<< { \clef bass e4 d c b, e4 d c b, } \figures { \bassFigureExtendersOn <6 4>4 <6 3> <7 3> <7 3> \bassFigureExtendersOff <6 4>4 <6 3> <7 3> <7 3> } >>
En pareil cas, la ligne de prolongation masquera toujours le chiffre
qu’elle rappelle dans le chiffrage suivant à moins d’avoir été
explicitement interrompue par un \!
.
<< \figures { \bassFigureExtendersOn <6 4>4 <6 4> <6\! 4\!> <6 4> } { \clef bass d4 d c c } >>
Voici, de manière synthétique, les différents modificateurs disponibles :
Modificateur | Utilisation | Exemple |
---|---|---|
+ , - , ! | altérations | |
\+ , / | augmentation ou diminution d’un degré | |
\\ | augmentation d’un demi-ton | |
\! | terminaison d’une prolongation |
Commandes prédéfinies
\bassFigureExtendersOn
,
\bassFigureExtendersOff
.
Morceaux choisis
Emplacement des altération en basse continue
On peut choisir d’imprimer les altérations et signes plus aussi bien
avant qu’après les chiffres, en réglant les propriétés
figuredBassAlterationDirection
et
figuredBassPlusDirection
.
Lorsqu’un chiffre est suivi d’un signe plus, certains chiffrages utiliseront des glyphes spécifiques.
\figures { <5\+> <5+ 4\+> <6 4- 2\+> r \set figuredBassAlterationDirection = #RIGHT <5\+> <5+ 4\+> <6 4- 2\+> r \set figuredBassPlusDirection = #RIGHT <5\+> <5+ 4\+> <6 4- 2\+> r \set figuredBassAlterationDirection = #LEFT <5\+> <5+ 4\+> <6 4- 2\+> r }
Ajustement des glyphes d’altération en basse chifrée
En basse chiffrée, des glyphes spécifiques sont utilisés par défaut pour
les 6\\
, 7\\
et 9\\
. D’autres glyphes ont été
conçus pour les 2\+
, 4\+
et 5\+
; ils sont
utilisés par défaut dès lors qu’un signe plus est ajouté au chiffre.
Pour modifier ce comportement, il faut passer une liste associative à
figuredBassPlusStrokedAlist
et basculer le glyphe en question
sur #f
(ou ne pas le mentionner).
\figures { \set figuredBassPlusDirection = #RIGHT <6\\> <7\\> <9\\> r <2\+> <4\+> <5\+> r \set figuredBassPlusStrokedAlist = #'((2 . "figbass.twoplus") ;; (4 . "figbass.fourplus") ;; (5 . "figbass.fiveplus") (6 . "figbass.sixstroked") ;; (7 . "figbass.sevenstroked") ;; (9 . "figbass.ninestroked") ) <6\\> <7\\> <9\\> r <2\+> <4\+> <5\+> r }
Voir aussi
Morceaux choisis : Accords.
Référence des propriétés internes : BassFigure, BassFigureAlignment, BassFigureBracket, BassFigureContinuation, BassFigureLine, FiguredBass.
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Gravure de la basse chiffrée
Une ligne de basse chiffrée s’imprime soit dans un contexte
FiguredBass
, soit dans la plupart des autres contextes du niveau
de la portée.
Le contexte FiguredBass
ne tient aucun compte des notes qui
apparaissent sur la portée.
<< \relative { c''4 c'8 r8 c,4 c' } \new FiguredBass { \figuremode { <4>4 <10 6>8 s8 <6 4>4 <6 4> } } >>
Il est impératif, dans cet exemple, d’instancier explicitement le
contexte FiguredBass
pour éviter l’apparition d’une portée
supplémentaire vide.
On peut ajouter une basse chiffrée directement à un contexte
Staff
. L’alignement vertical est alors automatiquement ajusté.
<< \new Staff = "myStaff" \figuremode { <4>4 <10 6>8 s8 <6 4>4 <6 4> } %% Put notes on same Staff as figures \context Staff = "myStaff" { \clef bass c4 c'8 r8 c4 c' } >>
La basse chiffrée attachée à un contexte Staff
peut se
positionner au-dessus ou en dessous de la portée.
<< \new Staff = "myStaff" \figuremode { <4>4 <10 6>8 s8 \bassFigureStaffAlignmentDown <6 4>4 <6 4> } %% Put notes on same Staff as figures \context Staff = "myStaff" { \clef bass c4 c'8 r8 c4 c' } >>
Dès lors que l’empilement d’une basse chiffrée comporte des nombres de
plus d’un caracère, il est possible de gérer leur alignement horizontal
à l’aide de la propriété de contexte
figuredBassLargeNumberAlignment
.
<< \new Voice { \clef bass r2 d | d d | a2 } \new FiguredBass \figuremode { s2 <10+ 8> | \set figuredBassLargeNumberAlignment = #RIGHT <11 9>2 \set figuredBassLargeNumberAlignment = #LEFT <10+ 9>2 | <_+>2 } >>
L’espacement vertical des éléments d’une basse chiffrée se gère à l’aide
des sous-propriétés minimum-distance
et padding
de
staff-staff-spacing
.
<< { \clef bass g,2 c, } \figures { \once \override BassFigureLine .staff-staff-spacing.minimum-distance = 3 <7 _-> <7- _-> } >>
Commandes prédéfinies
\bassFigureStaffAlignmentDown
,
\bassFigureStaffAlignmentUp
,
\bassFigureStaffAlignmentNeutral
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Accords.
Référence des propriétés internes : BassFigure, BassFigureAlignment, BassFigureBracket, BassFigureContinuation, BassFigureLine, FiguredBass.
Problèmes connus et avertissements
Les lignes de prolongation seront correctes dès lors que notes et chiffrages adoptent des durées identiques.
<< { \clef bass \repeat unfold 4 { f16. g32 } f8. es16 d8 es } \figures { \bassFigureExtendersOn % The extenders are correct here, % with the same rhythm as the bass. \repeat unfold 4 { <6 4->16. <6 4->32 } <5>8. r16 <6>8 <6\! 5-> } >> << { \clef bass \repeat unfold 4 { f16. g32 } f8. es16 d8 es } \figures { \bassFigureExtendersOn % The extenders are incorrect here, % even though the timing is the same. <6 4->4 <6 4->4 <5>8. r16 <6>8 <6\! 5-> } >>
2.8 Musique contemporaine
L’aube du XXe siècle a vu bourgeonner nombre de techniques et de styles de composition. Qu’il s’agisse des nouveaux développements autour de l’harmonie et du rythme, de l’expansion du spectre des hauteurs et de l’évolution de nombreuses techniques instrumentales, tous ces différents phénomènes ont participé à l’évolution de la notation musicale. Les paragraphes qui suivent sont là pour vous proposer des références et informations quant à ces nouvelles techniques de notation.
2.8.1 Hauteur et harmonie en musique contemporaine
Intéressons-nous tout d’abord à ce qui relève de la notation des hauteurs et à l’harmonie en musique contemporaine.
Généralités en matière de hauteur et d’harmonie | ||
Notation microtonale | ||
Armures contemporaines et harmonie |
Généralités en matière de hauteur et d’harmonie
- La notation habituelle des quarts de tons est abordée à la rubrique Nom des notes dans d’autres langues.
- Les tonalités inhabituelles sont abordées à la rubrique Armure.
- Les pratiques contemporaines en matière d’altération sont abordées à la rubrique Altérations accidentelles automatiques.
Notation microtonale
Armures contemporaines et harmonie
2.8.2 Approches du rythme en musique contemporaine
Abordons à présent certaines particularités de la notation du rythme en musique contemporaine.
Généralités sur le rythme en musique contemporaine
- Les métrique composites sont abordées à la rubrique Métrique.
- Les bases de la polymétrie sont abordées à la rubrique Notation polymétrique.
- Certaines particularités en matière de ligature sont abordées à la rubrique Liens de croches en soufflet.
- Les lignes de mensuration (barres de mesures uniquement entre les portées) sont abordées à la rubrique Regroupement de portées.
N-olets et musique contemporaine
Métriques contemporaines
Notation polymétrique étendue
Ligatures et musique contemporaine
Barres de mesure et musique contemporaine
2.8.3 Notation graphique
Les éléments rythmiques peuvent se prolongar par une ligne de durée
représentée par un objet graphique DurationLine
. Cette ligne peut
adopter différents styles : 'beam
, 'line
,
'dashed-line
, 'dotted-line
, 'zigzag
, 'trill
ou 'none
. La ligne peut se terminer par un crochet (uniquement
pour le style 'beam
) ou une flêche.
\layout { \context { \Voice \consists Duration_line_engraver \omit Stem \omit Flag \omit Beam \override NoteHead.duration-log = 2 } } { a'1\- s2 r \once \override DurationLine.style = #'line a'1\- s2 r \once \override DurationLine.style = #'dashed-line \once \override DurationLine.dash-period = 2 a'1\- s2 r \once \override DurationLine.style = #'dotted-line \once \override DurationLine.dash-period = 1 \once \override DurationLine.bound-details.right.padding = 1 a'1\- s2 r \once \override DurationLine.thickness = 2 \once \override DurationLine.style = #'zigzag a'1\- s2 r \once \override DurationLine.style = #'trill a'1\- s2 r \once \override DurationLine.style = #'none a'1\- s2 r \once \override DurationLine.bound-details.right.end-style = #'arrow a'1\- s2 r \override DurationLine.bound-details.right.end-style = #'hook a'1\- s2 r \override DurationLine.details.hook-direction = #DOWN a'1\- s2 r \bar "|." }
2.8.4 Techniques de partition contemporaine
2.8.5 Nouvelles techniques instrumentales
2.8.6 Informations complémentaires et exemples pertinents
Vous trouverez ici une sélection d’ouvrages de référence, d’exemples et autres ressources qui vous permettront d’étudier plus avant la notation contemporaine.
Ouvrages et articles sur la notation en musique contemporaine | ||
Partitions et exemples |
Ouvrages et articles sur la notation en musique contemporaine
- Music Notation in the Twentieth Century: A Practical Guidebook par Kurt Stone [W. W. Norton, 1980]
- Music Notation: A Manual of Modern Practice par Gardner Read [Taplinger, 1979]
- Instrumentation and Orchestration par Alfred Blatter [Schirmer, 2de ed. 1997]
Partitions et exemples
2.9 Notations anciennes
La gestion par LilyPond des formes de notation ancienne inclut des fonctionnalités spécifiques à la notation mensurale, au chant grégorien et à la notation de style kievien. Ces fonctionnalités sont accessibles en modifiant les propriétés de style des objets graphiques tels que tête de note ou silence, ou bien grâce aux contextes prédéfinis à cet effet.
De nombreux objets graphiques – « grobs » dans le jargon de LilyPond
– disposent d’une propriété style
. Manipuler cette propriété
permet d’adapter l’aspect typographique des grobs à une forme de
notation particulière, ce qui évite la création de nouveaux concepts de
notation. Voir à ce sujet
- Têtes de note anciennes,
- Altérations et armures anciennes,
- Silences anciens,
- Clefs anciennes,
- Clefs grégoriennes,
- Crochets anciens,
- Métriques anciennes.
D’autres aspects de la notation ancienne ne peuvent pas être gérés aussi simplement qu’en jouant sur les propriétés d’un style appliqué à un objet graphique ou en lui ajoutant des articulations. Certains concepts sont spécifiques à la notation ancienne :
Voir aussi
Glossaire musicologique : custos, ligature, mensural notation.
Manuel de notation : Altérations et armures anciennes, Clefs grégoriennes, Crochets anciens, Divisions, Guidons, Ligatures, Métriques anciennes, Silences anciens, Têtes de note anciennes.
2.9.1 Formes de notation ancienne prises en charge
En matière de chant grégorien, LilyPond dispose de trois différents styles :
- Editio Vaticana constitue un style à part entière dédié au chant grégorien, le plus approchant possible des éditions de Solesmes, éditeur officiel du Vatican depuis 1904. LilyPond dispose de tous les signes de notation propres à ce style, y compris les ligatures, custodes et certaines spécificités comme le quilisma et l’oriscus.
- Editio Medicaea dispose d’un certain nombre de spécificités des éditions qui faisaient autorité avant Solesmes. On le connaît aussi sous le nom de Ratisbone. Ce qui le distingue le plus du style Vaticana réside dans les clefs, en forme de barres obliques, et les têtes de note, plus carrées et régulières.
- Le style Hufnagel (« clou de fer à cheval ») ou gothique imite le style des manuscrits médiévaux d’Allemagne et d’Europe centrale. Il tire son nom de l’allure des notes (en virgule ou virga) qui ressemblent à des têtes de clou.
LilyPond dispose de trois styles imitant les manuscrits du Bas Moyen Âge et de la Renaissance ainsi que les premières impressions de musique mesurée.
- Le style Mensural est celui qui se rapproche le plus des manuscrits de la période allant de la fin du Moyen Âge au début de la Renaissance, avec ses petites têtes de note en forme de losange étroit et ses silences comme dessinés à main levée.
- Le style Neomensural est une version moderne et stylisée du style mensural : les têtes de note sont un peu plus galbées et les silences plus rectilignes. Ce style est tout à fait approprié à l’incipit d’une transcription de musique ancienne.
- Le style Petrucci tire son nom du fameux graveur vénitien Ottaviano Petrucci (1466-1539), premier imprimeur à utiliser des caractères amovibles pour la musique dans son édition du Harmonice musices odhecaton en 1501. Les têtes de notes de ce style sont plus larges que pour les autres styles mensuraux.
Bien qu’il ne soient pas complets, les styles Baroque et Classical diffèrent du style par défaut par quelques détails – certaines têtes de note pour le Baroque et le soupir pour le Classical.
Seul le style mensural dispose de signes alternatifs couvrant tous les aspects de la notation. Ainsi, les silences et les crochets sont absents du style grégorien puisqu’ils ne sont pas utilisés dans la notation du plain-chant ; le style Petrucci ne dispose en propre d’aucun crochet ni d’altération.
Chacun des éléments de notation peut donc être modifié de manière indépendante jusqu’à, pourquoi pas, utiliser dans une même partition des crochet en Mensural, des têtes de note de Petrucci, des silences du Classical et des clefs du style Vaticana.
Voir aussi
Glossaire musicologique : flag, mensural notation.
2.9.2 Considérations communes aux musiques anciennes
Contextes prédéfinis | ||
Ligatures | ||
Guidons |
Contextes prédéfinis
LilyPond dispose, en matière de musique ancienne et de grégorien, de
contextes prédéfinis. Ceux-ci contiennent tout ce qui est nécessaire à
la gestion d’une voix ou d’une portée selon le style adopté. Si tout
cela vous dépasse et que vous désirez plonger dans le vif du sujet sans
trop vous préoccuper d’ajuster des contextes, consultez les pages
dédiées aux contextes prédéfinis. Ils vous permettront d’adapter vos
contextes de voix et de portée, et vous n’aurez plus qu’à saisir les
notes dans un contexte VaticanaVoice
, VaticanaStaff
,
MensuralVoice
ou MensuralStaff
. Vous trouverez des
détails sur ces contextes aux rubriques
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation.
Manuel de notation : Contextes du chant grégorien, Contextes de musique mensurale, Contextes de notation kiévienne.
Ligatures
Une ligature est un symbole graphique qui représente un groupe d’au moins deux notes distinctes. Les ligatures ont commencé à apparaître dans les manuscrits de chant grégorien, pour indiquer des suites ascendantes ou descendantes de notes.
Les ligatures s’indiquent par un bornage entre \[
et \]
.
Certains styles de ligature peuvent demander un complément de syntaxe
spécifique. Par défaut, le graveur LigatureBracket
place un
simple crochet au dessus de la ligature :
\relative { \[ g' c, a' f d' \] a g f \[ e f a g \] }
Trois autres styles de ligature sont accessibles : vatican pour le
grégorien, mensural pour la musique ancienne (seules sont disponibles
les ligatures mensurales blanches, avec quelques limitations) et
kiévienne. Selon le style de ligature désiré, il faut remplacer, dans le
contexte Voice
approprié, le graveur
Ligature_bracket_engraver
par le graveur de ligature qui
convient – voir les rubriques Ligatures mensurales,
Neumes et ligatures grégoriennes et Mélismes kiéviens à ce
sujet.
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures mensurales, Neumes et ligatures grégoriennes.
Problèmes connus et avertissements
La gestion de l’espacement spécifique aux ligatures n’est à ce jour pas implémentée. En conséquence, les ligatures sont trop espacées les unes des autres et les sauts de ligne mal ajustés.
Les paroles ne s’alignent pas de manière satisfaisante en présence de ligatures.
Les altérations ne pouvant être imprimées à l’intérieur d’une ligature, il faut les rassembler et les imprimer juste avant.
La syntaxe utilisée correspond à l’ancienne convention de préfixage
\[ expression musicale\]
. Pour des raisons d’uniformité,
nous opterons probablement pour le style en suffixe (postfix)
note\[ … note\]
.
Guidons
Un guidon — custos, pluriel custodes en latin — est un symbole qui apparaît à la fin d’une portée. Il montre la hauteur de la ou des premières notes de la portée suivante, donnant une indication judicieuse à l’exécutant.
Les guidons étaient couramment utilisés jusqu’au XVIIe siècle. De nos jours, on les retrouve uniquement dans quelques formes particulières de notation telles que les éditions contemporaines de chant grégorien comme les editio vaticana. Différents glyphes existent selon le style de notation.
L’impression de guidons s’obtient en affectant, dans un bloc
\layout
, le
Custos_engraver au contexte
Staff
, comme le montre l’exemple suivant.
Le glyphe du guidon est déterminé par la propriété style
. Les
styles disponibles sont vaticana
, medicaea
,
hufnagel
et mensural
.
\new Lyrics \lyricmode { \markup { \column { \typewriter "vaticana " \line { " " \musicglyph "custodes.vaticana.u0" } } } \markup { \column { \typewriter "medicaea " \line { " " \musicglyph "custodes.medicaea.u0" } }} \markup { \column { \typewriter "hufnagel " \line { " " \musicglyph "custodes.hufnagel.u0" } }} \markup { \column { \typewriter "mensural " \line { " " \musicglyph "custodes.mensural.u0" } }} }
Voir aussi
Glossaire musicologique : custos.
Référence des propriétés internes : Custos.
Morceaux choisis : Musiques anciennes.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Guidons ] | [Plus haut: Notations anciennes ] | [ Contextes de musique mensurale > ] |
2.9.3 Typographie de musique ancienne
Contextes de musique mensurale
Les contextes MensuralVoice
et MensuralStaff
permettent de
graver des chants dans le style mesuré. Ces contextes initialisent les
propriétés de tous les autres contextes et objets graphiques à des
valeurs adéquates, de telle sorte que vous pouvez tout de suite vous
lancer dans la saisie de votre chant comme ci-après :
\score { << \new MensuralVoice = "discantus" \relative { \hide Score.BarNumber { c''1\melisma bes a g\melismaEnd f\breve \[ f1\melisma a c\breve d\melismaEnd \] c\longa c\breve\melisma a1 g1\melismaEnd fis\longa^\signumcongruentiae } } \new Lyrics \lyricsto "discantus" { San -- ctus, San -- ctus, San -- ctus } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation.
Clefs anciennes
Les clefs dédiées à la musique ancienne sont disponibles à l’aide de la
commande \clef
. Certaines de ces clés utilisent le même glyphe,
attaché à l’une ou l’autre des lignes de la portée. Le chiffre porté en
suffixe permet alors de les différencier, en partant de la ligne
inférieure.
\override NoteHead.style = #'vaticana.punctum \clef "vaticana-do1" c'1
\override NoteHead.style = #'medicaea.punctum \clef "medicaea-do3" c'1
\override NoteHead.style = #'hufnagel.punctum \clef "hufnagel-fa2" c'1
\override NoteHead.style = #'neomensural \clef "neomensural-c4" c'1
Un glyphe de clef peut tout à fait arbitrairement être positionné sur une ligne particulière, comme indiqué à la rubrique Clefs. Une liste exhaustive des différentes clefs est disponible à l’annexe Styles de clef.
Voir aussi
Glossaire musicologique : clef, mensural notation.
Manuel de notation : Clefs, Clefs grégoriennes.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/parser-clef.scm’.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Clef, Clef_engraver, clef-interface, ClefModifier.
Problèmes connus et avertissements
La clef de sol mensurale est calquée sur celle de Petrucci.
Métriques anciennes
Les chiffrages de métrique mensurale sont partiellement pris en charge.
Les glyphes ne font que représenter des métriques particulières. En
d’autres termes, pour obtenir le glyphe correspondant à une métrique
mensurale particulière à l’aide de la commande \time n/m
,
vous devez choisir la paire (n,m)
parmi les valeurs
suivantes :
La propriété style
de l’objet TimeSignature
permet
d’accéder aux indicateurs de métrique anciens. Les styles
neomensural
et mensural
sont disponibles. Vous avez vu
ci-dessus le style neomensural
, particulièrement utilisé pour
l’incipit des transcriptions. Le style mensural
imite l’aspect
de certaines éditions du
XVIe siècle.
Voici les différences entre les styles :
La rubrique Métrique expose les principes généraux sur l’utilisation des indications de métrique.
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation.
Manuel de notation : Métrique.
Problèmes connus et avertissements
Les équivalences de durées de note ne sont pas modifiées par un changement de métrique. Par exemple, l’équivalence une brève pour trois semi-brèves (tempus perfectum) doit s’effectuer à la main en entrant :
breveTP = #(ly:make-duration -1 0 3/2) … { c\breveTP f1 }
Ce qui définira breveTP
à 3/2 fois 2 = 3 fois une ronde.
Les symboles mensural68alt
et neomensural68alt
–
alternatives à la métrique 6/8 – ne sont pas accessibles par la
commande \time
. Utilisez alors un
\markup {\musicglyph "timesig.mensural68alt" }
.
Têtes de note anciennes
Pour de la musique ancienne, vous disposez de plusieurs styles de tête
de note, en plus du style par défaut default
. Vous pouvez
affecter à la propriété style
de l’objet NoteHead
les valeurs baroque
, neomensural
, mensural
,
petrucci
, blackpetrucci
ou semipetrucci
.
Le style baroque
diffère du style default
par
- la disponibilité de la
maxima
, et - la
\breve
qui sera carrée et non pas ovoïde.
Les styles neomensural
, mensural
et petrucci
diffèrent du baroque
par ceci :
- les notes de durée inférieure ou égale à une ronde sont en forme de losange, et
- les hampes sont centrées sur la tête.
Le style blackpetrucci
permet d’obtenir, en notation mensurale
blanche, des têtes noircies. Cependant, et dans la mesure où le style
de tête n’influence en rien le nombre des crochets, une
semiminima devrait alors se noter a8*2
plutôt que
a4
, de telle sorte qu’elle ne se confonde pas avec une
minima. Le multiplicateur peut varier, pour indiquer par exemple
un triolet.
Le style semipetrucci
permet de partiellement noircir certaines
têtes, comme la brève, la longue et la maxime.
L’exemple suivant illustre le style petrucci
.
\compressEmptyMeasures \autoBeamOff \override NoteHead.style = #'petrucci a'\maxima a'\longa a'\breve a'1 a'2 a'4 a'8 a'16 a' \override NoteHead.style = #'semipetrucci a'\breve*5/6 \override NoteHead.style = #'blackpetrucci a'8*4/3 a' \override NoteHead.style = #'petrucci a'\longa
La rubrique Têtes de note présente tous les styles de notes disponibles.
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation, note head.
Manuel de notation : Têtes de note.
Crochets anciens
Le réglage de la propriété flag-style
de l’objet hampe
(Stem
) donne accès aux crochets de style ancien. Les seuls
styles actuellement pris en charge sont default
et
mensural
.
\relative c' { \override Flag.style = #'mensural \override Stem.thickness = #1.0 \override NoteHead.style = #'mensural \autoBeamOff c8 d e f c16 d e f c32 d e f s8 c'8 d e f c16 d e f c32 d e f }
Notez que, pour chaque crochet mensural, l’extrémité la plus proche de la tête de note sera attachée à une ligne de la portée.
Il n’existe pas de crochet spécifique au style néomensural.
Les crochets n’existent pas en notation grégorienne.
Voir aussi
Glossaire musicologique : flag, mensural notation.
Problèmes connus et avertissements
L’alignement vertical des crochets par rapport aux lignes de la portée sous-entend que les hampes se terminent toujours soit sur une ligne, soit à l’exact milieu d’un interligne. Ceci n’est pas toujours réalisable, surtout si vous faites appel à des fonctionnalités avancées de présentation de la notation classique qui, par définition, ne sont pas prévues pour être appliquées à la notation mensurale.
Silences anciens
La propriété style
de l’objet Rest
permet d’obtenir des
silences de type ancien. Vous disposez des styles mensural
et
neomensural
.
En voici une illustration.
\compressEmptyMeasures \override Rest.style = #'mensural r\longa^"mensural" r\breve r1 r2 r4 r8 r16 s \break \override Rest.style = #'neomensural r\longa^"neomensural" r\breve r1 r2 r4 r8 r16
Les styles mensural
et neomensural
ne disposent pas des
huitième et seizième de soupir ; LilyPond utilise dans de tels cas
le style par défaut.
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation.
Manuel de notation : Silences.
Morceaux choisis : Notations anciennes.
Problèmes connus et avertissements
En style mensural, LilyPond utilise pour un silence correspondant à une maxima, le même glyphe que pour un longa ; il faut donc les multiplier pour obtenir la durée ad hoc. Des silences correspondant à une longa ne sont pas groupés automatiquement ; utilisez en pareil cas des « notes silencieuses ».
Altérations et armures anciennes
Le style mensural
dispose d’un dièse et d’un bémol différents du
style par défaut. La notation mensurale n’utilise que très rarement le
bécarre ; sont utilisés plutôt le dièse ou le bémol. Par exemple, un si
bécarre en fa majeur sera indiqué par la présence d’un dièse. Si
toutefois il était requis, le bécarre sera emprunté au style
vaticana
.
La manière d’utiliser ce style est abordée dans
Glyphes d’altération alternatifs. Il est activé par défaut
dans un contexte MensuralStaff
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : accidental, key signature, mensural notation, Pitch names.
Manuel de notation : Altérations, Altérations accidentelles automatiques, Armure, Glyphes d’altération alternatifs, Hauteurs, Jeux de glyphes d’altération.
Référence des propriétés internes : KeySignature.
Altérations suggérées (musica ficta)
Dans la pratique ancienne, avant le XVIIe siècle, les altérations accidentelles de l’échelle modale n’étaient pas systématiquement notées et il incombait aux chanteurs, en fonction de certaines règles, de décider s’ils devaient chanter tel degré bémol, bécarre ou dièse. Cette technique est appelée musica ficta. Les transcriptions modernes de telles œuvres font apparaître ces altérations en surplomb de la note.
La reproduction de ces altérations suggérées est assurée par l’activation
de la fonction suggestAccidentals
.
\relative { fis' gis \set suggestAccidentals = ##t ais bis }
Cette fonction considérera toute altération comme étant de la
musica ficta, ce tant qu’elle n’aura pas été désactivée par un
\set suggestAccidentals = ##f
. Il est de ce fait plus pratique
de recourir à une clause \once \set suggestAccidentals = ##t
, qui
peut tout à fait faire l’objet d’un raccourci :
ficta = { \once \set suggestAccidentals = ##t } \score { \relative \new MensuralVoice { \once \set suggestAccidentals = ##t bes'4 a2 g2 \ficta fis8 \ficta e! fis2 g1 } }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Accidental_engraver, AccidentalSuggestion.
Ligatures mensurales
Les ligatures mensurales blanches sont prises en charge, avec des limitations.
La gravure des ligatures mensurales blanches s’obtient après avoir
remplacé, dans le contexte Voice
, le
Ligature_bracket_engraver
par le
Mensural_ligature_engraver
, comme ici :
\layout { \context { \Voice \remove Ligature_bracket_engraver \consists Mensural_ligature_engraver } }
Lorsque le code ci-dessus est employé, l’aspect d’une ligature mensurale blanche est déterminé à partir des hauteurs et durées des notes qui la composent. Bien que cela demande un temps d’adaptation au nouvel utilisateur, cette méthode offre l’avantage que toute l’information musicale incluse dans la ligature est connue en interne. Ceci est non seulement important pour le rendu MIDI, mais aussi pour des questions de transcription automatisée d’une ligature.
Il se peut que deux notes consécutives puissent être représentées aussi
bien par deux carrées que par un parallélogramme oblique (en forme de
flexe). Par défaut, LilyPond présentera deux carrés ; l’impression
d’une flexe s’obtient par affectation, pour la deuxième note,
de la propriété ligature-flexa
. Le réglage de la longueur d’une
flexe se gère par la propriété de tête de note flexa-width
.
Par exemple,
\score { \relative { \set Score.timing = ##f \set Score.measureBarType = #'() \override NoteHead.style = #'petrucci \override Staff.TimeSignature.style = #'mensural \clef "petrucci-g" \[ c''\maxima g \] \[ d\longa \override NoteHead.ligature-flexa = ##t \once \override NoteHead.flexa-width = #3.2 c\breve f e d \] \[ c'\maxima d\longa \] \[ e1 a, g\breve \] } \layout { \context { \Voice \remove Ligature_bracket_engraver \consists Mensural_ligature_engraver } } }
Si on ne remplace pas le Ligature_bracket_engraver
par le Mensural_ligature_engraver
, on obtient
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures, Neumes et ligatures grégoriennes.
Problèmes connus et avertissements
L’espacement horizontal peut laisser à désirer. Les altérations peuvent se chevaucher avec les notes précédentes.
2.9.4 Typographie du chant grégorien
Contextes du chant grégorien | ||
Clefs grégoriennes | ||
Altérations et armures grégoriennes | ||
Divisions | ||
Articulations grégoriennes | ||
Points d’augmentation (morae) | ||
Neumes et ligatures grégoriennes |
Si vous écrivez en notation grégorienne, le
Vaticana_ligature_engraver
se chargera de sélectionner les têtes
de note appropriées ; il est donc inutile de spécifier le style à
utiliser. Vous pouvez cependant spécifier par exemple le style
vaticana_punctum
pour obtenir des neumes punctums. De même,
c’est le Mensural_ligature_engraver
qui se chargera des ligatures
mensurales.
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures, Ligatures mensurales.
Contextes du chant grégorien
Les contextes prédéfinis VaticanaVoice
, VaticanaStaff
et
VaticanaLyrics
permettent de graver le chant grégorien dans le
style des éditions vaticanes. Ces contextes initialisent les propriétés
de tous les autres contextes et objets graphiques à des valeurs
adéquates, de telle sorte que vous pouvez tout de suite vous lancer dans
la saisie de votre chant, comme ci-dessous :
\include "gregorian.ly" \score { << \new VaticanaVoice = "cantus" { \[ c'\melisma c' \flexa a \] \[ a \flexa \deminutum g\melismaEnd \] f \divisioMinima \[ f\melisma \pes a c' c' \pes d'\melismaEnd \] c' \divisioMinima \break \[ c'\melisma c' \flexa a \] \[ a \flexa \deminutum g\melismaEnd \] f \divisioMinima } \new VaticanaLyrics \lyricsto "cantus" { San -- ctus, San -- ctus, San -- ctus } >> }
Clefs grégoriennes
Le tableau suivant présente les différentes clefs grégoriennes que vous
pouvez sélectionner avec la commande \clef
. Certaines de ces
clefs utilisent le même glyphe, attaché à l’une ou l’autre des lignes
de la portée. Le chiffre porté en suffixe permet alors de les
différencier ; la numérotation des lignes va de bas en haut. Vous
pouvez néanmoins forcer le positionnement du glyphe sur une ligne, comme
expliqué à la section Clefs. Dans la colonne exemple, la note
suivant la clef est un do médium.
Voir aussi
Glossaire musicologique : clef.
Manuel de notation : Clefs.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Clefs grégoriennes ] | [Plus haut: Typographie du chant grégorien ] | [ Divisions > ] |
Altérations et armures grégoriennes
LilyPond dispose d’altérations pour les trois styles grégoriens :
Vous noterez que chacun de ces styles ne comporte pas toutes les altérations. LilyPond changera de style s’il est besoin d’une altération indisponible dans le style utilisé.
La manière de basculer entre les différentes formes est abordée dans Glyphes d’altération alternatifs.
Voir aussi
Glossaire musicologique : accidental, key signature.
Manuel de notation : Altérations, Altérations accidentelles automatiques, Armure, Glyphes d’altération alternatifs, Hauteurs.
Référence des propriétés internes : KeySignature.
Divisions
Il n’existe pas de silence en notation grégorienne. On y parle plutôt de divisions, pauses ou coupes.
Une division – divisio, pluriel divisiones en latin – est un symbole ajouté à la portée et utilisé en chant grégorien pour séparer les phrases ou parties. Divisio minima, divisio maior et divisio maxima peuvent respectivement s’interpréter comme une pause courte, moyenne ou longue, à l’image des marques de respiration — cf. Signes de respiration. Le signe finalis n’est pas uniquement une marque de fin de chant ; il sert aussi à indiquer la fin de chaque partie dans une structure verset/répons.
Les divisions sont disponibles après inclusion du fichier
‘gregorian.ly’. Ce fichier définit les commandes
\divisioMinima
, \divisioMaior
, \divisioMaxima
et
\finalis
. Certaines éditions utilisent virgula ou
caesura en lieu et place de divisio minima ; c’est pourquoi
‘gregorian.ly’ définit aussi \virgula
et \caesura
.
Commandes prédéfinies
\virgula
,
\caesura
,
\divisioMinima
,
\divisioMaior
,
\divisioMaxima
,
\finalis
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : caesura, divisio.
Manuel de notation : Signes de respiration.
Fichiers d’initialisation : ‘gregorian.ly’.
Articulations grégoriennes
En plus des signes d’articulation standards décrits à la section Articulations et ornements, LilyPond fournit des articulations spécifiquement destinées au style des éditions vaticanes.
\include "gregorian.ly" \score { \new VaticanaVoice { \override Script.padding = #-0.1 a\ictus_"ictus " \break a\circulus_"circulus " \break a\semicirculus_"semicirculus " \break a\accentus_"accentus " \break \[ a_"episema" \episemInitium \pes b \flexa a b \episemFinis \flexa a \] } }
Voir aussi
Manuel de notation : Articulations et ornements.
Morceaux choisis : Musiques anciennes.
Référence des propriétés internes : Episema, Episema_engraver, EpisemaEvent, Script, Script_engraver, ScriptEvent.
Problèmes connus et avertissements
Certaines articulations sont verticalement trop proches de leurs têtes de note.
Points d’augmentation (morae)
Les points d’augmentum, ou morae, s’obtiennent avec la
fonction \augmentum
. Notez que cette fonction \augmentum
est implémentée en tant que fonction unaire plutôt que comme un préfixe
de note. Par conséquent, \augmentum \virga c
ne donnera rien de
particulier. Il faut l’utiliser avec la syntaxe
\virga \augmentum c
ou \augmentum {\virga c}
. Par
ailleurs, l’expression \augmentum {a g}
constitue une forme
abrégée de \augmentum a \augmentum g
.
\include "gregorian.ly" \score { \new VaticanaVoice { \[ \augmentum a \flexa \augmentum g \] \augmentum g } }
Voir aussi
Manuel de notation : Signes de respiration.
Référence des propriétés internes : Divisio.
Morceaux choisis : Musiques anciennes.
Neumes et ligatures grégoriennes
Les neumes grégoriens, conformément au style des éditions vaticanes, sont pris en charge de façon assez limitée. Les ligatures élémentaires sont déjà disponibles, mais beaucoup de règles typographiques ne sont pas encore implémentées, notamment l’espacement horizontal des enchaînements de ligatures, l’alignement des paroles ou une gestion convenable des altérations.
La prise en charge des neumes grégoriens est activée par l’inclusion, en début de votre fichier source, du fichier d’initialisation ‘gregorian.ly’. Ceci aura pour effet de rendre disponible un certain nombre de commandes dans le but de reproduire les symboles de neumes tels qu’ils apparaissent dans la notation du plain-chant.
Les têtes de note peuvent être modifiées ou jointes.
- L’aspect d’une tête de note se modifie en préfixant le nom
d’une hauteur par l’une des commandes suivantes :
\virga
,\stropha
,\inclinatum
,\auctum
,\descendens
,\ascendens
,\oriscus
,\quilisma
,\deminutum
,\cavum
,\linea
. - Une ligature, autrement dit la juxtaposition de notes,
s’obtient en plaçant une commande de jointure
\pes
ou\flexa
pour marquer une ligne mélodique respectivement ascendante ou descendante, entre les notes qui la composent.
Une hauteur sans qualificatif sera considérée comme un punctum.
Tout autre neume, y compris ceux d’une seule note d’aspect particulier
comme la virga, sera considéré en tant que ligature et devra
répondre à la syntaxe \[…\]
.
Neumes simples
- Le punctum représente l’aspect standard d’une note – dans
le style Vaticana, il s’agit d’un carré plein légèrement incurvé
pour une question d’esthétique. Existe aussi le punctum
inclinatum – carré penché qui s’obtient grâce au préfixe
\inclinatum
. Un punctum standard peut se modifier par le préfixe\cavum
qui l’évidera, ou le préfixe\linea
, qui lui adjoindra une ligne verticale de part et d’autre. - La virga dispose d’une hampe sur la droite. Elle s’obtient
à l’aide du modificateur
\virga
.
Ligatures
Contrairement à la majorité des autres systèmes de notation neumatique,
la manière de saisir les neumes n’a rien à voir avec leur apparence
typographique ; elle se concentre plutôt sur le sens musical.
Ainsi, \[ a \pes b \flexa g \]
produit un torculus
constitué de trois punctums, alors que
\[ a \flexa g \pes b \]
produit un porrectus avec une
flexe incurvée et un seul punctum. Il n’existe pas de commande à
proprement parler qui permette de spécifier la courbe d’une flexe ;
c’est la source musicale qui va le déterminer. Le fondement d’une telle
approche réside dans la distinction que nous faisons entre les aspects
musicaux de la source et le style de notation que nous voulons obtenir.
De ce fait, la même source pourra être utilisée pour imprimer dans un
autre style de notation grégorienne.
Neumes liquescents
Autre grande catégorie de notes que l’on trouve en grégorien, les neumes liquescents. Ils s’utilisent dans certaines circonstances, quand l’articulation d’une syllabe avec la suivante se fait par une « consonne liquide », sur la dernière note du groupe : M (omnis, summo), L, N, Y (ejus), NG (sanctus), W (autem, laudat). Ces consonnes ou semi-consonnes sont chantées à la hauteur correspondante, comme le seraient des voyelles, mais le chant est entravé par leur prononciation. De fait, les neumes liquescents ne sont jamais utilisés isolément (bien que rien ne l’interdise) et tombent toujours à la fin d’une ligature.
Les neumes liquescents peuvent se présenter graphiquement de deux façons
différentes et relativement interchangeables : une note plus
petite, ou une « bascule » verticale de la note principale. La
première option s’obtient en créant un pes
ou une flexa
puis une modification de l’aspect de la deuxième note :
\[ a \pes \deminutum b \]
. La seconde option consiste à
modifier l’aspect d’un neume sur note unique avec un \auctum
tout
en lui affectant une direction \descendens
ou
\ascendens
: \[ \auctum \descendens a \]
.
Signes spéciaux
Une troisième catégorie regroupe quelques signes dont la signification
particulière diverge selon la source : la quilisma,
l’oriscus et le strophicus. Ils s’obtiennent en préfixant
la hauteur d’un \quilisma
, \oriscus
ou \stropha
.
Il est virtuellement possible d’agglutiner autant de notes que voulu, y
compris en les mélangeant avec des \pes
, \flexa
,
\virga
, \inclinatum
, et de borner le tout par \[
et \]
pour produire une seule ligature. C’est d’ailleurs de
cette manière que nous avons procédé pour générer le tableau qui suit.
La création de ligatures est donc sans limite.
Notez bien que l’utilisation de ces signes en musique suit un certain nombre de règles, et que LilyPond n’effectue aucun contrôle à ce niveau. Par exemple, une quilisma se trouve toujours être la note intermédiaire d’une ligature ascendante et tombe habituellement sur un demi ton ; bien que cela soit tout à fait possible, mais parfaitement incorrect, rien ne vous empêche de créer une quilisma sur une seule note.
En plus des signes propres à la notation, le fichier ‘gregorian.ly’
contient la définition des commandes \versus
, \responsum
,
\ij
, \iij
, \IJ
et \IIJ
, qui permettent par
exemple d’indiquer dans les paroles des repères de section. Ces
commandes font appel à des caractères unicode spécifiques qui ne seront
reproduits que si vous utilisez une fonte qui en dispose.
Le tableau ci-dessous inventorie, bien que dans une certaine limite, les différents neumes contenus dans le second tome de l’Antiphonale Romanum (Liber Hymnarius) publié par l’abbaye de Solesmes en 1983. La première colonne énumère le nom des ligatures – forme normale en gras et forme liquescente en italique. La troisième colonne contient le code ayant permis de générer la ligature, se basant ici sur sol, la, si.
Neumes simples
Ligatures sur deux notes
Ligatures sur plusieurs notes
Signes spéciaux
Commandes prédéfinies
LilyPond dispose des préfixes suivants :
\virga
,
\stropha
,
\inclinatum
,
\auctum
,
\descendens
,
\ascendens
,
\oriscus
,
\quilisma
,
\deminutum
,
\cavum
,
\linea
.
Les préfixes de note peuvent s’agglutiner, modulo quelques restrictions.
Par exemple, on peut appliquer un \descendens
ou un
\ascendens
à une note, mais pas les deux simultanément à une même
note.
Deux notes adjacentes peuvent être reliées grâce aux commandes
\pes
ou \flexa
pour marquer une ligne mélodique
respectivement ascendante ou descendante.
Utilisez la fonction musicale unaire \augmentum
pour ajouter
des points d’augmentum.
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures, Ligatures mensurales.
Problèmes connus et avertissements
Lorsqu’un \augmentum
apparaît dans une ligature en fin de
portée, son placement vertical peut être erroné. Pour y remédier,
ajoutez un silence invisible, s8
par exemple, comme dernière note
de cette portée.
L’\augmentum
devrait être implémenté en tant que préfixe plutôt
qu’en tant que fonction unaire, afin qu’\augmentum
puisse
s’intégrer avec d’autres préfixes dans n’importe quel ordre.
2.9.5 Typographie de notation kiévienne
Contextes de notation kiévienne | ||
Clefs kiéviennes | ||
Notes kiéviennes | ||
Altérations kiéviennes | ||
Barre de mesure kiévienne | ||
Mélismes kiéviens |
Contextes de notation kiévienne
Tout comme pour les notations grégorienne et mensurale, les contextes
prédéfinis KievanVoice
et KievanStaff
permettent de
générer une partition en notation carrée. Ces contextes initialisent
les propriétés de tous les autres contextes et objets graphiques à des
valeurs adéquates, de telle sorte que vous pouvez tout de suite vous
lancer dans la saisie de votre chant, comme ci-dessous :
% Font settings for Cyrillic \paper { #(define fonts (set-global-fonts #:roman "Linux Libertine O,serif" )) } \score { << \new KievanVoice = "melody" \relative c' { \cadenzaOn c4 c c c c2 b\longa \bar "k" } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Го -- спо -- ди по -- ми -- луй. } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : notation kiévienne.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond prend en charge la notation kiévienne du style synodal, correspondant au corpus du Saint Synode russe des années 1910, récemment réédité par les éditions du patriarcat de Moscou. LilyPond ne prend pas en charge les formes plus anciennes et moins répandues de notation kiévienne que l’on trouvait en Galicie pour noter le plain-chant ruthène.
Clefs kiéviennes
La notation kiévienne n’utilise qu’une seule clef – la clef « Tse-fa-ut » – qui indique la position du do :
\clef "kievan-do" \kievanOn c'
Voir aussi
Glossaire musicologique : clef, notation kiévienne.
Manuel de notation : Clefs.
Notes kiéviennes
La notation kiévienne requiert l’utilisation d’un style de tête de
note particulier et la désactivation des hampes et crochets
classiques. La fonction \kievanOn
se charge d’affecter
les propriétés adéquates aux têtes de note, hampes et crochets.
Un simple \kievanOff
permet de retrouver le comportement
par défaut de LilyPond.
En notation kiévienne, la note finale d’une pièce apparaît souvent sous
la forme d’une \longa
. L’indication d’un récitatif – plusieurs
syllabes sont chantées sur une même hauteur – s’effectue à l’aide d’une
\breve
. Voici ce à quoi ressemblent les différentes notes
kiéviennes :
\autoBeamOff \cadenzaOn \kievanOn b'1 b'2 b'4 b'8 b'\breve b'\longa \kievanOff b'2
Voir aussi
Glossaire musicologique : notation kiévienne, tête de note.
Manuel de notation : Styles de tête de note.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond détermine automatiquement l’orientation des hampes. Il est
cependant d’usage, en notation carrée, que les hampes des différentes
notes d’un même mélisme aillent toutes dans le même sens ; il faudra
donc en pareil cas définir manuellement la propriété direction
de
l’objet Stem
.
Altérations kiéviennes
Le style kievan
dispose d’un dièse et d’un bémol, tous deux
différents du style par défaut ; il n’y a pas de bécarre en
notation kiévienne. Bien que le dièse ne soit pas utilisé en
notation synodale, on peut le trouver dans certains manuscrits
plus anciens.
\clef "kievan-do" \set Staff.alterationGlyphs = #alteration-kievan-glyph-name-alist bes' dis'
Voir aussi
Glossaire musicologique : altération, notation kiévienne.
Manuel de notation : Altérations, Altérations accidentelles automatiques, Glyphes d’altération alternatifs, La fonte Emmentaler.
Barre de mesure kiévienne
Les pièces en notation kiévienne sont habituellement terminées par une
décoration qui fait office de barre finale. Elle s’obtient à l’aide
d’un \bar "k"
.
\kievanOn \clef "kievan-do" c' \bar "k"
Voir aussi
Manuel de notation : Barres de mesure, La fonte Emmentaler.
Mélismes kiéviens
Les notes formant un mélisme kiévien sont habituellement rapprochées les
unes des autres, les mélismes étant espacés les uns des autres. Ceci
permet au chantre d’identifier aisément les structures mélodiques d’un
chant Znamenny. Les mélismes sont traites par LilyPond comme des
ligatures dont l’espacement est géré par le
Kievan_ligature_engraver
.
Le Kievan_ligature_engraver
est activé par défaut pour les
contextes KievanVoice
et KievanStaff
. Pour les autres
contextes, il s’active au sein d’un bloc layout
dans lequel est
désactivé le Ligature_bracket_engraver
.
\layout { \context { \Voice \remove Ligature_bracket_engraver \consists Kievan_ligature_engraver } }
L’espacement des notes d’une ligature kiévienne se gère à l’aide de la
propriété padding
de KievanLigature
.
Voici comment générer des ligatures en notation kiévienne :
% Font settings for Cyrillic \paper { #(define fonts (set-global-fonts #:roman "Linux Libertine O,serif" )) } \score { << \new KievanVoice = "melody" \relative c' { \cadenzaOn e2 \[ e4( d4 ) \] \[ c4( d e d ) \] e1 \bar "k" } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Га -- врі -- и -- лу } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures, Ligatures mensurales, Neumes et ligatures grégoriennes.
Problèmes connus et avertissements
L’espacement des ligatures n’est pas des meilleurs.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] |
[ < Mélismes kiéviens ] | [Plus haut: Notations anciennes ] | [ Des incipits > ] |
2.9.6 Réédition de musique ancienne
Des incipits | ||
Mise en forme de la musique mensurale | ||
Transcription de chant grégorien | ||
Éditions ancienne et moderne à partir d’une même source |
Travailler sur de la musique ancienne requiert bien souvent des tâches particulières et qui s’éloignent fortement de la notation moderne pour laquelle LilyPond est conçu. Nous allons aborder, au fil des paragraphes qui suivent, un certain nombre de cas particuliers et vous proposer des suggestions, voire des solutions aux problèmes que vous ne manquerez pas de rencontrer. Ceci inclut entre autres :
- comment réaliser un incipit, autrement dit un court extrait montrant ce à quoi ressemblait l’original, en introduction à la transcription d’une œuvre médiévale ;
- comment obtenir une présentation Mensurstriche comme on peut le voir dans nombre de transcriptions de musique polyphonique ;
- comment transcrire du grégorien en notation moderne ;
- comment obtenir à la fois une reproduction en notation ancienne et une édition en notation moderne à partir d’une même source.
Des incipits
Il est d’usage, lorsque l’on transcrit de la musique ancienne en
notation moderne, d’indiquer aussi comment apparaissaient les silences
ou notes initiaux dans la version originale, y compris la clef. Ceci
s’appelle un incipit. La commande \incipit
utilise le
indent
de la portée principale pour déterminer la place occupée
par l’incipit, et incipit-width
pour déterminer la longueur de la
portée d’incipit.
\score { \new Staff << \new Voice = Tenor { \set Staff.instrumentName = "Tenor" \override Staff.InstrumentName.self-alignment-X = #RIGHT \incipit { \clef "mensural-c4" \key f \major r\breve r1 c'1 } \clef "treble_8" \key f \major R1 r2 c'2 | a4. c'8 } \new Lyrics \lyricsto Tenor { Cyn -- thia your } >> \layout { indent = 5\cm incipit-width = 3\cm } }
Problèmes connus et avertissements
La propriété instrumentName
doit se placer au sein de la musique
de l’incipit à produire. Lorsqu’il n’y a pas de nom d’instrument, il
faut cependant le définir avec \set Staff.instrumentName = ""
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Notations anciennes.
Mise en forme de la musique mensurale
Mensurstriche, pour « lignes de mensuration », est le terme consacré lorsque les barres de mesure apparaissent uniquement entre les portées d’un système. Cette présentation permet de préserver l’aspect rythmique de l’original – par exemple sans couper une syncope par l’apparition d’une barre – tout en procurant l’aide que peuvent constituer les barres de mesure.
En musique mensurale, les barres de mesure ne traversent pas les
portées. Pour obtenir ce résultat il faudra définir
measureBarType
à "-span|"
et utiliser un regroupement de
portées permettant l’extension des barres entre les portées, tel un
StaffGroup
.
\layout { \context { \Staff measureBarType = "-span|" } } music = \fixed c'' { c1 d2 \section e2 f1 \fine } \new StaffGroup << \new Staff \music \new Staff \music >>
Transcription de chant grégorien
Une transcription d’un chant grégorien en notation moderne s’obtient grâce à quelques simples artifices.
Hampes. La gravure des hampes s’annule en supprimant le graveur
Stem_engraver
du contexte de voix :
\layout { … \context { \Voice \remove Stem_engraver } }
Temps. En matière de chant non mesuré, plusieurs alternatives s’offrent à vous.
La suppression du Time_signature_engraver
du contexte
Staff
ne produit aucun effet négatif. Une alternative serait de
rendre la métrique transparente, ce qui par contre préservera l’espace
qu’elle occupe.
Dans de nombreux cas, une clause \set Score.timing = ##f
donne de
bons résultats. On peut aussi utiliser \cadenzaOn
et
\cadenzaOff
.
Les contextes de portée prédéfinis pour la musique ancienne ne créent
pas de barre de mesure. On peut étendre ce comportement à tous les
autres contextes à l’aide d’une clause
\set Score.measureBarType = #'()
ou bien à une portée
particulière grâce à un \set Staff.measureBarType = #'()
.
Les contextes de portée prédéfinis pour la musique ancienne autorisent
les sauts de lignes en l’absence de barre de mesure. On peut étendre ce
comportement à tous les autres contextes à l’aide d’une clause
\set Score.forbidBreakBetweenBarLines = ##f
ou bien à des
portées particulières grâce à un
\set Staff.forbidBreakBetweenBarLines = ##f
.
Dans de nombreuses transcriptions, le récitatif fait apparaître une brève au lieu de la répétition d’une même note. Le texte psalmodié se présente alors sous la forme d’une unique syllabe alignée à gauche :
\include "gregorian.ly" chant = \relative { \clef "G_8" c'\breve c4 b4 a c2 c4 \divisioMaior c\breve c4 c f, f \finalis } verba = \lyricmode { \once \override LyricText.self-alignment-X = #-1 "Noctem quietam et" fi -- nem per -- fec -- tum \once \override LyricText.self-alignment-X = #-1 "concedat nobis Dominus" om -- ni -- po -- tens. } \score { \new Staff << \new Voice = "melody" \chant \new Lyrics = "one" \lyricsto melody \verba >> \layout { \context { \Staff \remove Time_signature_engraver \remove Bar_engraver } \context { \Voice \remove Stem_engraver } } }
Ceci fonctionne bien tant que le texte ne risque pas de déborder de la ligne. Si tel était le cas, on pourrait plutôt ajouter des notes masquées comme ci-dessous.
Certaines transcriptions laissent néanmoins apparaître
occasionnellement des hampes, notamment pour indiquer la transition
entre un récitatif monodique et une phrase mélodique. Il suffit en
pareil cas d’utiliser plutôt \hide Stem
ou \override Stem.length = #0
puis, en cas de besoin, recourir
à une clause \once \override Stem.transparent = ##f
.
\include "gregorian.ly" chant = \relative { \clef "G_8" \set Score.timing = ##f \hide Stem c'\breve \hide NoteHead c c c c c \undo \hide NoteHead \undo \hide Stem \stemUp c4 b4 a \hide Stem c2 c4 \divisioMaior c\breve \hide NoteHead c c c c c c c \undo \hide NoteHead c4 c f, f \finalis } verba = \lyricmode { No -- ctem qui -- e -- tam et fi -- nem per -- fec -- tum con -- ce -- dat no -- bis Do -- mi -- nus om -- ni -- po -- tens. } \score { \new Staff << \new Voice = "melody" \chant \new Lyrics \lyricsto "melody" \verba >> \layout { \context { \Staff \remove Time_signature_engraver \hide BarLine } } }
Autre situation courante, la transcription de chant neumatique contenant
des mélismes, autrement dit, une psalmodie dans laquelle le nombre de
syllabes varie selon les notes. Vous pourriez alors avoir envie
d’indiquer clairement le découpage des groupes de syllabes ainsi que
les subdivisions d’un mélisme. Le moyen pour y parvenir consiste à
utiliser une métrique fixe, mettons \time 1/4
, et de faire
en sorte que chaque syllabe ou groupe de notes tienne dans une mesure, à
l’aide de triolets ou de durées inférieures. Tant que les barres de
mesure et autres éléments rythmiques restent transparents, et que
l’espacement en regard des barres est accru, la représentation en
notation moderne devrait être tout à fait satisfaisante.
Pour une répartition plus homogène de syllabes de longueur différente –
telles que « -ri » et « -rum » – selon les groupes de note, une
solution consiste à figer la propriété X-extent
de l’objet
LyricText
. Ceci s’avère moins fastidieux que d’ajouter des
syllabes sous forme de markup. Des ajustements supplémentaires
peuvent se réaliser avec des « notes silencieuses » (s
).
spiritus = \relative { \time 1/4 \override Lyrics.LyricText.X-extent = #'(0 . 3) d'4 \tuplet 3/2 { f8 a g } g a a4 g f8 e d4 f8 g g8 d f g a g f4 g8 a a4 s \tuplet 3/2 { g8 f d } e f g a g4 } spirLyr = \lyricmode { Spi -- ri -- _ _ tus _ Do -- mi -- ni _ re -- ple -- _ vit _ or -- _ bem _ ter -- ra -- _ rum, al -- _ _ le -- _ lu -- _ ia. } \score { \new Staff << \new Voice = "chant" \spiritus \new Lyrics = "one" \lyricsto "chant" \spirLyr >> \layout { \context { \Staff \remove Time_signature_engraver \override BarLine.X-extent = #'(-1 . 1) \hide Stem \hide Beam \hide BarLine \hide TupletNumber } } }
Éditions ancienne et moderne à partir d’une même source
Recours aux balises pour produire une partition ancienne et moderne à partir de la même source
Grâce aux balises (tags), il est possible d’utiliser une même
source pour produire une partition de musique mensurale et moderne. Dans
cet exemple est créée la fonction menrest
qui permettra de
positionner les silence comme dans la version originale, tout en
respectant leur position sur une portée standard. Les balises permettent
aussi de gérer d’autres différenciations selon les besoins, comme des
« mesures de silence » (R1, R\breve, etc.) en notation moderne mais des
silences normaux (r1, r\breve, etc.) en notation ancienne. L’action de
convertir de la musique mensurale en version moderne est communément
appelée « transcription ».
menrest = #(define-music-function (note) (ly:music?) #{ \tag #'mens $(make-music 'RestEvent note) \tag #'mod $(make-music 'RestEvent note 'pitch '()) #}) MenStyle = { \autoBeamOff \override NoteHead.style = #'petrucci \override Score.BarNumber.transparent = ##t \override Stem.neutral-direction = #up } finalis = \section Music = \relative c'' { \set Score.tempoHideNote = ##t \key f \major \time 4/4 g1 d'2 \menrest bes4 bes2 a2 r4 g4 fis2. \finalis } MenLyr = \lyricmode { So farre, deere life, deare life } ModLyr = \lyricmode { So far, dear life, dear life } \score { \keepWithTag #'mens { << \new MensuralStaff { \new MensuralVoice = Cantus \clef "mensural-c1" \MenStyle \Music } \new Lyrics \lyricsto Cantus \MenLyr >> } } \score { \keepWithTag #'mod { \new ChoirStaff << \new Staff { \new Voice = Sop \with { \remove "Note_heads_engraver" \consists "Completion_heads_engraver" \remove "Rest_engraver" \consists "Completion_rest_engraver" } { \shiftDurations #1 #0 { \autoBeamOff \Music } } } \new Lyrics \lyricsto Sop \ModLyr >> } }
2.10 Musiques du monde
Ce chapitre a pour objet la notation des musiques traditionnelles autres qu’occidentales.
2.10.1 Noms des notes et altérations non-occidentaux | ||
2.10.2 Musique arabe | ||
2.10.3 Musique classique turque | ||
2.10.4 Musique classique perse |
2.10.1 Noms des notes et altérations non-occidentaux
Nous allons voir ici comment saisir et imprimer des partitions dans d’autres formes que la musique occidentale, que les anglophones appellent aussi Common practice period.
Extension des systèmes de notation et d’accordage |
Extension des systèmes de notation et d’accordage
Les formes de notation propres à la musique classique traditionnelle sont employées dans toutes sortes de musique autres que le « classique ». Nous en avons déjà parlé dans le chapitre Écriture des hauteurs de note, et plus particulièrement à la rubrique Nom des notes dans d’autres langues.
De nombreuses musiques autres qu’occidentales – et même certaines formes de musique traditionnelle occidentales – ont cependant recours à des systèmes de notation alternatifs ou étendus, qui ne s’intègrent pas forcément dans notre système standard.
Dans certains cas où la notation standard est utilisée, ces différences de hauteur seront implicites. Par exemple, la musique arabe est reproduite en notation standard et utilise des quarts de ton, l’altération réelle dépendant du contexte. Elle utilise traditionnellement la dénomination italienne, étendue dans le fichier ‘arabic.ly’ par un certain nombre de macros – voir Musique arabe pour plus de détails.
D’autres, par contre, font appel à une notation étendue, voire toute particulière. La musique classique turque, ou musique ottomane, utilise des formes mélodiques appelées makamlar, dans laquelle les tons sont divisés en neuf intervalles. Du point de vue actuel des pratiques de notation, il est possible d’utiliser les notes occidentales (do, ré, mi…) auxquelles on ajoutera l’altération spécifique à la musique turque. Ces différentes altérations sont définies dans le fichier ‘turkish-makam.ly’. Pour de plus amples informations, reportez-vous à la rubrique Musique classique turque.
Pour savoir où se trouvent les fichiers ‘hel-arabic.ly’ et ‘makam.ly’ sur votre système, reportez vous au chapitre Autres sources de documentation.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Common Practice Period, makamlar.
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Écriture des hauteurs de note, Musique arabe, Musique classique perse, Musique classique turque, Nom des notes dans d’autres langues.
2.10.2 Musique arabe
Ce chapitre souligne les questions propres à la notation de la musique arabe.
Références pour la musique arabe | ||
Noms des notes en arabe | ||
Armures arabes | ||
Métriques arabes | ||
Exemple de musique arabe | ||
Lectures complémentaires pour la musique arabe |
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Références pour la musique arabe
Jusqu’à nos jours, la musique arabe a principalement été transmise comme une tradition orale. Lorsqu’elle était transcrite, c’était en général sous forme de canevas sur lequel le rôle des interprètes était d’improviser substantiellement. La notation occidentale, cependant, est de plus en plus utilisée, avec quelques variations, pour transmettre et préserver la musique arabe.
Certains éléments de notation musicale occidentale, tels que les transcriptions d’accords ou de parties indépendantes, ne sont pas nécessaires pour retranscrire les pièces arabes les plus traditionnelles. Il y a cependant quelques besoins spécifiques, tels que des intervalles se trouvant entre le demi-ton et le ton qui s’ajoutent aux intervalles mineurs ou majeurs utilisés dans la musique occidentale. Il est également nécessaire de regrouper et de noter un grand nombre de maqams (modes) différents qui font partie de la musique arabe.
En général, la notation de la musique arabe n’essaie pas d’indiquer précisément les micro-intervalles intervenant dans la pratique musicale.
Plusieurs particularités propres à la musique arabe sont traitées ailleurs :
- Les noms des notes et altérations (y compris les quarts de tons) peuvent être adaptés comme l’explique Noms des notes et altérations non-occidentaux.
- Les armures peuvent également être adaptées comme expliqué dans Armure.
- Des métriques complexes peuvent nécessiter de grouper les notes manuellement, comme décrit dans Barres de ligature manuelles.
- Les Takasim, qui sont des improvisations rythmiquement libres, peuvent être écrites en omettant les barres de mesures, de la façon indiquée dans Musique sans métrique.
Voir aussi
Manuel de notation : Armure, Barres de ligature manuelles, Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Morceaux choisis : Musiques du monde.
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Noms des notes en arabe
Les noms de note les plus traditionnels en arabe peuvent être très longs et ne conviennent pas à l’écriture de la musique.
Les noms de note anglais sont accessibles à travers le fichier ‘hel-aravic.ly’. Voici comment écrire une gamme arabe rast :
\include "hel-arabic.ly" \relative { \key c \rast c' d edb f | g a bdb c | c bb a g | f d c }
On peut aussi utiliser les noms italiens (do, re, mi, fa, sol,
la, si
) à l’aide du fichier ‘arabic.ly’. Par exemple, voici
comment on peut écrire la gamme arabe rast :
\include "arabic.ly" \relative { do' re misb fa | sol la sisb do | sisb la sol fa | misb re do }
Le « rast » est une gamme heptatonique qui utilise des quarts de ton et est considéré comme la gamme central et la plus importante du « maqamat arabe ». Pour une liste exhaustive des gammes arabes disponibles, consultez les fichiers ‘hel-arabic.ly’ ou ‘arabic.ly’ tous deux inclus avec LilyPond.
L’utilisation des standards occidentaux pour noter la musique non occidentale est abordée dans Noms des notes et altérations non-occidentaux ; consulter aussi Nom des notes dans d’autres langues
Le symbole indiquant un demi-bémol ne correspond pas au symbole
utilisé dans la notation arabe. Si le symbole particulier du
demi-bémol arabe doit absolument être utilisé, il est possible
de s’en approcher en faisant précéder la note par la commande
\dwn
définie dans le fichier ‘arabic.ly’.
Cette méthode ne peut toutefois pas être utilisée pour modifier
l’aspect du demi-bémol dans l’armure.
\include "arabic.ly" \relative { \set Staff.extraNatural = ##f dod' dob dosd \dwn dob dobsb dodsd do do }
Voir aussi
Manuel de notation : Insertion de fichiers LilyPond, Nom des notes dans d’autres langues, Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Morceaux choisis : Musiques du monde.
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Armures arabes
Outre les armures mineures et majeures, les armures définies dans les fichiers ‘arabic.ly’ et ‘hel-arabic’ déterminent un certain nombre de groupes de maqams.
En général, un maqam utilise l’armure de son groupe ou d’un groupe voisin et diverses altérations accidentelles sont indiquées tout au long de la musique. Les maqams arabes autorisent peu de modulations en raison de la nature des instruments arabes.
Par exemple, pour indiquer l’armure d’une pièce en maqam muhayer :
\key re \bayati
Ici, re est la tonalité par défaut du muayer maqam, et bayati le nom du maqam de base dans le groupe.
Alors que l’armure correspond à un groupe, il est courant que le titre mentionne un maqam en particulier. Ainsi, dans cet exemple, le titre devrait faire apparaître le nom du maqam muhayer.
D’autres maqams du même groupe bayati, comme l’explique le tableau ci-dessous (bayati, hussaini, saba, et ushaq), peuvent être indiqués de la même manière. Ils sont autant de variations du maqam de base, le plus courant, du groupe (en l’occurrence, bayati). En général, c’est dans les tétracordes supérieurs que ces modes apparentés diffèrent, ou dans certains détails de disposition qui ne changent pas fondamentalement leur nature.
Certains maqams ne sont qu’une modulation de leur maqam de base. Ainsi, dans ce même groupe de bayati, du maqam nawa, dont la modulation est indiquée entre parenthèses dans le tableau. Les maqams arabes n’admettent que des modulations limitées, en raison de la nature des instruments de musique arabes. Le nawa peut être indiqué comme suit :
\key sol \bayati
En musique arabe, le terme utilisé pour désigner un groupe maqam, tel que bayati, est également lui-même un maqam, généralement le plus important dans le groupe ; on peut le considérer comme un maqam de base.
Voici une suggestion de groupement qui relie les maqams les plus courants à leur armure :
groupe maqam | Armure | Tonique | Autres maqams dans le groupe (tonique) |
---|---|---|---|
ajam | major | sib | jaharka (fa) |
bayati | bayati | re | hussaini, muhayer, saba, ushaq, nawa (sol) |
hijaz | kurd | re | shahnaz, shad arban (sol), hijazkar (do) |
irakien | iraq | sisb | - |
kurde | kurd | re | kurde hijazkar (do) |
nahawand | minor | do | busalik (re), farah faza (sol) |
nakriz | mineur | do | nawa athar, hisar (re) |
rast | rast | do | mahur, yakah (sol) |
sikah | sikah | misb | huzam |
Morceaux choisis
Armures inhabituelles
La commande \key
détermine la propriété keyAlterations
d’un
contexte Staff
.
Des armures inhabituelles peuvent être spécifiées en modifiant directement cette propriété. Il s’agit en l’occurrence de définir une liste :
\set Staff.keyAlterations = #`(((octave . pas) . altération) ((octave . pas) . altération) @dots{})
dans laquelle, et pour chaque élément, octave
spécifie l’octave
(0 pour celle allant du do médium au si supérieur), pas
la note
dans cette octave (0 pour do et 6 pour si), et altération
sera
,SHARP
ou ,FLAT
ou ,DOUBLE-SHARP
, etc. (attention à
la virgule en préfixe).
Une formulation abrégée – (pas . altération)
– signifie que
l’altération de l’élément en question sera valide quelle que soit
l’octave.
En ce qui concerne les gammes microtonales dans lesquelles un
« dièse » n’est pas d’un centième, altération
se réfère à un
deux-centième de ton entier.
\include "arabic.ly" \relative do' { \set Staff.keyAlterations = #`((0 . ,SEMI-FLAT) (1 . ,SEMI-FLAT) (2 . ,FLAT) (5 . ,FLAT) (6 . ,SEMI-FLAT)) %\set Staff.extraNatural = ##f re reb \dwn reb resd dod dob dosd \dwn dob | dobsb dodsd do do | }
Voir aussi
Glossaire musicologique : maqam, bayati, rast, sikah, iraq, kurd.
Manuel d’initiation : Hauteurs et armure.
Manuel de notation : Armure.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/arabic.ly’, ‘ly/hel-arabic.ly’.
Référence des propriétés internes : KeySignature.
Morceaux choisis : Musiques du monde, Hauteurs.
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Métriques arabes
Quelques formes de musique classique arabes et turques telles que Semai utilisent des métriques inhabituelles comme le 10/8. Ceci peut impliquer une manière de grouper les notes fort différente de la musique écrite existante, où les notes ne sont pas groupées par temps mais d’une façon difficile à reproduire automatiquement. Il est possible d’y remédier en désactivant la ligature automatique et en groupant les notes manuellement. Lorsque l’enjeu n’est pas de reproduire exactement un texte existant, il est toujours possible d’ajuster le comportement de ligature automatique ou d’utiliser des chiffres de mesure composés.
Morceaux choisis
Improvisation en musique arabe
Lorsque les improvisations ou taqasim sont temporairement libres,
la métrique peut ne pas apparaître, auquel cas on utilisera un
\cadenzaOn
. Les altérations accidentelles devront alors être
répétées en raison de l’absence de barre de mesure. Voici comment
pourrait débuter une improvisation de hijaz.
\include "arabic.ly" \relative sol' { \key re \kurd \accidentalStyle forget \cadenzaOn sol4 sol sol sol fad mib sol1 fad8 mib re4. r8 mib1 fad sol }
Voir aussi
Glossaire musicologique : semai, taqasim.
Manuel de notation : Altérations accidentelles automatiques, Barres de ligature automatiques, Barres de ligature manuelles, Définition des règles de ligature automatique, Métrique, Musique sans métrique.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/arabic.ly’, ‘ly/hel-arabic.ly’.
Morceaux choisis : Musiques du monde.
Exemple de musique arabe
Voici un modèle qui utilise également le début d’un semai turc courant dans l’éducation musicale arabe, pour illustrer quelques unes des particularités de la notation musicale arabe, comme des intervalles intermédiaires et des modes inhabituels traités dans ce chapitre.
\include "arabic.ly" \score { \header { title = "Semai Muhayer" composer = "Jamil Bek" } \relative { \set Staff.extraNatural = ##f \set Staff.autoBeaming = ##f \key re \bayati \time 10/8 re'4 re'8 re16 [misb re do] sisb [la sisb do] re4 r8 re16 [misb do re] sisb [do] la [sisb sol8] la [sisb] do [re] misb fa4 fa16 [misb] misb8. [re16] re8 [misb] re [do] sisb do4 sisb8 misb16 [re do sisb] la [do sisb la] la4 r8 } }
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/arabic.ly’, ‘ly/hel-arabic.ly’.
Morceaux choisis : Musiques du mondes.
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Lectures complémentaires pour la musique arabe
Si tout le monde s’accorde à apparenter les maqams d’après leur tétracorde inférieur, parfois transposé, les méthodes de classification varient dans certains détails. Les sources ne sont pas entièrement cohérentes (parfois dans un même texte) quant à la manière d’indiquer l’armure de certains maqams. Il est courant, cependant, d’utiliser une armure par groupe plutôt qu’une armure différente pour chaque maqam.
- La musique des Arabes par Habib Hassan Touma [Amadeus Press, 1996], contient une étude des maqams et leur méthode de classification.
- Il existe également de nombreux sites web qui expliquent les maqams, dont quelques uns s’accompagnent d’exemples audio :
-
Des méthodes de luth arabe, l’oud, par les auteurs suivants,
contiennent des exemples de compositions principalement turques et
arabes,
- Charbel Rouhana
- George Farah
- Ibrahim Ali Darwish Al-masri
2.10.3 Musique classique turque
Ce chapitre met en évidence des questions propres à la notation de la musique classique turque.
Références pour la musique classique turque | ||
Noms de note en turc | ||
Armures turques | ||
Lectures complémentaires pour la musique turque |
Références pour la musique classique turque
La musique classique turque s’est développée dans l’Empire Ottoman à peu près à la même période que la musique classique en Europe, et a continué jusqu’aux XXe et XXIe siècles comme une tradition vibrante et distincte avec sa propre théorie, ses propres formes et styles d’interprétation. Parmi ses caractéristiques remarquables, se trouve l’usage de micro-intervalles fondés sur des « commas » d’un neuvième de ton, dont sont dérivées les formes mélodiques makam (pluriel makamlar).
Quelques questions relatives à la musique classique turque sont traitées dans d’autres chapitres. Les noms de notes et altérations sont mentionnés dans Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Noms de note en turc
La musique classique turque attribue traditionnellement un nom unique à
chaque hauteur, et du fait de la division du ton en neuf parts, les
makamlar emploient une échelle de hauteurs complètement différente des
gammes et modes d’occident :
koma de 1/9 de ton entier, eksik bakiye (3/9),
bakiye (4/9), kücük mücenneb (5/9),
büyük mücenneb (8/9), tanîni (un ton entier)
et artık ikili (12/9 ou 13/9 de ton).
D’un point de vue de notation moderne, il est pratique d’utiliser les positions occidentales des notes sur la portée (do, ré, mi…) avec des altérations spéciales qui haussent ou baissent les notes par intervalles de 1/9, 4/9, 5/9 et 8/9 de ton. Ces altérations sont définies dans le fichier ‘turkish-makam.ly’.
Pour plus d’information sur les formes de notation non-occidentales, reportez-vous au chapitre Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Voir aussi
Glossaire musicologique : makam, makamlar.
Manuel de notation : Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Armures turques
LilyPond prend en charge plus de 200 définitions d’armures de makam – nettement moins que ce qui peut être utilisé en musique classique turque –, chaque maqam disposant de sa propre tonique et hauteur finale (appelée « karar » en turc).
Il est important de garder à l’esprit la hauteur finale de chaque makam. Voici un esmemple où g (sol) est la tonique par défaut et rast le nom du makam.
\key g \rast
Les altérations adéquates, koma bémol (b1) et koma dièse
(f4
), tous deux en relation avec la tonique g, seront
affichés automatiquement.
Morceaux choisis
Exemple de makam turc
Ce canevas utilise le début d’un saz semai turc bien connu du répertoire aux fins d’illustrer certains éléments de la notation musicale turque.
\paper { tagline = ##f } % Initialize makam settings \include "turkish-makam.ly" \header { title = "Hüseyni Saz Semaisi" composer = "Lavtacı Andon" } \relative { \set Staff.extraNatural = ##f \set Staff.autoBeaming = ##f \key a \huseyni \time 10/8 a'4 g'16 [fb] e8. [d16] d [c d e] c [d c8] bfc | a16 [bfc a8] bfc c16 [d c8] d16 [e d8] e4 fb8 | d4 a'8 a16 [g fb e] fb8 [g] a8. [b16] a16 [g] | g4 g16 [fb] fb8. [e16] e [g fb e] e4 r8 | }
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Lectures complémentaires pour la musique turque
-
Turk Musikisi Nazariyati ve Usulleri: Kudum Velveleleri par Ismail
Hakki Ozkan [(Kultur serisi, 41) (en turc) Paperback – 1986]
contient des informations sur la théorie des makams et du usul.
-
Music of the Ottoman Court par Walter Feldman
[VWB Hardback – 1996]
contient des informations sur l’histoire de la musique de cour ottomane.
-
Turkish Music Makam Guide par Murat Aydemir [Pan Paperback – 2010]
contient des informations en anglais sur les makams turcs et inclut deux disques compacts.
2.10.4 Musique classique perse
Ce chapitre met en évidence des questions propres à la notation de la musique classique perse.
Notation de la musique perse | ||
Tonalités perses | ||
Armures perses | ||
Lectures complémentaires pour la musique perse |
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Notation de la musique perse
La notation de musique classique perse utilise couramment deux altérations microtonales, sori et koron. Inventées par Ali-Naqi vers 1935, elles indiquent, respectivement à la hausse et à la baisse, un écart d’approximativement un quart de ton pour la hauteur considérée.
Le fichier ‘persian.ly’7 fournit ce qu’il faut pour le koron et le sori. Ils s’obtiennent en ajoutant un « k » (koron) ou un « o » aux noms de note en anglais.
Lilypond prend en charge l’accordage de tous les modes perses majeurs dans toutes les tonalités nécessaires à la notation des gushehs (courts thèmes mélodiques) de tous les dastgahs (systèmes de musique modale).
La note qui suit immédiatement un koron est parfois8 abaisée d’environ 20 centièmes. Bien que ce ne soit pas noté, ceci est considéré comme faisant partie de l’accordage. Néanmoins, et dans le but d’un meilleur rendu MIDI, on peut bémoliser un son en ajoutant un « v » au nom de la note (« vlat »). Cette note devrait par ailleurs être affublée d’un fort vibrato qui, lui aussi, sera intégré de manière perceptible (sérialisme).
Il n’existe pas d’autre particularité en matière d’accordage dans la musique perse. Dans la mesure où il s’agit de musique monophonique, la différence entre intonation juste (par exemple) et tempérament égal est purement académique – il n’y a pas d’accord où seraient notables des intervalles étrangers.
Voici les différents suffixes à porter aux nom des notes en anglais.
ff | double bémol |
f | bémol |
k | koron (environ quart de bémol, -3/10 de ton, 60 centièmes) |
o | sori (environ quart de dièse, 2/10 de ton, 40 cents) |
s | dièse |
x | double dièse |
v | 20 centièmes de bémol (« vlat », non noté) |
fv | bémol, tuned 20 cents down (notated as a normal flat) |
sv | dièse, à 20 centièmes en dessous (noté comme un dièse normal ; on ne le trouve jamais en musique traditionelle iranienne) |
Tonalités perses
Les dastgahs peuvent avoir plusieurs tonalités ; il est maintenant
courant de nommer les tonalités selon la représentation des dastgahs qui
les mettent en œuvre. Les tonalités perses qui suivent sont à fournir en
second argument à la commande \key
. Notez bien que, en pratique,
ces tonalités ne sont pas toutes utilisées dans tous les tons.
\shur | gushehs « Shur » avec 5e degré naturel |
\shurk | gushehs « Shur » avec 5e degré koron |
\esfahan | |
\mokhalefsegah | |
\chahargah | |
\mahur | identique à \major mais utilisé
dans un contexte complètement different |
\delkashMahur |
Dans un dastgah « Shur », le
5e degré peut être soit naturel, soit koron, raison pour laquelle deux
tonalités sont disponibles (\shur
et \shurk
). Pour les
dastgahs secondaires « Dashti », « Abuata » et « Bayat-e-tork »
utilisent \shur
, et le dasgah dérivé « Afshari » \shurk
.
« Nava » en sol est comme « Shur » en ré (à la quarte). La tonalité de
« Segah » est \shurk
. Les autres tonalités sont \esfahan
(« Homayoun » en ut est comme « Esfahan » en sol, à la quinte),
\chahargah
et \mokhalefsegah
. Les dastgahs « Mahur » et
« Rast-panjgah » peuvent utiliser la même tonalité \mahur
.
Toutes les différentes modulations de gushehs dans tous les dastaghs
peuvent se noter avec ces tonalités, à l’exception du « Delkash » dans
un « Mahur » mais, traditionnellement, les accidentelles particulières y
sont alors notées explicitement (toutefois, ‘persian.ly’ définit
aussi la tonalité \delkashMahur
).
À titre d’exemple, un Chahargah en ré peut se noter ainsi.
\include "persian.ly" \relative c' { \key d \chahargah bk'8 a gs fo r g ak g | fs ek d c d ef16 d c4 | }
Armures perses
Par défaut, l’ordre des altérations dans une armure perse est la suivant : bémols uivis des korons, puis dièses suivis des soris (puis doubles bémols et enfin doubles dièses). L’ordre sera alors bémols ou korons (ou doubles bémols) puis dièses ou soris (ou doubles dièses). Autrement dit, korons et soris sont respectivement considérés comme bémols et dièses.
\include "persian.ly" { \key b \chahargah b'1 | \set Staff.keyAlterationOrder = \persianAltKeyAlterationOrder \key b \chahargah b'1 | }
Lectures complémentaires pour la musique perse
-
Traditional Persian Art Music par Dariush Tala’i
[Bibliotheca Persica, Costa Mesa CA, 2000]
Les tonalités perses disponibles suivent de près cet ouvrage.
- The Dastgah Concept in Persian Music par Hormoz Farhat [Cambridge University Press, Cambridge, 1990]
-
Le répertoire-modèle de la musique iranienne par Jean During
[Sourush, Téhéran, 1995]
Cet ouvrage contient la mesure des intervalles selon la pratique actuelle, par ailleurs compatible avec les tonalités de ‘persian.ly’.
- Armoni-e Musiqi-e Iran par Ali-Naqi Vaziri (en perse) [1935]
- Scales and Modes Around the World par Herman Rechberger [Fennica Gehrman, 2018, ISBN 978-952-5489-07-1]
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3. Généralités en matière d’entrée et sortie
Nous n’allons pas, dans ce chapitre, parler directement de notation, mais plutôt du contenu des fichiers source et du résultat produit par LilyPond.
3.1 Modes de saisie | ||
3.2 Agencement du code | ||
3.3 Titres et entêtes | ||
3.4 Travail sur des fichiers texte | ||
3.5 Contrôle des sorties | ||
3.6 Génération de fichiers MIDI | ||
3.7 Extraction d’informations musicales |
3.1 Modes de saisie
La manière dont sera interprétée la notation contenue dans un fichier
source dépend du mode affecté à la saisie. Il existe, en règle
générale, deux façons de spécifier le mode : une forme développée – par
exemple \chordmode
– et une forme abrégée – par exemple
\chords
. La forme développée s’utilise particulièrement lorsque
la saisie fait l’objet d’une variable ou se trouve dans un contexte
explicitement créé. La forme abrégée crée implicitement un contexte du
type adéquate à la saisie et la lui transmet directement. Cette forme
abrégée est tout à fait indiquée aux situations simples pour lesquelles
nul n’est besoin de créer explicitement le contexte qui prendra en
charge la saisie.
Mode accords
Ce mode, activé par la commande \chordmode
, permet d’interpréter
les saisies comme étant des accords, qui seront imprimés sous forme de
notes sur une portée – voir Notation des accords. La musique
entrée en mode accords est rendue soit sous forme d’accords sur une
portée pour un contexte Staff
, soit sous forme de noms d’accord
pour un contexte ChordNames
ou sous forme de diagrammes pour un
contexte FretBoards
.
Le mode accords s’active aussi par la commande \chords
, qui
créera implicitement un nouveau contexte ChordNames
. Le code
saisi selon la syntaxe dévolue aux accords, sera interprété comme étant
des accords nommés et sera alors rendu sous forme nominale dans ce
contexte ChordNames
– voir Impression des noms d’accord.
Mode percussions
Ce mode, activé par la commande \drummode
, permet d’interpréter
les saisies comme étant de la notation pour percussions – voir
Notation de base pour percussions. Lorsqu’elle est entrée en
mode percussions, la musique est rendue dans un contexte
DrumStaff
.
Le mode percussions s’active aussi par la commande \drums
, qui
créera implicitement un nouveau contexte DrumStaff
. Le code
saisi selon la syntaxe dévolue aux percussions, sera interprété comme
étant de la notation pour percussions et alors rendu sous forme
symbolique sur une portée de percussions – voir
Notation de base pour percussions.
Mode figures
Ce mode, activé par la commande \figuremode
, permet d’interpréter
les saisies comme étant de la basse chiffrée (ou figurée) – voir
Saisie de la basse chiffrée. Lorsqu’elle est entrée en mode
figures, la musique est rendue sous forme de basse figurée dans un
contexte FiguredBass
ou dans un contexte Staff
.
Le mode figures s’active aussi par la commande \figures
, qui
créera implicitement un nouveau contexte FiguredBass
. Le code,
saisi selon la syntaxe dévolue à la basse chiffrée, sera interprété
comme étant des indication de basse chiffrée et sera alors rendu sous
forme symbolique dans le contexte FiguredBass
– voir
Introduction à la basse chiffrée.
Modes frets et tablatures
Il n’existe pas de mode spécifique pour saisir des symboles de fret ou de tablature.
Notes ou accords saisis en mode note puis affectés à un contexte
TabStaff
seront rendus sous forme de diagramme de tablature –
voir Tablatures par défaut.
Des diagrammes de fret viendront se positionner en surplomb d’une portée
dès lors que les notes ou accords auront été saisis en mode note ou
accord puis rendus dans un contexte FretBoards
– voir
Tablatures automatiques. Ils peuvent aussi se gérer sous forme de
markups créés par la commande \fret-diagram
– voir
Tablatures sous forme d’étiquettes.
Mode paroles
Ce mode, activé par la commande \lyricmode
, permet d’interpréter
les saisies comme étant des syllabes, ayant éventuellement une durée, et
des indications habituelles aux paroles – voir Musique vocale.
Lorsqu’il est entré en mode paroles, le texte est rendu sous forme de
syllabes dans un contexte Lyrics
.
Le mode paroles s’active aussi par la commande \lyrics
, qui
créera implicitement un nouveau contexte Lyrics
. Le code saisi
sera interprété comme étant des paroles et sera alors rendu sous forme
de syllabes dans le contexte Lyrics
.
Le mode paroles s’active aussi par la commande \addlyrics
, qui
créera un contexte Lyrics
et ajoutera implicitement une commande
\lyricsto
afin d’associer les paroles qui suivent à la musique
précédemment saisie – voir Durée automatique des syllabes.
Mode markup
Ce mode, activé par la commande \markup
, permet d’interpréter les
saisies comme étant des markups (annotations ou étiquettes) –
voir Commandes pour markup.
Mode notes
Le mode notes est le mode par défaut dans LilyPond. Il peut aussi
s’activer par la commande \notemode
. Les saisies seront
interprétées comme étant des hauteurs, durées, markups, etc. qui
seront rendues sous forme de notation musicale sur une portée.
Nul n’est besoin de spécifier le mode notes de manière explicite, hormis dans certaines situations particulières, notamment lorsque vous êtes en mode paroles, accords, ou tout autre mode, et que vous deviez insérer un élément qui ne serait disponible que grâce à la syntaxe du mode notes.
3.2 Agencement du code
LilyPond traite des fichiers textuels. Ces fichiers portent par
convention une extension .ly
.
3.2.1 Structure d’une partition | ||
3.2.2 Plusieurs partitions dans un même ouvrage | ||
3.2.3 Plusieurs éditions pour une même source | ||
3.2.4 Nom des fichiers de sortie | ||
3.2.5 Structure de fichier |
3.2.1 Structure d’une partition
Un bloc \score
contient obligatoirement une seule expression
musicale délimitée par des accolades :
\score { … }
Note : Il ne doit y avoir qu’une seule expression musicale
globale dans un bloc \score
, et elle doit être
bornée par une paire d’accolades.
Cette unique expression musicale peut être de n’importe quelle taille et contenir d’autres expressions musicales aussi complexes soient elles. Voici quelques exemples d’expression musicale :
{ c'4 c' c' c' }
{ { c'4 c' c' c' } { d'4 d' d' d' } }
<< \new Staff { c'4 c' c' c' } \new Staff { d'4 d' d' d' } >>
{ \new GrandStaff << \new StaffGroup << \new Staff { \flute } \new Staff { \hautbois } >> \new StaffGroup << \new Staff { \violonI } \new Staff { \violonII } >> >> }
Les commentaires constituent l’une des rares exceptions à cette règle
immuable – voir Structure de fichier pour les autres. Qu’il
s’agisse d’une seule ligne ou de tout un bloc – délimité par
%{ … %}
– un commentaire peut se placer n’importe où
dans le fichier source, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du
bloc \score
, ou encore à l’intérieur ou à l’extérieur de
l’expression musicale contenue dans un bloc \score
.
Lorsqu’un fichier ne comprend qu’un bloc \score
, celui-ci est
implicitement inclus dans un bloc \book
. Le bloc \book
d’un fichier source permet la production d’au moins un fichier dont le
nom sera, par défaut, déduit du fichier source : le traitement de
‘fandangopourelephants.ly’ produira donc
‘fandangopourelephants.pdf’.
Pour de plus amples informations à propos du bloc \book
, lisez
Plusieurs partitions dans un même ouvrage,
Plusieurs éditions pour une même source et
Structure de fichier.
Voir aussi
Manuel d’initiation : La partition est une (unique) expression musicale composée, Les expressions musicales en clair, Travail sur les fichiers d'entrée.
3.2.2 Plusieurs partitions dans un même ouvrage
Un ouvrage peut se composer de plusieurs morceaux et de texte. C’est le
cas des cahiers d’exercices ou d’une partie d’orchestre avec ses
différents mouvements. Chaque mouvement fait l’objet d’un bloc
\score
,
\score { …musique… }
et le texte est contenu dans un bloc \markup
,
\markup { …texte… }
Les différents mouvements et textes qui apparaissent dans un même fichier ‘.ly’ ne composeront en principe qu’un seul fichier résultant.
\score { … } \markup { … } \score { … }
Attention cependant si vous travaillez avec lilypond-book
: il
vous faudra explicitement mentionner le bloc \book
, en l’absence
de quoi seul le premier \score
ou \markup
apparaîtra après
traitement.
L’entête de chaque pièce peut se placer au sein du bloc \score
;
le contenu du champ piece
viendra s’imprimer avant chaque
mouvement. De même, le titre de l’ouvrage peut se placer au sein du
bloc \book
. Dans le cas contraire, le contenu du bloc
\header
placé en début de fichier sera utilisé.
\header { title = "Huit miniatures" composer = "Igor Stravinsky" } \score { \header { piece = "Romance" } … } \markup { …texte du second couplet… } \markup { …texte du troisième couplet… } \score { \header { piece = "Menuet" } … }
Plusieurs pièces seront regroupées dans un même « chapitre » à l’aide
d’un bloc \bookpart
. Ces différents « chapitres » sont séparés
par un saut de page et peuvent comporter un titre à l’instar de
l’ouvrage dès lors que vous y insérez un bloc \header
.
\bookpart { \header { title = "Titre de l'ouvrage" subtitle = "Première partie" } \score { … } … } \bookpart { \header { subtitle = "Deuxième partie" } \score { … } … }
3.2.3 Plusieurs éditions pour une même source
Dès lors que vous inscrivez plusieurs blocs \book
dans un même
fichier ‘.ly’, chacun d’eux donnera lieu à un résultat indépendant.
Lorsqu’aucun bloc \book
n’est spécifié dans le fichier source,
LilyPond considère que l’intégralité du fichier constitue un bloc
\book
unique, comme indiqué à la rubrique
Structure de fichier.
LilyPond fait en sorte, lorsque plusieurs fichiers sont produits à
partir d’une même source, qu’aucun résultat d’un bloc \book
n’écrase celui qui a été généré pour un bloc \book
précédent.
Dans les faits, et si le nom du fichier produit est repris de sa source
– comportement par défaut –, un suffixe lui sera ajouté pour chaque
\book
. Il s’agit en principe d’un pseudo numéro de version.
Ainsi, le fichier ‘huitminiatures.ly’ qui contiendrait
\book { \score { … } \paper { … } } \book { \score { … } \paper { … } } \book { \score { … } \paper { … } }
générera
‘huitminiatures.pdf’, ‘huitminiatures-1.pdf’ ‘huitminiatures-2.pdf’.
3.2.4 Nom des fichiers de sortie
LilyPond vous permet de prendre le contrôle dans la dénomination des fichiers que vous voulez générer, quel que soit le moteur de rendu utilisé.
Nous avons vu dans la rubrique précédente que LilyPond évite les
conflits de nom des fichiers qu’il génère à partir d’une même source.
Vous pouvez même définir vous-même le suffixe qui sera appliqué à chacun
des blocs \book
. Ainsi, en reprenant l’exemple ci-avant, vous
obtiendrez les fichiers
‘huitminiatures-Romance.pdf’ ‘huitminiatures-Menuet.pdf’ ‘huitminiatures-Nocturne.pdf’
en ajoutant simplement une déclaration \bookOutputSuffix
au sein
de chaque bloc \book
.
\book { \bookOutputSuffix "Romance" \score { … } \paper { … } } \book { \bookOutputSuffix "Menuet" \score { … } \paper { … } } \book { \bookOutputSuffix "Nocturne" \score { … } \paper { … } }
La déclaration \bookOutputName
vous permet de définir vous-même
le nom du fichier généré pour un bloc \book
:
\book { \bookOutputName "Romance" \score { … } \paper { … } } \book { \bookOutputName "Menuet" \score { … } \paper { … } } \book { \bookOutputName "Nocturne" \score { … } \paper { … } }
Le traitement de ce fichier produira :
Romance.pdf Menuet.pdf Nocturne.pdf
[ << Généralités en matière d'entrée et sortie ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Gestion de l'espace >> ] |
[ < Nom des fichiers de sortie ] | [Plus haut: Agencement du code ] | [ Titres et entêtes > ] |
3.2.5 Structure de fichier
Un fichier .ly
peut contenir un certain nombre d’expressions de
haut niveau. Les expressions de haut niveau sont les suivantes :
-
Une définition de sortie, comme
\paper
,\midi
et\layout
. Ces définitions, lorsqu’elles se trouvent à un niveau supérieur, s’appliqueront à l’intégralité de l’ouvrage. Si l’une de ces expression apparaît à plusieurs reprises à un niveau supérieur, les différents contenus seront combinés, à ceci près qu’en cas de déclarations conflictuelles, la dernière aura préséance. Des informations complémentaires sont disponibles à la rubrique Le bloc\layout
. -
Une expression Scheme pure, telle que
#(set-default-paper-size "a7" 'landscape)
ou#(ly:set-option 'point-and-click #f)
. -
Un bloc
\header
, dont le contenu sera valide pour tout le fichier. Il comporte en général les valeurs par défaut des champs de titrage, tels le titre ou l’auteur entre autres, communs à tous les blocs\book
inclus dans le fichier – voir Généralités en matière de titrages. -
Un bloc
\score
pour la partition. Cette partition sera assemblée avec les autres partitions se trouvant au même niveau pour composer le\book
. Vous pouvez modifier ce comportement à l’aide de la variabletoplevel-score-handler
placée en tête. Le gestionnaire par défaut est défini dans le fichier d’initialisation ‘../scm/lily.scm’, et les réglages par défaut dans le fichier ‘../ly/declarations-init.ly’. -
Un bloc
\book
permet de regrouper naturellement plusieurs mouvements – autrement dit plusieurs blocs\score
– dans un même document. Lorsqu’il y a plusieurs\score
, LilyPond génère un seul fichier dans lequel les mouvements sont mis les uns à la suite des autres, ce pour chacun des blocs\book
rencontrés. La seule raison qui peut vous demander d’expliciter plusieurs blocs\book
dans un fichier ‘.ly’ est lorsque vous avez besoin de générer différents documents à partir d’une même source. La présence explicite d’un bloc\book
est aussi nécessaire lorsque vous travaillez sur un documentlilypond-book
qui reprendrait plusieurs\score
ou\markup
dans un même extrait. Vous pouvez modifier ce comportement à l’aide de la variabletoplevel-book-handler
placée en tête. Le gestionnaire par défaut est défini dans le fichier d’initialisation ‘../scm/lily.scm’. -
Un bloc
\bookpart
. Un ouvrage peut se découper en plusieurs parties à l’aide de blocs\bookpart
, aussi bien pour alléger le travail de l’algorithme de calcul des sauts de page, que si les réglages du bloc\paper
diffèrent d’une partie à l’autre. -
Une expression musicale telle que
{ c'4 d' e'2 }
Ce bout de code sera placé dans un
\score
et intégré à l’ouvrage en même temps que tous les autres\score
ou expressions musicales. En d’autres termes, un fichier qui ne contiendrait que cette simple expression musicale sera traduit en\book { \score { \new Staff { \new Voice { { c'4 d' e'2 } } } \layout { } } \paper { } \header { } }
Vous pouvez modifier ce comportement à l’aide de la variable
toplevel-music-handler
placée en tête. Le gestionnaire par défaut est défini dans le fichier d’initialisation ‘../scm/lily.scm’. -
Du texte sous forme de markup comme les paroles d’un couplet
\markup { 2. Le première ligne du deuxième couplet. }
De tels markups seront imprimés là où ils apparaissent, avant, après ou entre les expressions musicales.
-
Une variable, ou identificateur, telle que
toto = { c4 d e d }
Vous pourrez la réutiliser plus loin dans votre fichier en saisissant simplement
\toto
. Le nom des identificateurs ne doit pas comporter de chiffre (ASCII), de succession de caractères souligné (_
) ou de tiret ni aucune espace. Tous les autres caractères Unicode sont permis, aussi bien latins, grecs, chinois que cyrilliques. Les souligné ou tiret isolés sont autorisés. Autrement dit, les variablesCorIII
ouαβγXII
sont valides.Toute combinaison de caractères est permise dès lors que le nom de la variable est borné par des guillemets informatiques. En pareil cas, les antislashes et guillemets doivent être « échappés » par un antislash. Sont donc valides :
"toto tutu"
,"a-b-c"
et"Cor 3"
.
Voici trois éléments que vous pouvez placer à un niveau supérieur :
\layout { % pas en pleine largeur ragged-right = ##t } \header { title = "Do-re-mi" } { c'4 d' e2 }
Vous pouvez placer, n’importe où dans votre fichier, les instructions suivantes :
-
\version
-
\include
-
\sourcefilename
-
\sourcefileline
-
Une ligne de commentaire, introduite par le signe
%
. -
Un bloc de commentaire, délimité par
%{ … %}
.
Vous pouvez insérer des espaces dans votre fichier source afin de lui apporter une meilleure lisibilité. Les espaces superflus sont normalement ignorés. Notez cependant qu’il est des cas où l’espace est requis pour éviter tout risque d’erreur :
- Autour d’une accolade, qu’elle soit ouvrante ou fermante ;
-
Après chaque commande ou variable, autrement dit tout élément qui
commence par un
\
; -
Après tout élément qui sera interprété comme une expression Scheme,
autrement dit tout élément qui commence par un
#
; - Pour séparer les éléments d’une expression Scheme ;
-
En mode parole –
lyricmode
– avant et après les commandes\override
et\set
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation des fichiers LilyPond.
Manuel de notation :
Généralités en matière de titrages,
Le bloc \layout
.
3.3 Titres et entêtes
La plupart de la musique qui est éditée comporte un titre et le nom de son compositeur ; certains ouvrages dispensent beaucoup plus d’informations.
3.3.1 Création de titres et entête ou pied de page
Généralités en matière de titrages | ||
Mise en forme par défaut des titrages subalternes | ||
Mise en forme par défaut des entête et pied de page |
Généralités en matière de titrages
Chaque bloc \book
apparaissant dans un même fichier source
résultera en un fichier indépendant, comme indiqué à la rubrique
Structure de fichier. Chacun de ces fichiers résultants comporte
trois endroits où placer des titrages : le titrage de l’ouvrage
au début de chaque recueil (book), les titrages de
partie au début de chaque partie (bookpart) et les
titrages de morceau avant chaque pièce (score).
La valeur des champs de titrage title
(le titre) et
composer
(le compositeur) se définissent dans des blocs
\header
– la syntaxe appropriée et la liste des différents
champs disponibles par défaut sont à la section
Mise en forme par défaut des titrages subalternes.
Les titrages d’un ouvrage, de ses parties ou des morceaux qu’il contient
peuvent tous comporter les même champs bien que, par défaut, le titrage
d’un morceau se limite à piece
et opus
.
Les blocs \header
peuvent se placer à quatre endroits différents
qui formeront une hiérarchie descendante :
-
En tête du fichier source, avant même tout bloc
\book
,\bookpart
ou\score
; -
Au sein d’un bloc
\book
et en dehors de tout bloc\bookpart
ou\score
qu’il contient ; -
Au sein d’un bloc
\bookpart
et en dehors de tout bloc\score
qu’il contient ; -
Au sein d’un bloc
\score
.
La valeur des différents champs sera filtrée en respectant cette hiérarchie ; les valeurs persisteront à moins d’être écrasées par une autre valeur à un niveau inférieur. Ainsi :
-
Le titre d’un ouvrage découle des champs définis en tête de fichier
source, modifiés par les champs définis au sein du bloc
\book
. Les champs résultants serviront à affecter un titre de recueil à l’ouvrage, si tant est que quoi que ce soit génère une page au début de cet ouvrage, avant la première partie – un simple saut de page forcé (\pageBreak
) suffit. -
Le titre d’une partie découle des champs définis en tête du fichier
source, modifiés par les champs définis au sein du bloc
\book
puis par ceux définis au sein du bloc\bookpart
. Les valeurs qui en résulteront permettront d’imprimer les titrages de partie pour cette partie. -
Le titre d’un morceau découle des champs définis en tête du fichier
source, modifiés par les champs définis au sein du bloc
\book
puis par ceux définis au sein du bloc\bookpart
, et enfin par ceux définis au sein du bloc\score
. Les valeurs qui en résulteront permettront d’imprimer les titrages de morceau pour ce morceau. Notez toutefois que, pour un morceau, seuls les champspiece
etopus
seront imprimés, à moins d’avoir valorisé à#t
la variableprint-all-headers
dans la section\paper
.
Nul n’est besoin de fournir un bloc \header
à chacun des quatre
niveaux ; on peut se passer aussi bien de l’un d’eux que de tous. Dans
la même veine, un fichier source simpliste peut ne pas mentionner de
bloc \book
ou \bookpart
qui seront alors créés
implicitement.
Lorsque l’ouvrage ne comporte qu’un seul morceau, le bloc \header
devrait prendre place en tête de fichier, de telle sorte que soit produit
un titrage de partie qui met à disposition tous les champs de titrage.
Lorsque l’ouvrage comporte plusieurs morceaux, différents arrangements
du bloc \header
permettent d’obtenir différents styles de
publication musicale. Par exemple, si la publication comprend plusieurs
pièces du même compositeur, un bloc \header
placé en tête de
fichier définira le titre de l’ouvrage et le compositeur, que l’on
complètera par un bloc \header
dans chaque bloc \score
pour définir les champs piece
et opus
, comme ici :
\header { title = "SUITE I." composer = "J. S. Bach." } \score { \header { piece = "Prélude." } \new Staff \relative { \clef bass \key g \major \repeat unfold 2 { g,16( d' b') a b d, b' d, } | \repeat unfold 2 { g,16( e' c') b c e, c' e, } | } } \score { \header { piece = "Allemande." } \new Staff \relative { \clef bass \key g \major \partial 16 b16 | <g, d' b'~>4 b'16 a( g fis) g( d e fis) g( a b c) | d16( b g fis) g( e d c) b(c d e) fis( g a b) | } }
Des agencements plus élaborés sont aussi réalisables. Par exemple, les
champs appartenant au titrage principal d’un ouvrage peuvent se
reporter dans chaque bloc \score
, certains étant modifiés voire
supprimés manuellement :
\book { \paper { print-all-headers = ##t } \header { title = "DAS WOHLTEMPERIRTE CLAVIER" subtitle = "TEIL I" % Pas de mention spéciale par défaut pour cet ouvrage tagline = ##f } \markup { \vspace #1 } \score { \header { title = "PRAELUDIUM I" opus = "BWV 846" % Pas de sous-titre pour ce morceau subtitle = ##f } \new PianoStaff << \new Staff { s1 } \new Staff { \clef "bass" s1 } >> } \score { \header { title = "FUGA I" subsubtitle = "A 4 VOCI" opus = "BWV 846" % Pas de sous-titre pour ce morceau subtitle = ##f } \new PianoStaff << \new Staff { s1 } \new Staff { \clef "bass" s1 } >> } }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme par défaut des titrages subalternes, Mise en forme personnalisée des titrages, Structure de fichier.
Mise en forme par défaut des titrages subalternes
Voici les différentes variables imprimables attachées au bloc
\header
:
\book { \header { % Les champs suivants sont centrés dedication = "Dédicace" title = "Titre" subtitle = "Sous-titre" subsubtitle = "Sous-sous-titre" % Les champs suivants sont répartis sur une même ligne, et % le champ "instrument" apparaîtra sur les pages suivantes instrument = \markup \with-color #green "Instrument" poet = "Librettiste" composer = "Compositeur" % Les champs suivants sont en opposition sur la même ligne meter = "Tempo" arranger = "Arrangeur" % Les champs suivants sont centrés en bas de page tagline = "Le « tagline » ou mention spéciale va en pied de dernière page" copyright = "Le copyright va en pied de première page" } \score { { s1 } \header { % Les champs suivants sont en opposition sur la même ligne piece = "Pièce 1" opus = "Opus 1" } } \score { \header { % Les champs suivants sont en opposition sur la même ligne piece = "Pièce 2 sur la même page" opus = "Opus 2" } { s1 } } \pageBreak \score { \header { % Les champs suivants sont en opposition sur la même ligne piece = "Pièce 3 sur une nouvelle page" opus = "Opus 3" } { s1 } } }
Quelques précisions :
- Le nom de l’instrument sera répété en tête de chaque page.
-
Seuls seront imprimés les champs
piece
etopus
inclus dans un bloc\score
dès lors que la variableprint-all-headers
reste désactivée (valeur à#f
). -
Les champs d’un bloc
\header
qui n’auront pas été alimentés seront remplacés par un markup\null
de façon à ne pas gaspiller d’espace. -
Par défaut,
scoreTitleMarkup
place les champspiece
etopus
de part et d’autre sur une même ligne.
Les possibilités de modifier la mise en forme par défaut sont abordées à la rubrique Mise en forme personnalisée des titrages.
Un bloc \book
qui commencerait directement par un bloc
\bookpart
ne verra pas ses titrages apparaître puisqu’il n’y a
aucune page où imprimer le titre. Si toutefois le titre de l’ouvrage
est requis, le bloc \book
devra commencer par un markup ou
une commande \pageBreak
.
La variable breakbefore
activée dans un bloc \header
situé
dans un bloc \score
force le saut de page avant le morceau
contenu dans ce \score
. Vous pourrez ainsi séparer le titre
principal de la musique.
\book { \header { title = "This is my Title" subtitle = "This is my Subtitle" copyright = "This is the bottom of the first page" } \score { \header { piece = "This is the Music" breakbefore = ##t } \repeat unfold 4 { e'' e'' e'' e'' } } }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation des fichiers LilyPond.
Manuel de notation : Mise en forme personnalisée des titrages, Structure de fichier.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/titling-init.ly’.
Mise en forme par défaut des entête et pied de page
Les entête et pied – header et footer – sont des
lignes de textes qui apparaissent en haut et en bas de chaque page,
indépendamment du texte de l’ouvrage. Ils sont contrôlés par les
variables suivantes, attachées au bloc \paper
:
-
oddHeaderMarkup
– entête de page impaire -
evenHeaderMarkup
– entête de page paire -
oddFooterMarkup
– pied de page impaire -
evenFooterMarkup
– pied de page paire
Ces variables markup n’accèdent qu’au contenu des champs du bloc
\header
principal, celui qui s’appliquera à tous les blocs
\score
du document. Ces variables sont définies dans le fichier
‘ly/titling-init.ly’, et de manière suivante par défaut :
- les numéros sont placés en haut à gauche (si pair) ou à droite (si impair) de chaque page à compter de la deuxième ;
-
le contenu du champ
instrument
est centré en haut de chaque page à compter de la deuxième ; -
le texte du
copyright
est centré au bas de la première page ; -
le
tagline
– mention spéciale – se place au bas de la dernière page, ou bien sous lecopyright
s’il n’y a qu’une seule page.
Le texte de la mention spéciale par défaut se modifie en alimentant le
champ tagline
au niveau du bloc \header
principal.
\book { \header { tagline = "... la notation musicale pour Tous" } \score { \relative { c'4 d e f } } }
Pour supprimer le tagline
par défaut, il suffit de lui assigner
la valeur #f
.
3.3.2 Titrages personnalisés
Mise en forme personnalisée des champs de titrage | ||
Mise en forme personnalisée des titrages | ||
Mise en forme personnalisée des entête et pied de page |
Mise en forme personnalisée des champs de titrage
Toutes les commandes de mise en forme d’un \markup
permettent de
personnaliser le texte des entête, pied de page et éléments de titrage
contenus dans un bloc \header
.
\score { \header { piece = \markup { \fontsize #4 \bold "PRAELUDIUM I" } opus = \markup { \italic "BWV 846" } } { s1 } }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme du texte.
Mise en forme personnalisée des titrages
L’utilisation de commandes \markup
au sein d’un bloc
\header
permet de modifier aisément l’apparence du texte,
mais n’influence en rien le positionnement précis des éléments de
titrage. L’accès au positionnement des champs de titrage est géré par
les deux variables suivantes, attachées au bloc \paper
:
-
bookTitleMarkup
-
scoreTitleMarkup
Le positionnement des titres, avec les valeurs par défaut de ces
variables \markup
, est illustré à la rubrique
Mise en forme par défaut des titrages subalternes.
Voici les réglages par défaut de scoreTitleMarkup
, tels que
définis dans le fichier ‘ly/titling-init.ly’ :
scoreTitleMarkup = \markup { \column { \if \should-print-all-headers { \bookTitleMarkup \hspace #1 } \fill-line { \fromproperty #'header:piece \fromproperty #'header:opus } } }
Ceci aura donc pour effet de positionner les champs piece
et
opus
sur la même ligne, en opposition :
\score { \header { piece = "PRAELUDIUM I" opus = "BWV 846" } { s1 } }
Voici comment redéfinir le scoreTitleMarkup
de telle sorte que le
champ piece
, dont nous modifions la taille et la graisse, se
place au centre de cette ligne :
\book { \paper { indent = 0\mm scoreTitleMarkup = \markup { \fill-line { \null \fontsize #4 \bold \fromproperty #'header:piece \fromproperty #'header:opus } } } \header { tagline = ##f } \score { \header { piece = "PRAELUDIUM I" opus = "BWV 846" } { s1 } } }
Les champs normalement absents du \header
d’un bloc \score
seront toutefois imprimés dès lors que vous aurez activé l’instruction
print-all-headers
au sein du bloc \paper
. Le principal
inconvénient de cette fonction réside dans le fait que les champs
dévolus au titrage des parties devront être supprimés dans
chacun des blocs \score
de votre fichier source – voir
Généralités en matière de titrages.
Afin d’éviter ce désagrément, ajoutez le champ que vous désirez voir
apparaître à la définition de scoreTitleMarkup
. Nous allons,
dans l’exemple suivant, ajouter au scoreTitleMarkup
le champ
composer
, normalement associé au bookTitleMarkup
;
chaque \score
pourra alors mentionner un compositeur différent.
\book { \paper { indent = 0\mm scoreTitleMarkup = \markup { \fill-line { \null \fontsize #4 \bold \fromproperty #'header:piece \fromproperty #'header:composer } } } \header { tagline = ##f } \score { \header { piece = "MENUET" composer = "Christian Petzold" } { s1 } } \score { \header { piece = "RONDEAU" composer = "François Couperin" } { s1 } } }
Rien ne vous empêche de créer votre propre champ personnalisé, puis d’y faire référence dans la définition du markup.
\book { \paper { indent = 0\mm scoreTitleMarkup = \markup { \fill-line { \null \override #`(direction . ,UP) \dir-column { \center-align \fontsize #-1 \bold \fromproperty #'header:mycustomtext %% User-defined field \center-align \fontsize #4 \bold \fromproperty #'header:piece } \fromproperty #'header:opus } } } \header { tagline = ##f } \score { \header { piece = "FUGA I" mycustomtext = "A 4 VOCI" %% User-defined field opus = "BWV 846" } { s1 } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Généralités en matière de titrages.
Mise en forme personnalisée des entête et pied de page
L’utilisation de commandes \markup
au sein d’un bloc
\header
permet de modifier aisément l’apparence du texte,
mais n’influence en rien le positionnement précis des entête et pied
de page. L’accès au positionnement des champs concernés est géré par
les quatre variables suivantes, attachées au bloc \paper
:
-
oddHeaderMarkup
-
evenHeaderMarkup
-
oddFooterMarkup
-
evenFooterMarkup
L’instruction \if
au sein d’un \markup
permet d’ajouter
des éléments au texte des entêtes et pieds de page définis dans le bloc
\paper
, et ce uniquement lorsque certaines conditions sont
vérifiées. En voici la syntaxe :
\if \condition argument
La condition est testée à chaque fois que le markup où elle apparaît est évalué. Le markup argument sera imprimé si et seulement si cette condition est remplie.
LilyPond dispose d’ores et déjà d’un certain nombre de conditions
relatives à la numérotation des pages (la première, la dernière, une
page spécifique, etc.). Le test renversant la condition s’obtient en
remplaçant le \if
par un \unless
.
L’exemple suivant illustre la manière de centrer son numéro au bas de
chaque page. Il nous faut tout d’abord annuler les définitions de
oddHeaderMarkup
et evenHeaderMarkup
à l’aide d’un
markup \null
. Nous redéfinissons ensuite
oddFooterMarkup
pour qu’il contienne le numéro de page, centré.
Enfin, nous appliquons le même paramétrage au \evenFooterMarkup
.
\book { \paper { print-page-number = ##t print-first-page-number = ##t oddHeaderMarkup = \markup \null evenHeaderMarkup = \markup \null oddFooterMarkup = \markup { \fill-line { \if \should-print-page-number \fromproperty #'page:page-number-string } } evenFooterMarkup = \oddFooterMarkup } \score { \new Staff { s1 \break s1 \break s1 } } }
Voici une liste des procédures prédéfinies utilisables avec \if
ou \unless
.
Syntaxe | Condition testée |
---|---|
\on-first-page | c’est la première page du book. |
\on-last-page | c’est la dernière page du book. |
\on-first-page-of-part | c’est la première page de la partie. |
\on-last-page-of-part | c’est la dernière page de la partie. |
\on-page nombre | ceci est la page nombre |
\single-page | ce book tient sur une page. |
\should-print-page-numbers-global | il faut imprimer les numéros de page. 9 |
\should-print-page-number | il faut imprimer le numéro de cette page. |
\should-print-all-headers | print-all-headers est vrai. |
Voir aussi
Manuel de notation : Conditions, Généralités en matière de titrages, Mise en forme par défaut des titrages subalternes.
fichiers d’initialisation : ‘../ly/titling-init.ly’.
3.3.3 Création des métadonnées des fichiers de sortie
En plus de s’imprimer sur la partition, les variables du bloc
\header
permettent de générer les métadonnées des fichiers de
sortie. Dans le cas d’un fichier PDF, ces métadonnées pourront être
affichées par le lecteur en tant que propriétés du document. Quel que
soit le type de fichier de sortie, seules seront analysées les variables
déterminées dans le \header
du bloc définissant le fichier à
générer, ainsi que celles des blocs hiérarchiquement supérieurs. Pour les
fichiers PDF, seules les définitions du \header
en dehors ou au
niveau d’un bloc \book
affecteront les métadonnées des documents
PDF ; pour les fichiers MIDI seront utilisées les définitions jusqu’au
niveau \score
.
Par exemple, affecter « Symphony I » à la propriété title
dans le
bloc \header
donnera aussi ce titre au document PDF et à la
séquence MIDI.
\header { title = "Symphony I" }
Lorsque le titre imprimé diffère de celui affiché en tant que propriété
du PDF, devra être renseignée la propriété pdftitle
.
\header { title = "Symphony I" pdftitle = "Symphony I by Beethoven" }
Les variables title
, subject
, keywords
,
subtitle
, composer
, arranger
, poet
,
author
et copyright
initialisent toutes les propriétés
PDF, qu’il suffit de préfixer d’un « pdf » pour affecter aux propriétés
PDF une valeur divergente de la sortie imprimable.
La propriété PDF Creator
prend automatiquement la valeur
« LilyPond » additionnée du numéro de version ; les valeurs de
CreationDate
et ModDate
sont définies à la date et l’heure
courantes – ModDate
peut être écrasé par la variable de
\header
moddate
(ou pdfmoddate
) pour un horodatage
PDF valide.
La variable title
détermine aussi le nom de la séquence MIDI.
L’utilisation de la variable midititle
permet d’attribuer à la
séquence MIDI un nom différent de celui attribué au fichier imprimable.
3.3.4 Notes de bas de page
Les notes de bas de page sont utiles dans bien des situations. Dans
tous les cas, un « appel de note » vient se placer en référence dans le
texte ou la musique, et le « texte de la note » est reporté au bas de la
page, isolé de la musique par un trait horizontal. L’apparence de ce
séparateur peut se modifier à l’aide de la variable de papier
footnote-separator-markup
– voir
Variables supplémentaires d’entête et markup.
Selon qu’elle est référencée dans une expression musicale ou dans du texte indépendant, une note de bas de page sera créée suivant une procédure différente.
Notes de bas de page dans une expression musicale | ||
Notes de bas de page dans du texte indépendant |
Notes de bas de page dans une expression musicale
Généralités sur l’annotation de musique
Il existe deux catégories d’annotation concernant une expression musicale :
- Les annotations événementielles
se rattachent à des événements particuliers, comme une note individuelle, un élément d’interprétation (doigté, accent ou nuance) ou des événements postérieurs (liaison, ligature manuelle). Une note de bas de page événementielle se libelle généralement sous la forme :
[position] \footnote [marque] décalage annotation musique
- Les annotations temporelles
se rapportent à un point particulier du déroulement d’un contexte musical. Certaines commandes, telles
\time
et\clef
, ne reposent pas sur un événement pour la création de l’objet métrique ou clef. Il en va de même pour un accord : sa hampe ou ses crochets ne sont créés qu’à la fin d’un moment (plus exactement au travers de l’un des événements note qui le composent). Il n’est pas possible de connaître assurément lequel des événements note d’un accord est plus particulièrement à l’origine de la hampe ou du crochet. Il est donc plus aisé, pour de tels éléments, d’utiliser des annotations temporelles.Une annotation temporelle permet d’annoter des objets de rendu sans se référer à un événement. Elle se libelle généralement sous la forme :
\footnote [marque] décalage annotation [Contexte.]nom-grob
Les arguments, quelle que soit la catégorie d’annotation, peuvent se définir ainsi :
- position
Lorsque la commande
\footnote
s’applique à un élément d’interprétation ou un événement rattaché, et uniquement dans ces cas, elle doit être précédée d’un indicateur de positionnement (‘-’, ‘_’ ou ‘^’) de façon à rattacher musique (avec sa marque) à la note ou au silence qui précède.- marque
-
Un markup ou une chaîne de caractères identifiant l’annotation tant au niveau de l’appel que de la note qui apparaîtra au bas de la page. L’absence de cet élément – ou une valeur de
\default
– incrémentera automatiquement le compteur. Ce compteur est par défaut réinitialisé à chaque page comportant une annotation. La numérotation peut être continue sur l’ouvrage en désactivant la variablereset-footnotes-on-new-page
– voir Variables supplémentaires d’entête et markup. - décalage
Une paire de nombres – ‘#(2 . 1)’ par exemple – spécifiant le décalage de la marque, en abscisse et en ordonnée, par rapport au point de référence. Des valeurs positives décalent vers la droite ou le haut, des valeurs négatives vers la gauche ou le bas ; des valeurs à zéro centrent la marque sur le point de référence. Le décalage s’exprime en espace de portée.
- Contexte
Le contexte auquel appartient l’objet à annoter. Cet argument peut être omis dès lors qu’il s’agit d’un contexte de bas niveau tel que
Voice
.- nom-grob
Le type d’objet à annoter – ‘Flag’ par exemple. Lorsque cet élément est spécifié, c’est l’objet en question qui servira de point de référence, même s’il trouve son origine non pas directement dans une expression musicale mais dans tout objet du type spécifié intervenant à cet instant précis de la partition.
- annotation
un markup ou une chaîne de caractères qui sera reporté au bas de la page.
- musique
l’élément qui fait l’objet du commentaire, qu’il s’agisse d’un événement musical, de l’un des constituants d’un accord ou d’un événement rattaché.
Notes de bas de page événementielles
Ce type de note de bas de page s’attache à un objet de rendu généré directement par l’événement correspondant à musique. Il répond à la syntaxe :
\footnote [marque] décalage annotation musique
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { \footnote #'(-1 . 3) "Une note" a4 a4 \footnote #'(2 . 2) "Un silence" r4 a4 } }
Un accord dans son intégralité ne peut pas faire l’objet d’une note de bas de page événementielle : un accord, même s’il ne contient qu’une seule et unique note, ne génère aucun événement en propre. Une des notes au sein de l’accord peut toutefois se voir attribuer une annotation :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { \footnote #'(2 . 3) "Résultat non probant" <a-3>2 <\footnote #'(-2 . -3) "Résultat probant" a-3>4 <a-3 \footnote #'(3 . 1/2) "Tout aussi probant" c-5>4 } }
Lorsque l’annotation concerne un événement postérieur ou une
articulation, la commande \footnote
doit être précédée
d’un indicateur de position (‘-’, ‘_’ ou ‘^’) et suivie
de l’événement postérieur ou l’articulation comme argument
musique. Dans ce cas, la commande \footnote
peut se
considérer comme une copie de son dernier argument auquel on attache une
annotation. La syntaxe consacrée est :
position \footnote [marque] décalage annotation musique
\book { \header { tagline = ##f } \relative { a'4_\footnote #'(0 . -1) "Une liaison arbitrairement en dessous" ( b8^\footnote #'(1 . 0.5) "Une ligature manuelle forcée en haut" [ b8 ] c4 ) c-\footnote #'(1 . 1) "Tenuto" -- } }
Notes de bas de page temporelles
Lorsque la note de bas de page se réfère à un objet de rendu résultant
d’un événement – Accidental
ou Stem
découlent d’un
NoteHead
–, l’argument nom-grob de l’objet en question est
requis après le texte de l’annotation, en lieu et place de
musique :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { \footnote #'(-1 . -3) "Un bémol" Accidental aes4 c \footnote #'(-1 . 0.5) "Un autre bémol" Accidental ees \footnote #'(1 . -2) "Une hampe" Stem aes } }
Notez bien que, lorsque nom-grob est spécifié, tous les objets de ce type qui se trouvent à ce même instant se verront attacher une annotation :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c' { \footnote #'(-1 . 3) "Un bémol" Accidental <ees ges bes>4 \footnote #'(2 . 0.5) "Une articulation" Script c'->-. } }
Une note incluse dans un accord peut individuellement se voir attribuer
une annotation événementielle. Une tête de note (NoteHead
) est
le seul objet directement généré par un constituant d’accord ;
elle peut donc être affectée d’une annotation événementielle. Tous les
autres objets constituant un accord sont générés indirectement. La
commande \footnote
ne dispose pas d’une syntaxe permettant de
spécifier à la fois un type d’objet et un événement
particulier auquel s’attacher. De tels objets pourront toutefois faire
l’objet d’une annotation temporelle, préfixée d’un \single
afin
d’annoter l’événement directement consécutif :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { < \footnote #'(1 . -2) "Un la" a \single \footnote #'(-1 . -1) "Un dièse" Accidental cis \single \footnote #'(0.5 . 0.5) "Un bémol" Accidental ees fis >2 } }
Note : Lorsque plusieurs notes de bas de page se rapportent à un même empilement vertical comme ci-dessus, elles sont numérotées et apparaîtront selon l’ordre vertical des éléments présentés, autrement dit celui positionné le plus haut en premier, non dans leur ordre d’apparition dans le fichier source.
Les objets de rendu tels que changement de clef ou d’armure tirent leur origine dans la modification d’une propriété plutôt que d’un véritable événement. D’autres, comme les barres ou numéros de mesure, dépendent directement de la temporisation. C’est la raison pour laquelle de tels objets doivent s’annoter en fonction de leur survenance au fil de la musique. Les notes de bas de page temporelles sont la solution à privilégier lorsqu’il s’agit d’annoter les hampes ou ligatures affectant des accords : bien qu’une telle fonctionnalité puisse s’appliquer à l’un des événements constituant l’accord, rien ne laisse présager lequel serait le plus approprié.
En matière de note de bas de page temporelle, l’objet de rendu considéré doit toujours être mentionné explicitement, ainsi que le contexte si l’objet est créé dans un autre contexte que celui du plus bas niveau.
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { r1 | \footnote #'(-0.5 . -1) "Changement de métrique" Staff.TimeSignature \time 3/4 \footnote #'(1 . -1) "Hampe de l'accord" Stem <c e g>4 q q \footnote #'(-0.5 . 1) "Barre de mesure" Staff.BarLine q q \footnote #'(0.5 . -1) "Changement d'armure" Staff.KeySignature \key c \minor q } }
Les appels de note peuvent être personnalisés, et le trait reliant l’objet à l’appel supprimé :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c' { \footnote "*" #'(0.5 . -2) \markup { \italic "* La première note" } a'4 b8 \footnote \markup { \super "$" } #'(0.5 . 1) \markup { \super "$" \italic " La deuxième note" } e c4 \once \override Score.Footnote.annotation-line = ##f b-\footnote \markup \tiny "+" #'(0.1 . 0.1) \markup { \super "+" \italic " Éditorial" } \p } }
D’autres exemples de personnalisation des appels de note sont donnés à la rubrique Notes de bas de page dans du texte indépendant.
Notes de bas de page dans du texte indépendant
De telles notes de bas de page affectent les markup extérieurs aux expressions musicales. Il n’est pas nécessaire en pareil cas d’indiquer un point de référence par un trait ; l’appel de note vient juste s’accoler au markup qui fait l’objet de l’annotation. Les appels de note peuvent être gérés automatiquement, auquel cas ils seront numériques, ou bien manuellement en fournissant un indicateur particulier.
Les notes de bas de page concernant du texte indépendant se gèrent différemment selon qu’elles sont automatiques ou manuelles.
Notes de bas de page automatiques dans du texte
La syntaxe consacrée dans le cas d’une gestion automatique des appels de note est :
\markup { … \auto-footnote texte annotation … }
Ses les éléments sont :
- texte
le markup ou la chaîne de caractères sur lequel porte l’annotation ;
- annotation
un markup ou une chaîne de caractères constituant le texte de l’annotation qui sera reportée en bas de page.
Par exemple :
\book { \header { tagline = ##f } \markup { "A simple" \auto-footnote "tune" \italic " By me" "is shown below. It is a" \auto-footnote "recent" \italic " Aug 2012" "composition." } \relative { a'4 b8 e c4 d } }
Notes de bas de page personnalisées dans du texte
La syntaxe consacrée dans le cas d’une gestion personnalisée des appels de note est :
\markup { … \footnote appel annotation … }
Ses les éléments sont :
- appel
un markup ou une chaîne de caractères représentant l’appel de note affecté à ce point de référence. Notez bien que cette marque ne sera pas reproduite automatiquement avant le texte proprement dit de l’annotation.
- annotation
un markup ou une chaîne de caractères constituant le texte de l’annotation qui sera reportée en bas de page, précédé de l’appel.
N’importe quel caractère simple tel que ‘*’ ou ‘+’ peut s’utiliser en tant qu’appel de note, comme nous l’avons vu à la rubrique Notes de bas de page dans une expression musicale. D’autres caractères particuliers sont accessibles sous forme de raccourci – voir la rubrique Équivalents ASCII :
\book { \paper { #(include-special-characters) } \header { tagline = ##f } \markup { "A simple tune" \footnote "*" \italic "* By me" "is shown below. It is a recent" \footnote \super † \concat { \super † \italic " Aug 2012" } "composition." } \relative { a'4 b8 e c4 d } }
Un appel de note peut aussi se libeller sous la forme d’un point de code unicode – voir la rubrique Unicode :
\book { \header { tagline = ##f } \markup { "A simple tune" \footnote \super \char##x00a7 \concat { \super \char##x00a7 \italic " By me" } "is shown below. It is a recent" \footnote \super \char##x00b6 \concat { \super \char##x00b6 \italic " Aug 2012" } "composition." } \relative { a'4 b8 e c4 d } }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Objets et interfaces.
Manuel de notation : Commentaires textuels, Équivalents ASCII, Indications textuelles, Info-bulle, Liste des caractères spéciaux, Unicode.
Référence des propriétés internes : Footnote, FootnoteEvent, Footnote_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Les notes de bas de page ne peuvent que s’empiler l’une au-dessus de l’autre ; elles ne seront jamais présentées à la queue leu leu.
Les notes de bas de page peuvent générer des chevauchements quand elles sont trop nombreuses sur une même page.
3.3.5 Référencement des numéros de page
LilyPond vous permet, à l’aide de la commande \label
, d’insérer
des points de référence dans un ouvrage, aussi bien en dehors qu’au fil
de la musique. Ce point de référence pourra être ensuite repris à
l’intérieur d’un markup ; vous pourrez même y ajouter le
numéro de page grâce à la commande de markup \page-ref
.
\header { tagline = ##f } \book { \label #'firstScore \score { { c'1 \pageBreak \mark A \label #'markA c'1 } } \markup { Le premier mouvement débute à la page \page-ref #'firstScore "0" "?" } \markup { Le repère A est à la page \page-ref #'markA "0" "?" } }
L’instruction \page-ref
prend trois arguments :
-
le point de référence, sous la forme d’un symbole Scheme, comme par
exemple
#'firstScore
, - un « emporte-pièce » afin d’estimer la longueur totale du markup, et
- un texte de remplacement au cas où la référence ne serait pas retrouvée.
La présence de l’emporte-pièce est rendue nécessaire par le fait que les
markups sont générés avant que les sauts de page ne soient
positionnés. Bien que le numéro de page en question ne soit pas encore
déterminé, LilyPond doit connaître les dimensions de ce markup.
Vous pouvez, lorsque l’ouvrage contiendra plus de dix pages, stipuler un
emporte-pièce sur deux caractères – soit "00"
.
Commandes prédéfinies
3.3.6 Table des matières
La commande \markuplist \table-of-contents
vous permettra de
générer une table des matières. Les éléments qui la composeront sont
créés par la commande \tocItem
, insérée indépendamment ou au sein
d’une expression musicale.
\markuplist \table-of-contents \pageBreak \tocItem \markup "Première partie" \score { { c'4 % ... \tocItem \markup "Passage spécifique de la première partie" d'4 % ... } } \tocItem \markup "Seconde partie" \score { { e'4 % ... \tocItem actI \markup "Acte I" f'4 % ... \tocItem actI.sceneI \markup "Scène 1" g'4 % ... \tocItem actI.sceneI.recitativo \markup "Récit." a'4 % ... } }
Un libellé peut, facultativement, être associé à un élément particulier ou de façon hiérarchique dans une liste de libellés existants, terminant alors par le libellé de cet élément. Ce dernier cas permet de marquer l’élément comme « enfant » d’éléments précédemment libellés et ainsi laisser transparaître la structure de la partition dans la table des matières.
Les markups dévolus à la mise en forme de la table des matières
se définissent dans le bloc \paper
. LilyPond dispose de trois
markups prédéfinis :
-
tocTitleMarkup
Utilisé pour mettre en forme le titre de la table des matières.
tocTitleMarkup = \markup \huge \column { \fill-line { \null "Table of Contents" \null } \null }
-
tocItemMarkup
Utilisé pour mettre en forme les éléments au sein de la table des matières.
tocItemMarkup = \markup \fill-line { \fromproperty #'toc:text \fromproperty #'toc:page }
-
tocFormatMarkup
Utilisé pour mettre en forme les entrées de premier niveau dans la table des matières si tant est qu’existent plusieurs niveaux hiérarchiques. Il s’agit ici d’une procédure, comme abordé dans Construction d'un markup en Scheme.
tocFormatMarkup = #make-bold-markup
-
tocIndentMarkup
Utilisé pour définir comment sera mise en évidence la hiérarchie. Ce markup sera imprimé zéro, une ou plusieurs fois selon le niveau de chacune des entrées.
tocIndentMarkup = \markup \hspace #4
Toutes ces variables sont adaptables.
Voici comment, par exemple, franciser le titre :
\paper { tocTitleMarkup = \markup \huge \column { \fill-line { \null "Table des matières" \null } \hspace #1 }
L’exemple suivant illustre la manière de modifier la taille des éléments de la table des matières :
tocItemMarkup = \markup \large \fill-line { \fromproperty #'toc:text \fromproperty #'toc:page }
Notez bien la manière de référencer le libellé et le numéro de page dans
la définition de tocItemMarkup
.
Grâce à la commande \tocItemWithDotsMarkup
, l’élément et son
numéro de page peuvent se rejoindre par une ligne pointillée :
\header { tagline = ##f } \paper { tocItemMarkup = \tocItemWithDotsMarkup } \book { \markuplist \table-of-contents \tocItem \markup { Allegro } \tocItem \markup { Largo } \markup \null }
Au-delà de ces mécanismes de mise en forme, il est posssible de définir d’autres commandes et markups afin de construire une table plus élaborée. Dans l’exemple qui suit, nous créons un nouveau style d’élément dans le but de mentionner les actes et scènes dans la table des matières d’un opéra :
Commençons par définir une nouvelle variable de type markup
–
appelée tocActMarkup
– au sein du bloc \paper
.
\paper { tocActMarkup = \markup \large \column { \hspace #1 \fill-line { \null \italic \fromproperty #'toc:text \null } \hspace #1 } }
Créons ensuite une fonction musicale (tocAct
) utilisant la
nouvelle définition de markup tocActMarkup
, tout en lui
autorisant de définir un libellé pour chaque acte.
tocAct = #(define-music-function (label text) (symbol? markup?) (add-toc-item! 'tocActMarkup text label))
Dans un fichier LilyPond, l’utilisation de cette définition personnalisée, avec quelques adaptations aux réglages par défaut, pourrait ressembler à ceci :
Cet exemple illustre par ailleurs l’utilisation de la commande
\fill-with-pattern
dans le cadre d’une table des matières.
Commandes prédéfinies
\table-of-contents
,
\tocItem
,
tocItemMarkup
,
tocTitleMarkup
,
tocFormatMarkup
,
tocIndentMarkup
.
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘../ly/toc-init.ly’.
3.4 Travail sur des fichiers texte
3.4.1 Insertion de fichiers LilyPond | ||
3.4.2 Différentes éditions à partir d’une même source | ||
3.4.3 Utilisation de fonctions musicales | ||
3.4.4 Caractères spéciaux |
3.4.1 Insertion de fichiers LilyPond
Lorsqu’un projet prend de l’importance en volume, il est judicieux de le scinder en plusieurs fichiers, auxquels vous ferez référence avec un simple
\include "autrefichier.ly"
Une ligne \include "autrefichier.ly"
dans un fichier revient à
recopier intégralement le contenu de ‘autrefichier.ly’ à l’endroit
même ou est placée l’instruction \include
. Vous pouvez par
exemple écrire un fichier individuel par instrument, puis les regrouper
pour former le fichier « conducteur ». Les différentes variables
définies dans les fichiers séparés seront normalement reprises et
utilisables dans le fichier formant le conducteur. Les sections
balisées dans les fichiers individuels peuvent être réutilisées en
différents endroit de la partition, comme expliqué à la rubrique
Différentes éditions à partir d’une même source.
Lorsque le fichier auquel il est fait référence se trouve dans le même
répertoire, donner seulement son nom en argument à la commande
\include
suffit. S’il se trouve ailleurs, vous devrez indiquer
le chemin d’accès, absolu ou relatif, en respectant toutefois la syntaxe
UNIX – autrement dit, le séparateur de répertoire est une oblique
normale /
et non l’oblique inverse \
de DOS ou Windows.
Par exemple, si le fichier ‘truc.ly’ se trouve dans le répertoire
supérieur au répertoire de travail, la ligne devra être
\include "../truc.ly"
ou bien, si les fichiers correspondant aux parties d’orchestre se trouvent dans le sous-répertoire ‘parties’ relativement au répertoire courant, vous devrez mentionner
\include "parties/VI.ly" \include "parties/VII.ly" etc.
Les fichiers à inclure peuvent eux-mêmes contenir des instructions
\include
. Ces instructions \include
de second niveau
seront, par défaut, interprétées par rapport à leur situation dans
l’arborescence. Tel sera, par exemple, le cas d’une biblothèque générale
libA créée pour utiliser des sous-fichiers à l’aide d’inclusions dans un
fichier catalogue, comme ici :
libA/ libA.ly A1.ly A2.ly …
puis le fichier catalogue, libA.ly
, qui contient
\include "A1.ly" \include "A2.ly" …
Tout fichier .ly
peut désormais consulter l’intégralité de cette
bibliothèque grâce à un simple
\include "~/libA/libA.ly"
Vous pouvez toutefois influer sur ce comportement de manière globale à
l’aide de l’option ‘-drelative-includes=#f’ en ligne de
commande ou en ajoutant une clause
#(ly:set-option 'relative-includes #f)
en tête du fichier
principal. En pareil cas, le chemin à suivre pour chacune des commandes
\include
sera pris relativement au fichier principal. Selon
l’endroit où relative-includes
est valorisé à #t
ou
#f
, la commande \include
permettra d’incorporer des
fichiers contenus dans l’arborescence du répertoire principal et des
fichiers situés ailleurs.
Vous pouvez inclure des fichiers dont vous spécifierez le chemin d’accès sur la ligne de commande au moment de lancer la compilation. L’appel à ces fichiers ne mentionnera alors que leur nom. Par exemple, si vous voulez compiler avec cette méthode le fichier ‘principal.ly’ qui inclut des fichiers situés dans le sous-répertoire ‘parties’, placez vous dans le répertoire contenant ‘principal.ly’, puis tapez
lilypond --include=parties principal.ly
tout en ayant bien dans ‘principal.ly’
\include "VI.ly" \include "VII.ly" etc.
Lorsqu’un fichier est voué à être inclus dans nombre de partitions, vous
pouvez le placer dans le répertoire de LilyPond ‘../ly’.
Attention : ce répertoire varie selon votre installation, comme
indiqué au chapitre
Autres sources de documentation. Ce
fichier sera inclus dès lors que vous fournirez uniquement son nom en
argument à la fonction \include
. C’est par exemple le cas du
fichier de définition particulier ‘gregorian.ly’.
Au moment où vous lancez LilyPond, un certain nombre de fichiers se
retrouvent inclus par défaut ; il suffit d’activer le mode verbeux
en faisant lilypond --verbose
pour s’en rendre compte. Vous
verrez ainsi défiler, en plus de nombreuses informations, le nom d’un
certain nombre de fichiers et de chemins d’accès. Les fichiers les plus
important sont mentionnés au chapitre
Autres sources de documentation. Si vous venez à les
modifier, rappelez-vous qu’ils seront écrasés à l’installation d’une
nouvelle version de LilyPond.
Vous trouverez quelques exemples simples d’utilisation de la commande
\include
au chapitre
Conducteurs et parties.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation, Conducteurs et parties.
Problèmes connus et avertissements
Lorsque vous incluez un fichier qui porte le même nom que l’un des fichiers d’initialisation de LilyPond, le fichier de la distribution de LilyPond aura préséance.
3.4.2 Différentes éditions à partir d’une même source
Plusieurs méthodes permettent de générer différentes versions d’une partition à partir d’une même source. Les variables – ou identificateurs – sont sûrement le moyen le plus simple de combiner de différentes manières des passages relativement longs, alors que les balises permettront de sélectionner de courts fragments selon leur utilisation.
Quelle que soit la méthode utilisée, séparer la notation de la structure de la partition vous donnera plus de liberté dans l’agencement de l’ouvrage final, puisque vous ne reviendrez pas sur la musique qui le compose.
Utilisation de variables | ||
Utilisation de balises | ||
Globalisation des réglages |
Utilisation de variables
Un fragment musical identifié par une variable est réutilisable à divers endroits de la partition, comme nous l’avons vu à la rubrique Organisation du code source avec des variables. Par exemple, une partition pour chœur a cappella comporte souvent une réduction pour piano reprenant toutes les voix ; il s’agit de la même musique, et vous ne devrez donc la saisir qu’une seule fois. D’autre part, la musique issue de deux variables peut se combiner sur une seule portée, comme nous l’avons vu à la rubrique Regroupement automatique de parties. Prenons l’exemple suivant :
sopranoMusic = \relative { a'4 b c b8( a) } altoMusic = \relative { e'4 e e f } tenorMusic = \relative { c'4 b e d8( c) } bassMusic = \relative { a4 gis a d, } allLyrics = \lyricmode { King of glo -- ry } << \new Staff = "Soprano" \sopranoMusic \new Lyrics \allLyrics \new Staff = "Alto" \altoMusic \new Lyrics \allLyrics \new Staff = "Tenor" { \clef "treble_8" \tenorMusic } \new Lyrics \allLyrics \new Staff = "Bass" { \clef "bass" \bassMusic } \new Lyrics \allLyrics \new PianoStaff << \new Staff = "RH" { \set Staff.printPartCombineTexts = ##f \partCombine \sopranoMusic \altoMusic } \new Staff = "LH" { \set Staff.printPartCombineTexts = ##f \clef "bass" \partCombine \tenorMusic \bassMusic } >> >>
Générer une partition chorale ou la réduction pour piano ne requiert que de modifier la structure des éléments, sans aucunement toucher à la musique.
Dans le cas d’une partition relativement longue, vous pouvez isoler la définition des différentes variables dans des fichiers séparés que vous rappellerez ensuite, comme indiqué à la rubrique Insertion de fichiers LilyPond.
Utilisation de balises
La commande \tag #'partieA
affecte à une expression
musicale le nom partieA. Les expressions ainsi balisées pourront
être filtrées par la suite, à l’aide de \keepWithTag #'nom
ou \removeWithTag #'nom
. Ces filtres fonctionnent de la
manière suivante :
Filtre | Résultat |
---|---|
Musique balisée précédée de
ou\keepWithTag #'nom \keepWithTag #'(nom1 nom2…) | Musique non balisée et musique balisée par l’un des noms de balise fournis seront incluses ; la musique balisée autrement est exclue. |
Musique balisée précédée de
ou\removeWithTag #'nom \removeWithTag #'(nom1 nom2…) | Musique non balisée et fragments appelés autrement que par l’un des noms fournis seront inclus ; la musique balisée par l’un des noms mentionnés est exclue. |
Musique balisée non précédée de
ou\keepWithTag \removeWithTag | Musique balisée et non balisée seront incluses. |
L’argument des commandes \tag
, \keepWithTag
et
\removeWithTag
doit être un symbole ou une liste de symboles
(tel que #'conducteur
ou #'(violonI violonII)
), suivi
d’une expression musicale. Si, et seulement si les symboles sont
des indentifiants LilyPond valides (caractères alphabétiques uniquement,
sans chiffre, souligné ou tiret) qui ne peuvent se confondre avec des
notes, le #'
peut s’omettre et, pour raccourcir, une liste de
symbole peut utiliser le point en séparateur – autrement dit,
\tag #'(violinI violinII)
peut s’écrire \tag
violinI.violinII
. Ceci s’applique aussi bien pour \keepWithTag
que pour \removeWithTag
. Les commandes de balisage sont des
fonctions musicales ; elles ne peuvent donc s’utiliser pour filtrer des
éléments qui ne sont pas des expressions musicales tels que des blocs
\book
ou \score
.
Dans l’exemple qui suit, nous obtenons deux versions du même extrait, l’une pour le conducteur, l’autre pour l’instrumentiste qui, elle, comportera les ornements développés.
music = \relative { g'8. c32 d \tag #'trills { d8.\trill } \tag #'expand { \repeat unfold 3 { e32 d } } c32 d } \score { \keepWithTag #'trills \music } \score { \keepWithTag #'expand \music }
Il est parfois plus aisé d’exclure des fragments :
music = \relative { g'8. c32 d \tag #'trills { d8.\trill } \tag #'expand {\repeat unfold 3 { e32 d } } c32 d } \score { \removeWithTag #'expand \music } \score { \removeWithTag #'trills \music }
Ce principe de filtrage peut s’appliquer aux articulations, textes, etc. Il suffit de positionner
-\tag #ma-balise
avant l’articulation ou le texte, comme ici :
c1-\tag #'doigt ^4 c1-\tag #'gaffe ^"Attention !"
Ceci définira une note avec une indication conditionnelle de doigté ou un texte.
Vous pouvez baliser différemment la même expression musicale en
saisissant plusieurs \tag
ou bien en combinant plusieurs
balises dans une liste :
music = \relative c'' { \tag #'a \tag #'both { a4 a a a } \tag #'(b both) { b4 b b b } } << \keepWithTag #'a \music \keepWithTag #'b \music \keepWithTag #'both \music >>
L’application concomitante de plusieurs filtres \removeWithTag
à
la même expression musicale permet d’exclure plusieurs balisages.
Une liste fournie en argument à un unique \removeWithTag
produira le même effet :
music = \relative c'' { \tag #'A { a4 a a a } \tag #'B { b4 b b b } \tag #'C { c4 c c c } \tag #'D { d4 d d d } } \new Voice { \removeWithTag #'B \removeWithTag #'C \music \removeWithTag #'(B C) \music }
L’application de plus d’un filtre \keepWithTag
à la même
expression musicale aboutit à l’exclusion de tous les balisages.
En effet, si le premier filtre exclut tous les autres balisages,
l’application du second exclura les effets du premier.
L’utilisation d’une unique commande \keepWithTag
avec une
liste de balises est en pareil cas des plus pertinente : seront
exclus tous les fragments non concernés par l’une quelconque des
balises mentionnées.
music = \relative c'' { \tag #'violinI { a4 a a a } \tag #'violinII { b4 b b b } \tag #'viola { c4 c c c } \tag #'cello { d4 d d d } } \new Staff { \keepWithTag #'(violinI violinII) \music }
imprimera les \tag
s violinI et violinII, mais ni
viola ni cello.
Bien que \keepWithTag
soit efficace pour gérer un jeu
d’alternatives, le rejet de musique filtrée par des balises
étrangères se révèle problématique lorsque les \tag
sont
utilisés à plusieurs fins. Des « groupements de balises » peuvent
alors être déclarés :
\tagGroup #'(violinI violinII viola cello)
Les différents filtres appartiennent désormais tous à un seul regroupement. Notez bien qu’une balise ne saurait être membre de plusieurs regroupements.
\keepWithTag #'violinI …
ne prendra désormais en compte que la musique concernée par la balise
violinI
du groupe de filtres : tout élément de la musique qui
serait balisé par l’un des autres filtres de ce jeu sera rejeté.
music = \relative { \tagGroup #'(violinI violinII viola cello) \tag #'violinI { c''4^"violinI" c c c } \tag #'violinII { a2 a } \tag #'viola { e8 e e2. } \tag #'cello { d'2 d4 d } R1^"non balisé" } \new Voice { \keepWithTag #'violinI \music }
Dans le cadre de la commande \keepWithTag
, seules les balises du
regroupement mentionnées dans la commande seront visibles.
Il peut arriver que vous ayez besoin de raccorder quelque chose en un
point particulier d’une expression musicale. Les commandes
\pushToTag
et \appendToTag
permettent d’insérer du
matériau, qu’il soit antérieur ou postérieur, à des constructions
musicales existantes. Les différentes possibilités sont les suivantes :
- Musique séquentielle ou simultanée
Lorsqu’a été balisée l’intégralité d’une construction
{…}
ou<<…>>
, peuvent venir s’insérer, avant ou après, des expression musicales.- Accords
Lorsqu’a été balisé un accord
<…>
, peuvent venir s’y ajouter, avant ou après, d’autres notes ou des articulations, ces dernières pour l’accord dans sa globalité.- Notes et silences
Lorsque la musique balisée est une note (y compris à l’intérieur d’un accord), ou un silence, peuvent venir s’y ajouter, avant ou après, d’autres articulations. Afin d’ajouter d’autres notes, il est préférable de les placer dans une construction d’accord et baliser l’accord. Notez bien qu’il n’est pas possible de baliser une simple articulation et y ajouter quelque chose, puisqu’il ne s’agit pas d’une liste ; il vaut alors mieux baliser la note.
music = { \tag #'here { \tag #'here <<c''>> } } { \pushToTag #'here c' \pushToTag #'here e' \pushToTag #'here g' \music \appendToTag #'here c' \appendToTag #'here e' \appendToTag #'here g' \music }
Ces deux instructions sont affectées d’une balise, le matériau à raccorder à chaque instance de la balise, et l’expression balisée.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation du code source avec des variables.
Manuel de notation : Insertion de fichiers LilyPond, Regroupement automatique de parties.
Problèmes connus et avertissements
L’application d’un \relative
à une expression musicale
obtenue par filtrage à l’aide de \keepWithTag
ou
\removeWithTag
peut générer des changements d’octave,
puisque seules les hauteurs récupérées dans ce filtre seront
prises en considération. Une instruction \relative
qui
précède les commandes \keepWithTag
ou
\removeWithTag
permet d’éviter ce risque, dans la mesure où
elle viendra « recaler » ces hauteurs récupérées.
Globalisation des réglages
Vous pouvez regrouper dans un fichier indépendant vos réglages personnels que vous inclurez au besoin :
lilypond -dinclude-settings=MES_REGLAGES.ly MA_PARTITION.ly
Vous pouvez ainsi stocker dans un fichier séparé vos réglages en matière de format de papier, de fontes utilisées ou vos définitions particulières. Selon le fichier de réglages que vous mentionnerez, vous obtiendrez facilement différentes éditions à partir d’une même source quelle qu’elle soit.
Cette technique peut s’utiliser en combinaison avec des feuilles de styles, comme indiqué au chapitre Feuilles de style.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Feuilles de style, Organisation du code source avec des variables.
Manuel de notation : Insertion de fichiers LilyPond.
3.4.3 Utilisation de fonctions musicales
Une adaptation ou un affinage qui devient récurrent parce que doit s’appliquer à différentes expressions musicales peut faire l’objet d’une fonction musicale. Nous ne traiterons ici que des fonctions de substitution, dont le but est de substituer une variable en un bout de code LilyPond. D’autres fonctions, plus complexes, sont abordées au chapitre Fonctions musicales.
3.4.3.1 Syntaxe d’une fonction de substitution | ||
3.4.3.2 Exemples de fonction de substitution |
3.4.3.1 Syntaxe d’une fonction de substitution
La rédaction d’une fonction chargée de substituer du code LilyPond à une variable est chose relativement aisée. Une telle fonction est de la forme
fonction = #(define-music-function (arg1 arg2…) (type1? type2?…) #{ …musique… #})
où
argN | Le nième argument. |
typeN? | Un type de prédicat Scheme pour lequel argN
doit renvoyer #t . |
…musique… | Du code LilyPond tout ce qu’il y a de plus ordinaire, avec
des $ (là où seule une construction LilyPond est autorisée) et
des # (lorsqu’il s’agit d’une valeur en Scheme, d’un argument de
fonction musicale ou de musique faisant partie d’une liste) pour
référencer les arguments (par ex. ‘#arg1’). |
La liste des types de prédicat est aussi obligatoire. Voici quelques uns des types de prédicat les plus utilisés dans les fonctions musicales :
boolean? cheap-list? (au lieu de « list? », pour accélérer le traitement) ly:duration? ly:music? ly:pitch? markup? number? pair? string? symbol?
Une liste plus fournie est disponible à l’annexe Types de prédicats prédéfinis. Vous pouvez par ailleurs définir vos propres types de prédicat.
Voir aussi
Manuel de notation : Types de prédicats prédéfinis.
Manuel d’extension : Fonctions musicales.
Fichiers d’initialisation : ‘lily/music-scheme.cc’, ‘scm/c++.scm’, ‘scm/lily.scm’.
3.4.3.2 Exemples de fonction de substitution
La présente rubrique regroupe quelques exemples de fonction substitutive. Le propos est ici d’illustrer les possibilités qu’offrent les fonctions de substitution simple.
Dans ce premier exemple, nous définissons une fonction dans le but de
simplifier le réglage du décalage d’une annotation (un
TextScript
).
padText = #(define-music-function (padding) (number?) #{ \once \override TextScript.padding = #padding #}) \relative { c''4^"piu mosso" b a b \padText #1.8 c4^"piu mosso" b a b \padText #2.6 c4^"piu mosso" b a b }
Nous pouvons utiliser autre chose que des nombres au sein d’une fonction, y compris une expression musicale :
custosNote = #(define-music-function (note) (ly:music?) #{ \tweak NoteHead.stencil #ly:text-interface::print \tweak NoteHead.text \markup \musicglyph "custodes.mensural.u0" \tweak Stem.stencil ##f #note #}) \relative { c'4 d e f \custosNote g }
Ces fonctions sont toutes deux des expressions uniques simples dans
lesquelles seul le dernier élément d’un appel à une fonction ou une
dérogation est absent. Dans ce cas particulier de définition d’une
fonction, une syntaxe alternative et plus simple autorise à se cantonner
à écrire la partie constante de l’expression et remplacer son dernier
élément, absent, par \etc
:
padText = \once \override TextScript.padding = \etc \relative { c''4^"piu mosso" b a b \padText #1.8 c4^"piu mosso" b a b \padText #2.6 c4^"piu mosso" b a b }
custosNote = \tweak NoteHead.stencil #ly:text-interface::print \tweak NoteHead.text \markup \musicglyph "custodes.mensural.u0" \tweak Stem.stencil ##f \etc \relative { c'4 d e f \custosNote g }
Une fonction de substitution peut traiter plusieurs arguments :
tempoPadded = #(define-music-function (padding tempotext) (number? markup?) #{ \once \override Score.MetronomeMark.padding = #padding \tempo \markup { \bold #tempotext } #}) \relative { \tempo \markup { "Low tempo" } c''4 d e f g1 \tempoPadded #4.0 "High tempo" g4 f e d c1 }
3.4.4 Caractères spéciaux
Codage du texte | ||
Unicode | ||
Équivalents ASCII |
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Codage du texte
LilyPond utilise le jeu de caractères défini par le consortium Unicode et la norme ISO/CEI 10646. Chaque caractère est identifié par un nom unique et associé à un point de code, ce qui permet dans l’absolu de couvrir tous les langages. Unicode permet de coder tous les caractères utilisés par toutes les langues écrites du monde. LilyPond utilise le codage UTF-8 (UTF pour Unicode Transformation Format) qui permet de représenter les caractères latins sur un octet et les autres sur une longueur allant jusqu’à quatre octets.
L’apparence réelle des caractères est déterminée par les glyphes ou graphèmes tels que définis dans les différentes polices disponibles. Une police, ou une fonte, définit la mise en correspondance d’un sous-ensemble de points de code unicode en glyphes. LilyPond recourt à la bibliothèque Pango pour assurer le rendu des textes multilingues.
LilyPond n’effectue aucune conversion d’encodage que ce soit. Ceci implique donc que tout texte – un titre, des paroles ou même une instruction musicale – comportant des caractères non ASCII soit codé en UTF-8. Le plus sûr moyen de saisir du texte de la sorte consiste à utiliser un éditeur supportant l’unicode et à enregistrer vos fichier en UTF-8. C’est le cas pour la plupart des éditeurs actuels, que ce soit vim, Emacs, jEdit et Gedit. Tous les systèmes Windows postérieurs à NT utilisent Unicode en natif ; même Notepad est capable d’éditer et sauvegarder un fichier en UTF-8 – sans parler de l’excellente alternative qu’est BabelPad.
La compilation d’un fichier LilyPond comportant des caractères non ASCII qui n’aurait pas été enregistré dans l’encodage UTF-8 vous renverra l’erreur
FT_Get_Glyph_Name () erreur : invalid argument
Voici un exemple utilisant du texte en cyrillique, en hébreux et en portugais.
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Unicode
Lorsque vous avez besoin d’un caractère dont vous connaissez le point de
code mais que votre éditeur ne permet pas de saisir directement, vous
pouvez utiliser les instructions \char ##xhhhh
ou
\char #dddd
au sein d’un bloc \markup
– hhhh
et dddd
correspondant respectivement à la valeur hexadécimale ou
décimale. Même s’il est inutile de saisir les zéros superflus, il est
de bon ton de stipuler les quatre caractères formant la représentation
hexadécimale. Évitez cependant l’encodage UTF-8 d’un point de code
après un \char
; les encodages UTF-8 comprennent un bit
supplémentaire indiquant le nombre d’octets. Une table de
correspondance entre les codes Unicode et le nom des caractères ainsi
que leur code hexadécimal est disponible sur le site du consortium
Unicode, https://www.unicode.org/.
Par exemple, \char ##x03BE
et \char #958
correspondent
tous deux au caractère unicode U+03BE, dénommé « Greek Small Letter
Xi ».
Quel que soit le point de code spécifié de cette manière, il ne vous sera alors pas nécessaire d’enregistrer votre fichier en UTF-8. Vous devrez toutefois disposer d’une fonte contenant ce caractère qui soit accessible à LilyPond.
L’exemple suivant illustre la manière d’insérer un caractère sous sa forme hexadécimale, à la fois dans un repère textuel, dans une articulation, dans des paroles et dans du texte indépendant.
\score { \relative { c''1 \textMark \markup { \char ##x03A8 } c1_\markup { \tiny { \char ##x03B1 " to " \char ##x03C9 } } } \addlyrics { O \markup { \concat { Ph \char ##x0153 be! } } } } \markup { "Copyright 2008--2022" \char ##x00A9 }
Le signe copyright dans le champ de titrage consacré s’inscrit de la manière suivante :
\header { copyright = \markup { \char ##x00A9 "2008" } }
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Équivalents ASCII
Dès lors que vous aurez inclus la liste de leur équivalent ASCII, LilyPond reconnaîtra un certain nombre de caractères spéciaux :
\paper { #(include-special-characters) } \markup "&flqq; – &OE;uvre incomplète… &frqq;" \score { \new Staff { \repeat unfold 9 a'4 } \addlyrics { This is al -- so wor -- kin'~in ly -- rics: –_&OE;… } } \markup \column { "The replacement can be disabled:" "– &OE; …" \override #'(replacement-alist . ()) "– &OE; …" }
L’extension de cette liste est possible aussi bien de manière globale :
\paper { #(add-text-replacements! '(("100" . "hundred") ("dpi" . "dots per inch"))) } \markup "A 100 dpi."
qu’en un point particulier de votre source :
\markup \replace #'(("100" . "hundred") ("dpi" . "dots per inch")) "A 100 dpi."
Le remplacement n’affectera pas nécessairement une chaîne ; il peut s’agir d’un markup quelconque. Au niveau de la syntaxe, ceci requiert d’utiliser la syntaxe de quasi-citation de Scheme, à savoir une apostrophe inversée ‘`’ au lieu d’une apostrophe normale ‘'’ pour écrire la liste associative.
\markup \replace #`(("2nd" . ,#{ \markup \concat { 2 \super nd } #})) "2nd time"
Ces alias ne pourront plus, quant à eux, faire l’objet d’un remplacement.
Voir aussi
Manuel de notation : Liste des caractères spéciaux.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/text-replacements.ly’.
3.5 Contrôle des sorties
3.5.1 Extraction de fragments musicaux | ||
3.5.2 Ignorer des passages de la partition | ||
3.5.3 Formats de sortie alternatifs | ||
3.5.4 Changement des fontes musicales |
3.5.1 Extraction de fragments musicaux
LilyPond permet d’extraire des fragments d’une partition, une fois
definis explicitement le ou les emplacements de la musique concernés au
sein du bloc \layout
du fichier source, grâce à la fonction
clip-regions
, puis en lançant lilypond
avec l’option
-dclip-systems
.
\layout { clip-regions = #(list (cons (make-rhythmic-location 5 1 2) (make-rhythmic-location 7 3 4))) }
L’exemple ci-dessus permet d’extraire un seul fragment débutant
après une blanche dans la cinquième mesure (5 1 2
) et
finissant après trois noires dans la septième
mesure (7 3 4
).
D’autres fragments seront extraits dès lors que d’autres paires de
make-rhythmic-location
auront été ajoutées à la liste de
clip-regions
présente dans le bloc \layout
.
Chaque fragment sera généré individuellement sous la forme d’un fichier
EPS
, converti en PDF
ou PNG
selon le format que
vous aurez stipulé. La musique extraite est rendue comme si elle avait
été littéralement « découpée » dans la partition. Par voie de
conséquence, un fragment dépassant une ligne fera l’objet d’autant de
fichiers séparés que de lignes de la partition complète.
Voir aussi
Manuel de notation :
Le bloc \layout
.
Manuel d’utilisation : Utilisation en ligne de commande.
3.5.2 Ignorer des passages de la partition
Dans un travail de transcription ou de recopie de la musique, ce qui vous intéresse plus particulièrement se situe à la fin, là même où vous en êtes dans la notation. Dans le but de gagner du temps dans le processus de correction, vous pouvez « escamoter » le reste et ne générer que les dernières mesures en définissant une variable +particulière en début de fichier, comme ceci :
showLastLength = R1*5 \score { … }
Ceci aura pour effet de ne générer que les cinq dernières mesures – si
tant est que le morceau soit à 4/4 – de tous les \score
de votre
fichier. Dans le cas d’un œuvre conséquente, cette pratique s’avère fort
utile puisqu’elle évite de tout générer. Vous pourriez aussi être amené
à retravailler le début d’une œuvre, pour y ajouter une partie par
exemple, auquel cas c’est la propriété showFirstLength
que vous
utiliserez.
Vous pouvez contrôler très finement les parties à escamoter, grâce au
commutateur Score.skipTypesetting
: lorsqu’il est activé,
aucune gravure n’est réalisée. En tant que propriété du contexte
+Score
, il affecte toutes les voix et portées – voir
+Score – le père de tous les contextes.
Ce commutateur agit aussi sur la sortie MIDI. Notez bien que tous les
événements seront escamotés, y compris les changements de tempo ou
d’instrument qui interviendraient avant que skipTypesetting
ne
+soit désactivé.
\relative c' { c4 c c c \set Score.skipTypesetting = ##t d4 d d d \tempo 4 = 80 e4 e e e \set Score.skipTypesetting = ##f f4 f f f }
Commandes prédéfinies
showLastLength
,
showFirstLength
.
Voir aussi
Manuel de notation : Contextes d’interprétation, Score – le père de tous les contextes.
Référence des propriétés internes : Liste des propriétés de contexte.
3.5.3 Formats de sortie alternatifs
En matière de partition imprimable, LilyPond génère par défaut des documents au format PostScript (PS) et Portable Document Format (PDF). Vous pouvez aussi obtenir des documents au format Scalable Vector Graphics (SVG), Encapsulated PostScript (EPS) ou Portable Network Graphics (PNG) dès lors que vous aurez lancé LilyPond en ligne de commande avec l’option ad hoc – voir Utilisation en ligne de commande à ce sujet.
Sortie SVG |
Sortie SVG
La sortie SVG peut accessoirement contenir des métadonnées pour les
grobs (objets graphiques) tels que têtes de notes, silences, etc.
Ces métadonnées peuvent correspondre aux attributs standards du format
SVG comme id
et class
, ou bien à des attributs
personnalisés. Les attributs et leur valeur se spécifient à l’aide d’une
dérogation à la propriété output-attributes
d’un grob par
une liste associative (alist) en Scheme. Les valeurs peuvent être des
nombres, chaînes ou symboles comme, par exemple :
{ \once \override NoteHead.output-attributes = #'((id . 123) (class . "ceci cela") (data-quelconque . quelquechose)) c }
Le code ci-dessus produira la balise <g>
(group) suivante dans le
fichier SVG :
<g id="123" class="ceci cela" data-quelconque="quelquechose"> ...NoteHead grob SVG elements... </g>
La balise <g>
contient tous les éléments SVG d’un grob
donné ; certains grobs génèrent de multiples éléments SVG. Dans
la syntaxe SVG, le préfixe data-
s’utilise pour les attributs de
métadonnée personnalisée non-standard.
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3.5.4 Changement des fontes musicales
Gonville est une alternative au jeu de glyphes Feta inclus dans la fonte Emmentaler que LilyPond utilise par défaut. Vous pouvez la télécharger à partir de
http://www.chiark.greenend.org.uk/~sgtatham/gonville/
Voici quelques mesures utilisant la police Gonville :
Et ces même mesures avec les glyphes Feta de LilyPond :
Instructions d’installation
- Téléchargez puis extrayez les fichiers de fonte.
-
Copiez les fichiers
gonville-11.otf gonville-13.otf gonville-14.otf gonville-16.otf gonville-18.otf gonville-20.otf gonville-23.otf gonville-26.otf gonville-brace.otf
dans le dossier ‘…/share/lilypond/current/fonts/otf’ ou ‘…/share/lilypond/X.Y.Z/fonts/otf’.
- Si vous disposez des fichiers ‘gonville-*.svg’ et ‘gonville-*.woff’, copiez les dans ‘…/share/lilypond/current/fonts/svg’ ou ‘…/share/lilypond/X.Y.Z/fonts/svg’.
Pour de plus amples informations, reportez-vous à Autres sources de documentation.
Il est à noter que les fichiers ‘gonville-*.otf’ sont destinés aux
moteurs ps
et eps
(pour obtenir des fichiers PDF ou
PostScript) ; les fichiers ‘gonville-*.svg’ sont destinés au moteur
svg
sans l’option svg-woff
; les fichiers
‘gonville-*.woff’ sont destinés au moteur svg
avec l’option
svg-woff
. Pour de plus amles informations, consultez
Options avancées de lilypond.
La syntaxe suivante substitue aux fontes musicales (générale et accolades) les fontes Gonville.
\paper { #(define fonts (set-global-fonts #:music "gonville" #:brace "gonville" )) }
En tout état de cause, tout appel à set-global-fonts
réinitialise
aussi bien les fontes musicales que les fontes textuelles. Dès lors que
l’une de ces catégories n’est pas mentionnée sera utilisée la fonte par
défaut y afférente.
Par ailleurs, chaque appel à set-global-fonts
modifie les fontes
du \book
qui le suit, qu’il ait été créé explicitement ou non.
Par voie de conséquence, chaque \book
peut disposer de son propre
jeu de fontes principales s’il est précédé d’un appel à
set-global-fonts
. Pour plus d’informations, voir
Choix des fontes par défaut.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Choix des fontes par défaut, La fonte Emmentaler.
Problèmes connus et avertissements
Gonville ne permet pas de générer de la notation ancienne, et certains glyphes ajoutés depuis lors aux jeux de caractères en sont absent. Consultez le site de l’auteur pour de plus amples informations ainsi qu’à propos des conditions d’utilisation.
Autres fontes musicales
Si vous disposez d’autres fontes musicales telles que ‘nomfonte-*.otf’, ‘nomfonte-*.svg’ et ‘nomfonte-*.woff’, vous pouvez les utiliser de façon comparable à Gonville.
Autrement dit, copiez les fichiers ‘nomfonte-*.otf’ dans ‘…/share/lilypond/current/fonts/otf’ ou ‘…/share/lilypond/X.Y.Z/fonts/otf’. Si vous disposez de fichiers ‘nomfonte-*.svg’ et ‘nomfonte-*.woff’, copiez les dans ‘…/share/lilypond/current/fonts/svg’ ou ‘…/share/lilypond/X.Y.Z/fonts/svg’.
Note : à ce jour, et pour fonctionner correctement, LilyPond requiert la présence des suffixes suivants dans les dossiers d’instalation : ‘-11’, ‘-13’, ‘-14’, ‘-16’, ‘-18’, ‘-20’, ‘-23’, ‘-26’ et ‘-brace’. Par exemple, ‘emmentaler-11.otf’, ‘emmentaler-20.svg’, ‘emmentaler-brace.woff’, etc.
La syntaxe suivante substitue aux fontes musicales (générale et accolades) les fontes nomfonte.
\paper { #(define fonts (set-global-fonts #:music "nomfonte" ; fichier de fonte sans suffixe ni extension #:brace "nomfonte" ; fichier de fonte sans suffixe ni extension )) }
Note : pour les catégories music
et brace
, le nom du
fichier de fonte se spécifie sans suffixe ni extension.
3.6 Génération de fichiers MIDI
LilyPond peut produire des fichiers conformes au standard MIDI (Musical Instrument Digital Interface), ce qui permet de vérifier le rendu à l’oreille grace à un logiciel ou un périphérique sachant interpréter le MIDI. L’écoute du rendu en MIDI permet de contrôler aisément ce que vous avez saisi : octaves et altérations erronées heurteront votre oreille avertie !
Les fichiers MIDI, contrairement aux fichiers AAC, MP3 ou Vorbis, ne contiennent pas de son et nécessitent donc le recours à un logiciel supplémentaire pour les écouter.
3.6.1 Notation prise en compte dans le MIDI
LilyPond retranscrit par défaut dans un fichier MIDI les éléments de notation suivants :
- les marques de respiration,
- les accords nommés,
- les crescendos et decrescendos s’étendant sur plusieurs notes – le volume s’ajuste linéairement entre les deux extrêmes,
- les indications de nuance, de
ppppp
àfffff
, y comprismp
,mf
etsf
, - les paroles,
- les marques : indications de repère, segnos, indications de coda et libellés de section,
- les microtonalités, mais pas sous forme d’accord ; leur rendu nécessite cependant un lecteur qui prenne en charge la modulation,
- les hauteurs,
- le rythme sous forme de durée de note, y compris les n-olets,
- les articulations « simples » comme staccato, staccatissimo, accent, marcato et portato,
- les changements de tempo indiqués par un
\tempo
, - les liaisons de tenue,
- les tremolos, excepté ceux utilisant la syntaxe
«
:
[nombre] ».
Spatialisation, balance, expression, réverbération et chorus peuvent se contrôler à l’aide de propriétés de contexte – voir Propriétés de contextes et effets MIDI.
En combinaison avec le script ‘articulate’, d’autres éléments seront aussi reportés en MIDI :
- les appoggiatures – celles-ci prendront la moitié de la valeur,
dépourvue de point, de la note qui les suit – par exemple,
\appoggiatura c8 d2.
le do (noté
c
) prendra la valeur d’une noire. - les ornements (mordants, trilles et groupettos, etc.),
- rallentando, accelerando, ritardando et a tempo,
- les liaisons y compris de phrasé,
- les tenutos.
Voir Amélioration du rendu MIDI.
3.6.2 Notation non prise en compte dans le MIDI
Certains éléments de notation ne peuvent être retranscrits dans un fichier MIDI :
- les articulations autres que staccato, staccatissimo, accent, marcato et portato,
- les crescendos et decrescendos sur une seule note,
- les points d’orgue,
- la basse chiffrée,
- les glissandos,
- les chutes ou sauts,
- les accords en microtonalité,
- le rythme indiqué sous forme d’annotation, comme « swing »,
- les changements de tempo indiqués sous forme d’annotation (sans
\tempo
), - les trémolos indiqués par la syntaxe «
:
[nombre] ».
3.6.3 Le bloc MIDI
LilyPond générera un fichier MIDI dès que vous ajouterez un bloc
\midi
, même vide, au sein du bloc \score
:
\score { …musique… \layout { } \midi { } }
Note : Lorsque le bloc \score
contient uniquement un bloc
\midi
(autrement dit pas de bloc \layout
),
LilyPond produira uniquement la sortie MIDI – aucun support visuel ne
sera généré.
L’extension par défaut des fichiers MIDI générés (.midi
) peut se
modifier en ligne de commande :
lilypond -dmidi-extension=mid MonFichier.ly
Une autre manière de procéder consiste à placer la ligne suivante au
début de votre fichier source, avant l’ouverture de tout bloc
\book
, \bookpart
ou \score
– voir
Structure de fichier :
#(ly:set-option 'midi-extension "mid")
Voir aussi
Manuel de notation : Structure de fichier.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/midi.scm’.
Problèmes connus et avertissements
Le standard MIDI dispose de 15 canaux plus un (le numéro 10) affecté aux percussions. Les portées sont assignées l’une après l’autre à un canal. Dans la mesure où une partition comporte plus de 15 portées, les portées au-delà de la quinzième partageront un même canal MIDI, sans toutefois l’écraser. Ceci peut entraîner des conflits au niveau des canaux en raison des propriétés MIDI, notamment l’instrument utilisé.
3.6.4 Gestion des nuances en MIDI
Le volume général de la sortie MIDI peut se définir, ainsi que ses modulations, en fonction des indications de nuance et les volumes relatifs entre les différents instruments.
Les indications de nuance se traduisent automatiquement en niveau de volume dans l’amplitude disponible en MIDI alors que crescendos et diminuendos auront une progression linéaire entre les extrêmes.
Indication des nuances en MIDI | ||
Réglage du volume en MIDI | ||
Réglage de propriétés dans le bloc MIDI |
Indication des nuances en MIDI
Les indications de nuance, de ppppp
à fffff
– y compris
mp
, mf
et sf
– ont des valeurs prédéfinies. Ce
coefficient est alors appliqué pour corriger le volume général de façon
à obtenir le niveau sonore qui sera retranscrit dans le fichier de
sortie pour la nuance considérée. Nous allons, par défaut, de 0,25 pour
un ppppp à 0,95 pour un fffff. Les
correspondances entre nuance et fraction de volume sont répertoriées
dans le fichier ‘scm/midi.scm’.
Morceaux choisis
Création de nuance particulière pour la sortie MIDI
L’exemple suivant illustre la manière de créer une indication de nuance, absente de la liste par défaut, et de lui assigner une valeur spécifique utile à la sortie MIDI.
L’indication de nuance \rfz
(rinforzando) se voit
attribuer une valeur de 0.9
.
#(define (myDynamics dynamic) (if (equal? dynamic "rfz") 0.9 (default-dynamic-absolute-volume dynamic))) \score { \new Staff { \set Staff.midiInstrument = #"cello" \set Score.dynamicAbsoluteVolumeFunction = #myDynamics \new Voice { \relative { a'4\pp b c-\rfz } } } \layout {} \midi {} }
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/script-init.ly’, ‘scm/midi.scm’.
Morceaux choisis : MIDI.
Référence des propriétés internes : Dynamic_performer.
Réglage du volume en MIDI
Les valeurs extrêmes du volume MIDI des nuances se contrôlent à l’aide
des propriétés midiMinimumVolume
et midiMaximumVolume
qui
agissent au niveau Score
. Ces propriétés sont effectives dès
lors qu’une nuance est indiquée ; une nuance de départ explicite est donc
requise pour que le volume soit ajusté dès le début de la partition.
Vous pouvez alors modifier la fraction correspondant à chaque nuance à
l’aide de la formule
midiMinimumVolume + (midiMaximumVolume - midiMinimumVolume) * fraction
Voici comment ajuster les nuances tout en limitant l’amplitude du volume entre 0,2 et 0,5 :
\score { << \new Staff { \set Staff.midiInstrument = "flute" … music … } \new Staff { \set Staff.midiInstrument = "clarinet" … music … } >> \midi { \context { \Score midiMinimumVolume = #0.2 midiMaximumVolume = #0.5 } } }
La définition de l’amplitude du volume MIDI au niveau d’un contexte
Staff
– grace aux propriétés midiMinimumVolume
et
midiMaximumVolume
– permet en quelque sorte d’égaliser un
instrument MIDI.
\score { \new Staff { \set Staff.midiInstrument = "flute" \set Staff.midiMinimumVolume = #0.7 \set Staff.midiMaximumVolume = #0.9 … musique … } \midi { } }
Dans le cas d’une partition à plusieurs portées et différents instruments, les volumes relatifs entre les différents instruments se gèrent individuellement :
\score { << \new Staff { \set Staff.midiInstrument = "flute" \set Staff.midiMinimumVolume = #0.7 \set Staff.midiMaximumVolume = #0.9 … music … } \new Staff { \set Staff.midiInstrument = "clarinet" \set Staff.midiMinimumVolume = #0.3 \set Staff.midiMaximumVolume = #0.6 … music … } >> \midi { } }
La clarinette de cet exemple jouera relativement moins fort que la flûte.
En l’absence de tout réglage des propriétés de volume, LilyPond appliquera cependant un léger degré d’égalisation pour certains instruments – voir ‘scm/midi.scm’.
Morceaux choisis
Réglage de l’égalisation par défaut des instruments MIDI
L’égaliseur basique peut être modifié par la définition d’une nouvelle
procédure Scheme instrumentEqualizer
au sein du contexte
Score
. Cette procédure prend en unique argument le nom d’un
instrument MIDI et renverra une paire de fractions correspondant aux
minimum et maximum de volume alloué à cet instrument.
Dans l’exemple suivant sont réglés les volumes relatifs de la flûte et de la clarinette.
#(define my-instrument-equalizer-alist '()) #(set! my-instrument-equalizer-alist (append '( ("flute" . (0.7 . 0.9)) ("clarinet" . (0.3 . 0.6))) my-instrument-equalizer-alist)) #(define (my-instrument-equalizer s) (let ((entry (assoc s my-instrument-equalizer-alist))) (if entry (cdr entry)))) \score { << \new Staff { \key g \major \time 2/2 \set Score.instrumentEqualizer = #my-instrument-equalizer \set Staff.midiInstrument = "flute" \new Voice \relative { r2 g''\mp g fis~ 4 g8 fis e2~ 4 d8 cis d2 } } \new Staff { \key g \major \set Staff.midiInstrument = "clarinet" \new Voice \relative { b'1\p a2. b8 a g2. fis8 e fis2 r } } >> \layout { } \midi { } }
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘scm/midi.scm’.
Manuel de notation : Mise en forme de la partition.
Référence des propriétés internes : Dynamic_performer.
Problèmes connus et avertissements
Les modifications apportées au volume MIDI n’interviennent que sur l’attaque d’une note, en conséquence de quoi crescendos et decrescendos n’affecteront pas le volume s’ils se produisent sur une même et unique note.
Réglage de propriétés dans le bloc MIDI
Le bloc \midi
peut contenir des aménagements pour certains
contextes, la définition de contextes particuliers ou du code permettant
de déterminer la valeur de certaines propriétés.
\score { … music … \midi { \tempo 4 = 72 } }
Le tempo est ici réglé à 72 noires par minute. Une indication de tempo
inscrite dans le bloc \midi
ne sera pas reportée sur la partition
imprimable. Cependant, tout \tempo
mentionné dans le bloc
\score
sera répercuté dans la sortie MIDI.
Placée au sein d’un bloc \midi
, la commande \tempo
détermine des propriétés lors de la phase d’interprétation de la musique
et dans le contexte de définition des sorties. Elle est alors
considérée comme une modification de contexte.
La syntaxe permettant de définir un contexte pour le \midi
est en
tout point identique à celle que vous utilisez dans le bloc
\layout
:
\score { … musique … \midi { \context { \Voice \remove Dynamic_performer } } }
Ces quelques lignes ont pour effet de supprimer l’application des nuances à la sortie MIDI. Vous aurez noté que les modules de traduction de LilyPond en matière de son s’appelent performers – des « interprètes ».
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Mise en forme de la partition, Signes d’interprétation.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/performer-init.ly’.
Morceaux choisis : MIDI.
Référence des propriétés internes : Dynamic_performer.
Problèmes connus et avertissements
Certains lecteurs MIDI ne rendent pas correctement les changements de tempo.
Les modifications de midiInstrument
ou autres options MIDI en
début de portée peuvent se retrouver dédoublées dans la sortie MIDI.
3.6.5 Gestion des instruments MIDI
L’instrument MIDI est déterminé par la propriété midiInstrument
,
au sein d’un contexte Staff
.
\score { \new Staff { \set Staff.midiInstrument = "glockenspiel" … music … } \midi { } }
ou
\score { \new Staff \with {midiInstrument = "cello"} { … music … } \midi { } }
Lorsque l’instrument choisi ne correspond pas exactement à l’une des
dénominations consacrées, LilyPond le remplacera par un piano de concert
("acoustic grand"
) – voir Instruments MIDI.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Instruments MIDI, Mise en forme de la partition.
Référence des propriétés internes : Dynamic_performer.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/midi.scm’.
Problèmes connus et avertissements
Les percussions gérées par un contexte DrumStaff
sont affectées
directement au canal 10 qui leur est réservé. Certains instruments, tels
le xylophone, le marimba, le vibraphone ou les timbales, se traitent
cependant comme des instruments « classiques » puisqu’ils sont capables
d’émettre des hauteurs différentes ; leur notation relève donc d’un
contexte Staff
standard, et non d’un DrumStaff
pour
pouvoir être rendus correctement en MIDI. Une liste complète des
percussions affectées au canal 10 (channel 10 drum-kits
) est
disponible dans le fichier ‘scm/midi.scm’ – voir
Autres sources de documentation.
3.6.6 Gestion des répétitions en MIDI
Les reprises de toutes sortes peuvent être rendues dans le fichier MIDI.
Il suffit pour cela de recourir à la fonction \unfoldRepeats
, qui
développe toutes les reprises.
\score { \unfoldRepeats { \repeat tremolo 8 { c'32 e' } \repeat percent 2 { c''8 d'' } \repeat volta 2 { c'4 d' e' f' } \alternative { \volta 1 { g' a' a' g' } \volta 2 { f' e' d' c' } } } \midi { } }
Lorsque l’on veut utiliser \unfoldRepeats
seulement pour le rendu
MIDI, il faut établir deux blocs \score
: un pour le MIDI,
avec des reprises explicites, et l’autre pour la partition, avec des
reprises notées sous forme de barres de reprise, de trémolo ou de
symboles de pourcentage. Par exemple
\score { … musique … \layout { } } \score { \unfoldRepeats … musique … \midi { } }
Dans une partition comportant plusieurs voix, le développement des reprises ne sera effectif en MIDI qu’à la condition que ces reprises soient mentionnée correctement dans toutes les voix.
Voir aussi
Manuel de notation : Répétitions et reprises.
3.6.7 Affectation des canaux MIDI
Lorsque LilyPond génère un fichier MIDI à partir d’une partition, chaque note contenue dans cette partition sera automatiquement assignée à un canal MIDI, celui sur lequel elle devrait être jouée quand elle est transmise à un périphérique MIDI. Chaque canal MIDI dispose d’un certain nombre de contrôles pour, par exemple, sélectionner l’instrument qui jouera les notes de ce canal ou bien demander au périphérique MIDI d’appliquer différents effets au son produit sur ce canal. En tout état de cause, chaque contrôle d’un canal MIDI ne peut se voir affecté que d’une seule valeur à la fois – celle-ci peut toutefois être modifiée pour, par exemple, changer d’instrument au milieu du morceau.
Le standard MIDI ne dispose que de 16 canaux par périphérique MIDI. Cette limite du nombre de canaux entraîne une limitation du nombre d’instruments pouvant jouer de concert.
LilyPond crée une piste MIDI séparée pour chaque portée (ou chaque
instrument ou voix selon la valeur de Score.midiChannelMapping
)
ainsi que pour chaque contexte de paroles. Il n’y a pas de limite au
nombre de pistes.
Afin de contourner la limitation du nombre de canaux MIDI, LilyPond
dispose de différents modes d’allocation d’un canal MIDI grâce à la
propriété de contexte Score.midiChannelMapping
. Dans tous les
cas, lorsque la limite au nombre de canaux est atteinte, LilyPond repart
du canal 0, ce qui peut affecter des notes au mauvais instrument. Cette
propriété de contexte peut prendre les valeurs suivantes :
-
'staff
-
Allocation d’un canal MIDI particulier à chacune des portées de la partition (option par défaut). Toutes les notes de toutes les voix d’une même portée partageront le canal MIDI affecté à la portée qui les englobe, et toutes seront encodées dans la même piste.
La limite des 16 canaux s’applique au nombre total de portées augmenté des contextes de paroles même si les paroles MIDI n’occupent pas de canal MIDI.
-
'instrument
-
Allocation d’un canal MIDI particulier à chaque instrument MIDI tel que spécifié dans la partition. En d’autre termes, des notes jouées par un même instrument MIDI partageront le même canal MIDI (et la même piste), même si elles proviennent de voix ou portées différentes.
Dans ce cas particulier, les contextes de paroles ne sont pas pris en compte dans la limite des 16 canaux, puisqu’ils ne sont pas assignés à un instrument MIDI, ce qui permet une meilleure allocation des canaux MIDI lorsque le nombre de portées et de contextes de paroles dépasse 16.
-
'voice
-
Allocation d’un canal MIDI particulier à chaque voix de la partition portant un nom unique parmi les voix de la portée considérée. Des voix appartenant à des portées différentes seront toujours affectées à des canaux MIDI différents, mais deux voix partageant une même portée partageront le même canal MIDI dès lors qu’elles porteront le même nom. Dans la mesure où
midiInstrument
et les différents contrôles d’effets MIDI sont des propriétés affectant le contexte de portée, ils ne peuvent se déterminer individuellement pour une voix. La première voix adoptera l’instrument et les effets spécifiés pour cette portée, et les voix dénommées différemment de la première se verront attribué l’instrument et le effets par défaut.Note : l’affectation d’instruments ou d’effets différents aux differentes voix d’une même portée s’obtient dès lors que le
Staff_performer
est déplacé du contexteStaff
au contexteVoice
tout en maintenant lemidiChannelMapping
dans le contexte'staff
ou en le réglant sur'instrument
.
Par exemple, l’affectation par défaut des canaux MIDI d’une partition
peut être réglée sur 'instrument
comme ceci :
\score { ...musique... \midi { \context { \Score midiChannelMapping = #'instrument } } }
Morceaux choisis
Affectation d’un canal MIDI par voix
Lorsque LilyPond génère un fichier MIDI, chaque portée sera par défaut affectée à un canal, quel que soit le nombre de voix qu’elle contient. Ceci permet d’éviter de se retrouver à court de canaux, sachant qu’il n’y en a que seize de disponibles par piste.
Le fait de déplacer le Staff_performer
dans le contexte
Voice
permet d’affecter à chaque voix d’une même portée un canal
MIDI spécifique. Dans l’exemple suivant, la même portée donnera lieu à
deux canaux MIDI différents, chacun étant affecté de son propre
midiInstrument
.
\score { \new Staff << \new Voice \relative c''' { \set midiInstrument = #"flute" \voiceOne \key g \major \time 2/2 r2 g-"Flute" ~ g fis ~ fis4 g8 fis e2 ~ e4 d8 cis d2 } \new Voice \relative c'' { \set midiInstrument = #"clarinet" \voiceTwo b1-"Clarinet" a2. b8 a g2. fis8 e fis2 r } >> \layout { } \midi { \context { \Staff \remove "Staff_performer" } \context { \Voice \consists "Staff_performer" } \tempo 2 = 72 } }
3.6.8 Propriétés de contextes et effets MIDI
Les différentes propriétés de contexte qui suivent permettent
d’appliquer différents effets MIDI aux notes contenues dans le canal
MIDI associé à la portée courante, à l’instrument ou à la voix, selon la
valeur affectée à la propriété de contexte
Score.midiChannelMapping
et le contexte dans lequel le
Staff_performer
réside – voir Affectation des canaux MIDI.
Une adaptation de ces propriétés de contexte affectera toutes les notes jouées sur ce canal dès leur modification. Certains effets pourront même s’appliquer sur des notes déjà en cours, selon l’implémentation du périphérique de sortie MIDI.
LilyPond dispose des propriétés de contexte suivantes :
-
Staff.midiPanPosition
-
La spatialisation (pan position) contrôle le positionnement d’un canal MIDI entre les sorties stéréo droite et gauche. Cette propriété de contexte prend en argument une valeur entre -1.0 (
#LEFT
) et 1.0 (#RIGHT
). Une valeur de -1.0 enverra toute la puissance sonore sur le haut-parleur gauche (le droit sera silencieux), une valeur de 0.0 (#CENTER
) distribuera équitablement le son entre les haut-parleurs de gauche et de droite, et une valeur de 1.0 enverra tout le son sur le haut-parleur de droite. Des valeurs entre -1.0 et 1.0 permettent d’obtenir une répartition du son entre les sorties gauche et droite d’un équipement stéréophonique. -
Staff.midiBalance
-
La balance stéréo d’un canal MIDI. Tout comme la spatialisation, cette propriété de contexte prend en argument une valeur comprise entre -1.0 (
#LEFT
) et 1.0 (#RIGHT
). Elle permet de faire varier le volume relatif envoyé aux deux haut-parleurs stéréo sans pour autant affecter la distribution des signaux stéréo. -
Staff.midiExpression
-
Le niveau d’expression, en tant que fraction du niveau maximum de volume disponible, à appliquer à un canal MIDI. Un périphérique MIDI combine le niveau d’expression des canaux MIDI et le niveau de nuance de la voix en cours (tel que défini par
\p
ou\ff
) afin d’obtenir le volume total de chacune des notes de la voix. Un contrôle de l’expression permet, par exemple, d’implémenter des effets de crescendo ou decrescendo sur une note tenue, ce que LilyPond ne sait pas faire automatiquement.Le niveau d’expression varie entre 0.0 (sans expression, autrement dit volume à zéro) et 1.0 (volume au maximum).
-
Staff.midiReverbLevel
-
Le niveau de réverbération, en tant que fraction du niveau maximum disponible, à appliquer à un canal MIDI. Cette propriété prend en argument une valeur entre 0.0 (pas d’écho) et 1.0 (effet maximal).
-
Staff.midiChorusLevel
-
Le niveau de chœur, en tant que fraction du niveau maximum disponible, à appliquer à un canal MIDI. Cette propriété prend en argument une valeur entre 0.0 (pas de chorus) et 1.0 (effet maximal).
Problèmes connus et avertissements
Dans la mesure où les fichiers MIDI ne comportent effectivement aucune donnée audio, les modifications des propriétés de contexte ne se traduisent qu’en requêtes de changement des contrôles du canal MIDI lorsque ces fichiers MIDI sont joués. La manière dont un périphérique MIDI particulier, tel un synthétiseur MIDI logiciel, gérera ces requêtes incluses dans un fichier MIDI dépend complètement de l’implémentation du périphérique : certains d’entre eux pourront simplement ignorer plusieurs, voire toutes ces requêtes. Par ailleurs, la manière dont un périphérique MIDI interprète les différentes valeurs de ces contrôles (en règle générale, le standard MIDI ne fixe le comportement qu’aux valeurs extrêmes de l’amplitude disponible pour chacun des contrôles) et leur modification alors qu’une note sur un canal est tenue, dépend de l’implémentation particulière à ce périphérique.
Lors de la génération d’un fichier MIDI, LilyPond transforme simplement les valeurs fractionnaires dans l’amplitude linéaire en valeurs entières correspondantes (de 0 à 127 et sur 7 octets, ou de 0 à 32767 et sur 14 octets pour les contrôles MIDI supportant une résolution fine). Ces valeurs entières converties sont stockées telles quelles dans le fichier MIDI généré. Pour plus d’information sur la manière dont un périphérique MIDI interprète ces valeurs, se reporter à sa documentation.
3.6.9 Amélioration du rendu MIDI
Le fichier MIDI généré par LilyPond est relativement brut. Il peut
toutefois être amélioré en affectant des instruments MIDI ou en réglant
certaines propriétés au sein du bloc \midi
.
Des scripts additionnels permettent d’affiner la manière dont les nuances, articulations et rythme sont rendus en MIDI : le script ‘articulate’ et le script ‘swing’.
Le script ‘articulate’ | ||
Le script ‘swing’ |
Le script ‘articulate’
L’utilisation du script articulate
se fait après avoir ajouté en
tête de fichier la commande \include
appropriée :
\include "articulate.ly"
Le script créera une sortie MIDI dont les notes seront échelonées de sorte à tenir compte de toute articulation ou changement de tempo. La sortie imprimable sera toutefois modifiée en profondeur, pour refléter littéralement la sortie MIDI.
\score { \articulate << … musique … >> \midi { } }
Le script \articulate
tient compte des abréviations telles que les
trilles ou groupettos. L’intégralité des éléments traités est
répertoriée dans le script lui-même – voir ‘ly/articulate.ly’.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Mise en forme de la partition.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/articulate.ly’.
Note : Dans la mesure où le script ‘articulate’ tend à raccourcir
les accords, certaines musiques, notamment pour l’orgue, paraîtront de
moins bonne qualité. Les notes dépourvues d’articulation peuvent aussi
se voir raccourcies ; pour pallier cet inconvénient, le recours à la
fonction \articulate
devrait ne concerner que de courts
fragments, sauf à modifier les valeurs des variables contenues dans le
script ‘articulate’.
Le script ‘swing’
Le script ‘swing’ procure des fonctions additionnelles qui permettent de jouer des durées égales sur un rythme inégal. L’exemple le plus évident est l’interprétation swinguée que l’on trouve en jazz où des croches binaires devraient se jouer de façon ternaire. D’autres interprétations sont toutefois prises en charge.
Ce script doit faire l’objet d’une inclusion en début de fichier source :
\include "swing.ly"
Le script fournit trois commandes :
-
\tripletFeel
crée un swing sur une base de triolet. Elle prend deux arguments : les durées à affecter (typiquement8
pour des croches) et l’expression musicale sur laquelle l’appliquer. -
\applySwing
prend un argument supplémentaire avant l’expression musicale : une liste de pondération de n nombres de ratio exprimant la manière dont doivent être jouées les notes régulières. Par exemple,#'(2 1)
indique que chaque note devrait se jouer deux fois plus longue que la suivante – en fait,\tripletFeel durée {musique}
est un raccourci de\applySwing durée #'(2 1) {musique}
Des croches chaloupées plus doucement s’obtiennent avec une liste de pondération de#'(3 2)
ou toute autre valeur selon les goûts.Cette liste peut prendre plus de deux valeurs, ce qui permet d’adopter un schéma de groove plus long ou plus sophistiqué. Par exemple, une impression de samba sur des double-croches peut s’obtenir ainsi :
\score { \applySwing 16 #'(3 2 2 3) { … music … } \midi { } }
-
\applySwingWithOffset
ajoute quant à elle un autre argument entre la liste de pondération et l’expression musicale : une durée de décallage, donnée sous forme d’expressionly:make-moment
. Cette commande devrait s’utiliser lorsque l’expression musicale démarre à contre temps, avec une portion de cycle.
Note : Tout comme avec le script ‘articulate’, toutes les
commandes seront rendues dans la partition imprimable, ce qui résulte en
un espacement irrégulier. Ceci peut s’éviter en utilisant le script dans
un bloc \score
dédié à la sortie MIDI.
Une aide et des informations supplémentaires sont directement incluses dans le script – voir ‘ly/swing.ly’.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Rythme.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/swing.ly’.
Problèmes connus et avertissements
-
Les constructions
\repeat
et\repeat unfold
ne sont pas prises en considération lors de la temporisation des notes. Ceci entraînera des problèmes à moins que les durées de tous les fragments répétés soient des multiples entiers du cycle de swing. -
Ces fonctions sont agnostiques en matière de métrique et de mesure,
raison pour laquelle des décallages doivent être fournis à l’aide de
\applySwingWithOffset
lorsque la musique démarre sur une levée. - Les appogiatures sont ignorées et laissées telles quelles, tout comme les triolets.
3.7 Extraction d’informations musicales
En plus de générer du graphisme et du MIDI, LilyPond peut présenter l’information musicale sous forme textuelle.
3.7.1 Affichage de notation au format LilyPond | ||
3.7.2 Affichage de la musique sous forme d’expression Scheme | ||
3.7.3 Enregistrement d’événements musicaux dans un fichier |
3.7.1 Affichage de notation au format LilyPond
La fonction musicale \displayLilyMusic
permet d’afficher en
notation LilyPond une expression musicale. Le résultat défilera dans le
terminal après avoir lancé LilyPond en ligne de commande. Par exemple,
{ \displayLilyMusic \transpose c a, { c4 e g a bes } }
affichera
{ a,4 cis4 e4 fis4 g4 }
LilyPond affichera le résultat sous forme de message en console, au
milieu de toutes les informations de compilation. Afin d’isoler ces
messages et enregistrer le résultat de la fonction
\displayLilyMusic
, pensez à rediriger la sortie vers un fichier.
lilypond fichier.ly > affichage.txt
Vous noterez que LilyPond ne se contente pas de simplement afficher
l’expression musicale, mais procède aussi à son interprétation – du
fait que \displayLilyMusic
renvoie l’expression tout en
l’affichant. La simple insertion d’un \displayLilyMusic
dans une
expression musicale permet d’obtenir l’information la concernant.
Si l’instruction \displayLilyMusic
interprète et affiche des
informations sur un fragment, la faire précéder d’un \void
aura
pour effet de l’exclure du fichier résultant.
{ \void \displayLilyMusic \transpose c a, { c4 e g a bes } c1 }
3.7.2 Affichage de la musique sous forme d’expression Scheme
Voir Affichage d'expressions musicales.
3.7.3 Enregistrement d’événements musicaux dans un fichier
LilyPond vous permet de sauvegarder dans un fichier séparé, sur la base de la portée, les événements musicaux. Vous devrez pour ce faire inclure dans votre fichier maître un fichier d’initialisation spécifique :
\include "event-listener.ly"
Pour chaque portée que comporte votre partition, vous obtiendrez un fichier ‘NOMFICHIER-PORTÉENOMMÉE.notes’ ou ‘NOMFICHIER-unnamed-staff.notes’. Notez bien que si plusieurs portées ne sont pas explicitement nommées, tous leurs événements seront regroupés et mélangés dans le même fichier. Le résultat ressemblera à ceci :
0.000 note 57 4 p-c 2 12 0.000 dynamic f 0.250 note 62 4 p-c 7 12 0.500 note 66 8 p-c 9 12 0.625 note 69 8 p-c 14 12 0.750 rest 4 0.750 breathe
Il s’agit d’un tableau dont les colonnes sont délimitées par une tabulation. Chaque ligne comporte deux champs fixes suivis d’un certain nombre de paramètres optionnels.
temps type …paramètres…
Ces informations peuvent faire l’objet d’un retraitement par d’autres programmes, comme des scripts python, aux fins de recherche en analyse musicologique ou des expériences à partir du rendu de LilyPond.
Problèmes connus et avertissements
Tous les événements ne sont pas pris en charge par ‘event-listener.ly’. Il s’agit en premier lieu d’une démonstration, un « proof of concept » du potentiel de LilyPond. Si certains des éléments que vous cherchez à obtenir n’apparaissent pas, recopiez le fichier ‘event-listener.ly’ dans votre répertoire et modifiez-le de telle sorte qu’il travaille selon vos attentes.
4. Gestion de l’espace
L’agencement général d’une partition dépend de trois facteurs interdépendants : la mise en page, les sauts de ligne et l’espacement. Les choix faits en matière d’espacement détermineront la densité de chacun des systèmes, ce qui influera sur le positionnement des sauts de ligne et, par voie de conséquence, sur le nombre de pages de la partition.
En pratique, cette procédure comporte quatre étapes. Dans un premier temps, des distances élastiques (springs) sont déterminées sur la base des durées. Sont alors calculées différentes possibilités de saut de ligne, chacune se voyant attribuer un « coefficient de laideur », puis est estimée la hauteur de chaque système. LilyPond opte enfin pour la combinaison entre sauts de page et de ligne qui offre la meilleure occupation de l’espace, tant horizontalement que verticalement.
Les réglages qui influencent la mise en forme se placent dans deux blocs
différents. Le bloc \paper {…}
étudié à la rubrique
Mise en forme de la page contient les réglages applicables à
toutes les partitions d’une partie ou de l’intégralité d’un ouvrage –
tels que format du papier, impression ou non des numéros de page, etc.
Quant au bloc \layout {…}
, qui fait l’objet de la
rubrique Mise en forme de la partition, il détermine la mise en
forme de la musique : le nombre de systèmes utilisés, l’espacement des
regroupements de portées, etc.
4.1 Mise en forme de la page | ||
4.2 Mise en forme de la partition | ||
4.3 Sauts | ||
4.4 Espacement vertical | ||
4.5 Espacement horizontal | ||
4.6 Réduction du nombre de pages de la partition |
Note : Vous verrez au fil de ce chapitre apparaître certains termes dont la traduction vous semblera assurément erronée. Il n’en est cependant rien : certains termes techniques ont une histoire particulière selon leur langue d’origine. Ainsi le vocable anglais Ragged signifie en lambeau, en loques ; dans l’univers typographique, un maître français voit un alignement à gauche – il dira « au fer à gauche » – alors que son homologue anglophone constate un ragged-right – donc du vide à droite.
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4.1 Mise en forme de la page
Nous allons examiner ici les options qui contrôlent la mise en forme des
pages attachées au bloc \paper
.
4.1.1 Le bloc \paper
Des blocs \paper
peuvent apparaître à trois différents endroits
et former ainsi une hiérarchie :
-
En début de fichier source, avant même tout bloc
\book
,\bookpart
ou\score
. -
Au sein d’un bloc
\book
et indépendamment de tout bloc\bookpart
ou\score
qu’il pourrait contenir. -
Au sein d’un bloc
\bookpart
, mais en dehors de tout bloc\score
.
Un bloc \paper
ne doit donc en aucun cas prendre place au sein
d’un bloc \score
.
Les valeurs des différents champs seront filtrées en respectant cette hiérarchie ; les valeurs définies le plus haut persisteront à moins d’être remplacées à un niveau hiérarchique inférieur.
Plusieurs blocs \paper
peuvent cohabiter à un même niveau,
notamment en raison de la présence d’inclusion de fichiers. Dans une
telle éventualité, les champs sont regroupés par niveau, la dernière
valeur rencontrée ayant préséance en cas de doublon.
Peuvent apparaître dans un bloc \paper
:
-
la fonction Scheme
set-paper-size
, -
des variables propres au bloc
\paper
qui viendront adapter la mise en page, - la définition des différents markups qui personnaliseront la mise en forme des entêtes et pieds de page ainsi que des titrages.
La fonction set-paper-size
fait l’objet de la rubrique qui suit
– Format du papier et adaptation automatique. Les variables du
bloc \paper
chargées de la mise en page sont abordées plus loin
dans ce chapitre. Quant aux définitions relatives aux markups
des entête, pied de page et titrage, elles sont étudiées à la rubrique
Titrages personnalisés.
La plupart des variables gérant le papier ne sont fonctionnelles que
lorsque mentionnées dans un bloc \paper
. Certaines, qui peuvent
toutefois apparaître dans un bloc \layout
, sont référencées à la
rubrique Le bloc \layout
.
Sauf mention contraire, toutes les variables du bloc \paper
qui
correspondent à des dimensions sont exprimées en millimètre – vous
pouvez bien entendu spécifier un autre système de mesure. Voici
comment, par exemple, définir la marge haute (top-margin
) à dix
millimètres :
\paper { top-margin = 10 }
Si vous préférez lui affecter une valeur de 0,5 pouce, vous devrez
mentionner le suffixe d’unité \in
:
\paper { top-margin = 0.5\in }
LilyPond accepte les suffixes d’unité \mm
, \cm
, \in
et \pt
et \bp
. Ces unités sont des conversions de
millimètres, répertoriées dans le fichier
‘ly/paper-defaults-init.ly’. Pour plus de lisibilité, et bien
que ce ne soit pas techniquement requis, nous vous conseillons d’ajouter
\mm
à votre code lorsque vous travaillez en millimètres.
Vous pouvez aussi définir les valeurs du bloc \paper
à l’aide de
fonctions Scheme. Voici l’équivalent de l’exemple précédent :
\paper { #(define top-margin (* 0.5 in)) }
Voir aussi
Manuel de notation :
Format du papier et adaptation automatique,
Le bloc \layout
,
Titrages personnalisés.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
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4.1.2 Format du papier et adaptation automatique
Format du papier | ||
Adaptation automatique au format |
Format du papier
LilyPond génère par défaut, et en l’absence de mention explicite d’un format de papier particulier, un fichier imprimable au format A4. Vous pouvez cependant utiliser un autre format à l’aide des deux fonctions :
-
set-default-paper-size
-
#(set-default-paper-size "quarto")
qui se place en début de fichier, et
-
set-paper-size
-
\paper { #(set-paper-size "tabloid") }
qui s’inscrit au sein d’un bloc
\paper
.
La seule restriction à l’utilisation isolée de la fonction
set-default-paper-size
est qu’elle doit intervenir avant le
premier bloc \paper
. set-default-paper-size
fixe le
format pour toutes les pages, alors que set-paper-size
détermine le format des feuilles rattachées à un bloc \paper
particulier. Ainsi, lorsque le bloc \paper
se trouve en tête de
fichier, le format du papier s’appliquera à toutes les pages ; si
\paper
apparaît dans un bloc \book
, la taille ne
s’appliquera qu’au book en question.
À l’intérieur d’un bloc \paper
, la fonction set-paper-size
doit intervenir avant toute autre variable. Les raisons à ceci sont
abordées à la rubrique Adaptation automatique au format.
Différents formats de papier sont définis dans le fichier ‘scm/paper.scm’. Bien que vous puissiez y ajouter votre propre format, sachez cependant que celui-ci est écrasé à chaque mise à jour de LilyPond. Les différents formats disponibles sont répertoriés à l’annexe Formats de papier prédéfinis.
La commande suivante, inscrite dans votre fichier, vous permettra
d’ajouter votre format personnalisé à ceux déjà connus, puis d’y faire
appel à l’aide des fonctions set-default-paper-size
et
set-paper-size
. Par exemple :
#(set-default-paper-size '(cons (* 100 mm) (* 50 mm)))
définit une feuille de largeur 100mm et 50mm de hauteur.
Les unités peuvent s’exprimer aussi bien en in
(pouces), qu’en
cm
(centimètres), mm
(millimètres), pt
(point) ou
bp
(big point).
Le fait d’ajouter l’argument 'landscape
à l’instruction
stipulant le format du papier permet d’obtenir une présentation à
l’italienne – ou paysage si vous préférez – et donc des lignes plus
longues.
#(set-default-paper-size "a6" 'landscape)
L’inversion des dimensions du papier sans pour autant basculer la présentation – comme pour imprimer sur une carte postale ou créer un graphique destiné à inclusion – s’obtient en ajoutant ‘landscape’ au nom du format de papier :
#(set-default-paper-size "a6landscape")
Lorsque la taille du papier comporte explicitement ‘landscape’ ou
‘portrait’, la présence d’un argument 'landscape
aura pour
seul effet de modifier l’orientation de l’image et non les dimensions de
la feuille.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format, Formats de papier prédéfinis.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/paper.scm’.
Adaptation automatique au format
Toute modification du format de papier à l’aide des fonctions Scheme
set-default-paper-size
ou set-paper-size
, que nous avons
vues à la rubrique Format du papier, se traduira automatiquement
par l’ajustement d’un certain nombre de variables attachées au bloc
\paper
afin qu’elles soient en concordance avec le format
spécifié. Vous pouvez annuler l’ajustement automatique d’une variable
particulière en redéfinissant sa valeur après avoir spécifié le format
de papier utilisé. Notez bien que le simple fait d’affecter une valeur
à paper-height
ou paper-width
ne déclenchera pas
l’étalonnage automatique, bien que spécifier une largeur de papier
(paper-width
) peut influencer d’autres valeurs – mais
c’est une autre histoire dont nous parlerons plus tard et qui n’a rien à
voir avec la mise à l’échelle.
L’adaptation automatique affecte les dimensionnements verticaux
top-margin
et bottom-margin
– voir
Variables d’espacement vertical fixe –, ainsi que les
dimensionnements horizontaux left-margin
, right-margin
,
inner-margin
, outer-margin
, binding-offset
,
indent
et short-indent
– voir
Variables d’espacement horizontal.
Les valeurs par défaut de ces dimensionnements sont contenues dans le
fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’ et utilisent les
variables internes top-margin-default
,
bottom-margin-default
, etc. correspondant au format par défaut –
papier A4 – pour lequel paper-height
est à 297\mm
et
paper-width
à 210\mm
.
Voir aussi
Manuel de notation : Variables d’espacement horizontal, Variables d’espacement vertical fixe.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’, ‘scm/paper.scm’.
4.1.3 Variables d’espacement vertical fixe
Note : Certains dimensionnements attachés au bloc \paper
sont automatiquement ajustés selon le format du papier, ce qui peut
conduire à un résultat inattendu –
voir Adaptation automatique au format.
Les valeurs par défaut (avant étalonnage) sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
paper-height
-
La hauteur de la feuille. Il s’agit par défaut de la dimension du papier utilisé. Notez bien que cette variable n’affectera pas l’ajustement automatique d’un certain nombre de dimensionnements verticaux.
-
top-margin
-
La marge entre le bord supérieur de la feuille et la surface imprimable. Elle est fixée par défaut à
5\mm
et s’ajustera selon le format de papier. -
bottom-margin
-
La marge entre la surface imprimable et le bord inférieur de la feuille. Elle est fixée par défaut à
6\mm
et s’ajustera selon le format de papier. -
ragged-bottom
-
L’activation de cette variable permet de ne pas répartir verticalement les systèmes sur les pages hormis la dernière. La valeur par défaut est
#f
. Lorsque la partition ne comporte que deux ou trois systèmes par page, comme pour un conducteur d’orchestre, nous vous conseillons d’activer cette variable. -
ragged-last-bottom
-
La désactivation de cette variable permet de répartir verticalement les systèmes de la dernière page d’une partition. La valeur par défaut est
#t
. Nous vous conseillons, lorsque des pièces couvrent deux pages ou plus, de désactiver cette variable.
Notez bien que la variableragged-last-bottom
affecte aussi la dernière page de chacune des parties – créées à l’aide d’un bloc\bookpart
– d’un même ouvrage.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Les titrages (contenus dans le bloc \header{}
) sont considérés
comme des systèmes à part entière ; ils seront donc affectés par
ragged-bottom
et ragged-last-bottom
, qui éventuellement
ajouteront de l’espace avant le premier système de la partition.
La définition explicite d’un format de papier annulera tout réglage des marges haute et basse.
4.1.4 Variables d’espacement vertical fluctuant
Il est souvent judicieux d’apporter un peu de flexibilité à l’espacement
entre différents éléments (marges, titres, systèmes ou mouvements), en
dilatation ou compression selon le cas. Un certain nombre de variables
de type \paper
répertoriées ci-dessous vous permettront d’affiner
ces dimensionnements.
Gardez à l’esprit que les variables du bloc \paper
dont nous
parlons ici n’influencent en rien l’espacement des portées d’un même
système. L’espacement au sein des systèmes est géré par des propriétés
attachées à des objets graphiques (grobs) qui, elles, se
définissent au niveau du bloc \score
– voir à ce sujet
Espacement vertical au sein d’un système.
Structure des variables d’espacement vertical fluctuant | ||
Liste des variables d’espacement fluctuant |
Structure des variables d’espacement vertical fluctuant
Chacune de ces variables attachées au bloc \paper
est constituée
d’une liste associative (alist) à quatre clés :
-
basic-distance
(distance de base) – la grandeur d’espace par défaut, exprimée en hauteur de portée, séparant les points de référence de deux éléments, qui évite tout risque de collision en l’absence de dilatation ou compression. Le point de référence d’un titre ou d’un markup est son sommet, celui d’un système est le centre vertical duStaffSymbol
le plus proche – même lorsqu’une ligne de « non-portée » viendrait à s’intercaler. Unebasic-distance
inférieure àpadding
ouminimum-distance
sera sans effet, dans la mesure où l’espacement résultant ne saurait être inférieur àpadding
ouminimum-distance
. -
minimum-distance
(distance minimale) – l’espacement minimal, exprimé en hauteur de portée, entre les points de référence des deux éléments alors qu’il y a déjà un effet de compression. Uneminimum-distance
inférieure à la valeur dupadding
sera sans effet, dans la mesure où l’espacement résultant ne saurait être inférieur aupadding
. -
padding
(décalage) – la grandeur minimale de « blanc » qui sépare deux éléments, exprimée en hauteur de portée. On peut le voir comme la hauteur minimale d’un rectangle vide qui devrait s’étendre sur toute la largeur des deux éléments. -
stretchability
(dilatation) – le coefficient d’étirement de cet espace. Un coefficient nul permet de figer l’espacement, à moins qu’il n’en résulte des collisions. Un coefficient positif déterminera la propension d’un espacement à s’étirer, tout en tenant compte du coefficient affecté aux autres espacements. Par exemple, lorsque le coefficient de dilatation d’une dimension est double de celui d’une autre, elle pourra s’étirer deux fois plus que cette dernière. Il ne saurait être négatif. La valeur+inf.0
provoque uneprogramming_error
(erreur de programmation) et est ignorée ; vous pouvez toutefois utiliser1.0e7
pour obtenir une valeur proche de l’infini. Lorsque cette clé n’est pas définie, sa valeur est par défaut égale àspace
. Notez bien que l’utilisateur ne peut définir une propension à la compression ; elle est en fait égale à (basic-distance
-minimum-distance
).
Lorsque l’impression n’est pas en pleine page – elle est donc
ragged bottom pour les anglophones – l’élément space
n’est pas étiré. Les hauteurs sur une telle page correspondront donc au
maximum de
-
basic-distance
, plus -
minimum-distance
et -
padding
, augmenté de ce qu’il faut pour éviter les chevauchements.
Cependant, lorsque la partition fait plusieurs pages, la dernière page reprendra dans la mesure du possible l’espacement de la page précédente.
Les manières de modifier des listes associatives font l’objet d’un chapitre spécifique. L’exemple suivant indique deux façons de modifier une liste associative. La première déclaration intervient sur une seule clé, alors que la deuxième redéfinit complètement la variable.
\paper { system-system-spacing.basic-distance = #8 score-system-spacing = #'((padding . 1) (basic-distance . 12) (minimum-distance . 6) (stretchability . 12)) }
Liste des variables d’espacement fluctuant
Le nom des dimensionnements à hauteur variable sont de la forme
avant-après-spacing
, où avant
et
après
représentent les éléments qui doivent être espacés.
La distance s’établit entre les points de référence des deux éléments
concernés (voir la rubrique précédente pour plus de précision). Notez
bien que, dans les règles de nommage des variables qui suivent, le terme
markup
fait référence aussi bien à un markup de titrage
(bookTitleMarkup
ou scoreTitleMarkup
) qu’à un
markup de haut niveau (voir Structure de fichier). Toutes les
distances sont exprimées en espace de portée.
Leurs valeurs par défaut sont inscrites dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
markup-system-spacing
-
détermine l’espacement entre un titre ou un markup de premier niveau, et le système qui le suit.
-
score-markup-spacing
-
détermine l’espacement entre le dernier système et le titre ou markup de haut niveau qui le suit.
-
score-system-spacing
-
détermine l’espacement entre le dernier système d’une partition et le premier système de la partition suivante, en l’absence de titrage ou markup qui les sépare.
-
system-system-spacing
-
détermine l’espacement entre deux systèmes d’un même mouvement.
-
markup-markup-spacing
-
détermine l’espacement entre deux titres ou markups de premier niveau.
-
last-bottom-spacing
-
détermine la distance entre le dernier système ou le dernier markup de haut niveau, et le bas de la surface imprimable – autrement dit le haut de la marge basse.
-
top-system-spacing
-
détermine l’espace entre le haut de la surface imprimable (le bas de la marge haute) et le milieu du premier système. Cette variable n’est effective qu’en l’absence de titre ou markup de premier niveau en haut de page.
-
top-markup-spacing
-
détermine l’espace entre le haut de la surface imprimable (le bas de la marge haute) et le premier titre ou markup de premier niveau. Cette variable n’est effective qu’en l’absence de système en haut de page.
Voir aussi
Manuel de notation : Espacement vertical au sein d’un système.
Morceaux choisis : Espacements.
Morceaux choisis : Espacements.
4.1.5 Variables d’espacement horizontal
Note : Certains dimensionnements attachés au bloc \paper
sont automatiquement ajustés selon le format du papier, ce qui peut
conduire à un résultat inattendu –
voir Adaptation automatique au format.
Variables de marge et de largeur | ||
Variables spécifiques à l’impression recto-verso | ||
Variables d’indentation et de décalage |
Variables de marge et de largeur
Les valeurs par défaut (avant étalonnage) sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
paper-width
-
La largeur de la page. Elle correspond par défaut à la largeur du format de papier utilisé. Si
paper-width
n’a aucun effet en matière d’ajustement automatique, cette variable influe sur la variableline-width
. Lorsque vous définissez à la fois les valeurs depaper-width
etline-width
, les valeurs deleft-margin
etright-margin
seront recalculées. Voir aussicheck-consistency
. -
line-width
-
La longueur d’une ligne. Lorsque spécifié dans un bloc
\paper
, ceci définit l’étendue horizontale dont disposeront les lignes de portée d’un système non indenté. La valeur par défaut est égale àpaper-width
, auquel sont retranchésleft-margin
etright-margin
. Lorsque vous définissezline-width
sans modifier les valeurs deleft-margin
etright-margin
, les marges seront alors recalculées de telle sorte que les systèmes soient centrés. Voir aussicheck-consistency
.La valeur de
line-width
peut aussi se spécifier individuellement au niveau de la partition, au sein d’un bloc\layout
. Ceci permet de contrôler la longueur des lignes partition par partition. Si la longueur de ligne n’est pas spécifiée dans une partition particulière, elle sera valorisée à celle duline-width
mentionné dans le bloc\paper
. La détermination deline-width
pour un\score
particulier n’a aucun effet sur les marges. Les lignes d’une portée dont la longueur est déterminée par leline-width
d’une partition seront alignées par la gauche sur la surface de papier telle que définie par leline-width
du bloc\paper
. Dès lors que les valeurs deline-width
de la partition et du papier sont égales, les lignes s’étendront de la marge gauche à la marge droite. En cas deline-width
de la partition supérieur auline-width
du papier, les lignes de portée déborderont dans la marge de droite. -
left-margin
-
La marge entre le bord gauche de la feuille et le début de chaque système. La valeur par défaut est de
10\mm
; elle sera ajustée selon le format du papier. Lorsque vous définissezline-width
etright-margin
sans modifier la valeur deleft-margin
, cette dernière sera alors égale à(paper-width - line-width - right-margin)
. Lorsque seuleline-width
est définie, les deux marges correspondent à((paper-width - line-width) / 2)
, ce qui a pour effet de centrer les systèmes sur la page. Voir aussicheck-consistency
. -
right-margin
-
La marge entre le bord droit de la page et la fin des systèmes en pleine largeur (non ragged). La valeur par défaut est de
10\mm
et s’ajustera selon le format du papier. Lorsque vous définissezline-width
etleft-margin
, sans modifier la valeur deright-margin
, cette dernière sera alors égale à(paper-width - line-width - left-margin)
. Lorsque seuleline-width
est définie, les deux marges correspondent à((paper-width - line-width) / 2)
, ce qui a pour effet de centrer les systèmes sur la page. Voir aussicheck-consistency
. -
check-consistency
-
Lorsqu’elle est activée, cette variable vérifie que
left-margin
,line-width
etright-margin
sont en cohérence, et que l’addition de ces trois éléments ne dépassera pas la largeur du papier (paper-width
). La valeur par défaut est#t
. Dans le cas d’une incohérence, un message d’avertissement est émis et les trois variables – marges et longueur de ligne – rétablies à leur valeur par défaut (ajustées selon le format du papier). En cas de désactivation de cette variable (valorisation à#f
, toute incohérence sera ignorée, et les systèmes pourront déborder de la page. -
ragged-right
-
Lorsque cette variable est activée, les systèmes ne s’étendront pas sur la longueur de la ligne, mais s’arrêteront à leur longueur normale. La valeur par défaut est
#f
mais, si la partition ne comporte qu’un seul système, elle passe à#t
. Cette variable peut aussi se gérer au sein d’un bloc\layout
. -
ragged-last
-
Lorsqu’elle est activée, cette variable permet de ne pas étendre le dernier système de façon à occuper toute la longueur de la ligne. La valeur par défaut est
#f
. Cette variable peut aussi se gérer au sein d’un bloc\layout
.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Problèmes connus et avertissements
La définition explicite d’un format de papier annulera tout réglage des marges gauche et droite.
Variables spécifiques à l’impression recto-verso
Les valeurs par défaut (avant étalonnage) sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
two-sided
-
Cette variable permet de gérer efficacement les impressions recto-verso. Lorsqu’elle est activée, les réglages affectés à
inner-margin
,outer-margin
ainsi quebinding-offset
détermineront les différentes marges selon qu’il s’agit d’une page paire ou impaire. Cette variable s’applique en lieu et place deleft-margin
etright-margin
. La valeur par défaut est#f
. -
inner-margin
-
La marge que toutes les pages d’une partie ou de tout un ouvrage devront avoir du côté intérieur. Bien entendu, cette variable n’est effective que lorsque vous comptez générer un fichier imprimable en recto-verso – propriété
two-sided
définie à vrai. La valeur par défaut est de10\mm
et s’ajustera selon le format du papier. -
outer-margin
-
la marge que toutes les pages d’une partie ou de tout un ouvrage devront avoir du côté extérieur – opposé à la reliure. Bien entendu, cette variable n’est effective que lorsque vous comptez générer un fichier imprimable en recto-verso – propriété
two-sided
définie à vrai. La valeur par défaut est de20\mm
et s’ajustera selon le format du papier. -
binding-offset
-
La gouttière, ou marge de reliure, permet d’augmenter en conséquence la valeur de la marge intérieure
inner-margin
de telle sorte que rien ne soit masqué par la reliure. Bien entendu, cette variable n’est effective que lorsque vous comptez générer un fichier imprimable en recto-verso – propriététwo-sided
définie à vrai. La valeur par défaut est de0
et s’ajustera selon le format du papier.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Variables d’indentation et de décalage
Les valeurs par défaut (avant étalonnage) sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
horizontal-shift
-
Tous les systèmes, ainsi que les titres et séparateurs de systèmes, seront poussés d’autant vers la droite. La valeur par défaut est de
0.0\mm
. -
indent
-
Le niveau d’indentation du premier système d’une partition. La valeur par défaut est de
15\mm
en A4 et s’ajustera selon le format du papier. L’espace correspondant àline-width
est réduit d’autant pour le premier système. Cette variable peut aussi se gérer partition par partition au sein d’un bloc\layout
. -
short-indent
-
Le niveau d’indentation de tous les systèmes hormis le premier. La valeur par défaut est de
0
pour du A4, et s’ajustera selon le format du papier dès lors que vous lui aurez affecté une valeur. Bien entendu, l’espace spécifié parline-width
sera réduit d’autant. Cette variable peut aussi se gérer partition par partition, au sein d’un bloc\layout
.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Morceaux choisis : Espacements.
4.1.6 Autres variables du bloc \paper
Variables de gestion des sauts de ligne | ||
Variables de gestion des sauts de page | ||
Variables de gestion des numéros de page | ||
Variables supplémentaires d’entête et markup | ||
Variables de débogage |
Variables de gestion des sauts de ligne
-
max-systems-per-page
-
Le nombre maximal de systèmes qu’une page pourra comporter. Cette variable n’est prise en compte, à ce jour, que par l’option
ly:optimal-breaking
, et n’est pas définie. -
min-systems-per-page
-
Le nombre minimal de systèmes qu’une page pourra comporter. Attention cependant aux risques de débordement s’il est trop important. Cette variable n’est prise en compte, à ce jour, que par l’option
ly:optimal-breaking
, et n’est pas définie. -
systems-per-page
-
Le nombre de systèmes que devrait comporter chaque page. Cette variable n’est à ce jour prise en charge que par l’algorithme
ly:optimal-breaking
et n’est pas définie par défaut. -
system-count
-
Le nombre de systèmes requis par la partition. Cette variable n’est pas définie par défaut. Cette variable peut se gérer au sein d’un bloc
\layout
.
Voir aussi
Manuel de notation : Sauts de ligne.
Variables de gestion des sauts de page
Les valeurs par défaut sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
page-breaking
-
L’algorithme de calcul des sauts de page à utiliser. Vous avez le choix entre
ly:minimal-breaking
,ly:page-turn-breaking
,ly:one-page-breaking
,ly:one-line-breaking
,ly:one-line-auto-height-breaking
, etly:optimal-breaking
. La valeur par défaut estly:optimal-breaking
. -
page-breaking-system-system-spacing
-
Cette variable permet de « tromper » l’algorithme de gestion des sauts de page quant à la valeur de
system-system-spacing
. Ainsi, lorsquepage-breaking-system-system-spacing.padding
a une valeur nettement supérieure àsystem-system-spacing.padding
, l’algorithme en question aura tendance à disposer moins de systèmes sur une même page. Cette variable est par défaut non définie. -
page-count
-
Le nombre de pages que devra comporter la partition. Cette variable est par défaut non définie.
-
page-spacing-weight
-
Lorsqu’il utilise l’algorithme
ly:optimal-breaking
pour gérer les sauts de page, LilyPond doit faire des compromis entre étirement horizontal et vertical afin de présenter un espacement acceptable. Cette variable définit l’importance relative des espacements entre la page (verticalité) et la ligne (horizontalité). Une valeur élevée privilégiera l’espacement au niveau de la page. La valeur par défaut est de10
.
Les variables qui suivent ne sont effectives que lorsque
l’algorithme page-breaking
adopte la fonction
ly:page-turn-breaking
. Les sauts de page sont alors
positionnés de sorte à minimiser le nombre de tournes. Dans la
mesure où il faut tourner la feuille pour passer d’une page
impaire à une page paire, sera privilégiée une répartition qui
présente une dernière page impaire. Les endroits où une tourne
serait appropriée peuvent s’indiquer à l’aide d’un
\allowPageTurn
ou laissés à l’appréciation du
Page_turn_engraver
– voir Optimisation des tournes.
Lorsqu’aucune option n’est satisfaisante pour placer judicieusement les tournes, LilyPond peut décider d’insérer une page blanche au milieu d’une partition ou entre deux partitions successives, voire même finir par une page paire. La valeur des trois variables qui suivent peut se voir augmentée de façon à diminuer ces risques.
Il s’agit ici de pénalité ; autrement dit, au plus la valeur est élevée, au moins l’action associée sera favorisée en regard des autres choix.
-
blank-page-penalty
-
Pénalité pour apparition d’une page blanche en cours de partition. L’attribution d’une valeur élevée à
blank-page-penalty
alors qu’a été activély:page-turn-breaking
forcera LilyPond à éviter de placer une page blanche au mileu de la partition, quitte à espacer d’autant plus la musique pour remplir cette page blanche et la suivante. La valeur par défaut est de5
. -
blank-last-page-penalty
-
Pénalité pour fin de partition intervenant sur une page paire. L’attribution d’une valeur élevée à
blank-last-page-penalty
alors qu’a été activély:page-turn-breaking
forcera LilyPond à éviter de terminer la partition sur une page paire, quitte à ajuster les espacements jusqu’à obtenir une page de plus ou une de moins. La valeur par défaut est de0
. -
blank-after-score-page-penalty
-
Pénalité pour apparition d’une page blanche entre deux partitions. Sa valeur est par défaut inférieure à celle de
blank-page-penalty
; nous préférons qu’une page blanche s’insère après la fin de la partition plutôt qu’au milieu. La valeur par défaut est de2
.
Voir aussi
Manuel de notation : Minimisation des sauts de page, Optimisation des sauts de page, Optimisation des tournes, Présentation en ligne continue, Présentation en page continue, Présentation en rouleau, Sauts de page.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Variables de gestion des numéros de page
Les valeurs par défaut sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
auto-first-page-number
-
L’algorithme qui gère les sauts de page prend en compte le fait que le premier numéro de page soit pair ou impair. Lorsque cette fonctionnalité est activée, l’algorithme des sauts de page décidera de lui-même si le premier numéro sera pair ou impair, ce qui se traduira par un éventuel incrément de un. La valeur par défaut est
#f
. -
first-page-number
-
Le numéro de la première page. La valeur par défaut est de
#1
. -
print-first-page-number
-
Cette variable permet d’imprimer le numéro de page y compris sur la première. La valeur par défaut est
#f
. -
print-page-number
-
La désactivation de cette variable permet d’obtenir des pages non numérotées. La valeur par défaut est
#t
. -
page-number-type
-
Le type de chiffres à utiliser pour la numérotation :
'arabic
(arabes),'roman-ij-lower
(romains minuscules avec ligature ij),'roman-ij-upper
(romains majuscules avec ligature IJ),'roman-lower
(romains minuscules) ou'roman-upper
(romains majuscules) . La valeur par défaut est'arabic
. -
bookpart-level-page-numbering
-
L’activation de cette variable permet d’obtenir une pagination indépendante pour chacune des parties, démarrant à
first-page-number
(1 par défaut).On peut aussi l’utiliser pour une unique partie. C’est typiquement le cas de propos liminaires faisant l’objet d’une partie indépendante et paginée en chiffres romains.
\book { \bookpart { \paper { bookpart-level-page-numbering = ##t page-number-type = #'roman-lower } \markuplist \wordwrap-lines { Lorem ipsum dolor sit amet. } } \bookpart { … } }
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Problèmes connus et avertissements
Les pages au numéro impair sont toujours à droite. Pour que la musique commence en page 1, le dos de la page de garde doit être vide de telle sorte que la page une se retrouve à droite.
Variables supplémentaires d’entête et markup
-
print-all-headers
-
Lorsque cette variable est activée, l’intégralité des champs d’entête sera imprimée pour chaque bloc
\score
, plutôt que les seuls champspiece
etopus
. Voir Titres et entêtes pour les cas d’usage. La valeur par défaut est#f
. -
reset-footnotes-on-new-page
-
Lorsque cette variable est activée, la numérotation des notes de bas de page est réinitialisée à chaque page. La désactivation de cette variable permet une numérotation sur l’intégralité de l’ouvrage. La valeur par défaut est
#t
. -
system-separator-markup
-
Il s’agit en l’occurrence d’insérer un objet de type markup entre chaque système, comme on le voit dans nombre de partitions orchestrales. Cette variable n’est pas définie par défaut. La commande
\slashSeparator
– définie dans le fichier ‘ly/titling-init.ly’ – fournit un markup relativement courant :#(set-default-paper-size "a8") \book { \paper { system-separator-markup = \slashSeparator } \header { tagline = ##f } \score { \relative { c''1 \break c1 \break c1 } } }
-
footnote-separator-markup
-
Il s’agit d’un objet markup qui vient s’insérer au-dessus du texte de la note de bas de page. C’est, par défaut, une ligne horizontale centrée, définie dans ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’, ‘ly/titling-init.ly’.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
L’entête par défaut, formé d’une seule ligne, est constitué du numéro de
page et du champ instrument
contenu dans le bloc \header
.
Variables de débogage
Les variables debug-beam-scoring
, debug-slur-scoring
et
debug-tie-scoring
permettent d’afficher des informations de
débogage en matière de ligature et liaisons de phrasé ou de tenue. Voir
Débogage des algorithmes d’évaluation, en anglais, pour des
informations détaillées sur l’utilité de ces variables.
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4.2 Mise en forme de la partition
Nous allons voir ici les options du bloc \layout
. Elles sont
plus particulièrement destinées à gérer la mise en forme de la
partition.
4.2.1 Le bloc \layout | ||
4.2.2 Définition de la taille de portée |
4.2.1 Le bloc \layout
Alors que le bloc \paper
définit le formatage des pages pour
l’intégralité du document, le bloc \layout
gère la mise en
forme spécifique à la partition. La mise en forme de la musique peut
concerner toutes les partitions d’un même ouvrage, auquel cas un bloc
\layout
indépendant se placera en tête de fichier. Dans le cas
où la mise en forme concerne une partition en particulier, un bloc
\layout
se placera au sein du bloc \score
en question.
Sont susceptibles d’apparaître dans un bloc \layout
:
-
la fonction Scheme
layout-set-staff-size
, -
dans des blocs
\context
, les modifications apportées aux différents contextes, et -
les variables normalement attachées au bloc
\paper
qui affecteront la mise en forme de la partition.
La fonction layout-set-staff-size
fait l’objet de la rubrique
suivante, Définition de la taille de portée. La modification des
contextes est abordée dans d’autres chapitres – voir
Modification des greffons de contexte et
Modification des réglages par défaut d’un contexte.
Les variables du bloc \paper
que l’on peut retrouver dans un bloc
\layout
sont :
-
line-width
,ragged-right
etragged-last
(voir Variables de marge et de largeur) -
indent
etshort-indent
(voir Variables d’indentation et de décalage) -
system-count
(voir Variables de gestion des sauts de ligne)
Voici un exemple de bloc \layout
:
\layout { indent = 2\cm \context { \StaffGroup \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.basic-distance = #8 } \context { \Voice \override TextScript.padding = #1 \override Glissando.thickness = #3 } }
Il est tout à fait possible que plusieurs blocs \layout
cohabitent en tant qu’expressions de niveau supérieur. Ceci se révèle
particulièrement utile lorsque différents réglages sont stockés dans des
fichiers séparés qui sont inclus au besoin. Lorsqu’un bloc
\layout
est évalué, une copie de la configuration du
\layout
actuel est réalisée en interne, augmentée des
aménagements apportés. Bien qu’on puisse considérer que le contenu des
différents blocs \layout
se cumule, c’est la dernière adaptation
qui aura préséance en cas de situation conflictuelle – cas typique
d’une même propriété modifiée dans différents blocs.
Par exemple, placer le bloc suivant
\layout { \context { \Voice \override TextScript.color = #magenta \override Glissando.thickness = #1.5 } }
après celui de l’exemple précédent aura pour effet de cumuler les
adaptations de padding
et color
pour l’objet
TextScript
, mais la dernière adaptation apportée à la propriété
thickness
de Glissando
remplace, ou masque, celle
précédemment établie.
Les blocs \layout
peuvent faire l’objet de variables, aux fins de
les utiliser ultérieurement. Ceci requiert toutefois une attention
particulière dans la mesure où cette manière de procéder n’est pas
équivalente à une définition complète et globale.
Lorsque nous définissons la variable suivante,
layoutVariable = \layout { \context { \Voice \override NoteHead.font-size = #4 } }
qui contient une configuration de \layout
avec l’adaptation
NoteHead.font-size
, cette combinaison n’est pas enregistrée en
tant que configuration courante. Notez bien que la « configuration
courante » est lue lorsque la variable est définie, non lorsqu’elle est
utilisée ; par voie de conséquence, le contenu de la variable dépend de
l’endroit où elle se trouve dans le code source.
Notre variable peut alors être utilisée au sein d’un autre bloc
\layout
, comme par exemple :
\layout { \layoutVariable \context { \Voice \override NoteHead.color = #red } }
Un bloc \layout
qui contient une variable comme ci-dessus ne
recopie pas la configuration actuelle ; il utilise en fait le contenu de
layoutVariable
en tant que configuration de base pour les
adaptations ultérieures, en conséquence de quoi toute modification
intervenant entre la définition et l’utilisation de la variable sera
perdue.
Si layoutVariable
est définie, ou rapatriée par un
\indude
, juste avant d’être utilisée, son contenu devient la
configuration actuelle augmentée des adaptations que la variable
contient. Considérant l’exemple d’utilisation de layoutVariable
ci-dessus, le bloc \layout
final contiendra donc :
TextScript.padding = #1 TextScript.color = #magenta Glissando.thickness = #1.5 NoteHead.font-size = #4 NoteHead.color = #red
ainsi que les adaptations de indent
et StaffGrouper
.
Cependant, si la variable avait été définie bien avant le premier bloc
\layout
, la configuration actuelle ne contiendrait que
NoteHead.font-size= #4 % (écrit dans la définition de la variable) NoteHead.color = #red % (ajouté après l'utilisation de la variable)
Une gestion attentive des variables de \layout
se révèle être un
outil précieux dans la mise en forme des sources et le retour à une
configuration donnée.
Voir aussi
Manuel de notation : Modification des réglages par défaut d’un contexte.
Morceaux choisis : Espacements.
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4.2.2 Définition de la taille de portée
La taille de portée (staff size) est fixée par défaut à 20 points, ce qui correspond à 7,03 cm – 1 point équivaut à 100/7227 pouce, soit 2 540/7 227 mm. Il existe trois manières de la modifier :
-
La taille des portées peut se définir globalement pour toutes les
partitions d’un même fichier, ou plus précisément d’un bloc
\book
, à l’aide deset-global-staff-size
.#(set-global-staff-size 14)
Ceci définit donc la hauteur des portées à 14 points (4,92 mm) par défaut ; toutes les fontes seront ajustées en conséquence.
-
La taille d’une partition particulière au sein d’un ouvrage se définit à
l’aide d’un
layout-set-staff-size
placé dans le bloc\layout
approprié :\score{ … \layout{ #(layout-set-staff-size 14) } }
-
Pour l’affectation d’une taille particulière à l’une des portées d’un
système, LilyPond dispose de la commande
\magnifyStaff
. Par exemple, les partitions traditionnelles de musique de chambre avec piano présentaient souvent des portées de piano de 7 mm alors que les autres portées étaient gravées à une hauteur de cinq septièmes (s’il y avait assez de place) ou trois cinquièmes (en cas de présentation resserrée) de cette hauteur. Une proportion de 5/7 se libelle ainsi :\score { << \new Staff \with { \magnifyStaff #5/7 } { … } \new PianoStaff { … } >> }
Si la valeur de
fontSize
à utiliser est connue, la forme suivante peut s’employer :\score { << \new Staff \with { \magnifyStaff #(magstep -3) } { … } \new PianoStaff { … } >> }
Mieux vaut éviter de réduire l’épaisseur des lignes si l’on veut que la partition s’approche au plus près des canons de la gravure traditionnelle.
Relation automatique entre fonte et taille
La fonte Ementaler fournit le jeu de symboles musicaux Feta dans huit tailles différentes. Chaque fonte correspond à une hauteur particulière de portée ; les petites tailles comportent des symboles plus épais pour être cohérent avec l’épaisseur relativement plus importante des lignes de la portée. Le tableau suivant répertorie les différentes tailles de police.
nom de la fonte | hauteur de portée (pt) | hauteur de portée (mm) | utilisation |
feta11 | 11,22 | 3,9 | format de poche |
feta13 | 12,60 | 4,4 | |
feta14 | 14,14 | 5,0 | |
feta16 | 15,87 | 5,6 | |
feta18 | 17,82 | 6,3 | carnet de chant |
feta20 | 20 | 7,0 | partition standard |
feta23 | 22,45 | 7,9 | |
feta26 | 25,2 | 8,9 |
Voir aussi
Manuel de notation : Indication de la taille de fonte musicale, La fonte Emmentaler.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Lorsque \magnifyStaff
est utilisé au sein d’un StaffGroup
,
les objets BarLine
ne s’alignent plus, en raison des
modifications apportées à leurs propriétés thick-thickness
,
hair-thickness
et kern
.
\new StaffGroup << \new Staff \with { \magnifyStaff #1/2 } { b1 \bar "|." } \new Staff { b } >>
Vous pouvez opter pour annuler le redimensionnement des objets
BarLine
, l’imiter pour les autres portées, ou bien encore
appliquer une valeur intermédiaire à toutes les portées.
#(define bar-line-props '((BarLine thick-thickness) (BarLine hair-thickness) (BarLine kern))) mus = { b1 \bar "|."} \markup "Annulation de \\magnifyStaff pour les barres de mesure :" \new StaffGroup << \new Staff \with { \magnifyStaff #1/2 #(revert-props 'magnifyStaff 0 bar-line-props) } \mus \new Staff \mus >> \markup "Imitation de \\magnifyStaff dans les autres portées :" \new StaffGroup << \new Staff \with { \magnifyStaff #1/2 } \mus \new Staff \with { #(scale-props 'magnifyStaff 1/2 #t bar-line-props) } \mus >> \markup "Application à tous de valeurs intermédiaires :" \new StaffGroup << \new Staff \with { \magnifyStaff #1/2 #(scale-props 'magnifyStaff 3/2 #t bar-line-props) } \mus \new Staff \with { #(scale-props 'magnifyStaff 3/4 #t bar-line-props) } \mus >>
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4.3 Sauts
4.3.1 Sauts de ligne | ||
4.3.2 Sauts de page |
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[ < Sauts ] | [Plus haut: Sauts ] | [ Sauts de page > ] |
4.3.1 Sauts de ligne
Les sauts de ligne sont normalement gérés de façon automatique. Ils interviennent de telle sorte qu’une ligne ne soit ni trop resserrée, ni trop aérée, et que des lignes consécutives aient à peu près la même densité.
Vous pouvez cependant insérer l’instruction \break
à l’endroit où
vous le jugez utile pour « forcer » le passage à la ligne suivante :
\relative c'' { c4 c c c | \break c4 c c c | }
Par défaut, un saut de ligne ne peut se produire qu’en présence d’une barre de mesure. D’autres facteurs peuvent empêcher la survenance d’un saut de ligne :
- une note ou un silence se prolonge sur la mesure suivante,
- la présence d’un bandeau non ruptible, telle une ligature ou un glissando à cheval sur les mesures.
La commande \break
force le saut de ligne dans tous les cas, sans
tenir compte de la présence d’une barre de mesure ou des autres
facteurs. On peut aussi s’affranchir de tous ces facteurs à l’aide de la
commande \allowBreak
. Dans l’exemple suivant, les ruptures sont
autorisées partout, y compris au milieu des mesures et malgré la
présence de ligature.
\repeat unfold 56 { c'8 \allowBreak }
Il existe différents moyens d’éviter l’abus de \allowBreak
afin
de contourner les facteurs ci-dessus qui empêchent les ruptures.
-
Le
Bar_engraver
interdit les ruptures entre les barres de mesure lorsqu’est activéeforbidBreakBetweenBarLines
. Pour s’en affranchir, il suffit de désactiver cette propriété.\layout { \context { \Score forbidBreakBetweenBarLines = ##f } } \fixed c' { c4 d }
-
Notes et silences en suspend en fin de mesure n’interdiront plus les
ruptures dès lors que le
Forbid_line_break_engraver
aura été supprimé du contexteVoice
:\new Voice \with { \remove Forbid_line_break_engraver } \relative { c''2. \tuplet 3/2 { c4 c c } c2. }
-
Une ligature ou autre bandeau non ruptible s’étendant sur deux mesures
consécutives seront ignorés dès lors que leur propriété
breakable
est activée.\relative c'' { \override Beam.breakable = ##t c2. c8[ c | c8 c] c2. | }
L’instruction opposée, \noBreak
, interdira toute tentative de
saut de ligne à la fin de la mesure où elle est explicitée.
Au sein même d’une pièce, les sauts de lignes automatiques sont inhibés
dans la musique encadrée par les commandes \autoLineBreaksOff
et
\autoLineBreaksOn
. Dans le cas où les sauts de page
automatiques devraient eux aussi être inhibés, ce sont les commandes
\autoBreaksOff
et \autoBreaksOn
qu’il faudrait utiliser.
Les sauts de ligne ou de page manuels ne sont pas affectés par ces
commandes. Notez bien que la désactivation du positionnement
automatique des sauts des ligne peut avoir pour effet un débordement de
la musique dans la marge de droite si tout ne peut être contenu sur une
ligne.
Des sauts de ligne automatiques peuvent cependant être autorisés en un
point particulier à l’aide d’un \once \autoLineBreaksOn
sur une
barre de mesure. Ceci ne concerne pas les sauts de page. Ceci indique
qu’un saut de ligne peut intervenir à cet endroit précis, mais ne le
force en aucun cas.
LilyPond dispose de deux variables de base pour influencer l’espacement
au niveau des lignes. Toutes deux se définissent dans un bloc
\layout
, indent
réglant l’indentation de la première
ligne, et line-width
la longueur des lignes.
L’activation du commutateur ragged-right
au sein du bloc
\layout
aura pour effet de terminer les systèmes là où ils
prendraient fin normalement plutôt que de les étirer sur toute la
longueur de la ligne. Ceci est particulièrement utile pour de petits
fragments ou pour vérifier la densité induite par l’espacement naturel.
Le commutateur ragged-last
est équivalent à ragged-right
,
à ceci près qu’il n’affecte que la dernière ligne de la pièce.
\layout { indent = 0\mm line-width = 150\mm ragged-last = ##t }
L’utilisation conjointe de \break
et de blancs dans une section
\repeat
vous permettra de positionner des sauts de ligne à
intervalle régulier. Par exemple, les 28 mesures de ce qui suit, si
l’on est à 4/4, seront coupées toutes les quatre mesures, pas
ailleurs :
<< \repeat unfold 7 { s1 \noBreak s1 \noBreak s1 \noBreak s1 \break } { et ici la musique… } >>
Commandes prédéfinies
\break
,
\allowBreak
,
\noBreak
,
\autoBreaksOff
,
\autoBreaksOn
,
\autoLineBreaksOff
,
\autoLineBreaksOn
.
Morceaux choisis
Recours à une voix supplémentaire pour gérer les sauts
Il est souvent plus pratique de séparer ce qui est purement musical et
les informations concernant les sauts de ligne ou de page, en créant une
voix supplémentaire dédiée. Cette voix spécifique ne contiendra que des
blancs – des silences invisibles \skip
–, des \break
,
des \pageBreak
et autres informations concernant les ruptures.
Cette manière de procéder est tout à fait indiquée lorsque vous ajustez
les line-break-system-details
et autres propriétés fort
intéressantes de NonMusicalPaperColumnGrob
.
music = \relative c'' { c4 c c c } \score { \new Staff << \new Voice { s1 * 2 \break s1 * 3 \break s1 * 6 \break s1 * 5 \break } \new Voice { \repeat unfold 2 { \music } \repeat unfold 3 { \music } \repeat unfold 6 { \music } \repeat unfold 5 { \music } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation :
Le bloc \layout
,
Variables de gestion des sauts de ligne.
Référence des propriétés internes : LineBreakEvent.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Les commandes \autoLineBreaksOff
et \autoBreaksOff
doivent
impérativement se placer après le début de la musique pour éviter tout
message d’erreur.
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4.3.2 Sauts de page
Cette section présente les différentes méthodes de gestion des sauts de page, ainsi que les moyens de les modifier.
Saut de page manuel | ||
Optimisation des sauts de page | ||
Minimisation des sauts de page | ||
Présentation en page continue | ||
Présentation en ligne continue | ||
Présentation en rouleau | ||
Optimisation des tournes |
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Saut de page manuel
La gestion automatique des sauts de page se contrôle à l’aide des
commandes \pageBreak
et \noPageBreak
. Ces commandes
fonctionnent de manière analogue à \break
et \noBreak
pour
les sauts de ligne et se placent donc au moment d’une barre de mesure.
Elles permettent de forcer, ou d’interdire, un saut de page à la
prochaine barre de mesure. Comme on peut s’y attendre,
\pageBreak
force aussi le saut de ligne.
Les commandes \pageBreak
et \noPageBreak
peuvent se
trouver à des niveaux supérieurs, entre deux partitions ou
markups de premier rang.
Au sein même d’une pièce, les sauts de page automatiques sont inhibés
dans la musique encadrée par les commandes \autoPageBreaksOff
et
\autoPageBreaksOn
. Les sauts de page manuels ne sont pas
affectés par ces commandes.
Tout comme ragged-right
et ragged-last
qui permettent de
gérer la répartition horizontale, LilyPond dispose de commutateurs
équivalents au niveau de la verticalité. ragged-bottom
, une fois
activé, empèchera les systmèes de se répartir sur la page. Quant à
ragged-last-bottom
(valorisé à #t
par défaut), il laissera
un espace vide en dernière page, y compris pour chaque \bookpart
.
Pour de plus amples détails, reportez-vous à
Variables d’espacement vertical fixe.
Les sauts de page sont générés par la fonction page-breaking
.
LilyPond dispose de plusieurs algorithmes en la matière :
ly:optimal-breaking
, ly:page-turn-breaking
et
ly:minimal-breaking
. C’est ly:optimal-breaking
qui est
activé par défaut, mais rien ne vous empêche d’en changer, par
l’intermédiaire du bloc \paper
:
\paper { page-breaking = #ly:page-turn-breaking }
Lorsqu’un ouvrage contient plusieurs partitions et un certain nombre de
pages, la gestion des sauts de page finit par devenir très gourmande,
tant au niveau du processeur que de la mémoire. Vous pouvez cependant
alléger la charge en recourant à des blocs \bookpart
afin de
sectionner l’ouvrage que vous traitez ; les sauts de page seront
alors gérés individuellement au niveau de chacune des parties. Par
ailleurs, cela vous autorisera une gestion différente selon les
sections.
\bookpart { \header { subtitle = "Préface" } \paper { %% Pour une partie constituée principalement de texte %% ly:minimal-breaking est plus judicieux. page-breaking = #ly:minimal-breaking } \markup { … } … } \bookpart { %% Cette partie étant purement musicale, %% retour au style par défaut (optimal-breaking). \header { subtitle = "Premier mouvement" } \score { … } … }
Commandes prédéfinies
\pageBreak
,
\noPageBreak
,
\autoPageBreaksOn
,
\autoPageBreaksOff
.
Voir aussi
Manuel de notation : Variables de gestion des sauts de page.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Le préfixe \once
est ineffectif en ce qui concerne les commandes
\autoPageBreaksOn
et \autoPageBreaksOff
. Si le
positionnement automatique des sauts de page est désactivé et qu’il est
réactivé pour permettre un saut de page, il doit le rester pendant
quelques mesures (le nombre précis de mesures dépendant de la pièce)
avant d’être à nouveau désactivé, autrement l’opportunité de passer à la
page suivante ne sera pas saisie.
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[ < Saut de page manuel ] | [Plus haut: Sauts de page ] | [ Minimisation des sauts de page > ] |
Optimisation des sauts de page
LilyPond, pour déterminer où placer un saut de page, utilise par défaut
la fonction ly:optimal-breaking
. Celle-ci tend à trouver une
rupture qui évite d’obtenir à la fois une page trop dense ou exagérément
aérée. Contrairement à la fonction ly:page-turn-breaking
, elle
n’a aucune notion de ce qu’est une « tourne ».
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
Minimisation des sauts de page
La fonction ly:minimal-breaking
est celle qui réalise le moins de
calculs pour positionner les sauts de page. Elle mettra le plus de
systèmes possible sur une page avant de passer à la suivante. On peut
donc la préférer lorsque la partition s’étend sur beaucoup de pages ou
lorsque les autres fonctions de gestion des sauts de page ralentissent
nettement le traitement, sont trop gourmandes en mémoire ou qu’il y a
beaucoup de texte. Il suffit de la mentionner au sein du bloc
\paper
:
\paper { page-breaking = #ly:minimal-breaking }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
Présentation en page continue
La fonction ly:one-page-breaking
constitue un algorithme de
calcul des sauts de page particulier en ceci que la hauteur de page sera
automatiquement ajustée à la longueur de la partition, de telle sorte
que toute la musique tienne sur une seule page. La variable
paper-height
du bloc \paper
est ignorée, mais les autres
réglages restent disponibles. En particulier, l’espacement entre le
dernier système (ou un markup de premier niveau) et le pied de
page est réglable à l’aide de la variable last-bottom-spacing
du bloc \paper
. La largeur de page n’est, par défaut, pas
modifiée ; ceci peut s’ajuster à l’aide de la variable
paper-width
du bloc \paper
.
Problèmes connus et avertissements
ly:one-page-breaking
est à ce jour incompatible avec
l’utilisation de \bookpart
.
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Présentation en ligne continue
La fonction ly:one-line-breaking
constitue un algorithme de
calcul des sauts de page particulier en ceci que chaque partition fait
l’objet d’une page unique, d’une seule ligne. Cette fonctionnalité
s’affranchit de l’impression des titres et marges ; seule la partition
est affichée.
La largeur de page est ajustée de telle sorte que la pièce la plus
longue tienne sur une seule ligne. En particulier, les variables
paper-width
, line-width
et indent
du bloc
\paper
seront ignorées ; les left-margin
et
right-margin
seront honorées. La hauteur de page ne sera pas
modifiée.
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Présentation en rouleau
La fonction ly:one-line-auto-height-breaking
opère comme
ly:one-line-breaking
, à ceci près que la hauteur de page s’adapte
automatiquement à la hauteur de la musique. Dans les faits, la variable
paper-height
du bloc \paper
s’ajuste de façon à englober
la hauteur de la partition la plus étendue, plus les top-margin
et bottom-margin
.
L’affectation d’une valeur à top-system-spacing
influencera le
positionnement vertical de la musique. Sa désactivation – valorisation
à #f
au sein du bloc \paper
– aura pour effet de
simplement placer la musique entre les marges supérieure et inférieure.
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Optimisation des tournes
Aboutir à une configuration des sauts de page de telle sorte que les
pages de droite se terminent toujours par un silence devient souvent une
nécessité. En effet, l’exécutant pourra alors tourner la page sans
risquer de manquer des notes. La fonction ly:page-turn-breaking
tend à trouver une rupture qui évite d’obtenir à la fois une page trop
dense ou exagérément aérée, tout en tenant compte du fait qu’une tourne
ne saurait intervenir qu’à certains endroits.
L’utilisation de cette fonction se fait en deux étapes. Il vous faut
tout d’abord l’activer au sein du bloc \paper
comme indiqué à la
rubrique Sauts de page. Vous devrez, dans un deuxième temps,
informer la fonction des endroits où les sauts de page sont permis.
Cette deuxième étape se réalise de deux manières différentes. Vous
pouvez spécifier manuellement chaque tourne potentielle en insérant un
\allowPageTurn
à l’endroit approprié de votre fichier source.
Toutefois, cette option peut vite se révéler fastidieuse selon l’ampleur
de l’œuvre. Vous pouvez alors recourir au Page_turn_engraver
que
vous mentionnerez dans un contexte de voix ou de portée. Ce graveur de
tournes recherchera dans le contexte en question les passages sans note.
Notez bien qu’il ne recherche pas des silences, mais l’absence de
notes ; autrement dit, il ne restera pas inactif dans le cadre
d’une portée polyphonique dont l’une des parties contiendrait des
silences. Lorsqu’il rencontre un fragment suffisamment long ne
contenant aucune note, il insère un \allowPageTurn
à la barre
terminant ce fragment, à moins qu’il ne rencontre en chemin une
« barre spéciale » – telle une double barre – auquel cas il y
déposera le \allowPageTurn
.
Le Page_turn_engraver
examine la propriété de contexte
minimumPageTurnLength
pour déterminer quelle doit être la
longueur d’un fragment sans note avant une tourne. La valeur par
défaut de minimumPageTurnLength
est
(ly:make-moment 1 1)
, soit une ronde, et s’ajuste de
la manière suivante :
\new Staff \with { \consists Page_turn_engraver } { a4 b c d | R1 | % une tourne peut se placer ici a4 b c d | \set Staff.minimumPageTurnLength = #(ly:make-moment 5/2) R1 | % il ne peut pas y avoir de tourne ici a4 b r2 | R1*2 | % une tourne peut se placer ici a1 }
Le Page_turn_engraver
tient compte des reprises. C’est pourquoi
il ne permettra une tourne que dans le cas où il y aura suffisamment de
temps au début et à la fin de la reprise pour que l’exécutant puisse
aisément revenir à la page précédente. Le Page_turn_engraver
est
même capable d’interdire un tourne dans le cas d’une reprise de courte
durée, ajustable au travers de la propriété de contexte
minimumRepeatLengthForPageTurn
.
Les commandes de tourne – \pageTurn
, \noPageTurn
et
\allowPageTurn
– peuvent s’utiliser à des niveaux supérieurs,
entre des blocs \score
ou des markups de haut niveau.
Commandes prédéfinies
\pageTurn
,
\noPageTurn
,
\allowPageTurn
.
Voir aussi
Manuel de notation : Variables de gestion des sauts de ligne.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Une partition ne devrait contenir qu’une seule instance du
Page_turn_engraver
, au risque de les voir se contredire.
4.4 Espacement vertical
L’espacement vertical dépend de trois éléments : la surface disponible – format de papier et marges –, l’espace qui doit séparer les systèmes, et l’espace qui sépare les portées d’un même système.
4.4.1 Espacement vertical au sein d’un système | ||
4.4.2 Positionnement explicite des portées et systèmes | ||
4.4.3 Résolution des collisions verticales |
4.4.1 Espacement vertical au sein d’un système
LilyPond dispose de trois différents mécanismes permettant de contrôler l’espacement au sein d’un système selon trois catégories :
- portées isolées,
-
portées regroupées (portées d’un même groupe, telles celles
d’un
ChoirStaff
, etc.), et -
lignes de non-portée (
Lyrics
,ChordNames
, etc.).
La hauteur de chaque système se détermine en deux phases. Les portées sont tout d’abord espacées selon la surface disponible. Puis les lignes autres que des portées, comme les paroles ou les accords, sont réparties entre les portées.
Les paragraphes qui suivent traitent exclusivement de la manière de
gérer l’espacement entre les lignes d’un système – portée musicale ou
non. Pour ce qui a trait aux espacements entre les systèmes,
mouvements, annotations et marge, ils sont contrôlés par des variables
attachées au bloc \paper
et font l’objet du chapitre
Variables d’espacement vertical fluctuant.
Propriétés d’espacement au sein d’un système | ||
Espacement de portées isolées | ||
Espacement de portées regroupées | ||
Espacement des lignes rattachées à des portées |
Propriétés d’espacement au sein d’un système
L’espacement entre les portées est géré par deux jeux de propriétés
d’objet graphique (grob). Le premier, associé à l’objet
graphique VerticalAxisGroup
, est créé pour toute ligne de portée
ou de non-portée. Le second, associé à l’objet graphique
StaffGrouper
, doit être explicitement créé pour un regroupement
de portées particulier. Les propriétés qui leur sont attachées sont
abordées en fin de section.
Le nom de ces propriétés, sauf staff-affinity
, suit le schéma
item1-item2-spacing
– item1
et
item2
étant les éléments à espacer. Notez bien que
item2
n’est pas forcément placé au-dessous : c’est le
cas pour la propriété nonstaff-relatedstaff-spacing
qui spécifie
l’espacement d’une ligne de non-portée alors que sa
staff-affinity
a été déterminée à UP
.
Toutes ces distances sont mesurées entre les points de référence
respectifs des éléments considérés.
Le point de référence d’une portée est le centre vertical du
StaffSymbol
– la ligne médiane si line-count
est impair,
l’interligne médian si line-count
est pair.
Quant aux lignes rattachées à des portées – lignes de non-portée – le
tableau suivant présente le point de référence pour chacune
d’elles :
Ligne de non-portée | Point de référence |
---|---|
ChordNames | ligne de base |
NoteNames | ligne de base |
Lyrics | ligne de base |
Dynamics | mi-hauteur du « m » |
FiguredBass | point le plus haut |
FretBoards | ligne supérieure |
En voici une représentation graphique :
Hormis staff-affinity
– propriété attachée au grob
VerticalAxisGroup
–, chacune de ces propriétés est enregistrée
sous la forme d’une liste associative dont la structure est
identique à celle des variables du bloc \paper
que nous avons
examinées au chapitre
Variables d’espacement vertical fluctuant. Les particularités en
matière de modification d’une liste associative font l’objet d’un
chapitre particulier.
Les propriétés des objets graphiques se règlent avec un \override
mentionné dans un bloc \score
ou \layout
, pas dans le bloc
\paper
.
L’exemple suivant illustre deux façons de modifier une liste associative. La première déclaration n’agit que sur une seule clé, alors que la seconde redéfinit la propriété dans son intégralité.
\new Staff \with { \override VerticalAxisGroup .default-staff-staff-spacing.basic-distance = #10 } { … } \new Staff \with { \override VerticalAxisGroup.default-staff-staff-spacing = #'(('basic-distance . 10) (minimum-distance . 9) (padding . 1) (stretchability . 10)) } { … }
La modification d’un espacement au niveau global se mentionne au sein du
bloc \layout
:
\layout { \context { \Staff \override VerticalAxisGroup .default-staff-staff-spacing.basic-distance = #10 } }
Les réglages concernant les propriétés d’espacement vertical des objets graphiques sont répertoriées aux chapitres VerticalAxisGroup et StaffGrouper. Les propriétés relatives aux lignes de non-portée sont répertoriées selon la définition de leur contexte dans la Référence des propriétés internes.
Propriétés de l’objet VerticalAxisGroup
Les propriétés de l’objet VerticalAxisGroup
s’ajustent à l’aide
d’un \override
au niveau d’un contexte Staff
(ou son
équivalent).
-
staff-staff-spacing
Il s’agit de la distance entre la portée en cours et la portée qui suit au sein du même regroupement, qu’il y ait ou des lignes de non-portée (
Lyrics
ou autre entre les deux. Cette propriété ne s’applique pas à la dernière portée d’un système.En tout état de cause, la fonction Scheme
staff-staff-spacing
d’unVerticalAxisGroup
affectera les propriétés duStaffGrouper
si la portée est incluse dans un regroupement ; elle s’appliquera audefault-staff-staff-spacing
en l’absence de regroupement. Les portées peuvent donc s’aligner différemment selon qu’elles sont ou non regroupées. Pour obtenir le même espacement sans tenir compte des éventuels regroupements, cette fonction peut faire place à une complète redéfinition des espacements fluctuants à l’aide de règles dérogatoires comme vu précédemment. Au cas où seulement certaines +valeurs font l’objet d’une dérogation, les valeurs non mentionnées +seront ajustées sur celles dedefault-staff-staff-spacing
(si +tant est qu’elles y soient définies).-
default-staff-staff-spacing
Il s’agit de la distance qui s’appliquera par défaut aux portées isolées, à moins que
staff-staff-spacing
n’ait été redéfini explicitement par un\override
.-
staff-affinity
Il s’agit de la direction –
UP
,DOWN
ouCENTER
– que prendra une ligne de non-portée pour aller s’accoler aux portées adjacentes. Si vous lui attribuezCENTER
, cette ligne de non-portée ira se placer à équidistance entre les portées qui l’encadrent, tout en tenant compte des éventuels risques de collision et autres contraintes d’espacement. Des lignes de non-portée adjacentes devraient avoir unestaff-affinity
allant de haut en bas – autrement dit, pas deUP
après unDOWN
. Une ligne de non-portée en dessous d’un système devrait avoir sastaff-affinity
définie àUP
. De la même manière, lorsque cette ligne surplombe un système, sastaff-affinity
devrait être définie àDOWN
. Prenez garde à la valeur que vous affectez àstaff-affinity
: si vous affectez la valeur#f
à une ligne de non-portée, cette ligne sera considérée comme étant une portée ; à l’inverse, utiliser la propriétéstaff-affinity
pour une portée lui fera perdre cette qualité.-
nonstaff-relatedstaff-spacing
Il s’agit de la distance entre la ligne de non-portée en cours et la portée la plus proche selon la
staff-affinity
, à la double condition qu’il n’y ait pas déjà une autre ligne de non-portée et que la valeur destaff-affinity
soitUP
ouDOWN
. Lorsque la valeur destaff-affinity
est égale àCENTER
, la valeur denonstaff-relatedstaff-spacing
servira à centrer la ligne de non-portée entre les deux portées adjacentes même si une autre non-portée est présente (quelque soit le côté). Le positionnement d’une ligne de non-portée dépend donc à la fois des portées qui l’entourent tout comme des autres lignes de non-portée adjacentes. L’affectation d’une faible valeur à la propriétéstretchability
de l’un de ces types d’espacement l’avantagera ; lui affecter une valeur élevée aura pour conséquence de diminuer l’influence de l’espacement considéré.-
nonstaff-nonstaff-spacing
Il s’agit de la distance entre deux lignes de non-portée selon l’orientation définie par
staff-affinity
et dès lors qu’elles ont la même orientation. Bien entendu, ceci ne peut concerner que les valeursUP
etDOWN
destaff-affinity
.-
nonstaff-unrelatedstaff-spacing
Il s’agit de la distance entre une ligne de non-portée et la portée à l’opposé de l’orientation adoptée, à la double condition qu’il n’y ait pas déjà une autre ligne de non-portée et que la valeur de
staff-affinity
soitUP
ouDOWN
. Cette propriété trouve toute sa légitimité pour décaler une ligne deLyrics
de la portée à laquelle elle ne correspond pas.
Propriétés de l’objet StaffGrouper
Les propriétés de l’objet StaffGrouper
s’ajustent à l’aide
d’un \override
au niveau d’un contexte StaffGroup
(ou son
équivalent).
-
staff-staff-spacing
Il s’agit de la distance entre deux portées consécutives d’un même système. La propriété
staff-staff-spacing
de l’objetVerticalAxisGroup
d’une portée en particulier peut se redéfinir à l’aide de règles dérogatoires.-
staffgroup-staff-spacing
Il s’agit de la distance entre la dernière portée d’un regroupement et la portée suivante, au sein d’un même système, y compris lorsqu’une ou plusieurs lignes de non-portée (tel
Lyrics
) s’insèrent entre les deux. Cette propriété ne concerne pas la dernière portée d’un système. Dans le cas où la propriétéstaff-staff-spacing
d’une portée du regroupement a été ajustée au niveau de son propreVerticalAxisGroup
, cette dernière aura préséance.
Voir aussi
Manuel de notation : Modification de listes associatives, Variables d’espacement vertical fluctuant.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’, ‘scm/define-grobs.scm’.
Référence des propriétés internes : Contexts, VerticalAxisGroup, StaffGrouper.
Espacement de portées isolées
Les Staff
, DrumStaff
, TabStaff
entre autres sont
des contextes de « portée » pouvant contenir plusieurs voix, mais pas
une portée.
L’espacement de ces portées isolées est géré par les propriétés suivantes :
- Propriétés du
VerticalAxisGroup
:-
default-staff-staff-spacing
-
staff-staff-spacing
-
Ces propriétés d’objet graphique sont expliquées une à une au chapitre Propriétés d’espacement au sein d’un système.
Certaines propriétés supplémentaires s’appliqueront dès lors que ces portées sont regroupées – voir Espacement de portées regroupées.
L’exemple suivant illustre la manière de gérer l’espacement de portées
isolées à l’aide de la propriété default-staff-staff-spacing
.
Les mêmes règles appliquées de manière dérogatoire au
staff-staff-spacing
produiront les mêmes effets, y compris au
sein de regroupements.
\layout { \context { \Staff \override VerticalAxisGroup.default-staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 8) (minimum-distance . 7) (padding . 1)) } } << % The very low note here needs more room than 'basic-distance % can provide, so the distance between this staff and the next % is determined by 'padding. \new Staff { b,2 r | } % Here, 'basic-distance provides enough room, and there is no % need to compress the space (towards 'minimum-distance) to make % room for anything else on the page, so the distance between % this staff and the next is determined by 'basic-distance. \new Staff { \clef bass g2 r | } % By setting 'padding to a negative value, staves can be made to % collide. The lowest acceptable value for 'basic-distance is 0. \new Staff \with { \override VerticalAxisGroup.default-staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 3.5) (padding . -10)) } { \clef bass g2 r | } \new Staff { \clef bass g2 r | } >>
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-grobs.scm’.
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : VerticalAxisGroup.
Espacement de portées regroupées
Dans les partitions orchestrales ou de grande ampleur, il arrive souvent que des portées soient regroupées. L’espacement est alors plus important entre deux regroupements qu’entre les portées d’un même groupe.
Les regroupements de portées tels le StaffGroup
ou le
ChoirStaff
sont des contextes qui peuvent contenir simultanément
une ou plusieurs portées.
L’espacement entre les portées d’un même regroupement est géré par les propriétés suivantes :
- Propriétés du
VerticalAxisGroup
:-
staff-staff-spacing
-
- Propriétés du
StaffGrouper
:-
staff-staff-spacing
-
staffgroup-staff-spacing
-
Ces propriétés d’objet graphique sont expliquées une à une au chapitre Propriétés d’espacement au sein d’un système.
L’exemple suivant illustre la manière de gérer l’espacement de portées
regroupées, à l’aide des propriétés de l’objet graphique
StaffGrouper
:
\layout { \context { \Score \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.padding = #0 \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.basic-distance = #1 } } << \new PianoStaff \with { \override StaffGrouper .staffgroup-staff-spacing .basic-distance = #20 } << \new Staff { c'1 } \new Staff { c'1 } >> \new StaffGroup << \new Staff { c'1 } \new Staff { c'1 } >> >>
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-grobs.scm’.
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : VerticalAxisGroup, StaffGrouper.
Espacement des lignes rattachées à des portées
Les lignes de non-portée, comme les Lyrics
ou les
ChordNames
sont des contextes dont les objets de rendu sont
gravés à l’instar des portées – une ligne horizontale dans un système.
En fait, les lignes de non-portée sont des contextes qui vont créer un
objet de rendu VerticalAxisGroup
auxquel est attaché le
Axis_group_engraver.
L’espacement des lignes de non-portée est géré par les propriétés suivantes :
- Propriétés du
VerticalAxisGroup
:-
staff-affinity
-
nonstaff-relatedstaff-spacing
-
nonstaff-nonstaff-spacing
-
nonstaff-unrelatedstaff-spacing
-
Ces propriétés d’objet graphique sont expliquées une à une au chapitre Propriétés d’espacement au sein d’un système.
L’exemple suivant utilise la propriété nonstaff-nonstaff-spacing
pour gérer l’espacement entre des lignes consécutives de non-portée.
Vous noterez que la valeur élevée attribuée à la clé
stretchability
permet aux paroles de s’étirer plus que de raison.
\layout { \context { \Lyrics \override VerticalAxisGroup .nonstaff-nonstaff-spacing .stretchability = #1000 } } \new StaffGroup << \new Staff \with { \override VerticalAxisGroup.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 30)) } { c'1 } \new Lyrics \with { \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #UP } \lyricmode { up } \new Lyrics \with { \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #CENTER } \lyricmode { center } \new Lyrics \with { \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #DOWN } \lyricmode { down } \new Staff { c'1 } >>
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’, ‘scm/define-grobs.scm’.
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : Contexts, VerticalAxisGroup.
4.4.2 Positionnement explicite des portées et systèmes
Pour bien comprendre comment fonctionnent les réglages de
VerticalAxisGroup
et de \paper
abordés dans les deux
rubriques précédentes, rien ne vaut une collection d’exemples illustrant
les différentes mises au point du décalage vertical appliqué aux portées
et systèmes distribués sur une page.
Une autre approche de l’espacement vertical est le recours à la
propriété NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details
. Alors
que VerticalAxisGroup
et \paper
gèrent un décalage
vertical, NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details
spécifiera le positionnement vertical absolu sur la page.
NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details
prend en charge
une liste associative de quatre mises au point :
-
X-offset
-
Y-offset
-
extra-offset
-
alignment-distances
\once \override NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details = #'((X-offset . 20)) \once \override NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details = #'((Y-offset . 40)) \once \override NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details = #'((X-offset . 20) (Y-offset . 40)) \once \override NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details = #'((alignment-distances . (15))) \once \override NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details = #'((X-offset . 20) (Y-offset . 40) (alignment-distances . (15)))
Nous allons maintenant voir ces différents réglages en action. Commençons par examiner un exemple dépourvu de toute mise au point.
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { s1*5 \break s1*5 \break s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } >> } }
Cette partition isole les informations de saut de ligne ou de page dans une voix spécifique. La mise en forme est ainsi séparée des événements musicaux ; ceci nous permettra d’y voir plus clair au fur et à mesure que nous avancerons. Pour plus de précisions, relisez Sauts.
Les \break
explicites répartissent la musique en lignes de cinq
mesures chacune. L’espacement vertical est celui que LilyPond attribue
par défaut. Nous pouvons, afin de fixer explicitement le point
d’attache vertical de chacun des systèmes, définir un doublet
Y-offset
en tant qu’attribut du line-break-system-details
de l’objet NonMusicalPaperColumn
:
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { \once \override Score.NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 0)) s1*5 \break \once \override Score.NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 40)) s1*5 \break \once \override Score.NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 60)) s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } >> } }
Vous aurez remarqué que nous n’avons déterminé qu’une seule valeur, même
si la liste associative de line-break-system-details
peut en
comporter un certain nombre. Vous aurez aussi noté que la propriété
Y-offset
détermine ici le point de départ de chacun des systèmes
de la page.
Contrairement au positionnement absolu accessible par Y-offset
et
X-offset
, il est possible d’opter pour un positionnement relatif
à l’aide de la propriété extra-offset
des
line-break-system-details
. Le placement sera relatif à la mise en
forme par défaut ou au positionnement absolu géré par X-offset
et
Y-offset
. La propriété extra-offset
prend en argument une
paire
constituée des déplacements sur les axes horizontal et
vertical.
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { s1*5 \break \once \override Score .NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((extra-offset . (0 . 10))) s1*5 \break \once \override Score .NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((extra-offset . (0 . 10))) s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } >> } }
Maintenant que chaque système est explicitement positionné, nous pouvons
jouer sur la distance séparant les portées de chacun des systèmes, grâce
à la sous-propriété alignment-distances
de
line-break-system-details
.
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { \once \override Score .NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 20) (alignment-distances . (10))) s1*5 \break \once \override Score .NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 60) (alignment-distances . (15))) s1*5 \break \once \override Score .NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 85) (alignment-distances . (20))) s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } >> } }
Nous avons maintenant assigné deux valeurs différentes à l’attribut
line-break-system-details
de l’objet
NonMusicalPaperColumn
. line-break-system-details
pourrait
prendre bien d’autres paramètres d’espacement, y compris un doublet
X-offset
, mais nous n’avons utilisé que Y-offset
et
alignment-distances
pour contrôler le positionnement de chaque
système et de chaque portée. Vous noterez enfin que
alignment-distances
traite le positionnement des portées, non
d’un regroupement de portées.
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { \once \override Score .NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 0) (alignment-distances . (30 10))) s1*5 \break \once \override Score .NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 60) (alignment-distances . (10 10))) s1*5 \break \once \override Score .NonMusicalPaperColumn .line-break-system-details = #'((Y-offset . 100) (alignment-distances . (10 30))) s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new StaffGroup << \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } \new Staff { \repeat unfold 15 { e'4 e' e' e' } } >> >> } }
Quelques points à prendre en considération :
-
Lorsque vous utilisez
alignment-distances
, les paroles et autres lignes de non-portée ne comptent pas pour une portée. -
Les nombres fournis à
X-offset
,Y-offset
,extra-offset
etalignment-distances
sont considérés comme des multiples de la distance entre des portées adjacentes. Des valeurs positives remontent les portées et paroles, des valeurs négatives les descendent. -
Dans la mesure où
NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details
permet de positionner systèmes et portées n’importe où sur une page, vous pourriez être en contradiction avec les dimensionnements de la feuille ou bien aboutir à des surimpressions. Soyez donc raisonnable quant aux différentes valeurs que vous affectez à ces réglages.
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
4.4.3 Résolution des collisions verticales
Vous savez de manière intuitive qu’un certain nombre d’objets en matière de notation musicale appartiennent à la portée, et que d’autres se placent en dehors de la portée. Entre autres objets externes, nous avons les marques repères, les textes et les nuances ; nous les appellerons « objets extérieurs à la portée ». La règle adoptée par LilyPond pour positionner verticalement ces objets extérieurs consiste à les placer au plus près de la portée tout en prenant garde d’éviter qu’il y ait chevauchement.
LilyPond utilise la propriété outside-staff-priority
afin de
déterminer si un objet est ou non un objet extérieur à la portée :
lorsque la valeur de outside-staff-priority
est numérique, il
s’agit d’un objet extérieur à la portée. De plus, la propriété
outside-staff-priority
indique à LilyPond l’ordre dans lequel ces
objets doivent être disposés.
Tout d’abord, LilyPond dispose tous les objets qui ne sont pas externes.
Les objets extérieurs à la portée sont alors triés selon l’ordre
croissant de leur outside-staff-priority
. Enfin, LilyPond prend
chacun des ces objets et les positionne de telle sorte qu’il n’entrent
pas en collision avec ceux qui on déjà été placés. Autrement dit,
lorsque deux objets devraient se placer au même endroit, celui dont la
outside-staff-priority
est la plus faible sera disposé au plus
près de la portée.
Une liste des valeur par défaut pour outside-staff-priority
fait l’objet d’une
annexe particulière.
\relative c'' { c4_"Text"\pp r2. \once \override TextScript.outside-staff-priority = #1 c4_"Text"\pp % this time the text will be closer to the staff r2. % by setting outside-staff-priority to a non-number, % we disable the automatic collision avoidance \once \override TextScript.outside-staff-priority = ##f \once \override DynamicLineSpanner.outside-staff-priority = ##f c4_"Text"\pp % now they will collide }
Le décalage vertical entre des objets extérieurs à la portée se contrôle
par la propriété outside-staff-padding
.
\relative { \once \override TextScript.outside-staff-padding = #0 a'4-"outside-staff-padding = #0" \once \override TextScript.outside-staff-padding = #3 d-"outside-staff-padding = #3" c-"outside-staff-padding par défaut" b-"outside-staff-padding par défaut" R1 }
Par défaut, les objets extérieurs à la portée sont positionnés en
évitant les collisions horizontales avec des objets précédemment
positionnés. Ceci peut cependant générer des situations où des objets
se trouvent horizontalement trop proches. Comme l’illustre l’exemple
suivant, la propriété outside-staff-horizontal-padding
permet
d’accroître l’espace horizontal requis et repoussera verticalement un
objet pour éviter qu’il ne soit trop proche d’éventuelles lignes
supplémentaires.
\relative { c''4^"Word" c c''2 R1 \once \override TextScript.outside-staff-horizontal-padding = #1 c,,4^"Word" c c''2 }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
4.5 Espacement horizontal
4.5.1 Généralités sur l’espacement horizontal
Le moteur d’espacement traduit les différences de durée en distances
étirables (springs pour ressorts) de différentes longueurs. Des
durées importantes prennent ainsi plus de place que des durées moins
longues. Les durées les plus courtes se verront attribuer un espace
fixe, contrôlé par la propriété shortest-duration-space
de
l’objet
SpacingSpanner. Au plus la durée s’allonge, au
plus elle prendra d’espace : le doublement d’une durée attribuera à
la note un espace fixé d’après la propriété spacing-increment
.
L’exemple suivant comporte des blanches, des noires et un certain nombre de croches. La croche est suivie d’un espace de la largeur d’une tête de note ; pour la noire, cet espace est de deux têtes ; il est de trois pour la blanche.
\relative c' { c2 c4. c8 c4. c8 c4. c8 c8 c c4 c c }
spacing-increment
est normalement défini à 1,2 espace de
portée – ce qui correspond à peu près à la largeur d’une tête de note
– et shortest-duration-space
à 2,0. La note la plus courte
s’étendra donc sur l’équivalent de 2,4 espaces de portée (deux fois le
spacing-increment
). Le point de départ de cet espace se situe à
l’extrémité gauche du symbole ; la note la plus courte est donc
suivie en général d’un espace égal à la largeur d’une tête de note.
Si l’on suit à la lettre ce qui précède, ajouter une simple triple croche à une partition qui comporte déjà des croches et des doubles augmentera considérablement son volume : la durée la plus courte n’est plus la double mais la triple croche, ce qui aura pour conséquence d’ajouter une largeur de tête à chacune des notes. Pour s’affranchir de cet effet quelque peu pervers, la durée la plus courte prise en considération au niveau de l’espacement n’est pas la note la plus brève de la partition, mais celle qui apparaît le plus souvent.
La courte durée la plus fréquente est déterminée à partir de la note la plus courte de chaque mesure. C’est elle qui servira de base pour l’espacement, à cette nuance près que la plus courte durée ne saurait être strictement supérieure à la croche.
Ces durées peuvent être adaptées. Vous pouvez définir la durée de base
pour les espacements grâce à la propriété
common-shortest-duration
de l’objet
SpacingSpanner.
La durée maximale de cet étalon, normalement la croche, est gérée par la
propriété base-shortest-duration
.
Les notes plus courtes que la note témoin sont suivies d’un espace proportionnel à la durée témoin. Si donc nous ajoutions quelques doubles croches à l’exemple précédent, elles seraient suivies d’une demie largeur de tête :
\relative { c''2 c4. c8 | c4. c16[ c] c4. c8 | c8 c c4 c c }
Comme le met en évidence notre Essai sur la gravure musicale
automatisée, la direction des hampes peut influencer l’espacement – voir
Espacement et s’ajuster à l’aide de la propriété
stem-spacing-correction
de l’objet
NoteSpacing créé
pour chaque contexte
Voice.
L’objet StaffSpacing
, généré au niveau d’un contexte
Staff, possède une même propriété qui contrôlera
l’espacement hampe-barre de mesure.
L’exemple suivant montre ces adaptations, tout d’abord selon les réglages par défaut, puis avec des corrections forcées.
L’espacement spécifique à la notation proportionnelle fait l’objet d’une rubrique dédiée.
Voir aussi
Essai sur la gravure musicale automatisée : Espacement.
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : SpacingSpanner, NoteSpacing, StaffSpacing, NonMusicalPaperColumn.
Problèmes connus et avertissements
Il n’existe pas de mécanisme simple et efficace qui permette de forcer manuellement l’espacement. La solution ci-dessous permet cependant « d’aérer » artificiellement une partition ; il vous suffit d’ajuster la valeur du décalage (padding) autant que de besoin.
\override Score.NonMusicalPaperColumn.padding = #10
Il n’y a aucun moyen de diminuer l’espacement.
4.5.2 Changement d’espacement en cours de partition
Il arrive, au cours d’un même mouvement, qu’une nouvelle partie modifie
substantiellement la notion de valeur brève et valeur longue. La
commande newSpacingSection
permet alors de réinitialiser les
paramètres d’espacement.
Dans l’exemple qui suit, le changement de métrique marque le début d’une nouvelle partie ; remarquez comme les doubles-croches sont alors automatiquent un peu plus espacées :
\time 2/4 c4 c8 c c8 c c4 c16[ c c8] c4 \newSpacingSection \time 4/16 c16[ c c8]
La commande \newSpacingSection
crée un nouvel objet
SpacingSpanner
à cet instant musical. Si toutefois les
ajustements apportés à l’espacement automatique ne se révélent pas
satisfaisants, ils peuvent s’adapter à l’aide d’\override
s. Ces
amendements doivent intervenir au même moment que la commande
\newSpacingSection
; ils produiront leurs effets jusqu’à ce
qu’ils soient à nouveau modifiés par une nouvelle section, comme ici :
\relative c' { \time 4/16 c16[ c c8] \newSpacingSection \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #2 c16[ c c8] \newSpacingSection \revert Score.SpacingSpanner.spacing-increment c16[ c c8] }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : SpacingSpanner.
4.5.3 Modification de l’espacement horizontal global
Étirement uniforme des n-olets | ||
Espacement strict des notes |
Vous pouvez influencer l’espacement horizontal à l’aide de la propriété
base-shortest-duration
. Comparons les deux partitions qui
suivent, toutes deux montrant la même musique. La première partition
applique les réglages par défaut, alors que la seconde bénéficie d’un
ajustement de la propriété base-shortest-duration
. Au plus la
valeur de ly:make-moment
est grande, au plus la musique sera
resserrée. En effet, ly:make-moment
construit une durée :
1 4
est plus long que 1 16
.
\score { \relative { g'4 e e2 | f4 d d2 | c4 d e f | g4 g g2 | g4 e e2 | f4 d d2 | c4 e g g | c,1 | d4 d d d | d4 e f2 | e4 e e e | e4 f g2 | g4 e e2 | f4 d d2 | c4 e g g | c,1 | } }
\score { \relative { g'4 e e2 | f4 d d2 | c4 d e f | g4 g g2 | g4 e e2 | f4 d d2 | c4 e g g | c,1 | d4 d d d | d4 e f2 | e4 e e e | e4 f g2 | g4 e e2 | f4 d d2 | c4 e g g | c,1 | } \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) } } }
Étirement uniforme des n-olets
L’espacement au sein d’un n-olet dépend par défaut d’un certain nombre de
facteurs qui ne sont pas liés à la durée (altération, changement de
clef, etc.). Score.SpacingSpanner.uniform-stretching
permet d’ignorer ces symboles et, par voie de conséquence, de forcer
l’espacement sur la simple durée. Notez bien que cette propriété
s’appliquera à toute la partition, puisque mentionnée au sein d’un bloc
\layout
.
\score { << \new Staff \relative c' { \tuplet 5/4 { c8 c c c c } c8 c c c } \new Staff \relative c' { c8 c c c \tuplet 5/4 { c8 c c c c } } >> \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.uniform-stretching = ##t } } }
Espacement strict des notes
L’activation du commutateur strict-note-spacing
permet d’espacer
les notes sans tenir compte des clefs, barres de mesure ou notes
d’ornement qui pourraient apparaître :
\override Score.SpacingSpanner.strict-note-spacing = ##t \new Staff \relative { c''8[ c \clef alto c \grace { c16 c } c8 c c] c32[ c] }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
4.5.4 Ajustement de l’espacement horizontal de certains objets de rendu
Au-delà des paramètres d’ordre général attachés à l’algorithme d’espacement par défaut et s’appliquant à tous les éléments de la partition ou d’une section particulière, plusieurs propriétés permettent d’opérer des ajustements sur la base du type d’objet. On peut citer par exemple la gestion de l’espace entre clef et métrique sans pour autant modifier quoi que ce soit entre une clef et les notes en l’absence de métrique, ou bien l’étalement des notes en présence d’un texte de sorte à éviter tout chevauchement. Les retouches en pareil cas nécessitent d’avoir tout d’abord identifié le type d’espace dont il est question.
4.5.4.1 Généralités sur l’ajustement de l’espacement de certains objets | ||
4.5.4.2 Espacement entre éléments adjacents non musicaux | ||
4.5.4.3 Espacement entre empilements adjacents |
4.5.4.1 Généralités sur l’ajustement de l’espacement de certains objets
Les objets de rendu qui ont une position horizontale fixe sont appelés des « éléments » (des items), par opposition aux « bandeaux » (les spanners). Pour les besoins de l’espacement horizontal, ils sont regroupés en empilements, également appelés colonnes. Têtes de note et silences, ainsi que les objets qui leur sont directement liés – altérations, articulations, hampes, points, etc. – font partie des « empilements musicaux ». Les éléments préfabriqués, tels que clefs, métriques et barres de mesure, sont regroupés en « empilements non musicaux ». Dans l’exemple ci-dessous, les éléments musicaux sont présentés en rouge, alors que les éléments non musicaux apparaissent en bleu.
Cet exemple met en évidence l’alternance entre empilements musicaux et non musicaux. Le premier empilement non musical contient une clef et une métrique. Le premier empilement musical contient une tête de note avec sa hampe et son articulation. Le deuxième empilement non musical est vide ; il sera donc supprimé lors de la phase de mise en page. Le deuxième empilement musical contient à nouveau une note. Le troisième empilement non musical contient une clef, une barre de mesure et un repère, etc.
Au sein d’un même empilement, l’espacement est fixe. Par contre, le volume d’espace entre deux empilements consécutifs est flexible. Comme nous le verrons, les méthodes d’ajustement varient selon que l’on s’intéresse au contenu même d’un empilement ou à ce qui se trouve entre des empilements.
4.5.4.2 Espacement entre éléments adjacents non musicaux
Au sein d’un empilement non musical, les éléments sont disposés dans un
ordre spécifique. Par exemple, si l’on considère le jeu d’éléments de
l’image ci-dessous, l’ordonnancement par défaut placera d’abord le signe
de respiration, puis la clef, la barre de mesure, les altérations
d’annulation et l’armure, et enfin la métrique – ceci est contrôlé par
la propriété BreakAlignment.break-align-orders
.
\relative { \key g \minor g'1 \breathe \clef alto \time 6/8 \key a \major aes4. }
La distance entre deux éléments successifs d’un même empilement non
musical est contrôlée par la valeur de la propriété space-alist
de celui de gauche. space-alist
prend la forme d’une liste
associative mettant en correspondance les éléments non musicaux
autorisant la survenue d’un saut avec des paires
(style-d-espacement . valeur)
. Le type d’élément non musical
est caractérisé par sa propiété break-align-symbol
. Les
possibilités standard sont listées dans
break-alignment-interface, et les styles d’espacement dans
break-aligned-interface. Parmi les options disponibles,
seules extra-space
et minimum-space
sont pertinentes en
matière de retouche de l’espacement entre des éléments non musicaux.
Elles se distinguent par le fait que extra-space
mesure
l’espacement en partant de la droite du premier objet, alors que
minimum-space
compte dès la gauche du premier objet. L’un des
moyens d’éloigner la barre de mesure de la clef est donc le suivant :
\relative { \key g \minor g'1 \override Staff.Clef.space-alist.staff-bar = #'(extra-space . 4) \breathe \clef alto \time 6/8 \key a \major aes4. }
Les réglages de space-alist
, qui ne se limitent pas aux styles
d’espacement que nous venons de voir, permettent aussi d’apporter des
dérogations à l’espacement entre différents empilements. Cette sorte
d’espacement est néanmoins flexible et ne dépend pas uniquement des
types d’objet concernés mais aussi de leur galbe. Des méthodes
spécifiques à ce cas de figure sont abordées dans la section suivante.
Voir aussi
Manuel de notation :
Utilisation de break-aligned-interface
.
Manuel d’extension : Listes associatives (alists).
Référence des propriétés internes : Break_align_engraver, BreakAlignGroup, BreakAlignment, break-alignable-interface, break-aligned-interface, break-alignment-interface.
4.5.4.3 Espacement entre empilements adjacents
Contrairement à l’espacement au sein d’un empilement, l’espacement entre des empilements adjacents est flexible ; il s’étire ou se comprime selon la densité de la musique présente sur la ligne. Par défaut, il arrive même que, dans certaines situations, des empilements se chevauchent. L’exemple suivant illustre trois cas. La deuxième altération se déporte sous la barre de mesure, et la troisième déborde sous la clef. Par ailleurs, l’indication de tempo Presto s’étend sur plusieurs empilements. Observez comment la première altération qui, en raison de son positionnement vertical, viendrait chevaucher la barre de mesure si elle était placée aussi près que la seconde altération, en est écartée.
Ces règles d’espacement peuvent se modifier. Il faut à la fois modifier
la largeur et la hauteur qu’un objet occupe dans l’espacement
horizontal. Les propriétés utiles en la matière sont
extra-spacing-width
et extra-spacing-height
.
Lorsqu’elles ne sont pas activées, un objet occupera autant de place
dans l’espacement horizontal que ses propriétés X-extent
et
Y-extent
le permettent. Ce sont les valeurs précises de ses
dimensions. Les propriétés extra-spacing-width
et
extra-spacing-height
rendent l’objet plus ou moins imposant
dans le calcul de l’espacement horizontal uniquement entre les
empilements, mais préservent ses dimensions pour les autres types
d’espacement.
{ \textMark "Par défaut" c'2 2 cis'2 2 } { \textMark "X-extent modifié" \override NoteHead.X-extent = #'(-2 . 2) c'2 2 cis'2 2 } { \textMark "extra-spacing-width modifié" \override NoteHead.extra-spacing-width = #'(-2 . 2) c'2 2 cis'2 2 }
Les valeurs de extra-spacing-width
et
extra-spacing-height
sont des paires de nombres qui seront
ajoutés aux dimensions dans chacun des axes. Par exemple, régler
extra-spacing-height
à '(-2 . 3)
agrandira l’objet de
trois unités vers le haut et de deux unités vers le bas (limite abaissée
de 2). L’exemple suivant illustre comment utiliser
extra-spacing-height
pour changer la limite à partir de
laquelle les altérations ne chevaucheront plus les barres de mesure.
music = \relative { \time 1/4 cis8 8 | dis8 8 | eis8 8 | fis8 8 | gis8 8 | ais8 8 | bis8 8 | cis8 8 | } { \music } { \override Accidental.extra-spacing-height = #'(0 . 1.0) \music }
Affecter la valeur '(+inf.0 . -inf.0)
à
extra-spacing-width
ou extra-spacing-height
revient à supprimer la présence de l’objet.
music = \relative { \time 1/4 cis8 8 | dis8 8 | eis8 8 | fis8 8 | gis8 8 | ais8 8 | bis8 8 | cis8 8 | } { \override Accidental.extra-spacing-height = #'(+inf.0 . -inf.0) \music }
Par contre, un extra-spacing-height
de valeur '(-inf.0
. +inf.0)
rend l’objet infiniment haut, ce qui lui évitera dans tous
les cas de chevaucher un autre empilement. L’exemple suivant illustre
cette technique pour Accidental
et MetronomeMark
. En ce
qui concerne MetronomeMark
, il est tout d’abord nécessaire de
régler extra-spacing-width
à '(0 . 0)
dans la mesure
où elle est par défaut à '(+inf.0 . -inf.0)
, et même un objet
infiniment haut ne prend pas de place s’il n’a pas de largeur.
{ \override Score.MetronomeMark.extra-spacing-width = #'(0 . 0) \override Score.MetronomeMark.extra-spacing-height = #'(-inf.0 . +inf.0) \override Accidental.extra-spacing-height = #'(-inf.0 . +inf.0) cis'4 r2. \tempo Presto fis16 8 16 4 \clef alto cis4 fis4 }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : item-interface, separation-item-interface.
4.5.5 Largeur de ligne
Deux réglages de base ont une influence considérable sur
l’espacement : line-width
et indent
. Tous deux se
placent dans le bloc \layout
. Ils contrôleront la longueur des
lignes et l’indentation de la première.
L’activation du commutateur ragged-right
au sein du bloc
\layout
permet de terminer les systèmes naturellement plutôt que
de les voir s’étirer sur toute la largeur de la page. Cette option est
particulièrement utile lorsque vous traitez de courts fragments, ou bien
pour vérifier ce que donnerait l’espacement naturel. Bien qu’il soit
désactivé par défaut, il sera activé si la partition ne comporte qu’un
seul système.
Le fonctionnement de l’option ragged-last
est en tout point
identique à celui de ragged-right
, à ceci près qu’il ne concerne
que la dernière ligne de la partition. Il n’y a pas de restriction
quant à cette ligne. Il en va de même que pour le formatage d’un
paragraphe de texte, la dernière ligne s’arrête au dernier caractère.
\layout { indent = #0 line-width = #150 ragged-last = ##t }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
4.5.6 Notation proportionnelle
LilyPond prend en charge la notation proportionnelle. Il s’agit dans ce cas de représenter la notation selon un espacement strictement relatif aux durées. Ce type d’espacement pourrait se comparer à l’utilisation de papier millimétré pour positionner les notes au fil de la portée. Certaines œuvres de la fin du XXe siècle et à l’aube du XXIe utilisent cette proportionnalité dans le but de clarifier des structures rythmiques complexes, d’aider au positionnement d’indications temporelles ou autres éléments graphiques directement dans la partition.
LilyPond met à votre disposition cinq réglages différents, qui peuvent s’utiliser conjointement ou individuellement, aux fins de mettre au point cette notation proportionnelle.
-
proportionalNotationDuration
-
uniform-stretching
-
strict-note-spacing
-
\remove Separating_line_group_engraver
-
\override PaperColumn.used = ##t
Nous allons examiner, dans les différents exemples qui suivent, les effets de ces réglages et comment ils interagissent.
Commençons par cette mesure toute simple qui utilise l’espacement classique et justifiée à gauche.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> }
Vous constatez que la blanche qui entame la mesure prend moins de la moitié de l’espace. De même, les doubles croches et le quintolet de doubles (donc des vingtièmes de ronde) qui terminent cette mesure n’en occupent pas la moitié de l’espace horizontal.
En matière de gravure traditionnelle, cet espacement correspond tout à fait à nos attentes, puisque nous pouvons rogner de l’espace sur la blanche et ainsi gagner en largeur sur toute la mesure qui fait une ronde.
Par contre, si nous avons besoin d’insérer une indication temporelle ou
un autre graphisme en surplomb ou en dessous de notre partition, nous
aurons besoin de la notation proportionnelle. Celle-ci s’active en
définissant la propriété proportionalNotationDuration
.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/20) } } }
La blanche du début et les notes plus rapides de la deuxième moitié de la mesure occupent maintenant exactement le même espace horizontal. Nous pourrions donc y insérer, au-dessus ou au-dessous, une indication temporelle ou autre graphisme.
proportionalNotationDuration
est une propriété attachée au
contexte Score
. Rappelez-vous que vous pouvez régler les
propriétés d’un contexte à trois différents endroits de votre
fichier : dans un bloc \with
, dans un bloc \context
ou au beau milieu de la musique à l’aide de la commande \set
.
Vous pouvez donc définir proportionalNotationDuration
selon l’une
de ces trois façons, à l’instar de n’importe quelle définition de
contexte.
La propriété proportionalNotationDuration
prend en unique
argument la durée de référence qui servira de base pour espacer toute la
musique. La fonction Scheme make-moment
intégrée à LilyPond
prend deux arguments : un numérateur et un dénominateur qui
représentent une fraction de ronde. L’appel de
(ly:make-moment 1/20)
produit donc une durée de référence
égale à un vingtième de ronde. Vous pourriez tout aussi bien utiliser
(ly:make-moment 1/16)
, (ly:make-moment 1/8)
ou
(ly:make-moment 3/97)
.
Se pose alors le problème de fournir la juste durée de référence à
proportionalNotationDuration
. Il faut en l’occurrence procéder par
tâtonnement, en commençant par une valeur proche de la note la plus
rapide (la durée la plus courte) du morceau. Au plus la durée de
référence est petite, au plus la musique sera étalée ; à l’inverse,
une durée de référence élevée produira une musique resserrée.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/8) } } } \score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/16) } } } \score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/32) } } }
Vous ne manquerez pas de noter qu’une durée de référence trop grande, comme la croche pour la première ligne, a pour conséquence de resserrer la musique, ce qui peut aboutir à des chevauchements de têtes. Vous remarquez aussi que, par principe, la notation proportionnelle occupe beaucoup plus d’espace horizontal que l’espacement traditionnel. La notation proportionnelle met en évidence le rythme au détriment de l’espacement horizontal.
Examinons à présent le moyen d’optimiser l’espacement de n-olets en tuilage.
Reprenons notre exemple de départ, avec son espacement traditionnel, et ajoutons lui une portée incluant un autre type de n-olet.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } \new RhythmicStaff { \tuplet 9/8 { c8 8 8 8 8 8 8 8 8 } } >> }
L’espacement est loin d’être idéal, pour la simple raison que
l’espacement régulier des notes de la portée inférieure ne s’étire pas
uniformément. Il est vrai que de telles constructions complexes en
n-olets sont assez rares en gravure traditionnelle, ce qui explique que
les règles qu’elle applique peuvent amener à ce résultat. Le recours à
proportionalNotationDuration
permet d’arranger les choses.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } \new RhythmicStaff { \tuplet 9/8 { c8 8 8 8 8 8 8 8 8 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/20) } } }
Cependant, si l’on observe de près, il est évident que les notes de la
deuxième moitié du ennaolet ont tendance à s’espacer légèrement plus que
celles de la première moitié. Afin d’uniformiser cet étalement, nous
allons activer le uniform-stretching
, propriété attachée au
SpacingSpanner
.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } \new RhythmicStaff { \tuplet 9/8 { c8 8 8 8 8 8 8 8 8 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/20) \override SpacingSpanner.uniform-stretching = ##t } } }
L’espacement sur les deux portées est maintenant correct, les relations rythmiques sont clairement perceptibles, et nous pourrions y insérer une indication temporelle ou autre graphisme selon notre envie.
Notez bien que la prise en charge de la notation proportionnelle par
LilyPond demande que, dans chaque partition, soit activée la propriété
uniform-stretching
du SpacingSpanner
. Dans le cas
contraire, utiliser proportionalNotationDuration
aura pour
conséquence, entre autres, un espacement erroné lorsque vous y aurez
inséré des silences invisibles skip.
Le SpacingSpanner
est en fait un objet graphique abstrait attaché
au contexte Score
. Tout comme pour la propriété
proportionalNotationDuration
, les réglages du
SpacingSpanner
peuvent se faire à trois différents endroits de
votre fichier : dans un bloc \with
attaché à \Score
, dans
un bloc \context
ou au beau milieu de la musique à l’aide de la
commande \set
.
Gardez bien à l’esprit qu’il n’y a qu’un seul SpacingSpanner
par
Score
. Il s’ensuit que uniform-stretching
est soit
activé, soit désactivé, et dans tous les cas pour l’intégralité de la
partition. Vous pourriez toutefois avoir besoin de modifier ce
comportement en cours de partition, et recourir alors à l’instruction
\newSpacingSection
– pour de plus amples détails, voir la
rubrique Changement d’espacement en cours de partition.
Intéressons-nous maintenant au Separating_line_group_engraver
,
qui est désactivé pour la plupart des partitions en notation
proportionnelle. Voici ce qui apparaît dans une partition
traditionnelle : il y a toujours un « espace préservé » juste
avant la première note de chaque portée.
\paper { indent = #0 } \new Staff { c'1 \break c'1 }
Cet espace, géré par le Separating_line_group_engraver
, est aussi
présent lorsqu’intervient un changement de métrique, d’armure ou de
clef. Désactiver le Separating_line_group_engraver
revient à
réduire cet espace à zéro.
\paper { indent = #0 } \new Staff \with { \remove Separating_line_group_engraver } { c'1 \break c'1 }
Les éléments non musicaux tels que métrique, armure, clef et altérations, posent problème lorsqu’on travaille en notation proportionnelle. Bien qu’aucune notion de durée ne leur soit attachée, ces éléments « consomment » de l’espace. Différentes approches permettent cependant de gérer ce problème.
Éviter les problèmes d’espacement avec l’armure est chose aisée : il suffit qu’il n’y en ait pas ! C’est bien souvent le cas en musique contemporaine, où l’on trouve le plus d’ouvrages en notation proportionnelle. Il en va de même pour la métrique, et tout particulièrement lorsque la partition comporte un quadrillage temporel ou autres graphismes. L’absence de métrique reste cependant exceptionnelle et la plupart des partitions en notation proportionnelle laissent apparaître quelques métriques. Il est par contre pratiquement impossible de se passer de clef et d’altération.
L’une des options permettant de s’affranchir de l’espacement dû aux
éléments non musicaux consiste en l’activation de la propriété
strict-note-spacing
attachée au SpacingSpanner
. Observons
les deux portées suivantes :
\new Staff { \set Score.proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/16) c''8 8 8 \clef alto d' 2 } \new Staff { \set Score.proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/16) \override Score.SpacingSpanner.strict-note-spacing = ##t c''8 8 8 \clef alto d' 2 }
Toutes deux affichent un espacement proportionnel. Cependant, la
première ligne laisse apparaître un espacement plus lâche en raison de
la présence d’un changement de clef. En ce qui concerne la deuxième
ligne, l’espacement est strictement observé dès lors que la propriété
strict-note-spacing
a préalablement été activée. Comme vous
pouvez le constater, l’activation de strict-note-spacing
a pour
conséquence que l’algorithme d’espacement ignore tout bonnement la
largeur des métriques, armures, clefs et altérations.
En plus de ceux que nous venons de voir, vous trouverez d’autres réglages en usage dans la notation proportionnelle comme, entre autres,
-
\override SpacingSpanner.strict-grace-spacing = ##t
-
\set tupletFullLength = ##t
-
\override Beam.breakable = ##t
-
\override Glissando.breakable = ##t
-
\override TextSpanner.breakable = ##t
-
\remove Forbid_line_break_engraver
(dans un contexte de voix)
Ces différents réglages permettent un espacement strict des notes d’ornement, d’étendre les indications de n-olet afin d’indiquer de façon évidente leurs bornes et d’autoriser le tronçonnement des extenseurs à l’occasion d’un saut de ligne ou de page. Nous vous renvoyons aux différentes rubriques associées du manuel pour chacun de ces réglages.
Voir aussi
Manuel de notation : Changement d’espacement en cours de partition.
Morceaux choisis : Espacements.
4.6 Réduction du nombre de pages de la partition
Vous pourriez un jour être confronté au problème suivant : l’une des pages de votre partition ne comporte que deux portées alors que, ce qui est d’autant plus frustrant, l’espace libre sur les autres pages aurait permis une distribution différente.
L’instruction annotate-spacing
se révèle être un outil
indispensable pour l’analyse des problèmes de mise en forme. Cette
commande met en surimpression la valeur des différentes variables
d’espacement et de mise en forme, comme nous allons le voir dans la
rubrique Mise en évidence de l’espacement.
4.6.1 Mise en évidence de l’espacement | ||
4.6.2 Modification de l’espacement |
4.6.1 Mise en évidence de l’espacement
Le meilleur moyen d’appréhender les différentes variables de
dimensionnement vertical sur lesquelles vous pouvez jouer au niveau de
la mise en page consiste à activer, au sein du bloc \paper
, la
fonction annotate-spacing
:
\book { \score { { c4 } } \paper { annotate-spacing = ##t } }
Toutes les dimensions sont exprimées en espace de portée (staff
space) quelle que soit l’unité mentionnée dans les blocs \paper
ou \layout
. Dans cet exemple, la hauteur de la feuille
(paper-height
) est de 59,75 espaces de portée et la taille de
portée (staff-size
) de 20 points – sa valeur par défaut. Notez
que :
1 point | = (25,4/72,27) mm |
1 staff-space | = (staff-size )/4 pts |
= (staff-size )/4 * (25,4/72,27) mm |
Dans le cas qui nous occupe, un espace de porté égale environ
1,757 millimètres. Les 59,75 espaces de portée de paper-height
correspondent donc à 105 millimètres, soit la hauteur d’une feuille au
format A6 à l’italienne. Les paires (a,b)
sont des
intervalles, a en étant l’extrémité inférieure et b
l’extrémité supérieure.
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée.
Morceaux choisis : Espacements.
4.6.2 Modification de l’espacement
Les informations fournies par annotate-spacing
en matière de
dimensionnement vertical sont incomparables. Pour plus de détails sur
les manières de modifier marges et autres variables connexes, consultez
la rubrique Mise en forme de la page.
En dehors des marges, vous disposez de quelques moyens supplémentaires pour gagner de l’espace :
-
Rapprocher les systèmes le plus possible les uns des autres, de telle
sorte qu’il en tienne un maximum sur une même page, tout en les espaçant
suffisamment pour éviter le blanc en bas de page.
\paper { system-system-spacing = #'((basic-distance . 0.1) (padding . 0)) ragged-last-bottom = ##f ragged-bottom = ##f }
-
Forcer le nombre de systèmes par page. Ceci peut se révéler judicieux à
deux titres. D’une part, le fait de définir un nombre de systèmes –
même s’il est égal à la valeur par défaut – peut aboutir à plus de
systèmes par page dans la mesure où l’une des étapes d’estimation des
hauteurs est tout simplement sautée. D’autre part, réduire le nombre de
systèmes par page permet d’en disposer plus sur les suivantes. Par
exemple, avec un nombre par défaut de 11 systèmes par page,
l’instruction suivante le force à 10.
\paper { system-count = #10 }
-
Forcer le nombre de pages. L’instruction suivante forcera la musique à
se répartir sur deux pages.
\paper { page-count = #2 }
-
Éviter ou réduire les objets qui augmentent la hauteur des systèmes.
Par exemple, un crochet d’alternative en fin de reprise consomme de
l’espace. Dans le cas où il s’étend sur deux systèmes, il occupera
plus d’espace que si seul le premier comportait l’indication. Autre
exemple, les indications de nuance qui se « détachent » d’un système
peuvent être rapprochées de la portée :
\relative e' { e4 c g\f c e4 c g-\tweak X-offset #-2.7 \f c }
-
Modifier l’espacement horizontal à l’aide du
SpacingSpanner
, comme indiqué à la rubrique Modification de l’espacement horizontal global. Voici ce que donne l’espacement par défaut :\score { \relative { g'4 e e2 | f4 d d2 | c4 d e f | g4 g g2 | g4 e e2 | } }
Par contre, le fait de modifier la valeur de la propriété
common-shortest-duration
en passant de1/4
à1/2
– bien que la noire soit la durée la plus courante, nous prenons une valeur plus longue – donnera un effet « resserré » à la musique :\score { \relative { g'4 e e2 | f4 d d2 | c4 d e f | g4 g g2 | g4 e e2 | } \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) } } }
La propriété
common-shortest-duration
ne peut être modifiée dynamiquement. Elle se place toujours dans un bloc\context
et s’applique à l’intégralité de la partition.
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme de la page, Modification de l’espacement horizontal global.
Morceaux choisis : Espacements.
[ << Gestion de l'espace ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Tables du manuel de notation >> ] |
[ < Modification de l'espacement ] | [Plus haut: Top ] | [ Contextes d'interprétation > ] |
5. Modification des réglages prédéfinis
LilyPond est conçu pour générer, par défaut, des partitions de la plus haute qualité. Cependant, on peut parfois avoir à modifier cette mise en forme par défaut. Celle-ci est réglée par tout un ensemble de « leviers et manettes » plus connus sous le terme de « propriétés », dont ce chapitre ne cherche pas à faire l’inventaire exhaustif – le chapitre Retouche de partition du manuel d’initiation vous en propose un aperçu. Le propos est plutôt ici de mettre en évidence les différents groupes auxquels s’apparentent ces contrôles et d’expliquer comment trouver le bon levier pour obtenir tel ou tel effet en particulier.
Les moyens de contrôle des différents réglages sont décrits dans un document séparé, la référence des propriétés internes. Ce guide répertorie toutes les variables, fonctions et autres options que LilyPond met à votre disposition. Il est consultable en ligne, au format HTML ; il est également inclus dans la documentation fournie avec le logiciel.
En sous-main, LilyPond se sert du langage Scheme (un dérivé du LISP)
comme infrastructure. Modifier les choix de mise en page revient à
pénétrer dans les entrailles du programme, et de ce fait requiert
l’emploi du Scheme. Les fragments de Scheme, dans un fichier
‘.ly’, sont introduits par le caractère hash (#
),
improprement surnommé « dièse ».
10
5.1 Contextes d’interprétation | ||
5.2 En quoi consiste la référence des propriétés internes | ||
5.3 Modification de propriétés | ||
5.4 Propriétés et contextes utiles |
5.1 Contextes d’interprétation
Nous allons voir ici ce que sont les contextes et comment les modifier.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Contextes et graveurs.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’, ‘ly/performer-init.ly’.
Morceaux choisis : Contextes et graveurs.
Référence des propriétés internes : Contexts, Engravers and Performers.
5.1.1 Tout savoir sur les contextes
Les contextes sont hiérarchisés :
Définitions de la sortie – hiérarchie des contextes
Les lignes qui suivent traitent de l’intérêt des définitions de sorties lorsque l’on travaille avec les contextes. Des exemples de définitions seront présentés plus avant – voir Modification de tous les contextes d’un même type.
Alors que la musique écrite dans un fichier fait référence à des types
ou noms de contexte, les contextes ne sont effectivement créés que
lorsque la musique est interprétée. LilyPond interprète la musique sous
le contrôle d’une « définition de sortie », voire différemment selon
le cas, et génère ainsi différents résultats. La définition de sortie
appropriée pour une sortie imprimable est spécifiée à l’aide d’un
\layout
.
Une définition de sortie beaucoup plus simple sera utilisée pour
produire une sortie MIDI, spécifiée à l’aide d’un \midi
.
LilyPond utilise en interne plusieurs autres définitions de sortie,
notamment dans le cadre du combinateur automatique de parties (voir
Regroupement automatique de parties) ou la reproduction d’extraits
(voir Citation d’autres voix).
Les définitions de sortie ont pour objet non seulement de définir la
relation entre les contextes, mais aussi leurs réglages par défaut. Si
la plupart des adaptations prennent habituellement place au sein d’un
bloc \layout
, les réglages affectant le Midi ne seront effectifs
que s’ils interviennent au sein d’un bloc \midi
.
Certains réglages affectent plusieurs sorties : par exemple, lorsque
autoBeaming
est désactivé dans un contexte, les ligatures sont
considérées comme marquant un mélisme dans le but de faire correspondre
la musique aux paroles comme indiqué dans
Durée automatique des syllabes. Cette correspondance est
respectée autant à l’écrit qu’à l’oral. Des modifications apportées à
autoBeaming
par une définition de contexte au sein d’un bloc
\layout
ne seront pas reportées dans le bloc \midi
correspondant ; paroles et musique ne seront alors plus synchrones dans
le fichier Midi.
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’, ‘ly/performer-init.ly’.
Score – le père de tous les contextes
Il s’agit en l’occurrence du contexte le plus élevé, autrement dit le plus important, en matière de notation. En effet, c’est au niveau de la partition – score en anglais – que se gèrent le temps et la tonalité ; c’est donc là qu’il faut s’assurer que les différents éléments, tels les clefs, métriques et armures sont bien répercutés sur toutes les portées.
Dès lors que LilyPond rencontre un bloc \score {…}
se crée implicitement un contexte Score
.
Contextes de haut niveau – les systèmes
De nombreuses partitions sont écrites sur plus d’une portée. Ces portées peuvent être regroupées de différentes manières.
StaffGroup
Le groupe de portées est attaché par un crochet et les barres de mesure
sont d’un seul tenant, de la première à la dernière portée. Le
StaffGroup
constitue le regroupement le plus simple.
ChoirStaff
Ce regroupement est identique au StaffGroup
, à ceci près que les
barres de mesure ne traversent pas l’espace inter-portées.
GrandStaff
Le groupe de portées est attaché par une accolade sur la gauche et les barres de mesure sont d’un seul tenant.
PianoStaff
Ce regroupement est identique au GrandStaff
, à ceci près que le
nom de l’instrument sera directement attaché au système.
Contextes de niveau intermédiaire – les portées
Staff
La portée prend en charge les clefs, barres de mesure, armures et les
altérations accidentelles. Un contexte Staff
peut contenir
plusieurs contextes Voice
.
RhythmicStaff
De même nature qu’un Staff
, ce contexte est destiné à n’imprimer
que du rythme. Quelle que soit la hauteur, les notes seront imprimées
sur une même et unique ligne ; la sortie MIDI rendra les hauteurs
saisies.
TabStaff
Ce contexte permet de générer des tablatures. La mise en forme par défaut correspond à une tablature pour guitare, sur six lignes.
DrumStaff
Contexte dévolu tout spécialement aux parties de percussion ; il
peut contenir plusieurs DrumVoice
.
VaticanaStaff
Identique au contexte Staff
, à ceci près qu’il est tout
particulièrement adapté au grégorien.
MensuralStaff
Identique au contexte Staff
, à ceci près qu’il est tout
particulièrement adapté au style mensural de musique ancienne.
Contextes de bas niveau – les voix
Les contextes de niveau « voix » initialisent un certain nombre de
propriétés et activent les graveurs appropriés. Un contexte de bas
niveau est un contexte n’ayant aucun contexte enfant – ou
defaultchild
. Bien qu’ils puissent accepter ou contenir des
sous-contextes, ceux-ci devront être libellés et créés explicitement.
Voice
Correspond à une voix positionnée sur une portée. Le contexte
Voice
s’occupe des indications de nuance, des hampes, des
ligatures, des scripts placés au-dessus ou au-dessous de la portée, des
différentes liaisons et des silences. Lorsque plusieurs voix doivent
cohabiter sur la même portée, il est indispensable de les instancier
explicitement.
VaticanaVoice
Fonctionnant comme le contexte Voice
, il est tout
particulièrement destiné à gérer le grégorien.
MensuralVoice
Fonctionnant comme le contexte Voice
, il est tout
particulièrement adapté aux musiques anciennes.
Lyrics
Correspond à une voix contenant des paroles. Le contexte Lyrics
gère l’impression d’une ligne de paroles.
DrumVoice
Contexte de voix dévolu à une portée de percussions.
FiguredBass
Contexte prenant en charge les objets BassFigure
– la basse
chiffrée – créés à partir de ce qui a été saisi en mode
\figuremode
.
TabVoice
Contexte de voix dévolu au contexte TabStaff
, il est
habituellement créé implicitement.
CueVoice
Contexte de voix utilisé essentiellement dans le cadre de citations ajoutées à une portée – voir Mise en forme d’une citation –, il est habituellement créé implicitement.
ChordNames
Permet d’imprimer des noms d’accord.
5.1.2 Création et référencement d’un contexte
LilyPond crée automatiquement des contextes de bas niveau lorsque
l’expression musicale intervient avant qu’un contexte adéquat n’existe,
ce qui peut être pratique dans le cadre d’une partition simple ou de
courts fragments tels ceux inclus dans cette documentation. Dès que la
structure s’étoffe, il devient nécessaire de créer explicitement tous
les contextes, à l’aide des commandes \new
ou \context
.
Leur syntaxe est très similaire :
[\new | \context] Contexte [ = nom] [musique]
où peuvent intervenir aussi bien \new
que \context
.
Le Contexte est le nom du contexte à créer, qui éventuellement
s’appellera plus particulièrement nom ; il contient l’expression
musicale unique musique qui devra être interprétée dans ce
contexte par les graveurs ou exécutants.
Le préfixe \new
non suivi d’un nom s’utilise principalement pour
créer une partition avec plusieurs portées :
<< \new Staff \relative { % leave the Voice context to be created implicitly c''4 c } \new Staff \relative { d''4 d } >>
et pour regrouper des voix sur une même portée :
\new Staff << \new Voice \relative { \voiceOne c''8 c c4 c c } \new Voice \relative { \voiceTwo g'4 g g g } >>
\new
est à priviliégier lorsque les contextes ne sont pas nommés.
La différence entre les commandes \new
et \context
se
situe au niveau de leurs effets :
-
La commande
\new
, suivie ou non d’un nom, crée un tout nouveau contexte même s’il en existe déjà un portant le même nom :\new Staff << \new Voice = "A" \relative { \voiceOne c''8 c c4 c c } \new Voice = "A" \relative { \voiceTwo g'4 g g g } >>
-
La commande
\context
avec nommage créera un contexte distinct uniquement dans le cas où ne préexiste aucun contexte du même nom dans la même hiérarchie de contextes. Dans le cas contraire, il servira de référence au contexte précédemment créé, et son expression musicale sera transmise dans ce contexte pour interprétation.Le nommage des contextes se révèle fort utile dans le cadre des paroles ou de la basse chiffrée comme indiqué dans Travail avec des paroles et variables ou Modèles pour ensemble vocal pour le premier cas et Gravure de la basse chiffrée pour le second. Par ailleurs, cette procédure est tout à fait pertinente lorsque l’on sépare mise en forme de la partition et contenu musical. Les deux formulations ci-après sont tout à fait valides :
\score { << % score layout \new Staff << \new Voice = "one" { \voiceOne } \new Voice = "two" { \voiceTwo } >> % musical content \context Voice = "one" { \relative { c''4 c c c } } \context Voice = "two" { \relative { g'8 g g4 g g } } >> }
\score { << % score layout \new Staff << \context Voice = "one" { \voiceOne } \context Voice = "two" { \voiceTwo } >> % musical content \context Voice = "one" { \relative { c''4 c c c } } \context Voice = "two" { \relative { g'8 g g4 g g } } >> }
Par ailleurs, le recours à des variables produira les mêmes effets – voir Organisation du code source avec des variables.
-
La commande
\context
utilisée sans nommage recherchera le premier de tous les contextes du même type précédemment créés dans la même hiérarchie de contextes ; l’expression musicale lui sera alors transmise pour interprétation. Bien que rarement utilisée, cette formulation de\context
sans nommage ni expression musicale permet de définir le contexte dans lequel une procédure Scheme comportant une clause\applyContext
devra s’exécuter.\new Staff \relative { c'1 \context Timing \applyContext #(lambda (ctx) (newline) (display (ly:context-current-moment ctx))) c1 }
Un contexte auquel il est ultérieurement fait référence doit impérativement être nommé. C’est le cas par exemple lorsque des paroles sont associées à de la musique :
\new Voice = "tenor" musique … \new Lyrics \lyricsto "tenor" paroles
L’association de paroles à de la musique est abordée en détails à la rubrique Durée automatique des syllabes.
Les propriétés de tous les contextes d’un même type se modifient au sein
d’un bloc \layout
, selon une syntaxe différente – voir
Modification de tous les contextes d’un même type. Une telle
construction permet de séparer mise en forme et contenu musical.
Lorsque un seul contexte requiert une adaptation, mieux vaut recourir à
un bloc \with
– voir
Modification d’un contexte particulier.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation du code source avec des variables.
Manuel de notation : Durée automatique des syllabes, Modification d’un contexte particulier.
5.1.3 Conservation d’un contexte
En règle générale, un contexte disparaît dès qu’il n’y a plus rien à
faire. Autrement dit, un contexte Voice
disparaît dès après le
dernier événement qu’il contient, et un contexte Staff
dès que
les contextes Voice
qu’il supporte ne contiennent plus rien.
Ceci peut avoir des conséquences néfastes lorsqu’il est fait référence à
un contexte alors disparu, comme dans le cas d’un changement de portée
introduit par la commande \change
, l’association de paroles à
l’aide de la commande \lyricsto
ou si des événements surviennent
à nouveau pour ce contexte précédemment actif.
Une exception cependant à cette règle : en présence d’un contexte
Staff
ou dans une construction << … >>
, un seul des
contextes Voice
inclus restera actif jusqu’à la fin du contexte
Staff
ou de la construction << … >>
, y compris s’il y
a des « trous ». Le contexte alors persistant sera le premier
rencontré dans la construction { … }
sans tenir compte
des éventuels << … >>
qu’elle pourrait contenir.
Un contexte restera actif dès lors qu’il s’y passera toujours quelque
chose. Un contexte Staff
restera actif si l’une des voix qu’il
supporte est toujours active. L’un des moyens de s’en assurer
consiste à ajouter des silences invisibles parallèlement à la musique.
Vous devrez les ajouter dans tous les contextes Voice
qui doivent
rester actifs. Nous vous conseillons, lorsque plusieurs voix
interviennent de manière sporadique, de toutes les maintenir actives
plutôt que de vous fier aux exceptions mentionnées plus haut.
Dans l’exemple suivant, les deux voix A et B sont maintenues actives jusqu’à la fin du morceau :
musicA = \relative { d''4 d d d } musicB = \relative { g'4 g g g } keepVoicesAlive = { << \new Voice = "A" { s1*5 } % Keep Voice "A" alive for 5 bars \new Voice = "B" { s1*5 } % Keep Voice "B" alive for 5 bars >> } music = { \context Voice = "A" { \voiceOneStyle \musicA } \context Voice = "B" { \voiceTwoStyle \musicB } \context Voice = "A" { \musicA } \context Voice = "B" { \musicB } \context Voice = "A" { \musicA } } \score { \new Staff << \keepVoicesAlive \music >> }
L’exemple suivant illustre la manière d’écrire selon cette méthode une mélodie discontinue à laquelle se rattachent des paroles. Dans la réalité, mélodie et accompagnement feraient l’objet de portées séparées.
melody = \relative { a'4 a a a } accompaniment = \relative { d'4 d d d } words = \lyricmode { These words fol -- low the mel -- o -- dy } \score { << \new Staff = "music" { << \new Voice = "melody" { \voiceOne s1*4 % Keep Voice "melody" alive for 4 bars } { \new Voice = "accompaniment" { \voiceTwo \accompaniment } << \context Voice = "melody" { \melody } \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } >> \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } << \context Voice = "melody" { \melody } \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } >> } >> } \new Lyrics \with { alignAboveContext = "music" } \lyricsto "melody" { \words } >> }
Une autre méthode, qui s’avère plus productive dans nombre de cas, consiste à maintenir active la ligne mélodique en y insérant des silences invisibles tout au long de l’accompagnement :
melody = \relative { s1 % skip a bar a'4 a a a s1 % skip a bar a4 a a a } accompaniment = \relative { d'4 d d d d4 d d d d4 d d d d4 d d d } words = \lyricmode { These words fol -- low the mel -- o -- dy } \score { << \new Staff = "music" { << \new Voice = "melody" { \voiceOne \melody } \new Voice = "accompaniment" { \voiceTwo \accompaniment } >> } \new Lyrics \with { alignAboveContext = "music" } \lyricsto "melody" { \words } >> }
5.1.4 Modification des greffons de contexte
Les contextes, tels que Score
ou Staff
, ne contiennent
pas que des propriétés ; ils mettent également en œuvre certains
sous-programmes (plug-ins pour employer le terme consacré) nommés
« graveurs » (engravers pour reprendre le terme anglais).
Ces sous-programmes sont chargés de créer les différents éléments de
notation : on trouve ainsi dans le contexte Voice
un graveur
Note_heads_engraver
, chargé des têtes de notes et, dans le
contexte Staff
, un graveur Key_engraver
, chargé de
l’armure.
Vous trouverez une description exhaustive de chaque graveur dans Engravers and Performers. Chaque contexte mentionné dans Contexts répertorie les graveurs mis en œuvre.
On peut faire, au moyen de ces graveurs, sa propre « cuisine », en modifiant les contextes à volonté.
Lorsqu’un contexte est créé, par la commande \new
ou
\context
, on peut y adjoindre un bloc \with
(en anglais
« avec »), dans lequel il est possible d’ajouter (commande
\consists
) ou d’enlever (commande \remove
) des graveurs :
\new contexte \with { \consists … \consists … \remove … \remove … etc. } { …musique… }
Ici chacun des points de suspension … devront être remplacés par
le nom des graveurs désirés. Dans l’exemple suivant, on enlève du
contexte Staff
la métrique (graveur
Time_signature_engraver
) et la clef (graveur
Clef_engraver
).
<< \new Staff \relative { f'2 g } \new Staff \with { \remove Time_signature_engraver \remove Clef_engraver } \relative { f'2 g2 } >>
La clef et le chiffre de mesure ont disparu de la deuxième portée. C’est une méthode quelque peu radicale puisqu’elle affectera toute la portée jusqu’à la fin de la partition. L’espacement s’en trouve également affecté, ce qui peut être ou non l’effet recherché. Une méthode plus sophistiquée aurait été de rendre ces objets transparents (voir Visibilité et couleur des objets).
Problèmes connus et avertissements
L’ordre dans lequel les graveurs sont spécifiés correspond à leur ordre d’apparition dans le processus d’élaboration de la partition. En règle générale, l’ordre dans lequel les graveurs sont mentionnés importe peu. Il se peut toutefois qu’un graveur écrive une propriété qui sera interprétée par un autre, ou qu’un graveur crée un objet graphique qui sera traité par un autre ; l’ordre d’apparition de ces graveurs prendra alors toute son importance.
Pour information, les ordonnancements suivants sont importants :
-
le
Bar_engraver
devrait toujours être le premier ; -
le
New_fingering_engraver
doit toujours précéder leScript_column_engraver
; -
le
Timing_translator
doit toujours précéder leBar_number_engraver
.
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’.
5.1.5 Modification des réglages par défaut d’un contexte
Les propriétés des contextes et objets graphiques se modifient à l’aide
des commandes \set
et \override
, comme indiqué à la
rubrique Modification de propriétés. Ces commandes créent des
événements musicaux qui feront que la modification produira ses effets
dès l’instant où la musique est traitée.
Le propos est ici de voir comment modifier les valeurs par défaut des propriétés de contexte ou d’objet graphique dès la création de ces contextes. Deux manières de procéder sont envisageables : l’une consiste à modifier les valeurs pour tous les contextes d’un même type, l’autre s’attache à adapter les valeurs par défaut d’une instance particulière d’un contexte.
Modification de tous les contextes d’un même type | ||
Modification d’un contexte particulier | ||
Ordre de préséance |
Modification de tous les contextes d’un même type
L’adaptation des réglages par défaut d’un contexte, qu’il s’agisse de
Score
, Staff
ou Voice
, peut se réaliser
indépendamment de la musique dans un bloc \layout
– placé dans
le bloc \score
auquel ces modifications doivent s’appliquer – au
moyen d’un bloc \context
.
Les réglages dévolus à la sortie MIDI viendront quant à eux se placer
dans un bloc \midi
– voir
Définitions de la sortie – hiérarchie des contextes.
\layout { \context { \Voice [réglage de contexte pour tous les contextes Voice] } \context { \Staff [réglage de contexte pour tous les contextes Staff] } }
La spécification des adaptations peut se faire de différentes manières :
-
à l’aide d’une commande
\override
, sans lui adjoindre le nom du contexte :\score { \relative { a'4^"Hampes épaisses" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Staff \override Stem.thickness = #4.0 } } }
-
en définissant directement une propriété de contexte :
\score { \relative { a'4^"Fontes plus petites" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Staff fontSize = #-4 } } }
-
à l’aide d’une commande prédéfinie comme
\dynamicUp
, ou bien une expression musicale telle que\accidentalStyle dodecaphonic
:\score { \relative { a'4^"Nuance en surplomb" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Voice \dynamicUp } \context { \Staff \accidentalStyle dodecaphonic } } }
-
à l’aide d’une variable personnalisée contenant un bloc
\with
; pour de plus amples informations sur le bloc\with
, voir Modification d’un contexte particulier.StaffDefauts = \with { fontSize = #-4 } \score { \new Staff { \relative { a'4^"Petite police" a a a a4 a a a } } \layout { \context { \Staff \StaffDefauts } } }
Les instructions destinées à modifier les propriétés peuvent se placer
dans un bloc \layout
sans pour autant être incluses dans un bloc
\context
. Expliciter des réglages de la sorte équivaut à inclure
les commandes de modification des propriétés au début de chacun des
contextes du type en question. Lorsque le contexte n’est pas spécifié,
tous les contextes de bas niveau seront affectés – voir
Contextes de bas niveau – les voix. La syntaxe appropriée répond
aux mêmes critères que si la commande était écrite dans le flot
musical.
\score { \new Staff { \relative { a'4^"Petite police" a a a a4 a a a } } \layout { \accidentalStyle dodecaphonic \set fontSize = #-4 \override Voice.Stem.thickness = #4.0 } }
Modification d’un contexte particulier
Dans le cas d’un contexte pris individuellement, ses propriétés se
modifient à l’aide d’un bloc \with
. Toutes les autres instances
de contexte appartenant au même type seront affectées des réglages
prédéfinis par LilyPond, modifiés le cas échéant au sein d’un bloc
\layout
. Le bloc \with
se place directement à la suite de
la commande \new
type-de-contexte.
\new Staff \with { [réglages pour ce contexte pris individuellement] } { … }
De la même manière, si la musique est saisie à la suite d’une commande
abrégée, telle que \chords
au lieu de \chordmode
,
l’instruction \with
viendra se placer juste après la commande
spécifiant le mode :
\chords \with { [réglages pour ce contexte (implicite) pris individuellement] } { … }
puisque c’est le contexte implicite alors créé qui devra être modifié.
Cette manière de procéder s’applique à toutes les autres formes abrégées
de spécification du mode de saisie (\drums
, \figures
) –
voir Modes de saisie.
Dans la mesure où une telle « modification de contexte » est spécifiée au sein même de la musique, ses effets toucheront toutes les sorties (imprimable et Midi), contrairement à ce qui se passe lorsque les adaptations sont réalisées dans la définition d’une sortie.
La spécification des adaptations peut se faire de différentes manières :
-
à l’aide d’une commande
\override
, sans lui adjoindre le nom du contexte :\score { \new Staff { \new Voice \with { \override Stem.thickness = #4.0 } { \relative { a'4^"Hampes épaisses" a a a a4 a a a } } } }
-
en définissant directement une propriété de contexte :
\score { << \new Staff { \relative { a'4^"Default font" a a a a4 a a a } } \new Staff \with { fontSize = #-4 } { \relative { a'4^"Smaller font" a a a a4 a a a } } >> }
-
à l’aide d’une commande prédéfinie comme
\dynamicUp
:\score { << \new Staff { \new Voice { \relative { a'4^"Nuances en dessous" a a a a4 a a\ff a } } } \new Staff \with { \accidentalStyle dodecaphonic } { \new Voice \with { \dynamicUp } { \relative { a'4^"Nuances en surplomb" a a a a4 a a\ff a } } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Modes de saisie.
Ordre de préséance
La valeur d’une propriété qui doit s’appliquer à un instant particulier est déterminée comme suit :
-
s’il y a une instruction
\override
ou\set
active dans le flot d’information, sa valeur s’applique, -
en l’absence de quoi sera utilisée la valeur par défaut telle que
définie dans une clause
\with
stipulée à l’initialisation du contexte, -
en l’absence de quoi sera retenue la valeur par défaut issue du bloc
\context
approprié le plus récent dans les blocs\layout
ou\midi
, - en l’absence de quoi s’appliqueront les réglages prédéfinis de LilyPond.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modification des propriétés d'un contexte.
Manuel de notation :
Contextes de bas niveau – les voix,
La commande de dérogation \override
,
La commande de fixation \set
,
Le bloc \layout
,
Tout savoir sur les contextes.
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5.1.6 Définition de nouveaux contextes
Généralités en matière de définition d’un contexte
Les contextes tels que Staff
ou Voice
sont faits
de briques de construction empilées. En combinant divers graveurs,
il est possible de créer de nouveaux types de contextes.
Dans l’exemple suivant on construit, de zéro, un nouveau contexte très
semblable à Voice
, mais qui n’imprime que des têtes de notes en
forme de barre oblique au centre de la portée. Un tel contexte peut
servir, par exemple, à indiquer un passage improvisé dans un morceau de
jazz.
On a rassemblé les réglages dans un bloc \context
, lui-même placé
dans le bloc \layout
:
\layout { \context { … } }
En lieu et place des points (…), voici les éléments à saisir :
Tout d’abord, il convient de donner un nom à notre nouveau contexte :
\name ImproVoice
Comme il est très semblable à un contexte Voice
, nous souhaitons
que toutes les commandes associées au Voice
déjà existant restent
valables. D’où nécessité de la commande \alias
, qui va l’associer
au contexte Voice
:
\alias Voice
Ce contexte doit pouvoir imprimer des notes et des indications textuelles ; on ajoute donc les graveurs appropriés ainsi que celui dévolu au regroupement sous forme de colonne des notes, hampes et silences qui interviennent au même moment musical :
\consists Note_heads_engraver \consists Text_engraver \consists Rhythmic_column_engraver
Toutes les notes devraient s’afficher au centre de la portée :
\consists Pitch_squash_engraver squashedPosition = #0
Le graveur Pitch_squash_engraver
intercepte les notes créées par
le Note_heads_engraver
, et les « écrase » pour qu’elles aient
toutes la même position verticale, définie par squashedPosition
:
ici il s’agit de la valeur 0
, c’est-à-dire la ligne du milieu.
On veut que les notes aient la forme d’une barre oblique, sans aucune hampe :
\override NoteHead.style = #'slash \hide Stem
Tous ces modules doivent communiquer sous le contrôle du contexte. Les
mécanismes permettant aux contextes de communiquer sont établis dès lors
que le mot-clé \type
précède le contexte. La plupart des
contextes mentionnés au sein d’un bloc \layout
seront de type
Engraver_group
. Certains contextes spécifiques reposent sur
d’autres types de contexte. Recopier un contexte préexistant pour en
modifier la définition lui affecte le type adéquat. Dans la mesure où
notre exemple consiste à créer une définition de toute pièce, son type
doit être explicitement spécifié.
\type Engraver_group
Récapitulons ; on se retrouve avec le bloc suivant :
\context { \name ImproVoice \type Engraver_group \consists Note_heads_engraver \consists Text_engraver \consists Rhythmic_column_engraver \consists Pitch_squash_engraver squashedPosition = #0 \override NoteHead.style = #'slash \hide Stem \alias Voice }
Ce n’est pas tout. En effet, on veut intégrer le nouveau contexte
ImproVoice
dans la hiérarchie des contextes. Tout comme le
contexte Voice
, sa place est au sein du contexte Staff
.
Nous allons donc modifier la définition du contexte Staff
,
au moyen de la commande \accepts
:
\context { \Staff \accepts ImproVoice }
Souvent, lorsque l’on réutilise le définition d’un contexte, le contexte qui en résultera devrait pouvoir s’utiliser partout où le contexte originel serait utile.
\layout { … \inherit-acceptability résultant originel }
fera en sorte que les contextes de type résultant soient acceptés par le contextes qui acceptent originel. Par exemple, libeller
\layout { … \inherit-acceptability ImproVoice Voice }
aura pour effet d’ajouter un \accepts
pour ImproVoice
à la
fois aux définitions de Staff
et RhythmicStaff
.
Le contraire de \accepts
est \denies
; il est parfois
utile lorsque l’on recycle des définitions de contextes déjà existantes.
Enfin, tout cela doit prendre place dans le bloc \layout
,
comme ceci :
\layout { \context { \name ImproVoice … } \context { \Staff \accepts ImproVoice } }
On peut alors saisir la musique, comme dans l’exemple plus haut :
\relative { a'4 d8 bes8 \new ImproVoice { c4^"ad lib" c c4 c^"dévêtez-vous" c c_"tout en jouant :)" } a1 }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Contextes, Graveurs et exécutants.
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Création de contextes en MIDI
En matière de sortie MIDI, la syntaxe permettant de définir de nouveaux
types de contextes est identique, à ceci près que la section
\context
viendra se placer au sein du bloc \midi
et le
\type
sera Performer_group
au lieu de
Engraver_group
. Le terme engraver (graveur) fait
référence à un module de contexte chargé de générer une sotie visuelle,
alors qu’un performer (exécutant) est dévolu exclusivement à une
sortie MIDI. Lorsque les noms de modules comportent translator
(traducteur) au lieu de engraver ou performer, ils sont
alors fonctionnels tant pour des sorties graphiques qu’audio. Afin
d’adapter une définition de contexte pour le bloc \midi
, il
faudra
-
la copier dans un bloc
\midi
, -
changer
Engraver_group
enPerformer_group
, -
supprimer les
\consists
propres aus graveurs (ils ne sont pas pertinents) et éventuellement ajouter des\consists
pour les exécutants.
Il faut garder à l’esprit, afin de préserver une cohérence
d’interprétation entre les sorties imprimables et MIDI, qu’il est de bon
ton de reporter toute définition de contexte personnalisée dans le bloc
\midi
. Cette duplication devrait au moins comporter les commandes
spécifiant la hiérarchie du contexte, telles que \accepts
,
\defaultchild
et \inherit-acceptability
. Recopier aussi
les alias est recommandé.
Ainsi, dans le but de compléter l’exemple vu plus haut, on peut y ajouter :
\midi { \context { \name ImproVoice \type Performer_group \alias Voice \consists Note_performer \consists Beam_performer \consists Dynamic_performer \consists Tie_performer \consists Slur_performer } \context { \Staff \accepts ImproVoice } }
Le contexte ImproVoice
sera alors fonctionnel pour la sortie MIDI.
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Remplacement du contexte Score
Dans le but d’écrire un contexte MonScore
qui agirait comme étant
le contexte le plus haut, à l’instar de ce que fait le contexte
Score
, il faudra expliciter une instruction
\inherit-acceptability MonScore Score
. L’exemple suivant
définit un contexte ProportionalScore
pour lequel la notation
proportionnelle est activée (cf. Notation proportionnelle).
\layout { \context { \Score \name ProportionalScore \alias Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/4) } \inherit-acceptability ProportionalScore Score } \new ProportionalScore { c'1 2 4 8 16 32 64 64 }
Dans la mesure où le contexte sommital doit contenir certains graveurs
fondamentaux, hériter des réglages de \Score
est facile dans la
plupart des cas. Néanmoins, la définition d’un contexte de niveau
Score
à partir de zéro requiert que l’argument à \type
soit égal à Score_engraver
(ou Score_performer
dans le
bloc \midi
) en lieu et place de Engraver_group
. Par
ailleurs, affecter au contexte sommital l’alias Score
est
fortement recommandé dans la mesure où un certin nombre de graveurs ont
besoin d’accéder au contexte sommital par son alias.
5.1.7 Ordonnancement des contextes
Les contextes viennent en principe se positionner selon leur ordre d’apparition dans le fichier source. Lorsque plusieurs contextes sont imbriqués, le contexte englobant supportera les différents contextes mentionnés dans le fichier source, à la stricte condition qu’ils soient dûment « agréés ». Les contextes imbriqués qui ne font pas partie de la « liste d’agréments » du contexte englobant se retrouveront en dessous de celui-ci au lieu d’y être imbriqués.
La liste des « agréments » d’un contexte se gère à l’aide des
instructions \accepts
ou \denies
– \accepts
pour
ajouter un contexte à la liste, \denies
pour retirer l’agrément.
Par exemple, un TabStaff
accepte par défaut des contextex
TabVoice
mais ne supporte pas de contextes Voice
. Un
contexte Voice
apparaissant dans un TabStaff
se
verrait repositionné sur une portée séparée.
\score { \new TabStaff << \new TabVoice { c'1 } \new Voice { d'1 } >> }
Néanmoins, et grâce à une instruction \accepts
, un contexte
Voice
peut se voir ajouté au TabStaff
:
\score { \new TabStaff << \new TabVoice { c'1 } \new Voice { d'1 } >> \layout { \context { \TabStaff \accepts Voice } } }
L’instruction \denies
permet, lorsqu’un nouveau contexte reprend
les définitions d’un contexte existant, d’en ajuster les composantes.
C’est par exemple le cas du contexte VaticanaStaff
, réplique du
contexte Staff
, au sein duquel le contexte VaticanaVoice
se
substitue au contexte Voice
dans la « liste d’agrément ».
Gardez à l’esprit que, face à une instruction qui ne s’appliquerait à aucun contexte déjà existant, LilyPond créera un nouveau contexte implicite.
Lors de la définition d’un contexte, les types de contextes
sous-jacents susceptibles d’être créés implicitement sont spécifiés à
l’aide d’une commande \defaultchild
. Un certain nombre
d’événements musicaux requièrent un contexte de plus bas niveau ; face à
un tel événement, LilyPond crée autant de « sous-contextes » que
nécessaire, jusqu’au contexte ne comportant aucun defaultchild.
La création implicite de contexte peut donc finir par engendrer de
manière intempestive une nouvelle portée ou une autre partition.
L’utilisation d’une instruction \new
pour créer explicitement des
contextes permet d’éviter ces problèmes.
Il arrive qu’un contexte ne doive exister que pendant un court instant, ce qui est le cas par exemple pour une ossia. Le plus simple consiste alors à initialiser la définition d’un contexte à l’endroit approprié, en parallèle avec le fragment correspondant dans la musique principale. Ce contexte temporaire sera par défaut positionné sous les autres contextes existants. Le repositionner au-dessus du contexte « principal » demande de le définir ainsi :
\new Staff \with { alignAboveContext = "principal" }
Il en va de même pour les contextes temporaires de paroles au sein d’un
système à plusieurs portées comme un ChoirStaff
lorsque, par
exemple, un couplet supplémentaire apparaît à l’occasion d’une reprise.
Ce contexte de paroles temporaire se place par défaut sous les portées
inférieures. Lui adjoindre une instruction alignBelowContext
dès
son initialisation permet de l’accoler au contexte de paroles (nommé)
qui contient le premier couplet.
Des exemples de repositionnement de contexte temporaire sont disponibles aux rubriques Expressions musicales imbriquées, Modification de portées individuelles et Situations particulières en matière de paroles.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Expressions musicales imbriquées.
Manuel de notation : Modification de portées individuelles, Situations particulières en matière de paroles.
Manuel d’utilisation : Apparition d'une portée supplémentaire.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’.
5.2 En quoi consiste la référence des propriétés internes
5.2.1 Navigation dans les références du programme | ||
5.2.2 Interfaces de rendu | ||
5.2.3 Détermination de la propriété d’un objet graphique (grob) |
Voir aussi
Manuel de notation : Conventions de nommage.
5.2.1 Navigation dans les références du programme
Comment, par exemple, déplacer le doigté dans le fragment suivant ?
c''-2
Sur la page de la documentation relative aux doigtés, c’est-à-dire Doigtés, se trouve l’indication suivante :
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Fingering.
Suivons le lien Fingering. En haut de la nouvelle page, on peut lire
Fingering objects are created by: Fingering_engraver and New_fingering_engraver.
En d’autres termes, Les indications de doigtés (Fingering
en anglais) sont créées par les graveurs
Fingering_engraver et
New_fingering_engraver.
En suivant derechef les liens propres à la référence du programme, on suit en fait le cheminement qui aboutit à la création de la partition :
- Fingering: Fingering objects are created by: Fingering_engraver
- Fingering_engraver: Music types accepted: fingering-event
-
fingering-event:
Music event type
fingering-event
is in Music expressions named FingeringEvent
Ce cheminement se produit, bien sûr, en sens inverse : nous sommes ici partis du résultat, et avons abouti aux événements (en anglais Events) engendrés par le fichier d’entrée. L’inverse est également possible : on peut partir d’un événement et suivre le cheminement de LilyPond qui aboutit à la création d’un ou plusieurs objets graphiques.
La référence des propriétés internes peut également se parcourir comme un document normal. On y trouve des chapitres tels que Music definitions, Translation, ou encore Backend. Chaque chapitre recense toutes les définitions employées, et les propriétés sujettes à ajustements.
La Référence des propriétés internes n’est pas traduite en français – notamment du fait qu’elle est en évolution constante, tout comme LilyPond. En revanche, les termes musicaux font l’objet d’un glossaire fort utile pour les utilisateurs francophones.
5.2.2 Interfaces de rendu
Tous les éléments de notation sont considérés comme des objets graphiques (en anglais Graphical Object, d’où le diminutif Grob). Chaque objet est doté d’un certain nombre de propriétés (l’épaisseur du trait, l’orientation, etc.), et lié à d’autres objets. Le fonctionnement de ces objets est décrit en détail dans grob-interface.
Prenons l’exemple des doigtés (en anglais Fingering). La page
Fingering
de la Référence des propriétés internes établit une
liste de définitions propres à ce type d’objet :
padding
(dimension, in staff space):
0.5
Ce qui signifie que les doigtés doivent être maintenus à une certaine distance (padding) des notes : 0,5 unités staff-space (espace de portée).
Chaque objet peut avoir plusieurs attributs, en tant qu’élément typographique ou musical. Ainsi, un doigté (objet Fingering) possède les attributs suivants :
- Sa taille ne dépend pas de l’espacement horizontal, contrairement aux liaisons ou ligatures.
- C’est du texte – un texte vraiment court, certes.
- Ce texte est imprimé au moyen d’une fonte, contrairement aux liaisons ou ligatures.
- Sur l’axe horizontal, le centre de ce symbole doit être aligné avec le centre de la note.
- Sur l’axe vertical, le symbole doit être proche de la note et de la portée.
- Sur l’axe vertical encore, il doit également s’ordonner avec les éventuels autres symboles, ponctuations ou éléments textuels.
Faire appliquer ces différents attributs est le rôle des interfaces, que l’on trouve en bas de la page Fingering.
This object supports the following interfaces: item-interface, self-alignment-interface, side-position-interface, text-interface, text-script-interface, font-interface, finger-interface, and grob-interface.
En français,
Cet objet admet les interfaces suivantes :
Suit la liste des interfaces en question, présentées comme autant de liens qui conduisent aux pages dédiées à chacune d’entre elles. Chaque interface est dotée d’un certain nombre de propriétés, dont certaines peuvent être modifiées, d’autres non (les Internal properties, ou propriétés internes).
Pour aller encore plus loin, plutôt que de simplement parler de l’objet
Fingering
, ce qui ne nous avance pas à grand chose, on peut aller
explorer son âme même, dans les fichiers source de LilyPond (voir
Autres sources de documentation), en l’occurrence le fichier
‘scm/define-grobs.scm’ :
(Fingering . ((padding . 0.5) (avoid-slur . around) (slur-padding . 0.2) (staff-padding . 0.5) (self-alignment-X . 0) (self-alignment-Y . 0) (script-priority . 100) (stencil . ,ly:text-interface::print) (direction . ,ly:script-interface::calc-direction) (font-encoding . fetaText) (font-size . -5) ; don't overlap when next to heads. (meta . ((class . Item) (interfaces . (finger-interface font-interface text-script-interface text-interface side-position-interface self-alignment-interface item-interface))))))
…où l’on découvre que l’objet Fingering
n’est rien de plus
qu’un amas de variables et de réglages. La page de la Référence des
propriétés internes est en fait directement engendrée par cette
définition.
5.2.3 Détermination de la propriété d’un objet graphique (grob)
Nous voulions changer la position du chiffre 2 dans le fragment suivant :
c''-2
Dans la mesure où le 2 est placé, verticalement, à proximité de la
note qui lui correspond, nous allons devoir trouver l’interface en
charge de ce placement, qui se trouve être
side-position-interface
. Sur la page de cette interface, on peut
lire :
side-position-interface
Position a victim object (this one) next to other objects (the support). The property
direction
signifies where to put the victim object relative to the support (left or right, up or down?)
Ce qui signifie
side-position-interface
Placer l’objet affecté à proximité d’autres objets. La propriété
direction
indique où positionner l’objet (à droite ou à gauche, en haut ou en bas).
En dessous de cette description se trouve décrite la variable
padding
:
padding
(dimension, in staff space)
Add this much extra space between objects that are next to each other.
Ce qui signifie
Ajouter tel espace supplémentaire entre des objets proches les uns des autres.
En augmentant la valeur de padding
, on peut donc éloigner le
doigté de la note. La commande suivante insère trois unités d’espace
vide entre la note et le doigté :
\once \override Voice.Fingering.padding = #3
En ajoutant ce tampon avant la création du doigté (de l’objet
Fingering
), donc avant c2
, on obtient le résultat
suivant :
\once \override Voice.Fingering.padding = #3 c''-2
Dans le cas présent, le réglage intervient dans le contexte Voice
,
ce qui pouvait également se déduire de la Référence des propriétés
internes, où la page du graveur
Fingering_engraver
indique :
Fingering_engraver is part of contexts: … Voice
Ce qui signifie
Le graveur Fingering_engraver fait partie des contextes : … Voice
5.3 Modification de propriétés
5.3.1 Vue d’ensemble de la modification des propriétés
Chaque contexte est chargé de créer plusieurs types d’objets graphiques. Il contient également les réglages nécessaires pour chacun de ces objets. Si l’on modifie ces réglages, les objets n’auront plus la même apparence.
Les contextes comportent deux types différents de propriétés : des propriétés de contexte et des propriétés d’objet graphique. Les propriétés de contexte sont celles qui s’appliqueront globalement au contexte en tant que tel ; elles gèrent la manière dont le contexte apparaîtra. Les propriétés d’objet graphique, par contre, s’appliquent à des types particuliers d’objet qui apparaissent dans le contexte en question.
Les commandes \set
et \unset
permettent de modifier les
valeurs des propriétés de contexte. Les commandes \override
et
\revert
permettent de modifier les valeurs des propriétés des
objets graphiques.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : All layout objects, Backend, OverrideProperty, PropertySet, RevertProperty.
5.3.2 La commande de fixation \set
Chaque contexte peut avoir plusieurs propriétés, c’est-à-dire
des variables qu’il inclut. Ces dernières peuvent être modifiées « à la
volée », c’est-à-dire pendant que la compilation s’accomplit. C’est ici
le rôle de la commande \set
.
\set contexte.propriété = #valeur
Dans la mesure où valeur est constituée d’un objet Scheme, elle
doit être précédée du caractère #
.
Les propriétés des contextes se libellent sous la forme
minusculeMajuscule
. Leur rôle consiste principalement à traduire
la musique en notation : par exemple, localAlterations
déterminera quand imprimer une altération accidentelle, et
measurePosition
quand imprimer une barre de mesure. La valeur
des propriétés des contextes peut évoluer au fur et à mesure que l’on
avance dans le morceau – measurePosition
en est l’illustration
parfaite.
Ainsi la propriété de contexte skipBars
permet de condenser les
mesures vides de notes, en des silences multimesures – voir
Compression de mesures vides à ce sujet. Il s’agit d’un objet
Scheme, auquel on attribue la valeur booléenne « vrai », c’est-à-dire la
lettre #t
pour « True » en anglais :
R1*2 \set Score.skipBars = ##t R1*2
Si l’argument contexte n’est pas spécifié, alors la propriété
cherchera à s’appliquer dans le contexte le plus restreint où elle est
employée : le plus souvent ChordNames
, Voice
ou
Lyrics
.
\set Score.autoBeaming = ##f \relative { e''8 e e e \set autoBeaming = ##t e8 e e e } \\ \relative { c''8 c c c c8 c c c }
Ce changement étant appliqué « à la volée », il n’affecte que le second groupe de notes.
Notez que le contexte le plus restreint n’est pas toujours le bon, et
peut ne pas contenir la propriété qui vous intéresse : ainsi, la
propriété skipBars
, évoquée plus haut, ne relève pas du contexte
Voice
, mais du contexte Score
– le code suivant ne
fonctionnera pas.
R1*2 \set skipBars = ##t R1*2
Les contextes s’organisent de façon hiérarchique : aussi, lorsqu’un
contexte de niveau supérieur est spécifié (par exemple Staff
), la
propriété sera modifiée dans tous les contextes inférieurs (tous les
contextes Voice
, par exemple) qu’il contient.
La commande \unset
permet d’annuler la définition d’une
propriété :
\unset contexte.propriété
si et seulement si cette propriété a été définie dans ce
contexte précis. En d’autres termes, la commande \unset
doit impérativement affecter le même contexte que la commande
\set
d’origine, même en cas d’imbrication.
\set Score.autoBeaming = ##t \relative { \unset autoBeaming e''8 e e e \unset Score.autoBeaming e8 e e e } \\ \relative { c''8 c c c c8 c c c }
Si l’on se trouve dans le contexte le plus restreint, il n’est pas obligatoire, là encore, de spécifier le contexte. Ainsi, les deux lignes suivantes
\set Voice.autoBeaming = ##t \set autoBeaming = ##t
sont équivalentes si elles apparaissent dans un contexte Voice
.
Pour modifier une propriété de façon à ce que l’accommodement ne
s’applique qu’une seule fois, il convient d’adjoindre l’instruction
\once
à la commande \set
ou \unset
:
c''4 \once \set fontSize = #4.7 c''4 c''4
Ici le changement de taille est annulé aussitôt après la note concernée.
La référence des propriétés internes contient une description exhaustive de toutes les propriétés, contexte par contexte : voir Tunable context properties.
Voir aussi
Manuel de notation : Compression de mesures vides.
Référence des propriétés internes : Tunable context properties.
5.3.3 La commande de dérogation \override
La commande \override
permet de modifier la mise en forme des
objets graphiques. Les descriptions d’objet graphique, dont les noms
commencent par une majuscule, puis comprennent une ou plusieurs
majuscules (de style TotoTata
), contiennent les réglages « par
défaut » pour les objets graphiques. Ces réglages sont sous forme de
liste Scheme ; on peut les consulter dans le fichier
‘scm/define-grobs.scm’.
\override
est en fait un raccourci :
\override [contexte.]NomObjet.propriété = #valeur
Nous pouvons donc par exemple accroître l’épaisseur des hampes en jouant
sur la propriété thickness
de l’objet stem
:
c''4 c'' \override Voice.Stem.thickness = #3.0 c''4 c''
Lorsqu’aucun contexte n’est spécifié dans une clause \override
,
celle-ci s’appliquera au contexte le plus bas :
\override Staff.Stem.thickness = #3.0 << \relative { e''4 e \override Stem.thickness = #0.5 e4 e } \\ \relative { c''4 c c c } >>
Certaines « sous-propriétés » sont parfois contenues dans une propriété. La commande devient alors :
\override Stem.details.beamed-lengths = #'(4 4 3)
ou, pour modifier les extrémités d’un objet à extension :
\override TextSpanner.bound-details.left.text = "texte de gauche" \override TextSpanner.bound-details.right.text = "texte de droite"
Les effets d’un \override
prennent fin à l’aide de l’instruction
\revert
.
La syntaxe de la commande \revert
command est :
\revert [contexte.]NomObjet.propriété
Par exemple :
\relative { c''4 \override Voice.Stem.thickness = #3.0 c4 c \revert Voice.Stem.thickness c4 }
Les effets d’un \override
ou d’un \revert
s’appliquent dès
l’endroit où ils apparaissent, et à tous les objets dans le contexte
mentionné :
<< \relative { e''4 \override Staff.Stem.thickness = #3.0 e4 e e } \\ \relative { c''4 c c \revert Staff.Stem.thickness c4 } >>
Les instructions \override
et \revert
doivent être
précédées d’un \once
dès lors que les effets de
l’accommodement ne concernent que l’événement qui les suit directement :
<< \relative c { \override Stem.thickness = #3.0 e''4 e e e } \\ \relative { c''4 \once \override Stem.thickness = #3.0 c4 c c } >>
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Backend.
5.3.4 La commande d’affinage \tweak
L’utilisation d’un \override
pour modifier les propriétés d’un
objet graphique affectera toutes les instances de l’objet en question au
sein du contexte, et ce dès son apparition. Il peut parfois être
préférable de n’affecter qu’un seul objet en particulier plutôt que tous
les objets du contexte. C’est là le rôle de l’instruction \tweak
,
dont la syntaxe est :
\tweak [objet-de-rendu.]objet-propriété valeur
Mention de l’objet-de-rendu est optionnel.
La commande \tweak
s’applique à l’objet qui apparaît
immédiatement après valeur
.
Pour une introduction à la syntaxe et l’utilisation des retouches, voir le chapitre Méthodes de retouche.
Lorsque plusieurs éléments de même nature surviennent au même instant,
il devient impossible d’utiliser l’instruction \override
pour
n’en modifier qu’un seul individuellement, d’où l’intérêt de la commande
\tweak
. Entre autres éléments qui sont susceptibles de se
produire au même instant, nous citerons :
- les têtes de notes au sein d’un accord,
- les signes d’articulation,
- les liaisons de prolongation sur des notes d’un accord,
- les crochets de n-olets démarrant au même instant
Dans l’exemple suivant, l’une des têtes de note de l’accord est colorisée, et l’aspect d’une autre est changé.
< c'' \tweak color #red d'' g'' \tweak duration-log #1 a'' > 4
L’instruction \tweak
permet aussi de modifier l’aspect d’une
liaison :
\relative { c'-\tweak thickness #5 ( d e f) }
La commande \tweak
ne sera pleinement fonctionnelle que si elle
est directement rattachée à l’objet auquel elle doit s’appliquer alors
que le fichier source est converti en flux musical. Vouloir modifier la
globalité d’un accord est sans résultat dans la mesure où il ne
constitue qu’un conteneur pour des événements musicaux et que tous les
objets seront créés à partir d’événements appartenant à un
EventChord
(un événement d’accord) :
\tweak color #red c4 \tweak color #red <c e>4 <\tweak color #red c>4
La commande \tweak
simple ne saurait servir à modifier un élément
qui ne serait pas explicitement mentionné dans le fichier source. C’est
notamment le cas des hampes, ligatures automatiques ou altérations, dans
la mesure où elles seront ultérieurement générées et après les têtes de
note (objets NoteHead
), plutôt qu’au fil des éléments musicaux
saisis.
De tels objets créés indirectement ne peuvent être ajustés que par une
forme développée de la commande \tweak
, autrement dit
lorsque l’objet est explicitement mentionné :
\tweak Stem.color #(universal-color 'orange) \tweak Beam.color #(universal-color 'skyblue) c''8 e'' <c'' e'' \tweak Accidental.font-size #-3 ges''>4
La commande \tweak
ne peut non plus servir à modifier clefs ou
métriques, puisqu’elles seront immanquablement séparées du \tweak
par l’insertion automatique d’autres éléments requis pour spécifier le
contexte.
Plusieurs commandes \tweak
en enfilade permettent d’affecter un
même élément de notation :
c' -\tweak style #'dashed-line -\tweak dash-fraction #0.2 -\tweak thickness #3 -\tweak color #red \glissando f''
Vous pouvez examiner le flux musical généré par une portion d’un
fichier source, y compris les éléments automatiquement insérés, en
suivant les indications portées à la rubrique
Affichage d'expressions musicales. Ceci s’avère tout à fait
approprié pour déterminer ce qui peut se modifier à l’aide d’un
\tweak
ou bien aider à rectifier votre source de telle sorte
que le \tweak
produise ses effets.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Méthodes de retouche.
Manuel d’extension : Affichage d'expressions musicales.
Problèmes connus et avertissements
Lorsqu’il y a plusieurs liaisons de prolongation dans un accord, la
commande \tweak
ne permet de modifier les points de contrôle que
pour la première rencontrée dans le fichier source.
5.3.5 \set
ou \override
Les instructions \set
et \override
manipulent toutes deux
des propriétés associées à des contextes. Dans tous les cas, ces
propriétés tiennent compte de la hiérarchie des contextes : les
propriétés qui n’ont pas été définies dans le contexte lui-même
héritent des valeurs de leur contexte parent respectif.
Les valeurs et durée de vie des propriétés d’un contexte sont dynamiques et ne sont accessibles qu’au moment où la musique est interprétée. Lors de la création d’un contexte, ses propriétés sont initialisées à partir de la définition du contexte correspondant et de ses éventuelles adaptations. Toute modification ultérieure ne sera obtenue que par des commandes d’adaptation des propriétés, libellées au sein même de la musique.
Les définitions d’un objet graphique (graphical object abrégé en grob) constituent une catégorie spécifique de propriétés de contexte, dans la mesure où leur structure, enregistrement et utilisation diffèrent des propriétés de contextes habituelles.
Contrairement aux propriétés de contextes habituelles, les définitions de grob sont subdivisées en propriétés de grob. Un grob est créé par un graveur lors de l’interprétation d’une expression musicale et reçoit ses propriétés initiales à partir de la définition de grob en cours dans le contexte du graveur. Le graveur (ou tout autre « agent » de LilyPond) peut alors ajouter ou modifier des propriétés à cet objet, sans pour autant affecter la définition du grob dans ce contexte.
Ce que LilyPond appelle « propriétés de grob » dans le cadre de l’affinage par l’utilisateur sont en fait les propriétés de la définition d’un objet dans un contexte.
Contrairement aux propriétés de contexte habituelles, les définitions d’un grob doivent être enregistrées pour pouvoir garder trace de ses composants, les propriétés individuelles du grob (ainsi que leurs sous-propriétés) séparément. Il sera dès lors possible de définir ces composants dans différents contextes et ainsi disposer d’une définition globale du grob à l’instant où la création de cet objet assemblera les éléments relatifs aux différents contextes attachés au contexte en cours et à ses parents.
Les définitions de grob se manipulent à l’aide des commandes
\override
et \revert
, et leur nom commence par une
capitale (comme ‘NoteHead’) alors que les propriétés de contexte
ordinaires – elles commencent par une minuscule – se manipulent avec
\set
et \unset
.
Les instructions spéciales \tweak
et \overrideProperty
modifient les propriétés de grob en court-circuitant totalement
les propriétés de contexte. En fait, elles capturent les grobs
au moment de leur création pour y injecter directement des propriétés
soit émanant d’un événement musical retouché par un \tweak
, soit
lorsqu’ils sont d’une qualité particulière (un \overrideProperty
).
5.3.6 La commande de décalage \offset
Bien qu’il soit possible d’affecter de nouvelles valeurs aux propriétés
d’un objet graphique à l’aide des commandes \override
,
\tweak
ou \overrideProperty
, il est souvent plus pratique
de modifier de telles propriétés par rapport à une valeur par défaut.
Ceci est la raison d’être de la commande \offset
.
La commande \offset
répond à la syntaxe suivante :
[-]\offset propriété décalages élément
La commande \offset
agit par addition du contenu de
décalages au réglage par défaut de la propriété propriété de
l’objet graphique indiqué par élément.
Selon la manière dont la commande est formulée, \offset
agira
tantôt comme un \tweak
, tantôt comme un \override
. Les
différences entre ces utilisations seront abordées après avoir recensé
les propriétés qui peuvent être soumises à un \offset
.
Propriétés acceptant des décalages
Bon nombre de propriétés d’objet graphique, mais pas toutes, peuvent
faire l’objet d’un décalage. Si d’aventure propriété ne peut être
affectée, l’objet restera inchangé et sera émis un message
d’avertissement. En pareil cas, l’objet doit être modifié par un
\override
ou un \tweak
.
Il est toujours possible de procéder à tâtons et laisser les
avertissement indiquer si tel objet peut ou ne peut pas être soumis à
\offset
. Néanmoins, une approche plus systématique est possible.
Les critères énoncés ci-après déterminent l’égibilité d’une propriété à
être modifiée par la commande \offset
.
- La propriété possède un « réglage par défaut » au niveau de la définition de l’objet graphique. Les propriétés en question sont listées, pour chacun des grobs, dans Tous les objets de rendu – on les trouvera aussi dans le fichier ‘scm/define-grobs.scm’.
-
La propriété prend une valeur numérique. Les valeurs numériques
comprennent
number
, liste denumber
s,number-pair
etnumber-pair-list
. Les pages de Tous les objets de rendu répertorient le type de donnée propre à chaque propriété. Peu importe que le réglage par défaut soit une fonction. - La propriété ne saurait constituer une « sous-propriété » – une propriété résidant au sein d’une autre propriété.
- Les propriétés réglées sur des valeurs infinies ne peuvent faire l’objet d’un décalage. Il n’y a aucun moyen d’influencer l’infini, qu’il soit positif ou négatif.
Les exemples qui suivent s’arrêtent sur plusieurs propriétés d’objet graphique au regard des critères énoncés ci-dessus.
- Propriétés qui peuvent être décalées
-
Hairpin.height
Cette propriété n’est pas une sous-propriété, et est référencée à Soufflet. En tant que valeur, elle prend une « dimension, exprimée en espace de portée » réglée à
0.6666
– clairement une valeurnumber
non infini.-
Arpeggio.positions
La page Arpeggio référence une propriété
positions
qui accepte une « paire de nombres ». Sa valeur par défaut estly:arpeggio::positions
– une fonction de rappel qui sera évaluée au cours de la phase de typographie pour donner une paire de nombres pour tout objetArpeggio
.
-
- Propriétés qui ne peuvent être décalées
-
Hairpin.color
Aucune référence à
color
n’est mentionnée dans Soufflet.-
Hairpin.circled-tip
La référence à
Hairpin.circled-tip
dans Soufflet indique que cette propriété prend une valeurboolean
. Les boléens ne sont pas des nombres.-
Stem.details.lengths
Bien que mentionnée dans Hampe et ayant par défaut une liste de
number
s, il s’agit d’une « sous-propriété ». Il n’existe à ce jour aucune prise en charge des « propriétés imbriquées ».
-
\offset
en tant que dérogation
Lorsque élément est un nom d’objet graphique comme Arpeggio
ou Staff.OttavaBracket
, le comportement de la commande
\offset
est assimilable à un \override
sur le type d’objet
spécifié.
\offset propriété décalages [contexte.]NomGrob
Notez bien qu’il n’y a jamais de tiret avant un comportement
« dérogatoire », tout comme il n’y en a jamais avec la commande
\override
elle-même.
L’exemple suivant utilise la forme « dérogation » pour allonger les
arpeggios affichés dans la première mesure, jusqu’à couvrir l’accord
dans son intégralité. Les arpeggios sont étirés d’un demi espace de
portée à leur sommet ainsi qu’à leur base. Est aussi indiquée la même
opération sur le premier accord à l’aide d’une simple dérogation
appliquée à la propriété positions
. Cette méthode n’est pas la
plus illustrative pour « étirer d’un demi espace de portée » dans la
mesure où les extrémités doivent être spécifiées en coordonnées absolues
plutôt que relatives. De plus, des dérogations individuelles seraient
nécessaires pour les autres accords en raison de leurs différentes
amplitude et position.
arpeggioMusic = { <c' e' g'>\arpeggio <a' c'' e''>\arpeggio <d' f' a' c''>\arpeggio <c' e' g' b' d'' f'' a''>\arpeggio } { \arpeggioMusic \bar "||" \offset positions #'(-0.5 . 0.5) Arpeggio \arpeggioMusic \bar "||" \once \override Arpeggio.positions = #'(-3.5 . -0.5) <c' e' g'>1\arpeggio \bar "||" }
Dans cette utilisation d’override, \offset
peut se
préfixer de \once
ou \temporary
et être annulé à l’aide
d’un \revert
suivi de propriété – voir
Fonctions de substitution intermédiaires. Ceci tient au fait
que \offset
crée effectivement un \override
de
propriété.
music = { c'8\< d' e' f'\! } { \music \offset height 1 Hairpin \music \music \revert Hairpin.height \music \bar "||" \once \offset height 1 Hairpin \music \music \bar "||" \override Hairpin.height = 0.2 \music \temporary \offset height 2 Hairpin \music \music \revert Hairpin.height \music \bar "||" }
Tout comme \override
, la forme « dérogation » de \offset
peut s’utiliser avec \undo
et \single
.
longStem = \offset length 6 Stem { \longStem c'4 c''' c' c'' \bar "||" \undo \longStem c'4 c''' c' c'' \bar "||" \single \longStem c'4 c''' c' c'' \bar "||" }
\offset
en tant qu’affinage
Lorsque élément est une expression musicale, comme (
ou
\arpeggio
, le résultat sera la même expression musicale à
laquelle aura été appliqué un affinage.
[-]\offset [NomGrob.]propriété décalages expression-musicale
La syntaxe de \offset
dans sa forme « affinage » est en tout
point analogue à la commande \tweak
, autant dans l’ordre des
arguments que dans la présence ou non du tiret l’introduisant.
L’exemple suivant utilise la forme « affinage » pour ajuster le
positionnement vertical de l’objet BreathingSign
. Les effets de
la simple commande \tweak
sont présent à titre de comparaison.
Leur syntaxe est équivalente. Néanmoins, le résultat de \tweak
est moins intuitif dans la mesure où BreathingSign.Y-offset
est
calculé en référence à la ligne médiane. Il n’est pas nécessaire de
savoir comment se calcule Y-offset
dans le cas d’un
\offset
.
{ c''4 \breathe c''4 \offset Y-offset 2 \breathe c''2 \tweak Y-offset 3 \breathe }
Dans cet exemple, les objets affinés étaient créés directement à partir
du code saisi : la commande \breathe
était une instruction
explicite pour renvoyer un objet BreathingSign
. Puisque la cible
de la commande était sans ambiguïté, point n’était besoin de spécifier
le nom de l’objet. Cependant, lorsqu’un objet est créé
indirectement, mention du nom de l’objet devient requise. Il en
va de même pour la commende \tweak
.
Dans l’exemple qui suit, l’objet Beam
est abaissé de deux espaces
de portée par application de \offset
à la propriété
positions
.
La première application de \offset
requiert mention du nom de
l’objet puisque rien dans le code ne crée explicitement de ligature.
Dans la seconde application, la ligature est explicitement créée par
l’expression musicale [
, ce qui dispense de mentionner le nom de
l’objet. Cette deuxième application comporte par ailleurs un
raccourci : un unique number
s’appliquera aux deux membres d’un
number-pair
.
{ c''8 g'' e'' d'' \offset Beam.positions #'(-2 . -2) c''8 g'' e'' d'' c''8 g'' e'' d'' c''8-\offset positions #-2 [ g'' e'' d''] }
\offset
et les bandeaux avec rupture
Il est aussi possible de modifier indépendamment les segments d’un objet étendu rencontrant des sauts de ligne. Dans ce cas, décalages est consitué d’une liste de valeurs pour le type de donnée requis par la propriété.
Utilisée de telle manière, la commande \offset
est similaire à la
commande \alterBroken
– voir
Modification de bandeaux avec rupture. Cependant, et
contrairement à la commande \alterBroken
, les valeurs fournies à
\offset
sont relatives.
Dans l’exemple suivant est déplacé l’objet « segmenté »
OttavaBracket
au travers de sa propriété staff-padding
.
Puisque cette propriété est affectée d’un number
, décalages
est alimenté d’une liste de number
s afin de prendre en compte les
deux segments créés par le saut de ligne. La portion de crochet de la
première ligne n’est en fait pas touchée puisque 0
est ajouté à
la valeur par défaut de staff-padding
. Le segment de la deuxième
ligne est haussé de trois espaces de portée par rapport à sa hauteur par
défaut. La hauteur par défaut est de 2
, bien qu’il ne soit pas
nécessaire de le savoir.
{ \offset staff-padding #'(0 3) Staff.OttavaBracket \ottava #1 c'''2 c''' \break c'''2 c''' }
L’exemple ci-dessous reproduit les effets de la commande \shape
en décalant la propriété control-points
de l’objet Slur
.
Ici, décalages est constitué d’une liste de
number-pair-list
s, une pour chaque segment de la liaison. Cet
exemple produit un résultat identique à ce qui est illustré dans
Modification de l’allure des éléments.
{ c'4-\offset control-points #'( ((0 . 0) (0 . 0) (0 . 0) (0 . 1)) ((0.5 . 1.5) (1 . 0) (0 . 0) (0 . -1.5)) ) ( f'4 g' c'' \break d'4 c'' f' c') }
5.3.7 Modification de listes associatives
Certaines propriétés configurables par l’utilisateur se présentent en interne comme étant des listes associatives – les puristes diront des alists. Une alist est en fait constituée de plusieurs paires de clés et valeurs. La structure d’un liste associative ressemble à :
'((clé1 . valeur1) (clé2 . valeur2) (clé3 . valeur3) …)
Dans le cas où cette liste représente les propriétés d’un objet
graphique ou bien l’une des variables du bloc \paper
, chaque clé
peut être modifiée individuellement sans que cela affecte les autres.
Par exemple, pour réduire l’espacement entre deux portées adjacentes
d’un même système, on utilisera la propriété staff-staff-spacing
qui est attachée à l’objet graphique StaffGrouper
. Cette
propriété est constituée d’une liste de quatre clés :
basic-distance
, minimum-distance
, padding
et
stretchability
. Ses réglages par défaut tels que mentionnés à la
rubrique Backend de la référence des propriétés internes – voir
StaffGrouper – sont :
'((basic-distance . 9) (minimum-distance . 7) (padding . 1) (stretchability . 5))
Afin de rapprocher nos deux portées, il suffit de réduire la valeur
(9
) de la clé basic-distance
au niveau de celle de la clé
minimum-distance
(7
). La modification d’une seule clé
individuellement peut se réaliser sous la forme d’une déclaration
imbriquée :
% default space between staves \new PianoStaff << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >> % reduced space between staves \new PianoStaff \with { % this is the nested declaration \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.basic-distance = #7 } << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >>
Le recours à une déclaration imbriquée touchera la clé indiquée
(basic-distance
dans l’exemple ci-dessus) sans pour autant
modifier les autres clés de la propriété considérée.
Considérons maintenant que nous souhaitions que les portées soient le plus proche possible les unes des autres, à la limite du chevauchement. Il suffirait de mettre les quatre clés à zéro. Nous pourrions saisir quatre déclarations, chacune d’elles touchant une clé. Nous pouvons tout aussi bien redéfinir la propriété en une seule clause, sous la forme d’une liste associative :
\new PianoStaff \with { \override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 0) (minimum-distance . 0) (padding . 0) (stretchability . 0)) } << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >>
N’oubliez pas que dès lors qu’une clé n’apparaît pas dans la liste, elle
retourne à sa valeur sauf-mention-contraire. Autrement dit, dans
le cas de staff-staff-spacing
qui nous occupe, toutes les clés
non mentionnées seront ramenées à zéro – à l’exception de
stretchability
qui prend par défaut la valeur de
basic-distance
. Les deux assertions suivantes sont donc
équivalentes.
\override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 7)) \override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 7) (minimum-distance . 0) (padding . 0) (stretchability . 7))
L’une des conséquences, parfois involontaire, de ceci est la suppression
de réglages standards effectués par un fichier d’initialisation chargé à
chaque compilation d’un fichier source. Dans l’exemple précédent, les
réglages standards de padding
et minimum-distance
, tels
que déterminés par ‘scm/define-grobs.scm’, se voient ramenés à leur
valeur si-non-définie ; autrement dit, les deux clés sont mises à
zéro. La définition d’une propriété ou d’une variable sous forme de
liste associative, quelle qu’en soit la taille, réinitialisera toujours
les clés non mentionnées à leur valeur si-non-définie. Si telle
n’est pas votre intention, nous vous recommandons alors de régler la
valeur des clés individuellement par des déclarations imbriquées.
Note : Les déclarations imbriquées ne sont pas fonctionnelles dans le
cas des listes associatives des propriétés de contexte – telles
beamExceptions
, keyAlterations
,
timeSignatureSettings
, etc. Ces propriétés ne sont modifiables
qu’au travers d’une complète redéfinition de leur liste associative.
5.4 Propriétés et contextes utiles
Nous allons voir, au fil des paragraphes qui suivent, différentes approches permettant de fignoler l’apparence d’une partition.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation, Retouche de partition.
Manuel de notation : En quoi consiste la référence des propriétés internes, Modification de propriétés.
Manuel d’extension : Interfaces pour programmeurs.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-grobs.scm’.
Morceaux choisis : Affinages.
Référence des propriétés internes : Tous les objets de rendu.
5.4.1 Direction et positionnement
En matière de typographie musicale, l’orientation et le positionnement de nombreux éléments est affaire de goût. Par exemple, les hampes peuvent être ascendantes ou descendantes, les paroles, nuances ou autres indications d’expression peuvent apparaître au-dessus ou en dessous de la portée, les indications textuelles s’alignent tantôt par la gauche, tantôt par la droite, ou être centrées. La plupart de ces choix peuvent être laissés à l’appréciation de LilyPond. Il peut être préférable, dans certains cas, d’imposer l’orientation ou le positionnement des éléments.
Indicateurs de position d’une articulation | ||
La propriété direction |
Indicateurs de position d’une articulation
Certains positionnements sont opérés par défaut – toujours au-dessus ou toujours en dessous (nuances ou points d’orgue) – alors que d’autres alterneront selon l’orientation des hampes (liaisons ou accents).
Le positionnement par défaut peut être outrepassé à l’aide d’un
indicateur de positionnement, qui vient s’insérer juste avant
l’articulation. LilyPond met à votre disposition trois indicateurs de
positionnement : ^
(pour « au-dessus »), _
(pour
« au-dessous »), et -
(pour « appliquer le positionnement par
défaut »). L’indicateur de positionnement n’est pas obligatoire ;
LilyPond considère alors qu’il y a un -
. Un indicateur de
positionnement est cependant obligatoire dans les cas
suivants :
- une commande
\tweak
, - une commande
\markup
, - une commande
\tag
, - les indications de corde, par exemple
-"corde"
, - les indications de doigté, par exemple
-1
, - les raccourcis d’articulation, par exemple
-.
,->
ou--
.
Les indicateurs de positionnement n’affectent que la note qui suit :
\relative { c''2( c) c2_( c) c2( c) c2^( c) }
La propriété direction
Le positionnement ou l’orientation de nombreux objets de rendu sont
gérés par la propriété direction
.
La propriété direction
peut prendre la valeur 1
, qui
signifie « ascendant » ou « au-dessus », ou -1
, qui
signifie « descendant » ou « au-dessous ». Les symboliques UP
et DOWN
peuvent remplacer respectivement 1
et -1
. Les valeurs 0
ou CENTER
permettent de
réaffecter à la propriété direction
son comportement par défaut.
Certaines commandes prédéfinies permettent par ailleurs de spécifier un
comportement en matière d’orientation ou positionnement ; elles
sont de la forme
\xxxUp, \xxxDown et \xxxNeutral
auquel cas \xxxNeutral
signifie « retour au comportement
par défaut » – voir
Objets inclus dans la portée.
Dans quelques cas particuliers, comme l’indication d’un arpeggio,
la valeur affectée à la propriété direction
déterminera si
l’objet doit se placer à gauche ou à droite de son parent. Un
-1
ou LEFT
signifiera alors « sur la gauche », et un
1
ou RIGHT
« sur la droite ». Comme de bien entendu, un
0
ou CENTER
signifiera « appliquer le positionnement par
défaut ».
Notez que ces commandes resteront effectives jusqu’à ce qu’elles soient annulées.
\relative { c''2( c) \slurDown c2( c) c2( c) \slurNeutral c2( c) }
En matière de musique polyphonique, il est souvent plus judicieux
d’utiliser des contextes Voice
explicites que de modifier
l’orientation des objets. Pour de plus amples informations, voir
Plusieurs voix.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Objets inclus dans la portée.
Manuel de notation : Plusieurs voix.
5.4.2 Distances et unités de mesure
LilyPond considère deux types de distances : les distances absolues et les distances relatives ou extensibles.
Les distances absolues permettent de spécifier les marges, indentations
et autres détails de mise en page ; elles s’expriment par défaut en
millimètres. Vous pouvez utiliser d’autres systèmes de mesure dès lors
que la quantité est suivie de la mesure : \mm
, \cm
,
\in
(pouces) ou \pt
(points, 1/72,27 pouce).
Les mesures de mise en page peuvent aussi s’exprimer en unité extensible
de portée \staff-space
(voir ci-après). Pour plus d’information
concernant la mise en page, voir la rubrique
Mise en forme de la page.
Les distances relatives ou extensibles s’expriment toujours en « espace
de portée » ou, plus rarement, en « demi espace de portée ». L’espace
de portée (staff-space) correspond à la distance qui sépare deux
lignes adjacentes d’une portée. Sa valeur par défaut est déterminée
globalement par la taille de portée. Elle peut aussi s’ajuster
ponctuellement en jouant sur la propriété staff-space
de l’objet
StaffSymbol
. Les distances relatives s’ajustent automatiquement
dès qu’une modification de la taille globale de portée ou bien de la
propriété staff-space
du StaffSymbol
intervient.
Cependant, les tailles de fonte ne s’ajusteront automatiquement que si
la modification touche la taille globale des portées. La taille globale
de portée permet ainsi de gérer l’aspect général de la partition –
voir Définition de la taille de portée.
Lorsque seulement une portion de partition doit apparaître dans une
taille, comme par exemple une portée d’ossia ou une note de bas de page,
influer sur la taille globale de portée affecterait l’intégralité de la
partition. Il convient donc dans ce cas de modifier à la fois la
propriété staff-space
du StaffSymbol
et la taille des
fontes. La fonction Scheme magstep
est tout spécialement chargée
d’adapter une modification du staff-space
aux fontes. Pour de
plus amples informations, reportez-vous à la rubrique
Longueur et épaisseur des objets.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Longueur et épaisseur des objets.
Manuel de notation : Définition de la taille de portée, Mise en forme de la page.
5.4.3 Dimensions
Les dimensions d’un objet graphique spécifient la position des bords
droit et gauche ainsi que des bords supérieur et inférieur de la boîte
englobante de ces objets, en tant que distance par rapport au point de
référence de l’objet et en unité d’espace de portée. Ces positions sont
normalement codées sous la forme de deux paires Scheme. Par exemple, la
commande de markup \with-dimensions
prend trois arguments,
les deux premiers étant des paires Scheme donnant la position des bords
gauche et droit et celle des bords inférieur et supérieur :
\with-dimensions #'(-5 . 10) #'(-3 . 15) argument3
Ceci spécifie une boîte englobante pour argument3 dont le bord gauche est à -5, le bord droit à 10, le bord inférieur à -3 et le bord supérieur à 15 espaces de portée du point de référence de cet objet.
Voir aussi
Manuel de notation : Distances et unités de mesure.
5.4.4 Extenseurs et prolongateurs
De nombreux objets de notation musicale s’étendent sur plusieurs notes, voire même sur plusieurs mesures. Il en va ainsi des liaisons, ligatures, crochets de n-olet, crochets de reprise, crescendos, trilles ou glissandos. Ces objets, que l’on englobe sous l’appellation « d’extenseurs », sont pourvus de propriétés spécifiques destinées à contrôler leur apparence et leur comportement. Ils font aussi appel à des méthodes spécifiques en matière de retouches liées au fait que certains peuvent être rompus lors d’un saut de ligne.
Modification de bandeaux avec rupture | ||
Affectation d’une longueur minimale aux extenseurs | ||
Contrôle du point d’arrêt des bandeaux |
Modification de bandeaux avec rupture
Lorsqu’un bandeau ou l’extension d’un objet rencontre un saut de ligne
ou une rupture, chacun de ses tronçons hérite des attributs de l’objet
originel. Par voie de conséquence, la modification d’une extension avec
rupture produira les mêmes effets sur chacun de ses segments. Dans
l’exemple ci-dessous, la modification apportée à thickness
s’applique aussi bien avant qu’après le saut de ligne.
\relative c'' { r2 \once\override Slur.thickness = 10 c8( d e f \break g8 f e d) r2 }
La commande \alterBroken
permet de modifier indépendamment
l’apparence de chacune des parties d’un bandeau. Selon le cas, cette
commande génèrera soit un \override
, soit un \tweak
qui
s’appliquera à la propriété du bandeau.
La commande \alterBroken
répond à la syntaxe :
[-]\alterBroken propriété valeurs élément
L’argument valeurs est constitué d’une liste de valeurs, une pour
chaque tronçon. Lorsque élément est un nom d’objet graphique, tels
Slur
ou Staff.PianoPedalBracket
, il en résulte un
\override
du type de grob spécifié. Lorsque élément
est une expression musicale comme « ( » ou « [ », en résulte cette même
expression musicale à laquelle s’applique un \tweak
.
Le tiret introduisant la commande \alterBroken
est impératif dans
le cadre d’un \tweak
; il est superflu pour un \override
.
Dans sa variante \override
, la commande \alterBroken
peut
se préfixer d’un \once
ou d’un \temporary
qui seront
annulés par un \revert
suivi de la propriété – voir
Fonctions de substitution intermédiaires.
Le code ci-dessous applique un \override
indépendant à chacun
des segments du phrasé de l’exemple précédent :
\relative c'' { r2 \alterBroken thickness #'(10 1) Slur c8( d e f \break g8 f e d) r2 }
La commande \alterBroken
peut s’utiliser avec tout objet étendu,
y compris Tie
, PhrasingSlur
, Beam
et
TextSpanner
. Par exemple, un éditeur préparant une édition
critique pourrait faire ressortir l’absence d’une partie de liaison de
phrasé dans l’une des sources, en optant pour un tracé pointillé du
seul segment ajouté. L’exemple ci-dessous illustre la manière de
procéder, ici avec la variante \tweak
de la commande :
% The empty list is conveniently used below, because it is the % default setting of dash-definition, resulting in a solid curve. \relative { c''2-\alterBroken dash-definition #'(() ((0 1.0 0.4 0.75))) \(e \break g2 e\) }
Il est important de considérer que \alterBroken
affectera à
chaque portion d’un bandeau interrompu la valeur correspondante de
valeurs. Si d’aventure il y a moins de valeurs que de tronçons,
toute portion additionnelle se verra assigner une liste vide. Ceci peut
conduire à des résultats inattendus dans le cas où la propriété de rendu
ne bascule pas sur une liste vide par défaut. En pareil cas, chaque
segment devrait se voir assigner une valeur appropriée.
Problèmes connus et avertissements
Les sauts de ligne peuvent intervenir à différents endroits pour
répondre à des modifications de mise en forme. Les réglages adoptés par
\alterBroken
peuvent devenir inadaptés si le bandeau n’est plus
rompu ou est découpé en plus de segments que prévu. L’introduction
explicite d’un \break
peut alors pallier ces situations.
La commande \alterBroken
est inopérante sur les propriétés d’un
bandeau qui sont traitées avant la procédure de saut de ligne, comme
direction
.
Voir aussi
Manuel d’extension : Retouches complexes.
Affectation d’une longueur minimale aux extenseurs
L’interface spanner-interface
fournit trois propriétés qui
s’appliquent à certains extenseurs.
La propriété minimum-length
La longueur minimale d’un extenseur est déterminée par la propriété
minimum-length
. Au plus sa valeur est élevée, au plus
l’espacement des notes qui le bornent sera grand. Forcer sa valeur
restera néanmoins sans effet pour un certain nombre d’extenseurs dont la
longueur dépend d’autres considérations. Voici quelques exemples de
mise en œuvre de cette propriété.
a'~ a' a' % increase the length of the tie -\tweak minimum-length #5 ~ a'
\relative \compressMMRests { a'1 R1*23 % increase the length of the rest bar \once \override MultiMeasureRest.minimum-length = #20 R1*23 a1 }
\relative { a' \< a a a \! % increase the length of the hairpin \override Hairpin.minimum-length = #20 a \< a a a \! }
Cette propriété permet aussi de jouer sur l’envergure d’une liaison d’articulation ou de phrasé.
\relative { a'( g) a -\tweak minimum-length #5 ( g) a\( g\) a -\tweak minimum-length #5 \( g\) }
Certains objets requièrent un appel explicite à la procédure
set-spacing-rods
pour que la propriété minimum-length
produise ses effets. La propriété set-spacing-rods
doit alors
prendre pour valeur ly:spanner::set-spacing-rods
. Par exemple, la
longueur minimale d’un glissando ne pourra être forcée tant que la
propriété springs-and-rods
n’aura pas été définie :
% default e' \glissando c'' % not effective alone \once \override Glissando.minimum-length = #20 e' \glissando c'' % effective only when both overrides are present \once \override Glissando.minimum-length = #20 \once \override Glissando.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods e' \glissando c''
Il en va de même pour l’objet Beam
(ligature) :
% not effective alone \once \override Beam.minimum-length = #20 e'8 e' e' e' % effective only when both overrides are present \once \override Beam.minimum-length = #20 \once \override Beam.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods e'8 e' e' e'
La propriété minimum-length-after-break
La propriété minimum-length-after-break
peut s’utiliser pour
dimensionner le tronçon d’extenseur placé après un saut de ligne. Tout
comme la propriété minimum-length
, elle nécessite souvent,
pour prendre effet, de régler la propriété springs-and-rods
sur ly:spanner::set-spacing-rods
.
{ \once \override Tie.minimum-length-after-break = 20 a1~ \break a1 \once \override Slur.minimum-length-after-break = 20 a1( \break d'1) \once \override TextSpanner.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods \once \override TextSpanner.minimum-length-after-break = 20 a1\startTextSpan \break a1\stopTextSpan \once \override Hairpin.after-line-breaking = ##t \once \override Hairpin.to-barline = ##f \once \override Hairpin.minimum-length-after-break = 20 a1\< \break a1\! \once \override Glissando.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods \once \override Glissando.breakable = ##t \once \override Glissando.after-line-breaking = ##t \once \override Glissando.minimum-length-after-break = 20 a1\glissando \break d'1 }
Contrôle du point d’arrêt des bandeaux
La propriété to-barline
fournie par la spanner-interface
,
activée par défaut, permet aux soufflets et autres extenseurs finissant
sur la première note d’une mesure de s’arrêter visuellement au niveau de
la barre de mesure qui la précède. Le fait de désactiver la propriété
to-barline
aura pour effet de prolonger l’extenseur au delà de la
barre de mesure et jusqu’à la note qui le borne :
\relative { a' \< a a a a \! a a a \break \override Hairpin.to-barline = ##f a \< a a a a \! a a a }
Cette propriété n’est pas opérationnelle pour tous les extenseurs. Il
serait en effet quelque peu surprenant de l’activer (lui
affecter #t
) dans le cas d’une liaison d’articulation ou de
phrasé !
5.4.5 Styles de ligne
La line-interface regroupe tous les objets affichant des lignes. Tous les objets pris en charge par cette interface peuvent adopter différents styles de ligne. L’exemple ci-dessous indique les différentes valeurs disponibles.
\relative { d''2 \glissando d'2 \once \override Glissando.style = #'dashed-line d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'dotted-line d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'zigzag d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'trill d,2 \glissando d'2 }
Certains objets peuvent adopter d’autres styles spécifiques.
5.4.6 Lignes de prolongation
Certaines indications portées à l’attention de l’exécutant – tels rallentando, accelerando et trilles – apparaissent sous la forme d’un texte qui peut s’étendre sur plusieurs mesures à l’aide d’une ligne parfois pointillée ou ondulée.
e''2 \glissando b' \once \override Glissando.bound-details.left.Y = #3 \once \override Glissando.bound-details.right.Y = #-2 e''2 \glissando b'
La propriété Y
est valorisée en unités d’espace de portée,
la ligne médiane de la portée correspondant au point zéro. Pour le
glissando qui nous occupe, il s’agit du Y
à l’aplomb
(coordonnée-X) du centre de la tête de chacune des deux notes, si tant
est que la ligne doive s’étendre entre ces deux points.
Si le Y
n’est pas défini, sa valeur sera calculée en fonction de
la position verticale du point d’attachement de l’extenseur.
Dans le cas où l’extenseur est interrompu par un saut de ligne, les
terminaisons à cet endroit se gèrent à l’aide des sous-clés
left-broken
et right-broken
de bound-details
, comme
ci-dessous :
\override Glissando.breakable = ##t \override Glissando.bound-details.right-broken.Y = #-3 c''1 \glissando \break f''1
Les sous-propriétés left
et right
du bound-details
disposent d’autres clés modifiables de la même manière que Y
:
-
Y
Détermine l’ordonnée (coordonnée-Y) de la terminaison, avec un décalage en espaces de portée par rapport à la ligne médiane de la portée. Il s’agit par défaut du centre de l’objet d’attachement, qui est le centre vertical de la tête de note pour un glissando.
En ce qui concerne les extenseurs horizontaux, tels ceux comportant du texte ou les trilles, il est fixé à
0
.-
attach-dir
Détermine le début et la fin de la ligne sur l’axe des abscisses, relativement à l’objet de rattachement. Une valeur de
-1
(ouLEFT
) aura pour effet de commencer ou terminer la ligne sur la gauche de la tête de note de rattachement.-
X
Il s’agit de l’abscisse (coordonnée-X) absolue de la terminaison. Elle se calcule à la volée, et son forçage n’apporte rien de plus.
-
stencil
Les extenseurs linéaires peuvent commencer ou finir par un symbole, enregistré dans cette sous-propriété. Elle est conçue pour un usage interne, aussi nous vous conseillons de plutôt recourir à
text
.-
text
Il s’agit d’un markup qui se poursuivra par l’extenseur. C’est la sous-propriété utilisée pour ajouter cresc., tr ou autre texte à un extenseur horizontal.
\override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup { \small \bold Slower } \relative { c''2\startTextSpan b c a\stopTextSpan }
-
stencil-align-dir-y
-
stencil-offset
Lorsqu’aucune de ces deux sous-propriétés n’est définie, le stencil est simplement positionné à l’extrémité, centré sur la ligne telle que définie par les sous-propriétés
X
etY
. L’utilisation destencil-align-dir-y
oustencil-offset
permettra d’aligner le symbole verticalement par rapport au coin de la ligne :\override TextSpanner.bound-details .left.stencil-align-dir-y = #-2 \override TextSpanner.bound-details .right.stencil-align-dir-y = #UP \override TextSpanner.bound-details.left.text = "ggg" \override TextSpanner.bound-details.right.text = "hhh" \relative { c'4^\startTextSpan c c c \stopTextSpan }
Vous n’aurez pas manqué de constater qu’une valeur négative place le texte en haut – contrairement à ce que l’on serait en droit d’attendre. Ceci est dû au fait que la valeur
-1
ouDOWN
signifie « aligner le bord inférieur du texte sur la ligne d’extension ». Une valeur égale à1
ouUP
alignera le sommet du texte sur cette ligne d’extension.-
arrow
L’activation de cette sous-propriété (lui affecter
#t
) ajoutera à l’extenseur une terminaison en flèche.-
padding
Cette sous-propriété contrôle l’espace qui doit séparer l’extrémité de la ligne et la fin réelle de l’extenseur. Sans ce « décalage », le trait indiquant un glissando commencerait et finirait au beau milieu de chacune des têtes de note.
La fonction \endSpanners
permet d’interrompre l’extenseur qui
vient dès la note suivante. Autrement dit, il ne s’étendra que sur une
seule note, ou jusqu’à la prochaine barre de mesure si to-barline
a été activé et que survient une barre avant la note suivante.
\relative c'' { \endSpanners c2 \startTextSpan c2 c2 \endSpanners c2 \< c2 c2 }
L’utilisation de \endSpanners
permet de s’affranchir d’insérer un
\stopTextSpan
pour clôturer un \startTextSpan
ou un
\!
pour terminer un soufflet.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Glissando, line-spanner-interface, TextSpanner, TrillSpanner, VoiceFollower.
5.4.7 Visibilité des objets
La visibilité des objets de rendu se contrôle de quatre façons
différentes : vous pouvez supprimer leur stencil, les rendre
transparents, les coloriser en blanc ou bien encore forcer leur
propriété break-visibility
. Les trois premières options peuvent
s’appliquer à tous les objets, la dernière étant réservée aux objets
changeables. Le Manuel d’initiation contient une introduction à
ces quatre techniques, à la rubrique
Visibilité et couleur des objets.
LilyPond met en œuvre quelques techniques particulières adaptées à certains objets ; elles sont couvertes par une rubrique spécifique.
Suppression des stencils | ||
Transparence des objets | ||
Blanchiment des objets | ||
Utilisation de break-visibility | ||
Considérations spécifiques |
Suppression des stencils
Tout objet de rendu se voit attribuer une propriété stencil
.
Elle est par défaut définie par la fonction chargée de dessiner cet
objet. Lorsque cette propriété est désactivée de force – en lui
attribuant la valeur #f
– aucune fonction ne sera appelée ;
l’objet ne sera donc pas dessiné. Le retour au comportement par défaut
s’opère à l’aide d’un \revert
.
a1 a \override Score.BarLine.stencil = ##f a a \revert Score.BarLine.stencil a a a
Cette opération relativement courante fait l’objet du racourci
\omit
:
a1 a \omit Score.BarLine a a \undo \omit Score.BarLine a a a
Transparence des objets
Tout objet de rendu dispose d’une propriété de transparence, qui est par
défaut définie à #f
. Le fait de l’activer rendra l’objet
transparent tout en préservant la place qu’il occupe.
a'4 a' \once \override NoteHead.transparent = ##t a' a'
Cette opération relativement courante fait l’objet du racourci
\hide
:
a'4 a' \once \hide NoteHead a' a'
Blanchiment des objets
Tout objet de rendu dispose d’une propriété couleur, par défaut définie
à black
(noir). Le fait de la forcer à white
(blanc)
rendra l’objet indistinct du fond blanc. Néanmoins, lorsque cet objet
en recouvre d’autres, la couleur de leurs points de jonction dépendra de
l’ordre dans lequel ils sont dessinés, ce qui peut laisser apparaître
un fantôme de l’objet blanchi comme ci-dessous :
\override Staff.Clef.color = #white a'1
Cet inconvénient peut être évité en modifiant l’ordre dans lequel les
objets sont dessinés. Chaque objet de rendu dispose d’une propriété
layer
(calque ou niveau) à laquelle est affecté un nombre entier.
Les objets ayant la plus faible valeur sont dessinés en premier, puis
les autres, de telle sorte qu’un objet ayant une valeur plus élevée les
recouvrira. La plupart des objet ont un layer
valorisé
à 1
– quelques uns, dont StaffSymbol
et
BarLine
, ont une valeur à 0
. L’ordre d’impression
d’objets ayant une même valeur de layer
est indéterminé.
La clef de l’exemple précédent a par défaut un layer
à 1
; elle est donc dessinée après les lignes de la
portée – layer
valorisé par défaut à 0
– et donc
les recouvre. Pour changer cet état de fait, l’objet Clef
doit
avoir un layer
de valeur inférieure, disons -1
, pour
pouvoir être dessiné avant.
\override Staff.Clef.color = #white \override Staff.Clef.layer = #-1 a'1
Morceaux choisis
Utilisation de la propriété whiteout
Tout objet graphique peut s’imprimer sur un fond blanc afin de masquer
une partie des objets qu’il recouvre. Ceci trouve toute son utilité pour
améliorer certaines collisions, notamment dans des situations où un
repositionnement d’objets est irréaliste. Il faut alors explicitement
définir la propriété layer
afin de contrôler quels objets seront
masqués par le fond blanc. Dans l’exemple ci-dessous, la liaison est en
collision avec la métrique ; la situation est améliorée dès lors que la
portion de liaison qui traverse la métrique est masquée par
l’affectation de la propriété whiteout
à l’objet
TimeSignature
. Pour ce faire, TimeSignature
est déplacé
sur un calque au-dessus de celui de Tie
– il reste sur le calque
par défaut (1) –, puis le StaffSymbol
est placé sur un calque
supérieur à celui de TimeSignature
pour ne pas être masqué.
{ \override Score.StaffSymbol.layer = #4 \override Staff.TimeSignature.layer = #3 b'2 b'~ \once \override Staff.TimeSignature.whiteout = ##t \time 3/4 b' r4 }
Utilisation de break-visibility
La plupart des objets de rendu ne sont imprimés qu’une seule fois ;
certains cependant, tels les barres de mesure, clefs, métriques ou
armures, apparaîtront deux fois lors d’un saut de ligne – une première
fois en fin de ligne, puis à nouveau au début de la ligne suivante. Ces
objets, que l’on peut traiter de changeables (breakable en
anglais) disposent de la propriété break-visibility
spécialement
chargée de contrôler leur visibilité aux trois endroits où il sont
susceptibles d’apparaître : en début de ligne, en cours de ligne ou
en fin de ligne – si tant est qu’un changement s’y produise.
Par exemple, la métrique est imprimée par défaut au début de la première ligne, et nulle part ailleurs. En cas de modification, une nouvelle métrique sera imprimée à l’endroit du changement. Dans le cas où ce changement intervient en fin de ligne, la nouvelle métrique s’imprime au début de la ligne suivante, et une métrique « de précaution » viendra se placer au bout de la ligne précédente.
Ce comportement est géré par la propriété break-visibility
, dont
vous trouverez une explication à la rubrique
Visibilité et couleur des objets. Cette propriété est
constituée d’un vecteur de trois booléens qui, dans l’ordre, déterminent
si l’objet sera imprimé à la fin, en cours, et au début d’une ligne –
on pourrait aussi dire avant un saut de ligne, là où il n’y a pas de
saut de ligne, et après un saut de ligne.
Les huit combinaisons possibles sont aussi disponibles sous la forme de fonctions prédéfinies, regroupées dans le fichier ‘scm/output-lib.scm’. Le tableau suivant vous les présente ; les trois dernières colonnes indiquent l’endroit où l’objet sera visible.
Forme | Forme | Avant | Hors | Après |
---|---|---|---|---|
fonctionnelle | vectorielle | saut | saut | saut |
all-visible | #(#t #t #t) | oui | oui | oui |
begin-of-line-visible | #(#f #f #t) | non | non | oui |
center-visible | #(#f #t #f) | non | oui | non |
end-of-line-visible | #(#t #f #f) | oui | non | non |
begin-of-line-invisible | #(#t #t #f) | oui | oui | non |
center-invisible | #(#t #f #t) | oui | non | oui |
end-of-line-invisible | #(#f #t #t) | non | oui | oui |
all-invisible | #(#f #f #f) | non | non | non |
Les réglages par défaut de la propriété break-visibility
diffèrent selon l’objet de rendu. Le tableau suivant présente, pour la
plupart des objets comportant la propriété break-visibility
,
ces réglages par défaut.
Objet de rendu | Contexte habituel | Réglage par défaut |
---|---|---|
BarLine | Score | calculé |
BarNumber | Score | begin-of-line-visible |
BreathingSign | Voice | begin-of-line-invisible |
Clef | Staff | begin-of-line-visible |
Custos | Staff | end-of-line-visible |
Divisio | Staff | begin-of-line-invisible |
DoublePercentRepeat | Voice | begin-of-line-invisible |
KeySignature | Staff | begin-of-line-visible |
ClefModifier | Staff | begin-of-line-visible |
RehearsalMark | Score | end-of-line-invisible |
TimeSignature | Staff | all-visible |
Voici un exemple d’utilisation de la forme vectorielle pour contrôler la visibilité des barres de mesure :
\relative { f'4 g a b f4 g a b % Remove bar line at the end of the current line \once \override Score.BarLine.break-visibility = ##(#f #t #t) \break f4 g a b f4 g a b }
Lors d’un forçage de break-visibility
sous une forme vectorielle,
les trois éléments doivent impérativement être mentionnés. Ces formes
vectorielles ne sont d’ailleurs pas prises en charge par tous les objets
de rendu, et certaines combinaisons peuvent entraîner des erreurs ;
nous citerons entre autres :
- Une barre de mesure ne peut s’imprimer en début de ligne.
- Un numéro de mesure ne peut apparaître au début de la première ligne, à moins d’être différent de 1.
- Clef – voir ci-après.
- Les répétitions en pourcentage sont soit toutes imprimées, soit
aucune. Vous devrez utiliser
begin-of-line-invisible
pour les voir etall-invisible
pour les masquer. - Armure – voir ci-après.
- Modificateur de clef – voir ci-après.
Considérations spécifiques
Visibilité après changement explicite
La propriété break-visibility
contrôle la visibilité des armures
ou changements de clef en début de ligne uniquement, donc après un saut.
Elle ne produit aucun effet sur la visibilité d’une armure ou d’une clef
après un changement explicite de tonalité ou de clef, ni en cours, ni en
fin de ligne. Dans l’exemple suivant, l’armure est présente même après
le passage en si bémol majeur malgré l’activation de
all-invisible
(tous invisibles).
\relative { \key g \major f'4 g a b % Try to remove all key signatures \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
La visibilité lors de ces changements explicites d’armure ou de clef est
géré respectivement par les propriétés
explicitKeySignatureVisibility
et explicitClefVisibility
.
Leur fonctionnement est en tout point identique à celui de la propriété
break-visibility
– forme vectorielle à trois éléments ou forme
fonctionnelle comme indiqué ci-avant. Toutes deux sont attachées au
contexte Staff
(la portée) et non directement aux objets de
rendu ; elles sont de ce fait introduites par une instruction
\set
. Leur valeur par défaut est de toujours imprimer les objets
– réglage sur all-visible
. Ces deux propriétés gèrent
uniquement la visibilité des armures et clefs lors d’un changement
explicite, et en dehors d’un début de ligne ; il faudra en pareil
cas forcer la break-visibility
de ces objets pour les supprimer.
\relative { \key g \major f'4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
Visibilité des bécarres de précaution
L’impression d’altérations de précaution au moment d’un changement
explicite de tonalité sera annulée dès lors que vous aurez désactivé la
propriété printKeyCancellation
du contexte Staff
:
\relative { \key g \major f'4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \set Staff.printKeyCancellation = ##f \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
Avec de tels réglages particuliers, seules les altérations accidentelles permettront d’indiquer le changement de tonalité.
Notez bien que lors d’une bascule en do majeur ou la mineur, seuls les
« bécarres d’annulation » permettent d’identifier le changement de
tonalité. En pareil cas, désactiver printKeyCancellation
sera
sans effet :
\relative { \key g \major f'4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \set Staff.printKeyCancellation = ##f \key c \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
La suppression des bécarres d’annulation même lors d’un passage en do
majeur ou la mineur n’interviendra qu’après modification de la
visibilité de l’objet KeyCancellation
:
\relative { \key g \major f'4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \override Staff.KeyCancellation.break-visibility = #all-invisible \key c \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
Clefs transposées
L’indication de transposition d’une clef est produite par l’objet
de rendu ClefModifier
. Sa visibilité étant gérée par
héritage direct de l’objet Clef
, nul n’est besoin de forcer
un quelconque break-visibility
au niveau des objets
ClefModifier
pour éliminer une indication de transposition
lorsque la clef est invisible.
Lors d’un changement explicite de clef, la propriété
explicitClefVisibility
gère à la fois le symbole de la clef et
l’indication de transposition qui lui est attachée.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets.
5.4.8 Rotation des objets
Qu’il s’agisse des objets de rendu ou d’éléments textuels sous forme de markup, vous pouvez les faire pivoter selon vos désirs et à partir de n’importe quel point. La méthode diffère cependant selon ce que vous désirez manipuler.
Rotation des objets de mise en forme | ||
Rotation des étiquettes |
Rotation des objets de mise en forme
Tout objet de rendu disposant de la grob-interface
est
susceptible de pivoter, grâce à la propriété rotation
. Celle-ci
prend en argument une liste de trois éléments : l’angle de rotation
– dans le sens inverse des aiguilles d’une montre – ainsi que les
coordonnées x
et y
du point appartenant à l’objet en
question et à partir duquel doit s’effectuer cette rotation. L’angle
est exprimé en degrés, les coordonnées en espaces de portée.
L’angle et les coordonnées ne peuvent se déterminer que par tâtonnement.
Il existe assez peu de situations où faire pivoter un objet de mise en forme soit réellement opportun ; en voici une :
g4\< e' d'' f''\! \override Hairpin.rotation = #'(15 -1 0) g4\< e' d'' f''\!
Rotation des étiquettes
Tout texte faisant l’objet d’un markup peut pivoter selon
n’importe quel angle, à l’aide de la commande \rotate
. Celle-ci
prend deux arguments : l’angle de rotation exprimé en degrés –
dans le sens inverse des aiguilles d’une montre – et le texte à
basculer. Il ne s’agit pas ici de faire pivoter les extrémités du
texte ; celles-ci récupéreront leurs coordonnées x et y du markup
pivoté. Dans l’exemple ci-dessous, la propriété
outside-staff-priority
à été fixée à #f
afin de désactiver
l’évitement automatique des collisions qui pourrait repousser certains
textes trop haut.
\override TextScript.outside-staff-priority = ##f g4^\markup { \rotate #30 "un sol" } b^\markup { \rotate #30 "un si" } des'^\markup { \rotate #30 "un ré bémol" } fis'^\markup { \rotate #30 "un fa dièse" }
5.4.9 Alignement des objets
Les objets graphiques disposant des interfaces
self-alignment-interface
ou side-position-interface
peuvent s’aligner par rapport à un objet précédemment positionné, ce de
différentes manières. Ces objets sont référencés aux rubriques
self-alignment-interface et
side-position-interface.
Tous les objets graphiques ont un point de référence, une étendue horizontale et une étendue verticale. L’étendue horizontale est représentée par une paire de nombres indiquant l’écart entre le point de référence et les bords gauche et droit – l’écart à gauche étant négatif. L’étendue verticale est représentée par une paire de nombres indiquant l’écart entre le point de référence et les bords inférieur et supérieur – l’écart vers le bas étant négatif.
La position d’un objet sur la portée est donnée par la valeur des
propriétés X-offset
et Y-offset
. La valeur de
X-offset
indique l’écart en abscisse (coordonnée X) par rapport
au point de référence de l’objet parent ; la valeur de Y-offset
indique l’écart par rapport à la ligne médiane de la portée. Les
valeurs de X-offset
et Y-offset
peuvent être fournies
arbitrairement, ou bien être calculé par des procédures spécifiques qui
détermineront l’alignement par rapport à l’objet parent.
Note : Nombre d’objets sont affectés par des considérations
spécifiques en matière de positionnement ; jouer sur les valeurs de
X-offset
ou Y-offset
se révélera inefficace en pareil
cas, même si l’objet dispose de la self-alignment-interface
.
Fixer arbitrairement les propriétés X-offset
ou Y-offset
annihilera alors les effets de la propriété self-alignment
correspondante.
Par exemple, une altération peut se repositionner verticalement grâce à
son Y-offset
; toute modification de son X-offset
restera par contre sans effet.
Les indications de repère s’alignent sur des objets de rupture – tels
les barres de mesure, clefs, métriques et armures. Certaines propriétés
spécifiques – dépendant de la break-aligned-interface
–
permettent de gérer le positionnement des indications de repère sur ces
objets.
Détermination directe de X-offset et Y-offset | ||
Utilisation de side-position-interface | ||
Utilisation de self-alignment-interface | ||
Utilisation de break-aligned-interface |
Voir aussi
Manuel de notation :
Utilisation de break-aligned-interface
.
Manuel d’extension : Fonctions de rappel.
Détermination directe de X-offset
et Y-offset
Vous pouvez fournir, pour de nombreux objets, des valeurs numériques aux
propriétés X-offset
et Y-offset
. Voici par exemple une
note avec indication du doigté tout d’abord avec un positionnement par
défaut, puis repositionnement par modification successive du
X-offset
et du Y-offset
.
a'-3 a' -\tweak X-offset #0 -\tweak Y-offset #0 -3 a' -\tweak X-offset #-1 -\tweak Y-offset #1 -3
Utilisation de side-position-interface
Un objet disposant de la side-position-interface
peut se voir
accolé à son voisin de telle sorte que les bords des deux objets se
touchent. Un tel objet peut se positionner au-dessus, en dessous, à
droite ou à gauche de son parent. Ce parent ne saurait être
stipulé ; il est déterminé par l’ordre d’apparition des éléments
dans le flux des saisies. La plupart de ces objets ont pour parent la
tête de note qui leur est associée.
Les valeurs des propriétés side-axis
et direction
détermineront l’endroit où viendra se positionner l’objet, selon les
préceptes suivants :
Propriété side-axis | Propriété direction | Positionnement |
---|---|---|
0 | -1 | gauche |
0 | 1 | droite |
1 | -1 | en dessous |
1 | 1 | au-dessus |
Pour un side-axis
à 0
, le X-offset
devrait engager
la procédure ly:side-position-interface::x-aligned-side
.
Celle-ci renverra la valeur adéquate de X-offset
permettant
d’accoler l’objet sur la droite ou sur la gauche de son parent, selon la
valeur de direction
.
Pour un side-axis
à 1
, le Y-offset
devrait engager
la procédure ly:side-position-interface::y-aligned-side
.
Celle-ci renverra la valeur adéquate de Y-offset
permettant
d’accoler l’objet au-dessus ou en dessous de son parent, selon la valeur
de direction
.
Utilisation de self-alignment-interface
Réalignement d’objets horizontalement
L’alignement horizontal d’un objet disposant de la
self-alignment-interface
dépend de la valeur de sa propriété
self-alignment-X
, si tant est que la propriété X-offset
de
cet objet engage la procédure
ly:self-alignment-interface::x-aligned-on-self
.
La propriété self-alignment-X
peut contenir un nombre réel,
l’unité de base étant la moitié de l’étendue horizontale de l’objet.
Une valeur négative décalera l’objet vers la droite, une valeur positive
vers la gauche. La valeur 0
permet de centrer l’objet sur
le point de référence de son parent. Une valeur de -1
alignera le bord gauche de l’objet sur le point de référence de son
parent, et une valeur de 1
alignera le bord droit de l’objet
sur le point de référence de son parent. Les valeurs symboliques
LEFT
, CENTER
et RIGHT
correspondent respectivement
à -1
, 0
et 1
.
En règle générale, la valeur de self-alignment-X
se modifie à
l’aide d’une commande \override
. Le recours à la commande
\tweak
permet de traiter séparément plusieurs annotations
affectées à une même note :
a' -\tweak self-alignment-X #-1 ^"left-aligned" -\tweak self-alignment-X #0 ^"center-aligned" -\tweak self-alignment-X #RIGHT ^"right-aligned" -\tweak self-alignment-X #-2.5 ^"aligned further to the right"
Réalignement d’objets verticalement
L’alignement vertical suit le même principe : la propriété
Y-offset
doit alors engager la procédure
ly:self-alignment-interface::y-aligned-on-self
. Toutefois, il
arrive bien souvent que d’autres mécanismes interviennent dans
l’alignement vertical. La valeur de Y-offset
n’étant que l’une
des variables qui seront prises en compte, l’ajustement pour certains
objets peut se révéler fastidieux. L’unité de base est relativement
réduite, puisqu’elle est de la moitié de l’étendue verticale de
l’objet ; le nombre à fournir en argument pourrait donc être
relativement élevé. Une valeur de -1
alignera le bord
inférieur de l’objet sur le point de référence de son parent, et une
valeur de 1
alignera le bord supérieur de l’objet sur le point de
référence de son parent. La valeur 0
permet de centrer l’objet
sur le point de référence de son parent. Les valeurs symboliques
DOWN
, CENTER
et UP
correspondent respectivement
à -1
, 0
et 1
.
Réalignement d’objets sur les deux axes
Définir à la fois X-offset
et Y-offset
permet de réaligner
un objet sur les deux axes.
Dans l’exemple ci-dessous, nous ajustons l’indication de doigté de telle sorte qu’elle se place au plus près de la tête de note.
a' -\tweak self-alignment-X #0.5 % move horizontally left -\tweak Y-offset #ly:self-alignment-interface::y-aligned-on-self -\tweak self-alignment-Y #-1 % move vertically up -3 % third finger
Utilisation de break-aligned-interface
Indications de repère, marques textuelles, numéros de mesure et plus
généralement tous les objets disposant de la
break-alignable-interface – que l’on pourrait regrouper
sous l’apellation de « jalons » – sont susceptibles de se positionner
sur des objets de notation tels que barre de mesure, armure, métrique et
plus communément tout objet disposant de la
break-aligned-interface. Pour être plus précis, ces
derniers disposent d’une propriété break-align-symbol
, qui
est un symbole Scheme. Un jalon, donc un objet disposant de
break-alignable-interface
, peut définir son point d’ancrage
aux éléments disposant de break-aligned-interface
, ce au
moyen d’une liste de symboles qui correspondent aux valeurs de
break-align-symbol
des éléments sur lesquels il peut
s’aligner. Une liste exhaustive des symboles est disponible au chapitre
break-alignment-interface.
Chaque objet possède son propre point de référence par défaut, sur lequel viendront s’aligner les jalons :
\override Score.TextMark.self-alignment-X = #CENTER % Le repère textuel s'alignera % sur la droite de la clef \override Score.TextMark.break-align-symbols = #'(clef) \key a \major \clef treble \textMark "↓" e'1 % Le repère textuel s'alignera % sur la gauche de la métrique \override Score.TextMark.break-align-symbols = #'(time-signature) \key a \major \clef treble \time 3/4 \textMark "↓" e'2. % Le repère textuel sera centré % au-dessus de la respiration \override Score.TextMark.break-align-symbols = #'(breathing-sign) \key a \major \clef treble \time 4/4 e'1 \breathe \textEndMark "↓"
Les différents objets sur lesquels l’alignement pourrait intervenir
seront regroupés dans une liste. Si l’un des objets est invisible à
l’endroit voulu, en raison d’un réglage de break-visibility
ou
bien par forçage de la visibilité des armures et clefs, le repère ou le
numéro de mesure viendra s’aligner sur le premier élément de cette liste
qui soit visible. Dans le cas où aucun objet de la liste n’est visible,
l’alignement se fera sur la barre de mesure ou, dans le cas où la barre
de mesure est invisible, à l’endroit même où la barre prendrait place.
\override Score.TextMark.self-alignment-X = #CENTER % Le repère textuel s'alignera % sur la droite de l'armure \override Score.TextMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef treble \textMark "↓" e'1 % Le repère textuel s'alignera % sur la droite de la clef \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \override Score.TextMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef bass \textMark "↓" gis,1 % Le repère textuel sera centré % au-dessus de la barre de mesure \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \set Staff.explicitClefVisibility = #all-invisible \override Score.TextMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef treble \textMark "↓" e'1
L’alignement d’un jalon sur un objet de notation peut se modifier, comme l’illustre l’exemple suivant. Toutefois, si la partition comporte plusieurs portées, ce réglage devra apparaître dans chacune des portées.
\override Score.TextMark.self-alignment-X = #CENTER % Le repère textuel s'alignera % sur la droite de l'armure \override Score.TextMark.break-align-symbols = #'(key-signature) \key a \major \clef treble \time 4/4 \textMark "↓" e'1 % Le repère textuel sera centré % au-dessus de l'armure \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor-alignment = #CENTER \textMark "↓" \key a \major e'1 % Le repère textuel s'alignera % sur la gauche de l'armure \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor-alignment = #LEFT \key a \major \textMark "↓" e'1
Le bord gauche d’un jalon peut se décaler arbitrairement sur la gauche ou sur la droite. La valeur est exprimée en espaces de portée.
\override Score.TextMark.self-alignment-X = #CENTER % Le repère textuel s'alignera % sur la gauche de l'armure % puis décalé de 3,5 espaces de portée vers la droite \override Score.TextMark.break-align-symbols = #'(key-signature) \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor = #3.5 \key a \major \textMark "↓" e'1 % Le repère textuel s'alignera % sur la gauche de l'armure % puis sera décalé de 2 espaces de portée vers la gauche \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor = #-2 \key a \major \textMark "↓" e'1
5.4.10 Modification des stencils
Tout objet de rendu dispose d’une propriété stencil
attachée à la
grob-interface
. En règle générale, cette propriété référence
par défaut une fonction spécifique à l’objet et taillée sur mesure pour
fournir le symbole qui va le représenter dans l’output. Par exemple,
le réglage standard de la propriété stencil
de l’objet
MultiMeasureRest
est ly:multi-measure-rest::print
.
Le symbole standard d’un objet quel qu’il soit peut être remplacé à
partir du moment où la propriété stencil
référence une procédure
différente et écrite à cet effet. Ceci requiert une bonne maîtrise du
fonctionnement interne de LilyPond, mais est grandement facilité dans
bien des cas et permet d’obtenir le résultat escompté.
En effet, rien ne nous interdit, à partir de la propriété
stencil
, d’appeler la procédure qui génère du texte,
ly:text-interface::print
en l’occurrence, et d’adjoindre à l’objet
une propriété text
qui contiendra, sous forme de markup,
le symbole à dessein. Grâce à l’extrême flexibilité des markups,
vous pourrez parvenir à bien des choses – voir à ce sujet
Éléments graphiques dans du texte formaté.
C’est la technique employée ici, où l’une des têtes de note est remplacée par une croix inscrite dans un cercle :
XinO = { \once \override NoteHead.stencil = #ly:text-interface::print \once \override NoteHead.text = \markup { \combine \halign #-0.7 \draw-circle #0.85 #0.2 ##f \musicglyph "noteheads.s2cross" } } \relative { a' a \XinO a a }
Tous les glyphes Feta
de la fonte Emmentaler sont
accessibles à l’aide de la commande de markup \musicglyph
– voir La fonte Emmentaler.
L’insertion de fichier ‘EPS’ ou d’instructions Postscript sont
accessibles par les commandes de markup \epsfile
et
\postscript
respectivement – voir l’annexe
Graphisme.
Voir aussi
Manuel de notation : Commandes pour markup, Éléments graphiques dans du texte formaté, Graphisme, La fonte Emmentaler, Mise en forme du texte.
5.4.11 Modification de l’allure des éléments
Modification des liaisons |
Modification des liaisons
Les liaisons, qu’elles soient de prolongation (Tie
),
d’articulation (Slur
), de phrasé (PhrasingSlur
), de
laisser-vibrer (LaissezVibrerTie
) ou de reprise
(RepeatTie
), sont dessinées sous la forme de courbes de Bézier de
degré trois. Lorsque l’aspect de la liaison automatiquement calculé
n’est pas satisfaisant, il peut être modifié manuellement de deux
manières différentes :
- en spécifiant l’ajustement qui doit être apporté aux points de contrôle de la courbe calculée automatiquement, ou
- en fournissant explicitement les quatre points de contrôle qui permettront de définir cette courbe.
Ces deux méthodes sont expliquées ci-dessous. La première convient mieux dans le cas d’une légère adaptation de la courbe ; la seconde sera plus efficace lorsqu’il s’agira de créer une courbe sur une seule et unique note.
Courbes de Bézier cubiques
Quatre points définissent une courbe de Bézier cubique. Les premier et quatrième points sont les points de départ et d’arrivée de la courbe ; les deux autres points de contrôle – P1 et P2 – en détermineront l’allure. On peut trouver sur le web des animations à propos du dessin de telles courbes ; la description qui suit en propose un aperçu. La courbe se trace en partant du point P0, en se dirigeant vers P1 et en arrivant au point P3 selon la direction P2-P3. La courbe est à l’intérieur du quadrilatère défini par les points de contrôle.
Tout déplacement (translation, rotation, échelonnement) des points de contrôle sera répercuté sur le dessin de la courbe.
Spécification de l’ajustement des points de contrôle
Voici par exemple une liaison de prolongation dont l’allure n’est pas
des plus heureuses, même en optant pour un \tieDown
.
<< { e'1~ 1 } \\ \relative { r4 <g' c,> <g c,> <g c,> } >>
L’ajustement des points de contrôle de cette liaison de tenue à
l’aide de \shape
permet d’éviter les collisions.
L’instruction \shape
obéit à la syntaxe
[-]\shape déplacements élément
Ceci aura pour effet de repositionner les points de contrôle de élément des différents montants fournis par déplacements. L’argument déplacements est constitué d’une liste de paires de nombres ou bien d’une liste de telles listes. Chacun des membres de l’une des paires indique l’ajustement de la coordonnée d’un point de contrôle. Lorsque élément est textuel, il en résulte une dérogation particulière appliquée au type d’objet considéré, alors que dans le cas d’une expression musicale sera appliqué un affinage approprié.
En d’autres termes, la fonction \shape
se comporte soit comme un
\once \override
, soit comme un \tweak
selon que l’argument
élément est un nom d’objet – tel « Slur » – ou une expression
musicale tel un « ( ». L’argument déplacements spécifie les
ajustements à apporter aux quatre points de contrôle, sous la forme
d’une liste de paires (dx . dy)
dont les valeurs sont
exprimées en espace de portée ; on utilisera une liste de listes de
paires dans le cas où la courbe comporte plusieurs segments.
La fonction sera précédée d’un tiret si et seulement si elle doit
s’appliquer sous forme de \tweak
.
Pour l’exemple qui nous occupe, l’adaptation sous forme dérogatoire –
recours à \once\override
– de la fonction \shape
, nous
pouvons remonter la liaison d’un demi espace de portée :
<< { \shape #'((0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0.5)) Tie e'1~ 1 } \\ \relative { r4 <g' c,> <g c,> <g c,> } >>
La liaison est maintenant mieux positionnée ; mais sa partie centrale
pourrait être un peu plus relevée, en procédant comme ci-dessous, cette
fois en utilisant la formulation d’affinage – la forme \tweak
:
<< { e'1-\shape #'((0 . 0.5) (0 . 1) (0 . 1) (0 . 0.5)) ~ e' } \\ \relative { r4 <g' c,> <g c,> <g c,> } >>
LilyPond dispose de la fonction \vshape
qui apporte une
assistance dans cette procédure d’affinage. Son nom signifie
visual shape. Elle agit exactement comme la fonction
\shape
, à ceci près que seront aussi affichés les points de
contrôle et le polygone.
\relative { c''8(\( a) e4 gis a\) \vshape #'((0 . -0.3) (0.5 . -0.2) (0.5 . -0.3) (0 . -0.7)) PhrasingSlur c8(\( a) e4 gis a\) }
Il est conseillé de commencer avec \vshape
et d’ajuster jusqu’à
obtenir un galbe satisfaisant, puis de simplement supprimer le « v » de
\vshape
.
Il est possible de gérer distinctement le galbe de deux courbes débutant au même instant musical :
\relative { c''8(\( a) a'4 e c\) \shape #'((0.7 . -0.4) (0.5 . -0.4) (0.3 . -0.3) (0 . -0.2)) Slur \shape #'((0 . 0) (0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0)) PhrasingSlur c8(\( a) a'4 e c\) }
La fonction \shape
permet aussi d’adapter les points de
contrôle d’une courbe qui se prolonge après un saut de ligne.
Chaque portion de la courbe peut se voir appliquer sa propre liste
d’ajustements. Lorsque l’un des segments ne nécessite pas de
retouche, il suffit de lui fournir une liste vide. Dans l’exemple
suivant, le saut de ligne laisse à croire qu’il y a non pas une
seule mais deux liaisons :
\relative { c'4( f g c \break d,4 c' f, c) }
Regalber les deux moitiés de la liaison rend plus évident le fait qu’elle s’étend par delà le saut de ligne :
% () peut faire office de raccourci à ((0 . 0) (0 . 0) (0 . 0) (0 . 0)) % lorsque l'un des segments ne nécéssite pas de modification \relative c' { \shape #'( (( 0 . 0) (0 . 0) (0 . 0) (0 . 1)) ((0.5 . 1.5) (1 . 0) (0 . 0) (0 . -1.5)) ) Slur c4( f g c \break d,4 c' f, c) }
La présence d’une courbe en esse requiert obligatoirement d’ajuster manuellement les points de contrôle – LilyPond n’optera jamais automatiquement pour un tel galbe.
\relative c'' { c8( e b-> f d' a e-> g) \shape #'((0 . -1) (5.5 . -0.5) (-5.5 . -10.5) (0 . -5.5)) PhrasingSlur c8\( e b-> f d' a e-> g\) }
Déclaration explicite des points de contrôle
Les coordonnées des points de contrôle sont données en unités d’espace de portée. L’abscisse est relative au point de référence de la note de départ de la liaison ; l’ordonnée est relative à la ligne médiane de la portée. Les différentes coordonnées sont entrées sous la forme d’une liste de quatre paires de nombres décimaux (ou nombres réels). L’une des manières de procéder consiste à tout d’abord estimer les coordonnées des deux extrémités puis, par tâtonnement, déterminer les deux points intermédiaires. Gardez à l’esprit que ces valeurs pourront devoir être revues si la musique ou sa mise en forme sont modifées.
L’une des situation où spécifier explicitement les points de contrôle se révèle être tout à fait appropriée est lorsqu’ils se réfèrent à une seule et unique note. L’exemple suivant illustre l’un des moyens d’indiquer une liaison qui se prolonge sur les alternatives d’une répétition.
\relative { c''1 \repeat volta 3 { c4 d( e f } \alternative { \volta 1 { g2) d } \volta 2 { g2 % create a slur and move it to a new position % the <> is just an empty chord to carry the slur termination -\tweak control-points #'((-2 . 3.8) (-1 . 3.9) (0 . 4) (1 . 3.4)) ( <> ) f, } \volta 3 { e'2 % create a slur and move it to a new position -\tweak control-points #'((-2 . 3) (-1 . 3.1) (0 . 3.2) (1 . 2.4)) ( <> ) f, } } }
Problèmes connus et avertissements
Lorsque plusieurs liaisons, quelle qu’en soit la nature, commencent au
même moment, jouer sur la propriété control-points
est
impossible, et la commande \tweak
inefficace. Vous pouvez
néanmoins influer sur la propriété tie-configuration
de l’objet
TieColumn
pour déterminer la ligne de départ et l’orientation.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : TieColumn.
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A. Tables du manuel de notation
A.1 Table des noms d’accord
La liste suivante répertorie les noms des accords selon la dénomination standard de LilyPond ainsi que ce qu’ils représentent. D’autres systèmes de nommage, non pris en charge, sont indiqués dans le morceau choisi « Noms d’accords alternatifs » (chord-names-alternative) dans Accords, qui inclut une notation inspirée par Harald Banter (1982) utilisée par défaut dans LilyPond jusqu’à sa version 1.7.
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A.2 Modificateurs d’accord usuels
Le tableau suivant indique les différents modificateurs qui permettent d’obtenir les structures habituelles d’un certain nombre d’accords.
A.3 Accordages prédéfinis
La liste suivante répertorie les différents accordages dont LilyPond dispose.
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A.4 Diagrammes d’accord prédéfinis
Diagrammes pour guitare | ||
Diagrammes pour ukulele | ||
Diagrammes pour mandoline |
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Diagrammes pour guitare
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Diagrammes pour ukulele
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Diagrammes pour mandoline
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A.5 Formats de papier prédéfinis
Les formats de page sont définis dans le fichier ‘scm/paper.scm’.
La série A « ISO 216 »
"a10"
(26 x 37 mm)
"a9"
(37 x 52 mm)
"a8"
(52 x 74 mm)
"a7"
(74 x 105 mm)
"a6"
(105 x 148 mm)
"a5"
(148 x 210 mm)
"a4"
(210 x 297 mm)
"a3"
(297 x 420 mm)
"a2"
(420 x 594 mm)
"a1"
(594 x 841 mm)
"a0"
(841 x 1189 mm)
Deux tailles étendues, définies par la « DIN 476 »
"4a0"
(1682 x 2378 mm)
"2a0"
(1189 x 1682 mm)
La série B « ISO 216 »
"b10"
(31 x 44 mm)
"b9"
(44 x 62 mm)
"b8"
(62 x 88 mm)
"b7"
(88 x 125 mm)
"b6"
(125 x 176 mm)
"b5"
(176 x 250 mm)
"b4"
(250 x 353 mm)
"b3"
(353 x 500 mm)
"b2"
(500 x 707 mm)
"b1"
(707 x 1000 mm)
"b0"
(1000 x 1414 mm)
La série C standard « ISO 269 »
"c10"
(28 x 40 mm)
"c9"
(40 x 57 mm)
"c8"
(57 x 81 mm)
"c7"
(81 x 114 mm)
"c6"
(114 x 162 mm)
"c5"
(162 x 229 mm)
"c4"
(229 x 324 mm)
"c3"
(324 x 458 mm)
"c2"
(458 x 648 mm)
"c1"
(648 x 917 mm)
"c0"
(917 x 1297 mm)
Formats nord américains
"junior-legal"
(8.0 x 5.0 in)
"legal"
(8.5 x 14.0 in)
"ledger"
(17.0 x 11.0 in)
"letter"
(8.5 x 11.0 in)
"tabloid"
(11.0 x 17.0 in)
"11x17"
(11.0 x 17.0 in)
"17x11"
(17.0 x 11.0 in)
Government-letter, défini par le IEEE Printer Working Group, à l’usage des enfants
"government-letter"
(8 x 10.5 in)
"government-legal"
(8.5 x 13.0 in)
"philippine-legal"
(8.5 x 13.0 in)
Formats ANSI
"ansi a"
(8.5 x 11.0 in)
"ansi b"
(17.0 x 11.0 in)
"ansi c"
(17.0 x 22.0 in)
"ansi d"
(22.0 x 34.0 in)
"ansi e"
(34.0 x 44.0 in)
"engineering f"
(28.0 x 40.0 in)
Formats nord américains pour l’architecture
"arch a"
(9.0 x 12.0 in)
"arch b"
(12.0 x 18.0 in)
"arch c"
(18.0 x 24.0 in)
"arch d"
(24.0 x 36.0 in)
"arch e"
(36.0 x 48.0 in)
"arch e1"
(30.0 x 42.0 in)
Formats anciens, toujours en vigueur dans le Royaume Uni
"statement"
(5.5 x 8.5 in)
"half letter"
(5.5 x 8.5 in)
"quarto"
(8.0 x 10.0 in)
"octavo"
(6.75 x 10.5 in)
"executive"
(7.25 x 10.5 in)
"monarch"
(7.25 x 10.5 in)
"foolscap"
(8.27 x 13.0 in)
"folio"
(8.27 x 13.0 in)
"super-b"
(13.0 x 19.0 in)
"post"
(15.5 x 19.5 in)
"crown"
(15.0 x 20.0 in)
"large post"
(16.5 x 21.0 in)
"demy"
(17.5 x 22.5 in)
"medium"
(18.0 x 23.0 in)
"broadsheet"
(18.0 x 24.0 in)
"royal"
(20.0 x 25.0 in)
"elephant"
(23.0 x 28.0 in)
"double demy"
(22.5 x 35.0 in)
"quad demy"
(35.0 x 45.0 in)
"atlas"
(26.0 x 34.0 in)
"imperial"
(22.0 x 30.0 in)
"antiquarian"
(31.0 x 53.0 in)
Formats de base PA4
"pa0"
(840 x 1120 mm)
"pa1"
(560 x 840 mm)
"pa2"
(420 x 560 mm)
"pa3"
(280 x 420 mm)
"pa4"
(210 x 280 mm)
"pa5"
(140 x 210 mm)
"pa6"
(105 x 140 mm)
"pa7"
(70 x 105 mm)
"pa8"
(52 x 70 mm)
"pa9"
(35 x 52 mm)
"pa10"
(26 x 35 mm)
Format utilisé en Asie du Sudest et en Australie
"f4"
(210 x 330 mm)
Format spécifique aux courts exemples @lilypond
de la
documentation, basé sur un A8 à l’italienne.
"a8landscape"
(74 x 52 mm)
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A.6 Instruments MIDI
La liste suivante répertorie les différentes dénominations que vous
pouvez affecter à la propriété midiInstrument
. Est affecté à
chaque instrument son numéro dans l’ordre des 128 programmes du
standard General MIDI.
1 acoustic grand | 2 bright acoustic | 3 electric grand |
4 honky-tonk | 5 electric piano 1 | 6 electric piano 2 |
7 harpsichord | 8 clav | 9 celesta |
10 glockenspiel | 11 music box | 12 vibraphone |
13 marimba | 14 xylophone | 15 tubular bells |
16 dulcimer | 17 drawbar organ | 18 percussive organ |
19 rock organ | 20 church organ | 21 reed organ |
22 accordion | 23 harmonica | 24 concertina |
25 acoustic guitar (nylon) | 26 acoustic guitar (steel) | 27 electric guitar (jazz) |
28 electric guitar (clean) | 29 electric guitar (muted) | 30 overdriven guitar |
31 distorted guitar | 32 guitar harmonics | 33 acoustic bass |
34 electric bass (finger) | 35 electric bass (pick) | 36 fretless bass |
37 slap bass 1 | 38 slap bass 2 | 39 synth bass 1 |
40 synth bass 2 | 41 violin | 42 viola |
43 cello | 44 contrabass | 45 tremolo strings |
46 pizzicato strings | 47 orchestral harp | 48 timpani |
49 string ensemble 1 | 50 string ensemble 2 | 51 synthstrings 1 |
52 synthstrings 2 | 53 choir aahs | 54 voice oohs |
55 synth voice | 56 orchestra hit | 57 trumpet |
58 trombone | 59 tuba | 60 muted trumpet |
61 french horn | 62 brass section | 63 synthbrass 1 |
64 synthbrass 2 | 65 soprano sax | 66 alto sax |
67 tenor sax | 68 baritone sax | 69 oboe |
70 english horn | 71 bassoon | 72 clarinet |
73 piccolo | 74 flute | 75 recorder |
76 pan flute | 77 blown bottle | 78 shakuhachi |
79 whistle | 80 ocarina | 81 lead 1 (square) |
82 lead 2 (sawtooth) | 83 lead 3 (calliope) | 84 lead 4 (chiff) |
85 lead 5 (charang) | 86 lead 6 (voice) | 87 lead 7 (fifths) |
88 lead 8 (bass+lead) | 89 pad 1 (new age) | 90 pad 2 (warm) |
91 pad 3 (polysynth) | 92 pad 4 (choir) | 93 pad 5 (bowed) |
94 pad 6 (metallic) | 95 pad 7 (halo) | 96 pad 8 (sweep) |
97 fx 1 (rain) | 98 fx 2 (soundtrack) | 99 fx 3 (crystal) |
100 fx 4 (atmosphere) | 101 fx 5 (brightness) | 102 fx 6 (goblins) |
103 fx 7 (echoes) | 104 fx 8 (sci-fi) | 105 sitar |
106 banjo | 107 shamisen | 108 koto |
109 kalimba | 110 bagpipe | 111 fiddle |
112 shanai | 113 tinkle bell | 114 agogo |
115 steel drums | 116 woodblock | 117 taiko drum |
118 melodic tom | 119 synth drum | 120 reverse cymbal |
121 guitar fret noise | 122 breath noise | 123 seashore |
124 bird tweet | 125 telephone ring | 126 helicopter |
127 applause | 128 gunshot |
Certains kits de percussions sont aussi disponibles.
1 standard kit | 9 room kit | 17 power kit |
25 electronic kit | 26 tr-808 kit | 33 jazz kit |
41 brush kit | 49 orchestra kit | 57 sfx kit |
128 mt-32 kit /cm-64 kit |
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A.7 Liste des couleurs
Couleurs de base
La syntaxe appropriée à la gestion des couleurs est traitée au chapitre Coloration d’objets.
black | white | red | green |
blue | cyan | magenta | yellow |
grey | darkred | darkgreen | darkblue |
darkcyan | darkmagenta | darkyellow |
Noms de couleur CSS
Les noms de couleur CSS peuvent s’utiliser tels quels en argument textuel.
aliceblue | darkturquoise | lightsalmon | papayawhip |
antiquewhite | darkviolet | lightseagreen | peachpuff |
aqua | deeppink | lightskyblue | peru |
aquamarine | deepskyblue | lightslategray | pink |
azure | dimgray | lightslategrey | plum |
beige | dimgrey | lightsteelblue | powderblue |
bisque | dodgerblue | lightyellow | purple |
black | firebrick | lime | rebeccapurple |
blanchedalmond | floralwhite | limegreen | red |
blue | forestgreen | linen | rosybrown |
blueviolet | fuchsia | magenta | royalblue |
brown | gainsboro | maroon | saddlebrown |
burlywood | ghostwhite | mediumaquamarine | salmon |
cadetblue | gold | mediumblue | sandybrown |
chartreuse | goldenrod | mediumorchid | seagreen |
chocolate | gray | mediumpurple | seashell |
coral | green | mediumseagreen | sienna |
cornflowerblue | greenyellow | mediumslateblue | silver |
cornsilk | grey | mediumspringgreen | skyblue |
crimson | honeydew | mediumturquoise | slateblue |
cyan | hotpink | mediumvioletred | slategray |
darkblue | indianred | midnightblue | slategrey |
darkcyan | indigo | mintcream | snow |
darkgoldenrod | ivory | mistyrose | springgreen |
darkgray | khaki | moccasin | steelblue |
darkgreen | lavender | navajowhite | tan |
darkgrey | lavenderblush | navy | teal |
darkkhaki | lawngreen | oldlace | thistle |
darkmagenta | lemonchiffon | olive | tomato |
darkolivegreen | lightblue | olivedrab | turquoise |
darkorange | lightcoral | orange | violet |
darkorchid | lightcyan | orangered | wheat |
darkred | lightgoldenrodyellow | orchid | white |
darksalmon | lightgray | palegoldenrod | whitesmoke |
darkseagreen | lightgreen | palegreen | yellow |
darkslateblue | lightgrey | paleturquoise | yellowgreen |
darkslategray | lightpink | palevioletred | |
darkslategrey |
La définition CSS diffère des noms de couleur X pour les couleurs
suivantes : green
, grey
, maroon
, purple
.
Noms de couleur X
Les noms de couleur X 11 offrent un choix plus large que les noms CSS. Ils peuvent s’employer de différentes manières.
-
Un nom de couleur peut s’écrire sous la forme d’un mot composé et sans
espace auquel chaque élément prend une initiale capitalisée (par ex.
LightSlateBlue
). Il peut aussi s’exprimer sous la forme d’une suite de mots, auquel cas les initiales ne sont pas capitalisées (par ex.light slate blue
). -
Le gris accepte aussi bien l’orthographe « grey » que
« gray » (par ex.
DarkSlateGray
). -
Certains noms peuvent prendre un suffixe numérique, comme
LightSalmon4
.
Ils sont accessibles par la fonction Scheme x11-color
.
Les listes suivantes présentent tous les noms de couleur disponibles, sans adjonction de suffixe numérique, puis celles acceptant un suffixe.
Noms de couleur sans suffixe numérique
AliceBlue | LawnGreen | OrangeRed | firebrick |
AntiqueWhite | LemonChiffon | PaleGoldenrod | gainsboro |
BlanchedAlmond | LightBlue | PaleGreen | gold |
BlueViolet | LightCoral | PaleTurquoise | goldenrod |
CadetBlue | LightCyan | PaleVioletRed | green |
CornflowerBlue | LightGoldenrod | PapayaWhip | grey |
DarkBlue | LightGoldenrodYellow | PeachPuff | honeydew |
DarkCyan | LightGreen | PowderBlue | ivory |
DarkGoldenrod | LightGrey | RosyBrown | khaki |
DarkGreen | LightPink | RoyalBlue | lavender |
DarkGrey | LightSalmon | SaddleBrown | linen |
DarkKhaki | LightSeaGreen | SandyBrown | magenta |
DarkMagenta | LightSkyBlue | SeaGreen | maroon |
DarkOliveGreen | LightSlateBlue | SkyBlue | moccasin |
DarkOrange | LightSlateGrey | SlateBlue | navy |
DarkOrchid | LightSteelBlue | SlateGrey | orange |
DarkRed | LightYellow | SpringGreen | orchid |
DarkSalmon | LimeGreen | SteelBlue | peru |
DarkSeaGreen | MediumAquamarine | VioletRed | pink |
DarkSlateBlue | MediumBlue | WhiteSmoke | plum |
DarkSlateGrey | MediumOrchid | YellowGreen | purple |
DarkTurquoise | MediumPurple | aquamarine | red |
DarkViolet | MediumSeaGreen | azure | salmon |
DeepPink | MediumSlateBlue | beige | seashell |
DeepSkyBlue | MediumSpringGreen | bisque | sienna |
DimGrey | MediumTurquoise | black | snow |
DodgerBlue | MediumVioletRed | blue | tan |
FloralWhite | MidnightBlue | brown | thistle |
ForestGreen | MintCream | burlywood | tomato |
GhostWhite | MistyRose | chartreuse | turquoise |
GreenYellow | NavajoWhite | chocolate | violet |
HotPink | NavyBlue | coral | wheat |
IndianRed | OldLace | cornsilk | white |
LavenderBlush | OliveDrab | cyan | yellow |
Noms de couleur avec suffixe numérique
Les couleurs suivantes acceptent un suffixe entier numérique N compris entre 1 et 4, allant du plus clair au plus fonce.
AntiqueWhiteN | LightSkyBlueN | SteelBlueN | khakiN |
CadetBlueN | LightSteelBlueN | VioletRedN | magentaN |
DarkGoldenrodN | LightYellowN | aquamarineN | maroonN |
DarkOliveGreenN | MediumOrchidN | azureN | orangeN |
DarkOrangeN | MediumPurpleN | bisqueN | orchidN |
DarkOrchidN | MistyRoseN | blueN | pinkN |
DarkSeaGreenN | NavajoWhiteN | brownN | plumN |
DeepPinkN | OliveDrabN | burlywoodN | purpleN |
DeepSkyBlueN | OrangeRedN | chartreuseN | redN |
DodgerBlueN | PaleGreenN | chocolateN | salmonN |
HotPinkN | PaleTurquoiseN | coralN | seashellN |
IndianRedN | PaleVioletRedN | cornsilkN | siennaN |
LavenderBlushN | PeachPuffN | cyanN | snowN |
LemonChiffonN | RosyBrownN | firebrickN | tanN |
LightBlueN | RoyalBlueN | goldN | thistleN |
LightCyanN | SeaGreenN | goldenrodN | tomatoN |
LightGoldenrodN | SkyBlueN | greenN | turquoiseN |
LightPinkN | SlateBlueN | honeydewN | wheatN |
LightSalmonN | SpringGreenN | ivoryN | yellowN |
Échelle de gris
Une échelle de gris s’obtient en utilisant
|
où N est compris entre 0 et 100.
Couleurs in-ambiguës
La fonction Scheme universal-color
procure un
jeu de huit couleurs conçu
pour lever toute ambiquïté aux personnes souffrant de daltonisme.
black | orange | skyblue | bluegreen |
yellow | blue | vermillion | redpurple |
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A.8 La fonte Emmentaler
La fonte Emmentaler est constituée de deux jeux de glyphes : « Feta » est utilisé pour la notation classique, et « Parmesan » pour la notation ancienne.
Les différents symboles – ou glyphes – de la fonte Emmentaler peuvent s’inclure directement dans un objet markup. Pour ce faire, il suffit d’employer le nom du glyphe (voir les tables ci-après) comme ceci :
g^\markup { \musicglyph "scripts.segno" }
ou
\markup { \musicglyph "five" }
Pour de plus amples informations, reportez-vous au chapitre Mise en forme du texte.
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[ < La fonte Emmentaler ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de métrique > ] |
Glyphes de clef
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de clef ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de chiffre > ] |
Glyphes de métrique
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de métrique ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de symbole pour la basse chiffrée > ] |
Glyphes de chiffre
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de chiffre ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes d'altération > ] |
Glyphes de symbole pour la basse chiffrée
Glyphes d’altération
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes d'altération ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de tête de note spéciale > ] |
Glyphes de tête de note par défaut
Glyphes de tête de note spéciale
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de tête de note spéciale ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de silence > ] |
Glyphes de tête de note à forme variable
Glyphes de silence
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de silence ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de point > ] |
Glyphes de crochet de croche
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de crochet de croche ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de nuance > ] |
Glyphes de point
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de point ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de script > ] |
Glyphes de nuance
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de nuance ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de flèche > ] |
Glyphes de script
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de script ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes d'extrémité d'accolade > ] |
Glyphes de flèche
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de flèche ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de pédale > ] |
Glyphes d’extrémité d’accolade
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes d'extrémité d'accolade ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes d'accordéon > ] |
Glyphes de pédale
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de pédale ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de liaison > ] |
Glyphes d’accordéon
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes d'accordéon ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style vaticana > ] |
Glyphes de liaison
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de liaison ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style medicaea > ] |
Glyphes de style vaticana
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de style vaticana ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style Hufnagel > ] |
Glyphes de style medicaea
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de style medicaea ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style mensural > ] |
Glyphes de style Hufnagel
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de style Hufnagel ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style néomensural > ] |
Glyphes de style mensural
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de style mensural ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style Petrucci > ] |
Glyphes de style néomensural
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de style néomensural ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style Solesmes > ] |
Glyphes de style Petrucci
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de style Petrucci ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style kiévien > ] |
Glyphes de style Solesmes
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de style Solesmes ] | [Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Styles de tête de note > ] |
Glyphes de style kiévien
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glyphes de style kiévien ] | [Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Jeux de glyphes d'altération > ] |
A.9 Styles de tête de note
Voici les différents styles de tête de note disponibles.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Styles de tête de note ] | [Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Styles de clef > ] |
A.10 Jeux de glyphes d’altération
Voici les différents jeux de glyphes d’altération.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Jeux de glyphes d'altération ] | [Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Clefs standards > ] |
A.11 Styles de clef
Le tableau suivant répertorie tous les styles de clef disponibles ainsi que la position du do médium par rapport à la clef.
Clefs standards | ||
Clefs pour portée de percussions | ||
Clefs pour tablatures | ||
Clefs de musique ancienne |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Styles de clef ] | [Plus haut: Styles de clef ] | [ Clefs pour portée de percussions > ] |
Clefs standards
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Clefs standards ] | [Plus haut: Styles de clef ] | [ Clefs pour tablatures > ] |
Clefs pour portée de percussions
Exemple | Résultat | Exemple | Résultat |
---|---|---|---|
\clef percussion | \clef varpercussion |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Clefs pour portée de percussions ] | [Plus haut: Styles de clef ] | [ Clefs de musique ancienne > ] |
Clefs pour tablatures
Exemple | Résultat | Exemple | Résultat |
---|---|---|---|
\new TabStaff { |
\new TabStaff { |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Clefs pour tablatures ] | [Plus haut: Styles de clef ] | [ > ] |
Clefs de musique ancienne
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Clefs de musique ancienne ] | [Plus haut: Clefs de musique ancienne ] | [ > ] |
Grégorien
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < ] | [Plus haut: Clefs de musique ancienne ] | [ > ] |
Mensural
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < ] | [Plus haut: Clefs de musique ancienne ] | [ Commandes pour markup > ] |
Kiévien
Exemple | Résultat | ||
---|---|---|---|
\clef "kievan-do" |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < ] | [Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Font > ] |
A.12 Commandes pour markup
Les commandes suivantes peuvent être utilisées dans un bloc
\markup { }
.
The following commands can all be used inside \markup { }
.
A.12.1 Font | ||
A.12.2 Align | ||
A.12.3 Graphic | ||
A.12.4 Music | ||
A.12.5 Conditionals | ||
A.12.6 Instrument Specific Markup | ||
A.12.7 Accordion Registers | ||
A.12.8 Other |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Commandes pour markup ] | [Plus haut: Commandes pour markup ] | [ Align > ] |
A.12.1 Font
-
\abs-fontsize
size (number) arg (markup) -
Use size as the absolute font size (in points) to display arg. Adjusts
baseline-skip
andword-space
accordingly.\markup { default text font size \hspace #2 \abs-fontsize #16 { text font size 16 } \hspace #2 \abs-fontsize #12 { text font size 12 } }
Used properties:
-
baseline-skip
(3
) -
word-space
(0.6
)
-
-
\bold
arg (markup) -
Switch to bold font-series.
\markup { default \hspace #2 \bold bold }
-
\box
arg (markup) -
Draw a box round arg. Looks at
thickness
,box-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup.\markup { \override #'(box-padding . 0.5) \box \line { V. S. } }
Used properties:
-
box-padding
(0.2
) -
font-size
(0
) -
thickness
(1
)
-
-
\caps
arg (markup) -
Copy of the
\smallCaps
command.\markup { default \hspace #2 \caps { Text in small caps } }
-
\dynamic
arg (markup) -
Use the dynamic font. This font only contains s, f, m, z, p, and r. When producing phrases, like ‘più f’, the normal words (like ‘più’) should be done in a different font. The recommended font for this is bold and italic.
\markup { \dynamic { sfzp } }
-
\figured-bass
arg (markup) -
Set arg as small numbers for figured bass. Specially slashed digits can be achieved with a trailing backslashes (for numbers 6, 7, and 9) or a trailing plus (for numbers 2, 4, and 5).11
The use of a backslash is in analogy to
\figuremode
(voir Saisie de la basse chiffrée). Note that to get a backslash character in markup it must be escaped by doubling it. Additionally, it must be put into double quotes.\markup { \figured-bass { 2 3 4+ 7 "9\\" } }
-
\finger
arg (markup) -
Set arg as small numbers for fingering instructions.
\markup { \finger { 1 2 3 4 5 } }
-
\fontCaps
arg (markup) -
Set
font-shape
tocaps
Note:
\fontCaps
requires the installation and selection of fonts which support thecaps
font shape. -
\fontsize
increment (number) arg (markup) -
Add increment to the font-size. Adjusts
baseline-skip
accordingly.\markup { default \hspace #2 \fontsize #-1.5 smaller }
Used properties:
-
baseline-skip
(2
) -
word-space
(1
) -
font-size
(0
)
-
-
\huge
arg (markup) -
Set font size to +2.
\markup { default \hspace #2 \huge huge }
-
\italic
arg (markup) -
Use italic
font-shape
for arg.\markup { default \hspace #2 \italic italic }
-
\large
arg (markup) -
Set font size to +1.
\markup { default \hspace #2 \large large }
-
\larger
arg (markup) -
Increase the font size relative to the current setting.
\markup { default \hspace #2 \larger larger }
-
\magnify
sz (number) arg (markup) -
Set the font magnification for its argument. In the following example, the middle A is 10% larger:
A \magnify #1.1 { A } A
Note: Magnification only works if a font name is explicitly selected. Use
\fontsize
otherwise.\markup { default \hspace #2 \magnify #1.5 { 50% larger } }
-
\medium
arg (markup) -
Switch to medium font-series (in contrast to bold).
\markup { \bold { some bold text \hspace #2 \medium { medium font series } \hspace #2 bold again } }
-
\normal-size-sub
arg (markup) -
Set arg in subscript with a normal font size.
\markup { default \normal-size-sub { subscript in standard size } }
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\normal-size-super
arg (markup) -
Set arg in superscript with a normal font size.
\markup { default \normal-size-super { superscript in standard size } }
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\normal-text
arg (markup) -
Set all font related properties (except the size) to get the default normal text font, no matter what font was used earlier.
\markup { \huge \bold \sans \caps { huge bold sans caps \hspace #2 \normal-text { huge normal } \hspace #2 as before } }
-
\normalsize
arg (markup) -
Set font size to default.
\markup { \teeny { this is very small \hspace #2 \normalsize { normal size } \hspace #2 teeny again } }
-
\number
arg (markup) -
Set font family to
number
, which yields the font used for digits. This font also contains some punctuation; it has no letters.The appearance of digits in the Emmentaler font can be controlled with four OpenType features: ‘tnum’, ‘cv47’, ‘ss01’, and ‘kern’, which can be arbitrarily combined.
- tnum
If off (which is the default), glyphs ‘zero’ to ‘nine’ have no left and right side bearings. If on, the glyphs all have the same advance width by making the bearings non-zero.
- cv47
If on, glyphs ‘four’ and ‘seven’ have shorter vertical strokes. Default is off.
- ss01
If on, glyphs ‘zero’ to ‘nine’ have a fatter design, making them more readable at small sizes. Default is off.
- kern
If on (which is the default), provide pairwise kerning between (most) glyphs.
\markuplist \number \fontsize #5 \override #'((padding . 2) (baseline-skip . 4) (box-padding . 0) (thickness . 0.1)) \table #'(-1 -1 -1 -1) { 0123456789 \box 147 \concat { \box 1 \box 4 \box 7 } \normal-text \normalsize "(time signatures)" \override #'(font-features .("cv47")) { 0123456789 \box 147 \concat { \box 1 \box 4 \box 7 } } \normal-text \normalsize "(alternatives)" \override #'(font-features .("tnum" "cv47" "-kern")) { 0123456789 \box 147 \concat { \box 1 \box 4 \box 7 } } \normal-text \normalsize "(fixed-width)" \override #'(font-features . ("tnum" "cv47" "ss01")) { 0123456789 \box 147 \concat { \box 1 \box 4 \box 7 } } \normal-text \normalsize "(figured bass)" \override #'(font-features . ("cv47" "ss01")) { 0123456789 \box 147 \concat { \box 1 \box 4 \box 7 } } \normal-text \normalsize "(fingering)" }
See also the markup commands
\figured-bass
and\finger
, which set the font features accordingly. -
\overtie
arg (markup) -
Overtie arg.
\markup \line { \overtie "overtied" \override #'((offset . 5) (thickness . 1)) \overtie "overtied" \override #'((offset . 1) (thickness . 5)) \overtie "overtied" }
Used properties:
-
shorten-pair
((0 . 0)
) -
height-limit
(0.7
) -
direction
(1
) -
offset
(2
) -
thickness
(1
)
-
-
\replace
replacements (list) arg (markup) -
Used to automatically replace a string by another in the markup arg. Each pair of the alist replacements specifies what should be replaced. The
key
is the string to be replaced by thevalue
markup. Note the quasiquoting syntax with a backquote in the second example.\markup \replace #'(("2nd" . "Second")) "2nd time" \markup \replace #`(("2nd" . ,#{ \markup \concat { 2 \super nd } #})) \center-column { \line { Play only } \line { the 2nd time } }
Used properties:
-
replacement-alist
-
-
\roman
arg (markup) -
Set font family to
roman
.\markup { \sans \bold { sans serif, bold \hspace #2 \roman { text in roman font family } \hspace #2 return to sans } }
-
\sans
arg (markup) -
Switch to the sans serif font family.
\markup { default \hspace #2 \sans { sans serif } }
-
\simple
str (string) -
\markup \simple "x"
is equivalent to\markup "x"
. This command was previously used internally, but no longer is, and is being kept for backwards compatibility only. -
\small
arg (markup) -
Set font size to -1.
\markup { default \hspace #2 \small small }
-
\smallCaps
arg (markup) -
Emit arg as small caps.
\markup { default \hspace #2 \smallCaps { Text in small caps } }
-
\smaller
arg (markup) -
Decrease the font size relative to the current setting.
\markup { \fontsize #3.5 { large text \hspace #2 \smaller { smaller text } \hspace #2 large text } }
-
\sub
arg (markup) -
Set arg in subscript.
\markup { \concat { H \sub { 2 } O } }
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\super
arg (markup) -
Set arg in superscript.
\markup { E = \concat { mc \super 2 } }
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\teeny
arg (markup) -
Set font size to -3.
\markup { default \hspace #2 \teeny teeny }
-
\text
arg (markup) -
Use a text font instead of music symbol or music alphabet font.
\markup { \number { 1, 2, \text { three, four, } 5 } }
-
\tie
arg (markup) -
Adds a horizontal bow created with
make-tie-stencil
at bottom or top of arg. Looks atthickness
to determine line thickness, andoffset
to determine y-offset. The added bow fits the extent of arg,shorten-pair
may be used to modify this. direction may be set using anoverride
or direction-modifiers orvoiceOne
, etc.\markup { \override #'(direction . 1) \tie "above" \override #'(direction . -1) \tie "below" }
Used properties:
-
shorten-pair
((0 . 0)
) -
height-limit
(0.7
) -
direction
(1
) -
offset
(2
) -
thickness
(1
)
-
-
\tiny
arg (markup) -
Set font size to -2.
\markup { default \hspace #2 \tiny tiny }
-
\typewriter
arg (markup) -
Use
font-family
typewriter for arg.\markup { default \hspace #2 \typewriter typewriter }
-
\underline
arg (markup) -
Underline arg. Looks at
thickness
to determine line thickness,offset
to determine line y-offset from arg andunderline-skip
to determine the distance of additional lines from the others.underline-shift
is used to get subsequent calls correct. Overriding it makes little sense, it would end up adding the provided value to the one ofoffset
.\markup \justify-line { \underline "underlined" \override #'(offset . 5) \override #'(thickness . 1) \underline "underlined" \override #'(offset . 1) \override #'(thickness . 5) \underline "underlined" \override #'(offset . 5) \override #'(underline-skip . 4) \underline \underline \underline "multiple underlined" }
Used properties:
-
underline-skip
(2
) -
underline-shift
(0
) -
offset
(2
) -
thickness
(1
)
-
-
\undertie
arg (markup) -
\markup \line { \undertie "undertied" \override #'((offset . 5) (thickness . 1)) \undertie "undertied" \override #'((offset . 1) (thickness . 5)) \undertie "undertied" }
Used properties:
-
shorten-pair
((0 . 0)
) -
height-limit
(0.7
) -
direction
(1
) -
offset
(2
) -
thickness
(1
)
-
-
\upright
arg (markup) -
Set
font-shape
toupright
. This is the opposite ofitalic
.\markup { \italic { italic text \hspace #2 \upright { upright text } \hspace #2 italic again } }
-
\with-string-transformer
transformer (procedure) arg (markup) -
Interpret the markup arg with a string transformer installed. Whenever a string is interpreted inside arg, the transformer is first called, and it is the result that is interpreted. The arguments passed to the transformer are the output definition, the property alist chain, and the string. See New markup command definition about the two first arguments.
\markup \with-string-transformer #(lambda (layout props str) (string-upcase str)) "abc"
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A.12.2 Align
-
\align-on-other
axis (non-negative, exact integer) other-dir (number) other (markup) self-dir (number) self (markup) -
Align markup self on markup other along axis axis, using self-dir and other-dir for mutual alignment of self and other, respectively. This command translates self as requested relative to its surroundings; other is not printed.
\markup \column { 1 12 \align-on-other #X #RIGHT 12 #LEFT 12345 123 }
-
\center-align
arg (markup) -
Align
arg
to its X center.\markup { \column { one \center-align two three } }
-
\center-column
args (markup list) -
Put
args
in a centered column.\markup { \center-column { one two three } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\column
args (markup list) -
Stack the markups in args vertically. The property
baseline-skip
determines the space between markups in args.\markup { \column { one two three } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\combine
arg1 (markup) arg2 (markup) -
Print two markups on top of each other.
Note:
\combine
cannot take a list of markups enclosed in curly braces as an argument; for this purpose use\overlay
instead.\markup { \fontsize #5 \override #'(thickness . 2) \combine \draw-line #'(0 . 4) \arrow-head #Y #DOWN ##f }
-
\concat
args (markup list) -
Concatenate args in a horizontal line, without spaces in between. Strings are concatenated on the input level, allowing ligatures. For example,
\concat { "f" "i" }
is equivalent to"fi"
.\markup { \concat { one two three } }
-
\dir-column
args (markup list) -
Make a column of args, going up or down, depending on the setting of the
direction
layout property.\markup { \override #`(direction . ,UP) \dir-column { going up } \hspace #1 \dir-column { going down } \hspace #1 \override #'(direction . 1) \dir-column { going up } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
direction
-
-
\fill-line
args (markup list) -
Put markups in a horizontal line of width line-width. The markups are spaced or flushed to fill the entire line. If there are no arguments, return an empty stencil.
\markup { \column { \fill-line { Words evenly spaced across the page } \null \fill-line { \line { Text markups } \line { \italic { evenly spaced } } \line { across the page } } \null \override #'(line-width . 50) \fill-line { Width explicitly specified } } }
Used properties:
-
line-width
(#f
) -
word-space
(0.6
) -
text-direction
(1
)
-
-
\fill-with-pattern
space (number) dir (direction) pattern (markup) left (markup) right (markup) -
Put left and right in a horizontal line of width
line-width
with a line of markups pattern in between. Patterns are spaced apart by space. Patterns are aligned to the dir markup.\markup \column { "right-aligned :" \fill-with-pattern #1 #RIGHT . first right \fill-with-pattern #1 #RIGHT . second right \null "center-aligned :" \fill-with-pattern #1.5 #CENTER - left right \null "left-aligned :" \override #'(line-width . 50) \fill-with-pattern #2 #LEFT : left first \override #'(line-width . 50) \fill-with-pattern #2 #LEFT : left second }
Used properties:
-
line-width
-
word-space
-
-
\general-align
axis (integer) dir (number) arg (markup) -
Align arg in axis direction to the dir side.
\markup { \column { one \general-align #X #LEFT two three \null one \general-align #X #CENTER two three \null \line { one \general-align #Y #UP two three } \null \line { one \general-align #Y #3.2 two three } } }
-
\halign
dir (number) arg (markup) -
Set horizontal alignment. If dir is
-1
, then it is left-aligned, while+1
is right. Values in between interpolate alignment accordingly.\markup { \column { one \halign #LEFT two three \null one \halign #CENTER two three \null one \halign #RIGHT two three \null one \halign #-5 two three } }
-
\hcenter-in
length (number) arg (markup) -
Center arg horizontally within a box of extending length/2 to the left and right.
\new StaffGroup << \new Staff { \set Staff.instrumentName = \markup { \hcenter-in #12 Oboe } c''1 } \new Staff { \set Staff.instrumentName = \markup { \hcenter-in #12 Bassoon } \clef tenor c'1 } >>
-
\hspace
amount (number) -
Create an invisible object taking up horizontal space amount.
\markup { one \hspace #2 two \hspace #8 three }
-
\justify
args (markup list) -
Like
\wordwrap
, but with lines stretched to justify the margins. Use\override #'(line-width . X)
to set the line width; X is the number of staff spaces.\markup { \justify { Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. } }
Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
line-width
(#f
) -
baseline-skip
-
-
\justify-field
symbol (symbol) -
Justify the data which has been assigned to symbol.
\header { title = "My title" myText = "Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat." } \paper { bookTitleMarkup = \markup { \column { \fill-line { \fromproperty #'header:title } \null \justify-field #'header:myText } } } \markup { \null }
-
\justify-line
args (markup list) -
Put markups in a horizontal line of width line-width. The markups are spread to fill the entire line and separated by equal space. If there are no arguments, return an empty stencil.
\markup { \justify-line { Constant space between neighboring words } }
Used properties:
-
line-width
(#f
) -
word-space
(0.6
) -
text-direction
(1
)
-
-
\justify-string
arg (string) -
Justify a string. Paragraphs may be separated with double newlines
\markup { \override #'(line-width . 40) \justify-string #"Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum" }
Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
line-width
-
baseline-skip
-
-
\left-align
arg (markup) -
Align arg on its left edge.
\markup { \column { one \left-align two three } }
-
\left-column
args (markup list) -
Put
args
in a left-aligned column.\markup { \left-column { one two three } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\line
args (markup list) -
Put args in a horizontal line. The property
word-space
determines the space between markups in args.\markup { \line { one two three } }
Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
-
\lower
amount (number) arg (markup) -
Lower arg by the distance amount. A negative amount indicates raising; see also
\raise
.\markup { one \lower #3 two three }
-
\overlay
args (markup list) -
Takes a list of markups combining them.
\markup { \fontsize #5 \override #'(thickness . 2) \overlay { \draw-line #'(0 . 4) \arrow-head #Y #DOWN ##f \translate #'(0 . 4)\arrow-head #Y #UP ##f } }
-
\pad
amount (number) arg (markup) -
Add space around a markup object. Identical to
pad-around
.\markup { \box { default } \hspace #2 \box { \pad-markup #1 { padded } } }
-
\pad-around
amount (number) arg (markup) -
Add padding amount all around arg.
\markup { \box { default } \hspace #2 \box { \pad-around #0.5 { padded } } }
-
\pad-to-box
x-ext (pair of numbers) y-ext (pair of numbers) arg (markup) -
Make arg take at least x-ext, y-ext space.
\markup { \box { default } \hspace #4 \box { \pad-to-box #'(0 . 10) #'(0 . 3) { padded } } }
-
\pad-x
amount (number) arg (markup) -
Add padding amount around arg in the X direction.
\markup { \box { default } \hspace #4 \box { \pad-x #2 { padded } } }
-
\put-adjacent
axis (integer) dir (direction) arg1 (markup) arg2 (markup) -
Put arg2 next to arg1, without moving arg1.
-
\raise
amount (number) arg (markup) -
Raise arg by the distance amount. A negative amount indicates lowering, see also
\lower
.The argument to
\raise
is the vertical displacement amount, measured in (global) staff spaces.\raise
and\super
raise objects in relation to their surrounding markups.If the text object itself is positioned above or below the staff, then
\raise
cannot be used to move it, since the mechanism that positions it next to the staff cancels any shift made with\raise
. For vertical positioning, use thepadding
and/orextra-offset
properties.\markup { C \small \bold \raise #1.0 9/7+ }
-
\right-align
arg (markup) -
Align arg on its right edge.
\markup { \column { one \right-align two three } }
-
\right-column
args (markup list) -
Put
args
in a right-aligned column.\markup { \right-column { one two three } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\rotate
ang (number) arg (markup) -
Rotate object with ang degrees around its center.
\markup { default \hspace #2 \rotate #45 \line { rotated 45° } }
-
\translate
offset (pair of numbers) arg (markup) -
Translate arg relative to its surroundings. offset is a pair of numbers representing the displacement in the X and Y axis.
\markup { * \translate #'(2 . 3) \line { translated two spaces right, three up } }
-
\translate-scaled
offset (pair of numbers) arg (markup) -
Translate arg by offset, scaling the offset by the
font-size
.\markup { \fontsize #5 { * \translate #'(2 . 3) translate \hspace #2 * \translate-scaled #'(2 . 3) translate-scaled } }
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\vcenter
arg (markup) -
Align
arg
to its Y center.\markup { one \vcenter two three }
-
\vspace
amount (number) -
Create an invisible object taking up vertical space of amount multiplied by 3.
\markup { \center-column { one \vspace #2 two \vspace #5 three } }
-
\wordwrap
args (markup list) -
Simple wordwrap. Use
\override #'(line-width . X)
to set the line width, where X is the number of staff spaces.\markup { \wordwrap { Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. } }
Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
line-width
(#f
) -
baseline-skip
-
-
\wordwrap-field
symbol (symbol) -
Wordwrap the data which has been assigned to symbol.
\header { title = "My title" myText = "Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat." } \paper { bookTitleMarkup = \markup { \column { \fill-line { \fromproperty #'header:title } \null \wordwrap-field #'header:myText } } } \markup { \null }
-
\wordwrap-string
arg (string) -
Wordwrap a string. Paragraphs may be separated with double newlines.
\markup { \override #'(line-width . 40) \wordwrap-string #"Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum" }
Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
line-width
-
baseline-skip
-
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A.12.3 Graphic
-
\arrow-head
axis (integer) dir (direction) filled (boolean) -
Produce an arrow head in specified direction and axis. Use the filled head if filled is specified.
\markup { \fontsize #5 { \general-align #Y #DOWN { \arrow-head #Y #UP ##t \arrow-head #Y #DOWN ##f \hspace #2 \arrow-head #X #RIGHT ##f \arrow-head #X #LEFT ##f } } }
-
\beam
width (number) slope (number) thickness (number) -
Create a beam with the specified parameters.
\markup { \beam #5 #1 #2 }
-
\bracket
arg (markup) -
Draw vertical brackets around arg.
\markup { \bracket { \note {2.} #UP } }
-
\circle
arg (markup) -
Draw a circle around arg. Use
thickness
,circle-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup.\markup { \circle { Hi } }
Used properties:
-
circle-padding
(0.2
) -
font-size
(0
) -
thickness
(1
)
-
-
\draw-circle
radius (number) thickness (number) filled (boolean) -
A circle of radius radius and thickness thickness, optionally filled.
\markup { \draw-circle #2 #0.5 ##f \hspace #2 \draw-circle #2 #0 ##t }
-
\draw-dashed-line
dest (pair of numbers) -
A dashed line.
If
full-length
is set to #t (default) the dashed-line extends to the whole length given by dest, without white space at beginning or end.off
will then be altered to fit. To insist on the given (or default) values ofon
,off
use\override #'(full-length . #f)
Manual settings foron
,off
andphase
are possible.\markup { \draw-dashed-line #'(5.1 . 2.3) \override #'((on . 0.3) (off . 0.5)) \draw-dashed-line #'(5.1 . 2.3) }
Used properties:
-
full-length
(#t
) -
phase
(0
) -
off
(1
) -
on
(1
) -
thickness
(1
)
-
-
\draw-dotted-line
dest (pair of numbers) -
A dotted line.
The dotted-line always extends to the whole length given by dest, without white space at beginning or end. Manual settings for
off
are possible to get larger or smaller space between the dots. The given (or default) value ofoff
will be altered to fit the line-length.\markup { \draw-dotted-line #'(5.1 . 2.3) \override #'((thickness . 2) (off . 0.2)) \draw-dotted-line #'(5.1 . 2.3) }
Used properties:
-
phase
(0
) -
off
(1
) -
thickness
(1
)
-
-
\draw-hline
-
Draws a line across a page, where the property
span-factor
controls what fraction of the page is taken up.\markup { \column { \draw-hline \override #'(span-factor . 1/3) \draw-hline } }
Used properties:
-
span-factor
(1
) -
line-width
-
thickness
(1
)
-
-
\draw-line
dest (pair of numbers) -
A simple line.
\markup { \draw-line #'(4 . 4) \override #'(thickness . 5) \draw-line #'(-3 . 0) }
Used properties:
-
thickness
(1
)
-
-
\draw-squiggle-line
sq-length (number) dest (pair of numbers) eq-end? (boolean) -
A squiggled line.
If
eq-end?
is set to#t
, it is ensured the squiggled line ends with a bow in same direction as the starting one.sq-length
is the length of the first bow.dest
is the end point of the squiggled line. To matchdest
the squiggled line is scaled accordingly. Its appearance may be customized by overrides forthickness
,angularity
,height
andorientation
.\markup \column { \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t \override #'(orientation . -1) \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##f \override #'(height . 1) \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t \override #'(thickness . 5) \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t \override #'(angularity . 2) \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t }
Used properties:
-
orientation
(1
) -
height
(0.5
) -
angularity
(0
) -
thickness
(0.5
)
-
-
\ellipse
arg (markup) -
Draw an ellipse around arg. Use
thickness
,x-padding
,y-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup.\markup { \ellipse { Hi } }
Used properties:
-
y-padding
(0.2
) -
x-padding
(0.2
) -
font-size
(0
) -
thickness
(1
)
-
-
\epsfile
axis (number) size (number) file-name (string) -
Inline an EPS image. The image is scaled along axis to size.
\markup { \general-align #Y #DOWN { \epsfile #X #20 #"context-example.eps" \epsfile #Y #20 #"context-example.eps" } }
-
\filled-box
xext (pair of numbers) yext (pair of numbers) blot (number) -
Draw a box with rounded corners of dimensions xext and yext. For example,
\filled-box #'(-.3 . 1.8) #'(-.3 . 1.8) #0
creates a box extending horizontally from -0.3 to 1.8 and vertically from -0.3 up to 1.8, with corners formed from a circle of diameter 0 (i.e., sharp corners).
\markup { \filled-box #'(0 . 4) #'(0 . 4) #0 \filled-box #'(0 . 2) #'(-4 . 2) #0.4 \combine \filled-box #'(1 . 8) #'(0 . 7) #0.2 \with-color #white \filled-box #'(3.6 . 5.6) #'(3.5 . 5.5) #0.7 }
-
\hbracket
arg (markup) -
Draw horizontal brackets around arg.
\markup { \hbracket { \line { one two three } } }
-
\oval
arg (markup) -
Draw an oval around arg. Use
thickness
,x-padding
,y-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup.\markup { \oval { Hi } }
Used properties:
-
y-padding
(0.75
) -
x-padding
(0.75
) -
font-size
(0
) -
thickness
(1
)
-
-
\parenthesize
arg (markup) -
Draw parentheses around arg. This is useful for parenthesizing a column containing several lines of text.
\markup { \parenthesize \column { foo bar } \override #'(angularity . 2) \parenthesize \column { bah baz } }
Used properties:
-
width
(0.25
) -
line-thickness
(0.1
) -
thickness
(1
) -
size
(1
) -
padding
-
angularity
(0
)
-
-
\path
thickness (number) commands (list) -
Draws a path with line thickness according to the directions given in commands. commands is a list of lists where the
car
of each sublist is a drawing command and thecdr
comprises the associated arguments for each command.There are seven commands available to use in the list
commands
:moveto
,rmoveto
,lineto
,rlineto
,curveto
,rcurveto
, andclosepath
. Note that the commands that begin with r are the relative variants of the other three commands. You may also use the standard SVG single-letter equivalents:moveto
=M
,lineto
=L
,curveto
=C
,closepath
=Z
. The relative commands are written lowercase:rmoveto
=r
,rlineto
=l
,rcurveto
=c
.The commands
moveto
,rmoveto
,lineto
, andrlineto
take 2 arguments; they are the X and Y coordinates for the destination point.The commands
curveto
andrcurveto
create cubic Bézier curves, and take 6 arguments; the first two are the X and Y coordinates for the first control point, the second two are the X and Y coordinates for the second control point, and the last two are the X and Y coordinates for the destination point.The
closepath
command takes zero arguments and closes the current subpath in the active path.Line-cap styles and line-join styles may be customized by overriding the
line-cap-style
andline-join-style
properties, respectively. Available line-cap styles are'butt
,'round
, and'square
. Available line-join styles are'miter
,'round
, and'bevel
.The property
filled
specifies whether or not the path is filled with color.samplePath = #'((lineto -1 1) (lineto 1 1) (lineto 1 -1) (curveto -5 -5 -5 5 -1 0) (closepath)) \markup { \path #0.25 #samplePath \override #'(line-join-style . miter) \path #0.25 #samplePath \override #'(filled . #t) \path #0.25 #samplePath }
Used properties:
-
filled
(#f
) -
line-join-style
(round
) -
line-cap-style
(round
)
-
-
\polygon
points (list of number pairs) -
A polygon delimited by the list of points. extroversion defines how the shape of the polygon is adapted to its thickness. If it is 0, the polygon is traced as-is. If -1, the outer side of the line is just on the given points. If 1, the line has its inner side on the points. The thickness property controls the thickness of the line; for filled polygons, this means the diameter of the blot.
regularPentagon = #'((1 . 0) (0.31 . 0.95) (-0.81 . 0.59) (-0.81 . -0.59) (0.31 . -0.95)) \markup { \polygon #'((-1 . -1) (0 . -3) (2 . 2) (1 . 2)) \override #'(filled . #f) \override #'(thickness . 2) \combine \with-color #(universal-color 'blue) \polygon #regularPentagon \with-color #(universal-color 'vermillion) \override #'(extroversion . 1) \polygon #regularPentagon }
Used properties:
-
thickness
(1
) -
filled
(#t
) -
extroversion
(0
)
-
-
\postscript
str (string) -
Insert str directly into the output as a PostScript command string.
This command is meant as a last resort. Almost all needs are better fulfilled by other markup commands (see, for example,
\path
and\draw-line
). If you do use this command, keep the following points in mind:-
\postscript
does not work in SVG output. - There are no stability guarantees on the details of how LilyPond produces its own output (i.e., the context into which the PostScript code is inserted). They may change substantially across versions.
- LilyPond cannot understand the shape of the drawing, leading to suboptimal spacing.
- Depending on how you install LilyPond, the version of the PostScript interpreter (GhostScript) can vary, and some of its features may be disabled.
ringsps = #" 0.15 setlinewidth 0.9 0.6 moveto 0.4 0.6 0.5 0 361 arc stroke 1.0 0.6 0.5 0 361 arc stroke " rings = \markup { \with-dimensions #'(-0.2 . 1.6) #'(0 . 1.2) \postscript #ringsps } \relative c'' { c2^\rings a2_\rings }
-
-
\rounded-box
arg (markup) -
Draw a box with rounded corners around arg. Looks at
thickness
,box-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup; thecorner-radius
property makes it possible to define another shape for the corners (default is 1).c4^\markup { \rounded-box { Overtura } } c,8. c16 c4 r
Used properties:
-
box-padding
(0.5
) -
font-size
(0
) -
corner-radius
(1
) -
thickness
(1
)
-
-
\scale
factor-pair (pair of numbers) arg (markup) -
Scale arg. factor-pair is a pair of numbers representing the scaling-factor in the X and Y axes. Negative values may be used to produce mirror images.
\markup { \line { \scale #'(2 . 1) stretched \scale #'(1 . -1) mirrored } }
-
\triangle
filled (boolean) -
A triangle, either filled or empty.
\markup { \triangle ##t \hspace #2 \triangle ##f }
Used properties:
-
thickness
(1
) -
font-size
(0
) -
extroversion
(0
)
-
-
\with-url
url (string) arg (markup) -
Add a link to URL url around arg. This only works in the PDF backend.
\markup { \with-url #"https://lilypond.org/" { LilyPond ... \italic { music notation for everyone } } }
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A.12.4 Music
-
\accidental
alteration (an exact rational number) -
Select an accidental glyph from an alteration, given as rational number.
\markup \accidental #1/2
Used properties:
-
alteration-glyph-name-alist
-
-
\coda
-
Draw a coda sign.
\markup { \coda }
-
\compound-meter
time-sig (number or pair) -
Draw a numeric time signature.
\markup { \column { \line { Single number: \compound-meter #3 } \line { Conventional: \compound-meter #'(4 . 4) or \compound-meter #'(4 4) } \line { Compound: \compound-meter #'(2 3 8) } \line { Single-number compound: \compound-meter #'((2) (3)) } \line { Complex compound: \compound-meter #'((2 3 8) (3 4)) } } }
-
\customTabClef
num-strings (integer) staff-space (number) -
Draw a tab clef sans-serif style.
-
\doubleflat
-
Draw a double flat symbol.
\markup { \doubleflat }
-
\doublesharp
-
Draw a double sharp symbol.
\markup { \doublesharp }
-
\fermata
-
Create a fermata glyph. When direction is
DOWN
, use an inverted glyph. Note that within music, one would usually use the\fermata
articulation instead of a markup.{ c''1^\markup \fermata d''1_\markup \fermata } \markup { \fermata \override #`(direction . ,DOWN) \fermata }
Used properties:
-
direction
(1
)
-
-
\flat
-
Draw a flat symbol.
\markup { \flat }
-
\multi-measure-rest-by-number
duration-scale (non-negative, exact integer) -
Returns a multi-measure rest symbol.
If the number of measures is greater than the number given by
expand-limit
a horizontal line is printed. For every multi-measure rest lasting more than one measure a number is printed on top.\markup { Multi-measure rests may look like \multi-measure-rest-by-number #12 or \multi-measure-rest-by-number #7 (church rests) }
Used properties:
-
multi-measure-rest-number
(#t
) -
width
(8
) -
expand-limit
(10
) -
hair-thickness
(2.0
) -
thick-thickness
(6.6
) -
word-space
-
style
(()
) -
font-size
(0
)
-
-
\musicglyph
glyph-name (string) -
glyph-name is converted to a musical symbol; for example,
\musicglyph #"accidentals.natural"
selects the natural sign from the music font. See The Emmentaler font for a complete listing of the possible glyphs.\markup { \musicglyph #"f" \musicglyph #"rests.2" \musicglyph #"clefs.G_change" }
-
\natural
-
Draw a natural symbol.
\markup { \natural }
-
\note
duration (duration) dir (number) -
This produces a note with a stem pointing in dir direction, with the duration for the note head type and augmentation dots. For example,
\note {4.} #-0.75
creates a dotted quarter note, with a shortened down stem.\markup { \override #'(style . cross) \note {4..} #UP \hspace #2 \note {\breve} #0 }
Used properties:
-
style
(()
) -
dots-direction
(0
) -
flag-style
(()
) -
font-size
(0
)
-
-
\note-by-number
log (number) dot-count (number) dir (number) -
Construct a note symbol, with stem and flag. By using fractional values for dir, longer or shorter stems can be obtained. Supports all note-head-styles. Ancient note-head-styles will get mensural-style-flags.
flag-style
may be overridden independently. Supported flag-styles aredefault
,old-straight-flag
,modern-straight-flag
,flat-flag
,mensural
andneomensural
. The latter two flag-styles will both result in mensural-flags. Both are supplied for convenience.\markup { \note-by-number #3 #0 #DOWN \hspace #2 \note-by-number #1 #2 #0.8 }
Used properties:
-
style
(()
) -
dots-direction
(0
) -
flag-style
(()
) -
font-size
(0
)
-
-
\rest
duration (duration) -
Returns a rest symbol.
If
multi-measure-rest
is set to true, a multi-measure rest symbol my be returned. In this case the duration needs to be entered as{ 1*2 }
to get a multi-measure rest for two bars. Actually, it’s only the scaling factor that determines the length, the basic duration is disregarded.\markup { Rests: \hspace #2 \rest { 4.. } \hspace #2 \rest { \breve } \hspace #2 Multi-measure rests: \override #'(multi-measure-rest . #t) { \hspace #2 \override #'(multi-measure-rest-number . #f) \rest { 1*7 } \hspace #2 \rest { 1*12 } } }
Used properties:
-
multi-measure-rest-number
(#t
) -
width
(8
) -
expand-limit
(10
) -
hair-thickness
(2.0
) -
thick-thickness
(6.6
) -
word-space
-
style
(()
) -
font-size
(0
) -
style
(()
) -
ledgers
((-1 0 1)
) -
font-size
(0
)
-
-
\rest-by-number
log (integer) dot-count (integer) -
A rest symbol.
For duration logs specified with property
ledgers
, rest symbols with ledger lines are selected.\markup { \rest-by-number #3 #2 \hspace #2 \rest-by-number #0 #1 }
Used properties:
-
style
(()
) -
ledgers
((-1 0 1)
) -
font-size
(0
)
-
-
\rhythm
music (music) -
An embedded rhythmic pattern.
\relative { \tempo \markup { Swing \hspace #0.4 \rhythm { 8[ 8] } = \rhythm { \tuplet 3/2 { 4 8 } } } b8 g' c, d ees d16 ees d c r8 }
Within
\rhythm
, there is no time signature and no division in measures (as with\cadenzaOn
, voir Musique sans métrique). Beaming must be added explicitly with the syntax explained in Barres de ligature manuelles.\markup { The rhythmic pattern \rhythm { 16[ 8 16] } is a type of syncopation. }
\stemDown
can be used to flip the stems.\markup \rhythm { \stemDown 8 16 8 }
\rhythm
works by creating aStandaloneRhythmVoice
context. The parents of this context areStandaloneRhythmStaff
andStandaloneRhythmScore
. It is possible to apply global tweaks to the output by using a\layout
block.\layout { \context { \StandaloneRhythmVoice \xNotesOn } } \markup \rhythm { 8 16 8 }
Note :
rhythm
does not work when its argument is a single duration, e.g.,rhythm { 8 }
. Use extra braces:rhythm { { 8 } }
.Used properties:
-
font-size
(-2
)
-
-
\score
score (score) -
Inline an image of music. The reference point (usually the middle staff line) of the lowest staff in the top system is placed on the baseline.
\markup { \score { \new PianoStaff << \new Staff \relative c' { \key f \major \time 3/4 \mark \markup { Allegro } f2\p( a4) c2( a4) bes2( g'4) f8( e) e4 r } \new Staff \relative c { \clef bass \key f \major \time 3/4 f8( a c a c a f c' es c es c) f,( bes d bes d bes) f( g bes g bes g) } >> \layout { indent = 0.0\cm \context { \Score \override RehearsalMark.break-align-symbols = #'(time-signature key-signature) \override RehearsalMark.self-alignment-X = #LEFT } \context { \Staff \override TimeSignature .break-align-anchor-alignment = #LEFT } } } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\segno
-
Draw a segno symbol.
\markup { \segno }
-
\semiflat
-
Draw a semiflat symbol.
\markup { \semiflat }
-
\semisharp
-
Draw a semisharp symbol.
\markup { \semisharp }
-
\sesquiflat
-
Draw a 3/2 flat symbol.
\markup { \sesquiflat }
-
\sesquisharp
-
Draw a 3/2 sharp symbol.
\markup { \sesquisharp }
-
\sharp
-
Draw a sharp symbol.
\markup { \sharp }
-
\tied-lyric
str (string) -
Replace ‘~’ tilde symbols with tie characters in the argument.
\markup \column { \tied-lyric #"Siam navi~all'onde~algenti Lasciate~in abbandono" \tied-lyric #"Impetuosi venti I nostri~affetti sono" \tied-lyric #"Ogni diletto~e scoglio Tutta la vita~e~un mar." }
Used properties:
-
word-space
-
-
\varcoda
-
Draw a varcoda sign.
\markup { \varcoda }
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A.12.5 Conditionals
-
\if
condition? (procedure) argument (markup) -
Test condition, and only insert argument if it is true. The condition is provided as a procedure taking an output definition and a property alist chain. The procedure is applied, and its result determines whether to print the markup. This command is most useful inside
oddHeaderMarkup
or similar. Here is an example printing page numbers in bold:\paper { oddHeaderMarkup = \markup \fill-line { "" \if #print-page-number \bold \fromproperty #'page:page-number-string } evenHeaderMarkup = \markup \fill-line { \if #print-page-number \bold \fromproperty #'page:page-number-string "" } }
-
\unless
condition? (procedure) argument (markup) -
Similar to
\if
, printing the argument if the condition is false.The following example shows how to print the copyright notice on all pages but the last instead of just the first page.
\paper { oddFooterMarkup = \markup { \unless #on-last-page-of-part \fill-line { \fromproperty #'header:copyright } } } \header { copyright = "© LilyPond Authors. License: GFDL." tagline = "© LilyPond Authors. Documentation placed under the GNU Free Documentation License version 1.3." }
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A.12.6 Instrument Specific Markup
-
\fret-diagram
definition-string (string) -
Make a (guitar) fret diagram. For example, say
\markup \fret-diagram #"s:0.75;6-x;5-x;4-o;3-2;2-3;1-2;"
for fret spacing 3/4 of staff space, D chord diagram
Syntax rules for definition-string:
- - Diagram items are separated by semicolons.
- -
Possible items:
-
s:
number – Set the fret spacing of the diagram (in staff spaces). Default: 1. -
t:
number – Set the line thickness (relative to normal line thickness). Default: 0.5. -
h:
number – Set the height of the diagram in frets. Default: 4. -
w:
number – Set the width of the diagram in strings. Default: 6. -
f:
number – Set fingering label type (0 = none, 1 = in circle on string, 2 = below string). Default: 0. -
d:
number – Set radius of dot, in terms of fret spacing. Default: 0.25. -
p:
number – Set the position of the dot in the fret space. 0.5 is centered; 1 is on lower fret bar, 0 is on upper fret bar. Default: 0.6. -
c:
string1-
string2-
fret – Include a barre mark from string1 to string2 on fret. -
string
-
fret – Place a dot on string at fret. If fret is ‘o’, string is identified as open. If fret is ‘x’, string is identified as muted. -
string
-
fret-
fingering – Place a dot on string at fret, and label with fingering as defined by thef:
code.
-
- - Note: There is no limit to the number of fret indications per string.
Used properties:
-
thickness
(0.5
) -
fret-diagram-details
-
size
(1.0
) -
align-dir
(-0.4
)
-
\fret-diagram-terse
definition-string (string) -
Make a fret diagram markup using terse string-based syntax.
Here is an example
\markup \fret-diagram-terse #"x;x;o;2;3;2;"
for a D chord diagram.
Syntax rules for definition-string:
- Strings are terminated by semicolons; the number of semicolons is the number of strings in the diagram.
- Mute strings are indicated by ‘x’.
- Open strings are indicated by ‘o’.
- A number indicates a fret indication at that fret.
- If there are multiple fret indicators desired on a string, they should be separated by spaces.
-
Fingerings are given by following the fret number with a
-
, followed by the finger indicator, e.g. ‘3-2’ for playing the third fret with the second finger. -
Where a barre indicator is desired, follow the fret (or fingering) symbol
with
-(
to start a barre and-)
to end the barre.
Used properties:
-
thickness
(0.5
) -
fret-diagram-details
-
size
(1.0
) -
align-dir
(-0.4
)
-
\fret-diagram-verbose
marking-list (pair) -
Make a fret diagram containing the symbols indicated in marking-list.
For example,
\markup \fret-diagram-verbose #'((mute 6) (mute 5) (open 4) (place-fret 3 2) (place-fret 2 3) (place-fret 1 2))
produces a standard D chord diagram without fingering indications.
Possible elements in marking-list:
-
(mute string-number)
Place a small ‘x’ at the top of string string-number.
-
(open string-number)
Place a small ‘o’ at the top of string string-number.
-
(barre start-string end-string fret-number)
Place a barre indicator (much like a tie) from string start-string to string end-string at fret fret-number.
-
(capo fret-number)
Place a capo indicator (a large solid bar) across the entire fretboard at fret location fret-number. Also, set fret fret-number to be the lowest fret on the fret diagram.
-
(place-fret string-number fret-number [finger-value] [color-modifier] [color] ['parenthesized ['default-paren-color]])
Place a fret playing indication on string string-number at fret fret-number with an optional fingering label finger-value, an optional color modifier color-modifier, an optional color color, an optional parenthesis
'parenthesized
and an optional paranthesis color'default-paren-color
. By default, the fret playing indicator is a solid dot. This can be globally changed by setting the value of the variable dot-color or for a single dot by setting the value of color. The dot can be parenthesized by adding'parenthesized
. By default the color for the parenthesis is taken from the dot. Adding'default-paren-color
will take the parenthesis-color from the global dot-color, as a fall-back black will be used. Setting color-modifier toinverted
inverts the dot color for a specific fingering. The values for string-number, fret-number, and the optional finger should be entered first in that order. The order of the other optional arguments does not matter. If the finger part of theplace-fret
element is present, finger-value will be displayed according to the setting of the variable finger-code. There is no limit to the number of fret indications per string.
Used properties:
-
thickness
(0.5
) -
fret-diagram-details
-
size
(1.0
) -
align-dir
(-0.4
)
-
-
\harp-pedal
definition-string (string) -
Make a harp pedal diagram.
Possible elements in definition-string:
-
^
pedal is up
-
-
pedal is neutral
-
v
pedal is down
-
|
vertical divider line
-
o
the following pedal should be circled (indicating a change)
The function also checks if the string has the typical form of three pedals, then the divider and then the remaining four pedals. If not it prints out a warning. However, in any case, it will also print each symbol in the order as given. This means you can place the divider (even multiple dividers) anywhere you want, but you’ll have to live with the warnings.
The appearance of the diagram can be tweaked inter alia using the size property of the TextScript grob (
\override Voice.TextScript.size = #0.3
) for the overall, the thickness property (\override Voice.TextScript.thickness = #3
) for the line thickness of the horizontal line and the divider. The remaining configuration (box sizes, offsets and spaces) is done by the harp-pedal-details list of properties (\override Voice.TextScript.harp-pedal-details.box-width = #1
). It contains the following settings:box-offset
(vertical shift of the box center for up/down pedals),box-width
,box-height
,space-before-divider
(the spacing between two boxes before the divider) andspace-after-divider
(box spacing after the divider).\markup \harp-pedal #"^-v|--ov^"
Used properties:
-
thickness
(0.5
) -
harp-pedal-details
(()
) -
size
(1.2
)
-
-
\woodwind-diagram
instrument (symbol) user-draw-commands (list) -
Make a woodwind-instrument diagram. For example, say
\markup \woodwind-diagram #'oboe #'((lh . (d ees)) (cc . (five3qT1q)) (rh . (gis)))
for an oboe with the left-hand d key, left-hand ees key, and right-hand gis key depressed while the five-hole of the central column effectuates a trill between 1/4 and 3/4 closed.
The following instruments are supported:
- - piccolo
- - flute
- - oboe
- - clarinet
- - bass-clarinet
- - saxophone
- - bassoon
- - contrabassoon
To see all of the callable keys for a given instrument, include the function
(print-keys 'instrument)
in your .ly file, where instrument is the instrument whose keys you want to print.Certain keys allow for special configurations. The entire gamut of configurations possible is as follows:
- - 1q (1/4 covered)
- - 1h (1/2 covered)
- - 3q (3/4 covered)
- - R (ring depressed)
- - F (fully covered; the default if no state put)
Additionally, these configurations can be used in trills. So, for example,
three3qTR
effectuates a trill between 3/4 full and ring depressed on the three hole. As another example,threeRT
effectuates a trill between R and open, whereasthreeTR
effectuates a trill between open and shut. To see all of the possibilities for all of the keys of a given instrument, invoke(print-keys-verbose 'instrument)
.Lastly, substituting an empty list for the pressed-key alist will result in a diagram with all of the keys drawn but none filled, for example:
\markup \woodwind-diagram #'oboe #'()
Used properties:
-
woodwind-diagram-details
(()
) -
font-size
(0
) -
graphical
(#t
) -
thickness
(0.1
) -
size
(1
)
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A.12.7 Accordion Registers
-
\discant
name (string) -
\discant name
generates a discant accordion register symbol.To make it available,
#(use-modules (lily accreg))
is required near the top of your input file.
The register names in the default
\discant
register set have modeled after numeric Swiss notation like depicted in http://de.wikipedia.org/wiki/Register_%28Akkordeon%29, omitting the slashes and dropping leading zeros.The string name is basically a three-digit number with the lowest digit specifying the number of 16’ reeds, the tens the number of 8’ reeds, and the hundreds specifying the number of 4’ reeds. Without modification, the specified number of reeds in 8’ is centered in the symbol. Newer instruments may have registrations where 8’ can be used either within or without a tone chamber, ‘cassotto’. Notationally, the central dot then indicates use of cassotto. One can suffix the tens’ digits ‘1’ and ‘2’ with ‘+’ or ‘-’ to indicate clustering the dots at the right or left respectively rather than centered.
Some examples are
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\freeBass
name (string) -
\freeBass name
generates a free bass/converter accordion register symbol for the usual two-reed layout.To make it available,
#(use-modules (lily accreg))
is required near the top of your input file.
Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\stdBass
name (string) -
\stdBass name
generates a standard bass accordion register symbol.To make it available,
#(use-modules (lily accreg))
is required near the top of your input file.
The default bass register definitions have been modeled after the article http://www.accordions.com/index/art/stradella.shtml originally appearing in Accord Magazine.
The underlying register model is
This kind of overlapping arrangement is common for Italian instruments though the exact location of the octave breaks differ.
When not composing for a particular target instrument, using the five reed definitions makes more sense than using a four reed layout: in that manner, the ‘Master’ register is unambiguous. This is rather the rule in literature bothering about bass registrations at all.
Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\stdBassIV
name (string) -
\stdBassIV name
generates a standard bass accordion register symbol.To make it available,
#(use-modules (lily accreg))
is required near the top of your input file.
The main use is for four-reed standard bass instruments with reedbank layout
Notable instruments are Morino models with MIII (the others are five-reed instead) and the Atlantic IV. Most of those models have three register switches. Some newer Morinos with MIII might have five or even seven.
The prevalent three-register layout uses the middle three switches ‘Tenor’, ‘Master’, ‘Soft Bass’. Note that the sound is quite darker than the same registrations of ‘c,’-based instruments.
Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\stdBassV
name (string) -
\stdBassV name
generates a standard bass accordion register symbol.To make it available,
#(use-modules (lily accreg))
is required near the top of your input file.
The main use is for five-reed standard bass instruments with reedbank layout
This tends to be the bass layout for Hohner’s Morino series without convertor or MIII manual.
With the exception of the rather new 7-register layout, the highest two chord reeds are usually sounded together. The Older instruments offer 5 or 3 bass registers. The Tango VM offers an additional ‘Solo Bass’ setting that mutes the chord reeds. The symbol on the register buttons of the Tango VM would actually match the physical five-octave layout reflected here, but it is not used in literature.
Composers should likely prefer the five-reed versions of these symbols. The mismatch of a four-reed instrument with five-reed symbols is easier to resolve for the player than the other way round.
Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\stdBassVI
name (string) -
\stdBassVI name
generates a standard bass accordion register symbol for six reed basses.To make it available,
#(use-modules (lily accreg))
is required near the top of your input file.
This is primarily the register layout for the Hohner « Gola » model. The layout is
The registers are effectively quite similar to that of
\stdBass
. An additional bass reed at alto pitch is omitted for esthetical reasons from the ‘Master’ setting, so the symbols are almost the same except for the ‘Alto/Soprano’ register with bass notes at Alto pitch and chords at Soprano pitch.Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
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A.12.8 Other
-
\auto-footnote
mkup (markup) note (markup) -
Have footnote note act as an annotation to the markup mkup.
\markup { \auto-footnote a b \override #'(padding . 0.2) \auto-footnote c d }
The footnote will be annotated automatically.
Used properties:
-
padding
(0.0
) -
raise
(0.5
)
-
-
\backslashed-digit
num (integer) -
A feta number, with backslash. This is for use in the context of figured bass notation.
\markup { \backslashed-digit #5 \hspace #2 \override #'(thickness . 3) \backslashed-digit #7 }
Used properties:
-
thickness
(1.6
) -
font-size
(0
)
-
-
\char
num (integer) -
Produce a single character. Characters encoded in hexadecimal format require the prefix
#x
.\markup { \char #65 \char ##x00a9 }
-
\eyeglasses
-
Prints out eyeglasses, indicating strongly to look at the conductor.
\markup { \eyeglasses }
-
\first-visible
args (markup list) -
Use the first markup in args that yields a non-empty stencil and ignore the rest.
\markup { \first-visible { \fromproperty #'header:composer \italic Unknown } }
-
\footnote
mkup (markup) note (markup) -
Have footnote note act as an annotation to the markup mkup.
\markup { \footnote a b \override #'(padding . 0.2) \footnote c d }
The footnote will not be annotated automatically.
-
\fraction
arg1 (markup) arg2 (markup) -
Make a fraction of two markups.
\markup { π ≈ \fraction 355 113 }
Used properties:
-
font-size
(0
)
-
-
\fromproperty
symbol (symbol) -
Read the symbol from property settings, and produce a stencil from the markup contained within. If symbol is not defined, it returns an empty markup.
\header { myTitle = "myTitle" title = \markup { from \italic \fromproperty #'header:myTitle } } \markup { \null }
-
\left-brace
size (number) -
A feta brace in point size size.
\markup { \left-brace #35 \hspace #2 \left-brace #45 }
-
\lookup
glyph-name (string) -
Lookup a glyph by name.
\markup { \override #'(font-encoding . fetaBraces) { \lookup #"brace200" \hspace #2 \rotate #180 \lookup #"brace180" } }
-
\markalphabet
num (integer) -
Make a markup letter for num. The letters start with A to Z and continue with double letters.
\markup { \markalphabet #8 \hspace #2 \markalphabet #26 }
-
\markletter
num (integer) -
Make a markup letter for num. The letters start with A to Z (skipping letter I), and continue with double letters.
\markup { \markletter #8 \hspace #2 \markletter #26 }
-
\null
-
An empty markup with extents of a single point.
\markup { \null }
-
\on-the-fly
procedure (procedure) arg (markup) -
Apply the procedure markup command to arg. procedure takes the same arguments as
interpret-markup
and returns a stencil. -
\override
new-prop (pair) arg (markup) -
Add the argument new-prop to the property list. Properties may be any property supported by font-interface, text-interface and instrument-specific-markup-interface.
new-prop may be either a single alist pair, or non-empty alist of its own.
\markup { \undertie "undertied" \override #'(offset . 15) \undertie "offset undertied" \override #'((offset . 15)(thickness . 3)) \undertie "offset thick undertied" }
-
\page-link
page-number (number) arg (markup) -
Add a link to the page page-number around arg. This only works in the PDF backend.
\markup { \page-link #2 { \italic { This links to page 2... } } }
-
\page-ref
label (symbol) gauge (markup) default (markup) -
Reference to a page number. label is the label set on the referenced page (using
\label
or\tocItem
), gauge a markup used to estimate the maximum width of the page number, and default the value to display when label is not found.(If the current book or bookpart is set to use roman numerals for page numbers, the reference will be formatted accordingly – in which case the gauge’s width may require additional tweaking.)
-
\pattern
count (non-negative, exact integer) axis (non-negative, exact integer) space (number) pattern (markup) -
Prints count times a pattern markup. Patterns are spaced apart by space (defined as for
\hspace
or\vspace
, respectively). Patterns are distributed on axis.\markup \column { "Horizontally repeated :" \pattern #7 #X #2 \flat \null "Vertically repeated :" \pattern #3 #Y #0.5 \flat }
-
\property-recursive
symbol (symbol) -
Print out a warning when a header field markup contains some recursive markup definition.
-
\right-brace
size (number) -
A feta brace in point size size, rotated 180 degrees.
\markup { \right-brace #45 \hspace #2 \right-brace #35 }
-
\slashed-digit
num (integer) -
A feta number, with slash. This is for use in the context of figured bass notation.
\markup { \slashed-digit #5 \hspace #2 \override #'(thickness . 3) \slashed-digit #7 }
Used properties:
-
thickness
(1.6
) -
font-size
(0
)
-
-
\stencil
stil (stencil) -
Use a stencil as markup.
\markup { \stencil #(make-circle-stencil 2 0 #t) }
-
\strut
-
Create a box of the same height as the space in the current font.
-
\transparent
arg (markup) -
Make arg transparent.
\markup { \transparent { invisible text } }
-
\verbatim-file
name (string) -
Read the contents of file name, and include it verbatim.
\markup { \verbatim-file #"en/included/simple.ly" }
-
\whiteout
arg (markup) -
Provide a white background for arg. The shape of the white background is determined by
style
. The default isbox
which produces a rectangle.rounded-box
produces a rounded rectangle.outline
approximates the outline of the markup.\markup { \combine \filled-box #'(-1 . 15) #'(-3 . 4) #1 \override #'(thickness . 1.5) \whiteout whiteout-box } \markup { \combine \filled-box #'(-1 . 24) #'(-3 . 4) #1 \override #'((style . rounded-box) (thickness . 3)) \whiteout whiteout-rounded-box } \markup { \combine \filled-box #'(-1 . 18) #'(-3 . 4) #1 \override #'((style . outline) (thickness . 3)) \whiteout whiteout-outline }
Used properties:
-
thickness
(()
) -
style
(box
)
-
-
\with-color
color (color) arg (markup) -
Draw arg in color specified by color.
\markup { \with-color #red red \hspace #2 \with-color #green green \hspace #2 \with-color "#0000ff" blue }
-
\with-dimension
axis (integer) val (pair of numbers) arg (markup) -
Set the horizontal dimension of arg to val if axis is equal to
X
. If axis is equal toY
, set the vertical dimension of arg to val instead. -
\with-dimension-from
axis (integer) arg1 (markup) arg2 (markup) -
Print arg2 but replace the horizontal dimension with the one from arg1 if axis is set to
X
. If axis is set toY
, replace the vertical dimension with the one from arg1 instead. -
\with-dimensions
x (pair of numbers) y (pair of numbers) arg (markup) -
Set the horizontal and vertical dimensions of arg to x and y.
-
\with-dimensions-from
arg1 (markup) arg2 (markup) -
Print arg2 with the horizontal and vertical dimensions of arg1.
-
\with-link
label (symbol) arg (markup) -
Add a link to the page holding label label around arg. This only works in the PDF backend.
\markup { \with-link #'label { \italic { This links to the page containing the label... } } }
-
\with-outline
outline (markup) arg (markup) -
Print arg with the outline and dimensions of outline. The outline is used by skylines to resolve collisions (not for whiteout).
-
\with-true-dimension
axis (integer) arg (markup) -
Give arg its actual dimension (extent) on axis. Sometimes, the extents of a markup’s printed ink differs from the default extents. The main case is if glyphs are involved. By default, the extents of a glyph are based on the glyph’s metrics (i.e., a default vertical and horizontal size for the glyph), which, for various reasons, are often not identical to its bounding box (i.e., the smallest rectangle that completely encompasses the glyph’s outline) – in most cases, the outline protrudes the box spanned up by the metrics.
\markup \fontsize #10 \override #'((box-padding . 0) (thickness . 0.2)) \box \musicglyph "scripts.trill"
For purposes other than setting text, this behavior may not be wanted. You can use
\with-true-dimension
in order to give the markup its actual printed extent.\markup \fontsize #10 \override #'((box-padding . 0) (thickness . 0.2)) \box \with-true-dimension #X \musicglyph "scripts.trill"
-
\with-true-dimensions
arg (markup) -
\markup \with-true-dimensions arg
is short for\markup \with-true-dimension #X \with-true-dimension #Y arg
, i.e.,\with-true-dimensions
has the effect of\with-true-dimension
on both axes.
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[ < Other ] | [Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Liste des caractères spéciaux > ] |
A.13 Commandes pour liste de markups
Les commandes suivantes peuvent être utilisées dans un bloc
\markuplist { }
.
-
\column-lines
args (markup list) -
Like
\column
, but return a list of lines instead of a single markup.baseline-skip
determines the space between each markup in args.Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\justified-lines
args (markup list) -
Like
\justify
, but return a list of lines instead of a single markup. Use\override-lines #'(line-width . X)
to set the line width; X is the number of staff spaces.Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
line-width
(#f
) -
baseline-skip
-
-
\map-commands
compose (procedure) args (markup list) -
This applies the function compose to every markup in args (including elements of markup list command calls) in order to produce a new markup list. Since the return value from a markup list command call is not a markup list but rather a list of stencils, this requires passing those stencils off as the results of individual markup calls. That way, the results should work out as long as no markups rely on side effects.
-
\override-lines
new-prop (pair) args (markup list) -
Like
\override
, for markup lists. -
\score-lines
score (score) -
This is the same as the
\score
markup but delivers its systems as a list of lines. Its score argument is entered in braces like it would be for\score
. -
\string-lines
strg (string) -
Takes the string strg and splits it at the character provided by the property
split-char
, defaulting to#\newline
. Surrounding whitespace is removed from every resulting string. The returned list of markups is ready to be formatted by other markup or markup list commands like\column
,\line
, etc.\markup { \column \string-lines "foo, foo, bar, bar, buzz, buzz!" }
Used properties:
-
split-char
(#\newline
)
-
-
\table
column-align (number list) lst (markup list) -
Returns a table.
column-align specifies how each column is aligned, possible values are -1, 0, 1. The number of elements in column-align determines how many columns will be printed. The entries to print are given by lst, a markup-list. If needed, the last row is filled up with
point-stencil
s. Overridingpadding
may be used to increase columns horizontal distance. Overridingbaseline-skip
to increase rows vertical distance.% A markup command to print a fixed-width number. \markup fwnum = \markup \override #'(font-features . ("ss01" "-kern")) \number \etc \markuplist { \override #'(padding . 2) \table #'(0 1 0 -1) { \underline { center-aligned right-aligned center-aligned left-aligned } one \fwnum 1 thousandth \fwnum 0.001 eleven \fwnum 11 hundredth \fwnum 0.01 twenty \fwnum 20 tenth \fwnum 0.1 thousand \fwnum 1000 one \fwnum 1.0 } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
padding
(0
)
-
-
\table-of-contents
-
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\wordwrap-internal
justify (boolean) args (markup list) -
Internal markup list command used to define
\justify
and\wordwrap
.Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
line-width
(#f
)
-
-
\wordwrap-lines
args (markup list) -
Like
\wordwrap
, but return a list of lines instead of a single markup. Use\override-lines #'(line-width . X)
to set the line width, where X is the number of staff spaces.Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
line-width
(#f
) -
baseline-skip
-
-
\wordwrap-string-internal
justify (boolean) arg (string) -
Internal markup list command that is used to define
\justify-string
and\wordwrap-string
.Used properties:
-
text-direction
(1
) -
word-space
-
line-width
-
A.14 Liste des caractères spéciaux
Voici une table des caractères spéciaux disponibles. Pour plus de précisions, voir Équivalents ASCII.
Cette liste utilise la syntaxe HTML, à l’instar de la plupart des caractères qui la composent ; les autres sont inspirés du langage LaTeX.
Les caractères sont ici inclus dans une boîte, de façon à mettre leur taille en évidence, et un léger décalage a été appliqué pour les décoller de l’encadrement.
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[ < Liste des caractères spéciaux ] | [Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Scripts d'articulation > ] |
A.15 Liste des signes d’articulation
Dans la logique interne de LilyPond, une « articulation » est un objet,
hormis les nuances, qui peut s’attacher directement après un événement
rythmique, qu’il s’agisse d’une note ou d’un accord, y compris un
silence, un saut ou bien une construction en accord vide <>
(voir
Structuration de la saisie des notes). Même les liaisons,
doigtés et scripts textuels sont techniquement des articulations, bien
qu’ils ne soient pas indiqués ici.
Les listes qui suivent recensent les articulations et autres symboles
prédéfinis dans la fonte Emmentaler, que vous pouvez attacher à une note
(par ex. f\accent
ou f->
). Chaque exemple illustre les
trois positionnements : en surplomb (up), en dessous
(down) et à l’appréciation de LilyPond (neutral).
Consultez aussi Glyphes de script pour un recensement plus
exhaustif des glyphes accessibles par la commande de markup
\musicglyph
en suivant les préceptes énoncés dans
Notation musicale dans du texte formaté.
Scripts d’articulation | ||
Scripts d’ornement | ||
Scripts de point d’orgue et point d’arrêt | ||
Scripts spécifiques à certains instruments | ||
Scripts de reprise et de répétition | ||
Scripts pour musique ancienne |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Liste des signes d'articulation ] | [Plus haut: Liste des signes d'articulation ] | [ Scripts d'ornement > ] |
Scripts d’articulation
\accent ou ->
| \espressivo
| \marcato ou -^
| \portato ou -_
|
\staccatissimo ou -!
| \staccato ou -.
| \tenuto ou --
|
Scripts d’ornement
\prall
| \prallup
| \pralldown
| \upprall
|
\downprall
| \prallprall
| \lineprall
| \prallmordent
|
\mordent
| \upmordent
| \downmordent
| \trill
|
\turn
| \reverseturn
| \slashturn
| \haydnturn
|
Scripts de point d’orgue et point d’arrêt
\veryshortfermata
| \shortfermata
| \fermata
| \longfermata
|
\verylongfermata
| \henzeshortfermata
| \henzelongfermata
|
Scripts spécifiques à certains instruments
\upbow
| \downbow
| \flageolet
| \open
|
\halfopen
| \lheel
| \rheel
| \ltoe
|
\rtoe
| \snappizzicato
| \stopped ou -+
| \thumb
|
Scripts de reprise et de répétition
\segno
| \coda
| \varcoda
|
Scripts pour musique ancienne
\accentus
| \circulus
| \ictus
|
\semicirculus
| \signumcongruentiae
|
A.16 Liste des marques de respiration
'chantquarterbar
| 'chanthalfbar
| 'chantfullbar
| 'chantdoublebar
|
'comma
| 'varcomma
| 'caesura
| 'curvedcaesura
|
'tickmark
| 'spacer
|
A.17 Notes utilisées en percussion
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Notes utilisées en percussion ] | [Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Glossaire technique > ] |
A.18 Valeurs par défaut de outside-staff-priority
Le tableau suivant indique la valeur par défaut de la propriété
outside-staff-priority
de tous les objets graphiques extérieurs à
la portée. Au plus la valeur est faible, au plus l’objet est proche de
la portée.
Grob | Priority |
---|---|
AccidentalSuggestion | 0 |
MultiMeasureRestScript | 40 |
TrillSpanner | 50 |
BarNumber | 100 |
DynamicLineSpanner | 250 |
TextSpanner | 350 |
OttavaBracket | 400 |
CombineTextScript | 450 |
MultiMeasureRestText | 450 |
TextScript | 450 |
InstrumentSwitch | 500 |
VoltaBracketSpanner | 600 |
MeasureCounter | 750 |
MeasureSpanner | 750 |
SostenutoPedalLineSpanner | 1000 |
SustainPedalLineSpanner | 1000 |
UnaCordaPedalLineSpanner | 1000 |
CenteredBarNumberLineSpanner | 1200 |
TextMark | 1250 |
MetronomeMark | 1300 |
JumpScript | 1350 |
CodaMark | 1400 |
SegnoMark | 1400 |
SectionLabel | 1450 |
RehearsalMark | 1500 |
A.19 Glossaire technique
Ce glossaire regroupe les termes techniques et concepts utilisés en interne par LilyPond. Ils apparaissent aussi bien dans les manuels, que sur les listes de diffusion et dans le code source.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < Glossaire technique ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ callback (rappel) > ] |
alist (liste associative)
Une liste associative – alist pour association list –
est une paire Scheme qui associe une valeur à une clé :
(clé . valeur)
. Le fichier ‘scm/lily.scm’ contient par
exemple une alist « type-p-name-alist » qui associe certains
types de prédicat (par ex. ly:music?
) à des noms (par ex.
« music ») de telle sorte qu’une erreur lors d’un contrôle de typage
puisse être rapportée en console avec mention du type de prédicat
attendu.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < alist (liste associative) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ closure (clôture) > ] |
callback (rappel)
Un rappel, callback en anglais, est une routine, fonction ou méthode qui est passée en argument à une autre fonction. Cette dernière peut alors faire usage de cette fonction de rappel comme de n’importe quelle autre fonction, alors qu’elle ne la connaît pas par avance. Cette façon de procéder permet à des couches logicielles de bas niveau d’appeler des fonctions définies à des niveaux plus élevés. LilyPond utilise abondamment les callbacks afin que le code Scheme saisi par l’utilisateur puisse définir les actions de bas niveau à opérer.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < callback (rappel) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ glyphe > ] |
closure (clôture)
En Scheme, une clôture (en anglais, closure) est créée lorsqu’une fonction, généralement une expression lambda, est passée en tant que variable. La clôture comporte, en plus du code de la fonction, des références à des variables libres dans l’environnement lexical – variables utilisées dans l’expression mais définies ailleurs. Lorsque la fonction est par la suite appliquée aux différents arguments, les références aux variables libres, capturées par la clôture, permettent d’obtenir la valeur de ces variables libres qui sera utilisée lors des calculs. L’une des propriétés intéressantes des clôtures est la rétention de la valeur de variables internes tout au long des différentes invocations, leur état étant alors persistant.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < closure (clôture) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ grob (objet graphique) > ] |
glyphe
Un glyphe est une représentation graphique particulière d’un caractère typographique ou d’une combinaison de deux caractères formant une ligature. Un jeu de glyphes aux mêmes style et allure constitue une fonte ; un jeu de fontes comprenant plusieurs styles et tailles constitue un type de caractère.
Voir aussi
Manuel de notation : Fontes, Caractères spéciaux.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < glyphe ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ inaltérable > ] |
grob (objet graphique)
Dans LilyPond, les objets représentants les différents éléments de
notation, comme les têtes de note, hampes, liaisons, doigtés, clefs etc.
sont appelés « objets de rendu » ou objet graphique – en anglais
GRaphical OBjects couramment abrégé en grob. Ils sont
représentés par des instances de la classe grob
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Objets et interfaces, Propriétés des objets de rendu.
Manuel de notation : Conventions de nommage.
Référence des propriétés internes : grob-interface, All layout objects.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < grob (objet graphique) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ interface > ] |
inaltérable
Un objet est dit inaltérable – immutable en anglais – dès lors que son état ne peut être modifié après sa création ; les objets altérables, à l’inverse, peuvent être modifiés après création.
Pour LilyPond, une propriété est inaltérable ou commune lorsqu’elle
définit les style ou le comportement par défaut d’objets graphiques ;
une telle propriété est partagée par un certain nombre de grobs.
En apparente contradiction avec ce que leur nom laisse accroire, de
telles propriétés peuvent être adaptées par \override
et
\revert
.
Voir aussi
Manuel de notation : altérable.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < inaltérable ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ lexer (analyseur lexical) > ] |
interface
Les actions et propriétés communes à plusieurs objets graphiques sont
regroupées dans un objet appelé grob-interface
, ou « interface »
pour faire court.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Objets et interfaces, Propriétés listées par interface.
Manuel de notation : Conventions de nommage, Interfaces de rendu.
Référence des propriétés internes : Graphical Object Interfaces.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < interface ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ altérable > ] |
lexer (analyseur lexical)
Un lexer est un programme chargé de convertir une séquence de
caractères en une séquence de jetons. Cette opération s’appelle
analyse lexicale. L’analyseur lexical de LilyPond convertit le
flot d’information contenu dans un fichier ‘.ly’ en flot de jetons
qui pourront être traités lors de l’étape suivant, l’analyse
grammaticale abordée à la rubrique parser (analyseur syntaxique).
L’analyseur lexical de LilyPond repose sur Flex
; les règles
lexicales sont regroupées dans le fichier ‘lily/lexer.ll’. Ce
fichier, partie intégrante des sources, n’est pas distribué avec les
programmes binaires de LilyPond.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < lexer (analyseur lexical) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ output-def (définition de sortie) > ] |
altérable
Un objet est dit altérable – mutable en anglais – lorsque son état est sujet à modification après sa création, à l’inverse des objets inaltérables dont l’état est figé dès leur création.
Les propriétés altérables contiennent, pour LilyPond, des valeurs spécifiques à un objet graphique. En particulier, les listes d’autres objets ou résultats de calculs sont enregistrés sous dorme de propriétés altérables.
Voir aussi
Manuel de notation : inaltérable.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < altérable ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ parser (analyseur syntaxique) > ] |
output-def (définition de sortie)
Une instance de la classe Output-def
contient les méthodes et
structures des données associées à un bloc de sortie. Ces instances
sont créées par les blocs \midi
, \layout
et \paper
.
parser (analyseur syntaxique)
Un analyseur syntaxique – parser en anglais – est un programme qui analyse la séquence de jetons produite par l’analyseur lexical pour en déterminer la structure grammaticale. Les jetons sont, pour ce faire, regroupés progressivement en tronçons plus importants, selon des règles grammaticales. Lorsque la séquence de jetons est valide, les produit final est une arborescence de jetons ayant à sa base le symbole grammatical de début. Dès lors que cette étape n’est pas concluante, le fichier est déclaré invalide ; un message approprié est alors émis. Les différents regroupements syntaxiques ainsi que les règles de construction des regroupements relatifs à la grammaire de LilyPond sont définis dans le fichier ‘lily/parser.yy’ et présentés selon la forme de Backus-Naur (BNF) à la rubrique Grammaire de LilyPond. Ce fichier est utilisé par le générateur de parser Bison lors de la construction du programme. Partie intégrante des sources, il n’est pas distribué avec les programmes binaires de LilyPond.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < parser (analyseur syntaxique) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ prob (objet de propriété) > ] |
variable de l’analyseur grammatical
Il s’agit de variables définies directement en Scheme. Dans la mesure où leur champ sémantique peut porter à confusion, il est fortement déconseillé de les utiliser tels quels.
La modification des valeurs de l’une de ces variables dans un fichier
‘.ly’ sera effective de manière globale. Les valeurs modifiées,
sauf à être explicitement remises à leur état d’origine, affecteront
tous les blocs \score
rencontrés, y compris s’ils proviennent
d’autres fichiers ajoutés par une commande \include
. Ceci peut
avoir des conséquences inattendues et les erreurs qui pourraient en
découler difficiles à localiser dans le cadre d’un projet d’envergure.
LilyPond utilise les variables suivantes :
- afterGraceFraction
- musicQuotes
- mode
- output-count
- output-suffix
- partCombineListener
- pitchnames
- toplevel-bookparts
- toplevel-scores
- showLastLength
- showFirstLength
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < variable de l'analyseur grammatical ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ smob (objet Scheme) > ] |
prob (objet de propriété)
Les objets de propriété – probs pour PRoperty OBjects
– sont des instances de la classe Prob
, une classe de base
simple pour les objets qui disposent de de listes associatives de
propriétés altérables et inaltérables ainsi que les méthodes pour les
manipuler. Les classes Music
et Stream_event
dérivent
d’un prob
. Les instances de la classe prob
se créent
aussi pour garder trace du contenu des systèmes une fois formatés et
des blocs de titrage lors de la phase de mise en forme des pages.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < prob (objet de propriété) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ spanner (bandeau) > ] |
smob (objet Scheme)
Les objets Scheme – Smobs pour ScheMe OBjects – font partie du mécanisme utilisé par l’interpréteur Guile pour exporter en code Scheme les objets C ou C++. Dans LilyPond, les smobs sont créés, grâce à des macros, à partir d’objets C++. On peut distinguer deux types d’objets smob : des smobs simples destinés aux objets inaltérables comme les nombres par exemples, et des smobs complexes utilisés pour des objets possédant une identité. De plus amples informations sont disponibles dans les sources de LilyPond, au sein du fichier ‘lily/includes/smob.hh’.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < smob (objet Scheme) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ stencil > ] |
spanner (bandeau)
Les bandeaux (spanners) constituent une classe d’objets graphiques qui ne sont pas fixés horizontalement, mais s’étendent entre deux points. On peut citer à titre d’exemple les ligatures, les liaisons quel que soit leur type, les soufflets, et même les lignes de la portée. Contrairement aux objets ponctuels (contraire des bandeaux), qui peuvent apparaître au plus deux fois à l’occasion d’un saut, comme la duplication d’une clef en fin de ligne et au début de la suivante, les bandeaux sont sectionnés en autant de tronçons que de besoin selon leur point de départ et leur terminaison, comme un crescendo qui s’étend sur trois systèmes ou les lignes de portée qui s’étendent tout au long de la partition.
Techniquement, les bandeaux se définissent comme des objets graphiques
disposant de la spanner-interface
; du côté C++ de LilyPond,
ils constituent des instances de la sous-classe Spanner
de
grob
. Leurs extrémités gauche et droite peuvent se récupérer ou
définir respectivement à l’aide de ly:spanner-bound
et
ly:spanner-set-bound!
. Leurs extrémités sont toujours des
objets ponctuels. Le parent X d’un bandeau n’a que peu de sens en termes de
musique, mais il se détermine habituellement par son extrémité gauche.
Voir aussi
Manuel de notation : Extenseurs et prolongateurs.
Référence des propriétés internes : all-layout-objects, spanner-interface.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < spanner (bandeau) ] | [Plus haut: Glossaire technique ] | [ Fonctions musicales prédéfinies > ] |
stencil
Une instance de la classe stencil comporte l’information nécessaire à l’impression d’un objet typographique. Il s’agit d’un smob simple qui contient un espace de confinement qui définit l’envergure verticale et horizontale de l’objet ainsi qu’une expression Scheme qui imprimera l’objet après évaluation. Les stencils peuvent se combiner et adopter une forme plus complexe définie par une arborescence d’expressions Scheme des stencils qui la composent.
La propriété stencil
, qui permet de connecter un grob à
son stencil, est définie par l’interface grob-interface
.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : grob-interface.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Aide-mémoire >> ] |
[ < stencil ] | [Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Identificateurs de modification de contexte > ] |
A.20 Fonctions musicales prédéfinies
-
\absolute
[music] - music (music) -
Make music absolute. This does not actually change the music itself but rather hides it from surrounding
\relative
and\fixed
commands. -
\acciaccatura
[music] - music (music) -
Create an acciaccatura from the following music expression
-
\accidentalStyle
[music] - style (symbol list) -
Set accidental style to symbol list style in the form ‘piano-cautionary’. If style has a form like ‘Staff.piano-cautionary’, the settings are applied to that context. Otherwise, the context defaults to ‘Staff’, except for piano styles, which use ‘GrandStaff’ as a context.
-
\addChordShape
[void] - key-symbol (symbol) tuning (pair) shape-definition (string or pair) -
Add chord shape shape-definition to the chord-shape-table hash with the key
(cons key-symbol tuning)
. -
\addInstrumentDefinition
[void] - name (string) lst (list) -
Create instrument name with properties list.
This function is deprecated.
-
\addQuote
[void] - name (string) music (music) -
Define music as a quotable music expression named name
-
\after
[music] - delta (duration) ev (music) mus (music) -
Add music ev (usually a post-event) with a delay of delta after the onset of mus.
-
\afterGrace
[music] - fraction [non-negative rational, fraction, or moment] main (music) grace (music) -
Create grace note(s) after a main music expression.
The musical position of the grace expression is after a given fraction of the main note’s duration has passed. If fraction is not specified as first argument, it is taken from
afterGraceFraction
which has a default value of3/4
. -
\allowPageTurn
[music] -
Allow a page turn. May be used at toplevel (ie between scores or markups), or inside a score.
-
\allowVoltaHook
[void] - bar (string) -
Allow the volta bracket hook being drawn over bar line bar.
-
\alterBroken
[music] - property (key list or symbol) arg (list) target (key list or music) -
Override property for pieces of broken spanner target with values arg. target may either be music in the form of a starting spanner event, or a symbol list in the form ‘Context.Grob’ or just ‘Grob’. Iff target is in the form of a spanner event, property may also have the form ‘Grob.property’ for specifying a directed tweak.
-
\ambitusAfter
[music] - target (symbol) -
Move the ambitus after the break-align symbol target.
-
\appendToTag
[music] - tag (symbol) more (music) music (music) -
Append more to the back of music tagged with tag. A
post-event
can be added to the articulations of rhythmic events or chords; other expressions may be added to chords, sequential or simultaneous music. -
\applyContext
[music] - proc (procedure) -
Modify context properties with Scheme procedure proc.
-
\applyMusic
[music] - func (procedure) music (music) -
Apply procedure func to music.
-
\applyOutput
[music] - target (symbol list or symbol) proc (procedure) -
Apply function
proc
to every layout object matched by target which takes the formContext
orContext.Grob
. -
\appoggiatura
[music] - music (music) -
Create an appoggiatura from music
-
\assertBeamQuant
[music] - l (pair) r (pair) -
Testing function: check whether the beam quants l and r are correct
-
\assertBeamSlope
[music] - comp (procedure) -
Testing function: check whether the slope of the beam is the same as
comp
-
\autoChange
[music] - pitch [pitch] clef-1 [context modification] clef-2 [context modification] music (music) -
Make voices that switch between staves automatically. As an option the pitch where to switch staves may be specified. The clefs for the staves are optional as well. Setting clefs works only for implicitly instantiated staves.
-
\balloonGrobText
[music] - grob-name (symbol) offset (pair of numbers) text (markup) -
Attach text to grob-name at offset offset (use like
\once
) -
\balloonText
[post event] - offset (pair of numbers) text (markup) -
Attach text at offset (use like
\tweak
) -
\bar
[music] - type (string) -
Insert a bar line of type type, overriding any automatic bar lines.
-
\barNumberCheck
[music] - n (integer) -
Print a warning if the current bar number is not n.
-
\beamExceptions
(any type) - music (music) -
Extract a value suitable for setting
Timing.beamExceptions
from the given pattern with explicit beams in music. A bar check|
has to be used between bars of patterns in order to reset the timing. -
\bendAfter
[post event] - delta (real number) -
Create a fall or doit of pitch interval delta.
-
\bendHold
[post event] - mus (music) -
Sets the
'style
of aBendSpanner
to'hold
. -
\bendStartLevel
[post event] - idx (non-negative, exact integer) mus (music) -
Sets the
details.successive-level
of aBendSpanner
to idx. -
\bookOutputName
[void] - newfilename (string) -
Direct output for the current book block to newfilename.
-
\bookOutputSuffix
[void] - newsuffix (string) -
Set the output filename suffix for the current book block to newsuffix.
-
\breathe
[music] -
Insert a breath mark.
-
\caesura
[music] -
Insert a caesura.
-
\chordRepeats
[music] - event-types [list] music (music) -
Walk through music putting the notes of the previous chord into repeat chords, as well as an optional list of event-types such as
#'(string-number-event)
. -
\clef
[music] - type (string) -
Set the current clef to type.
-
\codaMark
[music] - num [non-negative, exact integer] -
Create a coda mark. num may be 1 for the first mark, 2 for the second, etc., or it may be
\default
to use the next number in sequence automatically. -
\compoundMeter
[music] - args (pair) -
Create compound time signatures. The argument is a Scheme list of lists. Each list describes one fraction, with the last entry being the denominator, while the first entries describe the summands in the enumerator. If the time signature consists of just one fraction, the list can be given directly, i.e. not as a list containing a single list. For example, a time signature of (3+1)/8 + 2/4 would be created as
\compoundMeter #'((3 1 8) (2 4))
, and a time signature of (3+2)/8 as\compoundMeter #'((3 2 8))
or shorter\compoundMeter #'(3 2 8)
. -
\compressMMRests
[music] - music (music) -
Remove the empty bars created by multi-measure rests, leaving just the first bar containing the MM rest itself.
-
\crossStaff
[music] - notes (music) -
Create cross-staff stems
-
\cueClef
[music] - type (string) -
Set the current cue clef to type.
-
\cueClefUnset
[music] -
Unset the current cue clef.
-
\cueDuring
[music] - what (string) dir (direction) main-music (music) -
Insert contents of quote what corresponding to main-music, in a CueVoice oriented by dir.
-
\cueDuringWithClef
[music] - what (string) dir (direction) clef (string) main-music (music) -
Insert contents of quote what corresponding to main-music, in a CueVoice oriented by dir.
-
\deadNote
[music] - note (music) -
Print note with a cross-shaped note head.
-
\defineBarLine
[void] - bar (string) glyph-list (list) -
Define bar line settings for bar line bar. The list glyph-list must have three entries which define substitute glyphs for the end of a line, the beginning of a line, and a span bar, respectively. The substitute glyphs may be either strings or booleans:
#t
calls for the same value as bar and#f
calls for no glyph. -
\displayLilyMusic
[music] - port [output port] music (music) -
Display the LilyPond input representation of music to port, defaulting to the console.
-
\displayMusic
[music] - port [output port] music (music) -
Display the internal representation of music to port, default to the console.
-
\displayScheme
(any type) - port [output port] expr (any type) -
Display the internal representation of expr to port, default to the console.
-
\dropNote
[music] - num (integer) music (music) -
Drop a note of any chords in music, in num position from above.
-
\enablePolymeter
[void] -
For use within an output definition. Enables polymetry, moving timing management from
Score
toStaff
-like contexts. This is done by removing theTiming_translator
fromScore
, and adding it to all contexts having theStaff
alias. -
\endSpanners
[music] - music (music) -
Terminate the next spanner prematurely after exactly one note without the need of a specific end spanner.
-
\eventChords
[music] - music (music) -
Compatibility function wrapping
EventChord
around isolated rhythmic events occuring since version 2.15.28, after expanding repeat chords ‘q’. -
\featherDurations
[music] - scale (non-negative rational, fraction, or moment) argument (music) -
Adjust durations of music in argument by scale.
-
\finger
[post event] - finger (index or markup) -
Apply finger as a fingering indication.
-
\fixed
[music] - pitch (pitch) music (music) -
Use the octave of pitch as the default octave for music.
-
\footnote
[music] - mark [markup] offset (pair of numbers) footnote (markup) item (symbol list or music) -
Make the markup footnote a footnote on item. The footnote is marked with a markup mark moved by offset with respect to the marked music.
If mark is not given or specified as \default, it is replaced by an automatically generated sequence number. If item is a symbol list of form ‘Grob’ or ‘Context.Grob’, then grobs of that type will be marked at the current time step in the given context (default
Bottom
).If item is music, the music will get a footnote attached to a grob immediately attached to the event, like \tweak does. For attaching a footnote to an indirectly caused grob, write
\single\footnote
, use item to specify the grob, and follow it with the music to annotate.Like with
\tweak
, if you use a footnote on a following post-event, the\footnote
command itself needs to be attached to the preceding note or rest as a post-event with-
. -
\grace
[music] - music (music) -
Insert music as grace notes.
-
\grobdescriptions
(any type) - descriptions (list) -
Create a context modification from descriptions, a list in the format of
all-grob-descriptions
. -
\harmonicByFret
[music] - fret (number) music (music) -
Convert music into mixed harmonics; the resulting notes resemble harmonics played on a fretted instrument by touching the strings at fret.
-
\harmonicByRatio
[music] - ratio (number) music (music) -
Convert music into mixed harmonics; the resulting notes resemble harmonics played on a fretted instrument by touching the strings at the point given through ratio.
-
\harmonicNote
[music] - note (music) -
Print note with a diamond-shaped note head.
-
\harmonicsOn
[music] -
Set the default note head style to a diamond-shaped style.
-
\hide
[music] - item (symbol list or music) -
Set item’s ‘transparent’ property to
#t
, making it invisible while still retaining its dimensions.If item is a symbol list of form
GrobName
orContext.GrobName
, the result is an override for the grob name specified by it. If item is a music expression, the result is the same music expression with an appropriate tweak applied to it. -
\incipit
[music] - incipit-music (music) -
Output incipit-music before the main staff as an indication of its appearance in the original music.
-
\inherit-acceptability
[void] - to (symbol) from (symbol) -
When used in an output definition, will modify all context definitions such that context to is accepted as a child by all contexts that also accept from.
-
\inStaffSegno
[music] -
Put the segno variant ’varsegno’ at this position into the staff, compatible with the repeat command.
-
\instrumentSwitch
[music] - name (string) -
Switch instrument to name, which must have been predefined with function
\addInstrumentDefinition
.This function is deprecated.
-
\inversion
[music] - around (pitch) to (pitch) music (music) -
Invert music about around and transpose from around to to.
-
\invertChords
[music] - num (integer) music (music) -
Invert any chords in music into their num-th position. (Chord inversions may be directed downwards using negative integers.)
-
\jump
[music] - text (markup) -
Mark a point of departure, e.g. ‘Gavotte I D.C.’.
-
\keepWithTag
[music] - tags (symbol list or symbol) music (music) -
Include only elements of music that are tagged with one of the tags in tags. tags may be either a single symbol or a list of symbols.
Each tag may be declared as a member of at most one tag group (defined with
\tagGroup
). If none of a music element’s tags share a tag group with one of the specified tags, the element is retained. -
\key
[music] - tonic [pitch] pitch-alist [list of number pairs] -
Set key to tonic and scale pitch-alist. If both are null, just generate
KeyChangeEvent
. -
\killCues
[music] - music (music) -
Remove cue notes from music.
-
\label
[music] - label (symbol) -
Create label as a referrable label.
-
\language
[void] - language (string) -
Set note names for language language.
-
\languageRestore
[void] -
Restore a previously-saved pitchnames alist.
-
\languageSaveAndChange
[void] - language (string) -
Store the previous pitchnames alist, and set a new one.
-
\magnifyMusic
[music] - mag (positive number) music (music) -
Magnify the notation of music without changing the staff-size, using mag as a size factor. Stems, beams, slurs, ties, and horizontal spacing are adjusted automatically.
-
\magnifyStaff
[music] - mag (positive number) -
Change the size of the staff, adjusting notation size and horizontal spacing automatically, using mag as a size factor.
-
\makeClusters
[music] - arg (music) -
Display chords in arg as clusters.
-
\makeDefaultStringTuning
[void] - symbol (symbol) pitches (list) -
This defines a string tuning symbol via a list of pitches. The symbol also gets registered in
defaultStringTunings
for documentation purposes. -
\mark
[music] - label [index or markup] -
Create a rehearsal mark. If label is an integer, create the rehearsal mark for the given sequence number. If label is
\default
, create the next sequential rehearsal mark. If label is markup, use it for the mark. -
\markupMap
[music] - path (symbol list or symbol) markupfun (markup-function) music (music) -
This applies the given markup function markupfun to all markup music properties matching path in music.
For example,
\new Voice { g'2 c'' } \addlyrics { \markupMap LyricEvent.text \markup \with-color #red \etc { Oh yes! } }
-
\modalInversion
[music] - around (pitch) to (pitch) scale (music) music (music) -
Invert music about around using scale and transpose from around to to.
-
\modalTranspose
[music] - from (pitch) to (pitch) scale (music) music (music) -
Transpose music from pitch from to pitch to using scale.
-
\musicMap
[music] - proc (procedure) mus (music) -
Apply proc to mus and all of the music it contains.
-
\noPageBreak
[music] -
Forbid a page break. May be used at toplevel (i.e., between scores or markups), or inside a score.
-
\noPageTurn
[music] -
Forbid a page turn. May be used at toplevel (i.e., between scores or markups), or inside a score.
-
\octaveCheck
[music] - pitch (pitch) -
Octave check.
-
\offset
[music] - property (symbol list or symbol) offsets (any type) item (key list or music) -
Offset the default value of property of item by offsets. If item is a string, the result is
\override
for the specified grob type. If item is a music expression, the result is the same music expression with an appropriate tweak applied. -
\omit
[music] - item (symbol list or music) -
Set item’s ‘stencil’ property to
#f
, effectively omitting it without taking up space.If item is a symbol list of form
GrobName
orContext.GrobName
, the result is an override for the grob name specified by it. If item is a music expression, the result is the same music expression with an appropriate tweak applied to it. -
\once
[music] - music (music) -
Set
once
to#t
on all layout instruction events in music. This will complain about music with an actual duration. As a special exception, if music might be the result of a\tweak
command, no warning will be given in order to allow for\once \propertyTweak
to work as both one-time override and proper tweak. -
\ottava
[music] - octave (integer) -
Set the octavation.
-
\overrideProperty
[music] - grob-property-path (list of indexes or symbols) value (any type) -
Set the grob property specified by grob-property-path to value. grob-property-path is a symbol list of the form
Context.GrobName.property
orGrobName.property
, possibly with subproperties given as well.As opposed to
\override
which overrides the context-dependent defaults with which a grob is created, this command usesOutput_property_engraver
at the grob acknowledge stage. This may be necessary for overriding values set after the initial grob creation. -
\overrideTimeSignatureSettings
[music] - time-signature (fraction, as pair) base-moment (fraction, as pair) beat-structure (list) beam-exceptions (list) -
Override
timeSignatureSettings
for time signatures of time-signature to have settings of base-moment, beat-structure, and beam-exceptions. -
\pageBreak
[music] -
Force a page break. May be used at toplevel (i.e., between scores or markups), or inside a score.
-
\pageTurn
[music] -
Force a page turn between two scores or top-level markups.
-
\palmMute
[music] - note (music) -
Print note with a triangle-shaped note head.
-
\palmMuteOn
[music] -
Set the default note head style to a triangle-shaped style.
-
\parallelMusic
[void] - voice-ids (list) music (music) -
Define parallel music sequences, separated by ’|’ (bar check signs), and assign them to the identifiers provided in voice-ids.
voice-ids: a list of music identifiers (symbols containing only letters)
music: a music sequence, containing BarChecks as limiting expressions.
Example:
\parallelMusic A,B,C { c c | d d | e e | d d | e e | f f | } <==> A = { c c | d d } B = { d d | e e } C = { e e | f f }
The last bar checks in a sequence are not copied to the result in order to facilitate ending the last entry at non-bar boundaries.
-
\parenthesize
[music] - arg (symbol list or music) -
Tag arg to be parenthesized. arg may be either a music event or a grob path.
-
\partCombine
[music] - chord-range [pair of numbers] part1 (music) part2 (music) -
Take the music in part1 and part2 and return a music expression containing simultaneous voices, where part1 and part2 are combined into one voice where appropriate. Optional chord-range sets the distance in steps between notes that may be combined into a chord or unison.
-
\partCombineDown
[music] - chord-range [pair of numbers] part1 (music) part2 (music) -
Take the music in part1 and part2 and typeset so that they share a staff with stems directed downward.
-
\partCombineForce
[music] - type [symbol] -
Override the part-combiner.
-
\partCombineUp
[music] - chord-range [pair of numbers] part1 (music) part2 (music) -
Take the music in part1 and part2 and typeset so that they share a staff with stems directed upward.
-
\partial
[music] - dur (duration) -
Make a partial measure.
-
\phrasingSlurDashPattern
[music] - dash-fraction (number) dash-period (number) -
Set up a custom style of dash pattern for dash-fraction ratio of line to space repeated at dash-period interval for phrasing slurs.
-
\pitchedTrill
[music] - main-note (music) secondary-note (music) -
Print a trill with main-note as the main note of the trill and print secondary-note as a stemless note head in parentheses.
-
\pointAndClickOff
[void] -
Suppress generating extra code in final-format (e.g. pdf) files to point back to the lilypond source statement.
-
\pointAndClickOn
[void] -
Enable generation of code in final-format (e.g. pdf) files to reference the originating lilypond source statement; this is helpful when developing a score but generates bigger final-format files.
-
\pointAndClickTypes
[void] - types (symbol list or symbol) -
Set a type or list of types (such as
#'note-event
) for which point-and-click info is generated. -
\preBend
[post event] - mus (music) -
Sets the
'style
of aBendSpanner
to'pre-bend
. -
\preBendHold
[post event] - mus (music) -
Sets the
'style
of aBendSpanner
to'pre-bend-hold
. -
\propertyOverride
[music] - grob-property-path (list of indexes or symbols) value (any type) -
Set the grob property specified by grob-property-path to value. grob-property-path is a symbol list of the form
Context.GrobName.property
orGrobName.property
, possibly with subproperties given as well. This music function is mostly intended for use from Scheme as a substitute for the built-in\override
command. -
\propertyRevert
[music] - grob-property-path (list of indexes or symbols) -
Revert the grob property specified by grob-property-path to its previous value. grob-property-path is a symbol list of the form
Context.GrobName.property
orGrobName.property
, possibly with subproperties given as well. This music function is mostly intended for use from Scheme as a substitute for the built-in\revert
command. -
\propertySet
[music] - property-path (symbol list or symbol) value (any type) -
Set the context property specified by property-path to value. This music function is mostly intended for use from Scheme as a substitute for the built-in
\set
command. -
\propertyTweak
[music] - prop (key list or symbol) value (any type) item (key list or music) -
Add a tweak to the following item, usually music. This generally behaves like
\tweak
but will turn into an\override
when item is a symbol list.In that case, item specifies the grob path to override. This is mainly useful when using
\propertyTweak
as as a component for building other functions like\omit
. It is not the default behavior for\tweak
since many input strings in\lyricmode
can serve equally as music or as symbols which causes surprising behavior when tweaking lyrics using the less specific semantics of\propertyTweak
.prop can contain additional elements in which case a nested property (inside of an alist) is tweaked.
-
\propertyUnset
[music] - property-path (symbol list or symbol) -
Unset the context property specified by property-path. This music function is mostly intended for use from Scheme as a substitute for the built-in
\unset
command. -
\pushToTag
[music] - tag (symbol) more (music) music (music) -
Add more to the front of music tagged with tag. A
post-event
can be added to the articulations of rhythmic events or chords; other expressions may be added to chords, sequential or simultaneous music. -
\quoteDuring
[music] - what (string) main-music (music) -
Indicate a section of music to be quoted. what indicates the name of the quoted voice, as specified in an
\addQuote
command. main-music is used to indicate the length of music to be quoted; usually contains spacers or multi-measure rests. -
\raiseNote
[music] - num (integer) music (music) -
Raise a note of any chords in music, in num position from below.
-
\reduceChords
[music] - music (music) -
Reduce chords contained in music to single notes, intended mainly for reusing music in RhythmicStaff. Does not reduce parallel music.
-
\relative
[music] - pitch [pitch] music (music) -
Make music relative to pitch. If pitch is omitted, the first note in music is given in absolute pitch.
-
\removeWithTag
[music] - tags (symbol list or symbol) music (music) -
Remove elements of music that are tagged with one of the tags in tags. tags may be either a single symbol or a list of symbols.
-
\resetRelativeOctave
[music] - pitch (pitch) -
Set the octave inside a \relative section.
-
\retrograde
[music] - music (music) -
Return music in reverse order.
-
\revertTimeSignatureSettings
[music] - time-signature (pair) -
Revert
timeSignatureSettings
for time signatures of time-signature. -
\rightHandFinger
[post event] - finger (index or markup) -
Apply finger as a fingering indication.
-
\scaleDurations
[music] - fraction (non-negative rational, fraction, or moment) music (music) -
Multiply the duration of events in music by fraction.
-
\sectionLabel
[music] - text (markup) -
Mark the beginning of a named passage, e.g. « Coda ». This is well suited for use at a section division created with
\section
, but it does not imply\section
and may be used alone. -
\segnoMark
[music] - num [non-negative, exact integer] -
Create a segno mark (or bar line, if the
segnoStyle
context property is'bar-line
). num may be 1 for the first segno, 2 for the second, etc., or it may be\default
to use the next number in sequence automatically. -
\settingsFrom
(any type) - ctx [symbol] music (music) -
Take the layout instruction events from music, optionally restricted to those applying to context type ctx, and return a context modification duplicating their effect.
-
\shape
[music] - offsets (list) item (key list or music) -
Offset control-points of item by offsets. The argument is a list of number pairs or list of such lists. Each element of a pair represents an offset to one of the coordinates of a control-point. The y-coordinate of each number pair is scaled by staff space. If item is a string, the result is
\once\override
for the specified grob type. If item is a music expression, the result is the same music expression with an appropriate tweak applied. -
\shiftDurations
[music] - dur (integer) dots (integer) arg (music) -
Change the duration of arg by adding dur to the
durlog
of arg and dots to thedots
of arg. -
\single
[music] - overrides (music) music (music) -
Convert overrides to tweaks and apply them to music. This does not convert
\revert
,\set
or\unset
. -
\skip
[music] - arg (duration-or-music) -
Skip over arg, which may be music or a duration.
-
\slashedGrace
[music] - music (music) -
Create slashed graces (slashes through stems, but no slur) from the following music expression
-
\slurDashPattern
[music] - dash-fraction (number) dash-period (number) -
Set up a custom style of dash pattern for dash-fraction ratio of line to space repeated at dash-period interval for slurs.
-
\staffHighlight
[music] - color (color) -
Start a highlight with the specified color.
-
\storePredefinedDiagram
[void] - fretboard-table (hash table) chord (music) tuning (pair) diagram-definition (string or pair) -
Add predefined fret diagram defined by diagram-definition for the chord pitches chord and the stringTuning tuning.
-
\stringTuning
(any type) - chord (music) -
Convert chord to a string tuning. chord must be in absolute pitches and should have the highest string number (generally the lowest pitch) first.
-
\styledNoteHeads
[music] - style (symbol) heads (symbol list or symbol) music (music) -
Set heads in music to style.
-
\tabChordRepeats
[music] - event-types [list] music (music) -
Walk through music putting the notes, fingerings and string numbers of the previous chord into repeat chords, as well as an optional list of event-types such as
#'(articulation-event)
. -
\tabChordRepetition
[void] -
Include the string and fingering information in a chord repetition. This function is deprecated; try using
\tabChordRepeats
instead. -
\tag
[music] - tags (symbol list or symbol) music (music) -
Tag the following music with tags and return the result, by adding the single symbol or symbol list tags to the
tags
property of music. -
\tagGroup
[void] - tags (symbol list) -
Define a tag group comprising the symbols in the symbol list tags. Tag groups must not overlap.
-
\temporary
[music] - music (music) -
Make any
\override
in music replace an existing grob property value only temporarily, restoring the old value when a corresponding\revert
is executed. This is achieved by clearing the ‘pop-first’ property normally set on\override
s.An
\override
/\revert
sequence created by using\temporary
and\undo
on the same music containing overrides will cancel out perfectly or cause a warning.Non-property-related music is ignored, warnings are generated for any property-changing music that isn’t an
\override
. -
\textEndMark
[music] - text (markup) -
(undocumented; fixme)
-
\textMark
[music] - text (markup) -
(undocumented; fixme)
-
\tieDashPattern
[music] - dash-fraction (number) dash-period (number) -
Set up a custom style of dash pattern for dash-fraction ratio of line to space repeated at dash-period interval for ties.
-
\time
[music] - beat-structure [number list] fraction (fraction, as pair) -
Set fraction as time signature, with optional number list beat-structure before it.
-
\times
[music] - fraction (fraction, as pair) music (music) -
Scale music in time by fraction.
-
\tocItem
[music] - label [symbol list or symbol] text (markup) -
Add a line to the table of contents, using the
tocItemMarkup
paper variable markup and assigning it to label if one is provided. If a hierarchy of labels is given, make the current item a child of the corresponding objects. -
\transpose
[music] - from (pitch) to (pitch) music (music) -
Transpose music from pitch from to pitch to.
-
\transposedCueDuring
[music] - what (string) dir (direction) pitch (pitch) main-music (music) -
Insert notes from the part what into a voice called
cue
, using the transposition defined by pitch. This happens simultaneously with main-music, which is usually a rest. The argument dir determines whether the cue notes should be notated as a first or second voice. -
\transposition
[music] - pitch (pitch) -
Set instrument transposition
-
\tuplet
[music] - ratio (fraction, as pair) tuplet-span [duration] music (music) -
Scale the given music to tuplets. ratio is a fraction that specifies how many notes are played in place of the nominal value: it will be ‘3/2’ for triplets, namely three notes being played in place of two. If the optional duration tuplet-span is specified, it is used instead of
tupletSpannerDuration
for grouping the tuplets. For example,\tuplet 3/2 4 { c8 c c c c c }
will result in two groups of three tuplets, each group lasting for a quarter note.
-
\tupletSpan
[music] - tuplet-span [duration] -
Set
tupletSpannerDuration
, the length into which\tuplet
without an explicit ‘tuplet-span’ argument of its own will group its tuplets, to the duration tuplet-span. To revert to the default of not subdividing the contents of a\tuplet
command without explicit ‘tuplet-span’, use\tupletSpan \default
-
\tweak
[music] - prop (key list or symbol) value (any type) music (music) -
Add a tweak to the following music. Layout objects created by music get their property prop set to value. If prop has the form ‘Grob.property’, like with
\tweak Accidental.color #red cis'
an indirectly created grob (‘Accidental’ is caused by ‘NoteHead’) can be tweaked; otherwise only directly created grobs are affected.
prop can contain additional elements in which case a nested property (inside of an alist) is tweaked.
If music is an ‘event-chord’, every contained ‘rhythmic-event’ is tweaked instead.
-
\undo
[music] - music (music) -
Convert
\override
and\set
in music to\revert
and\unset
, respectively. Any reverts and unsets already in music cause a warning. Non-property-related music is ignored. -
\unfolded
[music] - music (music) -
Mask music until the innermost enclosing repeat is unfolded.
-
\unfoldRepeats
[music] - types [symbol list or symbol] music (music) -
Force
\repeat volta
,\repeat tremolo
or\repeat percent
commands in music to be interpreted as\repeat unfold
, if specified in the optional symbol-list types. The default for types is an empty list, which will force any of those commands in music to be interpreted as\repeat unfold
. Possible entries arevolta
,tremolo
orpercent
. Multiple entries are possible. -
\voices
[music] - ids (list of indexes or symbols) music (music) -
Take the given key list of numbers (indicating the use of ‘\voiceOne’…) or symbols (indicating voice names, typically converted from strings by argument list processing) and assign the following
\\
-separated music to contexts according to that list. Named rather than numbered contexts can be used for continuing one voice (for the sake of spanners and lyrics), usually requiring a\voiceOne
-style override at the beginning of the passage and a\oneVoice
override at its end.The default
<< … \\ … \\ … >>
construct would correspond to
\voices 1,2,3 << … \\ … \\ … >>
-
\void
[void] - arg (any type) -
Accept a scheme argument, return a void expression. Use this if you want to have a scheme expression evaluated because of its side-effects, but its value ignored.
-
\volta
[music] - volta-numbers (number list) music (music) -
Mark music as being limited to the volte given in volta-numbers when the innermost enclosing repeat is unfolded. Volta number begins at 1 and increases by 1 with each repetition.
-
\vshape
[music] - offsets (list) item (key list or music) -
Like
\shape
, but additionally show control points for ease of tweaking. -
\withMusicProperty
[music] - sym (symbol) val (any type) music (music) -
Set sym to val in music.
-
\xNote
[music] - note (music) -
Print note with a cross-shaped note head.
-
\=
[post event] - id (index or symbol) event (post event) -
This sets the
spanner-id
property of the following event to the given id (non-negative integer or symbol). This can be used to tell LilyPond how to connect overlapping or parallel slurs or phrasing slurs within a singleVoice
.\fixed c' { c\=1( d\=2( e\=1) f\=2) }
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A.21 Identificateurs de modification de contexte
Les commandes suivantes permettent de modifier des contextes au sein
d’un bloc \layout
ou \with
.
-
\EnableGregorianDivisiones
-
Configure division commands such as
\section
to createDivisio
grobs rather thanBarLine
grobs. This does not affect measure bar lines or the properties of the grobs themselves.- Sets translator property
caesuraTypeTransform
tocaesura-to-divisio
. - Sets translator property
doubleRepeatBarType
to'()
. - Sets translator property
endRepeatBarType
to'()
. - Sets translator property
fineBarType
to""
. - Sets translator property
sectionBarType
to""
. - Sets translator property
startRepeatBarType
to'()
. - Sets translator property
underlyingRepeatBarType
to""
. - Sets translator property
doubleRepeatSegnoBarType
to"S-||"
. - Sets translator property
endRepeatSegnoBarType
to"S-||"
. - Sets translator property
fineSegnoBarType
to"S-||"
. - Sets translator property
fineStartRepeatSegnoBarType
to"S-||"
. - Sets translator property
segnoBarType
to"S-||"
. - Sets translator property
startRepeatSegnoBarType
to"S-||"
.
- Sets translator property
-
\RemoveAllEmptyStaves
-
Remove staves which are considered to be empty according to the list of interfaces set by
keepAliveInterfaces
, including those in the first system.- Sets grob property
remove-empty
inVerticalAxisGroup
to#t
. - Sets grob property
remove-first
inVerticalAxisGroup
to#t
.
- Sets grob property
-
\RemoveEmptyStaves
-
Remove staves which are considered to be empty according to the list of interfaces set by
keepAliveInterfaces
.- Sets grob property
remove-empty
inVerticalAxisGroup
to#t
.
- Sets grob property
A.22 Conventions de nommage
Afin de s’y retrouver plus aisément et d’éviter les erreurs de frappe, voici quelques conventions en matière de nommage.
Objet ou type de propriété | Convention de nommage | Exemples |
---|---|---|
Mot-clé | aaaa | \score , \addlyrics |
Fonctions musicales et raccourcis | aaaa or aaaaAaaaAaaa | \time , \stemUp |
Fonctions pour markups | aaaa or aaaa-aaaa-aaaa | \bold , \with-dimensions |
Variables du bloc \paper | aaaa or aaaa-aaaa-aaaa | indent , page-breaking |
Expressions musicales | Aaaa or AaaaAaaaAaaa | NoteEvent , SequentialMusic |
Classes musicales | aaaa or aaaa-aaaa-aaaa | note-event , rhythmic-event |
Propriétés musicales | aaaa or aaaa-aaaa-aaaa | force-accidental , iterator-ctor |
Contextes | Aaaa or AaaaAaaaAaaa | Staff , GrandStaff |
Propriétés de contexte | aaaa or aaaaAaaaAaaa | stanza , instrumentName |
Graveurs | Aaaa_engraver or Aaaa_aaaa_aaaa_engraver | Clef_engraver , Note_heads_engraver |
Objets de rendu | Aaaa or AaaaAaaaAaaa | Slur , NoteHead |
Propriétés d’objet de rendu | aaa or aaa-aaa-aaa | direction , beam-thickness |
Interfaces | aaa-aaa-interface | grob-interface , break-aligned-interface |
Fonctions Scheme définies par Guile | aaaa or aaaa-aaaa-aaaa | map , for-each |
Fonctions Scheme définies dans LilyPond | ly:aaaa or ly:aaaa-aaaa-aaaa ou
aaaa ou aaaa-aaaa-aaaa
12 | ly:round-filled-box , music-map |
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A.23 Types de prédicats prédéfinis
Predicates return #t
when their argument is of the named type
and #f
if it isn’t.
R5RS primary predicates | ||
R5RS secondary predicates | ||
Guile predicates | ||
LilyPond scheme predicates | ||
LilyPond exported predicates |
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R5RS primary predicates
Primary predicates can be applied to any expression. They can be used on their own as predicates for LilyPond functions. The predicates here are part of the Scheme standard R5RS.
Type predicate | Description |
---|---|
boolean? | boolean |
char? | character |
complex? | complex number |
eof-object? | end-of-file object |
input-port? | input port |
integer? | integer |
list? | list (use cheap-list?
for faster processing) |
null? | null |
number? | number |
output-port? | output port |
pair? | pair |
port? | port |
procedure? | procedure |
rational? | rational number |
real? | real number |
string? | string |
symbol? | symbol |
vector? | vector |
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R5RS secondary predicates
Secondary predicates are only applicable to specific expressions (for example, to numbers). They will throw a type error when applied to expressions they are not intended for. The predicates here are part of the Scheme standard R5RS.
Type predicate | Description |
---|---|
char-alphabetic? | alphabetic character |
char-lower-case? | lower-case character |
char-numeric? | numeric character |
char-upper-case? | upper-case character |
char-whitespace? | whitespace character |
even? | even number |
exact? | exact number |
inexact? | inexact number |
negative? | negative number |
odd? | odd number |
positive? | positive number |
zero? | zero |
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Guile predicates
These predicates are defined by Guile but are not part of a Scheme standard.
Type predicate | Description |
---|---|
hash-table? | hash table |
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LilyPond scheme predicates
These predicates are only available within LilyPond and defined in Scheme.
Type predicate | Description |
---|---|
alist? | association list (list of pairs) |
boolean-or-symbol? | boolean or symbol |
cheap-list? | list (use this instead of
list? for faster processing) |
color? | color |
exact-rational? | an exact rational number |
fraction? | fraction, as pair |
grob-list? | list of grobs |
index? | non-negative, exact integer |
index-or-markup? | index or markup |
key? | index or symbol |
key-list? | list of indexes or symbols |
key-list-or-music? | key list or music |
key-list-or-symbol? | key list or symbol |
ly:skyline-pair? | pair of skylines |
markup? | markup |
markup-command-list? | markup command list |
markup-list? | markup list |
moment-pair? | pair of moment objects |
number-list? | number list |
number-or-grob? | number or grob |
number-or-pair? | number or pair |
number-or-string? | number or string |
number-pair? | pair of numbers |
number-pair-list? | list of number pairs |
rational-or-procedure? | an exact rational or procedure |
rhythmic-location? | rhythmic location |
scale? | non-negative rational, fraction, or moment |
scheme? | any type |
string-or-music? | string or music |
string-or-pair? | string or pair |
string-or-symbol? | string or symbol |
symbol-key-alist? | alist, with symbols as keys |
symbol-list? | symbol list |
symbol-list-or-music? | symbol list or music |
symbol-list-or-symbol? | symbol list or symbol |
void? | void |
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LilyPond exported predicates
These predicates are only available within LilyPond and usually defined in C++.
Type predicate | Description |
---|---|
ly:book? | book |
ly:context? | context |
ly:context-def? | context definition |
ly:context-mod? | context modification |
ly:dimension? | dimension, in staff space |
ly:dir? | direction |
ly:dispatcher? | dispatcher |
ly:duration? | duration |
ly:event? | post event |
ly:font-metric? | font metric |
ly:grob? | graphical (layout) object |
ly:grob-array? | array of grobs |
ly:grob-properties? | grob properties |
ly:input-location? | input location |
ly:item? | item |
ly:iterator? | iterator |
ly:lily-lexer? | lily-lexer |
ly:lily-parser? | lily-parser |
ly:listener? | listener |
ly:moment? | moment |
ly:music? | music |
ly:music-function? | music function |
ly:music-list? | list of music objects |
ly:music-output? | music output |
ly:otf-font? | OpenType font |
ly:output-def? | output definition |
ly:page-marker? | page marker |
ly:pango-font? | Pango font |
ly:paper-book? | paper book |
ly:paper-system? | paper-system Prob |
ly:pitch? | pitch |
ly:prob? | property object |
ly:score? | score |
ly:skyline? | skyline |
ly:source-file? | source file |
ly:spanner? | spanner |
ly:spring? | spring |
ly:stencil? | stencil |
ly:stream-event? | stream event |
ly:transform? | coordinate transform |
ly:translator? | translator |
ly:translator-group? | translator group |
ly:unpure-pure-container? | unpure/pure container |
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B. Aide-mémoire
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C. GNU Free Documentation License
Version 1.3, 3 November 2008
Copyright © 2000, 2001, 2002, 2007, 2008 Free Software Foundation, Inc. https://fsf.org/ Everyone is permitted to copy and distribute verbatim copies of this license document, but changing it is not allowed. |
-
PREAMBLE
The purpose of this License is to make a manual, textbook, or other functional and useful document free in the sense of freedom: to assure everyone the effective freedom to copy and redistribute it, with or without modifying it, either commercially or noncommercially. Secondarily, this License preserves for the author and publisher a way to get credit for their work, while not being considered responsible for modifications made by others.
This License is a kind of “copyleft”, which means that derivative works of the document must themselves be free in the same sense. It complements the GNU General Public License, which is a copyleft license designed for free software.
We have designed this License in order to use it for manuals for free software, because free software needs free documentation: a free program should come with manuals providing the same freedoms that the software does. But this License is not limited to software manuals; it can be used for any textual work, regardless of subject matter or whether it is published as a printed book. We recommend this License principally for works whose purpose is instruction or reference.
-
APPLICABILITY AND DEFINITIONS
This License applies to any manual or other work, in any medium, that contains a notice placed by the copyright holder saying it can be distributed under the terms of this License. Such a notice grants a world-wide, royalty-free license, unlimited in duration, to use that work under the conditions stated herein. The “Document”, below, refers to any such manual or work. Any member of the public is a licensee, and is addressed as “you”. You accept the license if you copy, modify or distribute the work in a way requiring permission under copyright law.
A “Modified Version” of the Document means any work containing the Document or a portion of it, either copied verbatim, or with modifications and/or translated into another language.
A “Secondary Section” is a named appendix or a front-matter section of the Document that deals exclusively with the relationship of the publishers or authors of the Document to the Document’s overall subject (or to related matters) and contains nothing that could fall directly within that overall subject. (Thus, if the Document is in part a textbook of mathematics, a Secondary Section may not explain any mathematics.) The relationship could be a matter of historical connection with the subject or with related matters, or of legal, commercial, philosophical, ethical or political position regarding them.
The “Invariant Sections” are certain Secondary Sections whose titles are designated, as being those of Invariant Sections, in the notice that says that the Document is released under this License. If a section does not fit the above definition of Secondary then it is not allowed to be designated as Invariant. The Document may contain zero Invariant Sections. If the Document does not identify any Invariant Sections then there are none.
The “Cover Texts” are certain short passages of text that are listed, as Front-Cover Texts or Back-Cover Texts, in the notice that says that the Document is released under this License. A Front-Cover Text may be at most 5 words, and a Back-Cover Text may be at most 25 words.
A “Transparent” copy of the Document means a machine-readable copy, represented in a format whose specification is available to the general public, that is suitable for revising the document straightforwardly with generic text editors or (for images composed of pixels) generic paint programs or (for drawings) some widely available drawing editor, and that is suitable for input to text formatters or for automatic translation to a variety of formats suitable for input to text formatters. A copy made in an otherwise Transparent file format whose markup, or absence of markup, has been arranged to thwart or discourage subsequent modification by readers is not Transparent. An image format is not Transparent if used for any substantial amount of text. A copy that is not “Transparent” is called “Opaque”.
Examples of suitable formats for Transparent copies include plain ASCII without markup, Texinfo input format, LaTeX input format, SGML or XML using a publicly available DTD, and standard-conforming simple HTML, PostScript or PDF designed for human modification. Examples of transparent image formats include PNG, XCF and JPG. Opaque formats include proprietary formats that can be read and edited only by proprietary word processors, SGML or XML for which the DTD and/or processing tools are not generally available, and the machine-generated HTML, PostScript or PDF produced by some word processors for output purposes only.
The “Title Page” means, for a printed book, the title page itself, plus such following pages as are needed to hold, legibly, the material this License requires to appear in the title page. For works in formats which do not have any title page as such, “Title Page” means the text near the most prominent appearance of the work’s title, preceding the beginning of the body of the text.
The “publisher” means any person or entity that distributes copies of the Document to the public.
A section “Entitled XYZ” means a named subunit of the Document whose title either is precisely XYZ or contains XYZ in parentheses following text that translates XYZ in another language. (Here XYZ stands for a specific section name mentioned below, such as “Acknowledgements”, “Dedications”, “Endorsements”, or “History”.) To “Preserve the Title” of such a section when you modify the Document means that it remains a section “Entitled XYZ” according to this definition.
The Document may include Warranty Disclaimers next to the notice which states that this License applies to the Document. These Warranty Disclaimers are considered to be included by reference in this License, but only as regards disclaiming warranties: any other implication that these Warranty Disclaimers may have is void and has no effect on the meaning of this License.
-
VERBATIM COPYING
You may copy and distribute the Document in any medium, either commercially or noncommercially, provided that this License, the copyright notices, and the license notice saying this License applies to the Document are reproduced in all copies, and that you add no other conditions whatsoever to those of this License. You may not use technical measures to obstruct or control the reading or further copying of the copies you make or distribute. However, you may accept compensation in exchange for copies. If you distribute a large enough number of copies you must also follow the conditions in section 3.
You may also lend copies, under the same conditions stated above, and you may publicly display copies.
-
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If you publish printed copies (or copies in media that commonly have printed covers) of the Document, numbering more than 100, and the Document’s license notice requires Cover Texts, you must enclose the copies in covers that carry, clearly and legibly, all these Cover Texts: Front-Cover Texts on the front cover, and Back-Cover Texts on the back cover. Both covers must also clearly and legibly identify you as the publisher of these copies. The front cover must present the full title with all words of the title equally prominent and visible. You may add other material on the covers in addition. Copying with changes limited to the covers, as long as they preserve the title of the Document and satisfy these conditions, can be treated as verbatim copying in other respects.
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If you publish or distribute Opaque copies of the Document numbering more than 100, you must either include a machine-readable Transparent copy along with each Opaque copy, or state in or with each Opaque copy a computer-network location from which the general network-using public has access to download using public-standard network protocols a complete Transparent copy of the Document, free of added material. If you use the latter option, you must take reasonably prudent steps, when you begin distribution of Opaque copies in quantity, to ensure that this Transparent copy will remain thus accessible at the stated location until at least one year after the last time you distribute an Opaque copy (directly or through your agents or retailers) of that edition to the public.
It is requested, but not required, that you contact the authors of the Document well before redistributing any large number of copies, to give them a chance to provide you with an updated version of the Document.
-
MODIFICATIONS
You may copy and distribute a Modified Version of the Document under the conditions of sections 2 and 3 above, provided that you release the Modified Version under precisely this License, with the Modified Version filling the role of the Document, thus licensing distribution and modification of the Modified Version to whoever possesses a copy of it. In addition, you must do these things in the Modified Version:
- Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title distinct from that of the Document, and from those of previous versions (which should, if there were any, be listed in the History section of the Document). You may use the same title as a previous version if the original publisher of that version gives permission.
- List on the Title Page, as authors, one or more persons or entities responsible for authorship of the modifications in the Modified Version, together with at least five of the principal authors of the Document (all of its principal authors, if it has fewer than five), unless they release you from this requirement.
- State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version, as the publisher.
- Preserve all the copyright notices of the Document.
- Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the other copyright notices.
- Include, immediately after the copyright notices, a license notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms of this License, in the form shown in the Addendum below.
- Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections and required Cover Texts given in the Document’s license notice.
- Include an unaltered copy of this License.
- Preserve the section Entitled “History”, Preserve its Title, and add to it an item stating at least the title, year, new authors, and publisher of the Modified Version as given on the Title Page. If there is no section Entitled “History” in the Document, create one stating the title, year, authors, and publisher of the Document as given on its Title Page, then add an item describing the Modified Version as stated in the previous sentence.
- Preserve the network location, if any, given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the network locations given in the Document for previous versions it was based on. These may be placed in the “History” section. You may omit a network location for a work that was published at least four years before the Document itself, or if the original publisher of the version it refers to gives permission.
- For any section Entitled “Acknowledgements” or “Dedications”, Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the substance and tone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given therein.
- Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent are not considered part of the section titles.
- Delete any section Entitled “Endorsements”. Such a section may not be included in the Modified Version.
- Do not retitle any existing section to be Entitled “Endorsements” or to conflict in title with any Invariant Section.
- Preserve any Warranty Disclaimers.
If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from the Document, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in the Modified Version’s license notice. These titles must be distinct from any other section titles.
You may add a section Entitled “Endorsements”, provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties—for example, statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard.
You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of Cover Texts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by) any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entity you are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added the old one.
The author(s) and publisher(s) of the Document do not by this License give permission to use their names for publicity for or to assert or imply endorsement of any Modified Version.
-
COMBINING DOCUMENTS
You may combine the Document with other documents released under this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions, provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents, unmodified, and list them all as Invariant Sections of your combined work in its license notice, and that you preserve all their Warranty Disclaimers.
The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there are multiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, in parentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the section titles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work.
In the combination, you must combine any sections Entitled “History” in the various original documents, forming one section Entitled “History”; likewise combine any sections Entitled “Acknowledgements”, and any sections Entitled “Dedications”. You must delete all sections Entitled “Endorsements.”
-
COLLECTIONS OF DOCUMENTS
You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of this License in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatim copying of each of the documents in all other respects.
You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License into the extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.
-
AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS
A compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or distribution medium, is called an “aggregate” if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation’s users beyond what the individual works permit. When the Document is included in an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate which are not themselves derivative works of the Document.
If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document, then if the Document is less than one half of the entire aggregate, the Document’s Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of covers if the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate.
-
TRANSLATION
Translation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing Invariant Sections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections in addition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document, and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices and disclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version will prevail.
If a section in the Document is Entitled “Acknowledgements”, “Dedications”, or “History”, the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) will typically require changing the actual title.
-
TERMINATION
You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided under this License. Any attempt otherwise to copy, modify, sublicense, or distribute it is void, and will automatically terminate your rights under this License.
However, if you cease all violation of this License, then your license from a particular copyright holder is reinstated (a) provisionally, unless and until the copyright holder explicitly and finally terminates your license, and (b) permanently, if the copyright holder fails to notify you of the violation by some reasonable means prior to 60 days after the cessation.
Moreover, your license from a particular copyright holder is reinstated permanently if the copyright holder notifies you of the violation by some reasonable means, this is the first time you have received notice of violation of this License (for any work) from that copyright holder, and you cure the violation prior to 30 days after your receipt of the notice.
Termination of your rights under this section does not terminate the licenses of parties who have received copies or rights from you under this License. If your rights have been terminated and not permanently reinstated, receipt of a copy of some or all of the same material does not give you any rights to use it.
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FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE
The Free Software Foundation may publish new, revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will be similar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See https://www.gnu.org/licenses/.
Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License “or any later version” applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that has been published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose any version ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document specifies that a proxy can decide which future versions of this License can be used, that proxy’s public statement of acceptance of a version permanently authorizes you to choose that version for the Document.
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RELICENSING
“Massive Multiauthor Collaboration Site” (or “MMC Site”) means any World Wide Web server that publishes copyrightable works and also provides prominent facilities for anybody to edit those works. A public wiki that anybody can edit is an example of such a server. A “Massive Multiauthor Collaboration” (or “MMC”) contained in the site means any set of copyrightable works thus published on the MMC site.
“CC-BY-SA” means the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 license published by Creative Commons Corporation, a not-for-profit corporation with a principal place of business in San Francisco, California, as well as future copyleft versions of that license published by that same organization.
“Incorporate” means to publish or republish a Document, in whole or in part, as part of another Document.
An MMC is “eligible for relicensing” if it is licensed under this License, and if all works that were first published under this License somewhere other than this MMC, and subsequently incorporated in whole or in part into the MMC, (1) had no cover texts or invariant sections, and (2) were thus incorporated prior to November 1, 2008.
The operator of an MMC Site may republish an MMC contained in the site under CC-BY-SA on the same site at any time before August 1, 2009, provided the MMC is eligible for relicensing.
ADDENDUM: How to use this License for your documents
To use this License in a document you have written, include a copy of the License in the document and put the following copyright and license notices just after the title page:
Copyright (C) year your name. Permission is granted to copy, distribute and/or modify this document under the terms of the GNU Free Documentation License, Version 1.3 or any later version published by the Free Software Foundation; with no Invariant Sections, no Front-Cover Texts, and no Back-Cover Texts. A copy of the license is included in the section entitled ``GNU Free Documentation License''. |
If you have Invariant Sections, Front-Cover Texts and Back-Cover Texts, replace the “with…Texts.” line with this:
with the Invariant Sections being list their titles, with the Front-Cover Texts being list, and with the Back-Cover Texts being list. |
If you have Invariant Sections without Cover Texts, or some other combination of the three, merge those two alternatives to suit the situation.
If your document contains nontrivial examples of program code, we recommend releasing these examples in parallel under your choice of free software license, such as the GNU General Public License, to permit their use in free software.
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D. Index des commandes LilyPond
Cet index recense toutes les commandes et mots réservés de LilyPond, sous forme de lien vers les endroits du manuel où ils sont abordés. Chaque lien est constitué de deux parties : la première pointe directement là où la commande ou le terme apparaît, la seconde au début de la section où la commande ou le terme est abordé.
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E. Index de LilyPond
En plus des commandes et mots réservés de LilyPond, cet index recense les termes musicaux qui s’y rapportent. Tout comme dans l’index des commandes, chaque lien est constitué de deux parties : la première pointe directement là où la commande ou le terme apparaît, la seconde au début de la section où la commande ou le terme est abordé.
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Notes de bas de page
[1] Dans sa forme la plus simple, une famille de fonte contient habituellement les styles de police romain, italique, gras et gras italique.
[2] La sélection de scripts ou de langages des fontes OpenType n’est à ce jour par prise en charge.
[3] La donnée est issue des références de la version 1.46.1 de Pango ; la syntaxe prise en charge par LilyPond est en fait un sous-ensemble de ce que Pango procure.
[4] Ce qui a pour conséquence que, contrairement au cas d’une fonte particulière, aucune virgule terminale n’est nécessaire.
[5] Pour
être plus précis, « emmentaler » (avec un « e » minuscule en argument à
#:music
et #:brace
) constitue un jeu de fontes – et non
une famille de fonte au sens de FontConfig – auquel LilyPond a accès et
gère directement. Au lieu de plusieurs styles, elle est toutefois
fournie dans différentes tailles – voir Fontes musicales et
Changement des fontes musicales. Les noms de fonte, pour
FontConfig, sont « Emmentaler-taille », où taille est un
nombre entre 11, 13, 14, 16, 18, 20, 23 et 26.
Pour ce qui est des accolades, le nom de la fonte pour FontConfig est « Emmentaler-Brace ».
[6] Les fontes Emmentaler de LilyPond disposent de trois jeux de glyphes : Feta pour la notation moderne, Parmesan pour la notation ancienne, et des accolades (braces en anglais). Feta et Parmesan sont toutes deux accesssibles avec l’encodage « fetamusic ».
[7] Il existe un autre fichier de prise en charge de la musique classique perse, plus ancien, créé par Kees van den Doel. Il n’est plus fonctionnel avec cette version de LilyPond ; bien que les noms de note y soient compatibles, la sélection des armures ne l’est plus.
[8] Si l’intervalle entre la note qui précède le koron et celle qui le suit est d’une tierce mineure. Il en va de même pour la note en dessous de la finale du dastgah « Esfahan » selon certains (mais pas tous) musiciens iraniens.
[9] \should-print-page-numbers-global
peut être
différent de \should-print-page-number
pour la première
page de l’ouvrage, selon le réglage affecté à
print-first-page-number
dans le bloc \paper
.
[10] Le Tutoriel Scheme fournit quelques notions de base pour saisir des nombres, des listes, des chaînes de caractères ou des symboles, en Scheme.
[11] Internally, this works by activating the ‘dlig’ OpenType feature of the Emmentaler font.
[12] Pour des raisons historiques, toutes les fonctions
définies dans LilyPond ne sont pas forcément préfixées d’un
ly:
.
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Table des matières
- 1. Notation musicale générale
- 1.1 Hauteurs
- 1.2 Rythme
- 1.3 Signes d’interprétation
- 1.4 Répétitions et reprises
- 1.5 Notes simultanées
- 1.6 Notation sur la portée
- 1.7 Annotations éditoriales
- 1.8 Texte
- 2. Notation spécialisée
- 2.1 Musique vocale
- 2.2 Instruments utilisant des portées multiples
- 2.3 Cordes non frettées
- 2.4 Instruments à cordes frettées
- 2.5 Percussions
- 2.6 Instruments à vent
- 2.7 Notation des accords
- 2.8 Musique contemporaine
- 2.9 Notations anciennes
- 2.10 Musiques du monde
- 3. Généralités en matière d’entrée et sortie
- 3.1 Modes de saisie
- 3.2 Agencement du code
- 3.3 Titres et entêtes
- 3.4 Travail sur des fichiers texte
- 3.5 Contrôle des sorties
- 3.6 Génération de fichiers MIDI
- 3.6.1 Notation prise en compte dans le MIDI
- 3.6.2 Notation non prise en compte dans le MIDI
- 3.6.3 Le bloc MIDI
- 3.6.4 Gestion des nuances en MIDI
- 3.6.5 Gestion des instruments MIDI
- 3.6.6 Gestion des répétitions en MIDI
- 3.6.7 Affectation des canaux MIDI
- 3.6.8 Propriétés de contextes et effets MIDI
- 3.6.9 Amélioration du rendu MIDI
- 3.7 Extraction d’informations musicales
- 4. Gestion de l’espace
- 4.1 Mise en forme de la page
- 4.2 Mise en forme de la partition
- 4.3 Sauts
- 4.4 Espacement vertical
- 4.5 Espacement horizontal
- 4.6 Réduction du nombre de pages de la partition
- 5. Modification des réglages prédéfinis
- 5.1 Contextes d’interprétation
- 5.2 En quoi consiste la référence des propriétés internes
- 5.3 Modification de propriétés
- 5.4 Propriétés et contextes utiles
- 5.4.1 Direction et positionnement
- 5.4.2 Distances et unités de mesure
- 5.4.3 Dimensions
- 5.4.4 Extenseurs et prolongateurs
- 5.4.5 Styles de ligne
- 5.4.6 Lignes de prolongation
- 5.4.7 Visibilité des objets
- 5.4.8 Rotation des objets
- 5.4.9 Alignement des objets
- 5.4.10 Modification des stencils
- 5.4.11 Modification de l’allure des éléments
- A. Tables du manuel de notation
- A.1 Table des noms d’accord
- A.2 Modificateurs d’accord usuels
- A.3 Accordages prédéfinis
- A.4 Diagrammes d’accord prédéfinis
- A.5 Formats de papier prédéfinis
- A.6 Instruments MIDI
- A.7 Liste des couleurs
- A.8 La fonte Emmentaler
- Glyphes de clef
- Glyphes de métrique
- Glyphes de chiffre
- Glyphes de symbole pour la basse chiffrée
- Glyphes d’altération
- Glyphes de tête de note par défaut
- Glyphes de tête de note spéciale
- Glyphes de tête de note à forme variable
- Glyphes de silence
- Glyphes de crochet de croche
- Glyphes de point
- Glyphes de nuance
- Glyphes de script
- Glyphes de flèche
- Glyphes d’extrémité d’accolade
- Glyphes de pédale
- Glyphes d’accordéon
- Glyphes de liaison
- Glyphes de style vaticana
- Glyphes de style medicaea
- Glyphes de style Hufnagel
- Glyphes de style mensural
- Glyphes de style néomensural
- Glyphes de style Petrucci
- Glyphes de style Solesmes
- Glyphes de style kiévien
- A.9 Styles de tête de note
- A.10 Jeux de glyphes d’altération
- A.11 Styles de clef
- A.12 Commandes pour markup
- A.13 Commandes pour liste de markups
- A.14 Liste des caractères spéciaux
- A.15 Liste des signes d’articulation
- A.16 Liste des marques de respiration
- A.17 Notes utilisées en percussion
- A.18 Valeurs par défaut de
outside-staff-priority
- A.19 Glossaire technique
- alist (liste associative)
- callback (rappel)
- closure (clôture)
- glyphe
- grob (objet graphique)
- inaltérable
- interface
- lexer (analyseur lexical)
- altérable
- output-def (définition de sortie)
- parser (analyseur syntaxique)
- variable de l’analyseur grammatical
- prob (objet de propriété)
- smob (objet Scheme)
- spanner (bandeau)
- stencil
- A.20 Fonctions musicales prédéfinies
- A.21 Identificateurs de modification de contexte
- A.22 Conventions de nommage
- A.23 Types de prédicats prédéfinis
- B. Aide-mémoire
- C. GNU Free Documentation License
- D. Index des commandes LilyPond
- E. Index de LilyPond